Ces premieres idées qui naissent dans l’ame lorsqu’elle reçoit une affection vive et qu’on appelle communement des sentimens, touchent toujours, bien qu’ils soient exprimez dans les termes les plus simples. […] émilie interesse donc quand elle dit dans les termes les plus simples. […] Un sentiment cesseroit même d’être aussi touchant s’il étoit exprimé en termes magnifiques et avec des figures ambitieuses. […] D’ailleurs ces évenemens prodigieux veulent que le poëte leur procure la croïance du spectateur autant qu’il est possible, et un moïen de la leur procurer, c’est de les faire raconter dans les termes les plus simples et les moins capables de faire soupçonner celui qui parle d’exageration.
Renouvier, vous y trouverez reproduite, presque dans les mêmes termes, la critique autrefois dirigée par Platon, dans son Théétète, contre Protagoras et Héraclite. […] Par exemple, deux termes différents ou semblables, comme deux couleurs, sont sans doute des images sensibles, mais « le rapport de différence ou de ressemblance, lui, n’est pas imaginable » ; il est absolument « pur de toute représentation sensible » ; les termes seuls sont sentis, la conscience des rapports n’a absolument rien de sensible. […] — Soit, dit-on encore ; il y a des cas ou les rapports sont représentés eux-mêmes d’avance avec leurs termes ; mais il y en a d’autres qui échappent à toute représentation de ce genre. […] Dans le contraste, outre les termes contrastés et leur fusion momentanée, il y a encore le sentiment même de contraste, qui est spécifique et plus ou moins intense. […] — Parce que les trois termes successifs demeurent encore simultanés dans le souvenir, mais avec des intensités inégales, et disposés sur la ligne du temps.
37 » En termes philosophiques, l’objection contenue dans ces deux maximes s’exprimerait ainsi : Toute pensée naissante, et encore enveloppée, a son expression immédiate, expression provisoire, mais adéquate à l’état actuel de l’idée qu’elle accompagne. […] Pour cela, il faut organiser un certain nombre de termes usuels en une combinaison nouvelle ; les qualités et les défauts de la formule dépendent du choix des termes et de l’ordre dans lequel ils sont groupés ; une formule parfaite serait celle qui éveillerait nécessairement dans tout esprit exercé l’idée même dont les destinées lui sont confiées par le penseur. […] Ce processus a eu un premier terme, qui était en apparence contemporain de la première conception de l’idée : une expression provisoire, soit trop brève, soit inexacte, soit équivoque et obscure, soit entachée de plusieurs défauts en même temps, nous était venue tout d’abord à l’esprit. […] Si, par bonheur, les différences sont nulles, si les deux pensées coïncident exactement, l’expression provisoire est acceptée à titre définitif, la pensée nouvelle a rencontré du premier coup sa vraie formule ; c’est là le cas de l’inspiration ; mais l’inspiration, nous l’avons montré, n’est d’ordinaire que le terme d’une réflexion oubliée249. […] Et, de même, chercher l’expression de sa pensée, c’est l’analyser, parce que c’est chercher le rapport de cette pensée avec des idées élémentaires dont les termes sont depuis longtemps fixés.
) La principale acception de ce terme signifie un parti séditieux dans un état. […] Ce sentiment deviendroit froid s’il étoit relevé par des termes étudiés. […] Les graces, en latin charites, terme qui signifie aimables. […] ) est un terme qui manquoit à notre langue, & qu’on doit à Ménage. […] On se trompe moins dans les significations de ce terme au physique.
Outre la clarté et la correction purement grammaticales, qui n’ont de rapport qu’à la diction, il est une autre sorte de clarté et de correction non moins essentielles, qui appartiennent au style ; elles consistent dans la propriété des termes. […] La propriété des termes est au contraire le caractère distinctif des grands écrivains ; c’est par là que leur style est toujours au niveau de leur sujet ; c’est à cette qualité qu’on reconnaît le vrai talent d’écrire et non à l’art futile de déguiser par un vain coloris des idées communes. […] Cette attention de Cicéron à l’harmonie dans un morceau pathétique, ne contredit nullement ce que nous avons avancé, que les idées fortes et grandes dispensent du soin de chercher les termes : il s’agit ici, non de l’expression en elle-même, mais de la disposition mécanique des mots. La première est dictée par la nature ; c’est ensuite à l’oreille et à l’art d’arranger les termes de la manière la plus harmonieuse. […] La brièveté ne consiste donc pas à omettre des idées nécessaires, mais à ranger chaque idée à sa place, et à la rendre par le terme convenable ; par ce moyen le style aura le double avantage d’être concis sans être fatigant, et développé sans être lâche.
. — Quand le premier terme du couple est répété par la sensation actuelle, le second terme devient une prévision. — Mécanisme de la prévision et projection du second terme dans l’avenir. — Dans la majorité des cas, notre prévision concorde avec l’événement prévu. — Correspondance ordinaire de la loi mentale avec la loi réelle — Deux états du couple mental. — Il agit avant d’être démêlé. — Opposition de la pensée animale à la pensée humaine. — Passage de la première à la seconde. — Après les idées des choses individuelles naissent les idées des choses générales. […] Ainsi faculté, capacité, sont des termes tout relatifs, et nous retombons ici dans une analyse semblable à celle que nous avons pratiquée sur les propriétés des corps. […] Chaque couple, s’il est bien fait dans notre esprit, correspond à un couple dans les événements, et chaque couple mental, quand son premier terme est répété exactement par la sensation présente, a pour second terme une prévision. […] Étant donné un couple de souvenirs dans lequel le second terme apparaît comme postérieur au premier, si le premier se trouve répété par la sensation actuelle, le second ne peut manquer d’apparaître comme postérieur à la sensation actuelle, et de se situer d’autant plus avant et plus loin par rapport à elle, qu’il y a plus d’intervalle entre les deux termes du couple primitif. […] Au moyen de signes, il extrait, note et lie les deux termes abstraits d’eau et de soif éteinte, les deux termes abstraits de feu et de brûlure.
Je pense que le terme tire sur sa fin. […] Guizot183 eût trouvé de nouveau ici sa place avec une chaleur qu’entretenaient, au terme de sa vie, les convictions de sa vie entière. […] “Lucrèce, en effet, est le premier parmi les poètes qui ait chanté l’unité de Dieu, et l’on est forcé de reconnaître que le mot nature est pour lui une expression équivalente au terme qui nous retrace le régulateur de l’univers.” M. de Pongerville nous l’affirme en propres termes ; il consacre sa préface à démontrer cette vérité ; et, comme M. de Pongerville a passé dix ans à traduire en vers ce poète, quatre ans à retoucher et à revoir sa traduction ; comme il s’occupe en ce moment de retraduire en prose cette traduction en vers, et qu’un volume en a déjà été publié dans la collection Panckoucke, il n’y a pas moyen de récuser un homme aussi compétent sur Lucrèce ; on ne peut que s’incliner et croire. […] « Lucrèce dit qu’en un cœur coupable sont tous les fouets, tous les aiguillons de l’enfer ; et que le méchant, ne voyant aucun terme à ses tortures, les prolonge et les aggrave en idée après cette vie : d’où naît la crainte chimérique du Tartare : ……………………… At mens sibi conscia facti, Præmetuens », adhibet stimulos torretque flagellis Mec videt interea, qui terminus esse malorum Possit, nec quæ sit pœnarum denique finis ; Atque eadem metuit magis hæc ne in morte gravescant Hinc Acherusia fit stultorum denique vita.
Est-il nécessaire ici, avec les spiritualistes, de faire intervenir le « pur esprit » comparant, du fond de son unité, les divers termes que le temps apporte et remporte ? […] Il faut donc un certain lien qui unisse les deux termes, il faut dans la mémoire une certaine synthèse simultanée des différences successives. […] Les deux termes sont présents à la fois dans la conscience, et ils n’y sont que des parties ou éléments d’un ensemble complexe à développement continu. […] Il faut donc admettre dans la mémoire une certaine composition, une présence simultanée de termes différents. […] Il résulte de ces lois l’établissement de séries dont un terme est associé à tous les autres et les suggère.
