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2028. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

» ni tout ce qui rogne et diminue le monstre de ses théories, n’empêcheront qu’il ne soit un coupable au premier chef dans l’ordre de la pensée, un de ces grands criminels qu’il faudrait envoyer, les larmes aux yeux, à l’échafaud, si, dans l’ordre de la pensée, il y avait des échafauds !

2029. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »

La France est un pays tellement généreux que l’idée d’exil l’empêche de juger un homme littéraire, que cela l’attendrit, que cela l’arrête, même quand il ne s’agit, comme aujourd’hui, que de se prononcer sur un suicide en littérature !

2030. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre I. Du comique en général »

Vivant en elle, vivant par elle, nous ne pouvons nous empêcher de la traiter comme un être vivant.

2031. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »

Il faudra que vous empruntiez au vocabulaire du sport un terme si concret, si vivant, que je puisse m’empêcher d’assister pour tout de bon à la course.

2032. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

Est-ce pour empêcher les morts de se réveiller que l’Allemagne envoie ses soldats camper en Italie ? […] Mais la fierté l’empêche de douter d’elle-même, elle lui défend d’interroger le cœur où elle veut se réfugier. […] Louise de La Vallière n’ose dire, ni à sa mère ni à son amant, le véritable état de son cœur : elle s’exprime en termes ambigus ; et il semblerait naturel que la mère et l’amant se réunissent, sinon pour empêcher, du moins pour retarder le départ de Louise. […] Si je ne partage pas toutes ses espérances, si je ne puis m’empêcher de sourire en voyant combien sa longue familiarité avec le moyen âge l’a rendu étranger aux idées dont se compose notre vie de chaque jour, je rends pleine justice à la moralité des principes qui lui servent de guides. […] Quoi qu’on pense de la hardiesse, de la témérité de cette donnée, on ne peut s’empêcher d’admirer la franchise avec laquelle l’auteur l’a posée ; il n’essaie pas, en effet, de présenter cette donnée sous une forme douteuse ; il l’offre au spectateur telle qu’il l’a conçue, sans déguisement, sans restriction.

2033. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

« Oui, tout est dit », écrivait La Bruyère, ce qui ne l’empêchait pas de prouver, par un éclatant exemple, qu’il y avait moyen de trouver encore des choses neuves, ou, ce qui vaut mieux, de leur donner un tour qui les rendait immortelles ; ce qui n’a pas empêché, après lui, Fontenelle et Voltaire, Montesquieu et Buffon, Rousseau et Bernardin de Saint-Pierre, Bonald et de Maistre, Chateaubriand et Lamennais, d’arriver à leur tour et d’ajouter leur marbre à ce monument qui semblait fini. […] Rodolphe, l’ami de Georges, s’en rapproche davantage : il tient à la fois de Philinte et d’Alceste ; d’Alceste par son extrême honnêteté, par sa haine contre l’hypocrisie et le mensonge, et, au fond, par son dédain pour notre pauvre humanité ; de Philinte, par sa résignation raisonnée et raisonnable au mal qu’il voit faire et qu’il ne peut empêcher. […] Oui, mais pendant ce temps les Couthon et les Robespierre triomphent des Mounier et des Narbonne ; Louis XVI et Marie-Antoinette périssent sur l’échafaud ; d’innombrables milliers de victimes font un pâle et désolé cortège à la voiture du 21 janvier, à la charrette du 16 octobre ; les cris de la Terreur répondent aux gémissements du Temple ; puis d’autres excès succèdent à ces excès, amenant avec eux d’autres malheurs ; la prospérité et l’omnipotence d’un grand homme lui portent au cerveau et substituent les rêves de l’impossible aux combinaisons du génie ; le plus pur sang de la France va rougir les neiges lointaines, les steppes à demi perdues dans les limites du vieux monde ; le crime héroïque de Rostopschine, le pont funèbre de Leipsick, commencent l’agonie sinistre et terrible de cette apoplexie de gloire ; toujours et sous des formes différentes, la victoire, le haut du pavé historique, l’ultima ratio de ces grandes mêlées de bras et d’intelligences, appartiennent aux violents, aux excessifs, aux despotiques, au côté extrême de chaque idée, de chaque événement, de chaque parti ; et la modération spirituelle et délicate, généreuse et dévouée, telle que la personnifie M. de Narbonne, se heurte à toutes ces violences, souffre de tous ces contre-coups, et finalement se perd dans tous ces désastres, sans autre succès que celui qui consiste à désirer le bien, à prévoir le mal, et à ne pouvoir ni faire l’un ni empêcher l’autre.

