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1846. (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303

Pourtant les principaux personnages sont absolument de fantaisie, comme le royaume d’Illyrie et de Dalmatie, dont il les a faits souverains. […] Et le médecin principal cédait toujours avec son sourire bonhomme. […] Quant aux caractères, ils manquent absolument de noblesse, et les principaux sont des créations de fantaisie dont aucun ne se soutient jusqu’au bout, tel qu’il est d’abord posé.

1847. (1894) La bataille littéraire. Septième série (1893) pp. -307

je serais très malheureux Le dessous, c’est le principal ; pour moi, ça passe avant tout le reste. […] Sans raconter le roman dont le point principal est l’histoire de la passion d’une femme mariée pour un oisif de cercle, lequel a du moins le bon goût de se brûler la cervelle avant de devenir un coquin, je signalerai d’excellents portraits mondains ; celui d’un prince étranger, coureur de dots, exposant avec la plus grande déférence à son noble père la façon dont il entend faire son siège pour capter la fille d’un banquier juif, la silhouette de comédiens mêlés à des représentations de châteaux, et surtout celle d’un de ces peintres qui vivent plus dans les cercles et les salons que dans leurs ateliers ; la lettre du frère de ce peintre devrait servir de bréviaire à ceux qui vont perdre leur temps dans la compagnie des oisifs mondains, qui, en matière d’art, n’ont d’estime que pour ceux d’entre eux qui sont peintres amateurs, et que mépris pour ceux qui vivent de leurs pinceaux […] Voici une curieuse appréciation du docteur Trélat sur les révolutionnaires de son temps ; Trélat, révolutionnaire du genre sentimental et rêveur, qui avait conspiré en faveur de la République pendant tout le temps de la monarchie, du reste, médecin de mérite qui dirigeait alors un des principaux hôpitaux de fous de Paris, quoiqu’il fût un peu timbré lui-même, me prit les mains avec effusion et, les larmes aux yeux ; « Ah ! […] L’initié, après ces révélations, devient, comme disait l’hiérophante, un ressuscité vivant ; il apprend qu’il y a deux clés principales de la science.

1848. (1900) La culture des idées

Pour s’assimiler l’idée d’armée, un cerveau d’aujourd’hui doit l’entourer d’éléments qui n’ont qu’une corrélation de rencontre ou d’opinion avec l’idée principale. […] Il est aussi appelé démocratique, épithètes bien choisies, si ce fut en vertu de leur signification négatrice de la fonction principale. […] Nous avons donné plus haut l’explication de cette attitude rétive ; c’est que leur occupation principale est la recherche du bonheur, et qu’ils ont bien plus souci de raisonner selon leur intérêt que selon la logique. […] Le Polyhistor Symbolicus, de Caussin (Cologne, 1631), est une symbolique de la mythologie gréco-romaine ; assez hasardée, elle l’est moins que l’étrange ouvrage d’Antoine Monnier, L’Art sacerdotal antique, explication du sens allégorique des principaux monuments grecs et romains du Louvre (1897).

1849. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

Mais ces remarques n’ont que peu d’importance pour le sujet principal de cette étude. […] A un certain stade de son développement, l’embryon humain a les principaux caractères des poissons. […] L’urée est un corps important ; c’est la principale forme sous laquelle les excès d’azote sont éliminés de l’organisme humain. […] La principale est que, comme je l’ai déjà dit, au moment où nous sommes battus, nous nous souvenons, non pas de nos anciennes défaites, mais bien de nos anciennes victoires, et de cela seul.

1850. (1925) Comment on devient écrivain

« La principale cause des changements esthétiques est un simple jeu d’action et de réaction. […] C’est là, justement, ce qui fait leur extraordinaire vérité ; ils ne prononcent jamais ces paroles vaines, ni ne font ces gestes hasardeux que nous voyons accomplir dans la majorité des romans… Tourguenieff poussa si loin ce scrupule, que, lorsqu’il écrivit Pères et Enfants, il fit plus encore : il tint un journal de Bazaroff (son principal personnage). […] Mais, grisé par ses débuts, l’avocat qui se fiera uniquement à sa facilité pour réussir n’ira pas loin93. » Quelques auteurs conseillent la demi-improvisation, c’est-à-dire la méthode qui consiste à faire d’abord un plan, à noter les points de repère et les idées principales, en laissant la porte ouverte aux développements possibles. […] Il existe des manuels qui enseignent la manière de faire un sermon, qui donnent des recettes pour bâtir un plan, organiser des divisions et des subdivisions, avec des modèles sur les principaux sujets de morale et de dogme.

