Les mouvements de frontière qui s’opérèrent dans la suite du moyen âge furent aussi en dehors de toute tendance ethnographique.
En Orient, la maison où descend un étranger devient de suite un lieu public.
Quand, au milieu des admirations, l’adroit spécialiste s’arrêta avec aux lèvres un sourire aimable et triomphant, Alexandre dit tout haut à quelqu’un de sa suite : « Il convient de récompenser cet homme selon ses mérites : vous lui donnerez un boisseau de lentille. » Qui refusera à l’auteur des Trophées le boisseau de lentilles ?
Là, de grandes courses à la suite des peintres et de leurs maîtresses en joie, et comme grisées par le plein air de la campagne : des jours qui ressemblent à des dimanches d’ouvriers.
Doncieux dans ses savantes études critiques215 sur la chanson populaire va jusqu’à ne considérer que comme un couplet de deux vers, la suite de quatre vers de huit syllabes, dont deux sans rimes.
Ses malheurs étoient la suite de la condamnation de Kœnig par l’académie de Berlin.
Le docteur Forles Winslow rapporte l’observation d’un officier d’artillerie, qui, à la suite d’une attaque de paralysie, ne pouvait plus parler lorsqu’il essayait de le faire.
Je suis cependant à peu près rassuré sur les suites de mon article.
La question traitée dans ce chapitre se présentera encore par la suite ; toutes celles qui viennent d’être exposées se présenteront aussi de nouveau, sous différentes formes ; mais je ne ferai plus ni des unes ni des autres l’objet d’une discussion séparée.
Les pédants, qui se moquent de nous, ont glosé fort à leur aise sur Hypatia, l’Alexandrine, dont les écrits n’existent plus, et qui, d’ailleurs, n’avait écrit que des Commentaires sur Diophante et les Coniques d’Apollonius de Perge, Travail à la suite !
Ce premier ouvrage était une suite d’études géographiques, statistiques, historiques, sur la région au sud des établissements français en Algérie.
Ce raconteur à la suite d’historiens plus ou moins suspects, qui va à la cueillette des civilisations et s’ébahit de ce qu’il trouve, se fût alors épargné bien des anecdotes compromettantes pour les civilisations qu’il admire.
Il a bien senti qu’il n’y pouvait y avoir d’organisation efficace et forte sans l’esprit de suite, sans le lien qui unit, dans leurs tendances et leurs aspirations, la génération qui vit à celle qui l’a précédée et à celle qui va la suivre, et que, là où le père de famille ne laisse point à son fils d’exemple à imiter et de nom à grandir, l’organisation politique, à proprement parler, n’existe pas.
Homme à destinée complète, peut-être aurait-il attaché, s’il avait vécu, un éclat de plus, la gloire militaire, à son nom ; mais il mourut à Chio, et, à ce qu’il paraît, des suites d’une blessure reçue dans un combat de mer resté obscur.
Écoutez cette plainte fatiguée : « Toutes les personnes, — écrit Gogol à un de ses amis, — toutes les personnes qui lisent, en Russie, sont persuadées que l’emploi que je fais de ma vie est de me moquer de tout homme que je regarde et d’en faire la caricature… » Bientôt, cette société qu’il avait blessée par cette suite de caricatures qui forment les divers chants de son poème des Âmes mortes, les fonctionnaires de cette Chine de fonctionnaires dont il avait dit les bassesses, les petitesses, le néant, l’aristocratie puérile, les femmes, les prêtres, tout se souleva contre lui.
Jean Gigon mourut en Afrique des suites de son trente-deuxième duel involontaire.
Dans une société toujours en chemin de fer, même quand elle n’y est pas, et beaucoup trop pressée pour lire attentivement et avec suite, il faut écrire à son usage, de manière à ce qu’elle comprenne et même s’intéresse, si cela se peut, à ce qu’elle lit, en pensant au sort de ses colis et de ses affaires ; il faut enfin une littérature de transport, de défaite et de pacotille, et M.
Henri Heine, que, pour mon compte j’aime infiniment, quoique ce phalène des clairs de lune de l’Allemagne soit tombé et ait embarbouillé ses ailes de gaze dans la crème fouettée de Voltaire, ce fouetteur ; Henri Heine, comme les gens d’esprit, les génies et les jolies femmes n’y manquent jamais, a tourné toutes les têtes jeunes qui se croient de l’humour parce qu’elles n’ont ni raison ni suite dans les idées, mais, à la place, beaucoup de fumée de cigare sur la netteté de leur esprit.
Par exemple, que l’on compare les planches du Mariage à la mode avec celles qui représentent les Dangers et les Suites de l’incontinence, le Palais du Gin, le Supplice du Musicien, le Poëte dans son ménage, on reconnaîtra dans ces dernières beaucoup plus d’aisance et d’abandon.
Son style est une suite de tableaux ; on pourrait peindre ses idées, si la peinture était aussi féconde que son langage.
Tous les objets dont on s’y occupe sont grands, et en même temps sont utiles ; c’est l’empire des connaissances humaines ; c’est là que vous voyez paraître tour à tour la géométrie qui analyse les grandeurs, et ouvre à la physique les portes de la nature ; l’algèbre, espèce de langue qui représente, par un signe, une suite innombrable de pensées, espèce de guide, qui marche un bandeau sur les yeux, et qui, à travers les nuages, poursuit et atteint ce qu’il ne connaît pas ; l’astronomie, qui mesure le soleil, compte les mondes, et de cent soixante-cinq millions de lieues, tire des lignes de communication avec l’homme ; la géographie, qui connaît la terre par les cieux ; la navigation, qui demande sa route aux satellites de Jupiter, et que ces astres guident en s’éclipsant ; la manœuvre, qui, par le calcul des résistances et des forces, apprend à marcher sur les mers ; la science des eaux, qui mesure, sépare, unit, fait voyager, fait monter, fait descendre les fleuves, et les travaille, pour ainsi dire, de la main de l’homme ; le génie qui sert dans les combats ; la mécanique qui multiplie les forces par le mouvement, et les arts par l’industrie, et sous des mains stupides crée des prodiges ; l’optique qui donne à l’homme un nouveau sens, comme la mécanique lui donne de nouveaux bras ; enfin les sciences qui s’occupent uniquement de notre conservation ; l’anatomie par l’étude des corps organisés et sensibles ; la botanique par celle des végétaux ; la chimie par la décomposition des liqueurs, des minéraux et des plantes ; et la science, aussi dangereuse que sublime, qui naît des trois ensemble, et qui applique leurs lumières réunies aux maux physiques qui nous désolent.
Dans la suite, les mystères d’Éleusis furent symboliquement expliqués par les sages ; et, plus tard encore, ils furent empruntés ou contrefais par une sorte de Théurgie, dernier sacerdoce du paganisme.
De tout ce que Platon a détesté, c’est le sophiste qu’il a combattu le plus énergiquement et comme avec une obstination passionnée et comme avec une « suite enragée ». […] On peut même dire, et on le verra assez par la suite, que Platon est hanté par le mythe comme un voyant par des visions. […] et ainsi de suite. […] Le désir est une instabilité, une impatience, une démangeaison et par conséquent une maladie, et la vie toute en désirs est une suite de maladies qui fait de l’homme, sinon un mort tout à fait, du moins un éternel moribond. […] Une démocratie gouvernant despotiquement est surtout capricieuse ; elle peut être féroce ; mais par accès et n’aura pas plus de suite dans la férocité que dans le reste.
Vite il intercale des positions nouvelles, et ainsi de suite indéfiniment. […] Vite l’entendement le remplace par une série d’états plus courts, qui se décomposeront à leur tour s’il le faut, et ainsi de suite indéfiniment. […] Rappelons-nous le douteur qui ferme une fenêtre, puis retourne vérifier la fermeture, puis vérifie sa vérification, et ainsi de suite. […] Je fais un premier pas, puis un second, et ainsi de suite : finalement, après un certain nombre de pas, j’en fais un dernier par lequel j’enjambe la tortue. […] Le mouvement est pour nous une position, puis une nouvelle position, et ainsi de suite indéfiniment.
Elles se raccordent, en effet, à la méthode de points de vue appliquée d’un bout à l’autre de l’ouvrage, qui n’est en somme qu’une suite de notes classées autour d’une idée centrale. […] Ces deux volumes d’Essais contiennent une suite de notes sur quelques-unes des causes du pessimisme des jeunes gens d’aujourd’hui. […] Aucun homme de notre époque n’a exécuté plus complètement le double programme d’une vaste existence intellectuelle : tenir la main à une œuvre d’une longue suite et prêter sa pensée aux accidents de la vie environnante. […] Je n’attends plus rien de la vie qu’une suite de feuilles de papier à barbouiller de noir. […] Taine aperçoit dans cet effet, comme dans tout autre, l’aboutissement d’une série de causes partielles qui, elles-mêmes, sont des effets par rapport à d’autres causes dominatrices, et ainsi de suite indéfiniment.
une suite dans les idées ! […] Or, le brave Malomalsky est mélancolique comme un héron et ne peut pas dire deux mots de suite. […] Et, comme vous le verrez par la suite du drame, c’est le boulevard qui est vainqueur. […] A la suite de je ne sais quel mauvais coup, il a été dénoncé par sa bonne amie. […] Ils sont compatissants et doux par la raison même qui les empêche d’être bons avec suite, effort et courage.
Qu’est-ce que la sensibilité, sinon cette disposition compagne de la faiblesse des organes, suite de la mobilité du diaphragme, de la vivacité de l’imagination, de la délicatesse des nerfs, qui incline à perdre la raison, à exagérer, à mépriser, à dédaigner, à être injuste, à être fou ? […] Réponse de Lysidas au Chevalier (suite). […] C’est donc ainsi que vous appliquez les principes exposés sans doute à l’heure qu’il est dans la suite de voire Réponse à mon Étude, et déjà transparents dans voire Critique du goût ! […] L’aveuglement d’esprit de Glocester se change en un aveugle ment réel ou physique, à la suite duquel seulement il ouvre les yeux sur la vraie différence de l’amour de ses fils.
III « Paméla ou la vertu récompensée, suite de lettres familières, écrites par une belle jeune personne à ses parents, et publiées afin de cultiver les principes de la vertu et de la religion dans les esprits des jeunes gens des deux sexes, ouvrage qui a un fondement vrai, et qui, en même temps qu’il entretient agréablement l’esprit par une variété d’incidents curieux et touchants, est entièrement purgé de toutes ces images qui, dans trop d’écrits composés pour le simple amusement, tendent à enflammer le cœur au lieu de l’instruire. » On ne s’y méprendra pas, ce titre est clair1037. […] Sa plume le mène : ni suite, ni plan ; tout au contraire, quand il rencontre l’ordre, il le défait exprès ; d’un coup de pied, il fait rouler sur son histoire commencée la pile des in-folio voisins et gambade par-dessus. […] Qu’un épicurien ait du plaisir à détailler les jolis péchés d’une jolie femme, rien d’étonnant ; mais qu’un romancier se complaise à surveiller l’alcôve de deux vieux bourgeois rances, à remarquer les suites de la chute d’un marron brûlant dans une culotte, à détailler les questions de la veuve Wadman sur la portée des blessures de l’aine, cela ne s’explique que par le dévergondage d’une imagination pervertie qui trouve son amusement dans les idées répugnantes, comme les palais gâtés trouvent leur contentement dans la saveur âcre du fromage avancé1088. […] Ils veulent être renseignés sur les espèces et les degrés du bonheur et du malheur, sur les variétés et les suites des conditions et des caractères, sur les avantages et les inconvénients de la ville et de la campagne, de la science et de l’ignorance, de la richesse et de la médiocrité, parce qu’ils sont moralistes et utilitaires, parce qu’ils cherchent dans un livre des lumières qui les détournent de la sottise et des motifs qui les confirment dans l’honnêteté, parce qu’ils cultivent en eux le sense, c’est-à-dire la raison pratique.
Là, comme dans tout être vivant, la vie est une suite non interrompue de changements ; mais l’enfance, la jeunesse, la virilité, la vieillesse, forment une série continue que vient terminer la mort. […] » Mais reconnaissons tout ce qu’il y a de profonde vérité dans ce qu’il ajoute : « Éteignez, affaiblissez seulement jusqu’à un certain point dans un pays chrétien l’influence de la loi divine, en laissant subsister la liberté qui en était la suite pour les femmes ; bientôt vous verrez cette noble et touchante liberté dégénérer en une licence honteuse. […] Vous n’avez pas seulement affaibli, mais vous avez éteint l’influence de la loi divine, dans un pays chrétien, et pourtant vous avez laissé subsister la liberté qui en était la suite pour les femmes. […] Et cette plainte n’est pas nouvelle : le Dix-Huitième Siècle commença à la faire entendre au milieu des cris de guerre qu’il poussait contre le passé ; car les philosophes pressentaient bien que l’Humanité à leur suite allait se trouver quelque temps comme déshéritée.
Avons-nous à étudier, nous proposons-nous d’étudier La Fontaine ; au lieu de commencer par la première fable venue, nous commencerons par l’esprit gaulois ; le ciel ; le sol ; le climat ; les aliments ; la race ; la littérature primitive ; puis l’homme ; ses mœurs ; ses goûts ; sa dépendance ; son indépendance ; sa bonté ; ses enfances ; son génie ; puis l’écrivain ; ses tâtonnements classiques ; ses escapades gauloises ; son épopée ; sa morale ; puis l’écrivain, suite ; opposition en France de la culture et de la nature ; conciliation en La Fontaine de la culture et de la nature ; comment la faculté poétique sert d’intermédiaire ; tout cela pour faire la première partie, l’artiste ; pour faire la deuxième partie, les personnages, que nous ne confondons point avec la première, d’abord les hommes ; la société française au dix-septième siècle et dans La Fontaine ; le roi ; la cour ; la noblesse ; le clergé ; la bourgeoisie ; l’artisan ; le paysan ; des caractères poétiques ; puis les bêtes ; le sentiment de la nature au dix-septième siècle et dans La Fontaine ; du procédé poétique ; puis les dieux ; le sentiment religieux au dix-septième siècle et dans La Fontaine ; de la faculté poétique ; enfin troisième partie, l’art, qui ne se confond ni avec les deux premières ensemble, ni avec chacune des deux premières séparément ; l’action ; les détails ; comparaison de La Fontaine et de ses originaux, Ésope et Phèdre ; le système ; comparaison de La Fontaine et de ses originaux, Ésope, Rabelais, Pilpay, Cassandre ; l’expression ; du style pittoresque ; les mots propres ; les mots familiers ; les mots risqués ; les mots négligés ; le mètre cassé ; le mètre varié ; le mètre imitatif ; du style lié ; l’unité logique ; l’unité grammaticale ; l’unité musicale ; enfin théorie de la fable poétique ; nature de la poésie ; opposition de la fable philosophique à la fable poétique ; opposition de la fable primitive à la fable poétique ; c’est tout ; je me demande avec effroi où résidera dans tout cela la fable elle-même ; où se cachera, dans tout ce magnifique palais géométrique, la petite fable, où je la trouverai, la fable de La Fontaine ; elle n’y trouvera point asile, car l’auteur, dans tout cet appareil, n’y reconnaîtrait pas ses enfants. […] « Quelle opposition entre notre littérature du douzième siècle et celle des nations voisines. » J’arrête ici pour aujourd’hui la citation ; la méthode est bien ce que nous avons dit ; elle est doublement ce que nous avons dit ; quand par malheur l’historien parvient enfin aux frontières de son sujet, à peine réchappé de l’indéfinité, de l’infinité du circuit antérieur, il se hâte, pour parer ce coup du sort, de se jeter dans une autre indéfinité, dans une autre infinité, celle du sujet même ; à peine réchappé d’avoir absorbé une première indéfinité, une première infinité, celle du circuit, celle du parcours, et de tous ces travaux d’approche, qui avaient pour principal objet de n’approcher point, il invente, il imagine, il trouve, il feint une indéfinité nouvelle, une infinité nouvelle, celle du sujet même ; il analyse, il découpe son sujet même en autant de tranches, en autant de parcelles que faire se pourra ; il y aura des coupes, des tranches longitudinales, des tranches latérales, des tranches verticales, des tranches horizontales, des tranches obliques ; il y en aurait davantage ; mais notre espace n’a malheureusement que trois dimensions ; et comme nos images de littérature sont calquées sur nos figures de géométrie, le nombre des combinaisons est assez restreint ; tout restreint qu’il soit, nous obtenons déjà d’assez beaux résultats ; nous étudierons séparément l’homme, l’artiste, le penseur, le rêveur, le géomètre, l’écrivain, le styliste, et j’en passe, dans la même personne, dans le même auteur ; cela fera autant de chapitres ; nous nous garderons surtout de nous occuper dans le même chapitre de l’art et de l’artiste ; cela ferait un chapitre de perdu ; et si d’aventure, de male aventure nous parvenons à parcourir toutes les indéfinités, toutes les infinités de détail de tous ces chapitres, de toutes ces sections, il nous reste une ressource suprême, un dernier moyen de nous rattraper ; ayant étudié séparément l’homme, l’écrivain, l’artiste, et ainsi de suite, nous étudierons les relations de l’homme et de l’écrivain, puis de l’artiste et de l’art, et du styliste, et ainsi de suite, d’abord deux par deux, puis trois par trois, et ainsi de suite ; étant données un certain nombre de sections, formant unités, les mêmes mathématiques nous apportent les formules, et nous savons combien de combinaisons de relation peuvent s’établir ; cela fera autant de chapitres nouveaux ; et quand nous aurons fini, si jamais nous finissons, le diable soit du bonhomme s’il peut seulement ramasser ses morceaux ; que de les rassembler, il ne faut point qu’il y songe ; l’auteur a fait un jeu de patience où nulle patience ne se retrouverait.
Contre l’orchestre s’est formé un quadrille, que de suite a entouré tout le monde, attiré par la vue de la seule jolie femme du bal, une Juive, une jeune Hérodiade, une fleur de la perversion parisienne, un merveilleux type de ces fillettes éhontées qui vendent du papier à lettres dans les rues, à la brune. […] Et la conversation va de suite naturellement à la religion. […] Mlle Aimée me dit, en traversant les pièces du rez-de-chaussée : « Vous savez, il est très malade… Quand on lui a appris la décision du jury, il a eu une tache de sang à l’œil, comme à la suite d’un coup de sang. » Nous entrons, et nous trouvons Gavarni dans son grand salon, au milieu de l’espèce d’obscurité, que font des persiennes fermées en plein jour. […] Du reste, les philosophes, ainsi qu’on le verra dans la suite de ce journal, me semblent posséder la spécialité des prophéties qui ne se réalisent pas.
Cependant il faut l’avouer : quelque chose subsiste de la critique de Jules Romains et il y a certains défauts de méthode chez Freud dont il faut absolument que nous soyons avertis et que nous tenions compte avant de nous engager à sa suite. […] D’autres pourront entrer à sa suite avec plus de légèreté et un sens plus aigu de l’individuel dans cet étrange jardin. […] », il sentit l’odeur du fer du coiffeur par lequel il se faisait relever sa « brosse » pendant que Lorédan allait chercher la petite ouvrière, les pluies d’orage qui tombèrent si souvent ce printemps-là, le retour glacial dans sa Victoria, au clair de lune, toutes les mailles d’habitudes mentales, d’impressions saisonnières, de réactions cutanées, qui avaient étendu sur une suite de semaines un réseau uniforme dans lequel son corps se trouvait repris. […] Nous ne nous installons pas, inertes, dans le premier fait ; mais une fois que nous l’avons connu sommairement, nous nous sentons lancés vers un autre à venir, parce que dans la vie, croyons-nous, chaque fait est l’annonce et la transition à un autre et ainsi de suite jusqu’à ce qu’une trajectoire ait été formée, de la même manière qu’à chaque point mathématique succède un autre point pour former une ligne. […] », il sentit l’odeur du fer du coiffeur par lequel il se faisait relever sa « brosse » pendant que Lorédan allait chercher la petite ouvrière, les pluies d’orage qui tombèrent si souvent ce printemps-là, le retour glacial dans sa Victoria, au clair de lune, toutes les mailles d’habitudes mentales, d’impressions saisonnières, de créations cutanées, qui avaient étendu sur une suite de semaines un réseau uniforme dans lequel son corps se trouvait repris.
Un temps splendide, mais sous un ciel, tout plein de cris de corbeaux, qu’on n’entend jamais ici à cette époque, et qu’ils traînent à leur suite, comme les noirs convoyeurs de leurs armées. […] C’est la liquidation du siège et de ses suites. […] Je pars de suite pour Paris. […] C’est maintenant perpétuellement une suite de rêves anxieux et biscornus, où continue, pendant mon sommeil, la souffrance de toute la dernière année de sa maladie. […] Aussi, quand, au bout de deux ou trois jours, on demanda ceux qui voulaient partir, se fit-il inscrire de suite avec Olready.
Quoi qu’il en soit des affaires du temps, celles qui concernent la France, malgré le deficit, n’auront jamais des suites funestes. […] Affiche pour ce mois-ci tes talens en lettres d’or, tu auras tout à crédit ; si par la suite tu ne peux payer, eh qu’importe. […] C’étoit une jeune indienne qui entroit au jardin des Tuileries, & qui, par sa beauté rare, entraînoit à sa suite un quart de Paris. […] La conversation passe de l’un à l’autre sans suite, sans liaison, & l’on quitte la table sans avoir joui du doux plaisir de parler. […] Que de landes se défricheront par la suite ; que de marais se dessecheront !
M. de Caumartin avait eu d’une première femme, Marie-Urbaine de Sainte-Marthe, un fils qui devint par la suite un magistrat et un administrateur distingué ; ce fut l’élève de Fléchier79. […] Ceci se rattache à la remarque la plus essentielle dans une appréciation littéraire de Fléchier : il appartient, par le goût et par la manière à la société de l’hôtel de Rambouillet, et aux gens de lettres de la première Académie dont il était en quelque sorte l’élève ; c’est là, c’est dans ce double cercle qu’il prit son pli à l’heure où son talent se forma, et il le garda toujours, même en se développant par la suite et en s’élevant ; mais il ne se renouvela point.
Ratisbonne, en possession d’une suite de cahiers dans lesquels De Vigny notait ses pensées et remarques quotidiennes, en a tiré le volume intitulé : Journal d’un Poëte. […] C’est après de longs intervalles que j’écris, et je reste plusieurs mois de suite occupé de ma vie, sans lire ni écrire.
Au reste, s’il lisait déjà beaucoup et toutes sortes de livres, il ne se croyait pas encore voué à un rôle de critique ; il eut là de premiers printemps qui sentaient plutôt la poésie, et j’ai sous les yeux une suite de lettres écrites par lui dans l’intimité durant les années 1832-1836, c’est-à-dire depuis l’âge de seize ans jusqu’à celui de vingt, dans lesquelles les rêveries aimables et les vers tiennent la plus grande place. […] Viendra-t-on maintenant nous préconiser le Dialogue du Maheustre et du Manant, l’opposer rationnellement, comme on dit, à la Ménippée, lui subordonner celle-ci, en insinuant qu’elle ne devrait reparaître qu’à la suite et dans le cortège de l’autre ?
On a là un fort bel et fort distinct épisode de la vie féodale dans les premiers siècles : une scène de famille d’abord, dans le grand salon du château ; un départ pour un lointain voyage, d’après un vague désir, sur une idée brute et simple de chasseur en quête d’un merveilleux exploit, d’un monstrueux sanglier ; — une chasse en pleine forêt ; une grande et noble figure de gentilhomme, de franc homme, séparé de sa suite, debout sous un arbre, le pied sur sa bête tuée, son cheval à ses côtés, ses chiens couchés devant lui, son cor d’ivoire au col, et là se défendant contre une bande de gens de rien enhardis par l’espoir du butin et d’une riche proie. […] Des nuages arrivèrent bien vite et s’amassèrent pour gâter la suite d’un si beau matin ; mais, à travers tout, il en paraît de loin de beaux rayons encore, et nulle part ce premier jet d’une lumière nette et vive n’est plus sensible que dans les poésies de l’aimable Clément.
De la notion ainsi renouvelée et rectifiée, on fait sortir la vérité la plus prochaine, puis, de celle-ci, une seconde vérité contiguë à la première, et ainsi de suite jusqu’au bout, sans autre obligation que le soin d’avancer pied à pied et de n’omettre aucun intermédiaire Avec cette méthode, on peut tout expliquer, tout faire comprendre, même à des femmes, même à des femmes du monde. […] L’auteur est toujours auteur, et communique son défaut à ses personnages ; sa Julie plaide et disserte pendant vingt pages de suite sur le duel, sur l’amour, sur le devoir, avec une logique, un talent et des phrases qui feraient honneur à un académicien moraliste.
Il obtint un passage avec sa suite sur la corvette le Pizarro, et s’embarqua à la Corogne, sous les auspices de la reconnaissance pour la royauté espagnole. […] Un sourire sculpté sur ses lèvres était toujours prêt au salut ; il allait d’un groupe à l’autre donner ou recevoir des banalités obséquieuses, ombre d’un grand homme à la suite des véritables hommes supérieurs, cherchant à être confondu avec eux.
Fior d’Aliza (suite) Chapitre III (suite) LXVII Les deux enfants, quand ils furent sevrés, grandirent bien et se fortifièrent à vue d’œil à ce régime.
Fior d’Aliza (suite) Chapitre IV (suite) CIV — J’avoue, monsieur, que je n’y avais jamais pensé et que je restai muet à cette réponse ; mais si ma parole ne pouvait repousser sa raison, toute ma vie en moi protestait contre cette iniquité de l’homme de loi.
La seule espèce de créatures humaines qu’il ne comprenne pas bien, ce sont celles qui sont sincèrement attachées à une opinion, quelles qu’en puissent être les suites ; Bonaparte considère de tels hommes comme des niais ou comme des marchands qui surfont, c’est-à-dire, qui veulent se vendre trop cher. Aussi, comme on le verra par la suite, ne s’est-il jamais trompé dans ce monde que sur les honnêtes gens, soit comme individus, soit surtout comme nations. » Lamartine.
Chateaubriand (suite.) […] « Pour bien sentir quelle dut être dans la suite l’amertume de ma douleur, et quels furent mes premiers transports en revoyant Amélie, il faut vous figurer que c’était la seule personne au monde que j’eusse aimée, que tous mes sentiments se venaient confondre en elle, avec la douceur des souvenirs de mon enfance.
Bref, une poésie sans pensée, à la fois primitive et subtile, qui n’exprime point des suites d’idées liées entre elles (comme fait la poésie classique), ni le monde physique dans la rigueur de ses contours (comme fait la poésie parnassienne), mais des états d’esprit où nous ne nous distinguons pas bien des choses, où les sensations sont si étroitement unies aux sentiments, où ceux-ci naissent si rapidement et si naturellement de celles-là qu’il nous suffît de noter nos sensations au hasard et comme elles se présentent pour exprimer par là même les émotions qu’elles éveillent successivement dans notre âme… Comprenez-vous Moi non plus. […] Quelle suite y a-t-il dans ces idées ?
De tous temps, nos Français ont aimé avec passion les divertissements que le théâtre amène à sa suite : la forme du nez de Lekain, la maigreur de poitrine de la Guimard, les grâces de Mlle Gaussin, Duthé ou Dumesnil, les pirouettes de Vestris, sans compter les cabales, protections, dénigrements systématiques des critiques, ordres du pouvoir pour imposer ou retirer les comédies, tout cela s’est manifesté avec ardeur jadis. […] Que sont devenues, comment même s’appelaient, par exemple, toutes ces pièces à succès qui remplirent de leur triomphe la saison de 1857 — année de Mme Bovary et des Fleurs du mal — ou la saison 1881 — année de Sagesse — et ainsi de suite ?
Ni les Pères de l’Église, ni les écrivains chrétiens de la première moitié du moyen âge ne songèrent à dresser une exposition systématique des dogmes chrétiens dispensant de lire la Bible avec suite. […] Loin de reculer les vœux pour ce motif, ils les précipitent, pensant que ces troubles disparaissent quand il n’est plus temps d’y donner suite et que les soucis de la vie active du ministère chassent plus tard ces hésitations spéculatives.
Chapitre XIV Suite de la 6e période, de 1650 à 1660. — Des précieuses. — Naissance du mot substantif Précieuse. […] Je pourrais ajouter en cinquième lieu une notice composée par Segrais et imprimée à la suite des Mémoires de mademoiselle de Montpensier, dont il était secrétaire.
Supposez une fantaisie sinistre qui manque aux fantaisies du conteur américain, une imagination qui va de pair avec ses imaginations désordonnées ; supposez, dans un palais comme celui du prince Prospero, par exemple, à la suite des sept grandes salles éclairées du côté du corridor par leurs fenêtres flamboyantes, une serre de vitrage disposée pour servir de jardin d’hiver. […] Les Fleurs du mal ne sont pas à la suite les unes des autres comme tant de morceaux lyriques, dispersés par l’inspiration, et ramassés dans un recueil sans d’autre raison que de les réunir.
A la suite de la disgrâce de Fouquet, La Fontaine est envoyé, je crois, en Limousin. […] Mme de La Sablière est la première femme du dix-septième siècle qui s’occupe de sciences, et, comme sous le patronage de sa fille, Fontenelle lance la Pluralité des mondes, et Fontenelle, c’est tout le dix-huitième siècle scientifique qui arrive, à la suite, en quelque sorte, et de Mme de la Sablière, et de la marquise de la Maisangère.
On peut raconter, analyser d’autres livres où les vautreries ne manquent pas, mais dans L’Éducation sentimentale, cette suite de tableaux à la file, tout pareils à une lanterne magique, il n’y a rien à raconter. […] La Reine de Saba et sa suite, et ses dromadaires, et ses éléphants, et son palanquin, et ses esclaves, c’était là un fameux sujet de vignette.
» — On sait son mot à Mme Geoffrin qui, après une soirée passée entre eux deux en tête-à-tête, et où elle avait tiré de lui tout le parti possible, lui faisait compliment : « Je suis un mauvais instrument dont vous avez bien joué. » — Âgé de quatre-vingt-cinq ans et près de sa fin, il répondit à Voltaire qui lui demandait comment il considérait ce passage de la vie à la mort : « Comme un voyage à la campagne. » — Avec une suite de ces mots-là on ferait de lui un portrait agréable et un peu menteur.
Couronnée il y a quelques années par l’Académie pour son poëme la Sœur de charité, elle a recueilli à la suite ses pièces diverses, — le tout sous le titre général de Caritas 32 qui se justifie.
« En philosophie, comme vous l’avez indiqué, il oscillait un peu en ces temps-là ; il embrassait plus de nuages qu’il n’en a gardé dans la suite ; il ne semblait pas clair à tout le monde et ne tenait pas absolument à le paraître.
Vous concevez combien je dois trouver la journée courte, surtout en cette saison, surtout en me donnant le plaisir d’entendre trois ou quatre cours de suite dans la matinée, et deux ou trois dans l’après-midi jusqu’à sept heures.
C’est une réflexion qui ne se peut étouffer en le lisant, et qui en entraîne à sa suite beaucoup d’autres.
La meilleure démonstration serait celle qui transpirerait dans une suite de récits fidèles et de peintures variées ; on oublierait souvent le but, on ne le discuterait jamais ; puis, à un certain moment, comme après un doux et captivant séjour chez, des amis heureux, on se sentirait devenu autre, converti à leur vertueux bonheur et le voulant mériter.
Les larmes que nous donnons aux sublimes caractères de nos tragédies, l’auteur anglais les fait couler pour la souffrance obscure, abandonnée, pour cette suite d’infortunes qu’on ne peut connaître dans Shakespeare sans acquérir quelque chose de l’expérience même de la vie.
Ils écrivent sans images ni figures, aisément, tranquillement, avec la suite d’une eau claire et coulante.
Tantôt le sens emporte une longue suite d’alexandrins, tantôt très peu, jamais des nombres égaux, ou liés par des rapports simples et sensibles ; toujours il désarticule le vers, s’arrêtant partout ailleurs qu’à l’hémistiche, sur la troisième, sur la quatrième, sur la neuvième, sur la dixième syllabe, se terminant parfois à l’intérieur du vers.
Il n’aura pas, dans l’histoire littéraire du XIXe siècle, un chapitre à lui, à la suite du chapitre de Taine et du chapitre de M.
Ferdinand Brunetière Les vers de Baudelaire suent l’effort ; ce qu’il voudrait dire, il est rare, très rare qu’il le dise ; et sous ses affectations de force et de violence, il a le génie même de la faiblesse et de l’impropriété de l’expression… Prenez, une à une, dans ces Fleurs du mal, les pièces les plus vantées, à peine y trouverez-vous une douzaine de vers à la suite qui soutiennent l’examen ; et un examen où il en faut venir, parce que Baudelaire est un pédant… Le pauvre diable n’avait rien ou presque rien du poète que la rage de le devenir.
Elle consent, par la suite, après diverses aventures, à accepter un autre époux, à la grande satisfaction de son frère Cinthio. » Cette situation que Flaminio Scala développe en trois actes, peut être considérée comme une des plus simples et des plus communes qu’offrent les pièces représentées par les Gelosi.
Il a l’art de tout utiliser, de suite, avec une aisance souveraine.
Les personnes qui me font l’honneur de lire mes écrits avec suite me pardonneront, je l’espère, ces répétitions, si la publication nouvelle leur montre ma pensée dans des agencements et des combinaisons qui ont pour elles quelque chose d’intéressant.
Il est pour lui un objet d’un grand intérêt, en d’autres termes, une suite d’idées intéressantes, c’est-à-dire d’idées de plaisirs ou de douleurs, s’associe avec l’enfant.
Il semble craindre à la suite d’avoir été injuste en bornant le talent du second au genre pastoral.
Les deux volumes de son Cours, qui traitent De l’usage des passions dans le drame, se composent d’une suite de chapitres plus curieux et plus variés les uns que les autres.
Comme en outre il faisait vrai, on ne considéra que la vérité de son œuvre, et l’on s’efforça à sa suite, de faire vrai, mais autrement : chez ceux-là qui s’en réclamèrent, sa large compréhension devint mesquine exactitude, sa sûre intuition, douteuse expérience.
Surtout ils voulaient assurer une certaine prépondérance aux classes distinguées et à ce qu’ils appelaient les supériorités, afin de donner au gouvernement de la démocratie plus de suite, plus d’unité, plus de prévoyance et plus d’esprit de justice, et afin que l’égalité ne devînt pas l’abaissement de tous.
Le reste n’est qu’une suite de raisonnemens creux où La Fontaine a cru s’entendre, ce qui était absolument impossible.
Suite du parallèle de la Bible et d’Homère. — Exemples.
Dans nos écoles où l’on n’enseigne pendant cinq ou six ans de suite que les langues anciennes, trois ou quatre élèves supérieurs éteignent toute émulation dans les autres.
Dans le temps qu’on déliberoit sur la proposition d’Annibal, des ambassadeurs de la république romaine, qui n’avoient avec eux que leur suite, demandoient audiance.
Ceux qui l’ont adoptée l’ont reçuë sans l’examiner, ou s’ils l’ont examinée, leurs efforts n’auront peut-être pas été aussi heureux que pourront l’être un jour les efforts de ceux qui feront le même examen dans la suite, et qui profiteront des nouvelles découvertes, et même des fautes des premiers.
. — Un lièvre déboule à dix pas, Bianchon ajuste, le fusil rate… Ainsi de suite durant toute la chasse, et ses voisins de dire : « Ce pauvre Bianchon !
La suite des états d’esprit à cet égard est celui-ci : on commence par ne pas saisir les contradictions en lisant les penseurs ; puis on en relève beaucoup ; puis on en aperçoit trop, et dès lors, selon la nature d’esprit que l’on a, on les multiplie avec malignité, et l’on en triomphe, ou l’on s’habitue à les résoudre toutes et l’on finit par les multiplier pour les résoudre.
Ainsi de suite.
Mais nous qui ne sommes ni professeur, ni philosophe, Dieu merci, nous à qui la suite des temps a trop appris que le Spiritualisme du dix-neuvième siècle a fait autant de mal que le Matérialisme du dix-huitième, nous nous intéressons fort peu à ce débat entre Garat et Saint-Martin.
Et dans la suite ces belles choses continuent.
À peine une de leurs bandes se déclare-t-elle repue, que des essaims affamés et pareils viennent, en courant, prendre la suite de son commerce.
Elle s’embarque tout aussitôt avec Pâris et mène d’abord avec lui la vie inimitable, quitte à découvrir par la suite qu’il n’avait aucun intérêt. […] Si Ponchon a débuté un peu tard, il s’est bien rattrapé par la suite. […] L’homme qui a réuni quelques millions, ou qui achète un journal et se fait prôner pendant huit ou dix ans de suite. […] Romain Colomb avait estimé que la suite du roman n’était qu’une ébauche trop imparfaite pour être soumise au public. […] Mais ils ne commencent d’exister vraiment que par la suite.
Cependant Louis XVI, qui ne savait rien vouloir avec fermeté et avec suite, s’était plus d’une fois repenti de l’autorisation qu’il avait donnée. […] Le saint, personnage insignifiant, passif, presque muet, n’est là que pour servir de prétexte à une suite de visions et de tableaux. […] Lorsque, assis sur un trône, il fit défiler sous ses yeux la longue suite des prisonniers, la vue de l’infortunée reine Sibylle, femme de Guy de Lusignan, lui fut un spectacle pénible. […] Le poète, au début, se montre beaucoup plus soigneux de la forme qu’il ne le devint par la suite. […] Tout entier à l’impression et à l’inspiration du moment, il n’a aucune suite dans ce qu’il fait, aucune fermeté dans ce qu’il veut.
Cette suite et cette unité, maintenues pendant tant de siècles, ont dû contribuer, plus qu’aucune autre cause, à donner à notre comédie une vie si florissante et un si durable éclat. […] Il est incapable, ce semble, de considérer une œuvre quelle qu’elle soit, grande ou petite, sinon dans ses rapports avec un groupe d’autres œuvres, dont la relation avec d’autres groupes, à travers le temps et l’espace, lui apparaît immédiatement : et ainsi de suite. […] 10 août 1891. — Livre de l’Institution de la femme chrestienne (suite). […] Elles n’ont rien de ce qu’on appelle « caractère » dans les rhétoriques ; point de « vice dominant » ou de « qualité maîtresse », point de suite dans les actes, nul souci du servetur ad imum… Elles sont entièrement passives. […] C’est ainsi que nous avions, trois fois de suite, entendu aboyer le petit chien de l’Étincelle et qu’on nous avait raconté trois ou quatre nuits de noces de M.
