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209. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — I. » pp. 279-295

Il fut peut-être le premier médecin qui pratiqua son art à Paris sans porter perruque. […] Adam ne sait pas combien nous nous sommes donné de peine, M. de Laplace et moi, pour oublier ce qu’il nous a appris. » Après une certaine hésitation entre la carrière ecclésiastique et celle de la médecine, Vicq d’Azyr choisit cette dernière, et vint dès 1765 à Paris s’y dévouer avec ardeur. […] En 1772, il entra en licence à la faculté de Paris, et, tout en amassant des connaissances, non moins avide de les répandre et de les voir se réfléchir en autrui, il ouvrit des cours qui eurent beaucoup de succès. […] Les mémoires de Vicq d’Azyr lui ouvrirent les portes de l’Académie des sciences dès 1774, et il recevait vers le même temps le bonnet de docteur de la faculté de Paris. […] Le Vacher de La Feutrie, doyen de la faculté de médecine de Paris, Vicq d’Azyr est traité plus gaiement ; dans un parallèle développé il est comparé à Cromwell : « Mille traits de ressemblance vous rapprochent : ambition démesurée, hypocrisie profonde, etc., etc.

210. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre IV »

On recevait de Paris des nouvelles écrites à la main ; elles étaient autorisées par le ministre de la guerre, et coûtaient, je crois, douze louis par an. […] L’organisation sociale est dissoute. — Nul centre de ralliement. — Inertie de la province. — Ascendant de Paris. […] Il ne reste en lui pour le conduire que l’habitude moutonnière d’être conduit, d’attendre l’impulsion, de regarder du côté du centre ordinaire, vers Paris, d’où sont toujours venus les ordres. […] La province subit les événements de la capitale ; « les gens n’osent bouger, ils n’osent pas même se faire une opinion avant que Paris ait prononcé. » — C’est à cela qu’aboutit la centralisation monarchique. […] M. de Marnezia, député à l’Assemblée (nationale), est venu (ici) passer quelques jours chez lui pour sa santé ; il y a été traité de la manière la plus dure et la plus scandaleuse ; l’on a même agité si on ne le conduirait pas à Paris sous escorte.

211. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »

Rappelez-vous L’Enfer, et Paris, et Les Colifichets 7. […] Le poème de Paris est, tout le temps qu’il dure, un long rire éclatant ou étouffé avec toutes les nuances que le rire peut avoir, effrayant par places, comique à d’autres, burlesque, cordial et bonhomme. […] Et d’avoir sublimé ces deux types, de les avoir reproduits avec la grandeur de sa touche, parce qu’il les sentait profonds en lui, serait assez comme cela pour sa gloire de poète, n’y aurait-il pas autre chose dans ce fourmillant poème de Paris, qui n’a rien oublié de Paris. […] L’attention publique qu’il avait frappée au début, cette attention qui n’est jamais ni profonde ni durable en France, se détourna de l’homme qui, coup sur coup, publiait Les Colifichets, L’Enfer et Paris, trois chefs-d’œuvre qui auraient dû la lui ramener. […] Sainte-Beuve n’a jamais consacré à l’auteur des Assassins, des Océanides, de L’Enfer, de Paris, une de ces Études qu’il méritait.

212. (1856) Cours familier de littérature. II « Xe entretien » pp. 217-327

Mais quel poème il a écrit en trophées et en désastres militaires, de Memphis à Moscou, de Paris à Saint-Hélène, pour nos descendants ! […] Il regarda par-dessus la haie et crut reconnaître ma mère, qu’il avait vue avant son mariage, chez ma grand’mère à Paris au Palais-royal et à Saint-Cloud. […] Nous retournâmes tristes, mais non découragés, à Paris. […] Nous rentrâmes à Paris avec un éblouissement de gloire littéraire dans les yeux. […] Malgré nos différences d’âge et d’opinion, je le revis de temps en temps à Paris dans sa vieillesse.

213. (1864) Le roman contemporain

À peine l’Assemblée constituante est-elle réunie, que la journée du 15 mai vient effrayer Paris. […] Que devenait donc ce Paris lettré, aux goûts délicats et fins, ce Paris athénien dont les salons ont toujours exercé une si grande influence sur les lettres ? […] Le Paris lettré, le Paris athénien, le Paris parisien s’est comme fondu dans cette fournaise. […] Eugène Sue a développées dans les Mystères de Paris et le Juif errant. […] À quinze ans, elle vint à Paris chercher fortune.

214. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Bossuet, et Fénélon. » pp. 265-289

Etant de retour à Paris, en 1687, & continuant à prêcher à leur ordinaire, ils s’y attirèrent des ennemis puissans. […] D’autre part, l’archevêque de Paris menaça de recommencer ses poursuites. […] Paris fut inondé de chansons & d’estampes satyriques. […] On cite, pour garant de la vérité de ce fait, une famille considérée dans Paris, & qui l’a révélé. […] Il lui acheta la petite terre de Mauléon à cinq lieues de Paris.

215. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Charles Labitte »

Il achevait sa philosophie à Abbeville en 1834, et faisait un premier voyage à Paris dans l’été de cette même année, pour y prendre son grade de bachelier-ès-lettres. […] Il en résulta de bonne heure des crises fréquentes, passagères, que recouvraient vite les apparences de la santé et les couleurs de la jeunesse ; mais lui ne s’y trompait pas : « Je n’ai pas deux jours de bons sur dix (écrivait-il de Paris à M.  […] C’est comme qui dirait une apologie de la portion la plus exagérée et la plus pure de la Commune de Paris, qui aurait paru à la veille du 9 thermidor. […] Pourtant cette vie de Rennes, loin de Paris, et malgré tous les dédommagements des amitiés qu’il s’était formées, coûtait à ses goûts ; il ne tarda pas à désirer de nous revenir. […] Dans la Revue de la Province et de Paris, 30 septembre 1842.

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