/ 1897
1760. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque. Deuxième partie. » pp. 225-303

Plus tard, Rome, décomposée par sa grandeur et par ses vices, devait se sentir prête à laisser sa proie, à moins de resserrer sa serre par le despotisme et de se réfugier contre ses anarchies dans la servitude.

1761. (1914) Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne pp. 13-101

Que le futur n’est pas seulement du passé pour plus tard.

1762. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « III »

Comme au premier tableau, les lignes verticales et horizontales se contrebalancent, sauf en certains moments d’élévation solennelle et pieuse quand Parsifal s’agenouille devant la lance, quand Kundry, debout profile son ombre noire sur le fond, et plus tard, quand les trois silhouettes de Parsifal et Gumenanz, puis de Kundry, s’avancent lentement toutes sombres devant le rayonnement passionnément vif de la prairie illuminée du soleil, d’où monte comme une hymne de couleurs, de lumières douces et resplendissantes à la fois.

1763. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre III »

Ses calculs sont faits ; il va acheter des terres ; dans un an, il sera député, et pair de France l’année suivante… en février ou en mars 1848, au plus tard… Ainsi finit, par un excellent trait, cette ingénieuse et piquante comédie, à laquelle je ne saurais reprocher qu’une impartialité si régulière et si symétrique que son mouvement de scène ressemble parfois à un jeu de bascule comique et morale.

1764. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre premier. Sensation et pensée »

Plus tard, par le progrès de la conscience, l’animal arrive, indépendamment du plaisir et de la douleur, à distinguer du changement l’absence de changement, de la différence la non-différence.

1765. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre II. La poésie lyrique » pp. 81-134

On la suivit dix ans plus tard.

1766. (1920) Action, n° 3, avril 1920, Extraits

Lorsque, trois ans plus tard, il prétend initier son notoire, homme placide et sans méchanceté, à l’intelligence des Chants de Maldoror, il écrit : « C’est quelque chose, dans le genre du Maufiecdh, de Byron et du Konrad de Misckiewickz, mais bien plus terrible ».

1767. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402

En assistant à ces matinées délicieuses, qui sont autant d’actions de grâce à la Divinité, à ces soirées recueillies qui s’achèvent sous l’invocation de la Providence, il est impossible de ne pas reconnaître, de ne pas étudier avec une curiosité religieuse le germe précieux qui plus tard devait s’épanouir en odes, en élégies ; cette étude donne aux premières années du poète un intérêt tout-puissant. […] Aussi ne s’étonnera-t-on pas qu’il ait hésité pendant plusieurs années, avant de se prononcer pour la cause qu’il devait défendre plus tard avec tant d’énergie. […] Cependant il y a parmi les Nouvelles Méditations, publiées deux ans plus tard, deux pièces qui ne le cèdent en rien aux stances que je viens de louer : je veux parler des Étoiles et du Chant d’Amour. […] Quelques mois plus tard, le ministre de l’intérieur, excité par l’exemple royal, accorda au poète un encouragement de même nature, et désormais il fut permis à M. 

1768. (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286

Plus tard seulement la peinture et la sculpture durent s’émanciper, quand leur technique se fut développée suffisamment pour donner à leurs œuvres une valeur et un intérêt propre. […] La vision du paysage avait été pour moi si intense qu’il me semblait qu’une observation sur place en eût affaibli la sensation et m’aurait exposé à n’en retrouver, plus tard, dans ma mémoire, qu’une image réduite, confuse et sans vie6. » On dit qu’Horace Vernet, peignant un portrait, préférait l’achever de souvenir. […] Plus tard seulement, quand la main ce sera exercée et sera devenue capable d’exactitude, an pourra prendre plaisir à l’imitation littérale. […] Un peu plus tard, les bras seront franchement ployés, l’avant-bras porté en avant, les mains tiendront un attribut. […] Si quelques maîtres ont le souci de développer l’initiative et la personnalité de leurs élèves, combien en est-il qui s’en dispensent, comptant que tout cela viendra plus tard, par surcroît ; comme si l’on pouvait impunément suspendre pendant quelques années l’exercice des facultés imaginatives !