1851. (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296

Prémierement cette fable prétenduë est très vicieuse, dès qu’elle ne frappe pas sensiblement tous les hommes, dès que l’inconvenient des parties épisodiques est plus grand que le fruit du dessein principal, et que ce dessein principal ne peut être démeslé qu’à peine par la plûpart des gens. […] Pour les rendre intéressans, ils ont imaginé des avantures singulieres qui détournent d’autant plus de l’action principale.

1852. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Il ne se passe pas d’année sans qu’une nouvelle édition des œuvres de Molière ne voie le jour ; des savants sont occupés sans cesse à rechercher et à épurer de nouveaux manuscrits ; sa gloire est célébrée dans d’innombrables conférences publiques ; les expressions qu’il met dans la bouche de ses personnages se retrouvent partout, et les types créés par lui, ses principales œuvres, revivent sans cesse. […] Après avoir traversé une espèce d’antichambre étroite et carrée, on pénètre tout de suite dans cette pièce principale ; une porte à doubles battants revêtus de glaces s’ouvre devant vous. […] Ailleurs, l’auteur d’Élomire hypocondre fait à Molière un grief de sa principale gloire ; il lui reproche d’avoir fait succéder la farce et le tabarinage à la noble tragédie d’autrefois.

1853. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

Parny le composa depuis l’an iii environ jusqu’à l’an vii, époque de la publication ; dans l’intervalle, divers morceaux et même des chants tout entiers avaient été insérés dans la Décade, principal organe du parti philosophique.

1854. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224

« Pour l’instant les cygnes nageaient, ce qui est leur talent principal, et ils étaient superbes.

1855. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »

Macbeth tue le sommeil, l’innocent sommeil, le sommeil qui remet en ordre l’écheveau confus de nos soucis ; le sommeil, mort tranquille de la vie de chaque jour, bain accordé à l’âpre travail, baume de l’âme malade, loi tutélaire de la nature, l’aliment principal du tutélaire festin de la vie. » LADY MACBETH.

1856. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre III. La poésie romantique »

La chanson de Béranger est récit ou drame ; et chaque couplet met en lumière un des moments principaux de l’action.

1857. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Introduction »

L’une de ses principales conséquences a été la doctrine courante des facultés.

1858. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »

« La science étudie d’abord, disait Léonard de Vinci, puis vient l’art, né de celle science54. » Pour rendre compte du déterminisme réciproque qui lie les sentiments intérieurs aux mouvements extérieurs, on peut employer trois procédés principaux d’explication : par la biologie, par la physiologie, par la psychologie individuelle et sociale.

1859. (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408

Dans l’espace de quelques secondes, la pensée, courant du même vol que l’électricité, aura traversé vingt ou trente zones religieuses principales du globe, sans compter des subdivisions à l’infini de culte, de foi, de divinités.

1860. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »

Soixante-trois nuits de suite, la pièce fut jouée parmi un tonnerre de rires ; les dames firent écrire les chansons sur leurs éventails, et l’actrice principale, dit-on, épousa un duc. […] On n’a jamais vu en Angleterre une plus copieuse et une plus véhémente analyse, une si pénétrante et si infatigable décomposition d’une idée en toutes ses parties, une logique plus puissante, qui enserre plus rigoureusement dans un réseau unique tous les fils d’un même sujet : Quoiqu’il ne puisse arriver à Dieu ni bien ni avantage qui augmente sa félicité naturelle et inaltérable, ni mal ou dommage qui la diminue (car il ne peut être réellement plus ou moins riche, ou glorieux, ou heureux qu’il ne l’est, et nos désirs ou nos craintes, nos plaisirs ou nos peines, nos projets ou nos efforts n’y peuvent rien et n’y contribuent en rien), cependant il a déclaré qu’il y a certains objets et intérêts que par pure bonté et condescendance il affectionne et poursuit comme les siens propres, et comme si effectivement il recevait un avantage de leur bon succès ou souffrait un tort de leur mauvaise issue ; qu’il désire sérieusement certaines choses et s’en réjouit grandement, qu’il désapprouve certaines autres choses et en est grièvement offensé, par exemple qu’il porte une affection paternelle à ses créatures et souhaite sérieusement leur bien-être, et se plaît à les voir jouir des biens qu’il leur a préparés ; que pareillement il est fâché du contraire, qu’il a pitié de leur misère, qu’il s’en afflige, que par conséquent il est très-satisfait lorsque la piété, la paix, l’ordre, la justice, qui sont les principaux moyens de notre bien-être, sont florissants ; qu’il est fâché lorsque l’impiété, l’injustice, la dissension, le désordre, qui sont pour nous des sources certaines de malheur, règnent et dominent ; qu’il est content lorsque nous lui rendons l’obéissance, l’honneur et le respect qui lui sont dus ; qu’il est hautement offensé lorsque notre conduite à son égard est injurieuse et irrévérencieuse par les péchés que nous commettons et par la violation que nous faisons de ses plus justes et plus saints commandements, de sorte que nous ne manquons point de matière suffisante pour témoigner à la fois par nos sentiments et nos actions notre bon vouloir envers lui, et nous nous trouvons capables non-seulement de lui souhaiter du bien, mais encore en quelque façon de lui en faire en concourant avec lui à l’accomplissement des choses qu’il approuve et dont il se réjouit831.

1861. (1923) Critique et conférences (Œuvres posthumes II)

D’idée principale, il n’y en a ou du moins nous n’y en trouvons pas. […] Every Sunday morning after hearing mass in the wooden church of the Trinity in the Rue Clichy, which has been pulled down and rebuilt, I used to start off furnished with an exeat in due form from the principal of the school, who conducted me to the Lycee Bonaparte, and quickly emerged from the Rue Chaptol, where the scholastic, establishment, which has now been replaced by private houses, was situated, in order to find my way to Batignolles, some distance off, where my family resided, and running more than walking, I used to reach the Rue de Boulogne, now, I believe, the Rue Ballu.

1862. (1881) Le naturalisme au théatre

La bienveillance outrée a plusieurs causes, dont voici les principales : le respect des situations acquises, la camaraderie, née de relations entre confrères, enfin l’indifférence absolue, la longue expérience que la franchise ne sert à rien. […] Les décors y sont d’autant plus à leur place, qu’ils y jouent le principal rôle. […] La principale situation dramatique sur laquelle l’œuvre repose avait une certaine grandeur. […] Mais la principale raison est que Ruskoé n’agit pas assez. […] La situation principale ne fait que se déplacer, pas davantage.

1863. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248

Les principaux officiers des deux armées se tenaient à l’écart et regardaient avec une vive curiosité ce spectacle extraordinaire du successeur des Césars vaincu et demandant la paix au soldat couronné que la révolution française avait porté au faîte des grandeurs humaines.

1864. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIe entretien. L’Arioste (2e partie) » pp. 81-160

Une grande bataille a été livrée entre Charlemagne et les Sarrasins ; ceux-ci ont perdu leurs principaux combattants.

1865. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CIXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (1re partie) » pp. 5-79

Nous allons en reproduire, à cause de ce résultat, les principales péripéties.

1866. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176

Voilà les principales maximes de ce petit livre.

1867. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229

Mais terminons là cette revue à vol d’oiseau des principales relations qui existent entre la vie politique et la vie littéraire d’une nation.