Comme nous ne pouvons penser que par des mots, comme nous ne pouvons penser que des mots plus ou moins nettement conçus et évoqués, amener une idée à sa perfection, c’est penser le mot qui lui correspond parfaitement : les deux termes sont donc équivalents. […] C’est que, s’il y a des mots secs, comme les termes philosophiques et les chiffres, il y en a de vivants comme les vibrations d’un violon ou les tons d’une peinture. Bien plus : à l’origine, ils sont tous vivants et, pour ainsi dire, chargés de sensations, comme un jeune bourgeon gorgé de sève ; ce n’est qu’au terme de leur croissance, et après de longues transformations, qu’ils se flétrissent, se raidissent, et finissent par devenir des morceaux de bois mort.
Même où manquent la raison et la conscience, les vagues appréhensions et les confuses agitations des sentiments trouvent des termes pour s’exprimer. […] Quand Pascal s’abîme dans la méditation de l’immensité des espaces, quand son imagination est lasse et sa pensée impuissante, la langue lui fournit encore des signes capables de représenter l’inconcevable : « C’est une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part. » Formule vide de sens littéral, mais évidente et substantielle pourtant : sorte d’expression algébrique qui soumet l’infini à la même notation que le fini, et qui, par une combinaison de termes positifs et négatifs, arrive à donner la mesure de l’incommensurable. […] La plupart du temps, la pensée s’exprime par des combinaisons passagères de termes qui se limitent réciproquement et projettent les uns sur les autres le reflet de leur couleur.
Quand il lui faut décrire un objet ou un ensemble, noter un dialogue, exprimer une idée, il ne tente pas de choisir, entre les termes exacts possibles, ceux doués de qualités communes indépendantes de leur sens, la sonorité et la splendeur comme chez Flaubert, le mouvement et la grâce comme chez les de Goncourt, la rudesse cladélienne ou la noblesse et le mystère de M. […] Chaque spectacle est dépeint en ses parties constituantes, marquées chacune par l’adjectif coloré qui correspond à sa perception ; puis, en une phrase générale, le tout est repris avec des termes où domine celui des caractères de forme ou de nuance, qui existe en le plus de parties. […] Les Halles sont décrites autant en termes défiants qu’en termes colorés. […] En ces deux termes dont nous venons de marquer la coopération et l’antagonisme — réalisme intellectuel, idéalisme, volitionnel — son organisation cérébrale peut être résumée. […] Zola touche à l’esthétique du roman, et reprenant en bouche les grands termes de positivisme et d’évolutionnisme, il part en guerre contre la psychologie et dénonce tous ceux qui n’étudient de l’homme que l’âme, sans se souvenir de l’influence du corps sur le cerveau.
Tous deux pensaient qu’il devait y avoir un terme moyen entre la chose en soi, inaccessible à l’expérience, et le phénomène, additionné et juxtaposé dans le temps et dans l’espace ; tous deux s’entendirent encore en cherchant dans le sujet pensant ce terme moyen, cette racine d’une métaphysique nouvelle. […] Pour Biran, ce moyen terme n’est autre chose que le sujet lui-même immédiatement saisi par un acte d’intuition. […] Tous ces termes, — être, permanence, unité, continuité, — s’équivalent ; tous les autres, — phénomène, devenir, diversité, pluralité, — s’équivalent également. […] Entre cet être vide et immobile et ce jeu superficiel de phénomènes flottants et fuyants, nul passage, nul moyen terme : comment alors pourrais-je m’attribuer cet être, et encore une fois, si cet être n’est pas le mien, comment ces phénomènes seraient-ils miens ? […] Le sujet ou le moi est donc, à proprement parler, un moyen terme entre le phénomène proprement dit et l’être proprement dit.
L’histoire d’une langue n’est que l’histoire de déformations successives, presque toujours monstrueuses, si on les juge d’après la logique de la raison ; — mais la faculté du langage est réglée par une logique particulière : c’est-à-dire par une logique qui oublie constamment, dès qu’elle a pris son parti, les termes mêmes du problème qui lui était posé. […] Fuserolle, (Terme de tissage) Bande Banderole Barque Barquerolle (Petit bateau, coffre, pâtisserie). Bout Bouterolle (Terme de serrur.) […] Purge est d’ailleurs resté, comme terme de droit et nage vit dans une locution. […] On exprime par ce terme la tendance du peuple à ramener l’inconnu au connu.
Les termes qui expriment les notions primitives, les faits et les rapports primitifs, ont proprement occasionné et amené les recherches métaphysiques. Beaucoup de philosophes qui, dans leurs méditations, sont partis de ces termes, se sont imaginé créer ce que l’âme humaine y avait placé sans le savoir, et en cédant à une espèce d’instinct de vérité ; tandis que, dans la réalité, ils n’ont fait que découvrir ce qui reposait dans les langues, et révéler aux yeux de l’âme surprise les trésors qu’elle-même y avait cachés ! […] Ancillon professent tous les deux la même doctrine, sous le rapport qu’ils voient l’un et l’autre la métaphysique tout entière déposée dans les langues ; sous le rapport qu’ils pensent l’un et l’autre que les termes qui expriment les notions primitives, les faits et les rapports primitifs, ont proprement occasionné et amené les recherches métaphysiques ; sous le rapport enfin que les philosophes qui sont partis de ces termes, c’est-à-dire les partisans de la philosophie expérimentale, comme M. de Bonald et M.
Jean Moréas, qui est philologue et curieux de langage, n’invente pas un grand nombre de termes ; mais il en restaure beaucoup, en sorte que ses vers, pleins de vocables pris dans les vieux auteurs, ressemblent à la maison gallo-romaine de […] Tout de suite, au contraire, il met la main sur le terme exact, sur l’image nette, sur la forme précise. […] Moréas nous entretient du Pinde ou de l’Eurotas, en termes si délicieux qu’il puisse s’exprimer, cela nous émotionne médiocrement.
Vérité, vraisemblance, intérêt : trois termes corrélatifs qui sont la formule de l’art. […] En autres termes, toutes les intentions que nous avons vu que l’auteur devait avoir, ne valent qu’effectivement réalisées, et la conception ne saurait se séparer de l’exécution. […] Encore ici, Boileau n’a tort que dans les termes, et il parlerait moins gauchement s’il était plus superficiel. […] C’est assez que Boileau ait loué La Fontaine, et même avant les Fables, pour nous garantir qu’il a connu le charme de la vraie simplicité : il se sert des mêmes termes presque que Mme de Sévigné pour caractériser la poésie du bonhomme. […] Par l’emploi des termes propres et simples.
» Mais, justement, s’ils parlent aussi mal, s’ils confondent les mots, s’ils n’apprécient pas la valeur des termes, c’est qu’ils pensent mal. […] Alors que celui-ci écrit le français avec aisance et justesse, l’autre manie péniblement un style puéril où foisonnent le solécisme, l’amphibologie et les termes impropres. […] Dans la plupart d’entre eux, même dans ceux qui se piquent de littérature, on rencontre quotidiennement des fautes manifestes, des pléonasmes, des impropriétés de termes, des mots complètement détournés de leur sens, etc. […] Mais le latin donne au terme componere un autre sens, bien plus fin, bien plus près de l’Art, et c’est cette signification-là qui, seule, peut dévoiler le curieux mystère de la composition. Enfin, lorsqu’on rencontre dans une circulaire signée de M. le Ministre de l’Instruction publique (authentique), des phrases entières écrites dans le plus pur charabia, par exemple : « Que les instituteurs imprègnent leurs leçons d’un souffle amplement patriotique… » et bien d’autres du même acabit, on est endroit de se demander si la connaissance du latin, cette langue si logique et si intransigeante sur la propriété des termes, ne devrait pas être exigée des rédacteurs de nos ministères, afin que nos actes officiels français soient au moins écrits en français.