1769. (1895) Impressions de théâtre. Huitième série

Et c’est enfin ce toqué, qui, par son Traité des poètes grecs et latins, allume le premier cette illustre « querelle des anciens et des modernes », reprise plus tard par Perrault, puis par Fontenelle et La Motte, et qui est, pour ainsi parler, d’une actualité éternelle. […] Et cette comédie a des larmes : le vieux Danville souffre pour de bon ; il souffre tout autant que souffrira, six ans plus tard, le vieux Gomez de Silva. […] Et, plus tard, quand il peut croire que le poupon égaré est de lui, il en pleure de joie. […] Un peu plus tard, quand elle « raccroche » son propre père, qui revient, lui, du bagne, on a trouvé la scène piquante ; et, quand elle grise le vieux et lui vole ses économies de Nouméa, le public a bien vu que cette fille-là avait du sentiment, et il ne lui en a point voulu, puisque, ce qu’elle en fait, c’est pour tirer d’embarras son petit homme même, on n’a pas trop tenu rigueur au beau Charles, attendu que, s’il s’acharne à la poursuite de la petite sœur, c’est qu’il l’aime pour de bon, le pauvre gars, et que, voyez-vous, le grand amour, c’est toujours respectable.

1770. (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340

L’âme qui prie se tente elle-même au bien et se livre en proie à ses bons anges, et plus tard telle action dont elle ne se serait pas crue capable, et qu’elle s’étonne d’avoir accomplie, a son origine dans cette prière, oubliée peut-être depuis longtemps. […] Cependant la chimère romanesque survécut à cette première déception : dix ans plus tard, il s’embarque pour la seconde fois, et à son arrivée en Floride il est reçu par les sauvages à coups de flèches. […] Plus tard, quand Dorothée, travestie en princesse Micomicona, fait luire à ses yeux la perspective prochaine de l’île désirée, qu’il croit peuplée de noirs, il médite déjà de vendre ses sujets comme esclaves pour s’en faire de gros revenus. […] à ces âges-là, la vie active dévore l’âme et le temps ; on ne lit plus autant que par le passé, ou, si on lit encore, on revient, poussé par la force de l’habitude, aux livres favoris de la jeunesse ; en sorte que ceux qui n’ont pas eu étant jeunes un commencement d’affection pour Dante ne renouent jamais connaissance avec lui plus tard. […] Essayez-en, et vous me direz plus tard si vous pensez qu’il soit un cœur qui puisse vivre longtemps, s’il est soumis à cette volupté violente.

1771. (1902) La formation du style par l’assimilation des auteurs

On nous faisait admirer les bons auteurs, mais ce n’était pas pour les raisons que nous découvrons plus tard. […] Voilà le secret de cette élégie tragique de la Jeune Captive, qui ne ressemble en rien à cette famille d’élégies grecques que nous avons lues plus tard dans ses œuvres. […] C’est dans Homère qu’on trouve le germe de tous les procédés d’évocation en relief, de sensations physiques, de vision immédiate employés après lui et exploités par les grands poètes, comme Virgile, et plus tard par Bernardin de Saint-Pierre, par Chateaubriand. […] Tâchons d’abord de nous assimiler ce procédé, en laissant de côté ses inconvénients, que nous examinerons plus tard.

1772. (1902) Le chemin de velours. Nouvelles dissociations d’idées

Telle est sans doute l’origine de la croyance à ce que nous appelons, depuis l’hellénisme, l’immortalité de l’âme ; à un stade plus ancien, la religion égyptienne est basée sur la théorie du double : c’est pour les doubles et non pour les âmes qu’on dispose des nourritures réelles, et plus tard symboliques, dans les tombeaux. […] Plaire, l’idée est très complexe ; nous verrons plus tard ce qu’elle contient ; mais le mot peut servir provisoirement. […] Ce langage que l’enfant tient tout entier de la femme, c’est en son honneur que plus tard il l’exercera volontiers comme poète, conteur, philosophe, théologien ou moraliste, comme créateur de valeurs, selon l’expression très forte de Nietzsche. […] Elle passa dans l’enseignement des séminaires et on la trouve en des catéchismes, en celui du diocèse de Verdun (1860) que des débats politiques ont rendu célèbre, vers 1876 et plus tard au temps de Jules Ferry, sous le titre de Catéchisme de Marotte, le rédacteur.

1773. (1894) Écrivains d’aujourd’hui

Elle a été, cette éducation, trop douce : chef-d’œuvre de la tendresse imprévoyante des parents d’aujourd’hui, qui s’appliquent à écarter toutes les pierres du chemin de l’enfant, en sorte que plus tard l’homme se heurtera au premier écueil. […] Il n’a connu la Bretagne que bien plus tard ; encore ne l’a-t-il pas aimée tout de suite ; mais il s’est défendu de son charme avant de le subir ; il lui a fallu du temps et l’accoutumance, pour faire de cette Bretagne sa seconde patrie, sa patrie adoptée). […] Toute cette tendresse dont les a entourés la terre maternelle leur est entrée dans l’âme ; et plus tard elle les protégera contre l’entier desséchement. […] Qui sait si plus tard, et jugeant avec le recul nécessaire, la postérité ne sera pas pour nous moins sévère que nous-mêmes… « Ce qu’il faut reconnaître, c’est que les conditions actuelles sont pour nous particulièrement difficiles.