1868. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 mai 1885. »

Glasenapp, solennelles de respectueuse admiration, de culte presque religieux pour le Père de la musique, — les pages, dont les principales seront traduites en cette revue, sur Beethoven, enthousiastes jusque le lyrisme, où l’essence de la musique est, à jamais, définie, et le caractère divinement génial de Beethoven, « le Révélateur », avec des adorations agenouillées, — les pages sur Gluck, sur Weber, sur Spontini, — et celles où il proclame le culte des vieux Maîtres, inviolable, sacré, nécessaire, d’ordre divin.

1869. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »

Enfin j’ai voulu — et mon principal souci est de le déclarer — omettre absolument toute recherche documentaire ; à quelques uns de mes collaborateurs, spécialistes des travaux critiques ou scientifiques, je laisse le soin de nous fournir le classement chronologique définitif — si désirable — des œuvres de Richard Wagner.

1870. (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239

Voilà les trois fonctions principales qui se rapportent à l’éternité ; toutes les autres fonctions sont secondaires, et ne se rapportent qu’au temps.

1871. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159

XXVIII Nous ne pouvons terminer cet aperçu rapide sur la langue du siècle de Louis XIV, sans nous arrêter un moment sur le principal caractère de la littérature de ce siècle.

1872. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488

Si tu laisses diminuer dans ton enseignement la part immense et principale qui doit appartenir à la pensée dans l’homme, c’est ton âme elle-même que tu diminues pour toi et pour les générations qui naîtront de toi ; et quand on aura diminué ainsi l’âme de cette grande nation intellectuelle, c’est sa place dans le monde et dans les siècles que vous aurez faite plus petite avec votre propre compas !

1873. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Robert » pp. 222-249

Allez voir l’ offrande à l’amour de Greuze, et vous me direz ce que sa figure principale devient à côté des arbres énormes qui l’environnent.

1874. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Edgar Poe »

A nos yeux, à nous qui ne croyons pas que l’Art soit le but principal de la vie et que l’esthétique doive un jour gouverner le monde, ce n’est pas là une si grande perte qu’un homme de génie ; mais nul n’est dispensé d’être une créature morale et bienfaisante, un homme du devoir social.

1875. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »

C’est ainsi que, dans les nombreuses poésies de Grégoire de Nazianze, on peut noter trois formes principales, diversement lyriques : la méditation ascétique du philosophe, l’hymne orthodoxe et populaire de l’évêque, la prière du simple chrétien, toujours sous le regard de Dieu.

1876. (1739) Vie de Molière

La naïveté, peut-être poussée trop loin, en fait le principal caractère.

1877. (1910) Variations sur la vie et les livres pp. 5-314

Car, le trait principal du génie n’est pas d’être neuf, c’est bien plutôt d’être antique. […] … Le Comédien J’ai toujours pensé que dans une représentation théâtrale le principal intérêt va aux acteurs, surtout aux protagonistes. […] Cependant, pour ce poète, le principal est l’élocution dans le lyrisme.

1878. (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523

Paris n’a pas encore oublié que l’actrice chargée du rôle principal dans cet ignoble catéchisme, où l’avilissement est enseigné par demandes et par réponses, vint protester par ses larmes sincères contre les sifflets vengeurs de la salle. […] Donc, une tragédie où Richard III joue le principal rôle doit nous montrer l’agonie de la royauté féodale. […] Peut-être eût-il mieux valu réduire le nombre des personnages, et développer plus largement les caractères principaux. […] L’insulte publique faite à Lucrèce par les jeunes seigneurs de Venise, la conduite imprudente de Gennaro à Ferrare, la vengeance impitoyable qui enveloppe dans un même linceul les victimes prédestinées, les prières et les caresses de la fille d’Alexandre VI auprès d’Alphonse pour sauver Gennaro, et plus tard, ses dernières et désolées instances pour obtenir la vie, tels sont les événements principaux du poème dramatique de M.  […] Il y a dans Marie Tudor quatre personnages principaux : une reine, un favori, un homme du peuple amoureux d’une orpheline qu’il a recueillie, une orpheline qui se trouve être duchesse.

