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555. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Fervaques et Bachaumont(1) » pp. 219-245

Les chroniqueurs d’habitude se marquent, en ce fourmillement de faits, par l’absence de jugement supérieur sur les événements et les choses, de repli d’âme, de réflexion sur ces faits qu’on n’a souci que de raconter en les peignant de couleurs vives. […] Or, le mariage est le plus grand événement de la vie des femmes.

556. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IX : M. Jouffroy écrivain »

II Ce caractère et ces événements conduisirent son esprit et déterminèrent ses idées. […] On y voit des capacités, des facultés, des propriétés, un pouvoir gouvernemental, des pouvoirs exécutifs, une sensibilité, une activité locomotrice, et jamais d’événements observés, ni observables.

557. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XII : Pourquoi l’éclectisme a-t-il réussi ? »

L’analyse systématique et universelle, inconnue à Voltaire, a changé la foule éparse des événements en un corps de lois fixes, et M.  […] Ces philosophies et leurs révolutions formèrent désormais une nouvelle série d’événements qu’il fallut ajouter aux autres.

558. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIV : De la méthode (Suite) »

Elle vient d’un fait général semblable aux autres, loi génératrice d’où les autres se déduisent, de même que de la loi de l’attraction dérivent tous les phénomènes de la pesanteur, de même que de la loi des ondulations dérivent tous les phénomènes de la lumière, de même que de l’existence du type dérivent toutes les fonctions de l’animal, de même que de la faculté maîtresse d’un peuple dérivent toutes les parties de ses institutions et tous les événements de son histoire. L’objet final de la science est cette loi suprême ; et celui qui, d’un élan, pourrait se transporter dans son sein, y verrait, comme d’une source, se dérouler, par des canaux distincts et ramifiés, le torrent éternel des événements et la mer infinie des choses.

559. (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291

Quoi qu’il en soit, ce funeste événement affecta très péniblement le roi. […] Il n’est pas vraisemblable que l’événement de 778 ait donné naissance à une tradition locale. […] Il commençait, en effet, à se produire en Espagne, parmi les érudits, une réaction patriotique contre la façon dont les poèmes français présentaient l’événement qui avait eu Roncevaux pour théâtre. […] Le pin est un arbre très en vogue chez nos vieux poètes, qui lui font volontiers prêter son bel ombrage à des entretiens ou à des événements importants. […] L’histoire, où ces éléments ne sont pas moins en jeu, ne lui semblait pas se prêter aussi bien à fournir la base de l’interprétation rêvée : elle précise trop les caractères et les faits, en même temps que les événements y sont trop fortuits et ne naissent pas des données psychologiques et morales, tandis que les mythes et les légendes, n’étant que l’incarnation d’idées et de sentiments, subordonnent nécessairement les événements à ces données mêmes.

560. (1902) La poésie nouvelle

  Sous une forme à demi allégorique, mais très claire si l’on connaît les événements, c’est une espèce d’autobiographie spirituelle, une confession, ou plutôt une méditation, un examen de conscience passionné. […] Les événements de sa vie extérieure n’ont pas beaucoup d’intérêt. […] Le rêve du passant, influencé par de multiples événements, jouet des perceptions nouvelles qui, à chaque instant, surgissent, est éternellement mobile. […] Ils visent au concept, mais ils ne le laissent pas sous sa forme abstraite, — l’Idée en soi échappant à leur prise ; — et, d’autre part, ils n’envisagent les phémonènes concrets, tableaux de la Nature, actions humaines, événements historiques ou légendaires, que comme des images destinées seulement à représenter, sous une forme plus ou moins ésotérique, « les Idées primordiales ».‌ […] Ce n’est pas le pessimisme métaphysique, que nous avons vu Moréas réprouver comme germanique à l’excès, mais une douleur farouche qui provient d’événements particuliers et que le poète généralise, —-ce qui est tout à fait conforme à notre caractère national.

561. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Lettre sur l’orthographe » pp. 427-431

Un savant qui passe pour orientaliste vous écrira, par exemple : « Le jour de nôtre arrivée… nous causammes… » Un autre, des plus experts dans la langue française romane, dans notre vieille langue du Moyen Âge, vous dénoncera dans un événement d’hier un fait « grâve ».

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