Non ; c’est mieux, c’est une suite de scènes si étudiées qu’il faut les lire et les relire pour se rendre compte de tout ce qu’elles renferment. […] J’ajouterai, pour ceux qui n’auraient jamais entendu parler de ce beau roman historique, que son action évolue pendant les guerres de la fin du premier empire et qu’il pourrait presque être considéré comme une suite de documents politiques contenus dans une action des plus intéressantes. […] Et courant en avant, persuadé que tout le bataillon le suivait, il fit encore quelques pas ; un soldat, puis un second, puis tous s’élancèrent à sa suite en le dépassant. […] Ce même mélange de caressante inquiétude, de soudaine exaltation et d’enfantillage tendre, continua de sa part durant toute cette promenade qui se composa, pour l’un et pour l’autre, d’une suite d’émotions suprêmes. […] Ils iront grossir la foule que le pessimisme entraîne à sa suite vers des nirvânas pires que ceux de l’Orient ; ils maudiront la conscience qui ne leur a donné que le sentiment de la souffrance et du vide.
Soumis malgré vous aux impressions des objets et aux modifications produites par toutes les circonstances de la vie, vous ne pouvez produire un geste, un son, avoir une idée qui ne soient une suite nécessaire de cet enchaînement et de ces rapports. […] Les suites en ont été presque infinies dans le siècle où nous sommes, et les poètes ou les peintres de l’amour y ont gagné d’être supérieurs peut-être à tous ceux qui les avaient précédés dans l’histoire. […] Et les conséquences que ces solutions entraînent à leur suite, voilà presque toute l’Histoire du peuple d’Israël. […] Gumplowicz, qui ne voit ce que l’histoire y gagnerait d’intérêt et de clarté, de richesse dans le détail, de simplicité dans les grandes lignes, de profondeur dans les perspectives, et de mouvement dans sa suite ? […] La race française est une création de l’histoire de France ; elle est la suite, elle est le résultat — et pourquoi craindrions-nous d’employer le vrai mot ?
Là où l’écrivain n’a eu ni suite dans les idées, ni plan régulier, ni système général, la critique ne doit rechercher aucune portée philosophique. […] Mérimée En plaçant le nom de Mérimée à la suite des noms de Balzac et de Dumas, nous nous conformons tout à fait à la loi des contrastes. […] Il en est qui se prolongent toute une nuit et quelquefois pendant plusieurs jours de suite. […] L’exposition est heureuse en ce qu’elle fait de suite pénétrer au cœur même du drame. […] C’est une suite de confidences intimes, où les voiles qui couvrent l’intérieur de la famille sont soulevés sans cesse, où tout est écrit sous l’inspiration immédiate d’êtres chéris dont les pures images ont été constamment sous les yeux attendris du biographe.
Après une longue suite de fortunes diverses, favorable un jour au parti guelfe, un jour au parti gibelin, la cité, vers cette époque, restait aux guelfes. […] Parce que Guido était mort à la suite des fièvres de la malaria qu’il avait prises à Sarzana, pendant son exil, sous le priorat de Dante, avec les Cerchi, les Tosinghi, les Bonaparte. […] À l’entrée du royaume de la béatitude où Virgile n’a point d’accès Béatrice réapparaîtra ; et, à sa suite, Dante montera jusqu’au pied du trône de l’Éternel. […] N’est-ce pas à la suite d’un désespoir d’amour que Gœthe a tenté de se tuer ? […] Les suites de cette première confession publique sont pour Gœthe comme pour Dante, tout à la fois le soulagement du cœur qui s’est épanché et l’exaltation du talent qui s’est fait connaître.
Mais, lorsque nous parlons de Chateaubriand et de Flaubert, que reste-t-il dans leur nature qui ne rentre dans la logique et dans la suite de telles remarques ? […] Et précisément par là il s’incorpore d’autant mieux à ce cercle, à cette suite tumultueuse d’histoire littéraire, où ont vécu des passions littéraires, où se sont formées, comme chez les peintres de la Renaissance, des haines et des sympathies d’atelier. […] Mais elle portera rarement sur des suites, des chaînes, sur des arts, des littératures, vues synthétiquement, comme des ensembles et comme des êtres. […] Henri Massis, presque depuis qu’il écrit, paraît fort soucieux de comprendre sa génération et d’en formuler l’esprit, de marcher avec elle et même de l’entraîner à sa suite. […] Naudeau n’a pas dépassé dans la suite ses admirables reportages de 1904, et il est resté plutôt en deçà.
La suite de cette scène entre l’oncle et le neven poète, et quand celui-ci fait entendre sa noble profession de foi, est de tous les temps ; elle est encore du nôtre, car les familles n’ont pas changé, et le duel à mort entre la bourgeoisie et la poésie recommence à chaque génération. […] Duclos dénonçait, vers 1750, un mouvement nouveau dans le siècle, « une certaine fermentation de raison universelle » qui devenait partout sensible, et qui promettait de belles suites si on ne la laissait se dissiper : qui donc avait plus contribué à ce progrès et à ce mouvement que Voltaire ? […] Elle était tombée en paralysie, et par suite en démence, à la suite des fatigues et des ennuis d’un double déménagement, en mai 1749.
Tout cela semble promettre une suite ; on pouvait croire que cette poésie encore bien humble, bien peu élevée, qui avait rompu avec les sources supérieures et avec la forte sève historique du Moyen Âge, qui n’en avait recueilli, pour aucune part, le génie héroïque et sévère, allait grandir, se fortifier de nouveau, produire enfin des œuvres plus généreuses, sans pourtant se priver des avantages acquis et de ses heureuses qualités secondaires. […] Sous la régence de Marie de Médicis, il fut mieux traité ; il eut une pension de la reine, qu’elle augmenta par la suite. […] La brouillerie à l’occasion et à la suite du mariage de Gaston avec Mademoiselle de Montpensier, la prison d’Ornano, le procès de Chalais, tous ces événements qui remplissent l’année 1626 : la lettre de Malherbe porte la date d’octobre.
Il n’y en a pas trace dans la suite de ces lettres à Mme de Calandrini. […] « Ma mère m’a souvent raconté, écrit M. de Sainte-Aulaire91, que, lors de l’arrivée en Périgord du chevalier d’Aydie avec sa fille, l’admiration fut générale ; il la présenta à sa famille, et, suivant la coutume du temps, il allait chevauchant avec elle de château en château ; leur cortége grossissait chaque jour, parce que la fille d’Aïssé emmenait à sa suite et les hôtes de la maison qu’elle quittait et tous les convives qu’elle y avait rencontrés. » Ainsi allait, héritière des grâces de sa mère, cette jeune reine des cœurs. […] Rousseau qui a mis à la suite des mots ce jeudi ceux que l’on trouve ici entre parenthèses.
Il appuyait sa foi sur une suite régulière de discussions historiques905 ; il établissait l’existence de Dieu par une suite régulière d’inductions morales ; la démonstration minutieuse et solide était partout le guide et l’auteur de ses croyances et de ses émotions. […] Car si vous vous figurez vivement une situation ou une action, vous verrez du même élan tout le réseau de ses attaches ; les passions et les facultés, tous les gestes et tous les sons de voix, tous les détails d’habillement, d’habitation, de société, qui en découlent, se lieront dans votre esprit, attireront leurs précédents et leurs suites ; et cette multitude d’idées, organisée lentement, se concentrera à la fin en un sentiment unique d’où jaillira, comme d’une source profonde, la peinture et l’histoire d’un personnage complet.
Chacun d’eux a sa qualité particulière et saillante : tel narre avec une abondance qui entraîne ; tel autre narre sans suite, va par saillies et par bonds, mais, en passant, trace en quelques traits des figures qui ne s’effacent jamais de la mémoire des hommes ; tel autre enfin, moins abondant ou moins habile à peindre, mais plus calme, plus discret, pénètre d’un œil auquel rien n’échappe dans la profondeur des événements humains, et les éclaire d’une éternelle clarté. […] « C’est cette qualité appliquée aux grands objets de l’histoire qui, à mon avis, est la qualité essentielle du narrateur, et qui, lorsqu’elle existe, amène bientôt à sa suite toutes les autres, pourvu qu’au don de la nature on joigne l’expérience, née de la pratique. […] Il avait fallu l’ascendant qu’exerçait sur eux le vainqueur de l’Italie pour les entraîner à sa suite dans des contrées lointaines et inconnues ; il fallait tout son ascendant pour les y retenir.
Dans une monographie parfaite, tout événement qui se produit influence les événements suivants, et lui-même est influencé par les événements précédents ; d’autre part, toute la suite des événements gravite autour du caractère et l’enveloppe. […] C’est au romancier à en déduire par la suite toutes les conséquences ; le coup de théâtre devient la solution nécessaire d’une sorte d’équation mathématique. […] Il a un procédé de simplification puissante qui consiste à ramasser tout un homme dans une seule et unique passion : le père Grandet n’est plus qu’avare, le père Goriot n’est plus qu’idolâtre de ses filles, et ainsi de suite.
Mais, au moins, il étoffe opulemment ses scènes incohérentes, et l’intérêt de la situation ou de la passion y est si palpitant ou si saignant, les personnages y sont si magnétiques, qu’on n’a le temps ni le sang-froid de s’apercevoir ou de l’absence de suite et d’ensemble, ou de l’illogique succession des tableaux qui se suivent sans raison d’être. […] Son Voyage de France, il le fit en 1792, avec le duc de Brunswick, sans fonction précise que celle de curieux à la suite du prince dont il aurait été l’historiographe s’il eût moins méprisé l’histoire. Ce Grippe-Soleil de la suite de Monseigneur ne grippa que la pluie et la boue de cette campagne où les Prussiens furent trempés et détrempés jusqu’à disparition complète ; et son récit, que nous avons, est aussi ennuyeux et aussi morne que cette boue et cette pluie… Le Voyage en Suisse (antérieur à la campagne de France) n’est guères que la description de quelques glaciers et de quelques effets de neige.
L’humanité ne comprend bien le nouveau que s’il prend la suite de l’ancien. […] Nous trouvons cet élan chez les prophètes : ils eurent la passion de la justice, ils la réclamèrent au nom du Dieu d’Israël ; et le christianisme, qui prit la suite du judaïsme, dut en grande partie aux prophètes juifs d’avoir un mysticisme agissant, capable de marcher à la conquête du monde. […] Mais moi, qui l’aperçois du dehors, et qui fixe mon attention sur la ligne parcourue, je me dis qu’il a d’abord fallu franchir la première moitié de l’intervalle, puis la moitié de l’autre moitié, puis la moitié de ce qui reste, et ainsi de suite : je pourrais continuer pendant des milliards de siècles, jamais je n’aurai épuisé l’énumération des actes en lesquels se décompose à mes yeux le mouvement que vous sentez indivisible.
Toutefois, il nous raconte qu’il a reçu le samedi, seulement le samedi, un télégramme l’avertissant qu’à la suite d’une décision prise au conseil des ministres, la matinée du lendemain, annoncée depuis plusieurs jours, était supprimée. […] Avec Manet, dont les procédés sont empruntés à Goya, avec Manet et les peintres à sa suite, est morte la peinture à l’huile, c’est-à-dire la peinture à la jolie transparence ambrée et cristallisée, dont la femme au chapeau de paille de Rubens est le type. […] De suite sa conversation va à Rodin. […] Cet aveu est jeté dans une suite de paroles qui ont un rien d’illuminisme, paroles accompagnées de petits gestes rétrécis : « Les relations sont fugaces, dit-il, et trop pleines de heurts des tempéraments divers… On n’est rien dans la durée du temps… » et comme il n’a ni l’ambition, ni l’amour de l’argent, il ne veut plus dans la vie que les jouissances rapides et effleurantes, données par la contemplation des objets d’art.
Sully Prudhomme voulut d’abord s’abstenir dans cette enquête ; mais ayant par la suite considéré comme un devoir de prendre parti dans cette lutte de l’Art contre la Mode, il voulut bien, toujours aimable, nous adresser cette intéressante lettre : Aulnay, juillet 1895. […] La strophe se délie et le poème n’est plus, qu’un développement harmonique de l’Idée absolument maîtresse des rythmes, une suite de motifs instrumentaux, par lesquels se nuance se dérobe, revient ; domine, la Pensée. […] Elle dit : 1º Que depuis la Renaissance la poésie française n’a donné d’ouvrages parfaits qu’autant qu’elle a respecté ses qualités de race et ses traditions gréco-latines ; et qu’à certains moments, comme sous Louis XIII, par exemple, et pendant le Romantisme et sa suite, ces traditions ayant été, ou corrompues ou même abandonnées, plusieurs talents fort respectables avortèrent. — 2º Que la langue française, ayant perdu progressivement de ses qualités, menace de se détruire ; qu’il est nécessaire d’y remédier et que, seule, l’étude constante, mais faite avec discernement, des belles œuvres du xvie siècle, jointe à celle des chefs-d’œuvre du xviiie et appuyée sur les modèles de l’antiquité, est capable de nous sauver de la barbarie. […] Autour de l’axe de la phrase musicale, les variations se développent comme une suite d’attitudes du même être ; aussi le musicien ne nous laisse-t-il pas oublier la phrase.
Au lieu d’un chemin uni, tracé par une suite régulière de jalons secs et sagement plantés, vous entrez dans un bois touffu d’arbres entrelacés et de riches buissons qui vous cachent et vous ferment la voie, qui ravissent et qui éblouissent vos yeux par la magnificence de leur verdure et par le luxe de leurs fleurs. […] De là un style composé de bizarreries, des images téméraires rompues à l’instant par des images plus téméraires encore, des idées à peine indiquées achevées par d’autres qui en sont éloignées de cent lieues, nulle suite visible, un air d’incohérence ; à chaque pas on s’arrête, le chemin manque ; on aperçoit là-haut, bien loin de soi, le poëte, et l’on découvre qu’on s’est engagé sur ses traces dans une contrée escarpée, pleine de précipices, qu’il parcourt comme une promenade unie, et où nos plus grands efforts peuvent à peine nous traîner. […] Là-dessus, elle enfile une histoire indécente, qu’elle recommence quatre fois de suite. […] Aussi les malheurs extrêmes, les résolutions meurtrières ne sont que des suites naturelles de ces amours. […] je lui ai donné le bon moyen de regagner le Maure260. » Ajoutez à tous ces traits une verve diabolique261, une invention intarissable d’images, de caricatures, de saletés, un ton de corps de garde, des gestes et des goûts brutaux de soldat, des habitudes de dissimulation, de sang-froid et de haine, de patience, contractées dans les périls et dans les ruses de la vie militaire, dans les misères continues d’un long abaissement et d’une espérance frustrée ; vous comprendrez comment Shakspeare a pu changer la perfidie abstraite en une figure réelle, et pourquoi l’atroce vengeance d’Iago n’est qu’une suite nécessaire de son naturel, de sa vie et de son éducation.
D’où la circoncision, à propos de quoi, le Dr Allendyak me signalait le danger, pour qui l’avait subie, de se trouver, par la suite, en proie au complexe de castration. […] La famille, d’ailleurs, n’allait point se démentir par la suite, et tout ce qu’elle me contraignit à respirer de sournoiseries pas même puantes, de sales petites intentions m’apparut de plus en plus, de mieux en mieux comparable, au moins quant à ses effets, à ce haschisch, dont, un professeur, complaisant au jeu des étymologies, aimait à nous rappeler, comment le Vieux de la montagne n’avait qu’à le faire fumer à ses disciples pour les métamorphoser en assassins. […] Que se poursuive ainsi la suite des escroqueries idéalistes, les découvertes de Freud n’en demeurent certes pas moins admirables. […] Note de l’auteur : La rage confessionnelle, déchaînée depuis Rousseau et qui, à sa suite, décida ceux qui avaient ou n’avaient pas jeté leurs bonnets par-dessus les moulins, à ouvrir l’écluse — d’ailleurs bien souvent posthume — de ces moulins à eau, naturellement, puisque les voies urinaires sont aussi celles de la volupté, cette rage confessionnelle, si elle témoignait du besoin, de la volonté d’en sortir, ne fit qu’aggraver l’équivoque, puisque, l’homme, alors même qu’il ne se laissait pas entraîner par la vanité à farcir de contestable, ses mémoires du fait qu’il dosait, situait et cédait toujours à la tentation d’expliquer son aveu, gâchait, qu’il l’édulcorât ou l’assombrît, cet aveu. […] Crevel a commencé en 1926 une analyse sous la direction du Dr Allendy dont il condamna par la suite la pratique.
Il dit les larmes, les vraies larmes qu’il a versées à trente-neuf ans, à la suite d’une entrevue avec notre ministre des Affaires étrangères, à propos des exigences de la France, exigences, affirme-t-il, qui ont fait toute la dette de l’Egypte. […] L’un d’eux, riant d’un rire nerveux, me dit qu’il « n’y a pas eu bataille… que ç’a été de suite un sauve qui peut… qu’il n’a pas tiré une cartouche ». […] Peut-être va-t-on s’apercevoir que, depuis cette date, notre existence n’a été qu’une suite de hauts et de bas, une suite de raccommodages de l’ordre social, forcé de demander à chaque génération un nouveau sauveur. […] mais c’est comme ça… je distingue de suite le canon du fort de l’Est. » Dans cette sale et étroite rue du Croissant, devant ces boutiques qui portent : Vente des journaux en gros, le curieux spectacle de toute cette marmaille coassante, de ces petits stentors de la criée des journaux de Paris, qui, tout en gaminant, font le compte des exemplaires vendus, sur le tonneau d’un marchand de vin. […] Depuis que je m’en nourris, c’est une suite de nuits insomnieuses.
Il n’y a rien de moins français que ce type récent… Mais la suite découvre mieux encore les vices de notre époque. […] Vous trouverez là presque toutes les observations dont presque tous les romanciers, par la suite, ont nourri leurs ouvrages. […] Et ainsi de suite : les sophismes de l’amour-propre sont innombrables. […] Celui de ses livres qui y ressemble par le format n’est qu’une suite de notations. […] L’ouvrage apparaît comme une suite de notes.
Comme en outre il « faisait vrai », on ne considéra que la vérité de son œuvre, et l’on efforça à sa suite, de « faire vrai », mais autrement : chez ceux-là qui s’en réclamèrent, sa large compréhension devint mesquine exactitude, sa sûre intuition, douteuse expérience. […] — Nous n’exigeons pas de psychologie d’un genre qui n’en comporte pas : une suite d’images animées, mais qu’elles soient nobles et pures, noblement humaines, purement divines… Rien de louche encore ne les gâte, et pourtant elles n’arrivent pas à nous toucher profondément. […] La serpe de Boileau n’eut rien à émonder en ce Racine : rien ne dénote à ses débuts, rien ne confirme dans la suite, fût-ce en un éclair passager, ni le bouillonnement d’images qui tourmentait un d’Aubigné, ni l’impulsion grandiloquente d’un Corneille, ni l’aisance si variée d’un La Fontaine, ni la verve drue d’un Molière, — je n’excepte point les Plaideurs. […] On n’en saurait citer dix vers de suite. […] Que s’il en faut un autre pour le compléter, la strophe change et les comprend tous deux ; elle se compose alors, en fait, d’au moins quatre unités en équilibre, suivant le degré de fragmentation du vers… Et ainsi de suite… De telle sorte qu’il est autant de strophes que de groupes d’unités indissolubles, indépendamment du nombre de vers que chacune peut contenir.
Saint-Marc Girardin, lui aussi, à qui d’ordinaire ce mot de passion semble faire peur, ou qui du moins aime à se jouer en en parlant, a compris que c’était là ou jamais le cas de se déclarer, que c’était une passion par raison, tout pour le bon motif et pour l’ordre, pour l’étroite morale et la juste discipline : dans une suite de charmants articles il a pris rang à son tour parmi ceux qui occupent en propre un de ces beaux noms de femmes d’autrefois, qui s’en emparent et portent désormais couleurs et bannière de chevaliers. — Et vous donc qui parlez, me dira quelqu’un, où avez-vous planté votre drapeau ? […] Il est vrai qu’à la nouvelle de cette avanie dont l’aubergiste n’avait pas manqué de faire trophée, la noblesse de Londres et de la contrée s’indigna et résolut de faire un exemple : on s’entendit pour ne plus descendre chez l’aubergiste exacteur, qui fut ruiné et qui n’eut de recours, dans la suite, qu’en la bienfaisance et la générosité du duc de Nivernais.
Elle reprit en 1821 cette suite de travaux, naturellement suspendue durant les premières années politiques de son mari ; elle les reprit par zèle du bien et par honorable nécessité domestique, et l’on eut successivement Raoul et Victor, ou l’Écolier (1821), les Nouveaux Contes (1823), les Lettres de Famille sur l’Éducation, son véritable monument (1826) ; une Famille ne parut qu’en 1828, après sa mort. […] dites-leur la suite amère, Lot de tout être né de mère ; Homme, dites-leur ce qu’ils sont !
Le roman de Paul et Virginie parut pour la première fois en 1788 comme un simple volume de plus à la suite ; mais on en fit, aussitôt après, des éditions à part, sans nombre. […] Chaque petit ensemble aboutit, non pas à un trait aiguisé, mais à quelque image, soit naturelle et végétale, soit prise aux souvenirs grecs (la coquille des fils de Léda ou une exhalaison de violettes) ; on se figure une suite de jolies collines dont chacune est terminée au regard par un arbre gracieux ou par un tombeau.
Si le prince se renferme dans ses attributions, s’il est retenu sur la pente de l’arbitraire, s’il ne verse pas dans l’égoïsme, il fournit au pays l’un des meilleurs gouvernements que l’on ait vus dans le monde, non seulement le plus stable, le plus capable de suite, le plus propre à maintenir ensemble vingt ou trente millions d’hommes, mais encore l’un des plus beaux, puisque le dévouement y ennoblit le commandement et l’obéissance, et que, par un prolongement de la tradition militaire, la fidélité et l’honneur rattachent de grade en grade le chef à son devoir et le soldat à son chef. — Tels sont les titres très valables du préjugé héréditaire ; on voit qu’il est, comme l’instinct, une forme aveugle de la raison. […] Suite du rêve de d’Alembert , Entretien entre Mlle de Lespinasse et Bordeu. — Mémoires de Diderot, Lettre à Mlle Volant, III, 66.
Soit mécontentement fondé du sort subalterne dans lequel Alphonse le laissait languir à la cour ; soit inquiétude d’esprit, suite de sa mélancolie croissante ; soit ingratitude envers Léonora dont l’amitié ne pouvait plus suffire à son orgueil, on voit, dans les lettres du Tasse de cette date, un dessein arrêté de quitter Ferrare après avoir payé sa dette à Alphonse en lui dédiant son épopée : « J’irai vivre à Rome, écrit-il, fût-ce dans l’indigence. » Il paraît, par sa correspondance inédite de cette date, que ce dessein d’abandonner la cour de Ferrare, dessein connu d’Alphonse par des lettres tombées dans ses mains, fit redouter à ce prince que le Tasse n’eût l’intention de passer au service des Médicis et de déshériter ainsi sa maison de la gloire d’avoir protégé les deux grands poètes épiques de l’Italie : l’Arioste et l’auteur de la Jérusalem délivrée. […] Nous verrons, dans la suite du récit, que cette supposition, incompatible avec le caractère, la vertu, la situation de Léonora, n’a pas plus de réalité dans le caractère et dans la conduite du Tasse lui-même.
(Suite et fin.) […] La suite ne laissa aucun doute sur sa participation.
Tout cela, et mainte manifestation de la libre pensée moderne contre la Compagnie, tout cela sort des Provinciales et n’est que la suite du mouvement créé par Pascal. […] C’est une œuvre de raison, non seulement parce que l’objet en est une démonstration et la méthode une suite de raisonnements, mais surtout parce que, selon la raison, elle ne nous parle jamais de son auteur, toujours de son sujet, et parce qu’elle a un caractère universel de vérité et de beauté.
Même le poltron est plus prudent que le prudent et ainsi de suite. […] Il n’était pas préparé à la vie collective par la suite des siècles où l’hérédité et les conditions de leur vie ont façonné ses ancêtres.
Il ne dormait pas, et pannotait jusqu’au matin, prenant ici un livre, là un papier, qu’au bout de très peu de temps, il envoyait derrière lui, sur le corps de Mme Villemain, couchée et dormant dans le lit conjugal, puis il passait à un autre livre, à un autre papier qui prenait bientôt le même chemin, en sorte que la pauvre femme confiait à une amie, que ses nuits étaient horribles, que ce n’était qu’une suite de sursauts, de peurs, de réveils brusques. […] Mais la pacotille était quelquefois faite si en dehors des besoins des populations, qu’un jour, à la suite d’une cargaison dans un pays quelconque, Halphen recevait de lui cette lettre : « Gonze, tu m’envoies avec des peignes dans une contrée ousce qu’on se rase la tête !
Plus les sens sont amortis par le courage de l’âme, plus l’âme voit sa vertu et se soutient par son travail ; mais dans la suite Dieu se réserve à lui-même d’attaquer le fond de cette âme et de lui arracher jusqu’au dernier soupir de toute vie propre… Alors elle tombe en défaillance ; elle est, comme Jésus-Christ, triste jusqu’à la mort. […] Pendant que celui-ci, à la suite des illuminés de tous les temps, fait sortir l’âme humaine des limites de la conscience pour la précipiter dans les folies de l’imagination visionnaire ou dans les anéantissements de l’extase alexandrine, celui-là la maintient dans le sanctuaire même du for intérieur, au plus profond, au plus pur, au plus vraiment divin de la nature humaine.
(Suite.)
Il y avait l’œil, comme il dit, il y mettait de la suite, et arrivait avec un peu de temps à tout bien savoir et à bonne fin.
Toute cette partie secrète de la vie politique de Mirabeau a été amplement éclaircie par la publication de sa correspondance avec le comte de La Marck, et l’on a pu établir sur cette suite de relations délicates un équitable jugement.
. — Dans cet article d’ailleurs, aussi bien que dans la suite de ceux qui ont pour titre : De la Littérature industrielle, Dix Ans après, etc., Quelques Vérités, etc., etc.
Dans le cas présent d’ailleurs, il est une raison profonde pour que l’inspiration soit dégagée de toutes ces apparitions, de tous ces messages angéliques ou diaboliques qu’elle évoquait à sa suite dans le passé.
Nous l’avons fait entrer à sa date, dans la suite de ces Mélanges.
À la suite d’excès de tous genres « la nuque devenait déjà sensible et la main remuait, droite encore lorsqu’elle saisissait un objet lourd, capricante et penchée quand elle tenait quelque chose de léger, tel qu’un petit verre ».
Il n’est pas fatigant, parce qu’il ne vous présente jamais d’idées abstraites, et que vous voyagez avec lui à travers une suite d’images plus ou moins agréables, mais qui parlent toujours aux yeux.
Ce n’est qu’à la longue, après une suite continue de pénibles efforts, que l’esprit se dégagera de l’inertie et acquerra toute son agilité.
Je ne parle point ici de l’obligation où l’on peut être de répéter plusieurs fois de suite, en un même passage, la même idée, sous des formes diverses, pour la faire mieux saisir du public et l’enfoncer dans les esprits.
Dès qu’il conte, il voit ; figures, mouvements, locaux et accessoires, tout est dans son œil, vient sous sa plume ; et son conte est une suite d’estampes.
Une puissance de création médiocre ; un peu de jalousie, de malignité à l’égard des grands contemporains, où l’on sent un dépit de n’avoir pas percé soi-même au premier rang ; un excès de sévérité pour les vaincus du combat politique qui ne sont pas satisfaits de leur défaite, une insistance à les convertir, où le journaliste officiel, payé, protégé, se découvre trop, et qui fait que des Lundis, à les lire tout d’une suite, émane un déplaisant parfum de servilité ; certain goût de commérages et d’investigations scabreuses, où l’on devine que, sous prétexte d’exactitude historique, se satisfait une imagination inapaisée de vieux libertin : voilà le mal qu’on peut dire de Sainte-Beuve857 .
Marions-nous, et nos deux ombres se consoleront, et, dans neuf mois, de nos deux ombres il en sortira une troisième, et ainsi de suite ; et, à ce compte, quand nous serons douze, nous serons vingt-quatre, toute une armée pour mettre la peur en déroute. » J’y songeais, dis-je, ô ma Lucy !
Vous pouvez enlever, par hypothèse, de notre littérature, tout ce que les femmes ont écrit : cela n’en rompra point la suite, n’y fera pas de trous appréciables.
Barbier, et qui est destinée à faire un dramatique contraste avec le rôle prépondérant qu’elle joue dans la suite.
Où est l’instant ou son esprit actif a pû retomber sur lui-même, il a parcouru l’Univers & a déposé dans sa mémoire une suite magnifique de tableaux qui se reproduiront à son imagination, lorsque l’homme oisif & importun venant le tyranniser prendra son silence méditatif, pour la preuve non équivoque d’une attention qu’il ne mérite point.
Le premier article que j’ai consacré en entier à un écrivain était pour un confrère, de réel talent, mais dont le caractère m’était si opposé que, par la suite, nous nous brouillâmes tout à fait.
Elle est déjà prête à s’individualiser et elle va le faire de plus en plus par la suite.
Riemann, au contraire, appelle de suite la Géométrie à son secours, chacune de ses conceptions est une image que nul ne peut oublier dès qu’il en a compris le sens.
Ses conversations, d’ordinaire pleines de grâce, deviennent un feu roulant de disputes 969, une suite interminable de batailles scolastiques.
On peut considérer notre pouvoir sur la suite de nos pensées, comme la pierre de touche du développement volontaire dans le caractère individuel.
Après l’épisode de Graziella terminé, il ne faut rien leur demander de plus ; elles offrent toujours de jolies pages, mais aucune suite, aucun ensemble, et elles n’ont pas assez de vérité pour inspirer confiance en ce qui est des faits ou même des sentiments.
Sa Géographie ancienne des Gaules le classe à un haut rang parmi les géographes originaux, à la suite d’Anville.
C’est à sa suite que je rangerais un peu confusément, et sauf la différence des âges, quelques noms que je rencontre en ces années, le président Hénault, le président de Maisons, le comte Des Alleurs, et le fils de Bussy, cet évêque de Luçon qu’on proclamait le dieu de la bonne compagnie et plus aimable que son père.
Ce n’est qu’un méchant petit coup d’état littéraire, qui n’a d’autre mérite que de ne pas trop dépareiller la collection d’actes arbitraires a laquelle il fait suite.
Mais ces accusations parurent, dans la suite, très-injustes, malgré tout ce qui déposoit contr’eux ; malgré des lettres interceptées, où le langage de l’amour étoit traité de la manière la plus tendre & la plus vive ; malgré l’exposition d’une morale qui présente sans cesse à l’imagination des images indécentes, des idées de lubricité.
Il est vrai seulement qu’elle a dressé, par la suite, l’hommage que mérite l’être suprême.
Les pachydermes, plus intelligents que les ruminants, en ont davantage, et ainsi de suite de plus en plus chez les carnassiers, les singes, les orangs, enfin chez l’homme, le plus riche de tous les animaux en circonvolutions cérébrales.
Toutefois, comme cette ressemblance ne saurait être toujours si parfaite, qu’elle n’admette quelque différence en faveur des beautés de l’art, l’art même, pour ménager ces beautés, peut faire illusion au spectateur, et lui montrer avec succès une action dont la durée exige huit ou dix heures, quoique le spectacle n’en emploie que deux ou trois : c’est que l’impatience du spectateur, qui aime à voir la suite d’une action intéressante, lui aide à se tromper lui-même, et à supposer que le temps nécessaire s’est écoulé, ou que ce qui exigeait un temps considérable s’est pu faire en moins de temps.
Peut-être oserai-je l’entretenir dans un autre moment de la suite de cette conversation ; aujourd’hui je craindrais trop de le fatiguer en le justifiant, même contre des imputations graves et peu respectueuses ; la manière la plus criante de lui manquer de respect est de l’ennuyer et c’est pour cela que je finis.
Et on le vit bien, quand il fit ce chef-d’œuvre de style qui s’appelle La Fin d’un Monde ou la suite du Neveu de Rameau, dans lequel ce fils de Diderot — il l’était — se montra égal, si ce n’est supérieur, à son père !
Ne fût-ce que pour cette raison encore, la théorie de la Relativité restreinte appelait à sa suite celle de la Relativité généralisée, et ne pouvait même être convaincante aux yeux du philosophe que si elle se prêtait à cette généralisation.
Les réponses que la nature fait à nos questions donnent à l’entretien une tournure imprévue, provoquent des questions nouvelles auxquelles la nature réplique en suggérant de nouvelles idées, et ainsi de suite indéfiniment.
La suite va nous l’apprendre : Je cherche à m’expliquer le motif d’une question pareille.
Écrire un article sur le symbolisme et la presse était une bonne idée, mais il y fallait autre chose qu’une suite de seize coupures plus ou moins arbitraires, et pourquoi l’arrêter à 1891 ?
Chez un peuple qui n’est pas libre, ou ne l’est qu’à moitié, jamais le génie de l’éloquence n’a paru qu’avec l’éclat du gouvernement ; et les grands orateurs y marchent à la suite des généraux, des ministres et des grands hommes d’état.
Là, il se serait convaincu que le goût que les Italiens ont pour la musique est la suite nécessaire de leur climat, de leurs habitudes, et de l’adresse que les entrepreneurs de spectacles ont toujours de procurer au public des plaisirs sans fatigue. […] Lorsqu’on entre bien dans l’intérêt du Cid, on ne peut s’empêcher de frémir de cet excès d’emportement du comte de Gormas, en songeant aux suites qu’il doit avoir. […] On ne cesse de répéter qu’Octave fut heureux : disons plutôt qu’il fut habile, et voyons dans son bonheur la suite naturelle de sa conduite. […] Le commentateur de Corneille parle assez sèchement de cette jolie comédie du Menteur ; il lui préfère très injustement la Suite du Menteur, qui est un roman, parce qu’il y trouve plus d’intérêt. […] Les princes et ses héros ne sont jamais fous ; il faut excepter Oreste, dont l’amour est pour ainsi dire une fureur fatale et une suite de son affreuse destinée.
Ainsi de suite. […] Quelques vers à propos de tout cela, sans dessein, sans suite, sans application prolongée. […] Mais il n’avait pas d’esprit de suite, et il ne fut pas très encouragé. […] Et la suite. […] Et l’esprit bouffon, non surveille par l’esprit vrai, a parfois une autre suite, désastreuse, qui est de se prendre au sérieux.
Corneille & Racine avaient une suite assez nombreuse. […] Desportes, qui l’avait précédé dans cette carriere, consentit de ne marcher qu’à sa suite. […] La suite du rolle de cet Archange n’est guere plus favorable. […] Dans le premier, le Poëte nous entraîne à sa suite ; dans le second, il nous invite à le suivre. […] Au lieu de prendre le pas sur Lully, ils se traînerent à sa suite.
Armand de Bourbon, prince de Conti, qui devint par la suite son protecteur, était alors son condisciple. […] Ces deux derniers partagèrent l’admiration de leur professeur pour Lucrèce, et entreprirent dans la suite d’en faire passer les beautés dans notre langue. […] quelle suite dans ses mesures ! […] Ce dernier prouva dans la suite qu’il était digne de l’estime de notre auteur. […] Il les avait composés non pas de suite, mais selon les divers sujets tirés des livres de ce poète, lesquels lui avaient plu davantage, et les avait faits de diverses mesures.
Les Faux Bonshommes pourraient avoir dix actes aussi bien que quatre, car cette comédie n’est pas autre chose qu’une galerie de tableaux dramatiques, une suite d’esquisses cousues tant bien que mal à la suite les unes des autres, au milieu desquelles se détache la fameuse scène du contrat, scène beaucoup trop vantée, mais pleine d’esprit comique franc et naturel. […] Non, chacune de ses infamies n’est qu’une des parties d’un plan prémédité qu’elle exécute avec une tactique machiavélique et un esprit de suite admirables. […] Ce sont de redoutables espérances que celles qu’il a fait naître dans les esprits de ses lecteurs enthousiasmés ; le voilà désormais engagé à produire une longue suite d’œuvres qui répondent à ces premières et les continuent en les dépassant. […] Il est au contraire d’autres œuvres, et celles-là sont les plus nombreuses, qui sont comme des promesses dont on attend la réalisation, ou encore des commencements dont on attend la suite. […] Si la suite de la carrière de M.
Il faut tenir son livre actuel pour une sorte de suite de son journal. […] C’est une suite de procès en réhabilitation. […] On peut aussi placer le fait au centre du drame… et étaler aux yeux du public l’aspect horrible rible et les suites déplorables du fait. […] Ainsi de suite. […] Voyez-en la suite admirablement indiquée, par Corneille. « Sévère vit, dit Félix. — Ah !
[Le « Lohengrin » à Paris (suite).] […] L’Argent fait suite, logiquement, à La Curée dont nous parlions tout à l’heure. […] Les cordeliers, auprès desquels il fut par la suite en grande vénération, le nommèrent trois fois vicaire général et cinq fois provincial. […] Elle lui conte des contes de fées, lesquels ont une suite et un enchaînement qui leur donnent une espèce de vérité. […] Cette théorie, il l’a faite et publiée en grande partie, car il a, comme j’ai dit, l’esprit de suite et de continuité.
Suite du petit cénacle C’était aussi une étrange figure que celle de Joseph Bouchardy. […] Si les projets de chorégraphie avaient eu des suites, les rôles de Miranda et de Titania n’auraient plus eu de secrets pour leur charmante interprète. […] De ta suite — j’en suis ! […] La cloche se nommait l’airain sonore, la mer, l’élément humide ou liquide, et ainsi de suite. […] On n’a plus qu’une suite de surmoulages de formes de plus en plus effacées.
Et ainsi de suite. […] Une veuve connue et honorable, voyagera, par exemple, pour le compte d’une agence à la suite d’un couple suspect. […] Et ainsi de suite… À Londres, il faut observer beaucoup et conclure peu. […] L’étude de l’empire romain d’Orient l’a conduit, par une suite naturelle d’étapes et de haltes, dans le domaine d’Ivan le Terrible et de Pierre le Grand. […] Regardez cette longue suite de traités, surveillés de loin ou conclus avec une habile énergie, tous enchaînés par la continuité d’un même projet.
La Commune l’eût trouvé prêt à siéger à côté de son ami, le réfractaire Vallès, s’il n’eût été assez gravement malade des suites d’une blessure reçue à Champigny. […] Indépendamment de ce sentiment humain dont vous parlez, une suite d’accords est belle par elle-même, comme une suite de couleurs mises à côté les unes des autres. […] La masse des documents distribuée dans la suite de ces chapitres est formidable. […] Le jour où la connaissance des littératures étrangères s’imposa aux Français, à la suite des grandes mêlées nationales du commencement du siècle, ce dogme tomba de lui-même. […] Les fragments qu’on va lire sont empruntés à la longue suite de ces feuilletons.
Mais Cicéron craignit qu’on n’enlevât les conjurés ; il voulut se presser, et par timidité il fit une imprudence que dans la suite il expia cruellement. […] Les traits presque effacés d’anciens palimpsestes nous ont rendu enfin bien des pages de ce traité fameux, et nous ont permis, malgré bien des lacunes encore, d’en juger la suite, le caractère et le but. […] C’est une suite d’aventures extraordinaires et de courses lointaines et merveilleuses, au milieu desquelles se soutient le nœud d’un amour entre la jeune Dercyllis Tyrienne, et l’Arcadien Dinias. […] George Peel traita aussi dans la suite quelques sujets de l’histoire nationale, et fut un des rivaux de Shakspeare. […] Shakspeare, familier dans la maison, fut parrain de cet enfant, qui lui appartenait, dit-on, de plus près, et qui, dans la suite, mit un singulier amour-propre à se vanter de cette descendance.