1774. (1890) Les romanciers d’aujourd’hui pp. -357

Mais les fières révoltes, les endiablés soulèvements, les forts blasphèmes à l’endroit des religions de toutes sortes, la crâne affiche d’indépendance littéraire et artistique, le hautain révolutionnarisme prêché en ces pages ; puis, quelle recherche de l′érudition, quelle curiosité de la science, et dans quelle littérature légère de débutant trouverez-vous ce ferraillement des hautes conversations, cette prestidigitation des paradoxes, cette verve qui, plus tard, tout à fait maîtresse d’elle-même, enlèvera les morceaux de bravoure de Charles Demailly et de Manette Salomon, et encore ce remuement des problèmes qui agitent les bouquins les plus sérieux, et, tout le long du volume, cet effort et cette aspiration vers les sommets de la pensée26 ? […] Il réussit mieux, quelques années plus tard, avec L’Irréparable et Crime d’amour. […] “Mon père, disait-il plus tard à Lindeau, mon père partait d’un fait, je pars d’une idée.” » Et dans Antonine, il se déclare déjà moraliste : « “Le roman, dit-il, est plus qu’un miroir, c’est un avertissement… Le roman doit être un guide.”

1775. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

Et dès que j’eus reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul que me donnait ma tante (quoique je ne susse pas encore et dusse remettre à bien plus tard de découvrir pourquoi ce souvenir me rendait si heureux), aussitôt la vieille maison grise sur la rue, où était sa chambre, vint comme un décor de théâtre s’appliquer au petit pavillon, donnant sur le jardin, qu’on avait construit pour mes parents sur ses derrières (ce pan tronqué que seul j’avais revu jusque-là) ; et avec la maison, la ville, depuis le matin jusqu’au soir et par tous les temps, la Place où on m’envoyait avant le déjeuner, les mes où j’allais faire des courses, les chemins qu’on prenait si le temps était beau. […] Plus tard chaque fois qu’une lecture un peu longue m’avait mis en humeur de causer, le camarade à qui je brûlais d’adresser la parole venait justement de se livrer au plaisir de la conversation et désirait maintenant qu’on le laissât lire tranquille. […] Un peu plus tard, quand Swann cherche Odette dans tout Paris et qu’il a envoyé son cocher visiter les restaurants où elle peut être encore : Le cocher revint, mais, au moment où il s’arrêta devant Swann, celui-ci ne lui dit pas : « Avez-vous trouvé cette dame ? 

1776. (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1871 » pp. 180-366

Il était contraire à la démarche, pensant qu’une destitution serait plus tard un titre pour son beau-frère ; cependant, sur l’insistance de sa sœur, il se décidait à aller trouver Crémieux. […] Je songe à ma vocation de peintre, à ma vocation d’élève de l’école des chartes, brisées plus tard par la volonté de ma mère. […] Et il raconte l’horreur soudaine qu’il a prise, tout à coup, pour cette femme, en ayant été témoin de l’étude impie qu’elle avait fait du rire sardonique, dans l’agonie de sa mère, et développe l’idée que le jeune homme est porté à aimer une femme qui a l’air d’une mauvaise bougresse, mais que, plus tard, en vieillissant, il veut trouver l’image de la bonté chez la femme.

1777. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224

La génération qui a actuellement son tour de passage sur la terre n’est pas forcée de l’abréger pour les générations, ses égales après tout, qui auront leur tour plus tard. — J’existe, murmure ce quelqu’un qui se nomme Tous.

1778. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »

Elle fit d’abord un grand nombre de poésies, à l’imitation du Roman de la Rose, qu’elle attaqua plus tard.

1779. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »

Pourquoi cet homme qui tout enfant jouait avec des problèmes de mathématiques, qui composait des traités à seize ans, qui plus tard dans des problèmes de physique montrait la même profondeur précoce et la même force d’invention ; pourquoi, pouvant être Leibnitz et Newton, Pascal, après quelques hésitations et sauf quelques retours passagers40, quitta-t-il la science pour la morale, et finit-il par s’abîmer dans la foi ?

1780. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »

Mais la vérité, selon nous, c’est que les phénomènes mentaux ne sont point en eux-mêmes ni primitivement des représentations, qu’ils ne le deviennent que plus tard, en vertu de rapports très complexes, dérivés et secondaires.

1781. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »

Les émotions très violentes, par la réaction qu’elles produisent sur les parties centrales de l’innervation, entraînent une paralysie subite de nombreux groupes musculaires ; les faibles ébranlements de la sensibilité, au contraire, produisent une surexcitation qui n’est que plus tard remplacée par l’épuisement.

