/ 1603
716. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Charron — I » pp. 236-253

Ernest Mourin (1856), on lit page 218 (aux années 1588-1589) des extraits du journal de Louvet, sergent-royal au présidial d’Angers. […] Cela, malgré tout, m’étonne, et nonobstant le journal de Louvet et l’adoption qu’en fait M. 

717. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Madame Swetchine. Sa vie et ses œuvres publiées par M. de Falloux. »

On s’en fera quelque idée, si l’on est curieux, en cherchant dans le numéro du journal religieux le Monde, du 29 avril 1862, un article signé Roger de Sezeval, une plume de qualité. […] Toute la différence des points de vue est là. » L’article sur Rancé, recueilli dans le volume intitulé Derniers Portraits, avait paru d’abord dans le Journal des Débats le 29 septembre 1846 : c’est là que Mme Swetchine l’aura lu, et elle en aura transcrit la pensée qui se rapportait à son dessein.

718. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Des prochaines élections de l’Académie. »

» Les journaux qui s’occupent de ces choix, et ceux même qui le font à bonne intention, sont, en général, assez inexactement informés. […] Il compte bien avoir pour lui, en se présentant, ses collaborateurs du Journal des Débats qui sont membres de l’Académie, et plusieurs autres amis politiques.

719. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite) »

Ce qui commença à rappeler sérieusement l’attention de Gœthe du côté de la France, ce furent les tentatives de critique et d’art de la jeune école qui se produisit surtout à dater de 1824, et dont le journal le Globe se fit le promoteur et l’organe littéraire. […] Je mets le Globe parmi les journaux les plus intéressants, et je ne pourrais pas m’en passer. » Il ne s’occupait guère de nous que « d’hier ou d’avant-hier », il l’avoue ; mais il s’en occupait fort : « (21 janvier 1827.)

720. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Histoire de la Restauration par M. Louis de Viel-Castel. Tomes IV et V. »

L’historien, en général, lit et dépouille son Moniteur ou les journaux du temps, et il croit avoir tout fait ; mais il ne voyage pas assez, il ne consulte pas à sa source une tradition encore vivante et des traces qui fument encore. […] On voyait en première ligne, en tête de ces partisans des rigueurs salutaires, un Bonald, à l’air respectable et doux, métaphysicien inflexible et qui prenait volontiers son point d’appui, non pas dans l’ancienne monarchie trop voisine encore à son gré, mais par-delà jusque dans la politique sacrée et dans la législation de Moïse : oracle du parti, tout ce qu’il proférait était chose sacro-sainte, et quiconque l’avait une fois contredit était rejeté à l’instant, répudié à jamais par les purs ; — un La Bourdonnaie, l’homme d’action et d’exécution, caractère absolu, dominateur, un peu le rival de Bonald en influence, mais non moins dur, et qui avec du talent, un tour d’indépendance, avec le goût et jusqu’à un certain point la pratique des principes parlementaires, a eu le malheur d’attacher à son nom l’inséparable souvenir de mesures acerbes et de classifications cruelles ; — un Salaberry, non moins ardent, et plus encore, s’il se pouvait ; pamphlétaire de plume comme de parole, d’un blanc écarlate ; — un Duplessis-Grenedan, celui même qui se faisait le champion de la potence et de la pendaison, atroce de langage dans ses motions de député, équitable ailleurs, par une de ces contradictions qui ne sont pas rares, et même assez éclairé, dit-on, comme magistrat sur son siège de justice ; — M. de Bouville, qui eut cela de particulier, entre tous, de se montrer le plus inconsolable de l’évasion de M. de Lavalette ; qui alla de sa personne en vérifier toutes les circonstances sur les lieux mêmes, et qui, au retour, dans sa fièvre de soupçon, cherchait de l’œil des complices en face de lui jusque sur le banc des ministres ; — et pour changer de gamme, tout à côté des précédents, cet onctueux et larmoyant Marcellus, toujours en deuil du trône et de l’autel, d’un ridicule ineffable, dont quelque chose a rejailli jusqu’à  la fin sur son estimable fils ; — et un Piet, avocat pitoyable, qui, proposant anodinement la peine de mort pour remplacer celle de la déportation, disait, dans sa naïveté, qu’entre les deux la différence, après tout, se réduisait à bien peu de chose ; ce qui mettait l’Assemblée en belle humeur et n’empêchait pas le triste sire de devenir bientôt, par son salon commode, le centre et l’hôte avoué de tous les bien pensants ; — et un Laborie que j’ai bien connu, toujours en quête, en chuchotage, en petits billets illisibles, courtier de tout le monde, trottant de Talleyrand ou de Beugnot à Daunou, mêlé et tripotant dans les journaux, pas méchant, serviable même, mais trop l’agent d’un parti pour ne pas être inquiétant et parfois nuisible.

721. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vie de Jésus, par M. Ernest Renan »

Cette Vie de Jésus, toute révérence gardée, a pris dans la classe moyenne des intelligences, comme le Petit Journal a pris parmi le peuple. […] Scherer, le mieux préparé des juges sur un tel sujet, a fait dans le journal le Temps une suite d’articles qui disent tout.

722. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid. »

Louis Passy dans le Journal des Débats du 23 avril 1862, une autre critique due à la plume ferme et acérée de M. Jouvin dans le Figaro du 30 juin 1801, et un article d’éloge dans le Journal général de l’Instruction publique du 4 janvier 1862.

723. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise par M. Taine. »

Il écrivait dès lors dans les revues et dans les journaux : à la Revue des Deux Mondes, un article sur la philosophie de Jean Reynaud, Ciel et Terre, signala son début ; à la Revue de l’Instruction publique, il débutait par un article sur La Bruyère ; au Journal des Débats, par trois articles sur Saint-Simon.

724. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Legkzinska »

Les bourgeois de Paris eux-mêmes en avaient jasé, et l’avocat Barbier, qui était aux écoutes, parlant du premier voyage de Fontainebleau, disait dans son journal : « Cette princesse est obsédée par Mme de Prie. […] Nous avons presque à nous excuser de savoir si bien et si à point nommé ces choses de l’alcôve ; mais il nous est impossible de n’avoir pas lu les Mémoires de d’Argenson, de Richelieu, de Maurepas, le Journal du duc de Luynes ; nous en savons trop ; aussi, sans y mettre plus de façons qu’il n’est convenable en un cas si éclatant, nous dirons le fait comme il a été, et entre dix versions toutes plus ou moins concordantes, nous donnerons celle de l’un des hommes les moins médisants et les mieux informés, de ce même M. 

725. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre VI. Science, histoire, mémoires »

A côté de ces œuvres consciemment composées pour un effet esthétique, se rencontrent de vrais journaux écrits au jour le jour, au hasard des rencontres : comme ces notes posthumes de Michelet qu’on a récemment publiées. […] Amiel, Fragments d’un journal intime, précédés d’une étude par Schérer, 2 vol. in-12. 1883-84, Genève.

726. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre V. La littérature et le milieu terrestre et cosmique » pp. 139-154

De nos jours les chemins de fer, les bateaux à vapeur, les routes qui escaladent ou éventrent les montagnes, les ponts qui franchissent les bras de mer, le télégraphe qui vous permet de rester à portée des vôtres, fût-ce à mille lieues de distance, les journaux qui sont aux aguets pour satisfaire la curiosité universelle par des récits d’aventures piquantes ou dramatiques, tout cela a créé, multiplié la race des touristes, fait pulluler les écrivains-voyageurs. […] Journal des Goncourt, II, 33.

727. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Droz. » pp. 165-184

Droz, bien avant nous, savait ces choses ; on lui en avait opposé quelques-unes dans les critiques que les journaux firent alors de son ouvrage. […] Dans les divers journaux auxquels il travailla de 1816 à 1820, il n’exprime jamais que des vues de conciliation et d’espérance.

728. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — II. » pp. 460-478

On y danse, on y souffre, on y vit du jour au jour, et la lecture des journaux y est la seule occupation essentielle. […] Venant à parler des haines entre les vieux partis qui n’étaient contenues dans leurs manifestations que par la sévérité des lois sur la presse : « Si les journaux pouvaient tout dire, ajouta-t-il non sans malice, ne diraient-ils pas que Portalis a été un Bourbonien dont je dois me méfier ?

729. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — I. » pp. 201-219

Beaumarchais, qui serait bien malheureux parfois et bien ennuyé s’il n’avait pas sur les bras toutes ces affaires, profite de cette occasion nouvelle2 pour donner au public une page de son Journal de voyage d’alors, qui ne devait, dit-il, jamais être publié. […] [NdA] Dans le journal L’Assemblée nationale, numéro du 1er juin 1852.

730. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — III. Franklin à Passy. (Fin.) » pp. 167-185

On a souvent cité les extraits de son Journal particulier qui se rapportent aux communications plus ou moins bizarres et chimériques dont il était l’objet et comme le point de rendez-vous, de la part de tous les faiseurs de projets, de machines, de systèmes ou de constitutions. […] Lord Shelburne lui avait adressé son fils lord Fitzmaurice ; et, à la seconde visite, Franklin écrit dans son Journal (27 juillet 1784) : Lord Fitzmaurice vient me voir.

731. (1912) L’art de lire « Chapitre VIII. Les ennemis de la lecture »

Au fond, bien des lecteurs ne pardonnent d’écrire qu’aux rédacteurs des faits divers dans les journaux. […] Qu’un homme lise, c’est une marque qu’il n’est pas bien ambitieux, qu’il n’est pas tourmenté par « le fléau des hommes et des dieux », qu’il n’a pas de passions politiques, auquel cas il ne lirait que des journaux, qu’il n’aime pas dîner en ville, qu’il n’a pas la passion de bâtir, qu’il n’a pas la passion des voyages, qu’il n’a pas l’inquiétude de changer de place ; même, remarquez qu’il n’aime pas à causer.