2034. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

Tantôt il dit : « Je suis coupable, ou tout au moins, je suis souillé (parce que le crime, même involontaire, est en soi quelque chose d’horrible qui salit celui qui le commet et quelque chose de quoi on ne peut pas s’empêcher d’avoir un regret qui ressemble, au moins, à un remords), je suis coupable, je suis souillé ; mais j’ai expié au-delà de mes fautes ; j’ai embrassé avec une joie triste une expiation qui allait au-delà de mes fautes ; et, dès lors, je ne suis pas au-dessous de la moyenne de l’humanité, je suis au-dessus et je deviens d’abord un juge : je juge Créon, je juge Polynice, je juge et condamne mes concitoyens ; et enfin — voyez ce que disent les oracles — je deviens un objet sacré qui protégera éternellement la terre où je dormirai. » Et remarquez, dans cette seconde attitude qui pourrait être désobligeante si elle était la seule, mais qui ne l’est pas, parce que l’autre existe aussi ; dans cette seconde attitude on retrouve encore un peu le défaut d’Œdipe, si marqué dans Œdipe roi, l’orgueil ; mais on le retrouve épuré, lui aussi, purifié, illuminé, transformé en une sorte de sérénité olympienne. […] Capus m’ayant pris un peu à partie pour avoir dit qu’il n’y a pas d’action, ou si peu que rien, dans le Misanthrope et ayant assuré que l’action dans le Misanthrope est considérable et même violente, je me suis défendu avec beaucoup de conviction, soutenant que le Misanthrope est surtout d’une part un portrait, de l’autre un tableau de mœurs, et qu’en vérité, pour y trouver de l’action, il faut y en mettre, ce qui ne l’empêche pas du tout, bien entendu, d’être un chef-d’œuvre. […] Je ne la prends pour moi ; mais je ne puis m’empêcher d’y sourire avec quelque complaisance.

2035. (1905) Études et portraits. Sociologie et littérature. Tome 3.

Balzac n’a jamais varié là-dessus, non plus que sur la cause qui empêche cette continuité dans la France contemporaine. […] J’ai cité déjà l’épigramme de Sainte-Beuve, indigne de cet esprit supérieur qu’une hostilité personnelle a seule empêché de comprendre qu’un Balzac ne défend pas l’aristocratie par une puérile vanité de snob. […] Quoique son sens supérieur de l’ordre l’ait empêché, même alors, de se révolter, ses lettres prouvent qu’il souffrit beaucoup d’un régime de compression dont son bon sens prévoyait dès lors la banqueroute inévitable. […] Aucune conspiration ne le créera, ce dictateur inévitable, comme aucune précaution de nos jacobins ne l’empêchera de se produire. […] S’il donne au récit ce caractère voulu de crédibilité, il ne l’empêche pas de demeurer sensationnel.

2036. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Notes et pensées » pp. 441-535

CXII Saint-Lambert vieux était morose, gourmand, un peu en enfance ; Mme d’Houdetot le surveillait, et l’empêchait de manger ce qui lui aurait fait mal ; elle disait : « Je suis l’intendante de ses privations. » CXIII Véron, repu et gorgé de tout, disait spirituellement ; « Je manque de privations. » CXIV Avec M. de La Fayette, on est toujours dans l’alternative de le trouver ou plus fin ou moins intelligent qu’on ne voudrait. […] — Ampère, chaque fois qu’il rencontrait de Vigny, ne pouvait s’empêcher, disait-il, de se rappeler les vers de Boileau dans la satire du dîner ridicule : Il est vrai que Quinault est un esprit profond, A repris certain fat qu’à sa mine discrète Et son maintien jaloux j’ai reconnu poète.