Un coup, par exemple, est une forme de résistance et de conflit ; or, la résistance ne peut se sentir seule, puisqu’elle implique deux termes et un rapport. […] Par exemple, le sentiment du mal de tête est-il uniquement et exclusivement le sentiment d’une relation, d’un changement, d’un mouvement, sans que les termes soient sentis ou même sans qu’il existe des termes véritables ? […] Mais, au point de vue subjectif, le mouvement et le changement ne sont appréciables qu’entre des termes qui sont des états de conscience plus ou moins momentanés. […] La réalité ne peut se résoudre tout entière en relations sans termes, en nombres comme ceux de Pythagore, et en nombres mouvants. […] Les relations purement numériques devraient être aussi bien appréciables par-delà le maximum sensible qu’en deçà, puisque les relations demeurent toujours identiques, quels que soient les termes.
Ce ne fut pas seulement la mort de Molière qui marqua un terme à la protection que les lettres donnaient à la société licencieuse contre la société d’élite ; l’esprit satirique de Boileau, la courtoisie de Racine, la licence de La Fontaine, s’arrêtèrent en même temps devant les progrès de cette société : comme ces progrès atteignaient la cour elle-même, nos poètes virent que le temps était venu de prendre un autre ton, une autre direction, et ils furent plusieurs années à contempler en silence le changement qui s’opérait. […] Madame Scarron lui répond dans des termes où l’on reconnaît plutôt la crainte d’être soupçonnée d’avoir trop les bonnes grâces du roi que l’effusion de la reconnaissance qu’elle ressentait sûrement. […] Les termes dont se sert madame de Coulanges se refusent à l’application qu’on a voulu faire à M. de Coulanges son mari, du mot un certain homme ; elle n’aurait eu aucune raison de ne pas dire tout simplement Coulanges.
Au point de vue de l’intelligence, le discernement peut être implicite, quand un terme seulement est présent à l’esprit, sans comparaison avec un autre. […] Cette unité indissoluble du penser et de l’agir est la loi psychologique d’importance capitale que nous résumons par le terme : idée-force. […] Ce dernier n’est pas un moyen terme interposé entre le réel du son et une modification purement psychique qui serait parallèle à cette réalité. […] Mais, d’abord, un terme général n’a pas le pouvoir de supprimer des distinctions spécifiques. […] Mais, quelques expérimentations que l’on fasse, il faudra toujours arriver devant certains termes irréductibles et devant une relation irréductible, qu’il importe d’exprimer correctement.
Si nombreuses que soient les discussions où le désir de définir ce terme ait jeté les esthéticiens, ils sont tous d’accord sur cette qualité principale du beau : l’harmonie. […] Que l’ébauche vienne lente ou rapide et se multiplie s’il le faut : au terme de toutes ces transformations, sonne l’heure qui ne cessera plus de sonner. […] Unité, éternité témoignent ici de l’égalité de leurs termes. […] Comment concilier ces termes et les idées qu’ils signifient avec cette affirmation : Il n’y a pas de progrès en art ? Nous pourrions, au préalable, discuter ce terme de décadence et refuser de le recevoir.
Fénelon, ne l’oublions pas, inclinait à croire que tout était perdu et sans ressources ; il le dit en termes nets, écrivant au duc de Chevreuse au commencement de 1740 : « La discipline, l’ordre, le courage, l’affection, l’espérance, ne sont plus dans le corps militaire : tout est tombé, et ne se relèvera point dans cette guerre. […] Villars sentit le prix d’une telle générosité, et entre Bouflers et lui tout se passa dans les termes de la plus cordiale estime. […] Cependant Villars ne cessait de représenter les inconvénients du misérable système qu’on suivait et le terme fatal où il devait aboutir, du moment que la paix n’était qu’un leurre et qu’elle reculait toujours. […] Il était temps que cette méthode rétrograde, injurieuse au caractère national et abaissante pour la France, eût un terme. […] Voilà comme je raisonne : dites-moi présentement votre avis… Ces paroles de Louis XIV ont été citées un peu diversement ; il les redit au duc d’Harcourt pendant le siège de Landrecies, et il dut les répéter à peu près dans les mêmes termes : mais c’est à Viliars qu’il est naturel qu’il les ait dites d’abord ; et il est mieux qu’on les lise de la sorte dans le langage grave et simple, familier au roi, avec leur tour de longueur, et sans aucune ostentation, sans aucune posture à la Corneille.
Il ne faut point prendre garde si tous ces anciens auteurs sont appelés profanes, et si quelques-uns ont quelques termes libres et impurs : le soleil jette ses rayons sur la boue, de même que sur les choses précieuses, sans être endommagé ; cet astre apporte du changement aux substances qu’il éclaire, et le sage en fait de même de tout ce qui est soumis à ses ordres. […] Ce que Marolles traduit en ces termes : Au moment que j’en parle, on voit que sa perruque (la perruque de la rose) Tombe en s’élargissant, qu’elle devient caduque. […] Ils avaient d’abord été en bons termes ; mais Marolles, lui ayant demandé des avis sur sa traduction de Virgile, s’était choqué de ceux qu’il avait reçus, et, comme il ne pouvait se retenir sur tout ce qu’il avait dans l’esprit et que sa tête fuyait en quelque sorte, il s’était mis à harceler Chapelain de sa plume à la rencontre, à lui chercher noise sur une ancienne traduction de Guzman d’Alfarache que celui-ci avait faite dans sa jeunesse, et depuis il était entré (chose plus grave) dans la conspiration de La Ménardière et de Linières contre La Pucelle, jusqu’à être « le promoteur du libelle du premier et son correcteur d’imprimerie ». […] Et encore dans une lettre à Huet, du 18 février 1662 (car Chapelain, en leur présentant Marolles, fait le tour de tous ses amis) : Jamais homme n’envisagea moins la vérité, n’entendit moins les auteurs, pour peu qu’ils soient difficiles, ne crut moins important de les rendre fidèlement, ni ne distingua moins les termes pour les employer…, et, ce qu’il y a de pis, jamais homme ne conçut moins la matière qu’il manie, n’eut moins de teinture des préceptes de l’éloquence et de la poésie, ni ne sut moins les principes de la philosophie. […] Le Tourneux, on n’avait jamais trouvé à redire à la traduction du même bréviaire faite autrefois par Marolles ; mais la raison en était simple, c’est que le travail de celui-ci n’avait pas mérité qu’on s’y arrêtât : « Car il faut l’avouer à la honte de ce siècle, disait Arnauld, quand les livres ne sont pas assez bien faits pour exciter la jalousie de certaines gens, ils sont hors d’atteinte à la censure. » De ce côté aussi, avec plus de modération dans les termes, nous rencontrons le même fonds de mésestime.
Il raconte en termes simples et véridiques ses impressions premières et sa situation d’esprit à son arrivée à Versailles : Ma position personnelle dans ces premiers moments, dit-il, ne ressemblait à celle d’aucun autre : trop jeune pour concevoir l’idée de diriger une Assemblée aussi imposante, cette situation faisait aussi la sécurité de tous ceux qui prétendaient à devenir chefs ; nul ne voyait en moi un rival, et chacun pouvait y apercevoir un élève ou un sectateur utile. […] J’en fus fortement ému, et je l’assurai que je sentais comme lui la nécessité de mettre un terme à de tels désordres. […] On demeure pourtant dans un réel embarras lorsqu’on entend Barnave, dans la défense qu’il prononça devant le Tribunal révolutionnaire, s’exprimer en ces termes : « J’atteste, sur ma tête, que jamais, absolument jamais, je n’ai eu avec le Château la plus légère correspondance ; que jamais, absolument jamais, je n’ai mis les pieds au Château. » Voilà qui est formel. […] Quel espace immense franchi dans ces trois années, et sans que nous puissions nous flatter d’être arrivés au terme ! […] Voilà l’explication la plus plausible, dans les termes mêmes où je la reçois ; et, malgré tout, le sentiment moral persiste à souffrir d’une dénégation si formelle de la part de Barnave.
Pourquoi dès lors ne pas accepter dans le langage courant, un terme qui exprime un fait essentiellement naturel, normal et universel ? […] La pensée moderne a dissocié les deux termes autrefois confondus. […] Et cependant, malgré cette distinction fermement établie et nettement admise de nos jours, entre les deux termes d’étranger et d’ennemi, chaque peuple semble se comporter comme s’il les confondait encore. […] Nous sommes donc naturellement conduits à éclaircir le rapport de ces deux derniers termes. […] La bio-sociologie de ces derniers temps, il est vrai, a tenté de rétablir l’équilibre entre les deux termes injustement dissociés, et des travaux considérables ont modifié les idées à cet égard.