Si on l’applique à la Nature, on arrive à considérer le monde comme une échelle de formes et comme une suite d’états ayant en eux-mêmes la raison de leur succession et de leur être, enfermant dans leur nature la nécessité de leur caducité et de leur limitation, composant par leur ensemble un tout indivisible, qui, se suffisant à lui-même, épuisant tous les possibles et reliant toutes choses depuis le temps et l’espace jusqu’à la vie et la pensée, ressemble par son harmonie et sa magnificence à quelque Dieu tout-puissant et immortel. Si on l’applique à l’homme, on arrive à considérer les sentiments et les pensées comme des produits naturels et nécessaires, enchaînés entre eux comme les transformations d’un animal ou d’une plante ; ce qui conduit à concevoir les religions, les philosophies, les littératures, toutes les conceptions et toutes les émotions humaines comme les suites obligées d’un état d’esprit qui les emporte en s’en allant, qui, s’il revient, les ramène, et qui, si nous pouvons le reproduire, nous donne par contre-coup le moyen de les reproduire à volonté. […] « Ceci n’est pas une métaphysique, ou quelque autre science abstraite, ayant son origine dans la tête seule, mais une philosophie de la vie, ayant son origine aussi dans le cœur, et parlant au cœur1425. » Carlyle a conté, sous le nom de Teufelsdroeckh, toute la suite des émotions qui y conduisent. […] Si l’enthousiasme est beau, les suites et les origines en sont tristes ; il n’est qu’une crise, et la santé vaut mieux.
Les deux cours, et, à leur suite, les deux peuples se rapprochèrent. […] Oui, si les pensées empruntées ne font pas corps avec l’ouvrage ; si je les rencontre parmi des pensées faibles et languissantes, et comme en mauvaise compagnie ; si elles ne sont point amenées invinciblement par la suite du discours ; si je puis les en ôter sans qu’il y ait lacune ; si exprimées en perfection dans l’original, elles ne sont qu’ébauchées dans l’imitateur, oui, il y a imitation, ou plutôt il y a plagiat. […] Si, pour contenter Pradon, Boileau eût pris un soin si puéril de sa gloire d’inventeur, il n’eût guère fait l’affaire de tant de lecteurs qui ne s’inquiètent pas d’où viennent les pensées vraies et les expressions justes, et qui, ne pouvant juger de ces sortes d’emprunts, ne se choquent que du défaut de suite et des lacunes. […] De même, si, par un vain scrupule, l’écrivain moderne, qui traite des mêmes choses que l’ancien, évite de reproduire une vérité déjà dite, là où l’exigent impérieusement la matière et la suite du discours, il risque de tomber dans le faux pour n’avoir pas voulu répéter le vrai.
Mais nous avons affaire ici à un obus qui a tout de suite éclaté en fragments, lesquels, étant eux-mêmes des espèces d’obus, ont éclaté à leur tour en fragments destinés à éclater encore, et ainsi de suite pendant fort longtemps. […] Vite nous le décomposons en une autre suite d’états qui constitueront, réunis, sa modification intérieure. Ces nouveaux états, eux, seront chacun invariables, ou bien alors leur changement interne, s’il nous frappe, se résout aussitôt en une série nouvelle d’états invariables, et ainsi de suite indéfiniment. […] A supposer que, dans la suite des temps, le Sphex soit arrivé à reconnaître un à un, par tâtonnement, les points de sa victime qu’il faut piquer pour l’immobiliser, et le traitement spécial qu’il faut infliger au cerveau pour que la paralysie vienne sans entraîner la mort, comment supposer que les éléments si spéciaux d’une connaissance si précise se soient transmis régulièrement, un à un, par hérédité ?
Ce que l’on faisait, ce que l’on disait n’était qu’une suite d’inconséquences. » Ainsi écrit-il trente ans plus tard : mais, au moment même, il n’est pas trop mécontent de ce qui arrive. […] Quel qu’ait été son voyage, il en rapporte une masse de notes, une suite de descriptions déjà soignées et achevées, et probablement une première ébauche des énormes Natchez. […] Le plus probable est que les nations « retourneront tour à tour dans la barbarie… » jusqu’à ce qu’elles en émergent de nouveau, « et ainsi de suite dans une révolution sans terme ». […] Sa vie, du reste, comprimée, contrainte, et qui est une suite de malheurs obscurs, est mieux faite que la vie émouvante et brillante de Chateaubriand pour nourrir le mal qu’ils ont décrit tous les deux. […] Quand la lettre me parvint au-delà des mers (« au-delà des mers » veut dire simplement « de l’autre côté de la Manche »), ma sœur elle-même n’existait plus : elle était morte aussi des suites de son emprisonnement.
» Strauss relève aussi très bien la différence entre Goethe et Rousseau dans leurs rapports avec la vérité : « Il y avait en Goethe le contraire absolu du cynisme coquet de l’auteur des Confessions : se dépouiller d’en bas pour se draper d’en haut ; il cacha ce qui ne se doit pas voir pour retenir toute l’attention sur ce qui a une signification humaine. » Je vous fais grâce de la suite du parallèle, surtout de la pittoresque partie qui cherche « dans le style et dans la langue » la marque de la « différence entre les deux biographies », car je présume que l’autorité triomphante de Woltmann vous a enseigné tout ce que vous désiriez savoir. […] En revanche, l’œuvre nouvelle parut une révélation aux « vieux allemands » de la suite de Klopstock, aux « hommes libres », fanatiques de Rousseau ou disciples de Herder (qui, lui, faisait ses réserves), aux jeunes poètes du Hainbund groupés autour de Bürger et de Voss : à tel point que plusieurs d’entre eux, parmi les plus considérables, Lavater, Stilling, Klopstock lui-même, tinrent à honneur de féliciter le jeune poète et d’entrer en relations personnelles avec lui. […] Comme régente, elle ne manqua ni d’habileté ni d’esprit de suite ; comme mère, elle prit à cœur l’éducation de ses deux fils, dont elle confia la direction à Wieland ; comme femme, elle est diversement jugée : bien qu’elle aimât à s’entourer d’hommes de lettres, Schiller lui trouvait l’esprit excessivement borné : « Rien ne l’intéresse, écrivait-il à Körner, que ce qui touche à la sensualité, qui seule lui donne le goût qu’elle a ou veut avoir pour la peinture, la musique et les autres arts. » Il est vrai que Wieland, plus indulgent, saluait en elle « un des plus aimables mélanges d’humanité, de féminité et de majesté ». […] Dans la suite, un poète, Allemand aussi, mais d’esprit limpide, devait dire beaucoup plus simplement : « Avec ma grande douleur, j’ai fait de petites chansons. » Des milliers de poètes, de tous les temps, de toutes les races, en ont usé de même : les uns avec conscience, les autres emportés par leur instinct, par la force mystérieuse qui, dans leurs âmes privilégiées, transforme en nobles pensées, en belles images, en rimes sonores, la pauvre matière humaine de leurs peines. […] Il ne s’en plaint pas, n’étant point de ceux qui se plaignent des suites normales de leurs actes.
La Leçon d’anatomie ou la Ronde de nuit ne sont qu’une réunion de portraits ; et tant d’autres portraits analogues, dispersés dans les musées d’Europe ou dans les collections particulières, si nous les avions là, sous les yeux, dans leur suite, vous savez qu’ils composeraient l’histoire même de la Hollande. […] C’est bien tout ce que j’y vois d’idées ; car, je ne puis donner ce nom à de vagues pressentiments, dont, si quelques-uns se sont réalisés par la suite, il y en a bien la moitié que l’événement devait démentir. […] Mais, du même coup, par une suite nécessaire, elle nous enseignait à douter des règles de l’ancienne critique, fondées qu’elles étaient, elles, sur une expérience littéraire dont l’insuffisance apparaissait brusquement aux yeux de ses lecteurs. […] C’était, avons-nous dit, ce qui taisait encore défaut au Cours de littérature de Laharpe ; et, de la suite entière de l’histoire littéraire, s’il avait eu le premier l’idée d’en faire un seul corps, c’était, pour ainsi parler, un corps mort, dans les veines duquel il n’avait pas découvert le moyen de faire circuler l’intérêt. […] Ce n’est pas, à la vérité, puisque je touche en passant ce point, que je conçoive comme lui la suite et l’enchaînement d’une histoire de la littérature française au xviiie siècle. « Que reste-t-il des orateurs anglais ?
Il peut être utile maintenant de considérer l’anticléricalisme français dans la suite de son histoire. […] Maintenons la tradition, maintenons la suite de notre ascendance. […] Ce n’était cependant que la suite très logique de l’idée qui avait présidé à la Constitution civile elle-même. […] Comprenez donc la suite des choses : La bourgeoisie lance le peuple contre un ennemi autre qu’elle tant que cet autre ennemi existe ou qu’elle peut faire croire qu’il est. […] C’est une démarche d’une portée considérable, d’une suite immense.
Ce traité est adressé à un homme très-doux, à Annæus Novatus, celui des frères de Sénèque qui prit dans la suite le nom de Junius Gallion. […] Ce traité est adressé à Sérénus, capitaine des gardes de Néron, ami de Sénèque, qui se reprocha dans la suite l’excessive douleur que sa mort lui causa. […] S’il y est peu de temps, l’administration se relâche et languit sous une suite d’administrateurs communs. […] Voici le prélude et les suites de cette burlesque parade. […] Cette médiocrité dans tous les genres est la suite d’une curiosité effrénée et d’une fortune si modique qu’il ne m’a jamais été permis de me livrer tout entier à une seule branche de la connaissance humaine.
À bien considérer la suite de l’histoire humaine, il croît découvrir qu’à travers les âges la vie humaine tend à quelque adoucissement et, autant dire, à quelque amélioration. […] Éloi, devenu symboliste, cherche l’obscur et le trouve : « aveugle, il jetterait, la nuit, sur un tableau noir, les lettres retournées de mots sans suite ». […] Il croyait à la dialectique et se lançait volontiers à la suite des conséquences : il en revenait avec bonne humeur. […] Il a voulu lui composer la suite de son histoire. […] Les chances de Cécile et ses malheurs qui sont la suite de ses chances, achèvent la physionomie de l’héroïne que je disais, d’une héroïne de roman.
La suite des temps lui était apparue longue. […] Toute lettre pourtant est relative, et, ainsi isolées des réponses qu’elles suscitèrent ou des questions auxquelles elles répondirent, elles perdent l’appoint de leur prétexte et de leur suite. […] D’autres grandes morts ont une suite différente ; elles créent après elles ce premier silence où l’œuvre semble se dissoudre dans les esprits épars. […] Sans remonter haut, comme il serait aisé de le faire, disons de suite que le Romantisme et le Parnasse y recoururent. […] C’est par ce vers que débute le poème « Suite », qui fait « suite » à la fameuse « Réponse à un acte d’accusation », dans Les Contemplations (I.7 et I.8).
L’homme de lettres Bernardin de Saint-Pierre (suite). […] Rentré à la maison, il dictait à sa femme docile, et charmée, de beaux passages de l’Arcadie, vaste églogue de Virgile, ou de Fénelon, ou des Harmonies de la nature, suite de ces Études de la nature qui avaient commencé son nom, ce nom que Paul et Virginie avait plus tard rendu populaire et impérissable. […] Vous l’avez perdue ; et ce n’est ni votre imprudence, ni votre avarice, ni votre fausse sagesse qui vous l’ont fait perdre ; mais Dieu même, qui a employé les passions d’autrui pour vous ôter l’objet de votre amour ; Dieu, de qui vous tenez tout, qui voit tout ce qui vous convient, et dont la sagesse ne vous laisse aucun lieu au repentir et au désespoir qui marchent à la suite des maux dont nous avons été la cause.
Et, au bout de tout cela, quand on se demande quels sont enfin les résultats de cette débauche de critique, les fortes paroles de Bossuet sont encore celles qui reviennent invinciblement en mémoire : « Qu’on me dise s’il n’est pas constant que, de toutes les versions et de tout le texte quel qu’il soit, il en reviendra toujours les mêmes lois, les mêmes miracles, les mêmes prédictions, la même suite d’histoire, le même corps de doctrine et enfin la même substance ? […] même substance, et même « suite d’histoire » ! […] … » III « Monsieur, « Vous faites appel aux hommes de bonne volonté : permettez à l’un d’entre eux de vous dire pourquoi il donnera son concours à ceux qui, par tous les moyens légitimes, — c’est mon correspondant qui souligne, — combattront le concordat philosophique que, nouveau Bonaparte, vous êtes allé signer à Rome au nom de la pensée française (en admettant qu’elle tienne dans le Journal des Débats et la Revue des Deux-Mondes)… » J’arrête ici la citation, dont on devine aisément la suite, mais je ne puis me priver du plaisir d’en signaler un bien curieux détail.
— Oui, l’abbé, le génie, et puis le bon choix des sujets, l’homme de nature opposé à l’homme civilisé, l’homme sous l’empire du despotisme, l’homme accablé sous le joug de la tyrannie, des pères, des mères, des époux, les liens les plus sacrés, les plus doux, les plus violens, les plus généraux, les maux de la société, la loi inévitable de la fatalité, les suites des grandes passions. […] Quoi, tandis que je parlais, vous vous occupiez de l’énumération des idées comprises sous les mots abstraits, votre imagination travaillait à se peindre la suite des images enchaînées dans mon discours ? […] Un discours prononcé n’est plus qu’une longue suite de sons et de sensations primitivement excitées ; le cœur et les oreilles sont en jeu, l’esprit n’y est plus.
Je remarquai, par la suite, que certains hôtes de son mari ne lui étaient pas extrêmement sympathiques. […] Le jeune Baudelaire avait six ans lorsque mourut son père, dont il conserva un vif souvenir qui ne fut pas sans doute sans influence sur le peu de sympathie qu’il conçut par la suite pour l’homme que, remariée au lieutenant-colonel Aupick, sa mère lui donna pour beau-père. […] Aussi était-ce sa déception qu’il assouvissait griffonnant aux marges du journal manuscrit de Dangeau les impitoyables « additions » devenues, par la suite, les vingt volumes des Mémoires qui font, du réquisitoire admirable de ce redoutable mécontent, un monument de notre littérature. […] Viaud, il ne voulut quitter le bord que le dernier, prouvant ainsi qu’il savait à l’occasion exposer sa vie pour sauver celle des autres de même que par la suite il fit voir qu’i savait au besoin sacrifier à la sienne celle d’autrui. […] Malgré le « zèle » de Monge, qui était à cette époque examinateur de la Marine, et son « tendre et respectueux attachement », ce projet n’eut pas de suite.
Et il faudra nous rappeler, dans la suite de ce livre, ce caractère étroit de la morale primitive : car la société civile, fondée plus tard sur les mêmes principes, a revêtu le même caractère, et plusieurs traits singuliers de l’ancienne politique s’expliqueront par là284. […] On lit dans un plaidoyer de Démosthène : « Cet homme, ayant perdu ses enfants, les ensevelit dans le tombeau de ses pères, dans ce tombeau qui est commun à tous ceux de sa gens. » La suite du plaidoyer montre qu’aucun étranger ne pouvait être enseveli dans ce tombeau. […] Mais si l’on se reporte au temps où ces croyances étaient puissantes, on ne peut pas imaginer que plusieurs familles, s’associant dans une même fourberie, se soient dit : Nous allons feindre d’avoir un même ancêtre ; nous lui érigerons un tombeau, nous lui offrirons des repas funèbres, et nos descendants l’adoreront dans toute la suite des temps. […] C’est d’un nombre indéfini de sociétés de cette nature que la race aryenne paraît avoir été composée pendant une longue suite de siècles. […] Ce peuple timide se décida alors à rentrer dans le Péloponèse à la suite d’une armée thébaine.
Bonnetain, Rosny et Margueritte, rompaient franchement leurs attaches et publiaient par la suite des œuvres d’une très vigoureuse personnalité, telles que En mer, Pascal Géfosse ou Marc Fane, M. […] Je suis entré à sa suite dans le cimetière de Perros, vous savez, le cimetière des Islandais. […] Ces raisons-ci sont-elles préférables, que donne à la suite M. […] D’autres se mirent à sa suite que vous connaissez, MM. […] Je reconnais que l’éducation agit sur l’individu pour le fortifier ou le contrarier dans la direction naturelle de son esprit : d’où, quelquefois, ces ruptures d’équilibre, ces antinomies choquantes, qui accusent dans un même écrivain les tendances les plus opposées ; mais d’où aussi, dans notre littérature, cette continuité, cette suite, ce long enchaînement des œuvres et des hommes, qui lie l’une à l’autre les générations en apparence les plus hostiles, Zola à Hugo, Hugo à Boileau, Boileau à Ronsard.
Sur les limites du procédé et de l’art ; qu’il est bon que pour chaque homme l’art soit à recommencer ; sur la différence fondamentale de la peinture antique et moderne ; sur le clair-obscur et Rembrandt ; qu’en face de la nature les plus serviles ont été les plus grands, et que c’est bien ici que ceux qui s’abaissent seront élevés ; que la peinture pourtant est un mode, non pas d’imitation, mais d’expression ; il y a là-dessus une suite d’instructifs et délicieux chapitres, où la pensée et le technique se balancent et s’appuient heureusement, où le goût pour la réalité et pour les Flamands ne fait tort en rien au sentiment de l’idéal, où Karel Du Jardin tient tête sans crânerie à Raphaël. […] L’année suivante, il publia la première partie du Presbytère 118 ; après quoi il se délecta, non pas, dit-il, à faire des suites à ces deux parties, mais à compléter le tableau dont elles étaient pour lui un fragment.
Ce fut probablement, nous dit-on, la petite ville de Saint-Paul qui lui donna naissance ; depuis nombre d’années, la famille des Parny a été connue à Bourbon pour habiter ce quartier, et il est à présumer que c’est de ce centre que, par la suite, elle a rayonné sur les divers autres quartiers de l’île, tels que Saint-Denis, Sainte-Marie, où se trouvent maintenant des personnes du même nom et de la même origine. « Dans un voyage que je fis à Saint-Paul, nous écrit un élégant et fidèle narrateur, j’allai visiter l’ancienne habitation du marquis de Parny, père du poëte ; elle appartient aujourd’hui à M. […] A la suite des chansons en prose, on lisait en un clin d’œil, dans le mince volume, les dix petites pièces intitulées Tableaux, simple jeu d’un crayon gracieux et encore léger, mais où déjà l’on pouvait voir une redite, la même image toujours reprise et caressée, une variante affaiblie d’une situation trop chère, dont l’imagination du poëte ne saura jamais se détacher.
Cela donne lieu à des scènes peu vraisemblables, tirées par les cheveux, mais dramatiques et dignes d’un grand maître de larmes, par le pathétique des situations et par la naïveté des amours qui en sont la suite. […] Charras, mâcher et remâcher cette journée, revanche des vaincus au jeu des batailles, et nous disons : Il est plus beau d’accepter une défaite et de s’en relever, que de se révolter sans cesse contre la triste vérité, surtout devant sa capitale conquise, son empereur à Sainte-Hélène, son pays rançonné, et de soutenir au monde qu’on a marché de victoire en victoire, de Madrid à Toulon, de Moscou au Rhin, de Leipsik à Mayence, de Waterloo à Paris, à la suite d’un homme infaillible qui n’a pas fait un faux pas dans sa vie.
« J’ai posé les principes, et j’ai vu les cas particuliers s’y plier comme d’eux-mêmes ; les historiens de toutes les nations n’en être que les suites, et chaque loi particulière liée avec une autre loi, ou dépendre d’une autre plus générale. […] « La suite d’une telle situation est l’augmentation perpétuelle des tributs, et ce qui prévient tous les remèdes à venir ; on ne compte plus sur les revenus, mais on fait la guerre avec son capital.
… Car si MM. de Goncourt ont la plume trop inquiète, trop prompte aux soubresauts, trop dédaigneuse des transitions pour nous présenter avec suite l’évolution d’un caractère, du moins ils excellent dans les portraits. […] Voici des expressions où la recherche de l’énergie et de la concision aboutit à l’étrangeté : « Au milieu d’un tapis vert, en plein soleil, le marbre d’une colonne brûlait de blanc devant un dattier31 » — «… Ses tumulus dévastés, volés de leur forme même 32. » — « Souvent de petits enfants s’arrêtaient brusquement (devant Pierre Charles), frappés par la séduction naturelle, instantanée, le coup de foudre de leur beau à eux dans un autre 33. » Voici des redoublements de synonymes, des insistances qui retiennent l’attention en nous présentant deux ou trois fois de suite la même idée ou la même image : « Une espèce de dénouement, de déliement de sa nature comprimée, refermée, resserrée…34 » — «… Suppliciés par tous les raccourcis de la chute, toutes les angoisses des muscles, toutes les agonies du dessin ; tableau muet de la souffrance physique contre lequel venait frapper, battre, expirer le chœur des douleurs de l’âme35 ». » — «… Rome et ses dômes détachés, dessinés, lignés dans une nuit violette, sur une bande de ciel jaune, du jaune d’une rose-thé36. » — Ce procédé est habituel à MM. de Goncourt, même dans leurs pages les plus sobres : c’est un continuel essayage d’expressions.
Le beau morceau sur Epictète et Montaigne, qu’on sait être l’extrait d’une conversation de Pascal avec M. de Sacy, n’est pas une première impression à la suite d’une lecture récente. […] Je ferais toucher du doigt, dans les Provinciales et les Pensées, des passages qu’on dirait de Bossuet pour la magnificence solide et l’audace toujours sensée, ou de Bourdaloue pour la suite d’un discours sévère à la fois et passionné, ou de La Bruyère pour l’éclat des couleurs et la vivacité des contrastes, ou de Voltaire pour la facilité et l’enjouement.
Ainsi de suite. […] « Ne me dites pas non plus : “nous sommes des hommes, des êtres semblables, des frères ; le lien social qui nous unit est antérieur à nous, supérieur à nous, nous ne saurions le dénouer ni le briser ; la suite infinie des temps et des générations nous a indissolublement assemblés”.
Les races et les climats produisent simultanément dans l’humanité les mêmes différences que le temps a montrées successives dans la suite de ses développements. […] Je suppose qu’un homme d’esprit (c’est presque le cas d’Apollonius de Rhodes) pût attraper le pastiche du style homérique de manière à composer un poème exactement dans le même goût, un poème qui fût à Homère ce que les Paroles d’un Croyant sont à la Bible ; ce poème, aux yeux de plusieurs, devrait être supérieur à Homère ; car il serait loisible à l’auteur d’éviter ce que nous considérons comme des défauts, ou du moins les manques de suite, les contradictions.
L’école de Jean est celle dont on aperçoit le mieux la suite durant le IIe siècle ; or, cette école ne s’explique pas si l’on ne place le quatrième évangile à son berceau même. […] Ces explications seront suffisantes, je pense, pour qu’on voie, dans la suite du récit, les motifs qui m’ont déterminé à donner la préférence à tel ou tel des quatre guides que nous avons pour la vie de Jésus.
Naïf comme ces pâtres de Norvège qui se plaisaient jadis à entendre autour de la flamme du pin résineux le récit des Scaldes inspirés, il laisse aux histoires primitives leur charme d’enfance ingénue ; mais, penseur et critique, il sait, sans nuire à sa propre émotion ni à celle des autres, montrer la loi nécessaire des événements dans la suite en apparence désordonnée des circonstances, et il contraint l’humanité vieillie à s’aimer, à se haïr, à se plaindre, à se reconnaître en un mot, dans les contes qui l’ont bercée. […] Meurtri, boiteux, brisé, broyé, moulu des suites de l’incident nocturne, il ne renonce pas cependant à sa convoitise amoureuse.
Suite des articles de journaux : Dans le Monde Illustré du 12 décembre, signé Pierre Véron : L’Opéra-Comique avait annoncé qu’il allait monter le Lohengrin de M. […] Aux dates du 15 et du 22 janvier, la suite de l’incident6.
Il y a quelques endroits foibles dans ses discours, mais c’est souvent une suite nécessaire de la différence des sujets. […] Il le faisoit paroître sous différens jours dans toute la suite de son plaidoyer, & dans la discussion des autres moyens.
Chapitre XII : Distribution géographique (suite) I. […] Cette absence totale de Grenouilles, Crapauds ou Salamandres sur un si grand nombre d’îles ne saurait être une suite des conditions physiques locales.
Jusque-là, le problème avait été résolu d’une manière vague ; on n’avait fait appel qu’à une expérience banale qui ne portait que sur des faits significatifs sans doute pour la thèse générale, mais sans suite et sans conséquence pour une véritable doctrine scientifique. […] Ce fut l’œuvre de la méthode expérimentale, sinon inventée, du moins pratiquée pour la première fois avec suite et ensemble par les physiologistes de notre temps.
Il conduit sa chronique avec exactitude jusqu’au moment où le marquis de Montferrat, son ami et son seigneur de prédilection, périt à son tour dans une rencontre en poursuivant les féroces Bulgares (1207) : « C’est alors, dit Gibbon, c’est à cet accident funeste que tombe la plume de Villehardouin et que sa voix expire ; et, s’il continua d’exercer l’office de maréchal de Romanie, la suite de ses exploits n’est point connue de la postérité. » On suppose qu’il mourut cinq ou six ans après, vers 1213, et il paraît certain qu’il ne retourna jamais en France.
Ainsi, peu avant la bataille d’Ivry (mars 1590), le président, qui est à l’affût d’un changement dans les dispositions du duc, s’empresse d’écrire à Villeroi, également jaloux d’attacher une négociation pour la paix publique, qu’il croit le moment propice, et le duc plus enclin à y prêter l’oreille que jamais : « Cette lettre me réjouit, dit Villeroi, étant dudit président qui était à la suite dudit duc, auquel il se confiait grandement, et qui était homme de bien et clairvoyant. » Mais la défaite d’Ivry, survenue dans l’intervalle, produit sur Mayenne un effet tout opposé à celui qu’on aurait pu croire : elle fait évanouir ses dispositions pacifiques ; il n’est plus question que de prendre une revanche.
Vicq d’Azyr, selon la remarque de Grimm, prit, en louant Buffon, le parti le plus sûr et le plus fait pour être approuvé généralement ; ce fut de l’analyser avec suite, avec étendue ; il y mêla de l’éclat, et en quelques endroits il sut s’élever sur les pas de son modèle.
Au commencement de la belle résolution que ce peuple fit de défendre sa liberté, toutes les dames de la ville de Sienne se départirent en trois bandes : la première était conduite par la signora Forteguerra, qui était vêtue de violet, et toutes celles qui la suivaient aussi, ayant son accoutrement en façon d’une nymphe, court et montrant le brodequin ; la seconde était la signora Piccolomini, vêtue de satin incarnadin, et sa troupe de même livrée ; la troisième était la signora Livia Fausta, vêtue toute de blanc, comme aussi était sa suite, avec son enseigne blanche.
J’avouerai que cette lecture un peu prolongée, quand on s’y applique, produit une fatigue et un cassement de tête par cette succession de faits sans rapport et sans suite qui font l’effet d’une mascarade.
Tant de discours amoureux, tant de descriptions galantes, une femme qui ouvre la scène par une tendresse déclarée et qui soutient ce sentiment jusqu’au bout, et le reste du même genre, lui fit dire que cet ouvrage était indigne non seulement d’un évêque, mais d’un prêtre et d’un chrétien… Voilà ce que M. de Meaux pensa de ce roman dès le commencement ; car ce fut là d’abord le caractère de ce livre à Paris et à la Cour, et on ne se le demandait que sous ce nom : le roman de M. de Cambray. » Et le dimanche 14 mars de la même année : Il paraît une nouvelle critique de Télémaque, meilleure que la précédente, où le style, le dessein et la suite de l’ouvrage, tout enfin est assez bien repris, et dont on ignore l’auteur.
On y sentait non seulement l’observateur déjà éprouvé et mûr, mais une nature passionnée, avide d’action, par moments une manière d’ambitieux pour qui l’histoire s’offrait comme une suite de rôles qu’il eût aimé à transporter et à réaliser dans le présent.
Tous les tons lugubres ou les motifs captivants, qui se retrouveront dans la suite du récit, y sont rassemblés.
Chauvelin, s’il comptait pour son retour sur ces batteries qu’il a dressées, mais qu’il ne dirige pas, se méprendrait étrangement ; que tout ce parti de Mlle de Charolais et de Mme de Mailly n’a pas de force ni de consistance, et que, de ce côté aussi, tout se passe en velléités d’ambition, en désirs sans suite et non concertés.
Je viens de lire de suite tous ces morceaux, et ce n’a pas été, je l’avoue, sans effort et sans fatigue.
Il éprouva tout d’abord pour ce guerrier, alors très-impopulaire, un sentiment qu’il ne prodiguait pas, lerespect ; et, dans la suite, engagé au plus fort des luttes, on l’a entendu dire : « Il y a deux hommes dont je ne dirai jamais de mal, le maréchal Bugeaud et M.
J’ai sous les yeux de jolies vignettes sorties du facile et spirituel crayon de Tony Johannot ; c’est le côté comique et gai, uniquement, qui est rendu, mais la dignité du héros, ce sentiment de respect sympathique qu’il inspire jusque dans sa folie, cette imagination hautaine qui n’était que hors de propos, qui eût trouvé sans doute son emploi héroïque en d’autres âges, et, comme on l’a très-bien nommée, « cette grandesse de son esprit et cette chevalerie de son cœur », qu’il sut conserver à travers ses plus malencontreuses aventures et qu’il rapporta intactes jusque sur son lit de mort, cela manque tout à fait dans cette suite agréable où l’on n’a l’idée que d’une triste et piteuse figure, et c’est au contraire ce que M.
M. et Mme de Senfft, en effet, « — cette dernière toujours portée par l’impulsion de son cœur du côté de la moins bonne fortune d’où tant d’autres sont tentés de se retirer, — se rapprochèrent davantage alors du prince de Talleyrand à qui ce mouvement n’échappa point, et avec lequel leurs relations n’ont plus jamais varié dans les retours de faveur et de disgrâce qu’il a éprouves dans la suite.
devinrent par la suite un crime d’État.
(Suite.)
En revanche, j’ai sous les yeux une suite de réflexions et de retours de Sénancour sur lui-même, qui, tout en laissant à désirer pour la précision du détail, ne sont autre chose qu’une autobiographie morale.
Certes, nous n’irons pas l’élever au nombre de ses chefs-d’œuvre : on sait l’ordre et la suite où ceux-ci viennent se ranger.
Des années de peines et d’efforts leur valent un jour, une heure de cet enivrement qui dérobe l’existence ; et le sentiment fait éprouver, pendant toute sa durée, une suite d’impressions aussi vives et plus pures que le couronnement de Voltaire, ou le triomphe d’Alexandre.
Un organisme critique véritable ne peut plus se compromettre et se gaspiller en des articulets hâtifs ; il lui faut ou se taire, ou aborder de suite les hautes régions contemporaines de l’essai, de ce genre admirable, presque abandonné en France, et que la force des choses va y remettre en honneur.
Le Dépit voudrait lui administrer une bonne dose d’antimoine, qui l’enverrait tout droit ad patres, mais les deux autres s’y opposent et décident que le moyen de procurer la guérison du malade, c’est de le distraire par une suite de divertissements et de mascarades récréatives.
Tel est l’esprit qui appartient en propre à Dominique, car, par la suite, Regnard, Dufresny, Fatouville, etc., lui en prêtèrent du plus vif et du meilleur.
La liberté de la presse est au fond une réglementation de la presse : la liberté d’association est au fond une réglementation du droit d’association ; la liberté du vote une réglementation du vote, et ainsi de suite.
Ils lisaient fiévreusement jusqu’à une heure fort avancée die la nuit ; mais tandis que Barrès, épuisé par cette longue suite d’incantations lyriques, et cédant au poids de la fatigue, cherchait à recréer ses forces dans le sommeil, Stanislas de Guaita, « qui avait une santé magnifique et qui en abusait, allait voir les vapeurs se lever sur les collines qui entourent Nancy, et, quand il avait réveillé la nature, il venait réveiller son compagnon en lui récitant des vers de son invention ou quelque pièce fameuse rencontrée au hasard d’une lecture ».
VI Jusqu’ici nous n’avons eu en vue que la résurrection, le réveil littéral des sensations, images, émotions, suites de pensées antérieures.
Il y aurait à son sujet une suite de chapitres à écrire et que je ne puis même esquisser.
En un mot, il résulte de la suite des articles que le Parlement gouvernera durant la minorité ; que, lorsqu’il demandera la destitution de quelque ministre ou conseiller, il n’y sera apporté aucune contradiction ; qu’une réforme exemplaire sera introduite dans le maniement des finances, dans la distribution des bénéfices, dans la nomination aux charges, dans l’imposition et la levée des taxes ; bref, « que le pauvre peuple sera soulagé réellement et effectivement, que l’ordre en toutes choses sera remis, et le règne de la Justice pleinement rétabli dans toutes les provinces du royaume ».
Telle fut la dot imprévue de sa fille, qui fit dans la suite le mariage le plus avantageux. — N’admirez-vous pas comme ce livre d’observation amère et un peu chagrine devient un don souriant du philosophe et fait la fortune de la petite Michallet ?
Il raconte naïvement, dans la préface du petit ouvrage qu’il a consacré à ce sujet, comment il s’était longtemps consumé à chercher cet argument unique qui n’eût besoin d’aucun autre et qui n’exigeât point une suite de raisonnements, à l’effet de démontrer que Dieu est véritablement, et qu’il est le souverain bien.
Comme le mouvement libéré par la dépense nerveuse préexistait sous une autre forme dans la force de tension, ainsi l’acte particulier et le sentiment particulier sont la suite de l’activité préexistante.
C’est par une suite d’incidents et de tableaux de ce genre que M. de Goncourt depeint en leurs moments caractéristiques de larges périodes de l’existence de ses créatures, l’enfance de Chérie et l’enfance de celle qui sera la fille Elisa, la vie errante des frères Zemganno avant leurs débuts à Paris, et la vie amoureuse, traversée d’inconscients regrets, de la Faustin au bord du lac de Constance.
On les connaît enfin, mais qui sait, sans parler du dix-neuvième siècle où la France a vu naître les trois plus grands lyriques qui aient jamais existé et toute une pléiade à leur suite, qui sait qu’au seizième et au dix-septième siècle notre poésie a suscité la plus riche floraison et qu’il s’est alors produit des chefs-d’œuvre d’émotion, de grâce, d’esprit, de style, à défrayer des anthologies aussi étendues que celles de Céphalas et de Planude5 ?
Sénèque, si excellent à citer et si fatigant à lire de suite, qui tourne sans cesse avec une rapidité brillante autour du même objet, différent en cela de Cicéron, qui avance toujours vers son but, mais avec lenteur ; Lucain, le Sénèque des poètes, si plein de beautés mâles et vraies, mais trop déclamateur, trop monotone, trop plein de maximes et trop dénué d’images ?
M. d’Agincourt a consacré sa longue et honorable carrière à remplir une lacune du même genre dans l’histoire des arts : et ses travaux auront, par la suite, un résultat analogue.
Son père à lui, Sterne, officier, mourut des suites d’un coup d’épée, reçu pour une oie, qui n’était pas une femme, mais une vraie oie.
Chaque bluet meurt dans l’année, non par accident, mais en vertu de sa constitution, et par une nécessité intérieure ; il en produit d’autres qui le remplacent, et ainsi de suite.
Ceux-là, s’évertuant à descendre, se confondent dans la foule des bateleurs littéraires ; celui-ci, aspirant à monter, se place modestement d’emblée à la suite des plus grands noms du Panthéon de l’esprit humain. […] Dans sa préface des Scènes de la vie de bohême, celui-ci constituait également à ses héros une longue suite de glorieux ancêtres. […] Elle put légitimement espérer de s’introduire dans le monde de l’imagination et des créations littéraires, à la suite du nouvel arrivant. […] J’en entamai la lecture un soir, en me couchant, et, par une imprudence qui pouvait avoir les suites les plus fâcheuses, je ne tardai pas à m’endormir. […] Sans manquer de force et d’autorité, son jeu est plutôt une suite de variations sur le clavier de la douceur. — Madame Toscan a de la poudre à canon plein la bouche ; mademoiselle P.
Thiers revint avec plus de zèle et plus de suite que jamais et avec une expérience de plus, à sa grande histoire du Consulat et de l’Empire, qu’il devait enfin terminer. […] On verra, dans la suite de cette étude, un exemple remarquable de ces réveils, à propos du dernier roman de l’auteur, Mademoiselle de la Quintinie. […] Figurez-vous l’émotion d’un homme qui, dans un rêve, tomberait pendant plusieurs heures de suite des tours de Notre-Dame, en rebondissant d’angle de pierre en angle de pierre, et qui arriverait en bas sans être mort. […] Suite du récit. — Nouveaux personnages. — Paul De Kock après M. […] Je ne veux dire de cet épisode que ce qui est seulement nécessaire à l’intelligence de la suite du roman.
Andromaque se fait illusion sur les suites de cette fourberie ; elle dit à sa confidente Céphise : Je connais bien Pyrrhus : violent, mais sincère, Céphise, il fera plus qu’il n’a promis de faire. […] Il chanta sur le même théâtre plusieurs jours de suite, et ne négligea point pour son succès les précautions aujourd’hui si fort usitées. […] Orosmane, Zamore, Vendôme, n’ont point de remords, ou du moins ces remords ne portent que sur les suites de leur amour. […] Mais la fourberie d’Harpagon ne produit qu’une scène comique, sans aucune suite, sans aucun résultat ; au contraire, la fourberie de Mithridate, indépendamment de la beauté de la scène, produit les plus grands événements, et amène la catastrophe. […] Je ne suis donc pas surpris que Crispin médecin, joué à la suite d’Héraclius, ait été sifflé ?
… » Et ainsi de suite ! […] C’est pour cela que les Suites n’ont jamais réussi au théâtre ; malgré le prodigieux talent de Beaumarchais, le Mariage de Figaro nous a toujours paru d’une mortelle tristesse, et la Mère coupable est lugubre. […] M. de Tocqueville démontre et la suite a prouvé que ce clergé poursuivi de tant de calomnies et d’insultes, compromis, disons-le, par les désordres de quelques-uns de ses membres, était, en définitive, mille fois plus éclairé, intelligent, tolérant, vertueux, courageux, pieux, favorable aux améliorations et aux réformes, qu’on ne l’a prétendu. […] Mais, pourrait-on répliquer à M. de Tocqueville, lorsqu’on connaît si bien une nation et qu’on la décrit si admirablement, est-il permis d’en espérer cette suite dans les idées sérieuses, cette persévérance et cette sagesse dans la conduite de la vie publique, nécessaires à l’établissement et à la durée de la liberté véritable ? […] Victor Cousin : Les femmes illustres du dix-septième siècle (suite) I.