2037. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre IV. La philosophie et l’histoire. Carlyle. »

Shakspeare y arrivait par la prodigieuse tension de son rêve poétique, et Carlyle répète sans cesse d’après lui « que nous sommes faits de la même étoffe que nos songes. » Ce monde réel, ces événements si âprement poursuivis, circonscrits et palpés, ne sont pour lui que des apparitions ; cet univers est divin. « Ton pain, tes habits, tout y est miracle, la nature est surnaturelle. » — « Oui, il y a un sens divin, ineffable, plein de splendeur, d’étonnement et de terreur, dans l’être de chaque homme et de chaque chose ; je veux dire la présence de Dieu qui a fait tout homme et toute chose1415. » Délivrons-nous de « ces pauvres enveloppes impies, de ces nomenclatures, de ces ouï-dire scientifiques » qui nous empêchent d’ouvrir les yeux et de voir tel qu’il est le redoutable mystère des choses. « La science athée bavarde misérablement du monde, avec ses classifications, ses expériences, et je ne sais quoi encore, comme si le monde était une misérable chose morte, bonne pour être fourrée en des bouteilles de Leyde et vendue sur des comptoirs. […] L’homme a perdu son âme et cherche en vain le sel antiputride qui empêchera son corps de pourrir.

2038. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre III. De la signification de la vie. L’ordre de la nature et la forme de l’intelligence. »

Tout est obscur dans l’idée de création si l’on pense à des choses qui seraient créées et à une chose qui crée, comme on le fait d’habitude, comme l’entendement ne peut s’empêcher de le faire. […] Il le doit à la vie sociale, qui emmagasine et conserve les efforts comme le langage emmagasine la pensée, fixe par là un niveau moyen où les individus devront se hausser d’emblée, et, par cette excitation initiale, empêche les médiocres de s’endormir, pousse les meilleurs à monter plus haut.

2039. (1890) Les romanciers d’aujourd’hui pp. -357

Mais comment empêcher cette recherche inquiète et parfois hasardeuse du public dans le domaine idéal du livre ? […] Zola lui-même, qu’il y a, au reste, une excellente façon pour les empêcher de s’entre-dévorer, qui est de les mettre chacun à part, et que c’est très sagement à quoi s’est résolu l’auteur d’En rade, divisant son livre en deux compartiments, l’un pour la réalité (installation du couple Malles à la campagne, saillies, vêlages, etc.), et l’autre pour le rêve (M. et Mme Malles s’intoxiquant de haschich et leur voyage dans les nues). […] À la fois très sceptique et très naïf, il a assisté à tant de choses que rien ne l’étonné plus, et pourtant il ne peut s’empêcher de courir à toutes les curiosités.

2040. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331

Des dettes glorieuses qui t’empêcheront de dormir, quand tu achèterais à tout prix une heure fébrile de repos sur la couche qu’on te ravira demain !

2041. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »

Don Garcie ensuite est une rechute dans la littérature à la mode : mais viennent l’École des maris, l’École des femmes, où tous les éléments italiens et latins n’empêchent pas qu’on sente l’esprit mordant et positif des conteurs et des farceurs français.

2042. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Introduction, où l’on traite principalement des sources de cette histoire. »

Le plan suivi pour cette histoire a empêché d’introduire dans le texte de longues dissertations critiques sur les points controversés.

2043. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Théâtre » pp. 83-168

Est-ce pour cela qu’on nous siffle, et qu’on veut empêcher notre pièce de parler au public ?

2044. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1882 » pp. 174-231

Cependant il ne peut s’empêcher de proclamer, qu’il y a des choses qui sont bougrement bien, dans le rôle de Blanche : « Attendez, je ne me rappelle plus les vers, mais ce “Je t’aime” du premier acte, c’est vraiment pas mal. » — Oui, là est la création de la pièce, jette Daudet.

2045. (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474

Il s’accuse lui-même du fatal aveuglement qui l’a empêché de reconnaître son amante et son épouse.

2046. (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408

Cette fibre plie jusqu’à la mélancolie, jamais jusqu’à la prostration ; elle se redresse facilement, comme un ressort d’acier bien trempé que son élasticité même empêche de se rompre.

2047. (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »

Ceci n’empêche point nos historiens d’admirer la vertu de Caton et de juger l’ambition de César ; mais il faudrait, après leurs démonstrations, que l’ardeur des sentiments républicains fût bien forte pour se faire illusion sur une réalité que Cicéron et Brutus lui-même ont fini par entrevoir.