1782. (1856) Cours familier de littérature. I « Ier entretien » pp. 5-78

Une image champêtre ou un sentiment pastoral de Virgile, une strophe gracieuse d’Horace ou d’Anacréon, un discours de Thucydide, une mâle réflexion de Tacite, une période intarissable et sonore de Cicéron, me ravissaient malgré moi vers d’autres temps, d’autres lieux, d’autres langues, et me donnaient une jouissance un peu âpre mais enfin une jouissance précoce, de ce qui devait enchanter plus tard ma vie.

1783. (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474

Cependant, la simple vue de cet anneau m’ayant rendu plus tard la mémoire, je me rappelai alors avec amertume les moindres circonstances de cette union, et la manière indigne dont j’avais traité Sacountala.

1784. (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »

Que cette condition soit en même temps la cause, c’est ce qu’elle ne peut constater ni directement ni indirectement, ce qu’on ne peut conclure que par une induction tout à fait illégitime et même contraire à l’expérience physiologique, ainsi que nous le ferons voir plus tard.

1785. (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »

“Cette tuerie fut un grand mal”, disent les montagnards instruits plus tard par leurs propres calamités.

1786. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315

« Plus tard », dit le vieillard. […] Je te ferai rappeler plus tard. » Gabriel sortit, et trouva dans l’antichambre Étienne, couché sur un banc, dans la position d’un guerrier tué sur un tableau de bataille, ses pieds nus sortant de dessous son caftan qui lui servait de couverture.

1787. (1939) Réflexions sur la critique (2e éd.) pp. 7-263

Même plus tard il écrira : « Le Génie du Christianisme respirait l’ancienne monarchie tout entière ; l’héritier légitime était pour ainsi dire caché au fond du sanctuaire dont je soulevais le voile, et la couronne de Saint Louis suspendue au-dessus de l’autel du dieu de Saint Louis. » Avant de renouveler l’imagination française, Chateaubriand a dû renouveler la sienne ; il n’en dispose en maître que dans les Mémoires d’Outre-Tombe et il la force dans la Vie de Rancé. […] Faguet, « le boit » et, auteur de L’Art d’écrire enseigné en vingt leçons, de la Formation du style par l’assimilation des auteurs, nous assure que « Taine, d’abord écrivain abstrait, avait plus tard coloré son style artificiellement ». […] Faguet ne lui donne pas de place parmi ses « maîtres du xixe  siècle », oracle du Brevet supérieur, et lui consacre plus tard, par raccroc, un petit volume hâtif. […] Car, là où il est bon, il est inimitable, et là où on peut l’imiter, il est franchement détestable. » Plus tard, à l’imitation, Brunetière a substitué l’utilisation, et, ayant découvert que Balzac pouvait être « utilisé » comme chef de contre-romantisme, il a écrit son Honoré de Balzac, où il conclut : « Balzac et Sainte-Beuve représentent peut-être le meilleur de l’héritage spirituel du xixe  siècle. » En 1905 comme en 1880, il s’agissait toujours de la croisade contre le romantisme, de même que pour les Anglais, en 1793 et en 1914, il s’agissait toujours de l’équilibre continental et de l’Escaut : prendre parti contre ou pour la France, pour ou contre Balzac, c’est, dans les deux cas, secondaire. […] Il fut présenté vainement aux éditeurs, dut paraître aux frais de l’auteur, à cinq cents exemplaires, ne commença à se vendre que sept ou huit ans plus tard, à la fin de la guerre, à l’époque littéraire qui commence par ces deux événements, le prix Goncourt à Marcel Proust, l’apparition de la Jeune Parque, et où il semble que nous devions vivre encore quelques années, intéressantes et bien employées.

1788. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Ma biographie »

Xavier Eyma, plus tard de M. 

1789. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »

Presque tous les grands écrivains suivaient alors le précepte que Buffon donna plus tard.

1790. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155

« Qu’elle daigne être accorte et souriante à mon passage de ce monde à l’autre, jour qui s’approche enfin de moi ; qu’elle vienne au-devant de mes pas, et que telle que, la résurrection l’a faite, elle m’appelle et m’attire à elle là-haut. » XXVI Quelques jours plus tard il considère sa caducité croissante et redouble d’impatience de voir briser les derniers liens qui le retiennent à la vie.

1791. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque (1re partie) » pp. 145-224

Il aurait pu dire, comme le Christ plus tard : « Mon royaume n’est pas de ce monde. » Son monde, à lui, c’était la vérité et la vertu.