Après ce qui précède on ne saurait demander à ces leçons les qualités d’ordre et de suite qu’on est en droit d’exiger d’un traité dogmatique, et on doit leur appliquer une critique d’une tout autre nature. […] On a fait cette observation non seulement sur les animaux, mais chez l’homme lui-même, lorsqu’à la suite d’une blessure, le conduit de Sténon avait été divisé et que la salive parotidienne se versait au dehors. […] Aussi, dans ces circonstances, la soif de l’animal ne se calme pas, bien qu’il s’humecte le gosier, et il boit toujours jusqu’à ce qu’il soit fatigué, pour recommencer jusqu’à ce que la fatigue le force à s’arrêter de nouveau ; ainsi de suite. […] Bérard a observé ces phénomènes chez son père dont le canal de Sténon avait été obstrué à la suite d’un abcès de la parotide survenu dans le cours d’une fièvre grave. […] Voici une expérience qui prouve que c’est bien à la suite d’une altération que le suc pancréatique acquiert la propriété de rougir par le chlore.
Il y a ainsi un va-et-vient du centre à la périphérie, de la périphérie au centre, puis du centre renforcé à la périphérie et ainsi de suite. […] Toutefois, si, comme nous nous sommes efforcé de le démontrer, la forme supérieure de l’attention est l’œuvre de l’éducation que nous avons reçue de nos parents, de nos maîtres, de notre milieu et de celle que nous nous sommes donnée plus tard à nous-mêmes, en imitant celle que nous avons d’abord subie, cette explication ne fait que reculer la difficulté ; car nos éducateurs n’ont fait qu’agir sur nous, comme on avait agi sur eux, et ainsi de suite en remontant le cours des générations : ceci n’explique donc pas la genèse primordiale de l’attention volontaire. […] Le travail de direction consiste à choisir les états appropriés, aies maintenir (par inhibition) dans la conscience eu sorte qu’ils puissent proliférer à leur tour, et ainsi de suite par une série de choix, d’arrêts et de renforcements. […] Chez les uns l’événement intérieur consiste dans l’apparition d’une image maîtresse autour de laquelle tout rayonne (la Passion, la Nativité, la Vierge, etc.), et qui se traduit par une suite régulière de mouvements et de discours : telles Marie de Mærl, Louise Lateau, l’extatique de Voray.
De celui-ci nous supposons qu’il demeure invariable à son tour, et ainsi de suite indéfiniment. […] Il n’en est pas moins vrai que ces influences sont autant de fils qui relient le système à un autre plus vaste, celui-ci à un troisième qui les englobe tous deux, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on arrive au système le plus objectivement isolé et le plus indépendant de tous, le système solaire dans son ensemble. […] Le naturaliste rapproche en effet les uns des autres les organismes qui se ressemblent, puis divise le groupe en sous-groupes à l’intérieur desquels la ressemblance est plus grande encore, et ainsi de suite : tout la long de l’opération, les caractères du groupe apparaissent comme des thèmes généraux sur lesquels chacun des sous-groupes exécuterait ses variations particulières. […] Mais l’évolution s’est faite en réalité par l’intermédiaire de millions d’individus sur des lignes divergentes, dont chacune aboutissait elle-même à un carrefour d’où rayonnaient de nouvelles voies, et ainsi de suite indéfiniment.
Des raisons à moi m’empêchèrent, par la suite, de continuer ces relations toutes bienveillantes de sa part, toutes respectueuses de l’autre, puis ma vie plus qu’accidentée m’éloigna définitivement de sa maison, devenue de moins en moins semblable à celle de Socrate. […] Si je m’abstiens d’une sorte d’apologie, que les choses mêmes et la suite toute naturelle de l’étude entreprise se chargeront de répartir et de faire sensibles, c’est pour ne pas m’embarrasser d’inutiles polémiques provoquées. […] Le malheur, suite de fautes mutuelles, survint dans le ménage du poète qui, brusquement, quitta tout et vagabonda à la recherche de distractions qui ne le rassasièrent pas. […] « Nous avons le regret de ne pouvoir donner aujourd’hui la suite du Prêtre marié.
Il voit grandir et se développer au cœur de l’enfant cette passion dont les suites l’inquiètent. […] Écoutez la suite. […] Orgon n’a pas besoin de donner d’explications ; c’est la suite naturelle de son entêtement. […] Oui, sans doute, s’il est un acteur médiocre, un acteur à la suite, un acteur de tradition, s’il n’est pas artiste. […] Mais voyez la suite de la scène : M.
Nous n’avions pas ouvert le volume sans quelque appréhension du terme où pourrait bien aboutir chez le fils de Marthe Mouret « la lente succession des accidents nerveux et sanguins qui se déclarent dans une race à la suite d’une première lésion organique » : nous avons donc été d’autant plus agréablement surpris d’y voir M. […] À ce double point de vue, nous choisirons entre tous ces romans deux épisodes qui se font suite, le Mariage de Juliette et Une Belle-Mère. […] Que si maintenant Gœthe, si Chateaubriand, si les romantiques à leur suite, n’ont pas une place plus large dans l’histoire des origines du roman naturaliste, c’est justement parce que, bien loin d’avoir agrandi le cercle que Rousseau venait de tracer au roman moderne, ils l’auraient plutôt rétréci. […] C’en est une troisième pour un troisième, et ainsi de suite, à l’infini. […] et combien de ses romans un lecteur impartial oserait-il mettre à la suite, si loin que ce soit, de ceux que je viens de citer ?
Il y a lieu d’insister, parce qu’il y a vingt rimeurs à la suite, empressés d’admettre et de propager cette doctrine. […] Le procédé des beaux vers est mortel au vrai talent ; tout y est sacrifié, la suite et la belle ordonnance des idées, l’ampleur des développements, la richesse et la variété des horizons, la véritable fécondité qui se renouvelle et se déploie. […] Le premier, il a conçu avec ampleur et suite ce que pouvait être la poésie scientifique ; le premier, il en a eu l’ambition, soutenue à travers toute une vie trop courte. […] Mais aussitôt et dans la suite du même morceau, voici le langage mythologique qui recommence, précisément pour exprimer le vœu que la mythologie soit chassée de la poésie. […] Il faut, pour soutenir une longue suite de vers et pour y intéresser le lecteur, un système vigoureusement accepté, traduit par une conviction ardente.
C’est ce que nous nous efforcerons de démontrer dans la suite de notre cours ; ce sera là notre programme. […] Tout à coup, à la suite d’une pluie abondante, ou d’un remaniement de terrain, elles entrent en germination et le sol se couvre d’une végétation inattendue et comme spontanée. […] Spallanzani détermina leur revivification et leur engourdissement jusqu’à seize fois de suite. […] La théorie cellulaire, née en 1838 à la suite des travaux du botaniste Schleiden, a commencé d’être ébranlée vers 1850. […] Le protoplasma a la propriété de s’accroître par synthèse chimique ; il se renouvelle à la suite d’une destruction organique.
Dans cette étude et dans ses suites, il ne s’agira pas de critique littéraire, mais de constatations. […] De plus « c’est par une suite de répétitions perceptibles, mais non nécessairement symétriques, que l’unité de nombre s’acquiert ». […] Lorsque je dis poème philosophique il faut tout de suite renoncer à l’idée d’un poème didactique, froidement conçu, mais entendre une suite logique de pièces de vers liées entre elles par une grande idée sentie. […] Aussi, bon nombre de leurs ouvrages sont moins une suite de pièces détachées qu’un poème continu. […] Clartés semble la suite logique de cette évolution d’âme commencée dans Chantefable.
C’est une suite de tableaux dont chacun prouve un point de la thèse. […] De retour au pays, il rencontre un autre personnage singulier, le Fondeur, qui lui propose de refondre son âme incomplète en y ajoutant ce qui lui manquait (une croyance, sans doute, et un peu plus de suite dans les idées). […] Et ainsi de suite… Bref, on ne voit pas du tout, mais pas du tout, que Lucienne, dans ses comportements les plus répréhensibles, subisse d’autre hérédité que celle du péché originel. […] Il a lui-même, dernièrement, avoué ses origines et ses prédilections dans une suite de savoureuses Latineries où il imitait à miracle ce que la pensée latine a de plus latin : les facéties fescennines, l’invective juvénalienne ou les cyniques jovialités d’un Martial. […] Mais ce devoir va-t-il jusqu’à accepter d’être lésé lui-même par les suites d’une erreur dont il n’est aucunement responsable ?
Ce dernier n’offre que des traits épars ; il fournit rarement de suite dix vers irréprochables. […] Le cri deviendra le premier mot de son vocabulaire, et ainsi de suite, jusqu’à l’expression des idées purement intellectuelles. […] L’histoire naturelle proprement dite, ne peut être, ne doit être qu’une suite de tableaux, comme dans la nature. […] Ainsi l’auteur offrant, de suite et par ordre, les divers chapitres des évangiles ; faisant observer leurs rapports, ou conciliant leurs apparentes contradictions, développe la vie entière du Rédempteur du monde. […] On lira avec le même plaisir le chapitre sur les Causes et les Suites des Égarements de l’Esprit.
Puis ces formes, où l’on sentait un certain effort de création, passent dans l’usage commun, circulent, s’effacent, perdent le relief de la nouveauté, ne coûtent plus rien à prononcer ni à écrire, et alors on en cherche de nouvelles pour remplacer celles-là, et ainsi de suite, toujours. […] Il est impossible que ces effets ne se fassent pas sentir sur eux, et que leurs âmes soient quelque temps de suite dans une même assiette. […] Montaigne descendait d’une des familles anglaises établies en Guyenne à la suite des guerres entre l’Angleterre et la France. […] Tant il est vrai que ce sont souvent des causes imperceptibles qui déterminent toute la conduite de la vie et toute la suite de nos idées ! […] Ceux qui sont sous le coup de l’excitation, naturelle ou artificielle, ont des idées, mais interrompues, éparses, fugitives : ce qui y manque, c’est le lien, la suite.
Chaque phrase, naguère, avait sa direction propre, elle s’ouvrait dans un certain sens et rien ne la continuait ; ces élans séparés, maintenant, se sont mis les uns à la suite des autres ; chaque phrase tourne vers la suivante son inachèvement délicat, prononce vers elle son attente, se tait doucement vers elle. […] Ce premier livre est un journal, c’est-à-dire une suite de passages distincts, d’émotions et de pensées différentes atteintes par les phrases dans leur désordre même. […] Plus de suite peut-être endormirait le sentiment qu’elle a de sa vie. […] Un tel arrangement est loin d’indiquer une suite, un progrès de l’œuvre. […] Songeant à satisfaire ceux que gênaient l’indécision et la plasticité d’André Gide, je me suis attaché surtout à marquer la suite de ses sentiments et la fidélité à soi-même de son âme.
Chapitre huitième L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). […] La suite exprime la plus haute idée de la sanction que l’on se soit faite, celle des Indiens, qui croient que l’être monte ou descend sur l’échelle universelle par son propre poids, que la vertu ou le vice renferment ainsi eux-mêmes leur récompense ou leur châtiment : L’être créé se meut dans la lumière immense. […] — Spinoza : Dieu est partout, Dieu est en tout, — et ainsi de suite.
Je lis dans une lettre de ce temps : … J’ai été chercher dans la petite chambre au-dessus du laboratoire, où est toujours mon bureau, le portefeuille en soie, J’en veux faire la revue ce soir, après avoir répondu à tous les articles de ta dernière lettre, et t’avoir priée, d’après une suite d’idées qui se sont depuis une heure succédé dans ma tête, de m’envoyer les deux livres que je te demanderai tout à l’heure. […] A partir de 1816, la petite société philosophique qui se réunissait chez M., de Biran avait pris plus de suite, et l’émulation s’en mêlait.
Elle est jetée par une suite de prodiges dans une île déserte ; des corsaires l’enlèvent ; elle est condamnée à être dévorée par un monstre marin. […] XI Tout à coup Arioste redevient grave en faisant parcourir à Bradamante la galerie d’un château enchanté dans lequel des tableaux prophétiques font apparaître d’avance à ses yeux toute l’histoire de la maison d’Este, mêlée à l’histoire de l’Europe moderne ; il s’élance de là à la suite d’Astolphe monté sur l’hippogriffe, et qui jetait du haut des airs un coup d’œil géographique sur l’univers.
Un effort pour secouer le joug de l’autorité, mais un effort à la fois timide et désordonné, fougueux et éphémère, se gaspillant en intrigues et en aventures, condamné à l’impuissance par son incohérence même, capable d’exciter une révolte, incapable d’opérer une révolution, parce qu’il manque à ces velléités d’émancipation le sérieux, l’esprit de suite, des principes nettement formulés. […] A certaines époques, la forme de la société ne répond plus aux besoins, aux aspirations de ceux qui la composent ; les écrivains se font alors les interprètes de ce désaccord, les portevoix du mécontentement qui en est la suite.
… » Telle a été, à Paris, la suite des jugements touchant l’œuvre Wagnérienne. Or, en même temps, c’était une autre suite, aussi marquée, de jugements touchant l’artiste, de préjugés se propageant, l’un après l’autre. — C’est comme trois degrés gravis, successivement, par le public parisien, vers l’Initiation Wagnérienne !
» Un moment il dit : « Je tape trop sur le fer, je ferraille… il y a chez moi de l’indécision sur ce que je veux faire… je ne tire pas de suite, comme Laurent. » Et il ajoute qu’il veut se battre trois fois, après quoi, il trouve que ce sera satisfaisant, et qu’il cherchera un joint pour rentrer dans la vie ordinaire. […] À la suite d’une scène, où la femme de l’académicien, lui dit froidement qu’il est sans talent, cocu, ridicule, et que toute sa valeur, il la doit à elle seule, il sort en disant : « C’en est trop !
Chapitre neuvième Les idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). […] Si Coppée, à la suite d’Olivier, nous emmène à la campagne, c’est dans une ferme — jadis « château » ; — le maître du logis, « le bonhomme », est un « vieux noble-fermier », et l’on s’en ira « voir les travaux de campagne », « dans un panier d’osier ».
. — Athalie (suite) I Nous disions, à la fin du dernier de ces Entretiens, que, pour bien juger d’une œuvre dramatique, il ne suffisait pas de la lire (chose en général ingrate, souvent fastidieuse, toujours incomplète), mais qu’il fallait assister, en corps et en âme, à sa représentation. […] Elle l’entretenait un jour de la misère du peuple ; il répondit qu’elle était une suite ordinaire des longues guerres, mais qu’elle pourrait être soulagée par ceux qui étaient dans les premières places si on avait soin de la leur faire connaître.
La grande diversité des plantes ou des animaux qui sont soumis au pouvoir de l’homme, et qui ont varié à travers la suite des âges, sous les climats et les traitements les plus divers, est simplement due à ce que nos produits domestiques ont été élevés dans des conditions de vie moins uniformes et en quelque chose différentes de celles auxquelles les espèces mères ont été exposées à l’état de nature. […] Je ne nierai point que l’une et l’autre de ces facultés n’aient ajouté largement à la valeur de nos produits domestiques ; mais comment un sauvage aurait-il pu savoir, lorsque pour la première fois il a apprivoisé un animal, que sa race varierait dans la suite des générations, et serait capable de supporter d’autres climats ?
Imaginez à gauche une longue suite d’arcades qui s’en vont en s’enfonçant dans la toile parallèlement au côté droit, et en diminuant de hauteur selon les lois de la perspective ; imaginez à droite une autre enfilade d’arcades qui s’en vont du côté gauche, sur le devant, diminuant pareillement de hauteur, en sorte que ces deux enfilades ont l’air de deux grands triangles rectangles posés sur leurs moyens côtés et s’entrecoupant par leurs petits côtés : effet le plus ingrat à l’œil ; effet dont il était si aisé de déranger la symmétrie. […] Eh bien, ces puissans de la terre qui croyaient bâtir pour l’éternité, qui se sont fait de si superbes demeures et qui les destinaient dans leurs folles pensées à une suite ininterrompue de descendans héritiers de leurs noms, de leurs titres et de leur opulence, il ne reste de leurs travaux, de leurs énormes dépenses, de leurs grandes vues que des débris qui servent d’asyle à la partie la plus indigente, la plus malheureuse de l’espèce humaine, plus utiles en ruines qu’ils ne le furent dans leur première splendeur.
Cousin pour général en chef dans cette suite d’expéditions et d’aventures très pacifiques, où il eut parfois des airs du Grand Condé.
Dans tous les cas il y a eu bien des rapsodes avant cet Homère tardif ; on en peut voir la suite dans l’ouvrage de M.
La meilleure manière, selon moi, de lire les Lettres spirituelles de Fénelon lorsqu’on veut en faire un lent et juste usage, c’est de les lire dans leur suite et leur diversité, telles qu’on les a recueillies et disposées dans la grande édition en onze volumes de la Correspondance (1827).
Il a manqué à la réputation de M. de Meilhan quelques années de plus de durée pour être fixée et enregistrée dans l’opinion, et pour que l’auteur fût classé à son tour dans la série des moralistes, à la suite des hommes célèbres dont il a si bien déterminé le caractère et distingué les mérites aux premières pages de ses Considérations sur l’esprit et les mœurs (1787).
Le président Jeannin, dès son arrivée à La Haye, vit juste et exerça une action, qui est très sensible quand on lit la suite des dépêches, sur les principaux personnages de qui la solution dépendait, sur Henri IV tout le premier, sur Barneveld, sur le prince Maurice lui-même.
Ses animosités, ses rancunes personnelles et ses haines, ses indignations patriotiques et généreuses, ses tendres souvenirs des amis, des maîtres et des compagnons regrettés et pleurés, il y introduisit successivement tout cela par une suite d’épisodes coupés et courts, la plupart brusquement saillants avec des sous-entendus sombres, et il était permis à ceux qui restaient en chemin dans la lecture et qui ne la poussaient point au-delà d’un certain terme, de ne pas apercevoir dans l’éloignement la figure rayonnante de Béatrix et de ne pas lui faire la part principale et souveraine qui lui revient.
Chapelain est un esprit judicieux, réglé, de tout temps un peu lourd, venu à la suite, et digne finalement par ses vers de toute la risée de Boileau et de tout notre oubli.
C’en est un, et je ne sais s’il y en a quelque autre plus extrême, que de s’adresser à tous les hommes de son temps, et à tous ceux qui viendront dans la suite des siècles, sans avoir rien que de malhonnête à leur dire.
Puis, quand ce fils est marié à une jeune femme, qui paraît d’abord douée de simplicité et de candeur, mais qui bientôt s’émancipe et devient la maîtresse avouée d’un prince du sang, colonel du régiment dans lequel le jeune mari était alors capitaine, quelle noble lettre du père à son fils, au premier éclat qui lui en arrive, quelle suite rigide de prescriptions sans réplique !
Celui-ci, tout admirateur et prosélyte qu’il était alors, ne devait subir qu’en la traversant cette influence de Lamennais ; un an ou deux après, il en était totalement affranchi et délivré ; s’il s’émancipa par degrés de la foi, s’il se laissa bientôt gagner à l’esprit du siècle, ce ne fut pas à la suite du grand déserteur, mais à sa propre manière, et il erra dans sa propre voie ; en 1835, il n’était plus le disciple de personne ni d’aucun système.
Ses Mémoires n’apprendront que peu de chose aux hommes de son temps qui ont vécu à côté de lui ; ils sont très propres à instruire ceux qui sont venus depuis et qui viendront par la suite ; et c’est en vue de ces derniers que l’auteur semble les avoir composés.
Un remarquable mémoire, du Rôle de la Famille dans l’Éducation (1857), couronné par l’Académie des sciences morales et politiques, termine cette suite de noviciats et d’épreuves sans fatigue, que récompensait chaque fois le succès.
Michelet (suite.)
Douée de discrétion et de dissimulation, son étonnement était grand en entendant son fiancé lui parler de tout à tort et à travers et à l’étourdie : « Je me taisais et j’écoutais, ce qui me gagna sa confiance, Je me souviens qu’il me dit, entre autres choses, que ce qui lui plaisait le plus en moi, c’était que j’étais sa cousine, et qu’à titre de sa parente il pourrait me parler à cœur ouvert ; en suite de quoi il me dit qu’il était amoureux d’une des filles d’honneur de l’Impératrice, qui avait été renvoyée de la Cour lors du malheur de sa mère, une Mme Lapoukine, qui avait été exilée en Sibérie ; qu’il aurait bien voulu l’épouser, mais qu’il était résigné à m’épouser moi, parce que sa tante le désirait.
., font les frais, il n’y avait en France aucune de ces suites mémorables comme celle que Fontenelle avait donnée sur la vie et les mœurs des Savants, et qui établissent un genre littéraire nouveau.
Le gentilhomme de province qui se donne pour un homme de lettres désappointé et ensuite pour un maire de village non moins mortifié et mystifié, Georges de Vernay ou tout simplement M. de Pontmartin, est censé faire sa confession littéraire à Carpentras ou en quelque ville voisine, dans le salon d’une Mme Charbonneau, femme du directeur de l’enregistrement ; il y raconte devant quelques habitués, ou plutôt il lit dans un manuscrit apporté tout exprès, pour qu’on n’en ignore, la suite de ses prétendues mésaventures depuis le premier jour jusqu’au dernier.
Mais, par la suite, la plus cruelle gêne pour lui comme pour tous les habitants de Longwood fut l’absence d’ombre ; un bois de gommiers voisin de l’habitation n’en donnait pas ; la tente qu’on avait dressée et qui lui en procurait un peu n’avait ni la mobilité ni la fraîcheur d’un ombrage.
Ce serait moins que jamais aujourd’hui le moyen de se débarrasser des difficultés, puisqu’elles ont surgi et qu’elles ont éclaté ; de toutes parts puisque des attaques, des négations philosophiques radicales ont eu lieu, telles que celle de Strauss en première ligne ; la meilleure manière pour se retracer l’image de la personne réelle et vivante de celui dont la venue a changé le monde est d’en revenir avec bonne foi et réflexion aux récits originaux qui nous ont conservé la suite de ses actes et de ses paroles.
Armand Lefebvre avait une forme d’esprit essentiellement tournée à la considération des causes et des effets, à la suite et à l’enchaînement des questions.
(suite.)
(suite et fin.)
Pourtant, lorsque dans la suite il était obligé de veiller, il continuait d’observer ses habitudes matineuses.
On pourrait même, si on l’étudiait avec suite, non-seulement dans ses poésies, mais dans ses articles de journaux et dans ses brochures, comme je viens de le faire rapidement, on pourrait le présenter comme un type parfait de cette première jeunesse royaliste et bourbonienne à bonne fin, amie et enthousiaste de la Restauration, de laquelle elle ne séparait pas l’idée de liberté ; datant en politique de la protestation de M.
On a fort applaudi et l’on goûte de nouveau à la lecture cette parole de moraliste sur l’indulgence : « Pour moi, je le confesse, le résultat d’une longue suite de jours qui ne sont pas sans souvenirs, n’aura pas été uniquement de rendre mes convictions d’autant plus inébranlables, mais aussi, mais surtout de m’apprendre que l’indulgence, dont on se vante, a encore des rigueurs que n’aurait pas une complète justice105. » De simples mots ont produit un effet au passage : « Voilà, me dit-il un jour (en parlant de l’abbé Émery), voilà la première fois que je rencontre un homme doué d’un véritable pouvoir sur les hommes, et auquel je ne demande aucun compte de l’usage qu’il en fera. » Ce me dit-il un jour a fait mouvement ; il s’agissait de Napoléon.
Mais il y a mieux que les vers spirituels : il y a la pensée sérieuse, excellente, rendue avec suite, avec nombre, avec grâce.
Ainsi le temps nous découvre un dessein dans la suite d’événements qui semblaient n’être que le pur effet du hasard ; et l’on voit surgir une pensée, toujours la même, de l’abîme des faits et des siècles.
Pour exciter un intérêt soutenu, il faut une suite de physionomies expressives.
Le duc, pour ne pas perdre l’habitude féodale de ses ancêtres, s’y fit apporter un sac de monnaie par le concierge, et jeta une poignée de pièces d’argent à quelques mendiants qui nous avaient suivis, et qui étaient entrés avec la voiture dans la cour ; puis nous passâmes dans les appartements : c’était une suite de pièces décousues, composées de salle des gardes, de salle à manger, de salons, de chambres de lit ouvrant sur le penchant de la montagne récemment plantée en jardins pittoresques.
Ce sont d’abord les deux charlatans, espagnol et lorrain, qui débitent le précieux Catholicon : symbole expressif des ambitions qui entretenaient la guerre civile ; puis le pittoresque tohu-bohu de la procession ligueuse, charge plaisante de la réelle procession de 1590, mais en même temps véridique peinture de toutes les mascarades révolutionnaires : enfin les États, et cette fameuse suite de discours où, par un spirituel emploi de procédé satirique, chacun des meneurs vient se déshabiller lui-même devant le public, et livrer le secret de son égoïsme, jusqu’à ce que, dans la bouche de D’Aubray, la voix de la saine et honnête bourgeoisie française, tour à tour indignée, ironique ou piteuse, se fasse entendre.
et combien j’ai peur que, tout au contraire, cette inaptitude à considérer les aspects divers des choses n’entraîne l’incapacité de se connaître soi-même et de voir sa pauvre vie comme elle est, et toutes les tristes suites de l’aveuglement sur soi !
On s’étonne de ne trouver ni dans le portrait qu’il a tracé de lui, ni dans ses Mémoires, aucun aveu sur cette fatalité qui le condamna pendant près de vingt ans à s’imposer toutes les fatigues de l’ambition et de l’intrigue, au profit de volontés qui se perdaient dans leurs propres vues, et ne s’inquiétaient guère des siennes ; à n’agir qu’à la suite ; à ne se déterminer qu’au moment même où, sans le consulter, son parti venait de changer d’avis ; à haïr ses propres lumières comme des empêchements de sa volonté, et sa volonté comme la dupe de ses passions.
C’était lors du premier voyage de Wilde à Paris où il était venu, précédé d’un renom de grand poète et qui ne fut qu’une longue suite d’ovations.
Soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait 248. » Un culte pur, une religion sans prêtres et sans pratiques extérieures, reposant toute sur les sentiments du cœur, sur l’imitation de Dieu 249, sur le rapport immédiat de la conscience avec le Père céleste, étaient la suite de ces principes.
Cette suppression entrait d’ailleurs dans les plans de Louis XIV, lequel, exposant ses maximes d’État pour l’instruction particulière de son fils, a écrit : « Je m’appliquai à détruire le Jansénisme et à dissiper les Communautés où se formait cet esprit de nouveauté, bien intentionnées peut-être, mais qui ignoraient ou voulaient ignorer les dangereuses suites qu’il pourrait avoir. » La destruction de l’institut de l’Enfance, plus ou moins retardée, n’était qu’une des applications et des conséquences de cette politique fixe de Louis XIV.
ils te désireraient, mais ils ne peuvent t’atteindre. » En ce qui est du roman même, Turgot regrette que l’auteur ait mieux aimé faire une héroïne à la Marmontel, et qui renonce au mariage par un sentiment exagéré de délicatesse, que d’avoir conduit la passion à une conclusion plus légitime et plus naturelle : « Il y a longtemps que je pense, dit-il, que notre nation a besoin qu’on lui prêche le mariage et le bon mariage. » Il voudrait que l’auteur n’eût pas manqué ce sujet-là en terminant, et il lui conseille d’y revenir dans une suite dont il trace le plan lui-même.
On y peut voir au long les bulles que Rabelais eut l’habileté d’obtenir du Saint-Siège pendant un de ses voyages de Rome à la suite du cardinal Du Bellay, et par lesquelles il se mit prudemment en règle du côté de ses ennemis de France.
Enfin, pour compliquer le péril de cette situation précaire, elle avait pour voisine en Angleterre une reine rivale, Élisabeth, qu’elle avait offensée d’abord en revendiquant son titre, qu’elle n’offensait pas moins par une supériorité féminine et bruyante de beauté et de grâce, une reine capable, énergique, rigide et dissimulée, représentant l’opinion religieuse contraire, et entourée de conseillers habiles, constants et pleins de suite, compromis dans la même cause.
Savez-vous de quelle façon j’entends la suite de ces chapitres dans l’œuvre de Janin ?
Il n’était pas de ceux à qui il faut demander une grande logique ou une suite exacte dans les idées et dans les actions : « son âme était plus forte que sa tête », et, pourvu que sa conscience fût nette, il n’en était pas à une contradiction près.
(Suite.)
La conclusion à tirer pour moi de cette longue suite d’essais où l’on a été tour à tour dans les extrêmes et où l’on a si rarement atteint le point précis, c’est qu’on ne transporte pas une littérature dans une autre, ni le génie d’une race et d’une langue dans le génie d’un peuple différent ; que, pour bien connaître la Grèce et les Grecs, il faut beaucoup les lire et en très peu parler, si ce n’est avec ceux qui les lisent aussi, et que, pour en tirer quelque chose dans l’usage courant et moderne, le plus sûr encore est d’avoir du talent et de l’imagination en français.
Publiés à la suite des Essais de philosophie de Prévost de Genève.
Comment, dans une suite de phénomènes, pourrais-je dire que ces phénomènes sont miens, que ma douleur est mienne, que ma passion est mienne, que mon plaisir est mien, si je n’étais pas intérieurement présent à chacun de ces phénomènes, à cette douleur, à cette passion, à ce plaisir ?
Mais, malgré les grands progrès qui ont été faits en ce sens, on verra par la suite de ce travail qu’il reste encore de nombreuses survivances du postulat anthropocentrique qui, ici comme ailleurs, barre la route à la science.
Mais rassurons-nous sur les suites d’une pareille monstruosité : l’homme ne deviendra jamais père dans l’état de nature, il n’aura jamais des enfants ingrats.
Je sais bien qu’elle a une mesure et une suite dans l’image que les Prudhommes fougueux n’ont pas toujours.
L’histoire de Mlle de Rambouillet amène celle de son mari, le duc de Montausier, et ainsi de suite.
Puis tour à tour une suite de discussions excellentes, conduites avec une clarté parfaite et une raison soutenue, font voir que Roscelin fut le maître d’Abailard, qu’Abailard était très-ignorant en mathématiques, qu’il ne savait pas le grec, qu’il ne connaissait tout au plus de Platon que le Timée dans la version de Chalcidius, qu’il ne connaissait d’Aristote que l’Organum, et de l’Organum que les trois premières parties traduites par Boèce, et qu’ainsi la philosophie scolastique est sortie d’une phrase de Porphyre traduite par Boèce.
Ainsi de suite et dans tous les sens. […] C’était une suite naturelle de l’organisation judiciaire elle-même et du caractère qu’elle avait pris. […] Il courut cent pasquinades : milord Aaron et milord Judas siégeant dans la chambre des pairs ; on rit, et les Juifs se contentèrent d’être riches et libres… Vous êtes frappés de cette haine et de ce mépris que toutes les nations ont toujours eus pour les Juifs : c’est la suite inévitable de leur législation ; il fallait ou qu’ils subjuguassent tout, ou qu’ils fussent écrasés. […] Ils firent dire à Jésus : « Je ne suis pas venu détruire la Loi, mais l’accomplir. » Ils voulurent établir une suite et un enchaînement continus des premiers prophètes ou législateurs légendaires du peuple hébreu jusqu’à eux et à leurs plus lointains successeurs. […] La suite d’une telle situation est l’augmentation perpétuelle des tributs ; et, ce qui prévient tous les remèdes à venir, on ne compte plus sur les revenus ; mais on fait la guerre avec son capital.
Seillière la considère comme la suite du romantisme, lequel serait la suite du jacobinisme, lequel serait la suite de Rousseau, lequel serait la suite de Fénelon, lequel serait la suite de Mme Guyon. Je dis la suite : il me paraît, je l’avoue, hardi d’aller plus loin, jusqu’à imaginer que cette suite chronologique soit une dérivation véritable. […] Le bateau, comme dernière ancre, redonnait à la terre la femme du commandant, et il tournait par petits coups comme un cheval qu’on selle. » Pendant la traversée : « Parfois, tous les passagers se précipitaient vers un bord ; c’est qu’un petit bateau noir, comme un rat dans un télescope, s’était logé entre le soleil couchant et nous. » Suite de la traversée : « Pendant deux jours, l’Afrique avança quelques îles sur la mer, comme un enjeu, des Canaries, des îles Vertes… » Que tout cela est ingénieux ! […] Et c’est vrai que, dans les années qui ont séparé les deux guerres, on vit se produire chez nous une idée, an peu mystique, et morbide surtout, de la France vaincue, éternelle blessée, dont le martyre se prolongerait tout au long de l’histoire : idée fausse et mensonge, suite de la défaite, dialectique autour de la défaite, afin de transformer la honte en fierté malheureuse. […] Il est dangereux et illusoire de se lancer à l’investigation des, lendemains sans les considérer comme des lendemains, comme la suite et la conséquence des jours qui en contiennent les prémisses.
Au surplus, ajouta-t-il d’une voix et d’un air de tentateur, toute peine méritant salaire, la suite de votre travail vous sera payée. […] Quand je vis qu’il estimait assez peu ses contradicteurs pour leur faire offrir d’acheter leur silence, et que le seul moyen d’être de sa société c’était d’être de sa suite, je cessai mes visites. […] Ce n’est pas dans la vie de l’homme de bien quelque chose de différent, ni de nouveau, c’est une suite. […] Plus d’une fois, quand il me parlait des résultats d’une expérience, m’imaginant avoir remarqué dans la suite de ses raisonnements, un défaut de logique et, dans l’enchaînement des preuves, un chaînon moins solide, je paraissais hésiter à le croire. […] A la suite d’une expérience sur la quantité de sucre que contenait la lie d’un verre de vin blanc, il avait invité deux chimistes éminents, Balard et Wurtz, à venir à son laboratoire constater les résultats de son analyse.
Le Directeur de l’Enseignement primaire ouvrit au poète les portes des écoles normales d’instituteurs et d’institutrices, et, à la suite du poète, entra, dans ces demeures un peu froides, un enseignement élevé et vivant, dont cette jeunesse, ardente à l’étude et au bien, fut réellement enivrée. […] Mais 1910 nous apporte surtout Blaise Pascal, études d’histoire morale, c’est-à-dire une suite de problèmes pascaliens très méthodiquement, très ingénieusement élucidés, et dont la solution présente, dans la plupart des cas, l’élégance géométrique. […] Mais, au sujet de cette longue suite d’études trop nombreuses et trop diverses pour n’avoir pas été, sur plus d’un point, hâtivement menées, il ne se pose pas la question de savoir ce que, par avance, l’esprit de système leur ôte de valeur. […] Cette Impression fausse est bien la suite naturelle de la série de pièces des Romances sans paroles : Birds in the night, avec on ne sait quoi de plus subtil et peut-être de plus poignant. […] Dès 1873, après avoir achevé ses Romances sans paroles, et à la suite d’une conférence de Vermersch entendue à Londres, il relut Eloa et les Destinées.
Cette suite de figurines m’affecte un peu de la même manière que les tableaux de Carrière. […] « Je ne chanterai pas la suite ; c’est seulement pour vous indiquer le mouvement et je voudrais d’abord que vous transposiez la musique. […] Ce dessein n’a eu aucune suite parce que Verlaine a l’horreur du travail. […] Son action n’était pas de la révolte, même instinctive, mais bel et bien la vie qui passait, la tirant à sa suite. » Cependant l’amour filial ne nous est point proposé comme une quantité négligeable dans ce monde-là. […] — du voisinage ne se prennent à bavarder sur son importance : elles ressuscitent fies histoires anciennes et se hasardent à faire des prédictions sur les suites probables de l’affaire.
Le plébéien doit arriver par une suite d’initiations successives à la participation de tout ce que possède le patricien. […] Sans doute l’imagination passive, la capacité de recevoir avec leur suite tumultueuse toutes les impressions du dehors, de subir toutes les injonctions de la mémoire, est un danger pour la volonté et la raison. […] Le génie de l’artiste ne peut être scindé, démembré, analysé que par une suite d’hypothèses, comme l’âme elle-même. […] L’homme n’a pas débuté par l’état bestial, il y est tombé en certaines contrées par une suite de fautes. […] Cette unité primitive des arts, qui rendait leur action si merveilleusement puissante sur le cœur des hommes, fut brisée à la suite du fractionnement de l’unité religieuse.
Mon physique s’était beaucoup modifié, à la suite d’exercices gymnastiques. […] Ses chansons même les moins réussies ont un plan, une suite, un but ; elles commencent, se développent et finissent logiquement. […] Ce volume, par une espèce de contraste railleur, était placé à côté des Contes drolatiques », auxquels il ne faisait pas suite », ajoutait en riant l’auteur de la Comédie humaine. […] Voici quelques-uns de ces proverbes : « Il est comme un âne en plaine. » « Je suis comme le lièvre : je meurs ou je m’arrache. » « Les bons comptes font les bons tamis. » « Les extrêmes se bouchent. » « La claque sent toujours le hareng » ; et ainsi de suite. […] Il portait ses romans aux revues et aux feuilles quotidiennes tels qu’ils étaient venus, sans préparer de suspensions et de traquenards d’intérêt à la fin de chaque feuilleton, pour faire désirer la suite.
Quelle suite ! […] Louis Ruchonnet a été douze ans de suite conseiller fédéral, et, durant ce temps, deux fois président de la Confédération. […] A quand la suite ? […] Il aurait souffert dans la suite de ne pas assez ressembler aux-autres. […] vous cherchez l’esprit de suite dans la conduite de Voltaire et vous ne le trouvez pas !
Il y aura une notion nouvelle à classer à la suite des autres, et l’activité intellectuelle s’attellera à une autre besogne. […] Il veut le mot exact et, quand il l’a trouvé, il le répète jusqu’à trois fois de suite sans souci de l’harmonie : tel un savant qui relate des faits et qui doit, pour rester un savant, caractériser le même fait toujours avec les mêmes mots. […] Il y a des exceptions, dont quelques-unes dialectales ; ainsi le patois du Dauphiné a fourni à chrétien le doublet crétin, qui a pris par la suite un sens spécialisé. […] Ronsard fut le premier à lui désobéir ; dans la suite, l’ancienne langue disparut presque tout entière sous la horde des nouveaux venus. […] Rien, en linguistique, n’est un commencement qui ne soit en même temps une suite.