1879. (1896) Hokousaï. L’art japonais au XVIIIe siècle pp. 5-298

Ici il faut énumérer les séries de Tókaïdô, la route principale reliant Yédo à Kiôto, et qui traverse les villes servant de stations. […] Cette pièce de théâtre a pour principal personnage Hidésato, le guerrier qui, trouvant une femme pleurant aux bords du lac Biwa, lui demandait la cause de son chagrin. […] Bing possède un certain nombre de feuilles détachées, dont je donne les feuilles principales.

1880. (1905) Promenades philosophiques. Première série

Etant l’œuvre même des principaux phénomènes généraux, les sens doivent donc concorder exactement, sauf approximation, avec la nature même du milieu qui les a suscités. […] Une religion est donc une magie ; les principales formules du rituel sont conjuratoires, soit qu’elles écartent les mauvais dieux, soient qu’elles changent leur vouloir, soit qu’elles plient les bons aux besoins que l’homme a présentement de leur force. […] Est-ce volontairement que Spencer laissa cette fissure dans le mur principal de son édifice ? […] Il essaie d’abord de démontrer que l’idée sexualiste n’est entrée que tardivement dans les langages ; la principale preuve qu’il en donne c’est qu’une langue peut s’en passer, témoin différentes langues dites primitives et, fort souvent, l’anglais. « Ce n’est pas dit-il, une idée première. » On pourrait croire le contraire, quoiqu’il y ait, en effet, des langages où les genres grammaticaux sont, non pas le masculin et le féminin, mais, par exemple, les arbres, les fruits, les membres, les liquides, les objets longs ou ronds, etc.

1881. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Delille »

Dans la littérature latine, les poèmes de la Pêche, de la Chasse, les descriptions sans fin de villes, de fleuves et de poissons, qu’on retrouve si souvent chez Ausone, n’ont plus rien de cette beauté de peinture, de ces hautes vues et pensées, dont Lucrèce et Virgile avaient fait la principale inspiration de leurs poèmes.

1882. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Demain il examinera, bien à froid, si le personnage principal, Arnolphe, est comique subjectivement, c’est-à-dire pour lui-même, ou s’il l’est seulement pour le spectateur.

1883. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre premier. Nature et réducteurs de l’image » pp. 75-128

C’était dans un salon que j’aime beaucoup ; j’en voyais distinctement les principaux hôtes, leurs habits, leurs attitudes ; je leur parlais ; la scène avait été longue, et l’impression si forte que j’aurais pu, un quart d’heure après, la conter dans tous ses détails ; j’étais mal à l’aise, et je sentais ma sottise en me demandant comment je pouvais la réparer. — À ce moment, le réveil commença et dura environ deux ou trois minutes.

1884. (1858) Cours familier de littérature. V « XXXe entretien. La musique de Mozart (2e partie) » pp. 361-440

C’est dans de telles dispositions qu’il partit pour Prague avec le libretto de Don Giovanni, dont il avait tracé les principales idées et achevé même plusieurs morceaux.

1885. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79

» La poésie en langue vulgaire, c’est-à-dire en italien, faisait partie principale des élégances de cette société.

1886. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315

Les travaux classiques et sincères des savants jésuites qui habitèrent pendant soixante ans (sous Louis XIV) le palais des empereurs de la Chine, qui compulsèrent toutes les bibliothèques de l’empire et qui traduisirent tous ces principaux monuments littéraires, parlent de ces livres sacrés de la Chine comme nous en parlons.

1887. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160

Nous ne vous en donnerons ici que les principales éjaculations.

1888. (1860) Cours familier de littérature. X « LVe entretien. L’Arioste (1re partie) » pp. 5-80

Ce poème est à la fois l’Iliade, l’Odyssée et le Don Quichotte  ; car son principal héros devient fou comme le héros espagnol, et est infiniment plus plaisant.

1889. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIe entretien. Cicéron » pp. 81-159

que tu avais aposté une troupe d’assassins pour tuer les consuls et les principaux citoyens ?

1890. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319

Quant à son aspect contemplé du dehors, rien n’annonçait ni prétention ni orgueil dans le style ou dans la construction du Cayla ; il ne se distinguait des grosses fermes du pays que par un porche à moitié démoli avançant sur le perron, par les deux rainures d’un pont-levis sur le milieu desquelles le marteau symbolique de 1793 avait effacé les vieilles armoiries de la famille des Guérin, et par un large pan de toit qui recouvrait le principal corps de bâtiment entre les constructions inégales et successives des derniers siècles.

