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1361. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Ducis. » pp. 456-473

Après des études assez bonnes, commencées à la campagne et achevées à Versailles, il devint secrétaire du maréchal de Belle-Isle, qui l’emmena dans une de ses tournées en France ; il fut ensuite au même titre auprès du comte de Montazet, avec qui il voyagea en Allemagne. […] L’à-propos est si souverain dans ces choses de théâtre, que les pièces de Shakespeare, sentimentalisées par Ducis et rabaissées au ton des Nuits d’Young, réussirent et firent fureur en leur temps, tandis que, du nôtre, le vrai et grand Shakespeare, reproduit et calqué avec art par des hommes de talent et d’étude, n’a jamais pris pied qu’à demi.

1362. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre I : De la méthode en général »

Il est inutile de mentionner les livres si connus de Descartes16, de Pascal17, de Newton18; mais je rappellerai quelques ouvrages du xviiie  siècle, peu lus aujourd’hui, et où nos logiciens pourront trouver des détails intéressants : par exemple, la Logique 19 de Mariotte, le célèbre et ingénieux physicien, le premier ouvrage français de ce genre où la méthode expérimentale ait pris la place qui lui appartient (encore n’y est-elle pas très-nettement distinguée de la méthode géométrique) ; le Traité de l’expérience, du docteur Zimmermann, célèbre médecin du xviiie  siècle, né en Suisse et connu surtout par son beau livre sur la Solitude ; l’Essai sur l’art d’observer, de Jean Sénebier, ministre protestant de Genève, traducteur de Spallanzani, et lui-même naturaliste distingué de cette grande école de Genève qui a produit les Réaumur, les Trembley, les Bonnet, les de Saussure, les de Gandolle et tant d’autres hommes supérieurs ; les Fragments de Lesage, de Genève20, personnage original, doué d’un esprit méditatif et profond, connu surtout comme l’auteur d’une hypothèse sur la cause mécanique de la gravitation ; enfin le Discours sur l’étude de la philosophie naturelle, de W. […] Par une étude approfondie de ces divers travaux, le philosophe réussirait à se former ce que j’appellerai volontiers la psychologie de l’esprit scientifique.

1363. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Paragraphe sur la composition ou j’espère que j’en parlerai » pp. 54-69

Ce contraste d’étude, d’académie, d’école, de technique, est faux. […] Plus une composition est vaste, plus elle demande d’études d’après nature.

1364. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « I »

Collin, pour se rendre maître du métier d’écrire, c’est à l’étude de cette question que M.  […] Aujourd’hui, enfin, il achève cette série en nous proposant l’étude du style par celle des corrections manuscrites des grands écrivains7. »‌ M. 

1365. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre V. Mme George Sand jugée par elle-même »

Elle dit sans cesse de telle ou telle œuvre : « Je la fis à bâtons rompus. » La conscience réfléchie de la chose qu’on fait ; l’idée vraie qui doit la dominer ; la mesure de son influence ; la caresse féconde de l’étude qui en approfondit la beauté ; le calcul de la route qu’on doit suivre pour arriver au but qu’on veut frapper ; toutes ces choses, grandes et difficiles, qui seraient l’orgueil et la force des plus nobles esprits, ne sont pas pour elle « du génie. » Tout cela est trop déduit, trop travaillé, trop voulu. […] Un jour, si j’avais besoin de continuer cette étude sur Mme Sand et si je la spécialisais davantage, je ferais, pour l’édification des amateurs, le relevé de ces prudhommismes, que la Critique a vus sans les voir… ou sans en parler.

1366. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Gustave Droz » pp. 189-211

Piquante étude, cela. […] Le cadre où cette femme respire est un tableau, — un tableau très plein, très agité, très fourmillant, — et c’est même cela qui est la grande étude du livre.

1367. (1900) Le lecteur de romans pp. 141-164

Le moindre mal qui résulte, pour des âmes trop jeunes, de l’étude des œuvres romanesques, c’est l’exaspération de la sentimentalité. […] la curieuse, la passionnante étude pour un lecteur attentif !

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