Cette sensation a été chez lui si forte, il l’a éprouvée avec une telle sincérité, il l’a rendue avec une si grande puissance verbale, qu’elle passe en nous, que l’ébranlement s’en communique au plus profond de nous-mêmes et qu’à sa suite il s’éveille en nous tout un monde de sentiments et même d’idées. […] Victor Hugo était donc tout prêt pour nous donner, à défaut de ce poème attendu et réclamé depuis trois siècles, manqué par Ronsard, par Chapelain et par Voltaire, la suite de fragments de la Légende des Siècles. […] Certes sa carrière militaire a été sensiblement plus courte et moins glorieuse qu’il ne se l’est par la suite imaginé ; pourtant il a été dragon et il a fait campagne. […] Et par conséquent quelle place lui appartient dans le mouvement de la pensée contemporaine et dans la suite du développement philosophique ? […] Les premiers recueils de Verlaine : les Poèmes saturniens, les Fêtes galantes, la Bonne Chanson, contenaient plusieurs des pièces qu’on devait par la suite admirer comme autant de bijoux délicats et de frêles chefs-d’œuvre.
Aux femmes, M. de Valmont a réussi de suite. […] A la fin de leur édition de 1782, Laclos y annonçait une suite. […] J’ajoute, de suite, que c’est plutôt au sujet des écrivains que cette pratique posthume me paraît d’une opportunité particulièrement contestable, quoique, au premier abord, il n’ait pas l’air d’en devoir être ainsi. […] Je relève ce fait qui marque assez bien le caractère de l’ouvrage de Moréas ; ce n’est point à proprement parler un ouvrage de critique, mais bien plutôt une suite d’opinions et de remarques. […] ce bel exploit eut des suites fâcheuses, et on laissa entendre aux Français qu’ils feraient bien de chercher logis ailleurs.
., la sculpture parut se dégoûter de l’imitation exacte : ce fut pour y revenir par une voie indirecte, à la suite des vieux artistes doriens, ces réalistes naïfs et inconscients. […] Rien n’est moins artistique que ces alphabets, ces « suites », c’est-à-dire ces séries de représentations conçues de telle sorte que chacune, au lieu de se suffire à elle-même, ait besoin pour être comprise du voisinage des autres : l’art véritable exige qu’un tableau forme un tout indépendant, parfaitement un, portant son explication avec soi. […] Les réalistes de l’art pour l’art ont moins d’ambition et plus de désinvolture, moins de suite et plus de finesse. […] Ils manquent d’équilibre et d’esprit de suite. […] Depuis l’apparition des romans de la Table Ronde, l’amour n’avait cessé d’empiéter sur les autres sentiments, même sur l’amour conjugal : comme si, en vérité, il n’y eût point trouvé sa suite naturelle et sa consécration !
Prenons un exemple, et supposons que trois naturalistes, bons logiciens, aient perdu à la suite d’une maladie le souvenir net et complet de la nature. […] Étude nouvelle par Dorante (suite et fin).
Si son existence est établie par ses précédents, elle est confirmée par ses suites. […] Ne découvrons-nous en elle que des propriétés relatives, par exemple la possibilité de telles sensations tactiles pour un sujet sentant, la nécessité des mêmes sensations tactiles pour le sujet sentant qui se donnera telle série de sensations musculaires, à savoir la série des sensations musculaires à la suite desquelles sa main arrive à toucher la pierre ?
Je m’assujettis ainsi à travailler douze heures de suite, à peine interrompues par quelques courtes distractions, pendant deux mois de suite.
Mais, ce qui ne sera peut-être pas au goût de toute l’Europe, il prétend que les hommes ont trop de besoins et trop peu de force pour que le superflu des uns ne soit pas le nécessaire des autres ; en conséquence il peint le luxe des couleurs les plus odieuses, le montre partout comme l’écueil du bonheur public, et affecte de prouver, par les événements, que la décadence des mœurs, qui en est la suite nécessaire, a entraîné celle des deux dynasties Hia et Chang. […] Une faute lui en fait éviter cent autres ; celles mêmes de ses prédécesseurs lui servent infiniment. — Tai-tsong était si frappé que l’histoire fît mention des paroles, des actions et des fautes de ses prédécesseurs, qu’il s’observait avec beaucoup de soin, et s’effrayait lui-même par la pensée de ce qu’on dirait de lui dans la suite des siècles. « Je me juge moi-même, disait-il, par les choses que je blâme et que j’improuve dans mes prédécesseurs.
Tel devait être le regard de tous les yeux dans le jardin de félicité, avant que le soupçon et la ruse fussent entrés à la suite des passions dans la nature ; simple miroir qui réfléchissait le monde extérieur à l’âme pensante et l’âme pensante au monde extérieur, dans le milieu d’un mutuel amour et d’une universelle paix. […] Elle retourna dans les montagnes avec ses parents ; elle fut donnée par eux pour épouse à un de ces héroïques brigands du même métier ; elle partagea ses aventures, ses expatriations, ses captivités dans les États romains, dans le royaume de Naples, et elle mourut, jeune encore, à la suite du bandit, laissant la tête de son mari clouée, dans une niche de fer, sur un poteau de la route de Terracine, et son enfant orphelin sur la paille d’une cour de prison.
Ils venaient d’apprendre que le ministre de France et sa suite avaient été renvoyés comme eux, sans égards, des portes du couvent, et qu’ils cherchaient en vain un toit de berger pour y reposer leur tête. […] On l’ignore ; peut-être une jalousie maladive qu’il n’osait s’avouer à lui-même, mais dont la suite des événements a révélé quelques symptômes dans la vie de la princesse comme dans les lettres de Robert.
« Madame de Chateaubriand m’a dit que les journaux avaient parlé de mes voitures et de ma suite en traversant la Suisse, dont ils concluaient mes richesses ; vous les connaissez mes richesses : c’est vous, et ma suite, votre souvenir !
Œuvres diverses de M. de Marcellus (3e partie) et Adolphe Dumas [M. de Marcellus (suite)] I « Bientôt l’aurore qui s’avance sur son char magnifique a réveillé Nausicaé aux superbes voiles. […] Adolphe Dumas [XI (suite)] Et toi aussi, Adolphe Dumas !
Cette partie de la haie était jeune, maigre et séparée des bâtiments par un étroit sentier où passaient et repassaient sans cesse les domestiques ; mais les interruptions venant de ce côté lui étaient, je m’imagine, indifférentes, car, dérangé de ses occupations à chaque instant, je l’y voyais revenir de suite, et tout aussi confiant que s’il n’avait pas été troublé. […] Plusieurs jours de suite, je revins à la caverne, et je vis avec plaisir qu’à mesure que ces visites se multipliaient, les oiseaux, de leur côté, devenaient plus familiers.
Chapitre septième Suite de l’histoire des pertes. — I. […] J’en dis trop peu, il les épouvantera par ce spectacle d’un si grand travail et depuis tant de siècles commencé, où se sont consumés une si longue suite de grands hommes, pour expliquer le mal dans le monde et pour en affranchir l’homme par la vertu.
Il est plus aisé de traduire la poésie en musique que de faire l’inverse, et c’est par centaines que l’on compterait les compositeurs qui ont laissé courir leur verve inventive à la suite des écrivains. […] Il lui fallait, pour recevoir, plusieurs chambres se faisant suite de plain-pied et communiquant par des portes à deux battants.
Et c’est une causerie tête à tête, simple, tranquille, bonhomme, allant sans se presser, mais tout droit, et sans surcharge de métaphores, et avec une grande suite dans l’enchaînement des idées et des mots, et, par-ci, par-là, laissant percer une mémoire étonnante, où le souvenir a la netteté d’un cliché photographique. […] L’expression de ses yeux était comme un grand étonnement… La main devint glacée… C’était fini… J’ai voulu user ma douleur… Je ne suis pas sorti d’ici… Je n’aurais jamais pu y rentrer. » Après un silence : — « Pour cet enfant… c’était une manie, une toquade… J’avais toujours peur… Quand je revenais, en descendant de gondole, mes yeux se portaient aux fenêtres de suite… Je craignais toujours voir un accident, un attroupement, je ne sais quoi… Oh !
Et tous deux jusque-là avaient causé de choses et d’autres, avec ces propos brisés et sans suite, de gens qui s’accrochent une ou deux fois par an. […] C’est la princesse qui tombe chez nous avec sa suite, une de ses cousines, des amis.
Jeudi 29 septembre À propos de Pascal Géfosse, le roman de Paul Margueritte, Daudet disait, non comme critique du livre, mais théoriquement, qu’il y avait à la suite de Bourget, une suite de romans psychologiques, dont les auteurs, à l’instar de Stendhal, voulaient écrire, non ce que faisaient les héros des romans, mais ce qu’ils pensaient. […] Et le voici revenant sur sa maladie, disant que quand il désirait du vin, il demandait de l’eau, disant que c’était le plus souvent une interversion de syllabes dont il n’était pas le maître, et qui lui faisait prononcer du féca, quand il voulait du café, ajoutant qu’il lui était impossible d’écrire, répétant deux ou trois fois de suite le mot parce que, etc., etc.
Il ne voit pas même ce qu’il y a de vrai et de révélateur sur l’état exaspéré des partis en 1572 dans les lettres de Charles IX à ses gouverneurs et aux Ligues : « C’est un accident advenu ces jours passés dans la ville de Paris à la suite d’une querelle particulière arrivée à telle rage, etc. » Et cependant il cite ces paroles à la fin de son volume, mais il les cite comme des justifications après l’évènement. […] VI Quand on se rappelle que les neuf volumes d’Audin sur Luther, Calvin, Henri VIII, Léon X, avec l’imagination qui y brille et le torrent d’érudition qui y circule, ont été écrits de 1839 à 1847, — la première édition du Léon X est de 1847, — on est étonné qu’un pareille suite d’études fortes, consciencieuses, animées, n’aient pas eu le retentissement qu’elles méritaient.
Ou nous les comprenons tous dans la même image, et il faut bien par conséquent que nous les juxtaposions dans un espace idéal ; ou nous répétons cinquante fois de suite l’image d’un seul d’entre eux, et il semble alors que la série prenne place dans la durée plutôt que dans l’espace. […] Ce ne peut être par un nouveau déploiement de ces mêmes positions dans un milieu homogène, car une nouvelle synthèse deviendrait nécessaire pour relier les positions entre elles, et ainsi de suite indéfiniment.
Cette suite d’empereurs du haut et du bas Empire, qu’elle recueillit avec choix, qu’elle arrangea avec soin, lui remettait tout d’un coup sous les yeux ce qu’il y a eu de plus respectable dans les siècles passés.
Aussi est-il partout presque à la fois, et jamais ne vit-on voyageur plus multiplié, plus infatigable : tantôt à la suite du prince de Galles à Bordeaux, tantôt à Melun, tantôt à Milan, à Bologne, à Rome, tantôt à Auch ou à Orthez, puis en Hollande, et à travers tout cela de temps en temps en Hainaut où il obtient une cure ; mais il n’y eut oncques curé moins sédentaire ni qui fît plus gagner les aubergistes et taverniers en tous lieux où il passait.
Il avait en lui un ressort qui dérangeait le train de vie où il s’était mis et qui empêchait la suite, la persévérance nécessaire au plein succès.
C’est un approfondissement, un arrangement, une suite d’opérations, soit pour remonter aux principes, soit pour tirer les conséquences », Couper court, en finir, retrancher tout ce qui n’est pas essentiel, éviter un semblant d’exactitude éblouissante qui nuit au nécessaire par le superflu, c’est là le conseil qui revient sans cesse et qui ne s’applique pas moins aux choses de ce monde qu’à celles de Dieu.
Ainsi parle Linné : et, en regard, il nous faut voir Buffon seul en été à six heures du matin, à Montbard, montant de terrasse en terrasse et en ouvrant les grilles qui fermaient chaque suite de degrés, arrivant ainsi d’un pas seigneurial jusqu’au cabinet d’étude à l’extrémité de ses jardins, et n’en sortant que pour se promener lentement, la tête pleine de conceptions, dans les hautes allées d’alentour, où nul n’oserait le venir troubler.
Satisfait d’avoir fait preuve de savoir et d’esprit dans ce tournoi tout littéraire, et d’avoir obtenu un grand succès auprès des mondains, Bailly paraît avoir tenu médiocrement, dans la suite, à son opinion scientifique ; et lorsqu’il publia en 1787 le Traité de l’astronomie indienne et orientale, comme supplément à sa précédente Histoire, il se trouva que son peuple primitif y figurait très peu, et qu’il ne se distinguait plus guère des Indiens, des ancêtres et auteurs de ceux d’aujourd’hui.
Le Dauphin, prince guerrier aussi et d’humeur vaillante, qui était debout derrière le fauteuil de son père, se mit dès ce début du parti de Montluc ; il lui faisait signe de la tête d’aller toujours et de parler hardiment : ce qu’il ne fallait pas lui répéter deux fois ; et la suite de ce discours est ainsi accompagnée agréablement, aux endroits décisifs, par ce jeu de scène, par cette pantomime du Dauphin, qui approuve, sourit, fait des signes et jouit du triomphe du soldat Montluc sur les prudents conseillers.
Il mourut des suites de ses blessures le 13 avril 1638, à l’abbaye de Kœnigsfelden, au canton de Berne.
Sa sœur la présageait et la craignait dès 1755, en observant les lointaines escarmouches entre l’Angleterre et la France au sujet des limites du Canada, et les hostilités maritimes qui en furent la suite : Vous me marquez vos craintes pour la guerre, lui écrivait-il (21 septembre 1755) ; mais, ma chère sœur, il y a bien loin de la rivière d’Ohio à la Sprée, et du fort de Beau-Séjour à Berlin.
Puis, peu à peu, sur cette première couche littéraire, réputée aujourd’hui superficielle, et qui était du moins délicate et légère, on viendrait ajouter graduellement des teintes plus fortes, plus marquées, des figures plus expressives ; on lirait cette suite de mémoires charmants qui faisaient autrefois partie de toute éducation d’homme et de femme comme il faut : Mme de Motteville, Mlle de Montpensier, le cardinal de Retz, Mme de La Fayette, Mme de Caylus, tout Mme de Sévigné : Saint-Simon, qui outre déjà, ne viendrait que le dernier après tous les autres.
Nous avons vu Bonstetten, dès le principe, écrire comme naturellement en français, et même en anglais ; il fallut bien pourtant qu’il se remît à l’allemand qu’il savait mal, qu’il ne savait plus ; il s’y appliqua durant cette période bernoise de sa vie, et il devint par la suite un auteur distingué dans les deux langues.
Les lettres qu’on a recueillies et qui font suite ne s’adressent qu’à cinq ou six personnes.
On me fait observer qu’il s’agit probablement du recueil publié en 1825, les Chants français ; mais il me semble qu’il est aussi question dans la suite des lettres d’un recueil manuscrit.
Veuillot : c’était pour lui une source inépuisable de contradictions, une occasion de succès coup sur coup dans son monde qui ne lisait ni ne goûtait L’Univers ; c’était une suite d’ovations qui finissaient par valoir le grand triomphe.
II (Suite.)
Elle écrivait beaucoup, sans cesse ; il y a, — il y avait des suites de correspondances nombreuses d’elle avec ses principaux amis : que sont-elles devenues ?
, mais qu’ils prononcent tout avec fermeté, et que tout ce qui est à dire soit récité avec ordre et suite.
Baudry (Suite et fin.)
Ducis épistolaire (suite) Lundi 9 mars 1863.
Son théâtre complet traduit par M. le marquis du Belloy (suite et fin.)
Par malheur, la prudence, l’art profond qui avait dirigé le Sénat dans les beaux siècles de la République, la suite et la durée qui n’est donnée qu’aux corps et aux institutions et qui est refusée aux individus, leur manquèrent, et l’on est trop informé aussi, à leur égard, de certains détails qui gagneraient à se confondre dans l’éloignement.
Vinet53, une suite de leçons professées à l’Académie de Lausanne en 1844-1845 par cet homme si distingué qui, placé à Paris, eût pris son rang dans la haute critique éloquente tout aussitôt après MM.
Sans doute, le courant de ce qu’on appelle l’opinion publique se décide par la suite et le concours de tant de causes générales et particulières, que chacune des particulières compte pour infiniment peu, — ou très-peu.
La suite des événements, de 1789 à 1792, dans ces villes du Midi, nous échappe et s’est déjà effacée.
et ils se lèveront, et, le regard fixé sur cette divine splendeur, dans le repentir et dans l’étonnement, ils adoreront, pleins de joie, Celui qui répare tout désordre, révèle toute vérité, éclaire toute intelligence : « oriens ex alto. » Il peut paraître piquant, il est surtout triste d’embrasser dans un même tableau la suite de ces prophéties diverses et toujours aussi certaines.
La Fontaine manque un peu de souffle et de suite dans ses compositions ; il a, chemin faisant, des distractions fréquentes qui font fuir son style et dévier sa pensée ; ses vers délicieux, en découlant comme un ruisseau, sommeillent parfois, ou s’égarent et ne se tiennent plus ; mais cela même constitue une manière, et il en est de cette manière comme de toutes celles des hommes de génie : ce qui autre part serait indifférent ou mauvais, y devient un trait de caractère ou une grâce piquante.
On définirait bien ce discours en disant qu’il n’a été qu’un enchaînement de convenances et une suite d’à-propos.
Lorsque, après une suite d’actions que votre opinion vous a d’abord inspirées, votre intérêt se trouve intimement uni avec le succès de cette opinion, et que cet intérêt vous engage toujours plus avant, il se passe dans les réflexions intérieures des combats que l’on se nie à soi-même, et que l’on parvient à étouffer.
Lesage et Marivaux l’ont fait sans doute ; mais Lesage nous donnait une collection d’épisodes, Marivaux une suite d’aventures : Rousseau nous fait assister à l’évolution des consciences.
A la suite de l’histoire, toute l’érudition, toutes les parties de l’archéologie et de la philologie, apportent leur contribution.
Chapitre dixième Suite de l’histoire des gains. — § I.
Par exemple il sera recommandé à l’homme de résister à certains désirs excessifs pour conserver sa santé, de ne pas céder aux tentations de la colère pour en éviter les suites fâcheuses, de prendre certaines habitudes de régime, de propreté, etc., en dépit des goûts différents, ou de la paresse, qui le pousseraient à agir autrement ou à ne pas agir.
Supposons que nous puissions embrasser la série de tous les phénomènes de l’univers dans toute la suite des temps.
Les sensations excitent des idées et des émotions ; celles-ci, à leur tour, éveillent d’autres idées et émotions et ainsi de suite ; c’est-à-dire que la tension qui existe dans certains nerfs ou groupes de nerfs, quand ils nous procurent des sensations, idées ou émotions, engendre une tension équivalente dans quelques autres nerfs ou groupes de nerfs avec lesquels ils sont liés.
Chapitre XXXVI Suite de 1677 et 1678 (continuation de la huitième période). — Notions sur les rapports de la littérature avec les mœurs de la cour en 1677 et 1678. — Boileau en 1677. — Racine. — Incidents relatifs à Phèdre. — Méprise des écrivains qui imputent les critiques de Phèdre a la société de Rambouillet. — Autre méprise sur la satire de Boileau à l’occasion de Phèdre. — Fausseté de l’assertion que madame de Sévigné protégeait Pradon et n’aimait pas Racine. — Relations de madame de Sévigné avec Molière, La Fontaine, Boileau et Racine.
L’homme qui a pu répéter avec une conviction dolente un tel rabâchage de disciple, d’enfant et de faible, était vraiment fait pour nous peindre, en se regardant, une de ces méprisables âmes à la suite.
Le roi alors était assez malade à la suite d’une opération, et ne le voulait point paraître.
L’abbé Gerbet, s’il voulait s’y appliquer, et si sa nature physique le lui permettait avec suite, eût composé sans doute plus d’un de ces dialogues heureux : il a en lui ce qu’il faut pour être l’homme des Tusculanes chrétiennes.
Je lui dis que cela avait été généralement entendu de l’action d’un orateur avec les gestes en parlant, mais que je croyais qu’il existait une autre sorte d’action bien plus importante pour un orateur qui voudrait persuader au peuple de suivre son avis, à savoir une suite et une tenue dans la conduite de la vie, qui imprimerait aux autres l’idée de son intégrité aussi bien que de ses talents ; que, cette opinion une fois établie, toutes les difficultés, les délais, les oppositions, qui d’ordinaire ont leur cause dans les doutes et les soupçons, seraient prévenus, et qu’un tel homme, quoique très médiocre orateur, obtiendrait presque toujours l’avantage sur l’orateur le plus brillant, qui n’aurait pas la réputation de sincérité… Tout cela était d’autant plus approprié au jeune homme, que lord Shelburne, son père, doué de tant de talents, avait la réputation d’être l’opposé du sincère.
Quand on prend le volume des Fables à ce VIIe livre et qu’on se met à le relire de suite, on est ravi ; « c’est proprement un charme », comme le dit le poète dans la dédicace ; ce ne sont presque que petits chefs-d’œuvre qui se succèdent, Le Coche et la Mouche, La Laitière et le Pot au lait, Le Curé et le Mort, et toutes celles qui suivent ; à peine s’il s’en glisse, parmi, quelqu’une de médiocre, telle que La Tête et la Queue du Serpent.
Une fiction, c’est toujours une partie de nous qui, aux mains de l’auteur, est devenue un personnage, une autre partie de nous qui est devenue un autre personnage, et ainsi de suite, et c’est encore le plus souvent par retour sur nous-mêmes que nous jugeons.
Il s’ensuit que ces lecteurs à la suite n’ont pas d’élan, d’ardeur, de ferveur, ni de vraie joie.
Le lion s’est laissé rogner les ongles, par son amour de l’Angleterre, dans cette suite d’articles de revue ou de journal, réunis sous un titre commun après avoir été écrits et dispersés à des dates différentes.
Son livre pourrait faire le pendant et la Suite de ces fameux livres oubliés maintenant, qu’on intitulait autrefois : la Mer libre, la Mer fermée, Mare liberum, Mare clausum.
Le projet, pris en main par les Jésuites, groupa de suite un certain nombre d’adhérents.
De plus, elle s’appuie sur les plus beaux écrits de la langue, et sur une suite de grands penseurs.
Bourget restera par la suite l’auteur des Essais : j’entends qu’il ne concevra pas le roman comme le récit d’une destinée particulière et comme l’histoire d’une sensibilité individuelle. […] Guy de Maupassant est né en Normandie ; il y a passé toute sa jeunesse ; il y a fait par la suite de fréquents séjours. […] Sur d’autres points il a su se dégager peu à peu de cette influence ; et, par exemple, ayant conçu d’abord le réalisme sur le modèle de celui de l’Éducation sentimentale, il s’en est fait par la suite une conception différente, plus personnelle, et mieux en accord avec les instincts d’artiste qui étaient en lui. […] Pourtant on les verra dans la suite ou s’adoucir ou se compléter par quelques autres dont le voisinage donnera à l’ensemble moins de rudesse. […] Faguet excelle à dégager et à résumer les idées de chaque auteur, à exposer ses théories en y introduisant une suite, une dialectique serrée qui n’était souvent pas dans l’auteur lui-même.
Pas une théorie, pas un système, pas une forme de sensibilité ne revendiqueront par la suite la qualité de romantique ou ne la recevront, qui ne se trouvent recommandées ou autorisées par son œuvre. […] Sa proscription à la suite du brûlement de l’Emile fut une proscription pour rire. […] Par la suite, rien d’essentiel ne sera ajouté pour le fond. […] Car la courbe du romantisme, du commencement à la fin du XIXe siècle, offre une suite de dépressions et d’ascensions dont aucune d’ailleurs n’est inexplicable. […] Rolla n’aime pas faire deux fois de suite la même chose.
Puis, quelque grossières que soient leurs peintures, il s’agit chez eux des accompagnements de l’amour ; Swift ne touche qu’aux suites de la digestion, et il n’y touche qu’avec dégoût et par vengeance ; il les verse avec horreur et ricanement sur les misérables qu’il décrit. […] C’est l’esprit logique et technique d’un constructeur qui, imaginant le raccourcissement ou l’agrandissement d’un rouage, aperçoit les suites de ce changement et en écrit la liste. Tout son plaisir est de voir ces suites nettement et par un raisonnement solide.
Cette conversation, qu’il se plut à prolonger, lui fit aimer de suite notre jeune voyageur, qui ne le quitta pas sans avoir la promesse d’une sous-lieutenance dans le corps du génie. […] Il dut sentir alors la vérité de cette pensée qu’il développa si bien dans la suite: Où le secours humain fait défaut, Dieu produit le sien. […] Un chœur de petits enfants le suivait en chantant des hymnes: après eux venait tout ce que l’île avait de plus distingué dans ses habitants et dans son état-major, à la suite duquel marchait le gouverneur, suivi de la foule du peuple.
Elle comprend un espace de sept années, 1787-1795 ; Benjamin a vingt ans au début, il est dans sa période de Werther et d’Adolphe : s’il est vrai qu’il n’en sortit jamais complètement, on accordera qu’à vingt ans il y était un peu plus naturellement que dans la suite. […] il ne s’en rend pas lui-même très-bien compte, il est parti par ennui, par amour, par coup de tête, comme il partira bien des fois dans la suite et dans des situations plus décisives. […] En voici cinq que je vous remets aujourd’hui, en me recommandant à M. de Charrière pour la suite. […] Louis XIV est mort détesté, humilié, ruiné ; Philippe V, mélancolique et à peu près fou ; les subalternes n’ont pas mieux fini ; et puis voilà à quoi aboutit une suite d’efforts, du sang répandu, des batailles sans nombre, des travaux de tout genre ; et l’homme ne se met pas une fois pourtant en tête qu’il ne vaut pas la peine de se tourmenter aujourd’hui quand on doit crever demain.
Étendons cette abolition d’un premier objet à un second, puis à un troisième, et ainsi de suite aussi longtemps qu’on voudra : le néant n’est pas autre chose que la limite où tend l’opération. […] En affirmant une chose, puis une autre chose, et ainsi de suite indéfiniment, je forme l’idée de Tout : de même, en niant une chose, puis les autre choses, enfin en niant Tout, on arriverait à l’idée de Rien. […] Achille arriverait d’un premier bond au point où était la tortue, d’un second bond au point où elle s’est transportée pendant qu’il faisait le premier, et ainsi de suite. […] Si l’immutabilité est plus que le devenir, la forme est plus que le changement, et c’est par une véritable chute que le système logique des Idées, rationnellement subordonnées et coordonnées entre elles, s’éparpille en une série physique d’objets et d’événements accidentellement placés les uns à la suite des autres.
Il était fort jeune quand il composa cette critique, et, loin d’être rempli de la lecture des anciens , comme il l’écrivait au père Porée, on voit qu’il n’en avait pas la moindre teinture : c’est une suite de bévues et d’impertinences, débitées avec l’arrogance d’un jeune étourdi qui se croit un grand homme, et s’imagine tout savoir, parce qu’il a heureusement rimé quelques scènes et quelques lieux communs. […] Une des plus brillantes situations du théâtre grec, est celle d’Oreste couché dans son lit, accablé par la fièvre, assoupi à la suite d’une attaque d’épilepsie, tandis que sa sœur Électre ordonne au chœur qui survient de marcher légèrement sur la pointe du pied, de peur d’éveiller le malade : qu’on essaie d’offrir ce tableau sur notre scène, on verra si le convulsionnaire Oreste ne se réveillera pas en sursaut au bruit des sifflets. […] Ce dernier sens serait plus raisonnable, sans doute ; mais toute la suite du discours ne permet pas même de soupçonner que M. de La Harpe ait eu une autre intention que celle de vanter nos progrès dans l’art dramatique : aveuglement bien étrange de la part d’un littérateur aussi judicieux ! […] Voltaire regarde le mélange des deux sexes comme formant essentiellement la société ; il ose même avancer que la politesse qui résulte de ce mélange est une loi de la nature , tandis qu’il est démontré que la nature, ayant donné aux deux sexes des qualités si différentes, ne les a point faits pour être mêlés indistinctement l’un avec l’autre, et que la politesse, suite naturelle de ce commerce, est moins une loi de la nature qu’une corruption raffinée. […] Cette suite de cent siècles n’est pas trop avérée ; mais Idamé, en bonne citoyenne, doit le croire pour l’honneur de son pays.
Vous ne tarderez pas à voir dans la suite de ces causeries que nous n’étions rien moins que cela. […] Qu’il y ait eu, qu’il y ait encore parmi eux des rimeurs sans haute valeur intellectuelle, je suis prêt à le reconnaître et je le dirai moi-même dans la suite de ces causeries, avec une entière franchise. […] C’est ce que nous verrons dans la suite de ces causeries. […] Je l’ai dit : la nouvelle Muse avait le tort de venir après celle de Théodore de Banville ; mais, pour être de la suite de Diane, les nymphes de Thrace n’en sont pas moins belles. […] Ils auraient tort de supposer qu’ils apportent dans la littérature contemporaine quelque chose de réellement nouveau, d’imprévu, de sui generis, puisque leur apparition n’est au contraire que la suite de l’évolution romantique commencée en 1830 et puisque, malgré eux, ils sont comme nous, des poètes, des Parnassiens, révoltés, mais des Parnassiens !
*** Un autre étranger, ignorant également les habitudes du pays, se présentait un jour à un bureau de police, à la suite d’un accident de railway, et voulait déposer une plainte à propos de son bras cassé. […] — Pourquoi avez-vous dansé deux fois de suite avec monsieur un tel ! […] À l’issue du banquet qui nous a été offert à l’hôtel des Bains, — Et qui a clos cette journée hospitalière, — Nadar m’a appris qu’il partait pour Londres le soir même, et qu’il m’attachait à sa suite. — À toi donc, je t’écrirai de l’autre côté de la Manche. […] » Il ne fallut pas moins que le rappel de ce fait pour m’arrêter sur le bord d’une contravention dont les suites pouvaient être dangereuses. […] À l’époque où il parut au théâtre, il se présentait— par modestie, sans doute— à la suite d’un écrivain dont les tendances dramatiques avaient un but rétrograde.
Entrons, maintenant, dans la suite des événements. […] Voici la suite des choses. […] Ce n’était pas du Sedaine, quoique ce fût la suite et la fin du Philosophe sans le savoir ; c’était bien du George Sand, et de la meilleure. […] Comme presque toutes les femmes, George Sand n’a pas de suite dans les idées. […] Il s’agit de savoir lire et de mettre les idées dans leur suite juste et précise.
Par là, il fut d’accord avec les plus fermes esprits de notre siècle et mérita de servir d’exemple à une suite nombreuse de disciples1. […] Sur la cimaise, encadrée par deux rangs de fleurs radiées, s’allongent des suites de palmettes phéniciennes, affrontées, et séparées par le calice des lotus. […] Une volupté intellectuelle pour quelques esprits supérieurs, une vision précise du passé, une suite changeante d’images, un vaste panorama, des plaisirs infinis pour une aristocratie intellectuelle, cela est-il suffisant, alors que tant de pauvres êtres souffrent, pleurent, crient famine ? […] Cette suite de planches est une fantasmagorie où la nature s’est réverbérée avec une clarté précise et violente. […] C’est d’abord, en une suite de visions suggestives, le xviiie siècle français, aperçu en détail, avec ses souvenirs, ses espérances et ses craintes, pimpant, chansonnier, frondeur, inquiet, blasé et cependant capable, par miracle, d’attendre du nouveau.
Ce pélagianisme moderne aboutit en dernier lieu à la doctrine d’un père aimant qui a créé le monde, pour que tout s’y passe à la satisfaction et à l’agrément de chacun, — en quoi, à la vérité, il n’aurait guère réussi, — et qui, dans la suite, pour peu que nous nous accommodions à sa volonté sur certains points, nous ouvrira un monde plus agréable encore. […] Voici les Grecs, Thalès et Pythagore, Aristote et Platon, Épicure et Zénon, avec Lucrèce à leur suite ; — le seul Romain qui peut-être ait jamais pensé. […] C’est que le mot technique est rarement harmonieux, et il traîne d’ailleurs à sa suite l’expression abstraite, qui, par définition même, fait rarement image. […] Molines, dans son livre, s’est complu à montrer comment, par quelle suite ingénieuse de déductions subtiles, Vinet en a tiré des conséquences qui s’étendent jusqu’à la rhétorique et jusqu’à la grammaire. […] Il me faudrait parler beaucoup, si je voulais énumérer ici les suites presque infinies du principe.
Mais un prud’homme de prêtre, qui était à bord, dit qu’il n’a jamais vu de maux ni de menaces d’accidents fâcheux en sa paroisse résister à trois processions faites par trois samedis de suite.
Bourdaloue, c’est l’orateur qu’il faut être quand on veut prêcher trente-quatre ans de suite et être utile : il ne s’agit pas de tout dissiper d’abord, de s’illustrer par des exploits, d’avoir des saillies qui étonnent, qui ravissent et auxquelles on applaudit, mais de durer, d’édifier avec sûreté, de recommencer sans cesse, d’être avec son talent comme avec une armée qui n’a pas seulement à gagner une ou deux batailles, mais à s’établir au cœur du pays ennemi et à y vivre.
[NdA] On m’indique dans la Revue d’Édimbourg (décembre 1826) un article sur « L’éloquence de la chaire », qui paraît être de lord Brougham : Bourdaloue y est mis fort au-dessus de Bossuet par une suite de raisons qui, toutes bien déduites qu’elles sont, prouvent seulement le genre de goût et de préférence de la nation et du juge : en France, c’est le sentiment immédiat qui nous décide, et dans le cas présent il n’hésite pas.
(Suite.)
[1re éd.] ce que je n’ai pourtant pas bien cultivé par la suite i.
C’est toujours la suite de ce rire du Régent devant Louis XIV.
qui oserait soutenir que d’avoir donné à la France une suite de frontières où Douai, Lille, Cambrai, Valenciennes, Saint-Omer, n’étaient plus à l’ennemi, où Besançon et la Franche-Comté nous étaient acquis, où Strasbourg nous couvrait vers le Rhin, où la Lorraine dans un avenir prochain nous était assurée, qui oserait dire que d’avoir obtenu ce résultat, d’avoir extirpé du sein du royaume toutes ces enclaves étrangères, ces bras de polypes qui essayaient en vingt endroits d’y pénétrer, d’avoir fait, selon l’expression de Vauban, son pré carré , et d’avoir pu désormais tenir son quartier de terre des deux mains, ce ne soit pas avoir compris les conditions essentielles du salut et de l’intégrité de la noble patrie française ?
Lapaume hasardée et toute gratuite, et dans une suite de lettres adressées au docteur Payen, à qui revient de droit toute information nouvelle sur Montaigne26, il a ruiné la conjecture de M.
Étienne-Jean Delécluze(suite et fin) Lundi 18 août 1862.
C’est le seul mal au monde que vous aurez fait ; mais il peut avoir des suites funestes.
Le catholique et le chrétien cédèrent le pas au sujet ; Dieu et le pape ne vinrent qu’à la suite : le roi avant tout, ce fut sa devise.
(suite) Ses œuvres nouvelles. — D’après nature. — Œuvres choisies. — Le diable à Paris
Tout s’accommode, moyennant quelque imbroglio encore et à la suite d’une dernière transe affreuse que Noirmont croit devoir infliger à Herman pour lui servir de leçon.
Taine (suite) Lundi 6 juin 1864.
C’est une suite de coups de trompette ; c’est à qui arrivera le premier.
Étude sur la même (suite) Par M.
Ce pâté de montagnes est partagé en deux par une arête ou une suite d’arêtes et offre deux versants.
Il reprochait à la reine son engouement pour la comtesse Jules, sa famille et sa société, lui disait des choses vraies sur les suites fâcheuses que pourrait avoir cette amitié… Il se plaignait de voir ses avis négligés ; puis il en venait aux conditions pour son retour… » — D’un autre côté on trouve dans les lettres de Marie-Thérèse à Marie-Antoinette du commencement de l’année 1780 des indications qui concordent avec ce changement de situation : « (1er janvier 1780.)
Au reste, si je m’égare, j’égare bien peu les autres : je reste dans le temps que j’ai fort étudié ; chez l’homme même que j’ai travaillé profondément, et avec qui, par là, à force de familiarité, j’ai cru pouvoir me permettre, j’en conviens, certains abandons d’hypothèses, où malgré soi l’on se laisse entraîner par la suite des faits réagissant l’un sur l’autre, et pour ainsi dire par l’engrenage des déductions trop tendues.
En un mot, c’est à la fois, pour les chrétiens, un admirable exemple de la persistance d’une faculté sainte et d’un don qui semblait retiré au monde ; pour les philosophes, un objet d’étonnement sérieux et d’étude sur l’abîme sans cesse rouvert de l’esprit humain ; pour les érudits, la matière la plus riche et la plus complète d’un mystère, comme on les jouait au moyen âge ; pour les poëtes et artistes enfin, une suite de cartons retrouvés d’une Passion, selon quelque bon frère antérieur à Raphaël.
Voyez les suites !
Si elle a peint dans la suite cette émigration avec ses malheurs, ç’a été uniquement au point de vue de l’ancienne société.
— Par une autre suite de la même qualité, il perçoit des redevances sur tous les biens que jadis il a donnés à bail perpétuel, et, sous les noms de cens, censives, carpot, champart, agrier, terrage, parcière, ces perceptions en argent ou en nature sont aussi diverses que les situations, les accidents, les transactions locales ont pu l’être.
Chaque situation, chaque état moral n’est pour eux qu’un motif, selon la nature duquel ils modifient leur rhétorique, écrivant ici un discours, là une ode, ailleurs une élégie, ou une méditation, ou une suite de sentences.
Disposer l’action pour amener une suite de tableaux, où tous les personnages se fixent en attitudes expressives, évidemment cela est dangereux : on sent dans ce procédé de composition la tendance d’une poétique sentimentale, qui fausse la destination naturelle du genre dramatique.
Il ne fallait pas non plus s’arrêter aux surfaces, au décor de l’histoire : un imagier, comme M. de Barante, qui ne s’attache qu’à reproduire l’éclat extérieur de la narration des vieux chroniqueurs et qui étale aux yeux comme une suite magnifique de tapisseries à sujets historiques, manque au devoir essentiel de l’historien.
V J’ai entendu d’autres prédicateurs du carême, mais en courant et avec trop peu de suite pour avoir un sentiment bien arrêté soit sur le talent de chacun, soit sur l’état actuel de l’éloquence sacrée.
Après les artistes, il « fera » les paysans ; après les paysans, les soldats, et ainsi de suite.
Tant pis pour l’homme pieux qui tombait à une époque d’impiété ; il subissait comme les autres les malheurs publics, suite de l’impiété générale.
Il n’y a pas du tout de Bourdaloue en lui, c’est-à-dire de cette suite égale, modérée, toujours satisfaisante à la réflexion, toute judicieuse (le dogme une fois admis).
Quoi qu’il en soit, les deux volumes publiés de cette Histoire de la révolution anglaise sont d’un sérieux intérêt et présentent un récit mâle et grave, une suite d’un tissu ferme et dense, avec de grandes et hautes parties.
Mais aujourd’hui, après seize années révolues, lorsque nous relisons l’ouvrage imprimé dans toute sa suite, en nous dégageant de tout souvenir complaisant et en nous interrogeant en toute liberté, que pensons-nous ?
Suite de Voltaire à Cirey.
