J’aime beaucoup à être dans les églises ; la piété pure, simple, naïve, me touche beaucoup dans mes moments lucides, quand je sens l’odeur de Dieu ; j’ai même des accès de dévotion, j’en aurais toujours, je crois ; car la piété a une valeur, ne fût-elle que psychologique. […] Je passais une partie de mes soirées dans l’église Saint-Sulpice, et là je cherchais à croire ; mais je ne pouvais. […] Nous ne nous abordâmes point de front ; nous ne fîmes qu’exposer, moi, la nature de mes doutes lui, le jugement qu’il devait en porter comme orthodoxe. fut extrêmement sévère et me déclara nettement 1ºqu’il n’était nullement question de tentations contre la foi, terme dont je m’étais servi dans ma lettre, par l’habitude que j’avais contractée de me conformer à la terminologie sulpicienne pour me faire entendre, mais bien d’une perte totale de la foi ; 2º que j’étais hors de l’Église ; 3º qu’en conséquence je ne pouvais approcher d’aucun sacrement, et qu’il ne m’engageait pas à pratiquer l’extérieur de la religion ; 4º que je ne pouvais sans mensonge continuer un jour de plus à paraître ecclésiastique, etc. […] Il n’a pas été dépassé, mais l’Église, de bonne foi, l’a été.
Comme l’Église au moyen âge, ils possèdent les âmes : que peuvent-ils désirer de plus ? […] Accoutumés à voir les diverses sociétés religieuses s’entourer, comme d’un rempart, de leurs sévères exclusions ; nous croyons volontiers qu’il n’y a pas de foi sans catéchisme, pas d’église sans hiérarchie. […] Voilà l’immense, l’universelle église, dont l’établissement n’est pas le projet d’un rêveur, mais un fait constant, aussi bien qu’admirable ; pareille à la victorieuse république que proclamait un de ses généraux, elle n’a pas besoin qu’on la reconnaisse, elle se prouve par son éclat. […] Cette église est pacifique et tolérante, comme la vérité qu’elle possède et recherche.
Cette famille revendique l’honneur d’avoir donné des grands maîtres à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, des cardinaux à l’Église, et un troubadour au beau ciel languedocien. « Garins d’Apchier, disent les manuscrits cités par Raynouard, fut un gentil châtelain du Gévaudan, vaillant et bon guerrier, et généreux, et bon trouvère et beau cavalier ; et il sut tout ce qu’on peut savoir du bel art de galanterie et d’amour. » Il passe même pour avoir inventé une forme nouvelle de poésie. […] J’aime le mois de Marie et autres petites dévotions aimables que l’Église permet, qu’elle bénit, qui naissent aux pieds de la foi comme les fleurs aux pieds du chêne. […] Voilà ma vie brisée, mais appuyée ; et puis les douceurs de la famille, les consolations domestiques, une église pour prier, c’est assez de quoi bénir Dieu et passer sereinement les jours qui restent.
Il y réussit d’abord au-delà de toute espérance : il maria le duc d’Orléans ; il fit l’amnistie ; il rendit l’église de Saint-Germain-l’Auxerrois au culte ; cependant on prenait d’assaut Constantine, on enlevait le fort de Saint-Jean d’Ulloa. […] Il s’agit de la brochure qui a pour titre : L’Église et la Société chrétiennes en 1861. […] Guizot ignore-t-il que, dans une telle conjoncture, et par le seul fait d’un rapprochement avec Rome, le signe arboré sur la cité et sur l’église menacée ne serait pas la Croix pure et simple, et qu’il y aurait tout à côté l’image de la Vierge sous l’invocation de l’immaculée Conception ?
Cazalès, après 1830, hésita longtemps entre le mariage avec une jeune personne très-aimable, mais très-indécise comme lui, et l’Église, à laquelle ses mœurs pures et ses principes le disposaient. L’indécision de mademoiselle *** le décida enfin à entrer dans les ordres sacrés, où il est aujourd’hui humblement attaché comme simple prêtre à une église de Versailles. […] Il avait racheté autant qu’il était en lui les légèretés du cardinal Louis de Rohan et réhabilité son nom dans l’Église.
Une idée absolument neuve, l’idée d’un culte fondé sur la pureté du cœur et sur la fraternité humaine, faisait par lui son entrée dans le monde, idée tellement élevée que l’église chrétienne devait sur ce point trahir complètement ses intentions, et que, de nos jours, quelques âmes seulement sont capables de s’y prêter. […] L’esprit du temps était aux petites églises ; c’était le moment des Esséniens ou Thérapeutes. […] Mais cela est inadmissible ; un mur de séparation existait entre l’église et la synagogue.
Je ne rougis donc point en avouant les défauts corporels que m’a donnés un accident involontaire et imprévu ; ces défauts ne souillent point l’âme, et l’Église les méconnaît dans ses ministres, pourvu qu’ils ne soient pas d’une espèce à les rendre inhabiles aux fonctions du ministère, ou que leur aspect ne soit pas affreux au point qu’ils puissent être occasion de scandale aux fidèles. Il n’a pas semblé à l’Église que j’eusse aucun défaut ou aucune infirmité de cette dernière espèce, puisqu’elle m’a honoré du sous-diaconat, qui est un ordre majeur.