2048. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre VI. Milton. » pp. 411-519

On commence par poser sa thèse, et Milton écrit en grosses lettres, en tête de son Traité du Divorce, la proposition qu’il va démontrer : « Qu’une mauvaise disposition, incapacité ou contrariété d’esprit, provenant d’une cause non variable en nature, empêchant et devant probablement empêcher toujours les bienfaits principaux de la société conjugale, lesquels sont la consolation et la paix, est une plus grande raison de divorce que la frigidité naturelle, spécialement s’il n’y a point d’enfants et s’il y a consentement mutuel. » Là-dessus arrive, légion par légion, l’armée disciplinée des arguments. […] Mais si les habitudes innées et invétérées d’argumentation logique, jointes à la théologie littérale du temps, l’ont empêché d’atteindre à l’illusion lyrique ou de créer des âmes vivantes, la magnificence de son imagination grandiose, jointe aux passions puritaines, lui a fourni un personnage héroïque, plusieurs hymnes sublimes et des paysages que personne n’a surpassés.

2049. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »

On ne traversait pas les rues de Londres sans rencontrer des misérables inertes, insensibles, gisant sur le pavé, et que la charité des passants pouvait seule empêcher d’être étouffés dans la boue ou écrasés par les voitures. […] Tout cela peut s’arranger ensemble, et l’un n’empêche pas l’autre. » Soyez galant, adroit, délié ; plaisez aux femmes ; « ce sont les femmes qui mettent les hommes à la mode » ; plaisez aux hommes ; « une souplesse de courtisan décidera de votre fortune. » Et il lui cite en exemple Bolingbroke et Marlborough, les deux pires roués du siècle.

2050. (1923) L’art du théâtre pp. 5-212

Les maîtres, en tout temps, furent d’abord de bons élèves ; il ne nous semble pas que cette modestie ait jamais gêné leur audace et les ait empêchés d’innover dans leur art. […] Je connais pourtant un recours, un recours immédiat, mais dont la plupart de nos dramaturges seraient bien empêchés d’user.

2051. (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot

Vous dites que, s’ils soutiennent telle philosophie, c’est dans l’intérêt de la morale : qui les empêchera de vous dire que c’est par haine pour la morale que vous soutenez vous-même telle philosophie ? […] A la vérité, la foi philosophique pas plus que la foi religieuse, ne doit devenir un obstacle à la libre recherche ; mais la libre recherche ne doit pas imposer à l’homme une absolue indifférence sur ce qui l’intéresse le plus au monde, et l’empêcher de tourner en croyances les vérités sur lesquelles la science n’apporte qu’une lumière incomplète.

2052. (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198

Decamps comme un des produits les plus curieux de la création, se dirent entre eux : « Si Raphaël empêche Decamps de dormir, adieu nos Decamps ! […] Trop particulariser ou trop généraliser empêchent également le souvenir ; à l’Apollon du Belvédère et au Gladiateur je préfère l’Antinoüs, car l’Antinoüs est l’idéal du charmant Antinoüs.

2053. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

Tant que les langues grecque et latine sont là vivantes, bien que tout le reste soit renouvelé, il y a, dans cette persistance, dans cette ténacité des anciennes formes, quelque chose qui empêche de voir toute l’originalité créatrice qui vient de naître avec la pensée chrétienne. […] Je maintiens que, s’il y avait eu dans leur idiome quelque chose de caractéristique, il n’eût pu s’empêcher d’en être frappé, même en ce moment, et de le dire dans les lettres où il raconte ces entretiens. […] Dans le dernier siècle, Montesquieu écrivait ces paroles : « Dans les sociétés le droit de la défense naturelle entraîne quelquefois la nécessité d’attaquer, lorsqu’un peuple voit qu’une plus longue paix en mettrait un autre en état de le détruire, et que l’attaque est le seul moyen d’empêcher cette destruction. » Ce conseil d’anticiper une guerre inévitable, jamais certes, il ne fut d’une application plus nécessaire, plus raisonnable que dans cette époque du monde où la puissance musulmane enserrait de toutes parts l’Europe divisée. […] Charlemagne ne vient pas, parce que le traître Ganelon l’en empêche. […] Ainsi dans ces temps que l’histoire représente comme grossiers et crédules, déjà régnait une liberté d’esprit en contradiction souvent avec les actes, et qui n’empêchait pas le mal, mais le blâmait Cette disposition même était plus générale qu’on ne le croit.

2054. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406

« Ainsi parla Chalciope : les joues de Médée se couvrirent de rougeur : longtemps la pudeur virginale l’empêcha de répondre, malgré son désir.

