La différence, c’est qu’il étudiait les textes grecs, et que nous étudierons les textes français ; mais le procédé sera le même, autant que possible. […] Chaque civilisation qu’on étudie est une octave qu’on ajoute à son clavier. […] Après avoir étudié le Cid, il est nécessaire d’étudier aussi, le plus rapidement possible, les débats et les combats qu’il souleva. […] La vie de Richelieu, quand on l’étudié avec impartialité, en offre plus d’un exemple. […] D’autres occasions se présenteront d’étudier ces migrations d’idées entre les divers peuples.
Nous pouvons, pour l’étudier, considérer indifféremment une œuvre scientifique, artistique, philosophique ou littéraire. […] Nous nous rendrons mieux compte encore de ce mode d’action quand nous étudierons comment l’invention se développe. […] Mais cette synthèse inventive que nous venons d’étudier n’est, en somme qu’un élément dans un long enchaînement de faits. […] Il se propose d’étudier un milieu, un mouvement social, une catégorie d’individus. […] Legouvé se rejette dans l’antiquité, étudie l’ouvrage de Patin sur les tragiques grecs.
Sachant le grec dès l’enfance et comme sa langue maternelle, il étudie le français, et il s’y applique « avec le soin et l’exactitude qu’on met à approfondir une langue ancienne. » Il commente Malherbe, il possède à fond son Montaigne, son Rabelais ; il ignore Ronsard, et ce ne fut pas un malheur, car s’il doit renouveler à quelques égards la tentative de Ronsard, ce sera sans fausse réminiscence et « avec le goût pur de Racine. » M. B. de Fouquières, qui a étudié de près le vocabulaire de Chénier et dressé un Lexique de sa langue, fait cette remarque que « son vocabulaire est riche, non pas à la façon des poëtes modernes, mais riche en mots justes et précis.
On peut, si on l’aime mieux, étudier en quoi diffèrent et se ressemblent les phases successives d’un genre littéraire. […] Ne voulût-on les considérer que comme des hypothèses à vérifier, elles peuvent encore guider les recherches de quiconque veut étudier dans sa marche l’histoire de la littérature.
Soyez sûr qu’ici l’investigation infatigable, la minutieuse analyse, la recherche exacte, la distinction attentive des choses qu’on peut confondre, le soin scrupuleux dans l’étude des procédés, la précision à enregistrer les résultats, sont aussi bien placés, aussi fructueux, aussi importants, aussi indispensables, aussi élevés en dignité, si vous voulez, qu’ils le sont (je le dis sans vouloir les déprécier) quand il s’agit de rechercher d’invisibles étoiles, de calculer les millions d’ondulations imperceptibles d’un rayon de soleil, de peser les atomes des éléments chimiques, d’observer les cellules des corps organiques, d’étudier l’anatomie des cousins et des mites, et même de rechercher les caractères spécifiques et les habitudes particulières de mollusques et d’animalcules273. » M. […] « Si la psychologie, dit-il276, étudiait les affections et opérations au lieu des facultés, et réglait son langage en conséquence, il semble qu’on se débarrasserait d’un bon nombre de questions embarrassantes parmi lesquelles il faut mettre la controverse sur la liberté de la volonté, ce qui est littéralement la liberté d’une non-existence. » La question examinée de près se réduit, suivant l’auteur, à se demander, non pas si nous sommes libres d’agir dans certains cas comme il nous plaît, — car personne, je pense, ne conteste que nous le soyons ; — mais s’il y a des causes régulières qui nous mettent en état de « vouloir » agir comme nous agissons.
Étudions-la. […] Il nous connaît, il nous a étudiés pendant trente ans, il ne s’illusionne point sur nos goûts intérieurs, sur la puissance de notre amour et sur les possibilités de nos mérites.
Voilà le motif qu’on a d’étudier l’écorché. […] On n’étudie l’écorché, dit-on, que pour apprendre à regarder la nature ; mais il est d’expérience qu’après cette étude on a beaucoup de peine à ne pas la voir autrement qu’elle est.