1792. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIe entretien. Balzac et ses œuvres (2e partie) » pp. 353-431

Eugénie était encore sur la rive de la vie où fleurissent les illusions enfantines, où se cueillent les marguerites avec des délices plus tard inconnues.

1793. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 mai 1885. »

Elles étaient trop vives, trop délicates, aussi, pour s’attacher à une seule des apparences que son regard effleurait, effleurait avec une haine répulsive, et, plus tard, avec la méfiance de l’âme toujours insatisfaite.

1794. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juillet 1885. »

En effet, l’Association vient d’établir, le 10 avril 1885, le premier essai d’une institution spéciale, et qui sera, plus tard, nécessairement, agrandie et perfectionnée, le Richard Wagner Stiftung, — la Fondation Richard Wagner.

1795. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »

Angelo Neumann représentant l’Anneau à Londres, j’entendis, pour la première fois, un drame wagnérien ; deux mois plus tard, à Bayreuth, le Parsifal.

1796. (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80

L’étude attentive de ces premières poésies révèle le Racine futur tout entier, un fils de l’antiquité, non un fils de son siècle, un homme de renaissance, non de création, original plus tard, mais original seulement par la perfection.

1797. (1857) Cours familier de littérature. III « XIVe entretien. Racine. — Athalie (suite) » pp. 81-159

XVII Le Temple apparut dans la lumière dorée dont je l’ai vu plus tard baigné, par un beau jour, sur la montagne dont le précipice est la vallée des Lamentations.

1798. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — I. Faculté des arts. Premier cours d’études. » pp. 453-488

On étudierait donc à cinq ou six ans ce qu’on ne saurait bien apprendre, et ce qui ne. pourrait servir qu’à vingt-cinq ou trente, et peut-être plus tard, car à quel âge un médecin est-il en état de sentir la vérité ou la fausseté d’un aphorisme d’Hippocrats ?

1799. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « III. M. Michelet » pp. 47-96

Il les faisait, le cœur saignant, quitte à les faire payer plus tard aux hommes ou à la destinée, courbé dans ses intrigues de cour comme un géant enchaîné sous une porte basse, descendant aux plus vils procédés avec une nature héroïque, amant réel ou joué des reines qui l’avaient en mépris, pourvoyeur de favoris afin de tenir mieux contre les pourvoyeuses de maîtresses, vivant avec ce roi ennuyé qui le détestait, comme on vit en tête-à-tête avec un tigre, quand on n’a pas de pistolets, mais acceptant tout cela, et ces indignités, et ces ravalements, et ces abaissements, et ces étouffements pour le service de son idée et de la France, et pour donner à un pays qui s’en allait à l’anarchie par toutes ses pentes, la solidité d’un État !

1800. (1868) Curiosités esthétiques « I. Salon de 1845 » pp. 1-76

. — Il y a des alliances de tons heureuses ; il se peut que l’auteur devienne plus tard un franc coloriste. — Autre qualité énorme et qui fait les hommes, les vrais hommes, cette peinture a la foi — elle a la foi de sa beauté, — c’est de la peinture absolue, convaincue, qui crie : je veux, je veux être belle, et belle comme je l’entends, et je sais que je ne manquerai pas de gens à qui plaire.

1801. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

Et faisant une supposition où me portait mon peu de goût pour les avocats politiques : « Je suis sûr, avais-je ajouté, qu’en sortant des Tuileries, où Rouher avait accepté d’être l’organe de la nouvelle politique, à peine au bas du grand escalier, déjà sa fertilité d’avocat lui avait suggéré les arguments de métier propres à persuader au Corps législatif qu’en votant la loi, il ne se donnait pas un démenti. » J’ignorais ce que j’ai su plus tard dans le plus grand détail, son premier refus à l’Empereur, sa répugnance insurmontable à soutenir la loi sur la presse dans la même enceinte où il avait opposé à un amendement libéral le never, never ! […] Plus tard, je l’inspectais en qualité de membre du conseil impérial de l’instruction publique. […] Plus tard, je le vis, sous le coup des vicissitudes politiques, tomber, puis se relever, et jusque dans ses chutes, rester respectable et redoutable.

1802. (1890) Causeries littéraires (1872-1888)

Plus tard il vient finir ses études au lycée Saint-Louis : gloire à M.  […] La fille profite de cet intervalle pour s’approcher de Claude et lui déclarer qu’elle l’aime, qu’elle eût été heureuse de lui donner des enfants : mais du moins leurs âmes sont mariées, elles se retrouveront plus tard dans un monde meilleur, confondues dans un hymne éternel et baignées d’une pure lumière. — Ces deux intermèdes et ces deux personnages ne servant qu’à ralentir l’action, MM. les directeurs de province sont prévenus qu’ils peuvent les supprimer si leur ingénue n’a pas un visage suffisamment séraphique. […] Bidache, positiviste, a épousé, lui, une positiviste qui n’est devenue que plus tard une croyante. […] Le drame, interrompu, ne reprendra que plus tard.