2055. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier »

Il ne manque souvent à l’ardeur fiévreuse de la jeunesse et à ces fumeuses exaltations de tête, qu’une soupape de sûreté qui empêche l’explosion et rétablisse de temps en temps l’équilibre : le dernier Chapitre de mon Roman prouverait qu’ici, dès l’origine, cette espèce de garantie était trouvée.

2056. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre II. Les sensations totales de la vue, de l’odorat, du goût, du toucher et leurs éléments » pp. 189-236

Si, lorsqu’ils ont l’intention d’en exécuter un, on les en empêche, c’est tout à fait à leur insu, et ils croient l’avoir exécuté, parce qu’ils en ont eu la volonté.

2057. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre troisième. La connaissance de l’esprit — Chapitre premier. La connaissance de l’esprit » pp. 199-245

Qu’une hallucination empêche mes centres sensitifs de recevoir l’impression produite sur ma rétine par les rayons émanés de la table, tant que durera l’hallucination, je ne pourrai plus percevoir la table par la vue. — Par contre, guérissez l’hallucination, la paralysie, et fortifiez les muscles appauvris, les possibilités et, avec elles, les facultés suspendues renaîtront telles qu’auparavant.

2058. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre premier. Les caractères généraux et les idées générales. » pp. 249-295

D’ordinaire, cette coïncidence n’est qu’assez lointaine ; mais, même dans les cas les plus favorables, elle manque sur quelque point ; on dirait que la substance réelle essaye de se mouler sur la forme mentale, mais que l’imperfection de son argile l’empêche de copier rigoureusement le contour prescrit.

2059. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155

On m’a apporté de votre part une médaille antique qui représente l’image de César ; si cette médaille avait pu parler, que ne vous aurait-elle pas dit pour vous empêcher de faire une retraite si honteuse !

2060. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80

En système comme en politique il ne sut pas assez douter : l’excès de la foi mène au fanatisme ; mais, tel qu’il fut, on ne pourra s’empêcher d’admirer et d’aimer en lui le plus vertueux, le plus convaincu, le plus éloquent, le plus original, le plus aimable des explorateurs d’idées.

2061. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410

Horace ne pouvait s’empêcher d’admirer de loin cette douceur qui rappelait celle de César ; il se laissait allécher involontairement par tant d’attraits d’esprit qui lui déguisaient le pouvoir suprême ; un hasard l’en rapprocha tout à coup.

2062. (1860) Cours familier de littérature. IX « XLIXe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier » pp. 6-80

— Cela est vrai, dit-elle à Ballanche, M. de Chateaubriand est mon ami, mais de Lamartine est mon….. » La convenance plus que la modestie m’empêche d’écrire le mot qui sortit de ses lèvres ; le mot était trop adulateur pour qu’il puisse sortir de ma plume.

2063. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336

Nous n’eûmes point d’autre pensée en plus de vingt rencontres ; mais un jour nous trouvâmes plus de liberté, et nous fûmes moins empêchés par les visiteurs que d’ordinaire.

2064. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416

Deux choses l’empêchèrent de se développer en moi pour lors, comme il a fait dans la suite, etc. » XV Voilà l’origine du Contrat social.

2065. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIe entretien. Balzac et ses œuvres (2e partie) » pp. 353-431

Politiquement, il protégea les ci-devant et empêcha de tout son pouvoir la vente des biens des émigrés ; commercialement, il fournit aux armées républicaines un ou deux milliers de pièces de vin blanc, et se fit payer en superbes prairies dépendant d’une communauté de femmes, que l’on avait réservées pour un dernier lot.

2066. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »

Il faut croire que l’esprit sert à bien peu ; car Arnolphe sait par l’amant lui-même tout ce qui se fait et tout ce qui se fera, et il n’empêche rien.

2067. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juin 1885. »

Qu’est-ce donc enfin qui vous empêche d’être tout à fait de votre pays ?

2068. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juillet 1885. »

Ceci ne nous empêche nullement de reconnaître que Sigurd a déjà parcouru une brillante carrière, et nous admettons même volontiers que c’est là un ouvrage de réel mérite.

2069. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1860 » pp. 303-358

Il est également permis de croire qu’en cette affaire, M. de Manteuffel obéissait un peu à son ressentiment contre le parti russe, qui ne lui pardonnait pas d’avoir empêché le roi de Prusse de prendre fait et cause pour son beau-frère, l’Empereur Nicolas. » Donc le fait avancé par mon frère et moi, dans notre Journal, est parfaitement vrai, sauf quelques petites erreurs de détail, provenant du récit, tel qu’il nous a été fait à cette époque.

