C’est Voltaire qui disait qu’on ne commente pas Racine, parce qu’il faudrait mettre au bas de toutes les pages : « Beau, admirable, sublime !
Que dirait-on aujourd’hui d’un critique qui jugerait Calvin d’après les piétistes étroits et déplaisants qui se réclament de lui, Rabelais d’après les chroniqueurs orduriers qui se disent rabelaisiens, Racine d’après Campistron, Voltaire d’après M.
Ni Racine ni Molière n’ont, que je sache, composé des Marseillaises ou entonné des hymnes en l’honneur de leur pays natal.
Rien à lui comparer au théâtre, ni dans Racine, ni dans Corneille.
Quand il publia son travail, Corneille et Molière avaient achevé leur œuvre ; La Fontaine avait écrit ses Contes, Psyché, Adonis et la plupart de ses Fables ; Racine seul devait encore composer quatre grands drames, Iphigénie, Phèdre, Esther et Athalie.
Nous sommes tous comme cette princesse qui voulut mettre en comparaison Racine et Corneille et qui pour balancer Bérénice trouva Tite et Bérénice.
Note de l’éditeur Depuis longtemps, nous avions formé le projet de réunir en volumes la collection des Revues bibliographiques de M. Philippe Gille. Une difficulté nous arrêta tout d’abord quand nous voulûmes fixer la date à laquelle nous désirions faire commencer cette publication. La Bataille littéraire moderne ne commençant guère qu’à l’avènement des maîtres du Naturalisme, nous avons fixé à ce moment le point de départ de la reproduction de ces articles dont le succès a consacré la valeur. Dans ce premier volume, M.