1803. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Alfred de Vigny. »

Le bon sens dira ce qu’il voudra de cette prétention ambitieuse, en supposant que l’interprétation que je donne soit juste ; il trouvera que c’est étrangement s’octroyer les droits et privilèges d’oint du Seigneur, et se faire à soi-même avec un suprême dédain les honneurs de la terre ; cela conduira plus tard M. de Vigny à sa théorie exagérée du poète, et finalement, à cet Exegi monumentum des Destinées : je sais les abus qu’on a vus sortir et qu’a trop tôt engendrés cette doctrine superbe tant de l’omnipotence que de l’isolement du génie ; mais ici, dans ce poème de Moïse, l’idée ne paraissait qu’enveloppée, revêtue du plus beau voile ; l’inspiration se déployait grande et haute ; elle restait dans son lointain hébraïque et comme suspendue à l’état de nuage sacré.

1804. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Théocrite »

En tira-t-il meilleur parti plus tard, lorsqu’il alla ou retourna à Alexandrie ?

1805. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre premier. La perception extérieure et les idées dont se compose l’idée de corps » pp. 69-122

. — S’il a lieu et s’il est accompagné par la sensation musculaire habituelle, mais sans que la sensation attendue de locomotion se produise, nous avons ce que nous appelons la sensation de résistance ou, en d’autres mots, de mouvement musculaire empêché. » — Plus tard, quand nous aurons acquis l’idée de nos membres, nous traduirons telle série non interrompue de sensations musculaires par l’idée du mouvement non empêché de notre bras, et nous traduirons la même série interrompue de sensations musculaires par l’idée du mouvement empêché de notre bras.

1806. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79

Voici comment Pétrarque lui-même, informé plus tard de toutes les circonstances de cette mort, se la retrace dans un de ses souvenirs écrits.

1807. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319

La lecture, l’écriture, un peu de latin pour qu’elle pût suivre plus tard les études domestiques de son jeune frère, l’intelligence et le goût des livres classiques français qui étaient le fond de la bibliothèque de la vieille maison, quelques-uns des modernes, tels que Chateaubriand et Lamennais, qui venaient de revernir le catholicisme, enfin un petit nombre de livres tout à fait nouveaux, venus de Paris par des amis qui les prêtaient au Cayla : voilà l’éducation de mademoiselle de Guérin, éducation toute passée d’abord par l’âme du père, comme l’eau suspecte filtrée par le crible.

1808. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »

Goulden, en entendant cela, devint grave ; il fronça le sourcil et répondit au bout d’un instant : « C’est un malheur… un grand malheur… car Joseph est réellement boiteux… on le reconnaîtra plus tard : il ne pourra pas marcher deux jours sans rester en arrière et sans tomber malade.

1809. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre V. Jean-Jacques Rousseau »

Mais dès son précédent séjour il s’est fait des amis, des amies : il a trente ans, l’œil ardent, la figure intéressante ; il aura beau dire plus tard, les sympathies vont à lui.

1810. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »

Confessions : « La vie m’était en horreur ; je ne voulais pas vivre, réduit à la moitié de moi-même ; et peut-être craignais-je de mourir, de peur qu’avec moi ne mourût tout entier celui que j’avais tant aimé108. » Plus tard, dans ses Rétractations, revenant sur ce passage : « C’est plutôt une légère déclamation, dit-il, qu’une confession sérieuse109. » La phrase sent en effet la subtilité.

1811. (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320

Ce n’est que plus tard qu’on arrive à concevoir le livre profane, œuvre individuelle, bonne ou mauvaise, de tel ou tel.

1812. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VII »

Se rattache au motif 45, et exprime, comme 51, la plainte des Filles-fleurs, et, plus tard, la plainte de la nature.

