L’abbé Morellet, un écrivain que l’on a toujours rencontré, disait M. de Rémusat, dans la route de la vérité et de la justice 212, avait composé, en 1764, des réflexions sur les avantages de la liberté d’écrire et d’imprimer sur les matières de l’administration ; son livre ne put être imprimé que dix ans après, sous le ministère de M. […] Royer-Collard comme homme et comme écrivain, je ne sais si je me trompe, mais j’aurais préféré qu’il terminât sans rentrer dans cette thèse générale, plus que douteuse, de l’alliance de la philosophie et de la politique, sans se croire tenu de faire la péroraison obligée.
Cette supériorité universelle si manifeste pour nous, qui connaissons la véritable idée de la comédie, n’est pas encore admise en France, où l’admiration, légitime en soi, pour un grand écrivain national, aveugle par son excès la critique littéraire, et fausse les plus simples notions d’esthétique, au point que les genres les plus opposés sont confondus, que les comédies les plus gaies sont les moins estimées, et que les plus sérieuses passent pour les plus belles. […] Mais s’il avait montré cette parenté, s’il avait produit des preuves, apporté des exemples, il est impossible que tout ce que la France contient d’admirateurs intelligents de l’ancienne comédie, n’eussent pas salué dans Legrand, je ne dis pas le plus profond moraliste ni peut-être même le plus parfait écrivain de la comédie française, mais, à coup sûr, son plus grand poète.
Une parenté dans la construction de la tête de Chateaubriand et de Lamartine, tels que nous font voir les deux écrivains, les deux peintres Guérin et Decaisne. […] Et au sujet de Veuillot, il s’étend sur son intimité avec l’écrivain catholique, malgré les divergences d’opinions, et sur le dîner qu’ils faisaient, toutes les semaines, ensemble, déclarant que Veuillot lui pardonnait plutôt de n’avoir pas fait baptiser son fils, que de s’être marié à une huguenote.
Voici un des derniers instantanés : il ne s’approche d’une langue, ou d’une idée que s’il la croit bien morte, et qu’il la voit momifiée dans une vitrine et que ça ne peut plus mordre ; et il s’en approche sur la pointe des pieds. deux professeurs de faculté-l’un et l’autre écrivains de marque-me reprochent d’admirer Paul Valéry. […] Ainsi on m’écrit de Nice, et je regrette de ne pouvoir vous donner toute la lettre, curieuse et charmante : telle prose n’est pas que le sens ; elle est chargée d’autre chose ; au-delà des mots et des activités de surface, elle éveille les prolongements ineffables de la poésie pure… je suis bien de cet avis, et je croyais l’avoir dit expressément dans le passage du discours où je distingue, d’ailleurs trop sommairement, deux musiques dans la prose : la musique Balzac, D’Ablancourt, Bouhours ; la musique Rabelais, Rousseau, Chateaubriand ; la première, « nouée » au sens immédiat qu’elle a pour objet ou de souligner ou même de compléter : la seconde, dépassant le sens et établissant un contact profond, de toute l’âme à toute l’âme, entre l’écrivain et nous. […] (lettres à Fontanes) ", définition qui répond en écho aux pensées de son ami le délicieux Joubert, mariant les teintes raciniennes aux premières nuances de l’aube romantique, lorsqu’il disait : il faut de l’enthousiasme dans les sons, pour être un grand musicien, et dans les mots, pour être un grand écrivain ; mais il faut que cet enthousiasme soit caché et presque invisible : c’est lui qui fait ce que l’on appelle le charme. faisons un petit bouquet de certaines de ses maximes exquises sur la poésie et les arts.
— « C’est naturellement un défaut de l’écrivain, s’il a besoin d’expliquer après coup ce qu’il a voulu faire », dit Barrès en continuant. « On n’a pas été maître absolu de sa pensée et de toutes les conséquences qui en découlent, au moment d’écrire, et on en a manqué le point saillant. […] « Voyez donc les écrivains du dix-huitième ! […] Évidemment il ne s’était pas encore formé une opinion nette sur l’écrivain. « Voyez-vous », me dit-il, « je me tiens sur mes gardes. […] « Voyez-vous », dit-il, « c’est un martyre que ce métier d’écrivain. » À ces mots, Jules Renard s’était levé. […] » dit notre hôte, honnête homme et homme de tact avant tout. « Trêve de commérages, quand l’écrivain que nous respectons tous vient de tourner le dos.
Au 18 Fructidor, il se trouva compris sur la liste des écrivains ou journalistes à déporter.
Quant à l’image de Villars sous un arbre s’arrachant les cheveux, le croira qui voudra : les grands écrivains pittoresques ont de ces métaphores.