1891. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (2e partie) » pp. 81-159

Ils parlèrent en pleine liberté de la manière dont ils appréciaient l’affaire, et devinrent ainsi les principaux auteurs du rejet des modèles composés peu de minutes auparavant.

1892. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (2e partie) » pp. 161-239

. — M’étant remis en route, j’arrivai bientôt au lieu indiqué et n’eus pas de peine à reconnaître l’arbre en question : c’était un sycomore presque sans branches, portant de soixante à soixante-dix pieds de haut sur huit de diamètre à la base ; il pouvait en avoir encore près de cinq, même à une hauteur de cinquante pieds, où le tronçon d’une branche brisée et creuse, d’environ deux pieds de diamètre, se séparait de la tige principale.

1893. (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320

Elle est toute à deviner : ni chrétiens, ni juifs, ni païens ne nous ont transmis rien d’historique sur cette première apparition ni sur le principal héros.

1894. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur »

C’est seulement à l’origine de l’évolution chez les êtres vivants que le malaise, la douleur, la faim est le principal aiguillon dont se sert la nature.

1895. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »

L’affirmation des lois de la nature contient deux affirmations principales : 1° tout phénomène succède à un autre phénomène ; 2° ce phénomène n’est pas quelconque, mais déterminé, si bien que tels phénomènes semblables succèdent toujours à tels phénomènes semblables.

1896. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1874 » pp. 106-168

Il est question d’une exposition à Paris des principaux tableaux des musées de province, et voilà qu’en pensant que les importants tableaux de l’École française du xviiie  siècle qui sont à Angers et ailleurs, pourraient bien être oubliés, je me laisse fourrer dans la sous-commission de l’Exposition.

1897. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1887 » pp. 165-228

C’est ainsi qu’à propos de l’édition illustrée de La Femme au dix-huitième siècle, qui a été épuisée deux ou trois jours, avant le Jour de l’an, Hébert, le principal commis de Didot, me dit : « Savez-vous que votre grand succès a nui à la vente de nos autres volumes d’étrennes ? 

1898. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre onzième. La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. »

Quant au dix-septième siècle, la principale supériorité qu’il semble posséder en fait de poésie, c’est d’avoir vu naître le théâtre classique ; mais, d’autre part, notre siècle a vu se produire un fait qui n’aura peut-être pas un jour moins d’importance dans une histoire d’ensemble de la littérature française : la naissance de la poésie lyrique.

1899. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160

Le tyran qui les épie à leur insu, et qui, les perçant à la fois du même glaive, confond dans un même ruisseau leur sang sur la terre et dans un même soupir leur première et leur dernière respiration d’amour ; Le ciel qui les châtie avec une sévérité morale, mais avec un reste de divine compassion, dans un autre monde, et qui leur laisse au moins, à travers leur expiation rigoureuse, l’éternelle consolation de ne faire qu’un dans la douleur, comme ils n’ont fait qu’un dans la faute ; La pitié du poète ému qui les interroge et qui les envie (on le reconnaît à son accent) tout en les plaignant ; Le principal coupable, l’amant, qui se tait, qui sanglote de honte et de douleur d’avoir causé la mort et la damnation de celle qu’il a perdue par trop d’amour ; la femme qui répond et qui raconte seule pour tous les deux, en prenant tout sur elle, par cette supériorité d’amour et de dévouement qui est l’héroïsme de la femme dans la passion ; Le récit lui-même, qui est simple, court, naïf comme la confession de deux enfants ; Le cri de vengeance qui éclate à la fin de ce cœur d’amante contre ce Caïn qui a frappé dans ses bras celui qu’elle aime ; Cette tendre délicatesse de sentiment avec laquelle Francesca s’abstient de prononcer directement le nom de son amant, de peur de le faire rougir devant ces deux étrangers, ou de peur que ce nom trop cher ne fasse éclater en sanglots son propre cœur à elle si elle le prononce, disant toujours lui, celui-ci, celui dont mon âme ne sera jamais « désunie » ; Enfin la nature du supplice lui-même, qui emporte dans un tourbillon glacé de vent les deux coupables, mais qui les emporte encore enlacés dans les bras l’un de l’autre, se faisant l’amère et éternelle confidence de leur repentir, buvant leurs larmes, mais y retrouvant au fond quelque arrière-goutte de leur joie ici-bas, flottant dans le froid et dans les ténèbres, mais se complaisant encore à parler de leur passé, et laissant le lecteur indécis si un tel enfer ne vaut pas le ciel… Quoi de plus dans un récit d’amour ?