2070. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre neuvième. Les idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Les successeurs d’Hugo »

Une simplicité un peu affectée et un naturel un peu artificiel n’empêchent point le poète d’égrener partout sur son chemin, avec sa fantaisie, les plus jolis vers : Le sourire survit au bonheur.

2071. (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80

Mme de Maintenon en fut charmée, et sa modestie ne put l’empêcher de trouver dans le caractère d’Esther, et dans quelques circonstances de ce sujet, des choses flatteuses pour elle.

2072. (1840) Kant et sa philosophie. Revue des Deux Mondes

« En nier l’utilité, dit Kant, c’est vouloir nier l’utilité de la police, parce que la seule fonction de la police est d’empêcher les violences auxquelles on pourrait se livrer sans elle, et de faire en sorte que tout le monde vaque à ses affaires avec sécurité. »  Kant avoue qu’une telle méthode pourra bien renverser tous les dogmatismes, qui, selon lui, ne sont pas autre chose que des hypothèses de la raison agissant à l’aventure et sans la critique préalable d’elle-même.

2073. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Robert » pp. 222-249

S’il tombe, voilà à sa gauche une petite barricade de bois qui sert de rampe et qui l’empêchera de se blesser.

2074. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « III. M. Michelet » pp. 47-96

Michelet a parfaitement compté sur le préjugé, qui nous empêche de demander à la Puissance ce que lui coûte son apparente félicité.

2075. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

Tout comme l’existence du corps n’empêche point celle de l’âme, et réciproquement, de même, dans l’ample sein de l’humanité et dans les profonds desseins de la divine Providence, les principes les plus différents ne s’excluent point.

2076. (1894) Études littéraires : seizième siècle

S’il l’empêche, à la vérité, d’être un philosophe puissant et qui impose, il l’empêche d’être systématique, et il y a de la tolérance en Rabelais jusqu’au fond même de sa pensée, toujours conciliatrice, médiatrice, ou au moins exclusive de tout parti pris. […] Or, si les saints prophètes ont fait conscience de s’aliéner de l’Église à cause des grands péchés qui y régnaient, et non point d’un seul homme, mais quasi de tout un peuple, c’est une trop grande outrecuidance à nous de nous oser séparer de la communion de l’Église dès que la vie de quel qu’un ne satisfait pas à notre jugement… Pourtant [par conséquent] que ces deux points nous soient résolus que celui qui de son bon gré abandonne la communion externe d’une Église en laquelle la parole de Dieu est prêchée et ses sacrements sont administrés n’a nulle excuse ; secondement que les vices des autres, encore qu’ils soient en grand nombre, ne nous empêchent pas que nous ne puissions là faire profession de notre chrétienté, usant des sacrements de Noire-Seigneur en commun avec eux, d’autant qu’une borne conscience n’est point blessée par l’indignité des autres, fût-ce même du pasteur. » On dirait que cette page est d’un catholique gourmandant Calvin, et il n’y en a pas un mot que Calvin ne pût s’appliquer à lui-même pour se condamner ; mais ce n’est pas, naturellement, à cela qu’il songe, et s’il s’en avise, quelques pages plus loin, il en est quitte pour dire que les protestants ont beaucoup plus de raison de se séparer des catholiques que les prophètes des prêtres idolâtres ; et, ce n’est pas cela qui est intéressant à relever ici, aux yeux des gens habitués aux querelles des partis, rien n’étant moins étonnant que ce genre de naïveté ; ce qu’il faut remarquer en ce passage, c’est l’horreur de Calvin pour toute liberté d’opinion particulière, horreur que Bossuet lui-même n’est pas capable de ressentir davantage ni d’exprimer plus vivement. […] Il les repousse d’une main trop ferme : « … Néanmoins cette douceur et modération de leurs courages n’empêchera pas qu’en gardant entière amitié envers les ennemis, ils ne s’aident du confort du magistrat à la conservation de leurs biens, ou que pour l’affection du bien public ils ne demandent la punition des pervers et des pestilents, lesquels on ne peut corriger qu’en les punissant.