Ce style à la Montaigne, si conséquent et si varié dans la suite et l’assortiment des images, exige qu’on crée à la fois une partie du tissu même, pour les porter.
Dans son récit, qu’il divise en chapitres, avec des titres distincts et plus longs que la chose, on ne trouve pas cette richesse, cette fertilité et cette suite de détails qu’il faudrait pour remplir le canevas, pour en couvrir la nudité.
Ce qu’il faut ajouter pour corriger ce que l’expression paraîtrait avoir de trop énergique, c’est que quelqu’un qui voudrait faire un livre intitulé : L’Esprit de Mme Sophie Gay, n’aurait qu’à bien choisir pour le composer d’une suite de bonnes remarques sur le monde et sur les sentiments, d’observations à la fois fines, délicates, naturelles et bien dites.
J’ai omis de dire, parmi les tentatives précédentes de Carrel, qu’il avait essayé avec deux hommes, devenus depuis des administrateurs distingués13, de fonder une librairie ; il y eut commencement d’exécution, mais point de suite.
(Suite et fin.)
(Suite et fin.)
Qui a su mieux peindre les situations, enchaîner les événements, perdre et retrouver d’une façon plus naturelle un si grand nombre de personnages, et, par une transition de deux vers, remettre son lecteur au fait de la suite d’une longue histoire racontée dans les chants précédents ?
Il y en a qui sont fertiles en inventions et abondants en pensées, mais si variables en leurs desseins, que ceux du soir et du matin sont toujours différents, et qui ont si peu de suite et de choix en leurs résolutions, qu’ils changent les bonnes aussi bien que les mauvaises, et ne demeurent jamais constants en aucune.
Son frère l’ayant mariée en secondes noces, en 1527, à Henri d’Albret, roi de Navarre, elle eut à Pau sa petite cour, qui fut le lieu de refuge et le port de salut des persécutés et des novateurs : « Elle favorisa le calvinisme, qu’elle abandonna dans la suite, dit le président Hénault, et fut cause des progrès rapides de cette secte naissante. » Ces paroles du président Hénault me paraissent trop absolues.
La tendance précède-t-elle le sentiment, ou en est-elle la suite ?
Puis au milieu de la conversation brisée, et sans suite, elle nous a raconté une visite, qu’elle avait faite dernièrement, pour forcer Flaubert à marcher, une visite à une amie, demeurant de l’autre côté de la Seine, et qui avait, ce jour-là, son dernier-né, posé sur la table du salon, dans une charmante bercelonnette rose : visite qui faisait répéter à Flaubert, tout le long du retour : « Un petit être comme celui-ci dans une maison, il n’y a que cela au monde !
L’objection, qui se présente de suite, la voici : « Mais vous n’eûtes point les prémisses de ces musiques.
Nogent Saint-Laurens se découragea, abandonna les lettres et se fit inscrire au barreau, où il devint par la suite le célèbre Me Nogent Saint-Laurens.
Vous n’avez pas conçu quelle pouvait être la suite de votre exemple !
Mais il arrive des temps dans la suite où l’on fait mieux qu’on n’avoit encore fait.
Il en est quelques autres encore qui sont dignes de marcher à leur suite, et à qui, pour se placer au premier rang, il ne manque que de se défier davantage des séductions de la flatterie, des suggestions de l’amour-propre et des illusions d’un triomphe de coterie.
La suite des temps l’a bien prouvé.
Les Fleurs du mal ne sont pas à la suite les unes des autres comme tant de morceaux lyriques, dispersés par l’inspiration et ramassés dans un recueil sans d’autre raison que de les réunir.
On ne veut pas qu’une vie entière ait été employée à développer les suites d’une bévue.
puisse nous être accordée la grâce de venir à leur suite !
Ce qui leur manquait, c’était l’esprit de suite, la ténacité, et aussi la prévoyance, le courage moins brillant qui prépare la défense pendant la paix et poursuit sans se rebuter l’accomplissement obscur des tâches nécessaires. […] Il y a l’admirable épisode de son aïeul Cacciaguida, qui fustige la ville du lys rouge pendant trois chants de suite, avec une extraordinaire éloquence. […] D’ailleurs, Buffon les rassurerait : « Pourquoi craindre la mort si l’on a assez bien vécu pour n’en pas craindre les suites ? […] C’est une suite de petits et grands chefs-d’œuvre, aussi substantiels qu’étincelants, une prodigieuse flotte de combat, croiseurs rapides ou simples brûlots, mais toujours irrésistibles et foudroyants. […] Par la suite il fit preuve de bravoure, et il serait ridicule de discuter ses talents militaires, reconnus par Napoléon (qui ne lui a pourtant pas ménagé les critiques).
Ce rimeur, le plus indigent des rimeurs, dans ses Poésies fugitives ou dans ses lettres mêlées de vers, a parfois de longues suites de rimes difficiles et produit par l’accumulation des assonances un effet assez semblable à celui qu’obtient M. de Banville par leur qualité. […] Ses poésies sont donc des suites d’apothéoses, de « gloires », comme on disait autrefois. […] Léguer aux hommes une de ces œuvres où ils se reconnaissent et qu’ils vénèrent dans la suite des siècles, cela est sublime et cela est rare. Mais avoir eu le cœur assez haut situé pour l’entreprendre — et cela dix fois de suite — ce n’est déjà pas si commun. […] Des mineurs, à la suite d’une mesure qui leur paraît inique, refusent de descendre dans les fosses.
De bonne foi, le comprendriez-vous, si la suite ne vous l’expliquait ? […] Ou plutôt, si, n’ayant rien à dire, la puissance de développer ce rien, de l’exprimer par de longues suites de mots, allait me manquer subitement ? […] La lettre commence par ces mots ; « Délicieuse coquine. » Joignez que Lahirel amène trois fois de suite neuf au baccarat. […] Ce n’est pas un si grand malheur, après tout, que de passer dix fois de suite, dans la même soirée, du Meilhac délicat au Meilhac délirant. […] Ils n’ont plus à songer aux suites de leur acte.
Il eut de nouveau recours au théâtre, et il essaya de faire représenter la suite de sa Vierge démasquée. […] C’est la même singularité dans les fantaisies, la même brusquerie dans les transitions, la même et perpétuelle contradiction entre la suite visible des paroles et la suite invisible des pensées. […] Depuis dix ans, sa santé s’était altérée à la suite d’une intrigue galante avec une bourgeoise nommée la Belle Ferronnière ag. […] Ce qu’il dit de la Syrie et des établissements religieux assis sur le Liban n’est guère qu’une suite de renseignements recueillis à la hâte, rédigés séparément, et cousus après coup, sans unité, sans prévoyance, sans volonté. […] C’est une suite monotone de superlatifs qui s’égorgent, en se succédant.
On devine que, sous une action romanesque, l’auteur a réuni une suite d’observations d’études du monde et des pratiques de la politique. […] Lavedan, il s’agit d’une mystification faite par un médecin à une demi-folle de ses clientes qui persistait en 1840 à croire à l’existence de Louis XVII ; pour l’en guérir, on lui procure un Louis XVII ; elle en devient folle, l’épouse, et comme celui-ci (un vieux cabotin), gorgé de délices, meurt d’une suite d’indigestion, elle le fait inhumer en grande pompe et rédige l’épitaphe dans la formule qu’on lit sur la tombe des nombreux dauphins soi-disant fils de Louis XVI : ICI REPOSE CHARLES LOUIS, DUC DE NORMANDIE, ETC. […] Je n’ai pas voulu donner l’analyse du roman, dont la fin est douloureusement dramatique ; j’ai voulu seulement indiquer le progrès fait par l’auteur dans sa suite d’études sur les Parisiennes, parmi lesquelles, quoi qu’en disent les Parisiens eux-mêmes, on trouve toujours, quand on les cherche et qu’on le mérite, des femmes vraies, honnêtes, des épouses et des mères. […] « Allons, voyons, — dit, en trempant son pinceau dans la colle, le curé, qui ne m’avait pas aperçu, — la suite, donc…, Stella matutina !
On a prétendu que Molière avait écrit cette farce, Monsieur de Pourceaugnac, à la suite d’un esclandre survenu sur son théâtre où un gentilhomme limousin se prit de querelle avec des spectateurs, et troubla ridiculement la représentation. […] — une biographie suivie de Molière, mais une suite d’études assez curieuses, croyons-nous, et faites d’après des documents certains. […] Lacroix a réuni dans une suite précieuse de petits livres, la Collection Moliéresque, fort difficile à compléter aujourd’hui, la plupart de ces pamphlets qu’il a fort obligeamment mis à notre disposition. […] » Brave et excellent, il écrivit L’Ombre de Molière, imprimée à la suite des œuvres du maître. […] Le ballet des Incompatibles a été réimprimé aussi à la suite du curieux et savant travail de M.
Mais il me semble qu’il n’y a plus de suite dans tes idées, et qu’à la moindre souffrance tu t’indignes contre moi comme contre un joug. […] La suite est dans toutes les mémoires. […] « La Nuit de décembre » prendra une vie extraordinaire le jour où l’on pourra imprimer à la suite, en guise de commentaire, deux lettres de Musset reçues par George Sand l’hiver précédent ! […] Les caractères sont vraiment pris dans un monde bien étrange : cet oncle sermoneur et bourru qui finit par se griser ; ce jeune homme fat et grossier plutôt qu’aimable et spirituel ; cette petite fille franche petite coquine, vraie modiste de la rue Vivienne, qu’on nous donne pour une Clarisse, qui vraiment n’est pas faite pour ramener un libertin autrement que par un caprice dont il se repentira le quart d’heure d’après ; cette baronne insolente et commune, qu’on nous présente tout d’un coup à la fin comme une mère de charité ; — tout cela est sans tenue, sans consistance, sans suite. […] La suite n’est pas moins transparente.
Mais pendant ce temps, d’autres qui sont la suite, les conséquences de celles-là se reforment logiquement, avec lenteur et c’est seulement quand elles ont pris assez de certitude et d’étendue déjà, devant elles-mêmes, qu’elles engendrent l’art qui les exprime selon leur sens et les porte jusqu’à la multitude, jusqu’à la vie sociale pour quoi elles naissent. […] Les écrivains suivaient l’éducation traditionnelle instaurée par la Renaissance et les préjugés qu’ils recevaient dès leur jeunesse, sans songer à les vérifier par la suite. […] Mais parvenir à l’état de raison omnipotente n’est possible qu’à la suite d’un long labeur sur soi et de l’exercice harmonieux des facultés de l’intelligence selon leur jeu exact — et beaucoup, de leur propre mouvement, n’en sont pas capables.
La France est de la sorte le résultat de la politique capétienne continuée avec une admirable suite. […] Quelques efforts d’amélioration qui se firent à partir de 1860 restèrent incohérents et sans suite. […] La Prusse n’aurait pas accompli sa renaissance à la suite d’Iéna, si elle eût pratiqué la vie parlementaire.
Et nous savons la suite et tout ce que Molière toléra sans parvenir à l’indifférence. […] Et Grimarest raconte que, lorsque le roi lui demanda un divertissement et qu’il donna Psyché en janvier 1672, Molière laissa croire que ce qui était de lui dans cette pièce ne fut fait qu’à la suite des ordres du roi : mais, « je sais, ajoute Grimarest, que la pièce était sur le métier depuis un an et demi et que, s’il eut recours à Corneille, c’est qu’il ne pouvait se résoudre à l’achever en aussi peu de temps qu’il en avait ». […] Mais à peine se fut-il agenouillé, que les autres éléphants, dressés à cette manœuvre, s’agenouillèrent aussi : circonstance qui livra au vainqueur Porus et sa suite. […] Par la suite, on réconcilia tant bien que mal Racine et Molière, et tous deux eurent l’esprit de se rendre réciproquement justice, ou à peu près, sur leurs ouvrages. […] Des messieurs en jaquette ou en veston se promènent dans leur automobile ; des hommes de sport conduisent leur mail… Et ainsi de suite… Eh bien, c’est ça, la « couleur locale » dans le théâtre romantique6.
Dans les Reliques vivantes, il s’agit d’une pauvre fille de campagne qui n’a pu épouser celui à qui elle était fiancée parce qu’elle est devenue estropiée à la suite d’un accident. […] La fille Élisa, d’un bond, apparaît sur la petite porte avec un regard interrogateur fouillant les yeux du public, lui demandant de suite son destin. […] Le timbre d’arrivée sonna précipitamment plusieurs coups de suite. […] Vous devinez la suite. […] La métamorphose qui me plut le moins fut celle qu’elle contracta à la suite d’un voyage à Bourbon, d’où elle revint mulâtresse, sans cependant cesser d’être remarquablement jolie.
D’autres choses, au contraire, doivent toujours sembler neuves : tels sont les pantalons, les gants, le chapeau, le chapeau de soie surtout, qui doit être poli et brillant comme un sabre, selon la belle expression de Paul Bourget… Et ainsi de suite. […] Aucun pas ne résonne derrière elle : rien que des outrages qui bourdonnent et volent à sa suite dans l’obscurité. […] Il inventa l’Impératif catégorique et fonda sur ces deux mots une philosophie qui, dans la suite, servit merveilleusement les desseins de M. de Bismarck, D’ailleurs, ce sage évita soigneusement, pour son propre compte, les devoirs trop lourds et trop compliqués. […] Cette prédisposition donne aux deux volumes qu’il a rapportés d’Outre-Mer beaucoup de tenue et de suite, mais leur inflige, en même temps, un peu de monotonie. […] Une suite de rois justiciers, « droituriers et aumôniers », un concours de circonstances heureuses, quelques périodes de paix, une ample moisson de gloire donnent aux Français le goût de vivre, l’instinct d’agir, le loisir de rêver.
C’est à la suite d’une lecture qu’on devient écrivain. […] « Mais suffit-il de les écrire à la suite, sans autre ordre que la succession des jours et des lectures ? […] Les astres voisins de leur reine, avant de plonger à sa suite, semblent s’arrêter, suspendus à la cime des flots. […] C’est une suite d’idées triées : Le cimetière est près de l’église et il n’y a pas d’enfants pour jouer avec moi : il souffle un vent dur qui rase la terre avec colère parce qu’il ne trouve pas à se loger dans le feuillage des grands arbres. […] C’est un procédé d’écrire, une façon d’enfanter, de dédoubler et d’exploiter des idées, procédé qui s’applique à tout le style abstrait, et par lequel on peut traiter n’importe quel sujet, mettre en relief n’importe quelle suite de phrases.
Faute de stylisation, la langue provençale, à la suite des siècles, s’est vulgarisée au point de n’avoir pu être réhabilitée par le plus grand des poètes. […] Une suite authentique d’ancêtres provençaux n’eût pas donné à ce fils de Fourvières une âme de méridional plus sincèrement chantante et éblouie. […] Un jour, à la suite d’une discussion, Mme Adam appelle du haut de sa fenêtre son ami Loti, dont la chambre était au-dessous de la sienne. […] A la suite d’une étude que j’avais publiée sur son œuvre, l’auteur de Mon frère Yves me donna rendez-vous à l’Hôtel du Bon Lafontaine, rue de Grenelle, où il avait l’habitude de descendre. […] Je vais dans quelques jours me mettre entre les mains des chirurgiens, pour subir une opération dont les suites sont nulles pour le patient, en ce sens que pour lui il n’y en a pas.
Nous répondons qu’autant la question est curieuse pour les historiens de la philosophie, autant est-elle indifférente à ceux qui ne veulent étudier dans l’histoire que les suites effectives et les conséquences réelles du kantisme. […] La seconde est l’application de l’instrument mathématique à toutes les questions scientifiques, ce qui est une suite et une preuve à la fois de leur solidarité et de l’objectivité de leur existence. […] On a fait, tout récemment, sur l’École des femmes, cette amusante proposition d’essayer d’en parler, comme si Molière l’avait intitulée : la Suite de l’École des maris. […] C’est un homme qui lit, non pas à l’aventure, omis sans beaucoup de suite, qui inédite sur ce qu’il a lu, qui le reprend à son compte, qui le plie aux exigences de sa propre personnalité, qui le transforme en se l’assimilant, — et qui ne réussit pas d’ailleurs à lui imposer une véritable unité. […] Sorel ; tout y est au même plan, s’y éclaire de la même lumière ; ce n’est pas seulement l’unité qu’on y regrette, c’est encore la suite, c’est surtout l’ordre et la clarté.
C’est ce qu’indiquait Sainte-Beuve, mais trop durement, quand il disait « que le monde de la Chartreuse est fabriqué tout autant qu’observé », que ce récit « est une suite de paradoxes, d’analyses piquantes et imprévues auxquels l’auteur donne des noms d’hommes ». […] Ses feuilletons étaient les feuillets déchirés ou volants d’un beau livre sans suite. » Ils nous le montrent, jetant au papier, le samedi matin « ses douze colonnes, tantôt belles, rythmées, profondes et tendres comme un psaume, tantôt pleines de la vie, du feu de la passion d’un témoin contemporain. » Plus perspicaces qu’ils ne le sont d’habitude, — car le discernement des causes leur manque trop souvent, — les deux frères apercevaient le principe de cette supériorité du feuilletoniste : son énorme et passionné travail intérieur à la Gœthe. […] Un des pires dangers des démocraties est là, dans cette souveraineté totale accordée aux majorités contemporaines, si bien qu’étant maîtresses absolues de remanier à leur gré les institutions, elles risquent de diminuer la solidarité traditionnelle, si nécessaire à la suite dans l’effort commun et à la transmission des biens acquis. […] Connaître, c’est simplement rattacher les phénomènes à leur groupe, ce groupe lui-même à d’autres, et ainsi de suite indéfiniment. […] Pareillement ses drames héroïques : Nana-Sahib, Par le glaive, la Martyre, ne se relient que par la maîtrise du vers au Chemineau, au Flibustier, à Monsieur Scapin, et les chroniques réunies sous le titre le Pavé, suites de croquis de Paris gravés à l’eau-forte, révèlent chez leur auteur des facultés d’observation émotive, si l’on peut dire, qui n’étonneront pas ceux qui l’ont connu et aimé.
Sa pensée sort comme un flot, que suit un autre flot : de là parfois quelque chose d’épars, d’inachevé dans l’expression. mais que la suite aussitôt complète. […] Dans le premier, qui commence au lendemain du 18 brumaire, on trouve, à la suite des premières mesures indispensables et provisoires de réorganisation, l’exposé et la discussion de la Constitution de Sieyès ; on a le rêveur et le spéculatif en face du grand homme d’action.
Toute la suite de l’existence du poëte en fut entravée et resta sujette à la gêne. […] Je ne fais qu’indiquer un dernier poëme en octaves : Paralipomeni della Batracomiomachia di Omero (la suite de la Batrachomyomachie d’Homère), espèce de composition satirico-politique à laquelle s’amusait le malade à ses heures de relâche, et qu’il a menée à fin.
En 1624, le Père Garassus avait publié le livre de la Doctrine curieuse des Beaux-Esprits modernes, dans lequel il cherchait partout des libertins et des athées ; Naudé put en prendre l’idée de venger, par contre-partie, les grands esprits de l’antiquité qui avaient, d’ailleurs été compromis, il nous l’apprend positivement, dans les suites de cette querelle. […] Et au nombre des causes de ces mystérieuses vicissitudes, Naudé ne craint pas de mettre « la grande bonté et providence de Dieu, lequel, soigneux de toutes les parties de l’univers, départit ainsi le don des arts et des sciences, aussi bien que l’excellence des armes et établissement des empires, ou en Asie, ou en Europe, permettant la vertu et le vice, vaillance et lâcheté, sobriété et délices, savoir et ignorance, aller de pays en pays, et honorant ou diffamant les peuples en diverses saisons ; afin que chacun ait, part à son tour au bonheur et malheur, et qu’aucun ne s’enorgueillisse par une trop longue suite de grandeurs et prospérités. » C’est là une belle page et digne de Montaigne.
Après que nous eûmes fait notre feu, je me haussai sur la muraille, et je vis parmi les ennemis un tumulte extraordinaire ; c’est que le connétable était tombé sous nos coups, comme nous l’apprîmes dans la suite. […] C’est tout à fait une aventure d’Arioste, et qui, comme celle de ce poète, n’a pas de suite dans la vie de ce héros.
Benvenuto remonta à cheval avec sa suite, franchit le Simplon et arriva au bord d’une rivière des États vénitiens. […] Honteux de ce qui s’était passé, le châtelain ordonna de m’obéir dans la suite, à un autre de ses gens qu’il m’envoya, et cet homme ne s’y refusa pas.
Dans le mouvement général de l’esprit humain, ces monuments tiendront toujours une place nécessaire, parce qu’ils marquent et assurent les lentes conquêtes de la réflexion à côté et à la suite des élans de l’inspiration et de la spontanéité des peuples. […] « Mettre à la suite les unes des autres ces sentences n’est point la tragédie, la fable et l’action bien tissues, c’est bien plus ; les pensées ne viennent qu’au troisième rang. » Ce genre de poésie doit finir par le malheur ; voyez Euripide : « Aussi, l’on a grand tort de blâmer Euripide de suivre cette même combinaison dans ses pièces, et de faire finir beaucoup de ses tragédies par le malheur.
XIII Mais, s’apercevant de l’impression pénible que ses craintes sur les suites de la révolution de 1830 imprimaient à ses auditeurs, son fils, sa belle-fille, Mlle Ulrique et Eckermann : « Croyez-vous, dit-il après un long silence, que je sois indifférent aux grandes idées que réveillent en moi les mots de Liberté, de Peuple, de Patrie ? […] Il se remit à composer la suite de Faust, œuvre de cinquante ans et qui en durera plus de mille.
Joubert Sainte-Beuve, et quelques autres à la suite, l’avaient découvert il y a une trentaine d’années. […] L’ensemble de son œuvre ne serait pas mal intitulé : « Suite de paradoxes sur la littérature française. » Ce prétendu « immuable » s’est d’ailleurs beaucoup modifié en vingt ans.
Swift, dans une troisième lettre, excita l’indignation de la noblesse d’Irlande contre le ton dominateur du conseil privé : « Appeler clameur 46 les adresses des deux Chambres du Parlement d’Irlande ; si l’on parlait dans ce style au Parlement d’Angleterre, je voudrais savoir combien de mises en accusations en seraient la suite. » Sans s’inquiéter de répondre au conseil, Swift continue d’affirmer, sur l’autorité « d’une personne très habile », que la monnaie de Wood est de mauvais aloi, et à déplorer l’asservissement de la nation livrée à un voleur. […] Les partisans de ce Gulliver, qui ne laissent pas que d’être en fort grand nombre chez nous, soutiennent que son livre durera autant que notre langue, parce qu’il ne tire pas son mérite de certaines modes ou manières de penser et de dire, mais d’une suite d’observations sur les imperfections, les folies et les vices de l’homme. » C’est à l’homme, en effet, qu’en veut Gulliver et à tout ce que l’on voit de plus excellent en lui-même et dans le monde où il domine.
Par la suite des âges, un pouvoir pareil de signification émotionnelle s’attacha aux syllabes des mots : c’est un progrès tout comparable à celui de la musique pure, qui, d’abord, fut la mélodie, valant par les seuls rythmes et mouvements, et qui fut enfin l’harmonie, où chaque note (accord) acquit une force spéciale et propre d’émotion. […] Après l’article sur la peinture wagnérienne, voilà donc la suite : la littérature wagnérienne.
Un jugement ou assertion implique donc une exertion, une certaine action commençante des muscles, qui n’est pas encore actuellement portée jusqu’à tel point de l’espace ou du temps, mais qui s’y prépare ; cette exertion annonce une attitude de ma volonté telle que, par la suite, quand l’occasion viendra, l’action sera entreprise et menée jusqu’au bout. […] De même, si je jette des dés et qu’ils retombent une ou deux fois de suite sur le même nombre, ce peut être un effet du hasard ; mais s’ils retombent toujours sur le même nombre, on dira qu’ils sont pipés.
Il n’est pas un de nous qui, trouvant sous sa main, sous ses yeux, un recueil de portraits d’autrefois, quand bien même, dans la suite des temps, ces hommes, dont voici l’image, auraient cessé d’être célèbres ou fameux, n’éprouve cependant un très grand intérêt à contempler ces visages inconnus, un grand charme à retrouver sur ces calmes visages, les passions, les violences, les cruautés, l’enthousiasme et les amours du moment où cet homme a vécu, combattu, aimé, haï ; du moment où cet homme est mort, emportant, avec soi, dans sa tombe ignorée, un lambeau de la vie et de l’histoire universelles ! […] À chaque trimestre, elle attestait elle-même, dans un acte authentique, ainsi le veut la loi qui n’use guère de galanterie, qu’elle avait aujourd’hui cinquante ans… et la suite.
Nous fûmes donc agréablement surpris quand elle ouvrit tout à coup le mystérieux volume, et quand elle nous dit, avec un sourire de bonne promesse : « Je vais vous lire aujourd’hui, et bien des jours de suite, une longue et belle histoire, la plus longue et la plus belle que je connaisse après les histoires de la Bible. […] … Nous aurions écouté sans fin et sans lassitude pendant dix étés de suite un si délicieux poème, si Homère, par la voix de notre jeune mère, avait continué à raconter ainsi ; mais le poème finit avec les beaux jours.
Premiérement Nodot, qui ajouta une suite trouvée, à ce qu’il dit, à Belgrade en 1688. ; suite dont plusieurs critiques ont contesté l’authenticité.
Comme ce siècle corrompu est en même temps éclairé, ces philosophes en concluent que la corruption est l’effet et la suite du progrès des connaissances. […] Si les connaissances adoucissent l’âme, elles l’élèvent aussi ; l’une de ces qualités est même la suite de l’autre, et il faut convenir (malgré les reproches fondés qu’on fait aux gens de lettres) que non seulement ils sont supérieurs aux autres hommes par les lumières, mais qu’ils sont aussi en général moins vicieux dans leurs sentiments et dans leurs procédés.
A la suite de ce mouvement profond d’émancipation religieuse, qui donna, au début du xvie siècle, le signal de la révolte contre l’autoritarisme pourri de l’Église catholique, à la suite de ce réveil de l’âme humaine depuis des siècles en servitude, la France s’émut. […] Ceux qui, par la suite, eurent l’air d’être changés avec plus de loisir, ne tardèrent pas, par leur fuite ou par leur conduite, à démentir leur prétendu retour.
Ma liaison avec M. de Mirabeau ne peut qu’accréditer l’idée qu’il a surpris mon secret ; je tiens cette liaison pour rompue, afin qu’elle ne m’expose pas au même danger pour la suite.
La suite a montré que la conversion de M. et de Mme Dacier avait été très sincère : Mme Dacier particulièrement était religieuse, pleine de droiture et de simplicité.
J’ai eu de bonne heure assez d’amis, et beaucoup de connaissances ; et le hasard a fait que ces amis et connaissances ont occupé dans la suite les plus grandes places : en sorte que, pour le dire en passant, je me suis toujours trouvé, par ce même hasard, dans l’intimité avec les hommes les plus considérables de mon temps, ce qui a pu faire dire et ce qui a fait dire en effet que je recherchais la faveur.
Il fit de tout cela un vaste anecdotier, un grand sottisier sans suite, sans liaison.
Le défaut, c’était le besoin d’action à tout prix, le besoin de bruit et de renommée qui ne se passait ni des intrigues ni des manèges, et qui jouait avec les moyens scabreux : de là toute une suite d’indiscrétions, de déguisements, de rétractations, de désaveux, de mensonges.
Il en était encore très réellement empêché : il restait à cheval cinq et six heures de suite, mais il fallait l’y monter et l’en descendre.
Le Dieu n’est pas encore satisfait, il y met de la suite.
Je vais mettre à la suite, faute de portraits de la main d’un grand peintre, quelques esquisses faites pour donner une juste idée du personnage éminent qui passa, en quelque sorte, à côté de l’histoire sans y entrer.
Mémoires de l’abbé Legendre, chanoine de Notre-Dame secrétaire de M. de Harlay, archevêque de Paris(suite et fin).
Mais la suite et la fin sont un peu moins belles, quoique je ne voie pas que personne, en ce temps-là, lui en ait fait un sujet formel de reproche.
Le Cid(suite et fin.)
non ; cette histoire des dernières années de la monarchie est sue depuis longtemps, et bien sue : il suffisait, pour l’embrasser et la saisir dans sa vraie suite et sa teneur, d’avoir l’esprit juste, appliqué, le cœur droit, de savoir choisir et démêler entre les divers témoignages et de ne se laisser entraîner à rien d’extrême, même en fait de pitié.
Il avait gardé un premier accent alsacien dont ses camarades se moquaient, et qu’il perdit, nous dit-il, par la suite.
Ils n’ont pas tant de troupes à aventurer sur le continent. » — Jomini prit la liberté de répliquer que « s’il était puéril de croire toujours à des combinaisons parfaites de la part de ses adversaires, il serait dangereux de croire toujours à leur incapacité ; que Wellesley (Wellington), au milieu du pays soulevé pour lui et appuyé de 80 à 400,000 Espagnols, ayant sa retraite dans tous les ports de l’Espagne sur les quatre points cardinaux, pouvait sans danger entreprendre une opération qui déciderait du sort de l’Espagne. » — L’Empereur coupa court à la discussion en disant : « Le mal est fait ; la suite apprendra s’il doit en résulter un bien. » Jomini en vint ensuite à la partie délicate des griefs de Ney, qui résistait à être mis sous les ordres de Soult, quoique celui-ci fût son ancien.
Quiconque, à une heure triste, recueille, en passant sur la grève, ces accents éperdus, ces notes errantes et plaintives, se surprend bien des fois, longtemps après, à les répéter involontairement, à l’infini, sans suite ni sens, comme ces mots mystérieux que redisait la folie d’Ophélia.
De plus, grâce à l’emploi des rimes entre-croisées comme dans Tancrède, on croirait de temps à autre lire des vers blancs ; on peut trouver en effet quatre vers de suite qui forment un sens complet sans rimer.
Mais, prenez garde, ce n’est qu’un réseau superficiel qui fait illusion, une forte crise nerveuse sous le nuage, ce ne sont que des soubresauts galvaniques, à la suite desquels il ne restera que plus de fatigue et de néant.
Ce sont de vraies lettres écrites à une amie sous le sceau de la confidence, destinées à mourir en naissant, puis trouvées et publiées dans la suite par la petite-fille de cette amie.
Plus d’une fois, dans la suite de ces volumes, on trouvera des modifications apportées à cette théorie trop absolue que je donnais ici de la métaphore.
La populace, délivrée du frein auquel elle est accoutumée, s’abandonnerait à des violences d’autant plus cruelles qu’elle ne saurait elle-même où s’arrêter… Tant que le pain de Gonesse ne manquera pas, la commotion ne sera pas générale ; il faut que la halle779 y soit intéressée, sinon les femmes demeureront calmes… Mais si le pain de Gonesse venait à manquer pendant deux marchés de suite, le soulèvement serait universel, et il est impossible de calculer à quoi se porterait cette grande multitude aux abois, qui voudrait se délivrer de la famine, elle et ses enfants. » — En 1789, le pain manque à Gonesse et dans toute la France.
Chateaubriand (suite) XXXIII Cet épisode eut plus de charme que le poëme : la société contemporaine, en retrouvant son pays et ses mœurs, sentit mieux la grandeur du peintre et l’universalité du pinceau.
(Par la suite, il multiplie les idées qu’il a créées par celles que ses antécesseurs : parents, maîtres, livres, lui repassent toutes faites.)
(Par la suite, il multiplie les idées qu’il a créées par celles que ses antécesseurs : parents, maîtres, livres, lui repassent toutes faites.)
Parfois l’exemple du voisin n’est qu’un avis utile offert à un écrivain qui cherche son chemin ; souvent c’est une aubaine inespérée pour quelque esprit à la suite, trop heureux de s’accrocher aux basques d’un auteur qui a du succès.
Ces arts se sont séparés dans la suite des siècles ; l’écriture s’est même transformée par l’imprimerie. « Quelque dissemblables que nous paraissent aujourd’hui le buste placé sur la console, le tableau pendu contre le mur, le numéro du Times posé sur la table ; ils sont parents de loin, non-seulement par nature, mais par origine. » La poésie, la musique et la danse formaient aussi à l’origine un groupe inséparable.
Mlle Le Couvreur, touchée de l’arrestation d’un homme qui peut-être avait voulu la duper et s’insinuer près d’elle, mais qui peut-être aussi avait voulu sincèrement la servir, écrivit au lieutenant de police une lettre pleine de dignité et d’humanité : Je lui ai parlé et fait parler souvent et longtemps, disait-elle de ce jeune homme, et toujours il a répondu avec suite et ingénuité.
La vie publique de Barnave est connue, et ce n’est pas sur la suite des travaux et des actes mémorables qui la composent que nous avons ici à insister.
L’intervalle de deux ou trois ans pendant lequel Rousseau, réfugié en Suisse, habita à Môtiers (1762-1765), fut le temps où la correspondance eut le plus de suite et apporta le plus de consolation à la pauvre Marianne.
Mallet du Pan, à cet égard, au milieu des inévitables rudesses et des duretés personnelles qui se rencontrent sous sa plume, offre une sorte de modèle pour l’honnêteté, la suite et le courage, et il est le plus recommandable de nos devanciers.
« C’est un lambeau que je veux laisser tomber en marchant mon chemin, dit-elle de quelqu’un de ces épisodes de rencontre ; il trouvera sa place avec les autres de même nature : et, comme il ne sera pas traité avec plus d’ordre et de suite, il n’aura pas aussi plus de prix ni de valeur. » Le bon esprit de Mme de Motteville, qui l’a portée à ne consulter sur ces choses éloignées que de bons témoins et qui faisait que les plus dignes de foi aimaient à s’en ouvrir avec elle, donne à ces parties accessoires et à ces hors-d’œuvre plus d’intérêt qu’elle n’ose en prétendre.
Il y a un certain concert de Feydeau qui sert de cadre à une suite de portraits satiriques.
Son père, obligé de s’expatrier à la suite d’un malheur causé par une imprudence généreuse, s’était établi près de Bourg-en-Bresse ; c’est là que Joseph Michaud, l’aîné des enfants, fit ses études : « Il fut, selon le témoignage de son frère, un excellent rhétoricien : son style avait l’abondance, la solennité semi-poétique, si recommandées par les professeurs aux élèves ; il composait des vers français avec facilité. » Son père mort, et sa mère n’ayant que peu de bien avec beaucoup de famille, il entra dans une maison de librairie à Lyon.
Un coup d’œil de divination perce comme un éclair dans cette phrase jetée en passant, et qui prédit l’émancipation de l’Amérique anglaise : « Je ne sais pas ce qui arrivera de tant d’habitants que l’on envoie d’Europe et d’Afrique dans les Indes occidentales ; mais je crois que, si quelque nation est abandonnée de ses colonies, cela commencera par la nation anglaise. » Je l’avouerai en toute humilité, dussé-je faire tort à mon sentiment de l’idéal, si l’on pouvait avoir dans toute sa suite ce journal de voyage de Montesquieu, ces notes toutes simples, toutes naturelles, dans leur jet sincère et primitif, je les aimerais mieux lire que L’Esprit des lois lui-même, et je les croirais plus utiles.
Qu’on relise dans leur suite ses lettres à Voltaire, à d’Alembert, et, au milieu de quantité de choses qui font tache et qu’on regrette d’y trouver, on reconnaîtra dans le fond des sentiments un sage et un roi.
. — Un jour, à la suite d’une discussion sur la tragédie, il avait dit à Arnault : « Faisons une tragédie ensemble. » Le poète avait répondu avec plus de fierté et de malice que de curiosité et de confiance : « Volontiers, général, mais quand nous aurons fait ensemble un plan de campagne. » Revenu en France avant que Bonaparte fût de retour d’Égypte, Arnault avait fait représenter sa tragédie des Vénitiens qui eut beaucoup de succès (16 octobre 1799) ; il la dédia « à Bonaparte, membre de l’Institut », et reconnut dans la dédicace que l’idée du cinquième acte était due au général.
Ainsi ajoutée, elle demeure toujours identique à soi ; donc je puis encore l’ajouter à elle-même, et ainsi de suite, sans fin.
Ainsi s’explique la vogue de certains personnages et de certains romans qui, après avoir paru de purs chefs-d’œuvre aux contemporains, — dont ils représentaient, en les outrant peutêtre, les tendances, qualités ou défauts, — semblent par la suite froids, faux même et dépourvus de vie.
Les généralisateurs, se haussant à la notion de race et de substance, dépassant l’individuel et l’actuel, aperçoivent dans l’écoulement infini des phénomènes, dans l’incessante suite des avortements et des échecs, la parcelle de succès, qui, positif et acquis, grossit la somme des biens.
L’Assommoir est tout entier en magnifiques ensembles, de la bataille du lavoir à la noce, du large repas de la fête de Gervaise, à cette magistrale ribote où Lantier conduisant Coupeau au travail, l’égare en une interminable suite de bibines, de la forge Goujet à la cellule capitonnée de l’asile Saint-Anne.
A première vue on est tenté d’établir des similitudes, d’identifier Diâtrou, l’hyène, au brutal Isengrin et frère lièvre à Goupil le renard, mais l’ouvre médiévale est avant tout une suite de fabliaux satiriques où l’humeur gouailleuse du populaire s’esbaudit à un pastiche de la société féodale.
Le livre en question n’est qu’une suite de boutades et de coups de boutoir contre l’état politique de l’Allemagne, ses gouvernements, le catholicisme, etc., etc. ; mais la boutade la plus piquante, le coup de boutoir le mieux appliqué, ne valent pas la pleine main, douce et forte, d’une conviction réfléchie.
C’est une suite d’articles de critique sur des sujets consanguins, réunis, pour tout procédé de composition, par le fil du brocheur, et sous le couvert d’une préface, car faire un livre n’est pas maintenant plus difficile que cela !
Ce n’est qu’à la suite d’étranges aberrations qu’on a pu concevoir des systèmes de philosophie sociale où la grandeur de l’individu dépendait de son isolement et d’autres où, au contraire, l’altruisme aboutissait à la négation de l’individu.
L’action qui a pour motif cette maxime universelle ou une de ses suites universelles est vertueuse.
Du roman (suite). […] Au dix-septième siècle, Bossuet reprochait, fort injustement suivant moi, aux protestants de manquer de tradition, oubliant que ceux-ci auraient pu lui rappeler cette longue suite des hérésies, marchant, depuis saint Pierre, parallèlement avec l’Église officielle. […] Eh bien figurez-vous, qu’au contraire nous avons père, grand-père, arrière-grand-père, et ainsi de suite. […] Voilà-t-il pas une belle suite dans les idées ! […] Mais ce sont précisément ces rapports réciproques des phénomènes les uns à la suite des autres, qui assurent à chacun son existence propre ; et de l’indépendance de leurs effets, on ne peut séparer leur stabilité et leur nécessité.