1900. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVIII. J.-M. Audin. Œuvres complètes : Vies de Luther, de Calvin, de Léon X, d’Henri VIII, etc. » pp. 369-425

Quand Audin touchait à la figure principale du xvie  siècle, son plan existait déjà dans son esprit.

1901. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre II. De la multiplicité des états de conscience. L’idée de durée »

Sans cette distinction capitale, qui fait le principal objet de notre second chapitre, on pourrait soutenir, avec M. 

1902. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »

Mais, laissant ces minces détails, nous introduirons sans plus tarder le personnage principal. […] « J’arrive de chez Son Excellence M. le grand-maréchal de la cour, conseiller privé et principal ministre, le baron de Münchausen, qui m’a remis ma patente de gentilhomme de la chambre ; demain je serai proclamé en cour, et toutes mes ambitions brunswickoises seront gratifiées….

1903. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre IV. Shakspeare. » pp. 164-280

Le style explique l’œuvre ; en montrant les traits principaux du génie, il annonce les autres. […] Timon, Léonatus, Cressida, toutes les jeunes filles, tous les principaux personnages des grands drames ; Shakspeare peint partout l’impétuosité irréfléchie du premier mouvement.

1904. (1891) Esquisses contemporaines

Cette habitude de style révèle la qualité maîtresse de l’homme en même temps que son défaut principal : un besoin de franchise excessif joint à une grande impuissance de décision. […] C’est par un dessein principal et conscient qu’il n’a jamais voulu vouloir. […] Un post-scriptum au même travail conclut plus nettement encore par une série de propositions dont voici les deux principales : « L’homme se détermine lui-même et, dans ce sens, il est bien libre.

1905. (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie

Au mur principal, était suspendu le portrait, grandeur naturelle, de la mère défunte, si différente, physiquement, de tous ceux de sa descendance : blonde, au nez aquilin, aux yeux bleus, à la peau rosée. […] Elle était proprette, vaillante encore, un peu en enfance et s’efforçait de gagner quelques sous en rendant de légers services ; mais sa préoccupation principale était de recueillir, sur les routes, les souillures qu’y laissaient les chevaux. […] Malgré nos protestations, le plat principal de notre dîner était toujours une soupière pleine de riz au lait, que nous détestions ; je ne sais pourquoi, ma mère y tenait spécialement et ne s’en allait que quand nous étions assises à table devant nos assiettes garnies de cette pâtée gluante.

1906. (1888) La vie littéraire. Première série pp. 1-363

Sans me flatter, c’est la principale cause de la liberté que vous me laissez dans votre journal. […] Mon principal grief est qu’il a passé un peu lestement sur les romans de Sandeau ; il n’a même pas nommé la Maison de Penarvan. […] Voilà les lignes principales de sa vie. […] Voilà, je crois, les deux raisons principales pour lesquelles nous aimons tant les lettres et les petits cahiers des grands hommes, et même ceux des petits hommes, lorsqu’ils ont aimé, cru, espéré quelque chose et qu’ils ont laissé un peu de leur âme au bout de leur plume.