732. (1856) Articles du Figaro (1855-1856) pp. 2-6

Tous les journaux, à l’envi l’un de l’autre, ont fait l’éloge du Sac d’argent, de la Vapeur, de la Bobine, etc. […] On compte jusqu’à vingt suicides occasionnés par la charmante ingénue, et si les journaux n’en ont rien dit, c’était uniquement pour ne point jeter l’alarme dans les familles. […] Mademoiselle Périga A récemment été l’objet d’une odieuse et lâche persécution dont plus d’un journal a retenti. […] L’objet divin du récit et la majesté des Lieux-Saints peuvent expliquer suffisamment cette émotion convaincue, ce souffle religieux et attendri ; mais chez un sceptique du petit journal et du grand format, ceci atteste évidemment le voisinage des soutanes. […] Pour ne citer qu’un de ses articles, véritable chef-d’œuvre du petit journal, il n’est pas un lecteur du Figaro qui ne se souvienne de son ravissant portrait de Louis Hamon, — ce Prince Charmant du royaume de la Fantaisie, qui vient de faire son tour de Grèce, en s’attardant à Athènes !

733. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Et tous les journaux de Paris et de province troussèrent des entrefilets, où M.  […] François Coppée a fixé sa physionomie dans un vieil et délicieux article de journal. […] Dès le lendemain, il envoie aux journaux une lettre indignée ; il somme M.  […] Et nous aurions eu un roman-feuilleton qui, sous la plume d’un homme expérimenté, eût fait assez bonne figure au rez-de-chaussée d’un petit journal. […] Les journaux parisiens en publient chaque mois des centaines.

734. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Appendice à l’article sur Gabriel Naudé »

C’est pourquoi je vous prie, monsieur, de pardonner si je vous en parle si longtemps : Ipse est catharma, carcinoma, fex, excrementum,  — de tous les hommes de lettres auxquels il fait honte et déshonneur… » Le reste de la lettre est sur d’autres sujets ; elle est datée de « Riète, ce 30 juin 1636. » On y peut joindre cette note que Guy Patin écrivait vers le même temps dans son Index ou Journal : « 1635. — Le 19 mai, un samedi après midi, ai visité aux Jacobins réformés du faubourg Saint-Honoré un Père italien, réputé fort savant homme, nommé Campanella, avec lequel j’ai parlé de disputes plus de deux heures.

735. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Lutèce » pp. 28-35

C’était une publication hebdomadaire, format journal, de quatre pages.

736. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre IV »

En Normandie le mot hectare est tout à fait incompris, hormis des instituteurs primaires : là, comme sans doute dans les autres provinces, le champ du paysan s’évalue en acres, arpents, journaux, perches, toises, verges et vergées.

737. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Introduction »

Il est inséré dans le troisième volume du journal de cette Société.

738. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — VI »

(Le Journal, 18 avril 1899.)‌

739. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »

Le résultat littéraire de ses nouvelles études se produisit d’abord agréablement dans des articles du Globe : le dépouillement exact de sa contribution à ce journal n’a jamais été fait ni par d’autres ni par lui-même. […] J’arrivais ainsi lundi de la semaine dernière à Marseille, quand un journal m’a appris que l’avant-veille il avait cessé de vivre. — J’ai d’abord été comme fou de douleur et de stupeur. […] Cette Étude, écrite d’abord pour le Journal des Savants, où elle parut peut-être un peu trop vive à cause de certains détails qui ne relèvent pas uniquement de l’archéologie, fut publiée pour la première fois par la Revue des Deux Mondes, le 1er septembre 1868. […] Ampère cependant essaya de raccommoder la chose dans une autre lettre écrite à l’éditeur du Globe et insérée dans ce journal le 31 juillet 1827 ; il y disait : « — Berlin, 5 juillet 1827. — Monsieur, un fragment d’une lettre de moi, écrite de Weimar, a paru il y a environ un mois dans votre journal sans ma participation. […] « Et encore Magnin a-t-il fait des articles politiques dans les Journaux auxquels il collaborait ; — et Ampère n’en a jamais écrit un seul.

740. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

D’abord on peut jeter le volume au bout de vingt pages, commencer par la fin, ou au milieu ; vous n’y êtes pas serviteur, mais maître ; vous pouvez le traiter comme journal ; en effet, c’est le journal d’un esprit. —  En second lieu, il est varié ; d’une page à l’autre vous passez de la Renaissance au dix-neuvième siècle, de l’Inde à l’Angleterre ; cette diversité surprend et plaît. —  Enfin, involontairement, l’auteur y est indiscret ; il se découvre à nous, sans rien réserver de lui-même ; c’est une conversation intime, et il n’y en a point qui vaille celle du plus grand historien de l’Angleterre. […] Là il serait demeuré, torturé par son humeur diabolique, affamé de mettre au pilori et de mutiler les protestants, tourmentant les cavaliers, faute d’autres, par sa sottise et son aigreur, s’acquittant dans la cathédrale de ses génuflexions et de ses grimaces, continuant cet incomparable journal que nous ne regardons jamais sans que l’imbécillité de son intelligence nous fasse oublier les vices de son cœur, notant minutieusement ses rêves, comptant les gouttes de sang qui coulaient de son nez, surveillant de quel côté tombait le sel et écoutant les cris de la chouette. […] Mais un journal qu’on parcourt dans un café, une revue qu’on feuillette dans un salon, le soir avant de se mettre à table, ont besoin d’attirer les yeux, de vaincre la distraction, de conquérir leurs lecteurs. Macaulay a pris ce besoin dans cet exercice, et il a conservé dans l’histoire les habitudes qu’il avait gagnées dans les journaux. […] Chez nos voisins, pour entrer dans l’histoire, il n’a qu’à descendre de la chaire et du journal.

741. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

Mais prenez un siècle près du nôtre, un siècle immense, brassez une montagne de documents, trente mille brochures, deux mille journaux, tirez de tout cela, non une monographie, mais le tableau d’une société, vous ne serez rien qu’un aimable fureteur, un joli curieux, un gentil indiscret. […] Mais ne voilà-t-il pas que Renan se met à dire qu’il travaille à ôter de son livre toute la langue du journal, qu’il essaye d’écrire la vraie langue du xviie  siècle, la langue définitivement fixée, et qui peut suffire à rendre tous les sentiments. […] Puis les pieds posent sur un plancher, l’épaule frôle un châssis de bois, garni de vieux journaux. […] Tu t’es raccommodé avec le bon Dieu pour faire un journal. […] Du reste, les philosophes, ainsi qu’on le verra dans la suite de ce journal, me semblent posséder la spécialité des prophéties qui ne se réalisent pas.

742. (1925) Proses datées

Aussi quels ne furent pas mon plaisir et ma surprise, en ouvrant un journal, d’y lire un élogieux et sympathique article où un aîné me tendait généreusement la main. […] Nous en retrouverons sans doute quelques-unes, quand nous aurons dans son intégrité le fameux Journal. […] De là d’interminables conversations, soit religieuses, soit politiques, tout amicales de part et d’autre et que Dargaud notait ou relatait sur le journal qu’il tenait des principaux incidents de sa vie. […] Fait étrange de contagion révolutionnaire dans cette cervelle si méticuleusement lucide, mais fait certain, puisque Baudelaire, avec Champfleury, fonda un journal républicain où il écrivit des articles violents et qu’il alla continuer sa propagande à Châteauroux où il dirigea un journal local. […] En effet, nous avons pu lire, dans lès journaux, la démolition d’un vieux pan de mur situé à l’angle de la rue des Vignes et de la rue Raynouard.

743. (1890) Les princes de la jeune critique pp. -299

Villemessant conte quelque part qu’il avait ouvert aux bureaux de son journal un livre en partie double, avec doit et avoir, tout comme un négociant de la rue Saint-Denis. […] On s’est rencontré un peu partout, aux premières, dans les salons, aux bureaux des journaux, à table. […] Le professeur jeta bientôt la toge aux orties ; le critique fut chargé du feuilleton du lundi au Journal des Débats. […] Il fait rêver, il fait penser, et ce n’est pas un mince mérite de faire tant de choses dans un simple article de journal. […] Voir aussi le feuilleton du 20 février 1888 dans le Journal des Débats.

744. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXIV » pp. 247-253

Ce sera le moyen de le tenir en laisse par une correspondance suivie et qui soit de nature à pouvoir être publiée dans les journaux, afin qu’il soit presque toujours en scène.

745. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXVI » pp. 256-263

Letronne et ses adversaires, un journal citait dernièrement le mot de Schlegel.

746. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre I »

Henry Fouquier, in Journal, 7 septembre 1901.

747. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Des avantages attachés à la profession de révolutionnaire. » pp. 200-207

Je me souviens de l’avoir sentie très nettement, à Paris, pendant le premier mois de la Commune, à lire les affiches et les journaux enfiévrés, à voir flamber dans les rues le drapeau rouge, à me mêler, sous le grand soleil, aux cohues démentes de la place de l’Hôtel-de-Ville ; et pourtant j’étais un enfant très raisonnable. — Bref, je conçois, sans nul effort que cet homme, l’autre jour, soit monté sur cette table et qu’il y ait chanté cette chanson assassine contre une classe pleine de vices et d’égoïsme assurément (comme toutes les classes sociales sans exception), mais où il y a aussi de braves gens, et dont il se pourrait que la très modeste moyenne de vertu et de bonté ne fût pas trop inégale à la bonté et à la vertu de ceux qui réclament du plomb contre elle.

748. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Desbordes-Valmore, Marceline (1786-1859) »

[Le Journal (13 juillet 1896).]

749. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fort, Paul (1872-1960) »

[Le Journal (7 octobre 1897).]

750. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « La réforme prosodique » pp. 120-128

Sans s’embarrasser d’une barrière inutile, il donna au vers ternaire le droit de cité : Il a vaincu — la Femme belle — au cœur subtil… Néoptolème — âme charmante — et chaste tête… Et sur mon cœur — qu’il pénétrait — plein de pitié… Ces braves gens — que le Journal — rend un peu sots… Quoi que j’en aie — et que je rie — ou que je pleure… Rien de meilleur — à respirer — que votre odeur… Pour supporter — tant de douleur — démesurée… Pour, disais-tu, —  les encadrer — bien gentiment… Cette coupe nouvelle de vers, d’où l’on allait tirer des effets si imprévus, offrait toutes les garanties d’une réforme née viable, puisqu’elle était l’épanouissement naturel d’une idée lentement mûrie et qu’elle avait subi le contrôle à la fois du Génie et du Temps.

751. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet »

Il travaillait surtout pour le Journal des Modes dont il devint le dessinateur en titre. […] Un jeune homme lisait à haute voix un journal au milieu de ce chaos ; un autre peignait ; un autre dessinait.

752. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Le maréchal de Villars. »

. — Tome XIV du Journal de Dangeau, publié par MM.  […] Ces lettres ne sont pas données aussi au complet, ni discutées avec autant de netteté dans le tome X des Mémoires militaires qu’au tome XIV du Journal de Dangeau, dans l’Appendice qui est dû à M. 

753. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Mémoires de madame Roland »

Cousin, qui a poussé à fond l’application de sa doctrine à propos des papiers de Pascal et qui l’a proclamée sur tous les tons jusqu’à en faire une sorte d’article de foi littéraire, a-t-il trouvé mauvais, par exemple, que dans la publication du Journal intime de Maine de Biran, on ait retranché tous les passages où lui, M.  […] Dès que je suis libre, je remonte au cabinet commencer ou continuer d’écrire ; mais, quand le soir arrive, le bon frère nous rejoint ; on lit des journaux ou quelque chose de meilleur ; il vient parfois quelques hommes ; si ce n’est pas moi qui fasse la lecture, je couds modestement en l’écoutant, et j’ai soin que l’enfant ne l’interrompe pas, car il ne nous quitte jamais, si ce n’est lors de quelque repas de cérémonie : comme je ne veux point qu’il embarrasse personne ni qu’il occupe de lui, il demeure à son appartement ou il va promener avec sa bonne et ne paraît qu’à la fin du dessert.

754. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Leckzinska (suite et fin.) »

« Le roi (nous dit le Journal de Luynes) lui a répondu avec la même sécheresse : « Ce n’est pas la peine, je n’y serai presque pas. » Elle lui a demandé ensuite si au moins elle ne pourrait pas rester ici ; il lui a répondu sur le même ton : « Il faut partir trois ou quatre jours après moi. » — La reine est, comme l’on peut juger, fort affligée d’un traitement aussi dur. » Tous ces beaux sentiments, enfants de la maladie et de la peur, étaient dissipés et avec la santé étaient revenus les désirs, les habitudes, toutes les ivresses de la vie. […] On en peut prendre idée dans le Journal de Luynes, où sont minutieusement relatés toutes les formalités des présentations et les moindres détails sur la serviette de la reine, sur le bouillon de la reine, sur les glaces de la reine ; les collations elles-mêmes étaient sujettes à pointilleries.

755. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. L’Histoire »

L’essor que va prendre le genre historique s’annonce par les publications de documents originaux, par les collections de Mémoires et Journaux authentiques825, qui séduisent souvent les littérateurs et le public par le pittoresque des tableaux et le dramatique des événements. […] Mme Michelet). 1884, Calmann Lévy ; Mon Journal (id.

756. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Alphonse Daudet, l’Immortel. »

D’ailleurs, il a publié des livres d’histoire qui ont été lus, jugés, épluchés par les rédacteurs de la Revue historique, de la Revue critique et du Journal des savants, et ni M.  […] Alphonse Daudet que, lorsqu’il est obligé de nous donner, pour établir son « milieu », certaines explications un peu longues, il n’hésite pas à employer l’artifice d’une correspondance ou d’un journal.

757. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IV. Précieuses et pédantes »

Mirbeau, malgré quelque génie, n’est pas Molière ; mais, si Molière faisait des articles pour nos journaux, soyez certains qu’il les ferait mauvais. […] C’est que, sans doute, le Journal paie à la ligne.

758. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le duc d’Antin ou le parfait courtisan. » pp. 479-498

Ce qui toucha d’Antin en cette circonstance, c’était moins encore la chose que la manière ; et, repassant tous les événements si contraires qui s’étaient succédé depuis son affront en avril 1707, jusqu’à ce retour bienveillant en septembre de la même année, il écrivait naïvement dans son Journal : « Jamais le cœur humain n’a reçu tant de secousses différentes. » Ce n’est pas la vie de d’Antin que j’écris, je ne fais que profiter de l’ouverture et du jour que lui-même, par ses aveux, nous a donné sur ses pensées. […] Tous les succès de d’Antin à la Cour et la félicité où il nage en ces années 1709-1710 ne l’empêchent pas de revenir de loin en loin à son Journal, pour y consigner ses regrets, ses moralités, ses scrupules même de conscience : il semble qu’il ait eu, de temps en temps, besoin de s’administrer de petites leçons morales, des admonestations dont il sait bien qu’il tient trop peu de compte dans sa conduite : mais il espère toujours que, la grâce aidant, le moment viendra finalement d’en profiter.

759. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — I. » pp. 322-340

Lisant en 1812, à Frascati, les articles du docte et fin Boissonade dans le Journal de l’Empire, il lui écrivait : Courage, monsieur ! […] Il s’ensuivit des plaintes dans les journaux du lieu, des brochures ; l’orage grossit ; on se parlait de ce pâté à l’oreille, de Rome à Paris, dans ce grand silence, un moment pacifique, de l’Empire ; et Courier jugea à propos de répondre par une Lettre publique (1810) adressée à M. 

760. (1889) Émile Augier (dossier nécrologique du Gaulois) pp. 1-2

» Et lorsque l’on construisit l’église de Croissy, qui coûta deux cent mille francs, Augier tint à apporter son obole et m’envoya cinq cents francs… Il n’allait pas à la messe, il est vrai ; mais que de fois, il a donné le pain bénit… Un jour même, je m’en souviens, il blâma Victor Hugo de n’avoir pas voulu recevoir de prêtre à son lit de mort… » Aussi je suis persuadé que, s’il eût gardé sa connaissance, il eût été heureux de recevoir mes encouragements et mes exhortations au moment où il était rappelé vers un monde meilleur… » Les funérailles aux frais de l’État Les paroles si conciliantes et si prudentes du vénérable curé de Croissy, le souci que montra naguère l’illustre mort de s’opposer à la reprise du Fils de Giboyer, pour ne pas paraître s’allier au gouvernement républicain dans sa lutte contre le sentiment chrétien, cette vie de travail, de gloire et de probité, doivent, dans un journal catholique, épargner un blâme, si discret soit-il, à l’homme de génie qui meurt sans que les siens lui aient permis, dans un but que nous n’avons pas à juger, de mettre son âme en règle vis-à-vis de Celui dont émane tout génie. […] — J’ai commencé trois fois le portrait de Molière, et trois fois je l’ai jeté au feu, répondit-il au rédacteur en chef du journal.

761. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IX. Mémoires de Saint-Simon » pp. 213-237

Les journaux et les revues se sont renvoyés l’écho de leurs admirations, et l’opinion publique, que ces journaux ne font pas toujours, ils semblent la faire, cette fois, tant ils sont d’accord avec elle !

762. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Macaulay »

Cette forme élargie et flottante de la Critique moderne, qui, à propos d’un ouvrage à serrer dans son étau, peut embrasser le monde tout entier, cette forme qui n’était plus le livre et qui n’était pas non plus l’article de journal, était née. […] Guillaume Guizot nous révèle si justement, et auquel nous n’avons, en France, parmi nos meilleurs écrivains de journaux et de revues, personne à comparer exactement et à opposer.

763. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Saint-Bonnet » pp. 1-28

Il a fallu vingt-quatre heures à de Tocqueville pour que les Dandins dadais du Journal des Débats, qui le jugèrent un Montesquieu, lui fissent une célébrité, et Saint-Bonnet, au bout de plus de quarante ans, n’a pas eu la sienne, dans la plénitude de ce mot. […] Saint-Bonnet, — pour qui, depuis des années, je brûle vainement dans les journaux l’amadou de mes pauvres articles, sans avoir jamais pu allumer la torche à laquelle il a droit et qui devrait marcher devant lui comme la flûte devant le triomphateur romain, — Saint-Bonnet, l’auteur de l’Unité spirituelle, de la Restauration française, de l’Infaillibilité, de l’Affaiblissement de la Raison en Europe, de la Légitimité, de la Chute, etc., n’a pas (comme vous le voyez) que ce livre de la Douleur au riche budget de ses œuvres· Malheureusement, ces œuvres, qui devraient éclater de gloire, n’ont pas fait le bruit de la moindre sottise, et c’est nonobstant appuyé sur elles qu’il reste tranquillement, attendant patiemment la Postérité.

764. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

Du reste, Balzac ne travailla jamais au point de vue du journal. […] Personne n’a fait mieux que lui la nouvelle à la main, l’article de petit journal. […] (Journal officiel, 8 mars 1869.) […] (Journal officiel, 23 mai 1870.) […] (Journal Officiel, 25 juin 1870.)

765. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXIII » pp. 133-140

Il a envoyé ici un de ses anciens écuyers, M. de Locmaria, pour prendre la direction de la Quotidienne et chercher à remonter ce journal qui était le plus étroit et le plus bête, quoique loyal et honnête.

766. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. Laurent (de l’Ardèche) : Réputation de l’histoire de France de l’abbé de Montgaillard  »

M. de Montgaillard n’a jamais eu l’intelligence des grands mouvements politiques qu’il enregistre et qu’il narre dans son journal ; il n’a été dirigé, en écrivant, par aucun système de principes, auquel il soit resté conséquent et fidèle ; les variations de son humeur se retrouvent dans ses opinions sur les partis et sur les hommes ; il réduit tout en personnalités, et, à propos d’un même personnage, il n’est pas rare qu’il passe, à quelques pages de distance, de l’éloge à l’injure.

767. (1874) Premiers lundis. Tome II « H. de Balzac. Études de mœurs au xixe  siècle. — La Femme supérieure, La Maison Nucingen, La Torpille. »

Nous ne parlerons pas des deux premières nouvelles, la Femme supérieure, déjà publiée dans un journal, et la Maison Nueingen, à laquelle, sans doute à cause d’un certain argot dont usent les personnages, il nous a été impossible de rien saisir.

768. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre XI. De l’ignorance de la langue. — Nécessité d’étendre le vocabulaire dont on dispose. — Constructions insolites et néologismes »

Mais il faudrait la connaître, cette langue permanente et nationale, pour s’en servir, et ce n’est que par ignorance, non par théorie, qu’on préfère souvent l’argot des salons, des boulevards et des journaux, à la langue de La Bruyère et de Mme de Sévigné.

769. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Saint-Pol-Roux (1861-1940) »

[Le Journal (16 janvier 1900).]

770. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre II. « Faire de la littérature » » pp. 19-26

On discernerait enfin que des labeurs vulgarisateurs et commerciaux, étrangers à l’art et à la science, relèvent de l’Industrie : le journal, le roman populaire, le théâtre en gros, les manuels, les prospectus.

771. (1912) L’art de lire « Chapitre VII. Les mauvais auteurs »

Les seconds, de toute leur vie, ne liront que leur journal, en en choisissant un où l’on ne fera jamais de critique littéraire ; de quoi il ne faut pas les blâmer, car on est bien plus sot en contrariant sa nature qu’en la suivant Voilà les trois catégories.

772. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Les dîners littéraires »

Le journal, moniteur officiel du buffet de ces dîners, spiritualisés par le motif, ne nous a encore donné que le plan géométrique de la table, le nom des convives et leurs places, — plus deux à trois bons mots de quelques-uns de ces messieurs.

773. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le voltairianisme contemporain »

I L’ancien journal d’Arsène Houssaye annonce que le Roi Voltaire 15 est déjà à sa seconde édition, et quoiqu’il faille se défier de l’annonce, cette menteuse musette, cependant un tel phénomène pourrait être une vérité.

774. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Auguste Nicolas »

Àpeine un livre grave, au moins d’intention, comme Du pouvoir en France, par Wallon, ou Des forces productives de la Russie, par Tegoborski Le reste n’est que vocabulaires, annuaires, réimpressions prétentieuses d’articles de journaux qui n’ont pas la pudeur spirituelle de rester oubliés.

775. (1887) Essais sur l’école romantique

Les pièces de l’époque de « l’adoration » consistent en une série d’articles de Revue qui ont paru de 1829 à 1832 dans le Journal des Débats. […] En ce temps-là, le Journal des Débats, par n’importe quelle plume, était en possession de donner la renommée à un auteur, le succès de vente à un livre. […] Je ne m’en suis que trop aperçu en relisant pour l’impression ces articles que l’éminent et excellent rédacteur en chef du Journal des Débats, Bertin l’aîné m’avait permis de placer à côté de ceux de Sylvestre de Sacy, l’âme et le nerf du journal, et de Saint-Marc-Girardin, sa brillante parure. […] Il n’y a pas un seul journal sérieux et lu qui soutienne la littérature facile, si ce n’est peut-être par des réclames, amorce à laquelle ne se prend plus le public. […] Pourquoi, au préalable, accablent-ils le parterre du poids de leur nom, de l’appui de leurs amis, des annonces de leurs journaux, et lui commandent-ils le succès, à force de le prédire ?

776. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »

Émile Richebourg n’y est-il pas tout à fait ignoré, à cause des feuilletons du Petit Journal. […] C’est ce que m’apprend un journal du matin. […] Je me suis trouvé par hasard à ce dîner du Journal des Débats où M.  […] L’inventaire est de quatre cents lignes environ et remplit deux colonnes entières de journal. […] Les journaux vous ont dit que Mme Sarah Bernhardt mourait merveilleusement.

777. (1893) Alfred de Musset

Il méprisait profondément les journaux, ne manquait jamais de se découvrir lorsqu’il rencontrait dans une « gazette » le nom d’un membre de la famille royale, et n’avait cependant pas complètement échappé à l’influence de Rousseau. […] Depuis que je lis les journaux (ce qui est ici ma seule récréation) je ne sais pas pourquoi tout cela me paraît d’un misérable achevé ! […] Ces journaux sont si insipides, — ces critiques sont si plats ! […] Cependant Musset lisait les journaux avec beaucoup de calme et d’attention. […] Ce sont presque les dernières lignes de son Journal.