Mais je crois qu’en examinant ce qui est particulièrement nécessaire à l’émulation philosophique, on verra pourquoi l’esprit révolutionnaire, pendant qu’il agit, est tout à fait décourageant pour la pensée, comment l’ancien régime abaissait en protégeant, et par quels moyens la république pourrait porter au dernier terme la noble ambition des hommes vers les progrès de la raison. […] Dans toutes les langues, la littérature peut avoir des succès pendant quelque temps, sans recourir à la philosophie ; mais quand la fleur des expressions, des images, des tournures poétiques n’est plus nouvelle ; quand toutes les beautés antiques sont adaptées au génie moderne, on sent le besoin de cette raison progressive qui fait atteindre chaque jour un but utile, et qui présente un terme indéfini. […] Un petit nombre d’hommes arrivent au terme : mais tous l’espèrent, et si la renommée ne couronne que le succès, les essais même ont souvent une obscure utilité. […] On voudrait appeler cette confusion une république philosophique ; et ce ne serait, en effet, que des combats sans victoire, des bouleversements sans but et des malheurs sans terme.
Or le problème ainsi posé n’avait pas été résolu par moi, pas plus que par d’autres philosophes ; je ne puis le nier ; mais ce n’était pas là le problème que j’avais l’intention de résoudre, car c’est identiquement celui de l’union de l’âme et du corps : il y a un terme qu’aucune psychologie ne saurait franchir. […] Tels sont les termes de l’accusation : comme elle est très grave, surtout aujourd’hui que la théorie brillante de l’infini s’est fait au milieu de nous un si éloquent interprète, je dois mettre quelque prix à me disculper. […] J’ignore les termes du programme et des développements qui ont été jugés nécessaires ; je sais seulement que le prix a été partagé entre M. le baron Massias et M. […] Fabre d’Olivet, c’est la question proposée par l’Institut, et surtout les termes dans lesquels elle est proposée.
Les uns, en petit nombre, entrés par l’oreille, ont été naturellement francisés puisque leur écriture figurative était ignorée ; celui qui les transcrivit le premier méconnut sans doute leur origine et les considéra comme des termes de métier. […] D’autres avaient été jadis donnés à l’Angleterre par la France ; ils ont repris assez facilement une forme française ; ainsi trousse, substantif verbal de trousser (tortiare), est devenu en anglais truss et nous est revenu drosse (terme de marine). […] Tarif était, encore au siècle dernier, un terme spécial de douane.
voilà sept ans perdus, & vous perdrez encore tout autant d’années que vous en mettrez pour cela, parce qu’il n’est pas possible qu’un moderne soit jamais au fait d’une langue morte, qu’il connoisse parfaitement la propriété des termes, l’harmonie & la grace du discours. La plus grande difficulté qu’il y a, selon ce même écrivain, à posséder une langue morte, vient sur-tout de la propriété des termes. […] Outre cette signification propre des termes, il y avoit une signification accessoire & dépendante de l’arrangement des mots & des phrases, & du ton de celui qui parloit.
En d’autres termes, ce qui est donné est donné, ce qui n’est pas donné n’est pas donné, et dans quelque ordre qu’on fasse la somme des mêmes termes, on trouvera le même résultat. […] Il y met en balance les plaisirs et les peines, comme autant de termes auxquels on pourrait attribuer, au moins par abstraction, une existence propre. […] Nous apercevrons alors des termes extérieurs les uns aux autres, et ces termes ne seront plus les faits de conscience eux-mêmes, mais leurs symboles, ou, pour parler avec plus de précision, les mots qui les expriment. […] Vous aurez beau la tracer à l’avance ; c’est que vous vous supposerez alors arrivé au terme, et assistant par imagination à l’acte final. […] C’est que nous le connaissons déjà ; c’est que, arrivé au terme du progrès qui constitue son existence même, le fait psychologique devient une chose, qu’on peut se représenter tout d’un coup.
Si j’appelle A, la même perception renouvelée, comme ce n’est pas à A mais à A que sont liés les termes B, C, D, il faut bien, pour évoquer les termes B, C, D, qu’une association par ressemblance fasse surgir A d’abord. […] Les deux termes, quoique semblables, restent numériquement distincts, et diffèrent tout au moins par ce simple fait que A′ est une perception tandis que A n’est plus qu’un souvenir. […] Pourtant il faudra bien rétablir, sous une forme ou sous une autre, à un moment ou à un autre, la continuité rompue des trois termes. […] Ce n’est pas impunément non plus qu’on aura figé en termes distincts et indépendants la continuité d’un progrès indivisé. […] Qu’on songe alors à la multitude de rapports différents que le même mot peut exprimer selon la place qu’il occupe et les termes qu’il unit !
Ce sont ses propres termes. […] En quels termes il parle d’eux ! […] J’employais le terme de « citation » et j’avais tort. […] Et dans quels termes et combien douloureux il exprime ce déconcertement ! […] Toutes les fois que Pascal parle d’une profession, par exemple, c’est en des termes qui font image.
Éducation, hérédité, ces deux termes lui apparaissent comme antinomiques ; il veut supprimer le second au profit du premier. […] Pour nous l’antinomie est irréductible ; les deux termes : socialité et originalité s’excluent et M. […] L’antinomie se solutionne par l’anéantissement d’un des deux termes antagonistes. […] Mais, qu’on la définisse en termes intellectualistes ou en termes pragmatistes, l’idée de vérité semble capable d’assumer un rôle social : celui d’un principe unificateur des intelligences, d’un principe de discipline intellectuelle et de cohésion sociale. […] En sociologie, plus qu’ailleurs, ce sont des sentiments qu’on rencontre au début et au terme des raisonnements.
Flaubert connaît les termes techniques des matières dont il traite ; dans Salammbô et la Tentation, les langues anciennes, de l’hébreu au latin, aident à désigner en paroles propres les objets et les êtres. […] Un énoncé de faits, une métaphore, un récit d’imaginations se prêtent parfaitement à être conçus en termes précis, colorés et rhythmés. […] L’enfant niais et veule qui fut Charles Bovary, se trouve par le hasard d’une période doué d’une forte existence de ‘vagabond des champs et finit par commettre des actes dits en termes héroïques ! […] L’incohérence faible de Flaubert, terme extrême de celle de tous les artistes qui « font le morceau » est l’antécédente de celle du rêve, qui précède celle du délire, et celle des maniaques. […] On sait qu’entre lettrés ces termes ne sont appliqués qu’à des prosateurs et des poètes postérieurs au romantisme, et à aucun des étrangers.
Donc ce rapport n’est pas un rapport d’identité, comme le premier, car un des termes étant donné, l’autre n’est pas supposé nécessairement. […] Kant exprime cette distinction en appelant analytiques les jugemens qui affirment le même du même, parce qu’en effet il suffit d’analyser un des termes du rapport qu’ils expriment, pour en tirer l’autre terme, et pour avoir par conséquent et le rapport et le jugement, expression du rapport ; et il appellesynthétiques les jugemens qui affirment d’un sujet un attribut qui n’y est pas contenu logiquement, parce que, pour trouver le rapport, il ne s’agit plus d’analyser un des termes, mais il faut joindre ensemble deux termes logiquement indépendans, et faire par conséquent un assemblage, une synthèse de deux notions auparavant isolées (analytischer und synthetischer Urtheile. […] S’il n’est pas vrai que toutes nos connaissances dérivent de l’expérience, il n’est pas moins faux que tous nos jugemens soient soumis à la loi d’identité ; car, pour cela, il faudrait que, dans les jugemens synthétiques à priori ou à posteriori, les deux termes du rapport fussent identiques, c’est-à-dire que, l’un étant donné, l’autre le fût logiquement. […] Pour savoir si cette proposition : sept plus cinq égale douze, est analytique ou synthétique, il faut examiner si l’on ne peut avoir la notion de sept plus cinq sans avoir la notion de douze, la notion du sujet sans celle de l’autre terme et du rapport d’égalité qui les unit. […] Mais si l’idée du second terme est implicitement dans le premier, elle n’y est pas explicitement et psychologiquement ; et la question est ici de savoir si, parce que nous avons la notion des deux unités sept et cinq, nous avons aussi la notion de l’unité totale douze qui les représente.
