Il avait étudié la peinture en même temps que la médecine, avait été à Paris l’élève de Michallon, avait peint, dans le goût le plus orthodoxe de son maître et de son temps, des paysages historiques corrects et naïfs. […] Il étudie, lit, se passionne pour la littérature, continue à écrire des vers abondamment, entrevoit déjà comme son domaine une littérature d’analyse personnelle : dans une lettre de 1842 il parle de Mémoires qu’il projette. […] Dès son premier voyage en 1846 il écrivait : « Plus j’étudie cette nature, plus je crois que malgré Marilhat et Decamps l’Orient reste encore à faire. […] « Une chose nous frappe quand on étudie le fond moral de l’art hollandais, c’est l’absence totale de ce que nous appelons aujourd’hui un sujet. » Fromentin, toujours réservé et prudent en matière de doctrine, n’avance point son sentiment avec une grande hardiesse. […] Amiel étudie la philosophie à l’Université de Berlin, et c’est le temps, dans la philosophie universitaire, de l’opposition schellingienne entre philosophies de la nature et philosophies de la liberté.
C’est là que se trouvent des pages vraiment éloquentes, rien que par l’énoncé des faits ; c’est là qu’est la moralité de ce bon livre écrit par un homme assez jeune pour aimer les femmes, assez clairvoyant pour les connaître, les étudier et les absoudre. […] Enfin voilà un auteur qui néglige les grossièretés, qui consent à ne pas s’étudier avec complaisance, estimant que Montaigne n’est excusable de nous avoir tant parlé de sa personne que parce qu’il nous a laissé un immortel chef-d’œuvre. […] Bien qu’examinant surtout l’Égypte d’aujourd’hui, l’auteur a étudié dans toutes ses parties, histoire, politique, mœurs, etc., etc., le pays qu’il voulait nous faire connaître ; il a recueilli maints faits, de menus détails même, qui lui ont permis de juger des causes par la connaissance des effets. […] Un bourreau avait, par amour de la symétrie (il s’appelait Outredebanque), groupé sur son échafaud les cadavres de l’un et l’autre sexe dans des positions étudiées. […] Le livre dont il s’agit : Joseph de Maistre avant la Révolution, s’adresse à ceux qui ont réellement lu et étudié le grand philosophe, le merveilleux publiciste, et a pour but de le mieux faire connaître encore à ceux qui ne l’ont vu qu’à travers ses œuvres.
Le style se constate ; en étudier le mécanisme est inutile au point où l’inutile devient dangereux ; ce que l’on peut recomposer avec les produits de la distillation d’un style ressemble au style comme une rose en papier parfumé ressemble à la rose. […] Chabaneix, après avoir étudié le subconscient continu, le divise en subconscient nocturne et en subconscient à l’état de veille. […] Quel bon moment que le moment d’aujourd’hui pour étudier le mécanisme de l’association et de la dissociation des idées ! […] Il ne serait pas sans intérêt d’étudier ces transpositions et cela vaudrait peut-être mieux que d’accepter, sans les expliquer, les opinions de Méliton ou de Durand de Mende39. […] Il serait, je crois, plus sensé de l’étudier que d’en rire.
Voilà comme le fond commun et l’esprit général du siècle que nous étudions. […] Forcé de l’étudier surtout au point de vue littéraire, j’étais en mauvaise situation pour bien servir ses intérêts. […] Les âmes moyennes, voilà, encore un coup, ce qu’étudie Le Sage ; et les âmes moyennes sont, de toutes les âmes, celles qui sont le moins des âmes. […] Il va droit au roman, parce que sa manière d’étudier est déjà une façon de se raconter quelque chose. […] Mais elles sont plus faciles à étudier.
Le défaut le plus capital de Stello, qu’on retrouve également dans Cinq-Mars et dans tous les ouvrages en prose de M. de Vigny, c’est un certain manque de réalité, une certaine apparence de poétique chimère, qui tient moins encore à l’arrangement et à la symétrie qu’à un jour mystique, glissant on ne sait d’où, au milieu même des plus vrais et des plus étudiés tableaux. […] J’avais d’assez bonne heure étudié le talent de M. de Vigny.
Né en 1613, entré dans le monde dès l’âge de seize ans, il n’avait pas étudié, et ne mêlait à sa vivacité d’esprit qu’un bon sens naturel encore masqué d’une grande imagination. […] La part que Mme de Sablé eut dans la composition et la publication des Maximes, ce rôle d’amie moraliste et un peu littéraire qu’elle remplit durant ces années essentielles auprès de l’auteur, donnerait ici le droit de parler d’elle plus à fond, si ce n’était du côté de Port-Royal qu’il nous convient surtout de l’étudier : esprit charmant, coquet, pourtant solide ; femme rare, malgré des ridicules, à qui Arnauld envoyait le Discours manuscrit de la Logique en lui disant : « Ce ne sont que des personnes comme vous que nous voulons en avoir pour juges ; » et à qui presque en même temps M. de La Rochefoucauld écrivait : « Vous savez que je ne crois que vous sur de certains chapitres, et surtout sur les replis du cœur. » Elle forme comme le vrai lien entre La Rochefoucauld et Nicole.
Il semblait étudier non pas pour connaître seulement et pour apprendre, mais pour échapper à un dégoût de la vie. […] Il étudiait sans trêve, à perte d’haleine, jusqu’à extinction de force vitale et jusqu’à évanouissement.