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580. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Patru. Éloge d’Olivier Patru, par M. P. Péronne, avocat. (1851.) » pp. 275-293

Les lettres que d’Ablancourt écrivait à Patru, et dont les premières sont à peu près de ce temps, nous le montrent toutefois sous un aspect plus relevé, et corrigent l’impression que pourrait faire le seul récit de Tallemant des Réaux. […] Le poète Gombauld y vint sans savoir de quoi il s’agissait ; mais, dès qu’il eut appris qu’on attendait la princesse, il sortit ; car il avait contre elle une rancune de poète, de ce qu’ayant fait des vers où il louait le grand Gustave-Adolphe, père de Christine, elle ne lui avait pas écrit pour le complimenter : Le bonhomme que tu connais, écrit Patru, se fâche de cela tout de bon, quoiqu’il soit vrai qu’elle ait demandé de ses nouvelles plusieurs fois à ses deux voyages de Paris. […] Patru, quand il écrit à d’Ablancourt ou à Maucroix, dit Mon cher. […] Vaugelas, qui espérait et promettait de lui une rhétorique, a prononcé à son sujet ce nom de Quintilien français que Patru n’a point tenu : car il écrivait peu, et il s’est borné à des décisions orales. […] Tel fut Patru, dont toute une partie nous échappe et ne s’est point fixée dans ses écrits.

581. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre III. Zoïle aussi éternel qu’Homère »

. — « Mais, écrit-il, ce Langleviel, dit La Beaumelle, est un âne ! […] Les écrits restent, la conversation passe. […] Tout peut s’écrire. […] Et Voltaire, informé de la demande et de la réponse, conclut : — C’est juste, le badaud achète l’écrit, et le ministre achète l’écrivain. […] Qui ne sait se borner ne sut jamais écrire.

582. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Michelet »

À cette époque, écrit-il d’un ton hiératique, tout à la fois mystique et mystérieux, beaucoup d’âmes « se révélèrent à moi, ne craignirent pas de montrer des blessures cachées, apportèrent leurs cœurs saignants. […] Je leur écrirai le livre d’affranchissement des servitudes morales, le livre de l’AMOUR VRAI. » Et le voilà ! […] Michelet a bien son âge ici, et plus jeune il n’eût pas écrit cela… Il fallait les meurtrissures du temps qui meurtrit le cœur comme le front, il fallait bien des fermentations, gardées en soi, pour écrire, sous le nom de l’Amour, un livre hideux de physique et que la critique ne peut pas même analyser, et, que disons-nous ? […] Ce nom, pas plus que le reste, ne peut s’écrire, et voilà pourquoi il faut terminer. […] écrive impunément en son nom, à elle, des livres minces, superficiels, et, qui sait ?

583. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DES MÉMOIRES DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce sujet. » pp. 273-306

Ces dialogues, qu’il avait écrits pour se repaître, ainsi que Sophie, du souvenir des premiers jours de leur liaison, sont aux mains du biographe qui n’en donne aucun extrait. […] La publication des Mémoires de Mirabeau a été pour un grand poëte l’occasion d’écrire une étude développée sur le grand orateur. L’écrit de M. […] Voilà qu’en une brochure écrite en huit jours reparaît ce talent puissant dans son allure, j’ai presque dit dans sa crinière la plus superbe. […] Le marquis de Mirabeau, en 1778, écrivait au bailli son frère : « Sitôt qu’un mien désir n’est pas combattu par ma conscience, j’ai des ressources pour en venir à bout….

584. (1914) Une année de critique

Émile Faguet ait écrit beaucoup de livres. […] Est-ce à dire qu’elles écrivent mal ? Pas plus que n’écrivent mal Balzac, ou Stendhal, ou M.  […] Mais il a écrit la phrase d’un bout à l’autre. […] Mais s’il justifie leur façon d’écrire, il se garda toujours d’écrire comme eux.

585. (1912) Pages de critique et de doctrine. Vol I, « I. Notes de rhétorique contemporaine », « II. Notes de critique psychologique »

Il ne doit pas écrire de romans. […] « Portrait dépaysé », écrit-il, « je cherche mon cadre. […] Il lui écrit… Un M.  […] Ça m’a toujours ennuyé d’écrire ! […] » a écrit notre confrère, M. 

586. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -

Plusieurs grands personnages, entre autres le pape Clément XII, écrivirent à Vico des lettres flatteuses. […] Pour se préparer à écrire cette vie, Vico lut le grand ouvrage de Grotius. […] Nous n’avons ni les lettres qu’il écrivit à ces trois derniers ni leurs réponses. […] L’auteur les a écrits à l’âge de vingt-cinq ans, lorsqu’il était au séminaire, de 1750 à 1754. […] philosophie de l’histoire, dans le premier volume ; perfectibilité, dans le second (écrit en français).

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