Les gens de lettres n’ont pas toujours cet « esprit de suite » que le cardinal exigeait de ses protégés ; et leur obéissance, qui peut d’ailleurs très bien aller jusqu’à la bassesse, n’en a pas moins toujours quelque chose de capricieux et d’intermittent. […] « Aucun livre de dévotion, a-t-on dit, n’eut plus de suites », ne fut plus lu, plus discuté, même par les femmes, et ainsi ne contribua davantage, sans enlever aux précieuses la direction de l’opinion littéraire, à les détourner elles-mêmes des questions simplement agréables vers des questions plus sérieuses. […] Ainsi commence ou s’émeut la dispute, sans que Perrault lui-même en ait envisagé les suites. […] Et — c’est une justice à lui rendre — il a tenu parole, il a prêché autrement, mais moins bien ; et de cette rage de nouveauté, dont il est un éloquent exemple, la suite est aussitôt ce qu’on pouvait prévoir : la décadence ou l’abaissement de tous les genres nobles ou élevés. […] Je me suis demandé quelquefois s’il ne conviendrait pas d’attribuer une part dans cette transformation à ce retour offensif de l’influence espagnole, qui coïncide, entre 1700 et 1714, avec l’avènement d’un petit-fils de Louis XIV au trône de Charles-Quint, ou plutôt qui en est la suite.
Et ainsi de suite. […] Un autre Berton, frère du précédent et sous-principal de Brienne, fut, dans la suite, économe du Val-de-Grâce. […] Et ainsi de suite. […] Voici maintenant la suite : Napoléon-Arnolphe. […] Frédéric Masson nous énumère les pièces : douze douzaines de chemises en batiste fine, avec broderies et dentelles, une douzaine garnie en vraie valencienne, haut et bas, quatre-vingts douzaines de mouchoirs, vingt-quatre camisoles, dont douze en batiste d’Écosse et douze en percale ; et ainsi de suite.
La suite est digne qu’on l’admire. […] Observez encore que, pour Corneille en personne, il ne semble pas que sa pièce ait été le trait de lumière, l’indication neuve et féconde qu’avait été le Cid, et, que, lorsqu’il aura donné la Suite du Menteur, devant écrire cependant plus de vingt ans ou vingt-cinq ans encore, on ne le verra plus revenir à la comédie24. […] Or, Messieurs, c’est ce qui ne pouvait sans doute se faire avant que la Fronde et ses suites eussent rabattu quelque chose des fumées héroïques dont on se payait encore aux environs de 1645. […] Ajoutez aussi, Messieurs, si vous le voulez, que, par une suite nécessaire du mouvement naturel des choses, les genres une fois séparés, la distinction ne pouvait manquer de s’aggraver d’elle-même entre la tragédie et la comédie ; elle devenait tous les jours plus profonde. […] Encore qu’il eût par devers lui l’exemple applaudi de son grand frère, — du Menteur et de la Suite du Menteur, — Thomas ne s’était pas donné la peine seulement de « dénationaliser » son emprunt.
L’orgueil est roi dans ces sortes d’âmes, et les chimères raffinées qu’il traîne à sa suite trônent avec lui, d’autant plus impérieuses qu’elles choquent davantage l’intérêt visible et la vulgaire raison. […] « Il y a des femmes qui prennent jusqu’à cinq à six tasses de chocolat de suite, et c’est souvent deux ou trois fois par jour. […] Ils leur parlent à travers la jalousie, ils entrent quelquefois dans le jardin, et montent, quand ils le « peuvent, à sa chambre ; ils vont jusque dans le lieu « où l’époux dort, et j’ai ouï dire qu’ils se voient des « années de suite sans oser prononcer une parole, de « peur d’être entendus. » Le secret et la fidélité sont entiers. […] Tout gratuit ; le Louvre, le Luxembourg et le Cabinet des estampes, à deux pas ; une bibliothèque spéciale de dessins et de livres sur les arts ; huit cours d’histoire et de science générale ; quatorze maîtres, architectes, peintres, sculpteurs, graveurs, choisis parmi les plus renommés, devant qui, le soir, les jeunes gens dessinent, modèlent ou tirent leurs lignes ; des modèles, hommes et femmes, sous la main ; onze cents élèves ; des concours d’élèves peintres et sculpteurs tous les six mois ; les travaux des élèves architectes jugés tous les deux mois ; chaque année les prix de Rome, et le droit pour les premiers élèves de passer quatre ans en Italie avec une pension ; la théorie et la pratique, l’enseignement et l’émulation, les maîtres et les documents, toutes les puissances et toutes les ressources rassemblées eu un centre, comme en une fontaine qu’on érige au milieu d’une place pour recueillir les eaux lointaines, et qui, par une suite ménagée de canaux et de descentes, les verse sans perte à la portée de tous. […] « Par une suite de supplices et de persécutions, dit Galton, la nation espagnole a été vidée de libres-penseurs, à raison de 1000 personnes par an pour les trois siècles entre 1471 et 1781, une moyenne de 100 personnes ayant été exécutées, et de 900 emprisonnées chaque année durant cette période.
Voltaire reproche à notre tragédie de n’être qu’une suite de conversations : il veut, en conséquence, plus de rapidité et de complexité dans l’action, plus de surprises et de coups de théâtre, moins de tirades et de monologues. […] Et ainsi de suite. […] un rêve bien confus : J’ai vu du sang, des morts, et n’ai rien vu de suite. […] — Et ainsi de suite. […] C’est à peu près comme si, à la suite d’un déraillement sur la ligne Paris-Lyon-Méditerranée, le gouvernement interdisait aux citoyens de prendre le chemin de fer.
Cela, dirait quelque théologien, c’est tout bonnement une suite du péché originel. […] Pailleron me semble par là (sans compter ses autres mérites) d’une espèce tout à fait rare, car elle finit par un dénouement aussi heureux que possible, auquel on prévoit une suite affreuse. […] J’inventais des « suites » à tous les chefs-d’œuvre du théâtre classique. […] Pour Acaste et Clitandre…, cherchez ce qu’ils ont pu devenir. » C’est ainsi que je faisais, comme Fabre d’Eglantine, mais dans un esprit moins paradoxal, ma Suite du Misanthrope. […] Et comment l’expliquer, ce troisième acte, où l’idée initiale de ce délicieux pastiche dévie si étrangement, et qui n’est plus une suite, mais proprement une queue ?
Or, dans la suite du drame, les Ekdal sont comparés, tantôt au canard se gavant dans le grenier, tantôt au canard plongeant dans la mer. […] A la suite de quoi les partisans de Jeanne, excités par la Catanaise, complotent la mort du prince. […] Et ainsi de suite. […] Nous n’y avons pas seulement trouvé les qualités connues de M. de Porto-Riche, la netteté, la hardiesse, l’acuité d’observation et d’expression, mais encore l’énergie soutenue, la suite, la teneur. […] Sa défaillance dans une minute mauvaise a, sans doute, des suites terribles ; mais elle est, après tout, assez excusable en elle-même.
Comme suite de l’imitation de l’antiquité, l’emploi des « grands genres » littéraires, grande épopée, « haute tragédie », sublime poésie lyrique. […] Tous deux, du reste, d’une suite, d’une constance, d’une rectitude admirables dans le dessin net et rigide qu’ils s’étaient mis une fois pour toutes sous les yeux et qu’ils ne quittaient pas du regard. […] Les héros de Balzac sont énergiques avec suite et avec obstination et avec acharnement. […] Ils ne vivent point du tout, du moins comme les êtres vivants ont accoutumé de vivre, c’est-à-dire avec une certaine suite dans le développement de leurs passions. […] Elle a vu deux ou trois fois de suite dans sa longue vie les êtres qu’elle aimait le plus frappés de morts tragiques, l’éclaboussement de leur sang versé.
La suite de ses sentiments y est faiblement et assez maladroitement marquée. […] Car, pour le moment, le loup me croque si je vois la suite des choses. […] Il y a là une maladresse grave d’exécution et qui aura des suites très importantes, comme vous le verrez. […] Vous en jugerez quand vous connaîtrez la suite […] » Ça, c’est l’obstination juive, la ténacité juive, la « suite enragée » de la race juive.
La suite de cette étude établira nettement le sens qu’il convient de lui donner. […] J’imaginai d’écrire pour l’orchestre une suite de scènes auxquelles l’alto solo se trouverait mêlé comme un personnage plus ou moins actif conservant toujours son caractère propre ; je voulus faire de l’alto, en le plaçant au milieu des poétiques souvenirs que m’avaient laissés mes pérégrinations dans les Abruzzes, une sorte de rêveur mélancolique dans le genre du Childe-Harold de Byron. […] Nous avons donc, en somme, une suite de faits, d’importance différente, agissant dans le même sens, pour arriver à constituer un système qui va s’organisant de plus en plus et se transformant en s’annexant sans cesse de nouvelles idées par lesquelles certaines de ses parties et quelquefois sa signification générale se modifient plus ou moins. […] Mais Berlioz, tout en renonçant à s’inquiéter « des moyens de faire briller l’alto principal », imagina « d’écrire pour l’orchestre une suite de scènes auxquelles l’alto se trouverait mêlé comme un personnage plus ou moins actif conservant toujours son caractère propre, et, visiblement, cette conception lui a été suggérée par son désir primitif d’écrire un morceau pour Paganini58 ». […] Une idée originale, si elle ne se rattache pas à quelque croyance déjà affermie, à quelque sentiment assez fort, si elle n’est pas produite plusieurs fois de suite dans l’esprit par une combinaison de circonstances favorables, a contre elle presque toutes les chances.
Derrière ce Lyonnais qui a d’un rouage, en effet, la routine et l’exactitude, elle distingue la longue suite des générations qui ont formé ce personnage, et la valeur sociale que représente ce fanatique de son métier. […] III En feuilletant le cahier de vers anciens d’où j’ai détaché cette courte élégie pisane, je trouve une suite de stances à l’Arno, mais vu de Florence cette fois et non de Pise. […] Les statues et les peintures y abondent, témoignant de la ferveur religieuse de la ville de sainte Catherine et de saint Bernardin ; et, splendeur unique, le pavé tout entier est en marbre blanc, avec des graffiti incrustés en marbre noir qui dessinent une suite de plus de trente tableaux figurant toutes sortes de scènes depuis le Roi David chantant des psaumes, jusqu’au Massacre des Innocents. […] Les Mémoires du prince de Bülow, dont le second volume vient de paraître en traduction7, et dont l’Illustration a publié la suite plus intéressante encore par l’approche de la guerre de 1914, offrent ce trait paradoxal, écrits par un des acteurs les plus importants de la vie politique allemande pendant près d’un quart de siècle, on devine que cet acteur fut en même temps le témoin le plus lucide, on dirait presque le plus détaché de son propre rôle. […] Comment un homme d’une telle extravagance a-t-il pu, de 1888 à 1914, c’est-à-dire pendant vingt-six ans, gouverner l’Allemagne et ses quatre royaumes, ceux de Prusse, de Bavière, de Bade et de Wurtemberg, ses onze duchés et grands-duchés, ses sept principautés, avec assez de suite pour que cet empire fédératif ait pu, durant les quatre années de guerre, tenir tête à la plus formidable coalition et avec une telle vigueur ?
Une telle sorte d’art fut pratiquée jadis, à la suite du Roman de la Rose, par de pieux romanciers qui firent, en des livrets d’une gaucherie prétentieuse, évoluer des abstractions et des symboles. […] Il y a de bons exemples de cet art dans les nouvelles de Balzac : El Verdugo n’est qu’une suite de revirements, mais trop sommaires : le Coq Rouge de M. […] Cette valeur que je voudrais qualifier, elle est, je crois, donnée par la nouveauté et l’originalité des images et des métaphores, par leur abondance, leur suite logiquement arrangée en poème, comme dans la magnifique description d’un naufrage : toutes les strophes (encore que nul artifice typographique ne les désigne) finissent ainsi : « Le navire en détresse tire des coups de canon d’alarme ; mais il sombre avec lenteur… avec majesté. » Pareillement les litanies du Vieil Océan : « Vieil Océan, tes eaux sont amères… je te salue, vieil Océan. — Vieil Océan, ô grand célibataire, quand tu parcours la solitude solennelle de tes royaumes flegmatiques… je te salue, Vieil Océan. » Voici d’autres images : « Comme un angle à perte de vue de grues frileuses méditant beaucoup, qui, pendant l’hiver, vole puissamment à travers le silence », et cette effarante invocation : « Poulpe au regard de soie !
Le Médecin charitable de Guybert, publié en français, et qui se composait d’une suite de petits traités simples et d’indications à l’usage de tous, commença de porter la lumière dans le labyrinthe et l’économie dans le laboratoire.
Je me bornerai donc à renvoyer à ce qu’on en a dit, et je définirai de mon mieux la suite d’idées que M.
Feugère a fait une suite d’études consciencieuses et très recommandables, qu’il ne faut point séparer des publications complètes ou partielles qu’il donne des œuvres de ces vieux auteurs.
Par ces mots bien ou mal placés, Marivaux ne veut pas toutefois faire entendre qu’un fonds commun d’esprit manquât dans ces siècles réputés barbares : loin de là, il estime que l’humanité, par cela seul qu’elle dure et se continue, a un fonds d’esprit de plus en plus accumulé et amassé : c’est là une suite lente peut-être, mais infaillible de la durée du monde, et indépendante même de l’invention soit de l’écriture, soit de l’imprimerie, quoique celles-ci y aident beaucoup : « L’humanité en général reçoit toujours plus d’idées qu’il ne lui en échappe, et ses malheurs même lui en donnent souvent plus qu’ils ne lui en enlèvent. » Les idées, d’un autre côté, qui se dissipent ou qui s’éteignent, ne sont pas, remarque-t-il, comme si elles n’avaient jamais été ; « elles ne disparaissent pas en pure perte ; l’impression en reste dans l’humanité, qui en vaut mieux seulement de les avoir eues, et qui leur doit une infinité d’autres idées qu’elle n’aurait pas eues sans elles ».
Il a dit de Montaigne : Jamais Montaigne n’est mieux que cité ; on ne lui trouve pas tant de grâces à le lire de suite.
Dans la suite de la querelle, l’abbé de Pons sut maintenir sa position avancée en observant toutes les convenances.
Quelques jours après, on a la suite des impressions : « À propos de cela, nous avançons dans l’Histoire de Pologne ; Mme de Coigny se passionne à présent pour Caetan Soltick, et aussi pour Poniatowski, qui ressemble à d’Alvimar.
Le général Pelleport, mort à Bordeaux le 15 décembre 1855, avait pensé, quinze ans auparavant et dans la retraite au sein de sa famille, à retracer la suite de ses services militaires et civiques, et notamment à donner l’historique de la 18e demi-brigade, devenue le 18e régiment, dans laquelle, entré comme simple soldat, il avait gagné tous ses grades jusqu’à celui de colonel.
Vieilli avant l’âge, sans en être devenu plus fort contre les vices de sa jeunesse, le cœur encore mal guéri de l’amour dont il avait tant souffert, sans ressource, sans espoir, dénoncé au mépris public par son passé et par sa prison récente ; — dans de pareilles circonstances, croyant en avoir fini avec la vie, et comme s’il eût déjà été étendu sur son lit de mort, il dicta le poème qui porte le titre de Grand Testament… Le Petit Testament contenait les adieux et les legs de Villon à ses amis en 1456 : Le Grand Testament renferme aussi une longue suite de legs satiriques ; mais ces legs, au lieu de constituer le fond même du poème, comme ils constituent celui du Petit Testament, n’en sont en réalité que le prétexte et que la partie accessoire.
Souvenez-vous de ce que je vous dis maintenant, surveillez-le (Napoléon), et si jamais il vous paraît marcher au despotisme, ne croyez plus ce que je vous dirai dans la suite.
Nous avons cru pouvoir, à la suite d’un article sur Louise Labé, ajouter ces vers émus d’une femme poète qui lit dans leur texte les Fragments d’Alcée et les vers de Sapho.
M. de Girardin, qui faisait également les siens par la publication de la Mode avec Lautour-Mézeray, et qui de son coup d’œil d’habile directeur était à l’affût des talents, s’adressa à Gavarni dont il avait remarqué une suite de travestissements lithographies ; il le fit chercher à Montmartre où l’artiste habitait alors.
Tout cet attirail est nécessaire à la suite d’un corps d’armée si savant.
Ce qu’il en est sorti de productions nouvelles, marquées au coin d’un nouveau grand siècle, et dignes de prendre rang dans le trésor humain à la suite et à côté des premières reliques de l’antique héritage, je n’ai pas à le rappeler, les œuvres parlent : cette tradition-là est d’hier, et la mémoire en est vivante.
En 1813, sa santé s’étant altérée, il revit l’Italie ; un certain nombre de vers des Méditations et beaucoup de souvenirs dont le poëte a fait usage par la suite datent de ce voyage : le Premier Regretdes Harmonies s’y rapporte probablement.
Il passa cette année, non plus aux Feuillantines, mais rue Cherche-Midi, en face l’hôtel des Conseils de guerre, à étudier librement, à lire toute sorte de livres, même les Contemporaines de Rétif, à apprendre seul la géographie, à rêver et surtout à accompagner chaque soir sa mère dans la maison de la jeune fille qu’il épousa par la suite, et dont en secret son cœur était déjà violemment épris.
Aucune idée morale n’étant en balance, il est arrivé qu’une suite de circonstances matérielles a graduellement altéré la pensée et en a dénaturé l’expression.
Deux signes sont à relever, qui montrent en général qu’une école est à bout, ou du moins qu’elle n’a plus à gagner et que ce n’est plus qu’une suite : 1° quand les chefs ne se renouvellent plus ; 2° quand les disciples et les survenants en foule pratiquent presque aussi bien que les maîtres pour le détail, et que la main-d’œuvre du genre a haussé et gagné de façon à faire douter de l’art.
Tantôt même ce sont des ouvrages à part, et vraiment considérables, dans lesquels le critique essaye de reprendre et de résumer avec étendue, de fixer et d’approfondir sur un point les études jusque-là plus vagues, qui l’ont pourtant occupé de préférence ; tantôt, ce sont tout simplement d’anciens morceaux, déjà publiés en divers lieux, qu’on rassemble avec ordre, avec suite, en les revoyant pour la correction, mais en leur conservant leur premier caractère.
La religion n’est plus une croyance, mais une suite de coutumes puériles et gracieuses, renouvelées à des époques précises.
Il résultait de là, souvent de simples contradictions enjouées, parfois aussi des tiraillements réels et des froideurs, à la suite desquelles, au milieu de leurs entraves, se ménageaient bientôt des raccommodements passionnés.
Les femmes de sa suite funèbre et les exécuteurs eux-mêmes se les partagèrent.
XXII L’épilogue couronne dignement le poëme : c’est l’auteur lui-même, Chateaubriand, qui reprend la parole et qui raconte la suite de la destinée des personnages survivants (le père Aubry, Chactas), telle qu’il l’a apprise dans ses voyages aux terres lointaines.
Il lui plaît qu’on prenne la conquête de l’empire grec pour un accident singulier amené par une suite de circonstances fortuites et fatales : il n’a garde de confesser que du jour où Boniface devint le chef de la croisade, c’était fait de la défense des lieux saints et du service de Dieu ; il n’a garde de laisser entendre que les Vénitiens ne sont pas des fils dévoués de l’Eglise, et peuvent entretenir des rapports quelconques avec Abd el-Melek, le sultan d’Egypte.
Ce qu’on appelle le roman de Renart 75 est une collection assez disparate de narrations versifiées qui, sans suite ni lien, se rapportent à un principal héros, Renart le goupil, dont l’identité personnelle fait la seule unité du poème.
C’est un bourgeois de Paris, de vieille bourgeoisie parisienne, né et élevé entre la Sainte-Chapelle et le Palais, mort au Cloitre-Notre-Dame, et qui dans ses soixante-dix ans de vie n’a guère quitté Paris que pour Auteuil ; quelques séjours à Bâville, chez Lamoignon, ou à Hautisle, chez Dongois, deux voyages à la suite du roi, une saison à Bourbon, épuisent la liste des déplacements de ce Parisien renforcé.
Ici, plus rien de grand dans le modèle : c’est l’aplatissement lent et progressif d’une âme par la vie ; ce Frédéric Moreau est un médiocre, un faible, qui manque l’existence rêvée dans la fièvre idéaliste de ses vingt ans ; par une suite d’expériences sans éclat, minutieusement décrites en leur terne réalité, se rabattent peu à peu toutes les ambitions, s’évanouissent toutes les chimères.
Certains esprits ont assez de force et d’assurance pour établir ces longues suites de jugements, pour les appuyer sur des principes immuables.
., images décevantes, à la suite desquelles on est allé jusqu’à l’excès d’ôter le nom de poète à Molière et à La Fontaine.
Si pour diviser un continu C, il suffit de coupures formant un ou plusieurs continus à une dimension, nous dirons que C est un continu à deux dimensions ; s’il suffit de coupures, formant un ou plusieurs continus à deux dimensions au plus, nous dirons que C est un continu à trois dimensions ; et ainsi de suite.
Sans remonter haut, comme il serait aisé de le faire, disons de suite que le Romantisme et le Parnasse y recoururent.
La perfection de l’individu est donc qu’il soit lui-même dans toute la suite de son existence. » (Ueber den Charakter der Menschheit.)
L’histoire ne prétend plus dérouler une suite de miracles opérés par la Providence, mais bannit le surnaturel de l’évolution humaine, pousse jusqu’à l’injustice la sévérité envers rëglise, et n’est pas loin de voir une marque de folie dans l’aveugle piété du moyen âge.
Quel que soit d’ailleurs l’ordre qu’on préfère, il faut réserver une place d’honneur aux grands hommes et aux chefs-d’œuvre qui représentent sans doute leur époque, mais la dépassent et l’entraînent à leur suite, qui sont la brillante expression de l’esprit de leur temps, mais en même temps de puissants agents d’innovation.
car, en faisant mourir l’artiste de faim, en le couvrant de boue, ils se proclament vaincus par lui, sans combat, et le sacrent de suite en pleine gloire.
La toile tombe, et l’acte est charmant malgré toutes nos critiques ; il amuse, il intéresse, il a la beauté du diable et la gaieté de la jeunesse, et, si la suite tenait tout ce qu’il promet, nous aurions là, à coup sur, une très piquante et très agréable comédie.
Le voisinage du savant Bochart, qui était ministre protestant à Caen, poussa le jeune Huet à s’enfoncer à sa suite dans la littérature grecque et hébraïque.
. — Bettina sait toutes ces choses des commencements mieux que Goethe lui-même ; c’est à elle qu’il aura recours dans la suite, quand il voudra les retrouver pour les enregistrer dans ses Mémoires, et elle aura raison de lui dire : « Quant à moi, qu’est-ce que ma vie, sinon un profond miroir de ta vie ?
Quand Mme Geoffrin tomba malade, en 1776, à la suite des excès de dévotion qu’elle avait commis, disait-on, pendant les exercices du Jubilé, Galiani écrivait à Mme d’Épinay : J’ai rêvé sur cette étrange métamorphose (de Mme Geoffrin), et j’ai trouvé que c’était la chose du monde la plus naturelle.
Mlle de Launay nous initie, d’ailleurs, à la suite des caprices, des ambitions et des jeux de cette enfant gâtée, spirituelle et absolue.
Après avoir parlé de la longue suite d’aïeux que pouvait compter son héroïne : Sapho, ajoutait-elle, a encore eu l’avantage que son père et sa mère avaient tous deux beaucoup d’esprit et beaucoup de vertu ; mais elle eut le malheur de les perdre de si bonne heure, qu’elle ne put recevoir d’eux que les premières inclinations au bien, car elle n’avait que six ans lorsqu’ils moururent.
On voit d’ici toute la suite de la pensée ; mais que de développements piquants et gais je supprime !
Lui mort, elle s’occupa avec suite des intérêts de ses enfants, très compromis dans des procès longs et cruels, qu’elle eut à soutenir contre sa propre famille : « Il y a si peu de grandes fortunes innocentes, que je pardonne à vos pères, écrit-elle à son fils, de ne vous en avoir point laissé.
Mais il est certainement dans le bon sens, lorsque dans la séance du soir du 19 juin (1790), une suite de motions étourdies s’étant succédé coup sur coup contre la statue de Louis XIV de la place des Victoires, contre les titres de noblesse et les simples noms de terres, et tout cela de la part des Noailles, des Montmorency, de tous ceux qui en feront depuis leur mea culpa solennel, lui, l’abbé Maury, monte à la tribune, venge ingénieusement Louis XIV, et répond à toute cette noblesse ambitieuse de s’abolir, par ce mot d’un ancien à un philosophe orgueilleux : « Tu foules à tes pieds le faste, mais avec plus de faste encore.
Ces apparences austères gardaient au fond des cœurs la joie, la simplicité, et une sorte d’énergie heureuse qui doit animer la suite de la vie.
Le Voyage de Volney s’ouvre par la description de l’Égypte et d’Alexandrie, et, dans une suite de chapitres aussi pleins que précis, il va rassembler tout ce qui tient à l’état physique, puis à l’état politique de l’Égypte : ainsi fera-t-il pour la Syrie.
Voilà l’éternelle morale qui avant et depuis Salomon, jusqu’à Sophocle, jusqu’à Cicéron, jusqu’à nous tous, se peut tirer du spectacle changeant des choses humaines, et il semble que, sauf le rajeunissement de l’expression, toujours possible à une âme sincère, les ruines de la ville de Zénobie, dévastée à la suite d’une guerre par l’empereur Aurélien, n’étaient guère de nature à inspirer d’autres pensées.
* * * — Chez quelques hommes, il y a dans le oh et le ah, un étonnement niais, qui fait de suite, avec raison, classer ces personnes parmi les imbéciles.
. — Ce travail sur l’art est la suite naturelle du livre universellement admiré sur l’Irréligion de l’avenir.
Du moment où Voltaire bafoue Shakespeare, les anglais d’esprit, tels que mylord Maréchal, raillent à la suite.
L’homme de guerre est un vivant redoutable ; il est debout, la terre se tait, siluit ; il a de l’extermination dans le geste, des millions d’hommes hagards se ruent à sa suite, cohue farouche, quelquefois scélérate ; ce n’est plus une tête humaine, c’est un conquérant, c’est un capitaine, c’est un roi des rois, c’est un empereur, c’est une éblouissante couronne de lauriers qui passe jetant des éclairs, et laissant entrevoir sous elle dans une clarté sidérale un vague profil de César ; toute cette vision est splendide et foudroyante : vienne un gravier dans le foie ou une écorchure au pylore, six pieds de terre, tout est dit.
Certains poètes sont sujets, dans le dramatique, à de longues suites de vers pompeux, qui semblent forts, élevés, et remplis de grands sentiments ; le peuple écoute avidement, les yeux élevés et la bouche ouverte, croit que cela lui plaît, et à mesure qu’il y comprend moins l’admire davantage, il n’a pas le temps de respirer, il a à peine celui de se récrier et d’applaudir.
Tout au plus, pourra-t-il trouver des thèmes à méditations ; or, un roman ne fut et ne sera jamais, que je sache, une suite de méditations présentées en chapitres et groupées selon un certain plan d’unité dans leur ensemble. » En réalité c’était une révolte de la sensibilité contre la discipline8.
., & dont il publia une suite en 1692.
On voit parmi les ruines antiques, au-dessus des colonnes d’un temple, une suite des travaux d’Hercule représentés en bas-reliefs.
On accepta leur offre, et voilà les gens de lettres qui dans la suite firent respecter leur emploi parce que sous prétexte d’amuser et de délasser le peuple, ils l’instruisirent ; ils chantèrent les lois, ils encouragèrent au travail et à l’amour de la patrie ; ils célébrèrent les vertus, ils inspirèrent aux pères de la tendresse pour leurs enfans, aux enfans du respect pour leur père ; et nos agriculteurs furent chargés de deux impôts qu’ils supportèrent volontiers, parce qu’ils leur restituaient autant qu’ils leur prenaient.
Malgré sa grosse bonhomie, Monleau n’en mène pas moins sa suite haut la main.
Les arrêts soudains suivis de spirales plus ou moins prolongées, les cabrements, les plongeons, et toutes les combinaisons infinies de ces manœuvres donnent la représentation exacte et claire d’une suite d’état d’âme.
Ne serait-ce point par cette raison qu’il est rare de lire de suite et sans dégoût un long ouvrage en vers, et que les charmes de la versification nous touchent moins à mesure que nous avançons en âge ?
Il s’est dit qu’à toutes les époques l’histoire des nations a tenu toute, en définitive, dans la conscience et les passions de quelques hommes ; que le dessous de cartes de l’Histoire est une suite de biographies ; qu’il y a beaucoup plus d’influences personnelles dans ce monde que de force des choses ; et ainsi il a effacé, pour sa part, le mot obscur qu’on élève dans l’histoire quand on ne la comprend plus et que le sens des hommes échappe, et renversé autant qu’il l’a pu ce phare de ténèbres qui redouble la grande ombre des événements passés, au lieu de la dissiper.
, y avait écrit cette petite-ci : « On a cru possible de jeter à la suite du Joseph Delorme quelques pièces qui en rappellent le ton, et qui ne pouvaient trouver place que là. » Seulement le nombre des pièces en question, qui ne sont qu’une vingtaine dans l’édition de 1886, dépassent de beaucoup la soixantaine dans l’édition d’aujourd’hui, et la Critique, pour être juste, doit tenir compte de ce nombre de pièces où l’accent diminué, gâté, affadi, mais l’accent autrefois profond et fiévreux du Joseph Delorme, est cependant sensible encore.
Devant cet assemblage dépourvu de sens, l’intelligence (qui continue à raisonner, quoi qu’on en ait dit) cherche une signification ; elle attribue l’incohérence à des lacunes qu’elle comble en évoquant d’autres souvenirs, lesquels, se présentant souvent dans le même désordre, appellent à leur tour une explication nouvelle, et ainsi de suite indéfiniment.
Alphonse Daudet, un naturaliste pour l’exportation, et toute la séquelle d’écrivains hurleurs qui grimacent à leur suite, ont tenté de mettre sur la vie leurs lourdes pattes barbouillées de renseignements, nous ne voulons plus de la vie telle qu’ils nous l’expriment, déformée, hideuse, vide et raidie dans l’ordure. […] Halévy, un autre de même petite taille et ainsi de suite. […] Et longtemps, j’ai rêvé devant cette suite de mystérieux enchaînements. […] C’est l’histoire d’une petite princesse, fille de roi, fiancée à un prince, fils de roi, et qui, après une suite d’incroyables malheurs, meurt étranglée par une méchante reine. […] De penser que les traditions historiques et autres ne sont qu’une suite interminable d’immenses blagues ou d’immenses duperies, cela a je ne sais quoi de vraiment consolateur pour le poète qui, loin des archives menteuses et des paperasses illusoires, suit le vagabond caprice de son rêve.
« Le sujet est un de ceux qui ont le plus défrayé le théâtre de notre temps et que nous avons pris le plus au tragique : j’entends la mésalliance et ses suites inévitables. […] On ne supprime pas les suites d’un manquement aux lois de la nature. […] Vous n’aurez qu’à écrire sur votre aventure un roman analytique, à la Bourget. » Ainsi pourrait parler Angélique, et je goûterais assez ce dénouement… Au fait, celui de Marivaux ne me déplaît pas non plus, du moins par la suite que j’y entrevois. […] Il a promis la main d’Emmeline à Anatole, la retire à Anatole pour la donner à Octave, puis à Octave pour la rendre à Anatole, et ainsi de suite, c’est qu’il croit successivement Octave plus riche qu’Anatole et Anatole plus riche qu’Octave. […] Ce serait trop commode, en vérité, si nous n’avions à répondre que de la faute elle-même, et jamais de ses suites mauvaises, même de celles qu’un sacrifice de nous pouvait atténuer ou prévenir !
… » XIX La suite de cette argumentation de la raison contre le scepticisme est d’une force et d’une évidence qu’aucune philosophie et qu’aucune logique moderne n’ont surpassées. […] Mais si, dans la suite, nous renouons ces entretiens, nous nous occuperons de ces divergences entre les philosophes qui soutiennent des doctrines si opposées sur les biens ou sur les maux réels : voilà les sujets qui méritent de nous occuper plutôt que les vanités et les erreurs de la vie, etc.
Quoiqu’il ne se soit jamais essayé qu’en des peintures d’analyse sentimentale et des paysages de petite dimension, Joseph a peut-être le droit d’être compté à la suite, loin, bien loin de ces noms célèbres. […] Dans un premier écrit sur le Romantisme en 1818, il avait dit : « … La France et l’Allemagne sont muettes : le génie poétique, éteint chez ces nations, n’est plus représenté que par des foules de versificateurs assez élégants, mais le feu du génie manque toujours ; mais, si on veut les lire, toujours l’ennui comme un poison subtil se glisse peu à peu dans l’âme du lecteur ; ses yeux deviennent petits, il s’efforce de lire, mais il bâille, il s’endort et le livre lui tombe des mains. » « Quelle fut donc ma surprise quand je reçus de lui, avec qui je n’avais eu d’ailleurs que des relations assez rares et de rencontre, une lettre ainsi conçue : « Après avoir lu les Consolations trois heures et demie de suite, le vendredi 26 mars (1830).
Celui-là ne comporte d’autre suite que : « Ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants. » L’histoire de la bergère épousée par le roi est finie lorsque le roi a épousé la bergère. […] La suite des « mouvements d’âme » de Paul Costard est extravagante, mais vraie.
Non qu’elle parle sans suite dans le théâtre de Racine : mais elle n’est pas en présence d’une vérité morale plus forte, qui la ramène à la logique d’où elle veut s’échapper. […] La suite n’appartient qu’à Racine.
Seulement, l’artiste ne doit pas se contenter de voir et de raconter le fait brut, le phénomène détaché du groupe qui l’enserre ; il doit, dans tout effet, sinon nous faire découvrir la cause par une suite de raisonnements abstraits, du moins nous la faire sentir, comme sous une surface vibrante on sent la source cachée de ces vibrations, la chaleur et le principe intérieur du mouvement. […] Car l’étonnant ne reste longtemps tel, qu’à condition de faire beaucoup penser, c’est-à-dire de provoquer une longue suite de réflexions bien enchaînées, aboutissant à une conception générale et plus ou moins synthétique.
On a vu des démente faire des réponses intelligentes à une suite de questions qu’ils ne comprenaient pas : le langage fonctionnait chez eux à la manière d’un réflexe 6. […] Ainsi, dans un cas observé par Lichtheim lui-même, le sujet, à la suite d’une chute, avait perdu la mémoire de l’articulation des mots et par conséquent la faculté de parler spontanément ; il répétait pourtant avec la plus grande correction ce qu’on lui disait 44.
Cette épître atteignit du premier coup le diapason du ton auquel furent montées la plupart des critiques venues dans la suite. […] » Ce mot de Delphine fut réellement prononcé par Mme de Staël, lorsqu’à la suite du 18 fructidor, elle courut près du général Lemoine, pour solliciter de lui la grâce d’un jeune homme qu’elle savait en danger d’être fusillé, et qui n’est autre que M. de Norvins. […] qu’importe dorénavant à Mme de Staël cette critique à la suite ?
Soixante-trois nuits de suite, la pièce fut jouée parmi un tonnerre de rires ; les dames firent écrire les chansons sur leurs éventails, et l’actrice principale, dit-on, épousa un duc. […] Il eut une méthode et une clarté de géomètre830, une fécondité inépuisable, une impétuosité et une ténacité de logique extraordinaires, écrivant le même sermon trois et quatre fois de suite, insatiable dans son besoin d’expliquer et de prouver, obstinément enfoncé dans sa pensée déjà regorgeante, avec une minutie de divisions, une exactitude de liaisons, une surabondance d’explications si étonnantes que l’attention de l’auditeur à la fin défaille, et que pourtant l’esprit tourne avec l’énorme machine, emporté et ployé comme par le poids roulant d’un laminoir. […] Locke, presque aussi pauvre843, tâtonne, hésite, n’a guère que des conjectures, des doutes, des commencements d’opinion que tour à tour il avance et retire, sans en voir les suites lointaines, et surtout sans rien pousser à bout.
Cette campagne se développa dans les brochures réunies par la suite sous ce titre commun : Racine et Shakespeare. […] Son cousin Daru le recueille dans l’intendance militaire où il s’acquitte de ses fonctions tant bien que mal à la suite des armées impériales, mais sans avancement et sans se faire guère prendre au sérieux comme homme de métier, tout étonné de lui-même, quand il lui arrive de couper court à ses impressions de contemplatif, d’interrompre sa musique intérieure pour aller réquisitionner des farines. […] D’autant que c’est par elle que Sainte-Beuve a commencé franchement, et que les réserves et malices sont venues par la suite, se mêlant d’ailleurs à une part de louange renouvelée. […] Il est fait, à la manière des tragédies de Shakespeare, d’une suite de tableaux dont le lien dramatique est souvent lâche.
Un monde, un monde imaginaire, poétique, doré, mystérieux et extra-naturel comme celui que vit au fond de la caverne de Montesinos le chevalier de la Triste-Figure, s’avance à la suite du roi Périon de Gaule. […] Dans la suite, une femme, la reine Marguerite de Navarre, eut bien plus d’imitateurs. […] Son roman est donc le roman par antonomase, le roman que lit le premier venu quand il s’ennuie et qu’il ne sait comment tuer le temps, le roman par souscription, le roman qui se prête comme un parapluie, le roman qu’un atelier entier de modistes lit à tour de rôle ; le roman qui a les marges graisseuses et les feuilles froissées ; le roman mal imprimé, suite de feuilletons collectionnés ; avec des gravures mélodramatiques et de mauvais ton ; le roman le plus anti-littéraire dans le fond, où en somme l’art a l’importance d’un fétu, où l’intérêt unique est de savoir comment l’auteur terminera et comment il s’arrangera pour sauver tel personnage ou en tuer tel autre. […] Il lui fallait un éditeur qui s’associât à ses plans et ne craignît pas d’entreprendre la publication d’une suite aussi vaste d’œuvres d’un auteur presque inconnu.
S’il en faut croire quelques indications, à la vérité douteuses et obscures, la femme de Shakespeare rappelée, comme on le verra, ou plutôt oubliée dans son testament d’une façon étrange, ne fut, dans la suite de sa vie, que bien rarement présente à sa pensée ; et cet engagement irrévocable, si hâtivement contracté, semble se ranger au nombre des saillies les plus passagères de sa jeunesse. […] C’est dans cette carrière qu’il a marché en avant et entraîné son siècle à sa suite ; c’est là que ses plus faibles essais annoncent déjà la force prodigieuse qu’il déploiera dans ses derniers travaux. […] On sait, par un pamphlet publié en 1598, que les doux sonnets de Shakespeare, déjà célèbres bien qu’il ne fussent pas encore imprimés, faisaient le charme de ses sociétés particulières ; et si l’on remarque que le trait qui les termine est presque toujours répété et retourné dans plusieurs sonnets de suite, on sera bien tenté de les considérer comme de simples amusements d’un esprit que séduisait toujours l’occasion d’exprimer une idée ingénieuse. […] Tous les sentiments forts, capables d’exalter l’âme humaine, peuvent nous entraîner à leur suite et nous saisir d’un intérêt passionné ; ils n’ont pas besoin de nous promettre le bonheur, ou de nous attacher par la tendresse ; nous pouvons aussi nous élever à ce sublime mépris de la vie qui fait les héros et les martyrs, et à cette noble indignation sous laquelle succombent les tyrans.