1907. (1890) La vie littéraire. Deuxième série pp. -366

Pourtant ce livre constitue la source principale de la biographie du comte d’Avaray. […] Il a étudié sur place les principales affaires de la campagne. […] Elle lui donna ses principaux caractères : une foi naïve, un air d’enfant tendre et cruel, un goût du merveilleux familier et rustique, une peur disgracieuse de la beauté, de la chair (ce qui ne l’empêchait pas d’être obscène quand il lui en prenait fantaisie), une quiétude parfaite, la certitude absolue de posséder l’immuable vérité.

1908. (1949) La vie littéraire. Cinquième série

Mal préparé, pressé par l’heure, renfermé dans mon cabinet de travail avec assez peu de livres, je me fais fort d’opposer aux principaux témoignages qu’il invoque des témoignages contradictoires. […] Alors les deux principales fonctions du roi étaient de naître et de mourir. […] Monselet l’a dit lui-même très joliment : Le principal était de vivre. […] L’abbé de Lamennais partit pour Rome avec ses deux principaux collaborateurs, Montalembert et Lacordaire. […] Remy de Gourmont a recueilli, traduit et commenté les principaux monuments de la poésie chrétienne et liturgique au moyen âge.

1909. (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série

D’autre part, ce qui a paru, et s’est développé chez les Français au cours du xviiie  siècle, c’est, dans l’ordre moral, trois sentiments principaux : l’individualisme, la croyance au progrès, la foi scientifique. […] Les arts principaux, ceux dont les autres ne sont que des applications, remarquez-vous que personne n’en connaît les inventeurs ? […] On y eût vu sans doute, et, sinon expliqué, du moins étudié dans tout son détail, cet affaiblissement du sentiment religieux en France depuis 1700, qui est, sans conteste, la cause principale de la révolution française, qui fait comprendre son caractère violent, son orgueil, son manque do mesure, son esprit de propagande universelle, son fanatisme, cet air de guerre de religion qu’elle a eu tout de suite, qu’elle garde encore. […] — Il a été l’agent principal d’une machination louche tendant à mettre Bernadotte sur le trône de France.

1910. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

Voici les causes principales du suicide. […] Quelle occasion plus simple et plus naturelle, ce nous semble, lorsque l’objet principal d’un auteur est d’enregistrer ses réflexions, que de s’arrêter un moment sur un des phénomènes les plus extraordinaires que l’histoire du monde nous ait présentés, un peuple esclave d’un peuple, une nation qui secoue tout à coup le joug de la servitude, qui s’affranchit du despotisme à l’aide des despotes, et qui, méditant sur les moyens d’assurer à jamais son bonheur avec sa liberté, prépare un asile à tous les enfants des hommes qui gémissent ou qui gémiront sous la verge de la tyrannie civile et religieuse ; que d’adresser des vœux au ciel pour le succès d’une si digne entreprise ; que de se mêler aux délibérations de son congrès, et que d’oser prévenir une confédération naissante sur la triste et presque nécessaire influence du temps, qui amène plus ou moins rapidement la ruine des choses les plus sagement ordonnées !

1911. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome I

« Un jour viendra », disait Sainte-Beuve, « où la Science sera constituée, où les grandes familles d’esprit et leurs principales divisions seront déterminées et connues. » Il rêve d’établir une histoire naturelle des talents, et quand on lit Volupté, qu’il faut considérer comme la plus sincère autobiographie psychologique, on y rencontre des pages sur Lamarck qui prouvent la connaissance la plus exactement renseignée des théories de ce prédécesseur de Darwin. […] La principale est probablement la place attribuée alors aux Lettres anciennes dans l’instruction publique. […] Il recevait peu d’amis, mais de choix : un docteur Dumont, médecin de l’hôpital, un philosophe du nom de Bousson de Mairet, le principal du collège, M. 

1912. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

Elle fait bien l’effet de ces vases d’airain artistement placés chez les anciens dans leurs amphithéâtres sonores, et qui renvoyaient à temps la voix aux cadences principales.

1913. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Le Chevalier de Méré ou De l’honnête homme au dix-septième siècle. »

Aussi, pour dire le vrai, c’étoit le principal divertissement qu’elle pût avoir dans une si grande solitude.

1914. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411

Quand elle fut morte, il y a quelques mois, il se sentit soulagé de son principal souci.

/ 1993