2077. (1905) Promenades philosophiques. Première série

Entre ces deux opinions, on trouve ceci : a Une transplantation trop fréquente empêche aussi l’avancement des plantes, d’autant que, par ce changement, elles n’ont pas loisir de prendre nourriture et de s’attacher à la terre. » Bacon est un grand conciliateur. […] — Il n’y a pas d’erreur égale à celle de ne pas regarder comme une puissance active cette force dont la matière est douée, en vertu de laquelle elle se défend contre la destruction, au point que la plus petite particule matérielle ne saurait être ni accablée par le poids de l’univers entier, ni détruite par la force et l’impétuosité réunies de tous les agents possibles, ni par quelques moyens que ce soit réduite au néant, ni forcée d’aucune manière imaginable à ne plus occuper un espace quelconque, ni privée de sa résistante impénétrabilité, ni empêchée enfin d’agir sans cesse, sans jamais s’abandonner elle-même. […] Cette attitude n’empêche ni la cordialité des relations, ni l’estime, ni l’admiration ; mais elle éviterait des erreurs dont souffrent les deux partis. […] Catulle, Horace, Tibulle, Columelle, Varron, Pline, Macrobe, etc., parlent de la fascination comme d’une croyance religieuse : Priape empêchait les mauvais sorts jetés sur les jardins ; la déesse Cunina protégeait les petits enfants contre le mauvais œil et le même Priape, porté en image, les adolescents et les grandes personnes.

2078. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Alfred de Vigny. »

L’illusion de sa part dura des années : on avait beau se dire dans ce monde des poètes que la passion explique tout, excuse tout, purifie tout, le contraste ici était trop frappant, et plus d’un ancien admirateur d’Éloa ne pouvait s’empêcher de murmurer dans son cœur : « Sur quel sein cette larme de Jésus-Christ est-elle allée tomber ! 

2079. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Théocrite »

On ne peut s’empêcher non plus de remarquer que les scholies ou commentaires qu’on possède, et qui ont été compilés d’après les plus anciens grammairiens, nous abandonnent et, en quelque sorte, expirent vers le milieu du recueil, comme si ces anciens commentateurs n’avaient cru marcher avec le vrai Théocrite que jusque-là.

2080. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre VI. La poésie. Tennyson. »

Voilà ce monde élégant et sensé, raffiné en fait de bien-être, réglé en fait de conduite, que ses goûts de dilettante et ses principes de moraliste renferment dans une sorte d’enceinte fleurie et empêchent de regarder ailleurs.

2081. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315

Cette tiare empêche de voir entièrement le front ; il paraît haut, large, sans plis et sans rides, comme celui d’un homme qui ne donne aucune tension d’effort ou de douleur à sa pensée, mais qui reçoit la sagesse et l’inspiration d’en haut, comme la lumière.

2082. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80

Je l’ai connu mystérieusement à Florence, pendant plusieurs années, sans que le public soupçonnât nos rapports, que les convenances politiques de ma situation m’empêchaient d’ébruiter.

2083. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier. — Correspondance de Chateaubriand (3e partie) » pp. 161-240

Ma fatigue est extrême, et souvent je ne puis m’empêcher d’être sensible à ce beau et triste spectacle d’une ville si charmante et si désolée, et d’une mer presque sans vaisseaux ; et puis les vingt-six ans écoulés à dater du jour où je quittai Venise pour aller m’embarquer à Trieste pour la Grèce… Si je ne vous rencontrais pas dans ce quart de siècle, je ne dirais que des choses rudes au siècle.

2084. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414

Bravant Venise jusque sous ses murs dans des établissements génois à l’Adriatique, ils étaient devenus, à force de courage et d’audace sur les deux mers, arbitres de l’Italie ; leurs discordes civiles les empêchèrent de jouir longtemps de cette prospérité.

2085. (1860) Cours familier de littérature. X « LVe entretien. L’Arioste (1re partie) » pp. 5-80

Ce n’était pas un homme de l’espèce de votre curé de Meudon : c’était un homme de bonne compagnie, d’une éducation achevée, d’une figure aussi belle et aussi noble que son génie ; vivant le matin dans sa bibliothèque, rêvant le jour dans les bois et dans les jardins des environs de Ferrare, récitant le soir aux dames et aux courtisans d’une cour oisive et élégante les charmantes badineries de sa plume, et nourrissant comme une foi terrestre, dans son cœur, un amour délicat et respectueux pour sa charmante veuve de Florence ; culte intime qui l’aurait empêché jamais de profaner dans la femme l’idole féminine dont il était l’adorateur. — Et pourquoi ne l’épousa-t-il pas ?