Ce sont ses termes. […] « La Gazette parle de lui en termes magnifiques : je les transcrirais ici comme dignes d’être retenus et comme si bien mérités par cet homme vraiment illustre, sans que (si ce n’est que) vous la voyez ordinairement. […] Vuillart, revenant sur les paroles de Racine qu’il a rapportées, en assure l’exactitude : « Je vous rapporte, monsieur, mot pour mot, les termes du petit testament de mort106, sans y ajouter ni diminuer le moins du monde : ils ont fait une telle impression sur ma mémoire que je crois qu’ils n’en sortiront jamais. » Le testament publié par Racine fils confirme la fidélité de cette relation de M. […] Le Maître107 pour d’autres études, qu’il disait un jour confidemment à un ami de qui je le tiens : « Je ne me soucierais pas d’être disgracié et de faire « la culbute (ce fut son terme), pourvu que Port-Royal fût « remis sur pied et fleurit de nouveau. » La bonne tante l’aimait aussi bien tendrement. […] Ce terme de grand revient naturellement sons la plume des auteurs originaux de Port-Royal quand ils parlent de lui.
Elles n’exigent point une extrême rigueur de style ; elles n’aboutissent pas à des réponses irréfutables ; elles n’ont pas besoin de termes spéciaux, de mots abstraits, de phrases sèches et exactes ; elles sont résolues aussi bien par le sentiment que par la logique. […] Ce sont les termes du dix-septième siècle, exacts, nobles, tirés de la langue générale, ni techniques, ni abstraits. […] Or, le style est un amas d’équivoques, de termes inexacts, de métaphores, d’expressions vagues. […] Cousin change les termes de Kant. […] Imputer est un mot de jurisprudence qui n’est pas net ; il vaut mieux dire : « Nos actions voulues sont les seules dont nous nous jugions responsables. » Responsable est une métaphore, c’est-à-dire un terme inexact et vague.
Il a parlé de la Révolution française, dans quelques-uns de ses écrits, en des termes grandioses et magnifiques : il est bon de voir comment il la prend et l’accueille dans le détail, avec une entière simplicité : Pendant la Révolution de France, dit-il, me trouvant à Amboise qui est mon lieu natal et ma commune domiciliaire, je me rendis comme les autres, avec les citoyens de ma compagnie, dans les bois de Chanteloup, au mois de thermidor l’an II de la République, pour y travailler à couper, porter et brûler de la bruyère, dont les cendres sont employées à faire de la poudre à tirer. […] Je l’ai fait néanmoins avec plaisir, parce que le mobile secret et le terme de cette Révolution se lient avec mes idées et me comblent d’avance d’une satisfaction inconnue à ceux mêmes qui se montrent les plus ardents. […] Les Écoles normales finirent avant terme, n’ayant rempli qu’imparfaitement leur objet, et Saint-Martin put se comparer au petit berger prédestiné qui avait atteint Goliath au front. […] M. de Chateaubriand, par exemple, qu’il eut occasion de voir vers l’époque d’Atala et du Génie du christianisme, et à qui il adressa de belles observations critiques dans son Ministère de l’homme-esprit (observations que M. de Chateaubriand ne lut jamais), n’avait gardé de Saint-Martin qu’un souvenir inexact et infidèle ; il lui est arrivé de travestir étrangement, dans un passage des Mémoires, la rencontre qu’il eut avec lui ; et lorsqu’il eut été averti par moi-même que Saint-Martin avait parlé précisément de cette rencontre et en des termes bien différents, il ne répara qu’à demi une légèreté dont il ne s’apercevait pas au degré où elle saute aujourd’hui à tous les yeux. […] [NdA] Cependant il disait assez spirituellement des plus grands hommes d’alors, de ceux même en qui il voyait des agents et instruments providentiels destinés à mener à bon terme la Révolution : « Ils se tromperont s’ils se croient arrivés.
Pour complément de la collection, un volume à part contiendra : une Étude générale sur la Pléiade française, indiquant « son origine, son but, ses espérances et la part légitime qui lui appartient dans la constitution de notre langue et dans le développement de notre littérature » ; de plus un Glossaire, renfermant « l’explication de tous les termes qui ne figurent pas dans les dictionnaires actuels ou qui ne s’y trouvent que dans des acceptions différentes de celles dans lesquelles les poètes les ont employés ; les mots bizarres, forgés par la Pléiade, et qui n’ont eu qu’une existence éphémère ; enfin (et c’est là une partie fort délicate) les mots, nouveaux alors, qui ont été si vite et si généralement adoptés, et qui se sont si complètement incorporés à notre langue, qu’on serait tenté de croire qu’ils remontent à son origine. » Un Index des noms propres historiques et géographiques s’y joindra également. […] La Défense et Illustration est dédiée au cardinal Du Bellay, et la dédicace commence en ces termes pompeux : « Vu le personnage que tu joues au spectacle de toute l’Europe, voire de tout le monde, en ce grand théâtre romain, vu tant d’affaires et tels que seul quasi tu soutiens ; ô l’honneur du sacré Collège ! […] Du Bellay, à son moment, est un classique dans toute la force du terme, un classique qui veut qu’on invente à demi, qu’on transplante, qu’on greffe et qu’on perfectionne à la française. […] Gautier a beau admettre ensuite qu’il y eut pour ces hommes de la Renaissance quelques circonstances atténuantes, il est trop évident qu’il ne leur en tient aucun compte dans les termes formels de la réprobation qu’il vient de lancer. […] Boulier n’a jamais su, littérairement pas plus qu’astronomiquement, ce que c’est qu’une Pléiade : de là sa faute, plus en vue encore au terme et au sommet d’une péroraison.
La composition m’a paru aussi assez irrégulière et disproportionnée ; plusieurs fois, l’orateur, après avoir atteint tout d’un trait jusqu’aux limites de son sujet et au terme de la carrière qu’il avait à retracer, a dû revenir sur ses pas et en arrière. […] Guizot a su si bien choisir les termes de ses éloges qu’ils impliquent la critique et la leçon. — Il a maintenu, en présence du religieux catholique, l’autorité supérieure et souveraine de l’Évangile ; et comme s’il estimait, par là, avoir suffisamment assuré son drapeau, il a cru pouvoir aller plus loin que le récipiendaire qui s’était borné à faire allusion, en passant, à la question romaine. — Ici je demande la permission de ne pas insister. […] La supposition, dans les termes où elle est faite, est par trop simple et trop facile.
Ainsi donc par faute d’autres termes avons été contraints d’user des présens, en nous accommodant à notre temps, et comme parlant barbare entre les barbares. Au surplus ai étudié tant qu’il m’a été possible de m’adonner à un commun patois et plat langage, fuyant toute affecterie de termes sauvaiges, emmasqués et non accoutumés, lesquels sont écorchés du latin. […] Le grec fournit toute sorte de termes d’art, de science, de philosophie, de politique, comme ce mot de police au sens étymologique de gouvernement, comme économie, pour ménage, ou bien encore squelette, etc.
La méthode subjective s’arrête au second terme : sa fonction c’est l’hypothèse. La méthode objective parcourt les trois termes : sa fonction c’est la vérification. […] En résumé, « une proposition est absolument vraie quand ses termes sont équivalents, et alors seulement. […] Les lois de la conscience sortent par développement de ces modifications successives, et l’expérience est le terme général qui exprime la somme de ces modifications. […] « La perception est l’identité du moi et du non-moi, le rapport de deux termes, le tertium quid de deux forces unies, comme l’eau est l’identité de l’oxygène et de l’hydrogène.
