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16. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Un symbole »

Les désastres que la France a subis sont le châtiment de son impiété et de son éloignement progressif de Dieu, dont on invoque la pitié, afin que le Saint-Siège puisse reconquérir son autorité et la France son calme, c’est-à-dire sa vieille foi chrétienne. […] Ils unissent le salut de l’Église et celui de la France comme si elles étaient indissolublement solidaires. […] Dans cette alliance de deux termes que nous semblons considérer comme égaux, ce que nous voulons c’est le triomphe de l’Église sur la France. […] Ces nouveaux lutteurs du clergé entendent la rénovation sociale, comme les promoteurs du « Vœu national » entendaient le salut de la France dans leur formule. […] La France n’a pas, comme les Pisans, rapporté sur ses vaisseaux, de la terre du Saint-Sépulcre.

17. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre xi‌ »

C’est cette claire vue et cet instinct qui ont dessiné la France. […] En ce sens, la France est pacifiste ; en ce sens, la France est guerrière. […] Il s’agit de libérer et d’approfondir la vie spirituelle en France.‌ […] Au fond de chacun de nous repose la France entière, désireuse de s’épancher en œuvres vives. […] qu’il fallait à la France de demain l’étroite collaboration du prêtre, de l’officier et de l’instituteur25.‌

18. (1876) Du patriotisme littéraire pp. 1-25

Cependant cette France qu’André Chénier célébrait en vers larges et mélodieux, ce n’était encore que la France extérieure en quelque sorte, vue et décrite à la surface, le corps de la France qu’il appartient au poète d’admirer et de faire admirer, mais qui n’est pas la France tout entière. […] On peut dire que la Prose, et par là j’entends une succession non interrompue de grands prosateurs, la prose ainsi comprise n’appartient qu’à la France. […] Je me crois donc autorisé à conclure que la Prose est la gloire essentielle, le partage de la France. […] Aujourd’hui même on y conserve, on y réédite sous le nom de Royaux de France un recueil de romans en prose dérivés de nos vieux poèmes. […] Léon Feugère et Eugène Gandar et surtout par « l’Hellénisme en France » de M. 

19. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461

Il est bon d’examiner ensuite quels ont été les rapports officiels de la France avec les diverses nations. […] L’admiration de la France contemporaine pour le roman russe a témoigné d’une amitié naissante entre la troisième République et l’Empire des Tsars. […] L’Angleterre a été longtemps pour la France une école de liberté. […] Aussi, curieux effet de cette lenteur dans la propagation des idées, la France, en 1870, aimait et croyait encore vivante la grande Allemagne de Kant et de Gœthe. […] Virgile Rossel, intitulé : Histoire des relations littéraires entre la France et l’Allemagne.

20. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Taine » pp. 305-350

C’est un professeur… Son livre des Origines de la France contemporaine est bénévolent. […] Mais eux ne voyaient que Paris, la Commune de Paris, la municipalité et les districts de Paris… Qu’est-ce que cela — la France !  […] Pour arracher l’argent à qui en a, on chauffe par toute la France. […] Pulvérisation définitive de ce qui avait été la France, et tout fut dit. […] Au second volume des Origines de la France contemporaine, succéda le troisième.

21. (1880) Goethe et Diderot « Introduction »

En résumé, voilà la France pour Gœthe et Gœthe pour la France. […] La France a fait plus que l’Allemagne elle-même. […] la France, la séductible France, qui s’éprend de toute chose et de toute personne étrangère, a européanisé la gloire de Gœthe. […] … Pourquoi la France y croyait-elle ? […] Ce fut un instant à ne pas reconnaître la France !

22. (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381

C’est d’ordre commun, particulièrement en France. […] La France fut vaincue. « C’est ainsi, dit éloquemment M.  […] La France réunissait cette double condition. […] C’est ce que je ne veux pas que soit la France. […] Nous préférons une France une et serrée en faisceau à une France de population plus nombreuse, mais divisée, déchirée et incohérente.

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