2086. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »

— mobile, léger, jetant l’argent, mais, dans sa vie sans assiette, gardant les bons sentiments, et par la vertu purifiante des lettres, que ressentent même les gens qui en ont plutôt le goût que le génie, capable d’une certaine fierté d’esprit qui empêche son caractère de tomber aussi bas que sa condition.

2087. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VII »

Wilder empêche toute unité dans le sens élevé du mot ; mais la conformité dans le détail manque à un tel point que cette musique expressive devient un non-sens.

2088. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur »

« Et dans le fond, ajoute Leibniz, sans ces demi-douleurs il n’y aurait point de plaisir, et il n’y aurait pas moyen de s’apercevoir que quelque chose nous aide et nous soulage en ôtant quelques obstacles qui nous empêchent de nous mettre à notre aise37. » Un philosophe italien du XVIIIe siècle, Verri, développant la pensée de Leibniz, arrive à cette conclusion : Il dolore precede ogni piacere.

2089. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1868 » pp. 185-249

. *** — et elle nomme son mari — a une jalousie contre vous que je ne m’explique pas… » Elle reprend : « Ça le rend tout à fait malheureux… Entre moi et lui, ça n’a jamais été formulé d’une manière bien nette… mais cela a amené pourtant des scènes dans notre intérieur… Oui, il faut que nous renoncions à ce plaisir tous… Concevez-vous qu’il m’empêche de vous lire… Que voulez-vous, nous nous retrouverons, une fois par an, comme cela par hasard… Cela me pesait depuis longtemps, j’ai mieux aimé que vous le sachiez. » Et mon frère la quitte, persuadé, comme moi, que cette femme qui vient presque de lui avouer la tendresse de sa pensée, ne ferait jamais pour lui, s’il en devenait vraiment amoureux, le sacrifice de son orgueil d’honnête femme.

2090. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Le Comte Léon Tolstoï »

Napoléon à son entrée à Moscou et s’ensanglantant l’esprit de ce dessein, qui perd toute cette barbarie assumée après quelques mots d’un insignifiant entretien avec un Français par qui il ne peut s’empêcher de se sentir ressaisi de tous les liens sociaux.

2091. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »

On ne peut s’empêcher de songer que cet Ézéchiel, sorte de démagogue de la Bible, aiderait 93 dans l’effrayant balayage de Saint-Denis.

2092. (1894) Textes critiques

Ce qui ne m’empêche pas d’admettre Qu’on puisse voir, enfin, Abhorré de Salzac Sous le dôme immortel qui coiffe les Quarante, Prendre place, à son tour, la palme verte au frac, Dans un des fauteuils à douze cent francs de rente La Plume Le spectacle s’est terminé par un aimable et solennel vaudeville.

2093. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160

Ils sont dans ce songe sanglotant des petits enfants endormis qui rêvent la faim avant de la sentir, et qui demandent en songe cette nourriture que la crainte de déchirer le cœur de leur père les empêche de demander éveillés.

2094. (1767) Salon de 1767 « Peintures — La Grenée » pp. 90-121

Quand je me représente ce monstre de fayance et cette grosse, épaisse fumée qui coupe la scène en diagonale et qui s’arrondit à terre en balons sous les piés d’Andromède, je ne scaurois m’empêcher d’en rire.

2095. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

Quiconque m’arriverait là, port payé, serait bien reçu ; le premier que j’y verrais empêcherait les autres d’en douter. […] Ainsi, rien n’empêche un propre à rien, qui veut se donner des gants d’auteur, d’aller trouver M. 

2096. (1869) Philosophie de l’art en Grèce par H. Taine, leçons professées à l’école des beaux-arts

Il n’est pas livré au caprice de l’individu ; la loi empêche qu’on n’y introduise les variations, les mollesses, les agréments du style étranger ; il est une institution morale et publique ; comme les tambours et les sonneries dans nos régiments, il guide les marches et les parades ; il y a des joueurs de flûte héréditaires semblables aux sonneurs de pibroch dans les clans48 d’Écosse. […] Milon, dit-on, portait un taureau sur ses épaules, et, saisissant par derrière un char attelé, l’empêchait d’avancer.

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