» — Théophile Gautier a répondu à Bocage, qui lui demandait son sentiment : « Je n’ai pas dormi. » — Le sculpteur Auguste Préault, qui assistait aussi à celte lecture, a résumé son opinion de la manière suivante : « S'il y avait des prix de Rome pour la tragédie, l’auteur partirait demain pour la Ville éternelle. » 9.
Un Dieu moissonne les adolescents de génie et les belles jeunes filles, afin que ses élus soient un jour réjouis par leur beauté et par leurs chants ; et le printemps éternel sera fait de ces printemps humains brusquement interrompus… Je livre cette idée consolante et déraisonnable à quelque poète spiritualiste.
Il nous parle non des accidents passionnels de sa biographie, mais des inquiétudes éternelles de la vie intérieure… Il a bien fait ce qu’il a voulu.
Viviane, une courtisane galloise, l’éternel féminin, malmenée à la cour d’Artus, veut se venger en perdant l’ami d’Artus, le chevalier Myrdhis, que je pense être l’enchanteur Merlin qu’elle a trouvé dans la forêt de Brocéliande.
Maurice Magre est-il tel qu’il sera aimé surtout par ceux qui ont gardé le goût de l’éloquence latine et des amples développements lyriques sur des thèmes éternels.
Pendant que Molière croit à Don Juan, à son impiété, à ses crimes, à son châtiment dans les flammes éternelles, Thomas Corneille joue avec le feu éternel ; il croyait en Molière, et toute sa croyance s’arrêtait là. […] Chremyle est riche, il achète tout ce qui est à vendre… Survient alors l’éternelle entrave, l’éternel remords, la pauvreté, le pauvre de Don Juan, les yeux hagards et pleins de fureur ! […] Henriette d’Angleterre, en attendant l’oraison funèbre où elle éclate en ce grand deuil éternel, avait représenté la Flore du printemps, et le roi avait dit qu’elle était charmante ! […] Et quand on songe que lui seul, Molière, parmi tous les artistes du monde français, se trouve entouré de ces souvenirs perpétuels, on se prend à se demander si la postérité a été juste, quand elle n’a accordé qu’à celui-là, cette louange éternelle ? […] nous avons effacé, de nos annales et de nos remords ce jour de malédiction et de misère, ce jour de notre honte éternelle, ce jour où le triomphe fut un crime, où le supplice fut suivi d’une récompense éternelle, le deuil honteux, le deuil des nations libres et des peuples intelligents, le deuil abominable du 24 janvier !
Chateaubriand, sans son éternel ennui, n’aurait pas fait René. […] Mais cet enfer n’est point éternel. […] La lumière de la vie éternelle brille à mes yeux ! […] Jules Barbier, montrerait tout d’abord en Jeanne la jeune fille des champs, l’éternelle Chloé, célébrant le culte éternel de la nature. […] Crois-en notre éternelle jeunesse.