778. (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419

Comme la plupart des rêveurs, il avait pris l’habitude de tenir registre de ses pensées : il écrivait un journal de sa vie. […] Un fragment du journal que tenait sa mère nous le dépeint ainsi : « Il se promène souvent seul, beaucoup avec Ossian, qu’il sait presque par cœur. […] On lui doit aussi des articles insérés dans le journal Le Lycée, sur les œuvres de Millevoye et sur celles d’André Chénier. […] Cette aberration était le fruit malsain de la publicité que les journaux du temps donnaient à l’envi aux actes de cette nature. […] C’est le résumé de tous mes travaux, de toute ma vie » (Journal, 23 juin 1834).

779. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

Ce journal, qui ne subsista guère plus d’une année, et que les circonstances politiques interrompirent, est indispensable pour la connaissance précise de ce que projetait la jeune école par delà les monts. […] Guillaume de Schlegel, qui en prit occasion pour envoyer au Journal des Débats des considérations sur le même sujet90, reconnaît à la publication de M. […] Piccolos, dans le journal grec l’Espérance (Athènes, 28 août 1844), s’est fait l’organe des témoignages bien dus par ses compatriotes à la mémoire du plus modeste et du plus effectif des écrivains philhellènes. […] Fauriel fit la note que Schlegel désirait, dans le Journal de la Société asiatique, t.  […] On peut lire dans le Journal des Savants (avril et mai 1838) deux articles de M.

780. (1896) Études et portraits littéraires

Ces notes portaient leurs dates ; elles constituaient un ensemble, un journal ; celui qui les avait écrites, Gaspard Roze, était le collègue de Joseph au parquet du Sénat de Savoie, et son intime. […] On l’avait cru après ces trois premiers volumes du Journal mêlés de si jolies, de si scabreuses et de si insignifiantes choses. […] De plus, ils se sont imposé la tâche quotidienne d’enregistrer sur-le-champ, en un journal, les plus légers attouchements ou effleurements de leur être par le monde extérieur. […] Il se faisait applaudir en plaidant pour Saint-Clair, les vieux professionnels le distinguaient, les journaux signalaient ce nouveau venu, si brillant et si fort. […] Journal, t. 

781. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457

Je voudrais pouvoir vous envoyer l’extrait que fit de mes Lettres M. le ministre Chaillet dans son journal ; il est flatteur et joli. […] En cherchant bien, on trouverait des articles dans les journaux du temps225. […] Dans le Nouveau Journal de Littérature, Lausanne, 15 juin 1784 le ministre Chaillet prit en main la défense des Lettres Neuchâteloises contre ses compatriotes, dans un spirituel article et pas du tout béotien, je vous assure. […] Voir dans l’Esprit des Journaux,décembre 1786 et avril 1788, deux articles assez étendus. — Mlle de Meulan a écrit sur Caliste, mais bien plus tard, à propos d’une réimpression (Publiciste du 3 octobre 1807) 226.

782. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Figurines »

Madame de Sévigné Mme de Sévigné est la patronne charmante des chroniqueurs de journaux. […] Ses causeries du Journal nous le montrent baguenaudant à travers sa bonne ville, se mêlant volontiers au populaire, attendri et frondeur, excusant les misérables, sévère aux bourgeois et aux politiciens, paternel aux jeunes gens, évangélique jusqu’à la plus noble imprudence, et conciliant cet évangélisme avec le culte du grand Empereur, qui n’est, chez lui, que le culte de l’effort et de la volonté héroïque ; saluant un vague bon Dieu, célébrant le printemps et sa mie, se racontant lui-même avec une bonhomie charmante ; d’ailleurs artiste toujours soigneux, mais, autant qu’artiste, brave homme. […] Il tenait à l’opinion du Temps et du Journal des Débats. […] Puis, je vous prie de relire les articles parus dans les journaux au moment des incendies de la Commune.

783. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — II. (Fin.) » pp. 452-472

[NdA] L’effet que font ces chapitres, l’impression générale qu’ils laissent dans l’esprit n’ont jamais été mieux rendus que dans un passage du Journal de Sismondi, à la date du 29 janvier 1799 : Les deux derniers chapitres (15e et 16e) de Gibbon, dit-il, sont l’un, sur l’établissement de la religion chrétienne, et l’autre, sur les persécutions qu’elle a éprouvées. […] [NdA] M. l’abbé Christophe, curé du diocèse de Lyon, auteur d’une Histoire de la papauté pendant le xive  siècle, de laquelle M. de Sacy rendait compte ces jours derniers dans le Journal des débats (25 août 1853), a fait sur Gibbon une consciencieuse Étude dont je profite.

784. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — I » pp. 432-453

Il s’est exposé à ce qu’un journal malin qui avait, découvert la fraude et qui connaissait l’ancien texte du roman, en fit paraître un jour un chapitre en disant : « Nous donnons ici le feuilleton que M.  […] Il avait par devers lui sans doute des correspondances, des journaux manuscrits peut-être, des malles remplies de vieux papiers, mais surtout des, souvenirs de conversations à n’en plus finir.

/ 1603