1813. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1857 » pp. 163-222

Le soir, dans l’impossibilité du travail, nous remontons tous deux, en fumant des pipes, à nos souvenirs de collège, alternant de la voix et de la mémoire : Jules contant le collège Bourbon, et ce terrible professeur de sixième, cet Herbette qui fit toute son enfance heureuse, malheureuse, le poussant sans miséricorde aux prix de grands concours, puis, plus tard, ce professeur de seconde, auquel il déplut pour faire autant de calembours que lui, et aussi mauvais, enfin cette bienheureuse classe de rhétorique, où il fila presque toute l’année, fabriquant en vers un incroyable drame d’Étienne-Marcel, sur la terrasse des Feuillants, averti de l’heure de la rentrée à la maison par la musique de la garde montante se rendant au Palais-Bourbon, et les rares fois où il se montrait au collège, passant la classe à illustrer Notre-Dame-de-Paris de dessins à la plume dans les marges : Edmond contant ce Caboche, cet excentrique professeur de troisième du collège Henri IV, qui donnait aux échappés de Villemeureux, à faire en thème latin le portrait de la duchesse de Bourgogne de Saint-Simon, cet intelligent, ce délicat, ce bénédictin un peu amer et sourieusement ironique, ce profil original d’universitaire, resté dans le fond de ses sympathies, comme un des premiers éveilleurs chez lui de la compréhension du beau style, de la belle langue française mouvementée et colorée, ce Caboche qui, un jour, à propos de je ne sais quel devoir, lui jeta cette curieuse prédiction : « Vous, monsieur de Goncourt, vous ferez du scandale ! 

1814. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1864 » pp. 173-235

5 avril En littérature, on commence à chercher son originalité laborieusement chez les autres, et très loin de soi… plus tard on la trouve naturellement en soi… et tout près de soi.

1815. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »

Musset est de sa famille ; d’autres venus plus tard se sont nourris de la moelle de son ironie ; M. de Banville a égayé ses Odes funambulesques par d’étincelants paillons qui luttent de flamboiements avec les fusées d’Atta-Troll et du Conte d’hiver.

1816. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIe entretien » pp. 5-85

Nous avons vu cela aux Indes, quand Alexandre, et plus tard Gengiskhan ou Timour, y sont accourus du fond de la Macédoine et de la Tartarie avec des nuées de barbares, comme des bêtes de proie alléchées par l’odeur de la mort.

1817. (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80

J’étais en Italie, en Angleterre, au fond de l’Orient, ou voguant d’une rive à l’autre de la mer d’Homère ; plus tard, j’étais absorbé par la politique, passion sérieuse obstinée et malheureuse de ma vie, bien qu’elle ne fût en réalité, pour moi, que la passion d’un devoir civil (et plût à Dieu, pour mon bonheur, que je n’eusse jamais eu d’autres passions que celles des beaux vers, de l’ombre des bois, du silence des solitudes, des horizons de la mer et du désert !

1818. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IX : Insuffisance des documents géologiques »

Plus tard seulement, lorsque ces dépôts précipités et véritablement azoïques, de même que les roches plutoniques et métamorphiques qu’ils ont sans doute recouvertes et protégées, commencèrent à émerger, leur dénudation fournit abondamment les sédiments qui forment les dépôts Siluriens inférieurs ; de sorte que partout où ces mêmes couches Siluriennes ne les ont pas recouverts, ils ont été invariablement détruits.

1819. (1903) La renaissance classique pp. -

Plus tard, arrivés à l’adolescence, ils ont vu la démagogie hurlante se ruant à l’assaut de pouvoirs publics irresponsables, notre industrie en déroute, ruinée par les grèves et la concurrence de voisins sans scrupules ; avec le désarroi au dedans, la reculade au dehors ; enfin, — humiliation suprême ! 

1820. (1932) Le clavecin de Diderot

L’expression répugnante du visage, et, çà et là, des poils poisseux de sécotine faisaient de sa personne un objet de dégoût, réplique, avant la lettre, mais dans le genre abominable, à ces objets de désir qu’on devait, plus tard, servir vidés de toute moelle humaine à ma fringale lycéenne. […] Le désir de la connaissance que l’opportunisme méditerranéen voulut, dès la plus haute antiquité, étouffer sous les roses païennes, l’Église entendit, plus tard être son étrangleuse.

1821. (1890) Les princes de la jeune critique pp. -299

Elle a, pour ainsi dire, sa part de collaboration dans les ouvrages que compose plus tard l’homme qu’elle a loué ou blâmé. […] Autant lui reprocher de n’être pas né un siècle ou deux plus tard ! […] Je sais bien que plus tard M. 

1822. (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281

Il faut toujours aboutir, en effet, à classer les textes recueillis ; si donc on veut isoler, plus tard, de l’ensemble, ceux qui ont trait à un détail, on ne peut pas se dispenser de relire tous ses cahiers, et l’on est forcé d’en recommencer le laborieux dépouillement chaque fois que l’on a besoin d’un détail nouveau. […] C’est le point le plus important : la seule observation exacte est celle qu’on rédige aussitôt dans les sciences constituées ; une impression notée plus tard n’est déjà plus qu’un souvenir, exposé à s’être mélangé dans la mémoire avec d’autres souvenirs.

