Mlle Duclos n’était qu’un représentant de l’école déclamatoire ; et si Mlle Desmares et la Champmeslé avaient eu de grandes et belles parties, elles n’avaient certainement pas atteint à la perfection d’ensemble d’Adrienne Le Couvreur. […] De tout temps, dans les divers arts et dans celui du comédien en particulier, il y a eu en présence les deux manières, la manière de l’école officielle (Conservatoire ou Académie) et celle des talents originaux ; la manière qui déclame ou qui chante, et celle qui dit. Nous trouvons ces deux écoles en opposition déjà et en guerre au début de notre théâtre, la troupe de Molière aux prises avec celle de l’hôtel de Bourgogne.
Michaud, dans les opuscules qu’on lui reproche et où il flétrit la tyrannie de Robespierre, se rattachait surtout à Rousseau, comme à l’adversaire du matérialisme, au maître et au patron de ce qui formait alors le groupe des hommes sensibles ou de ce que nous appellerions l’école de la rêverie. […] Michaud est élégant, jamais éloquent ; il n’a rien du faux brillant de l’école académique ; il n’a rien du hasardé ni du tranchant de l’école moderne.
Jamais esprit plus vigoureux et plus sain ne s’éleva à moins de frais lui-même, et ne réagit sur lui d’une façon plus libre, avec moins de préjugés d’école. […] Bref, dans ce séjour de dix-huit mois à Londres, il se lance en plus d’un sens, il fait quelques écoles, mais aussi il se mûrit vite dans la connaissance pratique des hommes et de la vie. […] a remarqué un des écrivains de l’école de Franklin24, une des passions que l’homme a le moins et qu’il est le plus difficile de développer en lui, c’est la passion de son bien-être. » Franklin fit tout pour l’inoculer à ses compatriotes, pour leur faire prendre goût à ces premiers arts utiles et pour améliorer la vie.
Il n’y a qu’une voix sur votre malade qui se déchire le flanc, c’est une figure de l’école du Carrache, et pour la couleur, et pour le dessin, et pour l’expression. […] C’est que Michel qui tient l’école laissera bientôt vacante une place à laquelle ils prétendent tous. […] Qu’il mette un peu de plomb dans sa tête ; que ses compositions deviennent plus sages, plus décidées ; que les figures en soient mieux assises ; qu’il n’entasse plus tête sur tête ; qu’il étudie plus les grands maîtres ; qu’il s’éprenne davantage de la simplicité ; qu’il soit plus harmonieux, plus sévère, moins fougueux, moins éclatant, et vous verrez le coin qu’il tiendra dans l’école française.
» Quand l’Allemagne elle-même, si longtemps nommée la douce et religieuse Allemagne, mais qui a dernièrement recommencé le dix-huitième siècle en mettant de grands mots et des obscurités d’école où le dix-huitième avait émis de petites phrases claires comme de l’eau (car il ne faut pas profaner ce mot de lumière), quand l’Allemagne elle-même attaque Dieu, elle n’y va pas de main morte. […] Fuerbach et à la jeune école hégélienne leur violence contre Dieu. […] Renan, qui trouve également éloignés d’une explication scientifique le système du caprice individuel et des onomatopées de la brute, qui fut la toquade du dix-huitième siècle, et le système religieux que nous venons de signaler, a donné le sien à son tour, et nous ne croyons pas que, dans des esprits passablement faits, il puisse remplacer le système de l’école théologique, comme dit M.
Le plus zélé était un israélite de vingt-deux ans, élève de l’École des ponts et chaussées, petit, chétif, les yeux ardents, presque fébriles, d’une âme forte et envahissante. […] J’ai entre les mains la correspondance familiale de Robert Hertz, élève de l’École normale supérieure, professeur de philosophie au lycée Douai, fondateur des Cahiers du socialisme, fils d’un israélite allemand. […] Roger Cahen, sorti depuis peu de l’école normale supérieure, âgé de moins de vingt-cinq ans, est sous-lieutenant dans les bois de l’Argonne.
C’était là qu’apparaissait, dans sa plus haute puissance, cette invention du théâtre parée de tous les arts qui faisaient cortège à la poésie, cette tragédie, créée depuis un demi-siècle, relief des festins d’Homère, disait Eschyle, y mêlant le spectacle, la musique et le chant, image sublime des temps fabuleux de la Grèce, mais encore assortie à son âge politique et guerrier ; école d’héroïsme comme de génie, où les vainqueurs, en se célébrant eux-mêmes, s’engageaient de nouveau à vaincre pour leur pays. […] Aristophane lui-même ne plaisanta point de cette hérédité ; et son fils Araros se fit applaudir, après lui, pour des comédies de la même école, sinon du même génie. […] N’oublions pas ce qu’atteste l’histoire : ces jeux de force, de vaillance et d’agilité, ces quatre grandes écoles d’Olympie, de Delphes, de l’Isthme et de Némée préparaient et inspiraient la race des vainqueurs de l’Asie.