Saint-Marc Girardin est trop ennemi de la fadeur, pour ne pas nous permettre de sortir avec lui des termes d’un éloge continu. […] Il prend ses termes de comparaison chez les Grecs, chez les Latins, dans le siècle de Louis XIV ; et enfin, quand il aboutit aux modernes, aux contemporains, il les bat, en les montrant inférieurs, malgré leur esprit, à ces maîtres plus naturels et plus graves. […] Le démon de Stagyre, ou, ce qui revient au même, le mal de René, c’est le dégoût de la vie, l’inaction et l’abus du rêve, un sentiment orgueilleux d’isolement, de se croire méconnu, de mépriser le monde et les voies tracées, de les juger indignes de soi, de s’estimer le plus désolé des hommes, et à la fois d’aimer sa tristesse ; le dernier terme de ce mal serait le suicide. […] C’est en ces termes, et bien mieux encore (car je suis forcé d’abréger), que M.
Jusque-là, l’ouvrage en question sera moins un jalon qu’un Terme dans le champ de nos connaissances sur l’Asie, et c’est autour de ce livre, qui a la consistance d’un monument, que viendront nécessairement se grouper les aperçus nouveaux, les faits autrement observés, soit pour en confirmer ou en contredire les assertions, soit pour y ajouter les changements que les mœurs, la législation, les choses chinoises enfin, auront subis, si elles en subissent, si le pouce du Temps, malgré son ongle, — un ongle chinois pour la longueur, — ne glisse pas, sans le rayer, sur le vernis de coutumes qui enduit ce peuple, et qui est plus lisse encore que l’autre vernis qu’il a inventé. […] C’est un peuple subtil, métaphysicien, ergoteur, où les théologiens sont remplacés par les rationalistes, — le rationalisme existant à la Chine comme il existe en Europe, terme pour terme, semblable, identique, avec son faux respect pour les choses religieuses et sa bâtarde fraternité ! […] Le rationalisme est, intellectuellement, le dernier terme pour les nations.
On sait avec quelle jalousie Malherbe y tenait l’emploi de président, et dans quels termes énergiques il rendait ses arrêts. […] L’Académie refusa cet excès de pouvoir ; elle laissa chacun libre d’employer tels termes qu’il voudrait, et de n’user des mots approuvés par le corps que s’il les jugeait les plus propres à rendre ses pensées. Toutefois, elle insinua sagement que l’emploi d’un terme repoussé par la pluralité des voix pouvait être au moins périlleux. […] Tous les termes sont employés dans le sens le plus général. […] En aucun ouvrage du même genre on n’a poussé plus loin l’art de s’approprier, ni mieux connu le chemin de toutes les intelligences saines, ni enseigné en termes plus exacts des notions plus précises et plus accessibles à tous.
Nous avons distingué trois termes, le souvenir pur, le souvenir-image et la perception, dont aucun ne se produit d’ailleurs, en fait, isolément. […] En symbolisant ces trois termes par les segments consécutifs AB, BC, CD d’une même ligne droite AD, on peut dire que notre pensée décrit cette ligne d’un mouvement continu qui va de A en D, et qu’il est impossible de dire avec précision où l’un des termes finit, où commence l’autre. […] Dans la première, les termes se conditionnent d’une manière tout à fait déterminée, de sorte que l’apparition de chaque nouveau terme pouvait être prévue. […] Mais si nous ne percevons jamais autre chose que notre passé immédiat, si notre conscience du présent est déjà mémoire, les deux termes que nous avions séparés d’abord vont se souder intimement ensemble. […] Si éloignés qu’on suppose donc les deux termes A et B l’un de l’autre, il pourra toujours s’établir entre eux un rapport de contiguïté si le terme intercalaire A′ entretient avec A une ressemblance suffisamment lointaine.
Guizot se prononce décisivement en faveur de celles-ci : « Pour moi, dit-il, arrivé au terme d’une longue vie pleine de travail, de réflexions et d’épreuves, d’épreuves dans la pensée comme dans l’action, je demeure convaincu que les dogmes chrétiens sont les légitimes et efficaces solutions des problèmes religieux naturels que l’homme porte en lui-même, et auxquels il ne saurait échapper. » L’auteur, ou plutôt le penseur chrétien, ne s’arrête point, dans les Méditations qu’il nous offre aujourd’hui, à ce qui divise entre eux les chrétiens des diverses communions ; il ne s’attache en ce moment qu’aux dogmes fondamentaux dont la suite exacte et l’enchaînement satisfait aux doutes qui agitent l’âme humaine, dès qu’elle se recueille et s’interroge à la manière de Pascal. […] Ce qu’il ambitionnerait le plus de connaître, il ne le saura jamais ; d’autres le sauront après lui, et ceux-ci, à leur tour, ambitionneront un terme plus éloigné qu’ils n’atteindront pas. […] si la personne atteinte d’un mal lent et mortel lui est particulièrement chère, il suit la mort dans ses progrès, il la voit venir à coup sûr, fatale, irrémédiable ; il sait le néant des illusions, des espérances ; il ne manque cependant à aucun des soins, à aucune des sollicitudes, tout en sachant et en se prédisant presque à heure fixe, et montre en main, le terme funèbre que tous ses soins ne reculeront pas. […] Mais ce qui frappe au premier coup d’œil et ce dont ce laboratoire est l’emblème, c’est qu’à côté d’une chose sue il en est une autre ignorée encore et indéchiffrée, c’est le manque de complet, un effort multiple, incessant, une étude sans trêve et sans terme, et où la vie se consumera. […] J’ai simplement produit une conception de mon esprit, arrivé au terme.
L’attention de la commission s’est portée d’abord sur les pièces jouées au Théâtre-Français, soit “en cinq ou quatre actes”, a soit “en moins de quatre actes”, et qui, ayant obtenu un succès, pouvaient de plus prétendre avoir satisfait, selon les termes de l’arrêté, “à toutes les conditions désirables d’un but honnête et d’une exécution brillante.” […] Laya le redit à sa manière, presque dans les mêmes termes : “Mon père a le meilleur cœur du monde ; mais il n’a pas ces allures larges, cette science des hommes qui se résume en un mot : l’indulgence.” […] En considérant de plus près les termes de l’arrêté du 12 octobre 1851, il a semblé par moments à la commission que les circonstances sociales, très différentes d’alors, dans lesquelles nous vivons, permettraient peut-être aujourd’hui d’exprimer un conseil autre et de parler un langage différent.
Sans doute, ce sont toutes les autres qui conduisent à cet excès, mais quand elles ont entraîné l’homme à un certain terme de scélératesse, l’effet devient la cause, et le crime, qui n’était d’abord que le moyen, devient le but. […] Quelle que soit l’horreur qu’inspire un scélérat, il surpasse toujours ses ennemis dans l’idée qu’il se fait de la haine qu’il mérite ; par-delà les actions atroces qu’il commet à nos yeux, il sait encore quelque chose de plus que nous qui l’épouvante, il haït dans les autres l’opinion que, sans se l’avouer, il a de son propre caractère ; et le dernier terme de sa fureur serait de détester en lui-même ce qu’il lui reste de conscience, et de se déchirer s’il vivait seul. […] L’ambition, la soif du pouvoir, ou tout autre sentiment excessif, peut faire commettre des forfaits, mais lorsqu’ils sont arrivés à un certain excès, il n’est aucun but qu’ils ne dépassent ; l’action du lendemain est commandée par l’atrocité même de celle de la veille ; une force aveugle pousse les hommes dans cette pente une fois qu’ils s’y sont placés ; le terme, quel qu’il soit, recule à leurs yeux à mesure qu’ils avancent ; l’objet de toutes les autres passions est connu, et le moment de la possession promet du moins le calme de la satiété.
Le raccourci de tels autres combine (au sens chimique du terme) ; Pascal, lui, juxtapose des éléments tout à fait purs ; là où les premiers amalgament, mentalement il biffe. […] Quelque terme où nous pensions nous attacher et nous affermir, il branle et nous quitte ; et si nous le suivons, il échappe à nos prises, nous glisse et fuit d’une fuite éternelle. […] C’est à dessein que j’emploie ici un terme cher à Valéry ; car je crois sentir dans cette postface un essai d’application aux œuvres proprement dites du mode de penser valérien. […] Proches du terme, combien, j’en suis sûr, auraient envie d’écrire à leur fils la longue lettre de Blaise Eydieu ! […] Au terme de son exploration, qu’espérait-il rencontrer ?