1823. (1888) Impressions de théâtre. Deuxième série

Plus tard, j’ai préféré Victor Hugo, et, plus tard encore, Lamartine. […] Et pourquoi s’indigne-t-il plus tard que Fernand l’ait donnée ? […] S’ils s’aimaient pour de bon, — puisque la comtesse leur accorde si vite un consentement fort inattendu, ils ne songeraient qu’à compléter leur victoire, ils accepteraient les conditions relativement douces qu’on leur impose, quitte à les faire encore adoucir plus tard, ou même à les violer tranquillement et en toute sûreté de conscience. […] Mais, dit-elle, si ce domestique me rencontre plus tard avec mon mari ?

1824. (1898) Impressions de théâtre. Dixième série

Elle se confessera, mais plus tard, à son heure ; et, pour épargner du chagrin à son mari, elle le laissera, — huit jours, quinze jours, je ne sais au juste, — en proie au plus profond désespoir et à l’obsession d’épouvantables images de mort. […] Elle lui a promis d’« achever » plus tard, quand elle serait mariée. […] Je l’ai reçu les yeux fermés, dans un recueillement de prière… Ce sang m’apporte un peu de ton passé, de ton présent, de ton avenir, et c’est comme s’il arrivait à moi du fond de ta plus lointaine et mystérieuse enfance… Oui, je suis toi, maintenant ; je suis Marthe jusqu’au bout des doigts »…), on ne pense plus du tout à une opération chirurgicale, mais l’effet est le même que si, dans un conte d’amour, le sang de la femme aimée avait été infusé à l’amant, sans l’aide d’aucune seringue à injection, par le coup de baguette magique de quelque fée ou de quelque génie. — Et, plus tard, à la fête nocturne du parc, les messieurs et les dames qui passent ont l’air de quelque chose d’autre que des « invités » de comédie, ressemblent vraiment, par l’incohérente insignifiance de leurs pâles propos dans le crépuscule, à des Ombres fugitives, aux Ombres vides que sont la plupart des hommes. […] Il voudrait avoir vécu, jeune, comme Marcel et Schaunard : car cela ne tire point à conséquence et n’empêche pas, plus tard, d’être commerçant ou notaire. […] » Quel joli souvenir, plus tard, pour un quinquagénaire riche, établi et père de famille !

1825. (1890) La vie littéraire. Deuxième série pp. -366

N’ai-je pas entendu, l’autre jour, un des plus grands philosophes de ce temps soutenir pareillement que le mariage était une forme transitoire et qu’on trouvera sans doute autre chose dans cinq ou six mille ans, au plus tard ? […] On sait qu’Anaxagore fut réclamé plus tard par les sceptiques. […] Vingt-cinq ans plus tard, la comtesse de Sabran, devenue marquise de Boufflers, écrivait ce quatrain : De plaire un jour sans aimer j’eus l’envie ; Je ne cherchais qu’un simple amusement. […] Plus tard, quand Talleyrand lui parlait du vœu des Français pour les Bourbons, le souverain russe rappelait les gardes nationales de la Fère-Champenoise tombées sous la mitraille en criant : « Vive l’empereur !  […] Plus tard, il porta plus haut qu’aucun poète de son temps l’audace lumineuse de la pensée.

1826. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

Mais, plus tard, les poètes, les humoristes surtout, les romanciers anglais, Swift, D. de Foë, Richardson, Fielding, Goldsmith, le peintre Hogarth, seront plutôt des moralistes. […] Mais ensuite ils cessèrent, les uns plus tôt, les antres plus tard, de s’en tenir à cette contemplation pure. […] Vingt-neuf ans plus tard, Scarron fait, dans Le Roman comique, la parodie du roman idéaliste ; c’est la revanche du bon sens plat et vulgaire. […] Mais on voit bien que tous ces hommes ont les mêmes griefs et qu’ils sont les éclaireurs d’un ennemi qui plus tard fera campagne ouvertement contre l’idéalisme. […] En résumé, on a déjà la chimie, la physique, la médecine expérimentale ; plus tard on aura le « roman expérimental147 ».

1827. (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532

Ce qui fait regretter qu’il n’ait pas encore écrit cent ans plus tard. […] Peut-être serait-il à desirer que cet Auteur eût écrit dans le sein du monde & quarante ans plus tard. […] Il eût, sans doute, été plus exact s’il eût écrit cinquante ans plus tard ; mais, enfin, il n’a pas écrit purement.

1828. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Cependant, plus tard, déjà dans la comédie grecque, mais surtout chez Plaute et Térence, se développe la tendance opposée.

/ 1897