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378. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Léon XIII et le Vatican »

Historien déjà, historien de chaque jour, puisqu’il est journaliste, il touche trop aux événements du siècle pour ne pas savoir ce qu’ils promettent. […] … Voilà, en Italie, comme en Europe, comme partout dans le monde moderne, les sinistres prémisses du syllogisme formidable posé par les événements, et dont le Pontificat de Léon XIII pourrait être la conclusion.

379. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Gaston Boissier » pp. 33-50

l’expliquer, l’atténuer, le simplifier, en faire un événement historique comme un autre, ayant ses origines dans des événements antérieurs presque semblables à lui, et coulant sur des pentes douces et souterraines dans l’Histoire bien avant qu’on l’y voie en plein, voilà le but que l’auteur de cette Religion romaine s’est proposé, et plus il avance dans son livre, plus l’intention d’abord cachée, la visée hostile, se dégagent des faits papelardement articulés.

380. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Léon Gozlan » pp. 213-230

Ni Les Nuits du Père-Lachaise, où la nature humaine devient, comme les événements, par trop fantastique, — mais qui n’en sont pas moins ce que Léon Gozlan a produit de plus puissant dans l’outrance, comme Le Rêve d’un millionnaire est ce qu’il a fait de plus doux et de plus charmant (rappelez-vous cette tête suave de Reine Linon !) […] Dans la plupart de ses livres, longs ou courts d’haleine, la nature humaine et les événements finissent, littéralement, par se casser, à force d’invraisemblances, de complications et d’intensité.

381. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Gustave Flaubert » pp. 61-75

Flaubert n’est pas un roman comme Caleb William, Robinson Crusoé et Arthur Gordon Pym, où la force exaspérée des passions les plus viriles est en cause et aux prises avec la fatalité des événements ou de la nature. […] Il y a deux sortes d’esprits : les Intuitifs, les Divinateurs, les Inventeurs qui, dans un fond de sac, inventeraient, devineraient, et verraient, et les Descripteurs, pour lesquels il faut que la vie vienne en aide à la pensée et qui, sans de certaines rencontres d’événements et de personnes, n’auraient pas une idée à leur service… M. 

382. (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331

C’est de l’événement. […] Et le reste est de l’événement. […] Passons la barre de l’événement. […] Tel est pour lui l’événement. Et c’est un événement immédiat.

383. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LIX » pp. 227-230

Le grand événement de ces derniers jours a été le procès Donon-Cadot (ce fils qui avait fait assassiner son père et qui est absous) : voilà ce qui fait diversion au roman-feuilleton, et ce qui lui sert d’inspiration aussi.

384. (1875) Premiers lundis. Tome III « Senac de Meilhan »

C’était à la fois de l’à-propos et du contretemps : — de l’à-propos, parce que Tacite reprenait tout son sens profond à la clarté des événements nouveaux ; — du contretemps, parce qu’on jouissait bien peu alors de cette liberté d’esprit qui seule eût permis d’être attentif à un tel essai littéraire et de rendre justice aux efforts méritoires du nouveau traducteur.

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