. — Nous croyons aujourd’hui que tout caractère général est le second terme d’un couple. — Admission provisoire de cette hypothèse. — Elle est le principe de l’induction scientifique. […] Certains accompagnements ou antécédents, en d’autres termes, certaines conditions du caractère forment le premier terme du couple, et le premier terme entraîne toujours avec lui ou après lui le second ; peu importe le lieu, le moment, le cas, le sujet ; l’influence du premier terme s’exerce à travers toutes ces dissemblances ; bref, il suffit que les conditions soient données pour que le caractère soit donné. […] Au bas de l’échelle, il y en a qui semblent insignifiants ; c’est que l’analyse demandée y est toute faite ; les termes de l’attribut se trouvent par avance dans les termes du sujet ; le lecteur ne trouve point la proposition instructive ; il juge qu’on lui dit deux fois la même chose. […] Ces deux premières égalités sont donc l’antécédent de la troisième, comme la troisième est le conséquent des deux premières ; et nous avons un couple dans lequel les deux termes obtenus, comme le refroidissement et la rosée, sont, comme le refroidissement et la rosée, liés sans exception ni condition. […] Réduite à ces termes, la preuve est rigoureuse.
Quels sont les rapports de ces deux termes de la même proposition ? […] Nous avons identifié tous les seconds termes entre eux ; nous avons identifié aussi tous les premiers termes. Et quels sont ces premiers termes ? […] et dans ce dernier cas, lequel des deux termes du fini la frappe d’abord ? […] Or, dans la conscience il y a trois termes dans un certain ordre.
Rien n’eût été plus simple que de constater tout de suite que l’expression équation ne change pas quand on fait subir la transformation de Lorentz aux termes qui la composent. […] Considérons alors notre expression équation Si la somme des trois premiers termes était invariante, elle pourrait exprimer l’invariance de la distance, telle que nous la concevions dans notre Espace à trois dimensions avant la théorie de la Relativité. Mais celle-ci consiste essentiellement à dire qu’il faut introduire le quatrième terme pour obtenir l’invariance. Pourquoi ce quatrième terme ne correspondrait-il pas à une quatrième dimension ? […] L’observateur réel laissera faire, car il est bien tranquille : comme chacun de ses deux termes équation et équation longueur d’espace et intervalle de temps, est invariable, quel que soit le point d’où il les considère à l’intérieur de son système, il les abandonne à l’observateur fantasmatique pour que celui-ci les fasse entrer comme il voudra dans l’expression de son invariant ; par avance il adopte cette expression, par avance il sait qu’elle conviendra à son système tel qu’il l’envisage lui-même, car une relation entre termes constants est nécessairement constante.
Et en effet, quel autre lien pourrait-on supposer entre les deux termes, si la raison n’est que l’écho de l’expérience, ainsi que le professe l’école expérimentale ? […] Ainsi, qu’il soit possible d’expliquer autrement que ne le fait l’école rationaliste les caractères de nécessité et d’universalité que présente toute une classe de nos jugements, c’est ce que l’analyse semble avoir démontré ; mais rien n’est moins évident que l’explication du lien qui unit les termes de ces jugements par l’association des idées convertie en habitude. […] Mon esprit n’a pas besoin d’une association habituelle pour lier d’une façon indissoluble les termes de ces jugements. […] Vainement donc on se flatte d’éliminer cette inconnue, cause ou force, qui subsiste toujours dans l’intimité de la pensée, sous quelque terme conventionnel qu’on la désigne, ou alors même qu’on ne la nomme pas. […] Ces sciences, qui ne pratiquent pas d’autre méthode que celle de Bacon, ne cherchent que des lois ; et quand elles emploient les termes de cause et de force, c’est uniquement pour exprimer des abstractions, c’est-à-dire des faits généralisés.
On exclut du discours la plupart des mots qui servent à l’érudition spéciale et à l’expérience technique, les expressions trop latines ou trop grecques, les termes propres d’école, de science, de métier, de ménage, tout ce qui sent de trop près une occupation ou profession particulière et n’est pas de mise dans la conversation générale. […] Cela est plus commode pour l’attention paresseuse ; il n’y a que les termes généraux de la conversation pour réveiller à l’instant les idées courantes et communes ; tout homme les entend par cela seul qu’il est du salon ; au contraire, des termes particuliers demanderaient un effort de mémoire ou d’imagination ; si, à propos des sauvages ou des anciens Francs, je dis « la hache de guerre », tous comprennent du premier coup ; si je dis « le tomahawk », ou « la francisque », plusieurs supposeront que je parle teuton ou iroquois360. […] De grands seigneurs retirés, de belles dames oisives s’amusent à démêler les nuances des termes pour en composer des maximes, des définitions et des portraits. […] À tout le moins, il a cet avantage incontesté, qu’en partant de quelques termes usuels il conduit aisément et promptement tout lecteur, par une série de combinaisons simples, jusqu’aux combinaisons les plus hautes365. […] Par son purisme, par son dédain pour les termes propres et les tours vifs, par la régularité minutieuse de ses développements, le style classique est incapable de peindre ou d’enregistrer complètement les détails infinis et accidentés de l’expérience.
L’opposition de ces deux termes, moi et non-moi, sujet et objet, esprit et matière, se réduit à l’opposition de la sensation considérée subjectivement, et de la sensation considérée objectivement. […] Dès les premières lueurs de l’intelligence, nous tirons des conclusions, mais des années se passent avant que nous apprenions l’usage des termes généraux. […] Il pense que cette question est mal posée, et toute l’école qui nous occupe ici professe la même opinion en termes différents. […] L’erreur dépend presque uniquement des associations suggérées par Le mot nécessité, et on l’éviterait en s’abstenant d’employer, pour exprimer le simple fait de la causalité, un terme aussi complètement impropre que celui-là. […] En somme, la question ne pourra jamais être comprise, tant que ce terme impropre de nécessité n’aura pas été supprimé.
Il conviendra ici d’en bien repasser les termes, et souvent, par une courte réflexion sur le sens précis des mots, l’évidence de la chose apparaîtra : on pourra aussi parfois la saisir dans les applications particulières qui s’en peuvent faire, où la vérité se découvrira d’une façon en quelque sorte matérielle et sensible. […] On abuse de l’équivoque des termes, ou l’on en est abusé, et l’on conclut contre le droit. […] Pascal conseille ici fort à propos de substituer toujours mentalement les définitions à la place des définis, pour ne pas se tromper par l’équivoque des termes que les définitions ont restreints . C’est-à-dire qu’il faut se rendre toujours un compte rigoureux de la valeur des mots qu’on emploie, n’en perdre jamais de vue le sens précis, et prendre garde de conserver toujours la même étendue au même terme.
Les idées apocalyptiques de Jésus, dans leur forme la plus complète, peuvent se résumer ainsi : L’ordre actuel de l’humanité touche à son terme. Ce terme sera une immense révolution, « une angoisse » semblable aux douleurs de l’enfantement ; une palingénésie ou « renaissance » (selon le mot de Jésus lui-même 770, précédée de sombres calamités et annoncée par d’étranges phénomènes 771. […] L’Apocalypse, écrite l’an 68 de notre ère 788, fixe le terme a trois ans et demi 789. […] Qui sait si le dernier terme du progrès, dans des millions de siècles, n’amènera pas la conscience absolue de l’univers, et dans cette conscience le réveil de tout ce qui a vécu ?
Même quand on conçoit la relativité dans le second sens, on la voit encore un peu dans le premier ; car on a beau dire que seul existe le mouvement réciproque de S et S′ par rapport l’un à l’autre, on n’étudie pas cette réciprocité sans adopter l’un des deux termes, S ou S′, comme « système de référence » : or, dès qu’un système a été ainsi immobilisé, il devient provisoirement un point de repère absolu, un succédané de l’éther. […] Disons mieux : il aurait tort de se le demander, car la question n’a plus de sens ; elle ne se pose pas en ces termes. […] Nous devrons maintenant définir d’une manière générale certains termes dont le sens nous avait paru suffisamment indiqué jusqu’ici, dans chaque cas particulier, par l’usage même que nous en faisions. […] Mais c’est pour n’avoir pas défini avec rigueur les termes employés, c’est pour ne s’être pas suffisamment habitué à voir dans la relativité une réciprocité, c’est pour n’avoir pas eu constamment présent à l’esprit le rapport de la relativité radicale à la relativité atténuée et pour ne pas s’être prémuni contre une confusion entre elles, enfin c’est pour n’avoir pas serré de près le passage du physique au mathématique qu’on s’est trompé si gravement sur le sens philosophique des considérations de temps dans la théorie de la Relativité.
L’abbé de Pons, né en 1683, avait pour père le sieur de Pons d’Annonville, d’une noble famille de Champagne et chevalier d’honneur du présidial de Chaumont (sur Marne) ; il naquit à Marly, chez son oncle qui en était alors seigneur, et de qui le roi ne tarda pas à l’acquérir, « fit ses premières études au collège des jésuites à Chaumont, puis vint à Paris et entra au séminaire de Saint-Magloire, d’où il suivit l’école de Sorbonne : « Il était bon humaniste, nous dit-on ; il possédait les principes de la théologie ; mais surtout il était grand métaphysicien, dans le sens le plus étendu qu’on donne à présent (1738) à ce terme. […] Je réponds, dans les termes d’un bon juge, que toute assemblée publique où les bienséances sont observées est une école utile… Il continue dans ce sens cette apologie des cafés. […] Le marquis d’Argenson, lisant plus tard le volume des Œuvres de l’abbé de Pons, se souvenait d’avoir connu autrefois l’auteur, et en parlait en ces termes, n’écrivant que pour lui seul23 : Je crois que c’est chez Mme la marquise de Lambert que je l’ai vu.
Or comme Quintilien s’explique dogmatiquement dans l’endroit qui vient d’être cité, il se seroit bien donné de garde de se servir du terme carmen pour dire un chant musical, et d’emploïer ce mot dans un sens aussi opposé à la signification abusive que l’usage lui donnoit. […] J’entends parler du terme cantus et de tous ses derivez. […] De-là principalement est venuë l’erreur qui leur a fait croire que le chant des pieces dramatiques des anciens étoit un chant proprement dit, parce que les auteurs anciens se servent ordinairement des termes de chant et de chanter, lorsqu’il parlent de l’execution de ces pieces.
L’invention s’accompagne forcément d’un certain arrangement des parties et arrête certaines expressions : il est impossible de trouver les idées qui conviennent à un sujet, sans prendre déjà, une sorte de parti sur la place qu’on leur assignera et les termes qui les traduiront. […] Le seul contact des idées qui doivent être rapprochées suscite d’autres idées : la série qu’on ordonne se continue d’elle-même, après qu’on a classé ses premières acquisitions ; l’œuvre maintenue dans sa droite direction par la sévérité du plan est poussée plus loin, plus haut, plus profondément qu’on n’avait pensé d’abord, et le terme qu’on espérait à peine d’atteindre est allègrement franchi.
il est courbé comme moi sous le poids des années, et comme moi il touche au dernier terme de la vieillesse. […] Jusque-là, Priam n’a pas encore osé dire un mot de lui-même ; mais soudain se présente un rapport qu’il saisit avec une simplicité touchante : Comme moi, dit-il, il touche au dernier terme de la vieillesse.
Je regrette néanmoins d’avoir été obligé d’adopter, à défaut de tout autre, un terme comme celui de philosophie, qui a été si abusivement employé dans une multitude d’acceptions diverses. […] Le terme que j’ai été conduit à construire est donc, à la fois, plus étendu et plus restreint que les dénominations, d’ailleurs analogues, quant au caractère fondamental des idées, qu’on pourrait, de prime abord, regarder comme équivalentes.
En définitive, le signe est toujours l’état le plus intense d’un groupe donné ; quelles que soient, envisagées d’une manière absolue, les intensités des deux termes qui s’opposent, plus leur différence est frappante, plus est évident le rôle significatif du terme le plus intense. […] Voici deux phrases prises au hasard et composées de termes abstraits : Je crois à la vraisemblance de la thèse idéaliste ; — les esprits les plus subtils ne sont pas les moins crédules. […] Sans doute, le mot et l’idée forment un couple inséparable ; mais, si l’un des deux termes de l’association a perdu son originalité, l’originalité imprescriptible de l’autre ne peut servir à spécifier indirectement le terme affaibli, sinon quand les deux spécificités se confondent en quelque point : c’est là le cas des mots analogiques ; mais la plupart des mots sont conventionnels, et, alors, l’originalité de l’idée ne saurait être remplacée par celle du mot, qui lui est hétérogène. […] Tel est le terme de l’évolution régressive du drame. […] Le terme inconscient, chez les psychologues, s’applique à deux choses qu’il importe de distinguer.
Donc, si ce groupe a une propriété, c’est par l’entremise de quelque caractère inclus dans ses éléments ou dans leur mode d’assemblage, tels que la définition les exprime ; d’où il suit qu’on trouvera l’intermédiaire explicatif et démonstratif qui lie la propriété au groupe, en analysant les termes de la définition. […] Tous les théorèmes s’y démontrent par analyse, par l’analyse des termes des définitions. […] En tout point de l’étendue et de la durée, ce caractère est le second terme d’un couple ; le premier terme est un groupe plus ou moins nombreux de précédents et d’accompagnements, et il suffit de la présence du premier pour entraîner la présence du second. […] Or on vient de voir que tout caractère, transitoire ou permanent, peut être considéré comme le second terme d’un couple dans lequel le premier terme est le groupe de ses accompagnements et précédents, que, le premier terme étant donné, le second ne peut manquer d’être donné aussi, que la présence du premier entraîne la présence du second, que la loi est universelle et absolue ; elle serait telle, même si le caractère constaté était unique dans la nature ; car elle vaut, non seulement pour tous les cas réels, mais encore pour tous les cas possibles. […] À mon avis, c’est dans cet ordre, d’après la compréhension et non d’après l’extension, qu’il faut ranger les termes.
Il a parlé de son prédécesseur en des termes que je me permettrai tout bas de trouver indulgents, mais qui étaient convenables dans la circonstance et qui n’ont semblé que justes. […] C’est en ces termes que chacun en parlait tout haut en sortant.
Mais un article du Quarlerly Review, reproduit par la Revue britannique avec une certaine emphase et des réserves qui sont un peu là pour la forme (car elle-même a souvent exprimé pour son compte des opinions analogues), intente contre toute notre littérature actuelle un procès criminel dans de tels termes, qu’il est impossible aux gens d’humble sens et de goût, dont notre pays n’a pas jusqu’ici manqué, de taire l’impression qu’ils reçoivent de semblables diatribes importées de l’étranger, lorsque toutes les distinctions à faire, toutes les proportions à noter entre les talents et les œuvres, sont bouleversées et confondues dans un flot d’injures que l’encre du traducteur épaissit encore. […] De loin, et d’une langue à l’autre, on n’y regarde pas de si près ; on ne va qu’au gros du roman, ce qui contribue à faire, en propres termes, un jugement fort grossier, comme j’ai remarqué déjà qu’on le disait fort poliment sous Louis XIV. […] Quant à la question des respects dus au mariage, et des atteintes qu’un illustre auteur y aurait portées par ses écrits, et des conséquences sociales que l’écrivain anglais y rattache, c’est un point qui vient d’être traité, et par l’auteur même inculpé, contre un adversaire français trop distingué, trop capable et trop courtois, dans des termes trop parfaitement convenables et dignes26, pour que je prétende m’en mêler.
Un moine bénédictin, scandalisé des ouvrages d’Abailard, y trouvant des choses hardies, & les croyant erronées, en donne avis à saint Bernard par une lettre conçue en ces termes : « Pierre Abailard enseigne, écrit des nouveautés. […] Il faut voir en quels termes il parle de l’objet de sa jalousie secrette. […] On lui manda cette triste nouvelle dans les termes les plus propres à soutenir une épouse désolée, & les plus honorables à la mémoire d’un tel époux.