Je n’ai pas entendu la suite ; mais si, plus tard, mes deux étudiantes ont songé, ne fût-ce qu’une heure, ne fût-ce qu’une minute, à cet effort de notre poète pour arriver à l’inconnu et pour exprimer l’ineffable, et si ces richesses désespérées ont seulement effleuré leur vie, j’estime que je n’aurai pas tout à fait perdu mon temps. — Les caractères originaux du lyrisme romantique français ; Solitude de Baudelaire ; Sur un cycle poétique, sont, à l’origine, des fragments de ce cours. […] Nous avons été séduits par la poésie bardique, et à la suite d’Ossian, nous avons chanté la Pâle étoile du soir, messagère lointaine… Nous avons sollicité l’avènement d’une poésie épique et lyrique à la fois, interrogeant les Illyriens, les Grecs, les Scandinaves, et je ne sais combien de peuples encore ; avec une émulation touchante, nous avons demandé aux Espagnols le secret de leur romancero. […] Comme il le dit lui-même de son ami Boulanger, le matérialiste, Il vit la multitude de substances diverses que la terre recèle dans son sein, et qui attestent son ancienneté et la suite innombrable de ses révolutions sous l’astre qui l’éclairé ; les climats changés, et les contrées, qu’un soleil perpendiculaire brûlait autrefois, maintenant effleurées de ses rayons obliques et passagers, et chargées de glaces éternelles. […] il me resterait donc un espoir de vous toucher, de vous sentir, de vous aimer, de vous chercher, de m’unir, de me confondre avec vous quand nous ne serons plus, s’il y avait dans nos principes une loi d’affinité, s’il nous était réservé de composer un être commun, si je devais dans la suite des siècles refaire un tout avec vous, si les molécules de votre amant dissous avaient à s’agiter, à s’émouvoir, et à rechercher les vôtres éparses dans la nature !
Qui donc a dit à ce propos, qu’étant « une disposition compagne de la faiblesse des organes, suite de la mobilité du diaphragme, de la vivacité de l’imagination, de la délicatesse des nerfs, qui incline à compatir, à frissonner, à craindre, à admirer, à pleurer, à s’évanouir, à secourir, à crier, à fuir, à perdre la raison, à n’avoir aucune idée précise du vrai, du bon, du beau, à être injuste, à être fou », la sensibilité, pour toutes ces raisons, n’était que la « caractéristique de la bonté de l’âme et de la médiocrité du génie » ? […] Plus on considère attentivement tous ces faits et plus il est difficile de voir dans la formation ou dans le développement de l’esprit encyclopédique une suite naturelle de l’esprit classique ; et plutôt on est tenté de les regarder comme étant le contraire l’un de l’autre. […] Laissant toujours à part les derniers pamphlets de Voltaire et les derniers volumes de l’Histoire naturelle de Buffon qui sont des « suites », on ne trouve, en dix ans, de 1775 à 1785, que deux « nouveautés » qui survivent, et ce sont deux comédies, qui peuvent d’ailleurs avoir toutes les autres qualités ou défauts que l’on voudra, mais dont l’inspiration est « classique ». […] 2º La Concurrence des Espèces. — Influence dominante et souveraine de Voltaire sur le théâtre tragique de son temps ; — raisons de cette influence ; — et ses suites [Cf. le Discours de réception de Ducis].
L’Olive, suite de sonnets amoureux, précédés d’une Épistre au lecteur fort curieuse, parut en 1550. […] Charles de la Mothe, qui édita les œuvres de Jodelle, en vante l’élégance et la majesté dans le style, les figures bien accommodées, les inventions subtiles, les hautes conceptions, la parfaite suite et la liaison du discours, la solide structure et la gravité des vers. […] Il est vrai que Ronsard parle d’une Héliette dans une pièce imprimée à la suite des Amours de Cléonice : Cette Française grecque aux beaux cheveux châtains, Dont les yeux sont pareils à Vesper la brunette, Cette belle, sçavante et céleste Héliette… Mais je quitte ces contestations, et je préfère vous citer un charmant sonnet que Desportes avait adressé à cette énigmatique Cléonice : Je pars, non point de vous, mais de moy seulement, Car je laisse mon âme afin qu’elle vous suive ; Et ne vous estonnez que sans âme je vive, Amour me fait mouvoir par son feu véhément. […] Dans la suite de Ronsard, plus d’un poète secondaire a fait mieux. […] Dans la suite, La Fontaine, moitié plaisant, moitié grave, mêle toutes choses, et le fameux Galien, et Monginot, son propre ami, auteur d’un traité de la guérison des fièvres par le quinquina.
Tant que la vie était considérée comme le lieu où s’exerçait la volonté, où se formait le caractère, les livres étaient conduits, ils avaient une unité, un terme auquel ils arrivaient ; la vie n’est plus aujourd’hui qu’une suite d’événements qui se succèdent, et les livres sont fragmentaires, ils se composent d’une série de tableaux parallèles. […] La représentation intuitive de la multitude des vivants, qui furent avant nous et qui seront après nous dans la suite des siècles, a quelque chose de tragique et de saisissant. […] Elle s’est accrue, sans doute, et singulièrement avivée par la suite des siècles ; elle est plus fatale qu’elle n’a jamais été, telle qu’aucun âge précédent ne l’a connue si meurtrière ; mais elle n’est qu’une simple conséquence de l’égoïsme universel. […] Le péché dans sa cause est une révolte, et dans ses suites une anémie du vouloir. […] Scherer porte à ses préparations universitaires une ardeur, une suite et discipline déjà caractéristiques du savant et de l’érudit qui devaient un jour compléter le penseur.
Ces premières lignes, écrites sur la page blanche de la vie, m’apparaissent comme tracées en caractères plus gros, plus espacés, au-dessus des lignes, qui, par la suite, de plus en plus se serrent et s’enchevêtrent. […] Ce couloir desservait une suite de cellules, dont chaque porte était marquée d’un numéro. […] La leçon était très mal sue, chacune n’en disait que des bribes sans suite ; mais lorsque ce fut le tour de la jolie dernière, elle n’en put pas trouver un seul mot, et, comme les autres, qui n’avaient pourtant pas de quoi être fières, pouffaient de rire et se moquaient d’elle, elle se mit à pleurer. […] Il arriva en bel appareil, avec une suite nombreuse, et le cloître, si fermé d’ordinaire, se laissa fouler par les pas de beaucoup d’hommes. […] J’étais tellement fascinée par l’apparition de ce monde mystérieux, paré de si brillantes couleurs, accompagné d’hiéroglyphes qui étaient d’autres images, que je me tins fort tranquille, et fus maintenue en fonctions plusieurs jours de suite.
À la suite des désastres, le roi abdique en faveur de son fils. […] Et ainsi de suite. […] Ludovic Halévy qui obtint un si grand et si légitime succès sous le titre de Monsieur et Madame Cardinal a aujourd’hui une suite que publie Calmann-Lévy sous le titre des Petites Cardinal. […] C’est l’histoire charmante d’un brave savant qui, au bout de sa vie, s’est mis à écrire le récit de son unique passion ; passion chaste s’il en fût, et dont les étapes forment une suite d’idylles au sein de Paris. […] Les Satyres capricants aux oreilles aiguisées en pointes, les Panisques à queue de singe, les Ægipans dont le cou est gonflé des glandes qui pendent à celui des chèvres bondissent à sa suite.
Cette révolution obstinée, éloquente et cette suite d’épigrammes écrites qui se lisaient à haute voix, faisait de chaque spectateur autant de comédiens qui se jouaient, à eux-mêmes, leurs propres comédies. […] Et Dieu sait s’il inquiétait la garde et le commissaire, et Dieu sait s’il avait une armée à sa suite et s’il jugeait sans appel ! […] Il est mort tout bonnement d’une indigestion, à la suite d’une partie de chasse. […] Puisqu’il le faut, entrons un peu avant dans cette comédie, qu’on pourrait fort bien intituler La Suite de l’Homme du Jour. Cette fois, ce qui arrive à toutes les suites, l’esprit a beaucoup baissé, l’imagination s’est affaiblie, le style surtout est réduit à rien.
Balzac en est la dupe tout le premier, et il vous emporte à sa suite, sans que vous puissiez vous débattre contre son emprise. […] Ses articles de critique, soigneusement réunis et collationnés, paraissent par séries et forment une monumentale suite de volumes : les Œuvres et les Hommes. […] Il a trouvé le titre de cette suite de romans : Ouest. […] Comment ne pas regretter devant l’intérêt de ces premières confidences que nous n’ayons pas la suite de cette autobiographie ? […] Le voici qui court les rues de Turin, à la suite des promeneurs ; il se faufile dans les groupes, regardant tout, ne perdant rien de ce qui se dit.
Il faut les lire de suite, il faut lire du moins certains morceaux plus étendus où plus librement le poète a répandu son âme. […] Comment satisfaire, sous de telles conditions, aux règles de la suite, de la proportion et de l’ordre ? […] L’histoire, dans sa plus haute signification, n’est que la manifestation de l’idée de progrès, soit qu’on rapporte ce progrès à la nature des choses et à la marche du temps, soit qu’on le cherche dans ce que Bossuet a nommé la suite de la religion, soit enfin qu’on le voie résulter de ces deux causes réunies. […] Ne pouvant se dissimuler que l’homme est entouré de problèmes dont la solution n’est pas en lui, et que chacune des routes de son intelligence aboutit à un abîme, imaginera-t-on je ne sais quelle révélation progressive qui dit à l’univers, dans la suite des siècles, ce qu’elle ne suggère à personne en particulier dans un moment donné, et qui enseigne à l’humanité des vérités dont la découverte ne peut s’expliquer par aucun des procédés de la raison et de la logique ?
Quand sa fureur l’agite, ceux qui ne le connaissent point et qui l’entendent parler croient qu’il va tout renverser, mais ceux qui le connaissent savent que ses menaces n’ont point de suite, et que l’on n’a à appréhender que les premiers mouvements de cette fureur ; ce n’est pas qu’il ne soit assez méchant pour faire beaucoup de mal de sang-froid, mais c’est qu’il est trop faible et trop timide, et on ne doit craindre que le mal qu’il peut espérer de faire par des voies détournées, et jamais celui qui se fait à force ouverte… Il est avare, injuste, défiant au-dessus de tout ce qu’on peut dire ; sa plus grande dépense a toujours été en espions ; il ne peut pas souffrir que deux personnes parlent bas ensemble, il s’imagine que c’est de lui et contre lui qu’on parle… Dans les affaires qu’il a, il se sert tantôt de discours captieux et tantôt de discours embarrassés pour cacher le but où il veut aller, croyant être bien fin… Jamais il ne va au bien de l’affaire, soit qu’il soit question de l’État, de sa famille ou d’autres gens ; il est toujours conduit par quelque sorte d’intérêt prochain ou éloigné, et, au défaut de l’intérêt, par la haine, par l’envie ou par une basse politique.
Mme Brun, d’ailleurs, délicate de santé et fuyant l’âpreté du Nord, venait elle-même à Genève, où elle engagea Bonstetten, encore incertain du lieu où il se fixerait, à se rendre pour une saison ; ce séjour, devenu résidence, qui décida de la suite de sa vie intellectuelle, dura trente ans.
Dans tous ces écrits, dans le texte, les préfaces, les moindres notes, dans tout ce qui sort de la plume de M. de Lescure, on sent l’âme, le cœur, la sève, un bouillonnement d’esprit et de noble ambition ; l’âge lui en retirera assez, et, loin de le blâmer de ce trop de vivacité et de ferveur, je suis tenté plutôt de lui appliquer le mot de Chateaubriand : « Laissons l’écume blanchir au frein du jeune coursier. » Aujourd’hui il a rencontré sur son chemin, dans le cours de son ardente recherche en tous sens, le Journal manuscrit de Mathieu Marais, et il nous le donne avec des suites de lettres de ce même avocat curieux et savant.
Il n’avait d’ailleurs, disait-il, que des notes sans ordre et sans suite, des idées détachées dont seul il avait la clef : « Ce que je rapporte de plus curieux, ce sont deux petits cahiers où j’ai écrit mot pour mot les conversations que j’ai eues avec les hommes les plus remarquables de ce pays-ci.
Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville (suite et fin.)
Alexandre fit un mouvement : « Général, je vous remercie de votre zèle, mais c’est à moi seul d’en juger. » Cette circonstance ne laissa pas de jeter du froid sur la suite des relations de Jomini et de l’empereur Alexandre.
Toutes ses qualités de précision, de propriété, de suite, de sagacité fine et de relief en peu d’espace, y sont fondues entre elles, et en équilibre avec le sujet même, qui ne demandait ni un certain essor ni une certaine flamme dont l’auteur ne manquerait peut-être pas, mais qu’il s’interdit.
Il n’y a pas d’originalité réelle, selon nous, dans son système ; mais il y a le contre-pied des positions prises par d’autres, contre-pied soutenu avec fermeté, suite et habileté.
Ce qui distingue Racine, avant tout, dans la composition du style comme dans celle du drame, c’est la suite logique, la liaison ininterrompue des idées et des sentiments ; c’est que chez lui tout est rempli sans vide et motivé sans réplique, et que jamais il n’y a lieu d’être surpris de ces changements brusques, de ces retours sans intermédiaire, de ces volte-faces subites, dont Corneille a fait souvent abus dans le jeu de ses caractères et dans la marche de ses drames.
Les suites quelconques des actions des hommes ne sauraient ni les rendre innocentes, ni les rendre coupables ; l’homme a pour guide des devoirs fixes, et non des combinaisons arbitraires ; et l’expérience même a prouvé qu’on n’atteint point au but moral qu’on se propose, lorsqu’on se permet des moyens coupables pour y parvenir.
De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) I La découverte d’un beau buste grec de Platon fut un événement pour l’âme platonique de Laurent.
Il y a bien dans tout cela une certaine suite ; de même que, dans chaque chapitre, les jugements et les portraits se groupent, se distribuent selon les objets auxquels ils s’appliquent.
La Taylorian Association inaugurait une suite étrangère d’auditions, qui désigne nos littérateurs.
J’ai remarqué l’imitation du Don Juan dans la première partie de l’ouvrage, publiée plusieurs années avant la seconde ; elle cesse complètement dans la suite du poème.
Il redoute l’aventure, les suites, les complications.
Cela devient par la suite un obstacle, quand il faut briser ; mais dites donc aussi qu’on ne devrait bâtir que des chaumières de boue ou des tentes susceptibles d’être enlevées en une heure et qui ne laissent pas de ruines, parce qu’en bâtissant des palais on aura beaucoup de peine quand il faudra les démolir.
J’imagine que l’une des suites du mouvement d’instruction et d’étude qui a lieu en France dans le clergé, sera de nous rationaliser un peu.
D’abord, par cela seul qu’elles déroulent une suite logique d’événements, un engrenage serré de causes et d’effets, elles donnent souvent de lumineuses leçons de choses ; elles montrent comment telle conduite engendre telle conséquence, et cela vaut un prêche.
Ce tour de Pirate a trompé peu de gens, & la Suite prétendue des Trois Siecles est restée chez le Libraire.
Dans l'ordre philosophique, tout est permis, rien ne réclame, point de motif qui ramene au devoir ; les injustices, les crimes, les atrocités se consomment & subsistent sans aucune rétractation : l'endurcissement le plus absolu contre toute espece de considération, n'est-il pas en effet une suite nécessaire de l'incrédulité ?
Puis elle a passé en Europe, où elle fait le ravage d’une épizootie sur le peuple d’amoureux qu’elle traîne à sa suite.
Il caractérise sous des noms légèrement travestis, comme dans la bataille du Lutrin, les principaux chefs de l’armée philosophique, Diderot et son aide de camp Sedaine, Grimm, Marmontel, et les autres à la suite : on les reconnaissait tous alors sous leur masque transparent43.
Treize mois de Bastille, une carrière brisée, dix-sept ans d’un exil contraint, dix autres années d’un exil soi-disant volontaire, une disgrâce perpétuelle, dans laquelle il mourut en 1693, telles furent les suites de cette grave faute morale et littéraire, qui, par le malheur et les résultats, a fait comparer la destinée du pauvre Bussy à celle d’Ovide.
Nul n’est contraint de les croire, sinon par l’évidence : le seul châtiment de l’incrédulité, c’est l’ignorance et ses suites.
Je vous parlerai aujourd’hui de l’éducation d’esprit de La Fontaine, puis de sa philosophie générale, car il est bien certain qu’il a une philosophie, quoique un peu flottante, et enfin de sa morale, qui est une suite assez naturelle de sa philosophie.
Schiller, qui par la suite devait tomber au champ d’honneur, écrivait de la caserne deux lettres (publiées dans la Lanterne du 8 octobre 1916, sous ce titre : Ceux de l’école sans Dieu).
On ne peut lire sans une admiration qui va jusqu’à la douleur, telle lettre où l’enfant laisse voir comment il vient d’être bouleversé par une première communion de village, et puis s’interrompt, étant remonté aux tranchées, pour réclamer des siens le calme et l’énergie ; — telle autre lettre de charmante gratitude, où cet enfant qui donne sa vie s’inquiète du bien-être qu’il doit aux petites sommes que lui envoient les siens et dont il craint que le modeste foyer ne souffre ; — cette lettre enfin pour la fête de son père, à qui il écrit, oublieux de son propre sacrifice : « Croyez bien que je comprends la peine que doit éprouver un père en voyant partir pour le grand inconnu de la guerre un fils de vingt ans, qu’il a élevé à force de travail, de souci, d’économie… » Et toute la suite.
Tout y est tumultueux et tranquille, comme la suite d’un grand événement.
Mais dès que cet effort se précise, dès que nous cherchons à le légitimer, nous nous surprenons dédoublant et multipliant notre conscience, la transportant aux confins extrêmes de notre expérience extérieure, puis au bout du champ d’expérience nouveau qu’elle s’est ainsi offert, et ainsi de suite indéfiniment : ce sont bien des consciences multiples issues de la nôtre, semblables à la nôtre, que nous chargeons de faire la chaîne à travers l’immensité de l’univers et d’attester, par l’identité de leurs durées internes et la contiguïté de leurs expériences extérieures, l’unité d’un Temps impersonnel.
Après avoir cherché dans la vieille Asie les plus hautes inspirations de l’enthousiasme lyrique, après en avoir contemplé la vertu guerrière dans les luttes d’un coin de terre monothéiste et civilisé contre l’Assyrie barbare et idolâtre, on est mieux préparé à le reconnaître dans l’immortelle victoire de cette petite péninsule de la Grèce, ingénieuse et libre, sur l’Orient despotique de Suse et d’Ecbatane, traînant à sa suite les descendants des anciens esclaves des rois et jusqu’à des milices de ce peuple juif tombé, du joug de Babylone sous celui de la Perse.
Le roi y est maintenu beaucoup à la façon dont les paysans de nos districts de campagne maintiennent chez eux le maître d’école ; pendant l’hiver, il vit ici une semaine, là une autre, passe dans la ferme voisine la quinzaine suivante, et ainsi de suite chez tous les fermiers tour à tour. C’est ce que le roi appelle aller en quartier chez ses hôtes, et c’était là l’unique manière dont un pauvre roi d’une pauvre terre pouvait vivre, lui et les compagnons qui formaient sa suite, lorsqu’il était obligé de quitter sa propre ferme pour aller, à travers son royaume, rassembler les redevances de ses sujets. […] Les deux gentilshommes dégainent, et lord Herbert, assailli à la fois par son adversaire et les gens de sa suite, se tire de cette affaire avec un léger coup d’épée près des côtes et quelques déchirures à son pourpoint. […] Cet oncle Tobie, si bon, si inoffensif, si candide, c’est le lieutenant Sterne lui-même, que vous auriez pu impunément tromper dix fois de suite, au dire de son fils, si neuf n’avaient pas suffi à votre dessein. […] Quant au fait de la souscription, il n’a rien de déshonorant pour Sterne, car il est antérieur à sa célébrité d’écrivain, et ce n’est qu’à la suite du succès obtenu par Tristram Shandy que sa vie cessa d’être aussi étroite qu’elle l’avait été jusqu’alors.
puisque Raphaël n’est que la suite des Confidences. […] M. de Lamartine, qui, depuis trente ans, a trouvé tant de stances empreintes d’une tristesse sincère, tant de strophes animées d’un souffle ardent, n’a écrit sur l’ingratitude des peuples envers les poètes qu’une suite de plaintes et d’invectives qui ne semblent dictées ni par le malheur, ni par la colère. […] Si le témoignage de M. de Lamartine était accepté comme irrécusable, il serait défendu de réussir deux fois de suite. […] Si je n’ai rien dit de Jocelyn ni du Voyage en Orient, c’est que Jocelyn, malgré sa forme narrative, n’est qu’une suite d’harmonies, et que le Voyage en Orient, sans le nom dont il est signé, aurait trouvé bien peu de lecteurs.
Aujourd’hui il étudie la machine compliquée du cœur, découvre les suites de l’éducation primitive ou de l’habitude dominante, et trouve la comédie de mœurs ; demain il ne prendra plaisir qu’aux événements curieux, aux gentilles allégories, aux dissertations amoureuses imitées des Français, aux doctes moralités tirées des anciens. […] Quelle suite de vérités originales et de doctrines neuves peut-on trouver et prouver, lorsque, dans un conte moral comme celui de Mélibée et de sa femme Prudence, on se croit obligé d’établir une controverse en forme, de citer Sénèque et Job pour interdire les larmes, d’alléguer Jésus qui pleure pour autoriser les larmes, de numéroter chaque preuve, d’appeler à l’aide Salomon, Cassiodore et Caton, bref d’écrire un livre d’école ?
Par le chevalier Chardin (suite) I Après que ce voyageur parfait a puissamment éveillé et satisfait la curiosité de l’Europe sur ces merveilleuses terres des califes, des contes et des Mille et une Nuits, il passe à la religion, à l’histoire et aux mœurs. […] Sa suite se trouva en un instant grossie de plusieurs grands seigneurs, avec qui il alla se présenter au roi, et lui dit, selon les compliments du pays: « Sire, que votre tête soit toujours glorieuse et saine.
Je l’appelle une protestation ; car, en effet, l’Éternel féminin dont Gœthe a parlé, chassé du vieil Olympe avec tous les types artistiques qu’il entraînait à sa suite, Pénélope, Antigone et tant d’autres, y retrouve en elle sa place et s’y assied définitivement, grâce au merveilleux instinct des races gréco-latines. […] J’espère achever, dans cet intervalle, un poème plus étendu et plus sérieux, où je tenterai de renfermer, dans une suite d’actions et de récits épiques, l’histoire de l’ère sacerdotale et héroïque d’une de ces races mystérieuses venues de l’antique Orient pour peupler les déserts de l’Europe.
. — Une suite d’articles de M. […] Bibliographie à la suite du Ier Livre des Masques de Remy de Gourmont, Mercure de France, in-18. — Les Nourritures terrestres, Mercure de France, in-18, 1897
Il suffit donc de la suite même des générations pour les exterminer, sans avoir recours à la concurrence vitale et à la sélection naturelle. […] Cet ordre de reptiles volants, lui-même, par une longue série de transformations inconnues, dont chaque degré aurait été représenté par des groupes nombreux, pourrait avoir, dans la suite des temps, donné directement naissance à notre ordre actuel des Chéiroptères ; car si l’on peut admettre, comme nous le verrons plus loin, qu’une forme erpétoïde peut par des transformations successives donner naissance à une forme de Mammifère, une autre forme de Mammifère très différente peut provenir d’une autre forme erpétoïde.
Oui, vous avez raison ; c’était un beau temps que celui où, riche de jeunesse, d’espérances, et j’oserai presque dire d’avenir, toute une génération se précipitait à notre suite, par la brèche qu’avaient ouverte Henri III, Hernani et la Maréchale d’Ancre. […] Ce fut vers l’époque où parut dans la Revue des Deux Mondes une suite d’articles dans le genre de celui-ci, que notre grand poète, se sentant, comme Achille, blessé au talon par une flèche empoisonnée, laissa, du haut de son dédain, tomber les vers suivants : Jeune homme, ce méchant fait une lâche guerre.
Quelque fortune qu’il ait faite par la suite et de quelque manière qu’on en ait corrompu le sens, il n’a d’abord désigné que l’intention de réagir contre les excès de l’individualisme. […] Les Harmonies ; — et qu’ayant paru avant Jocelyn ; — si cependant c’est après Jocelyn qu’on en parle ; — la raison en est « qu’étant écrites comme elles ont été senties, sans liaison et sans suite » ; — elles sont la substance même de la poésie de Lamartine ; — quand, au lieu de se contenir et de se surveiller, elle s’épanche. — Elle trahit en effet ainsi sa véritable nature ; — qui est précisément de ne pas savoir se borner ; — et de tendre non seulement à la philosophie ; — mais à la philosophie panthéiste ; — et à force d’abondance, au vague et à l’indétermination. — Que cette observation n’a pas d’ailleurs pour objet de « déprécier » les Harmonies ; — si Lamartine, à cette inspiration générale, a mêlé quelques-unes de ses inspirations les plus précises [Cf. […] Le Contrat de mariage ; La Recherche de l’absolu ; Les Paysans ; Le Cousin Pons] ; et quelquefois presque aucune place. — Comme d’ailleurs il n’est pas d’embarras d’argent qu’il n’ait lui-même connus ; — la réalité de son expérience personnelle s’est ajoutée à ce qui s’insinue d’inévitable réalisme au théâtre et dans le roman par l’intermédiaire de la question d’argent ; — et il est le romancier de la question d’argent, comme Musset est le poète de l’amour. — C’est qu’il a compris les exigences qu’imposait au roman la seule intention d’y traiter la question d’argent ; — et non seulement l’espèce d’activité, d’intelligence, d’esprit nécessaire à l’acquisition de la fortune ; — ce que Scribe, au contraire, n’a jamais compris ; — mais de plus il a vu qu’il lui fallait mettre en scène toute une sorte d’hommes oubliés jusqu’alors par les romanciers : — des banquiers et des notaires, des huissiers et des avoués, des usuriers et des prêteurs à la petite semaine ; — c’est-à-dire toute une population dont la peinture ou la représentation ne peut être que réalité ; — puisqu’elle ne vit elle-même que de la plus concrète et, dans nos civilisations modernes, de la plus universelle des réalités. — Mais, à leur tour, et à la suite des hommes d’affaires, sont entrées dans le roman toutes les « conditions » ; — l’infinie diversité des professions et des métiers ; — qu’il a fallu caractériser par les traits qui sont effectivement les leurs ; — par les déformations intellectuelles, psychologiques, ou morales qui en sont la conséquence ; — militaires et magistrats, artistes et gens de lettres, fonctionnaires et commerçants, diplomates et hommes politiques, médecins et rentiers ; — dont il a fallu connaître, décrire, expliquer les occupations ; — et, pour les décrire, user des termes qui sont ceux de leur vocabulaire ou de leur argot ; — n’y ayant pas deux mots pour désigner un « protêt » — ni de périphrase littéraire pour nommer une pâte épilatoire. — Et, après cela, quand il a eu conçu l’idée de relier tous ses romans ensemble ; — et d’en faire, non pas une succession d’épisodes continués l’un par l’autre ; — mais un tableau de la société de son temps ; — s’il avait oublié quelque trait, il a fallu qu’il s’en aperçût ; — et c’est alors que le caractère réaliste lui en est à lui-même apparu nettement ; — comme aussi ce qu’on en pourrait appeler le caractère scientifique. […] Sainte-Beuve, Portraits contemporains], dont la suite la plus considérable a été publiée dans la Revue des Deux Mondes du 1er janvier 1897. […] Publication de la Vie de Jésus ; — émotion soulevée par ce livre ; — et raisons de cette émotion, 1863. — Les résultats de la critique biblique y apparaissaient pour la première fois dégagés de tout le pédantisme dont on les enveloppait en Allemagne ; — l’histoire « sainte » s’y trouvait ramenée au caractère purement humain de toutes les histoires ; — et à la personne du Dieu des évangiles une autre personne était substituée ; — réelle, et non plus symbolique, ou « mythique » comme le Jésus de Strauss et des théologiens allemands. — Que ces caractères se retrouvent dans la suite entière des Origines du christianisme, 1863-1881 ; — mais qu’à mesure que l’ouvrage avance vers son terme, — la critique de Renan y ressemble davantage à celle de Voltaire ; — par une certaine déloyauté qui s’y mêle à l’interprétation des faits ; — un réel mépris d’une humanité qu’on ne conduirait même à son bien qu’en la trompant ; — et une affectation de légèreté tout à fait discordante à la gravité du sujet. — Quelques-unes des qualités de l’auteur des Études d’histoire religieuse y persistent ; — son art d’éveiller d’un mot tout un monde d’idées ; — la clarté de son style ; — et une aisance qu’il ne faut pour en sentir tout le prix, que comparer au dur éclat de la prose de Taine. — Mais déjà, dans les derniers volumes, le dilettantisme commence, d’apparaître ; — c’est-à-dire la disposition d’esprit la plus fâcheuse qui soit pour un historien ; — en tant qu’elle consiste à ne voir dans son sujet qu’une occasion d’en jouir soi-même ; — et d’y faire briller les grâces de son esprit.
Voici la vérité : en 1893, à la suite d’une crise morale et d’événements inutiles à rapporter ici, je fis mon examen de conscience ; je m’aperçus que je déviais de plus en plus de la bonne voie et que j’égarais mon art dans des régions où je ne souhaite à personne de se perdre. […] Vous avez mal digéré votre dîner d’hier soir — c’est la faute des Juifs… Et ainsi de suite jusqu’à la folie complète. […] Vouloir sans motif, toujours souffrir, puis mourir, et ainsi de suite dans les siècles des siècles, jusqu’à ce que la planète s’écaille en petits morceaux, tel est le sort de l’homme… Cesse de vouloir ; fais cela pour moi ; donne l’exemple. […] Par la suite, ces garnisons ne furent pas maintenues. — Eh bien !
Dans une suite de chapitres piquants il énumère à la façon de Rabelais tous les ennemis que doit rencontrer son libéralisme. […] J’en cite le début ; on voudra lire la suite : « J’aurais voulu rencontrer dans les eaux qui baignent l’Isola Bella les deux nymphes que virent Ubalde et le Danois. […] L’édition complète de ses œuvres, commencée il y a trois ans, et munie d’introductions, de notes et d’appendices précieux, fait voir avec quelle suite se sont développées chez M. […] Ce qu’il faut davantage admirer dans « l’Étape », c’est qu’un écrivain parvenu à ces « conclusions » qui résultent de toute son œuvre, ait réussi à les exprimer sous leur forme définitive avec autant de suite et de vigueur, tout en restant ce qu’il se flatte d’être avant tout : un romancier.
Mais, du point de vue des idées politiques actives, actuelles, influentes, à suites et à cadres électoraux et parlementaires, où nous sommes placés ici, ils ont peu d’importance. […] » Pascal est un jeune, Pascal est un laïque, et qu’est-ce que la Provinciale qu’il écrit à la suite du propos d’Arnauld ? […] Léon Blum porte de l’autre côté des Alpes le regard que nos princes lorrains et leur suite jettent de l’autre côté du Rhin (mais la dictature n’a-t-elle pas autant de chances que le parlementarisme de revenir à sa première direction socialiste). […] L’antitsarisme était un sentiment naturel et nécessaire chez un socialiste de n’importe quelle nation : malheureusement ce sentiment faisait suite chez des socialistes allemands a un esprit national, à la vieille lutte des Germains et des Slaves, ce qui n’était plus le cas pour les socialistes français, ou ce qui du moins ne l’était pas dans un sens accepté par l’opinion commune.
Et ainsi de suite. […] C’est cette puissance qui lui a ouvert les portes de l’hôtel d’Aurec, et pas mal d’autres portes à la suite. […] C’est-à-dire que l’accent de l’un semblait plutôt normand, l’accent de l’autre vaguement auvergnat, l’accent du troisième confusément belge, et ainsi de suite… Je ne dirai point : « Que votre vérité aille au diable ! […] Rose est fort troublée depuis que son protecteur en titre, le comte de Véran, a été trouvé assassiné dans son hôtel à la suite d’un souper galant. […] Il a eu, à l’école primaire, son « certificat d’études », et en suite il a fréquenté des cours d’adultes : c’est dire qu’il est, pour le moins, aussi instruit que sa femme.
Morale privée (suite). — Esprit général de la littérature contemporaine Une littérature, nous avons déjà fait cette observation, peut influer sur les mœurs de plus d’une manière. […] Dans le roman de Mme Sand, au contraire, vous ne traversez une longue suite de turpitudes et d’infamies que pour aboutir à l’apothéose du vice et le voir, à la dernière scène, triomphant de la raison, du devoir et de la pudeur. […] « La société, s’est-on écrié, ne doit rien exiger de celui qui n’attend rien d’elle164. » « La société n’a pas besoin de ceux qui n’ont pas besoin d’elle. » Et à la suite, les déclamations et les invectives : « Sur ce sol de la France… où d’énormes capitaux, rassemblés dans les mains de quelques hommes, servent d’enjeu à une continuelle loterie entre l’avarice, l’immoralité et l’ineptie… dans cette civilisation pourrie jusqu’à la racine, vous voulez que je sois citoyen ! […] Morale publique (suite). — Appel aux passions I. […] Qu’on se figure une longue suite de récits étranges, où l’art n’est pas moins sacrifié que la vérité, et le sens commun que la morale ; et où se trouvent rassemblés, entassés tout ce que l’histoire et la fable, la tradition et la crédulité peuvent fournir de scènes atroces, de tableaux révoltants, d’iniquités odieuses, de monstruosités ; et de cet effroyable amas de crimes et d’horreurs accumulés à plaisir, de ce martyrologe fantastique où le peuple est l’éternelle victime, et les grands, les riches, les éternels bourreaux, une seule et même conclusion sortant à chaque page, c’est-à-dire la haine de tout ce qui est gouvernement, pouvoir, religion ; la malédiction contre tout ce qui s’appelle rois ou prêtres, contre tout ce qui possède l’autorité ou la richesse.
Weiss, lequel a dit : Comment tant de souffrances, à la longue, et tant de déceptions si profondes et si cruelles, n’eussent-elles pas apporté à leur suite un ferment de folie ? […] Anatole France nous emmène, la justice est rendue par le président Peloux, ancien avoué normand, jadis obligé de vendre son étude à la suite d’une fâcheuse affaire de terrains, maintenant lumière de la magistrature épurée. […] Roux, Lantaigne et Mazure, les aphorismes du préfet, même les propos sans suite où se traîne la conversation des dames de l’endroit, se ressemblent par une certaine unité de ton et communauté d’allure. […] C’était une suite de figures du xviie siècle, où le Paradis terrestre avait la fraîcheur abondante d’un paysage de Hollande. […] Dufaure, et ainsi de suite.
« L’idée du Progrès est bien visible, dit-il, dans la suite irrégulière de ces cinq âges… Le Grec, tout en sentant profondément la faiblesse et la misère humaines, croit en lui-même : c’est pour cela qu’il a tant d’activité et d’invention. […] En 1903, à la suite d’un brillant concours, on lui offrit la chaire de langue arabe à l’Université de Madrid. […] Songez aux reproches qu’elle lui adresse dès qu’elle le rencontre : « Quelque temps je le soutins par ma présence, et, lui montrant mes yeux de jeune fille, je le menais à ma suite, tourné du bon côté. — Mais à peine fus-je sur le seuil de mon deuxième âge et changeai-je de vie, il s’éloigna de moi et se donna à d’autres. — Quand je me fus élevée de la chair à l’esprit et que ma beauté et ma vertu s’en furent accrues, je lui fus moins chère et moins plaisante… — Il tomba si bas que tous les moyens pour le sauver étaient désormais insuffisants, sinon de lui montrer les races perdues. — Pour cela je visitai le seuil des morts, et à celui qui a mené jusqu’ici, j’adressai en pleurant mes prières… » Est-il donc possible d’assimiler le paradis dantesque à celui de Mahomet ? […] Et ils recommencèrent plusieurs jours de suite cette promenade où ils échangeaient leurs idées et leurs vers et où Byron se plaisait à provoquer les railleries de Shelley contre la religion. […] À la suite des élucubrations de Gobineau qui faisaient de l’homme allemand le sel de la terre, Renan déclarait que de cette grandeur nous étions uniquement redevables à l’élément germanique qui nous avait formés.
Ce sont là les suites réelles de Werther, du vrai Werther guéri et calmé, et qui sont à opposer, en bonne critique et en saine morale, à la catastrophe romanesque.
Il était grand ami de la nature et des courses pédestres ; il s’était, je crois, pris d’amour, dans l’une de ses courses, pour la fille de quelque garde forestier, et cette liaison, qui avait eu des suites, avait déplu à sa famille bourgeoise, laquelle était restée implacable et l’avait depuis lors renié.
(Suite et fin.)
… Je m’arrête dans cette suite de pourquoi qu’il serait aisé d’étendre et de multiplier.
En lisant l’Essai, on y voit quelles connaissances nombreuses, indigestes, avait su amasser le jeune émigré ; quelle curiosité érudite et historique le poussait à la fois sur tous les sujets qu’il a repris dans la suite ; quelle préoccupation littéraire était la sienne ; quel souci de style, et d’exprimer avec saillie, avec éclat, tout ce qui en sens divers était éloquemment exprimable ; quel respect empressé pour tout ce qui avait nom d’homme de lettres, pour Flins, par exemple, qu’il cite entre Simonide et Sanchoniaton.
Ce jeune homme, abandonné, nécessiteux, ardent, dont la plume acquit par la suite un renom d’impureté ; qui, selon son propre témoignage, possédait assez bien son Pétrone, et des petits madrigaux infâmes de Catulle pouvait réciter les trois quarts sans honte ; ce jeune homme échappa à la corruption du vice, et, dans l’âge le plus furieux, parvint à sauver les trésors de ses sens et les illusions de son cœur.
Quant à moi, si j’avais un article à écrire à propos d’une séance pareille, il me semble que les lois les plus simples et les plus naturelles de la rhétorique me diraient de commencer par mettre le lecteur au fait, de lui expliquer brièvement l’état de la question et le rôle des orateurs, de le faire par ordre et avec suite pour en venir après à discuter à fond l’objet du débat et à apprécier, à juger les différentes opinions en présence.
Le marquis de Mirabeau, apprenant que son fils veut être son propre avocat, ne se console qu’en voyant d’autres, et de plus grands, faire pis encore570. « Quoique ayant de la peine à avaler l’idée que le petit-fils de notre grand-père, tel que nous l’avons vu passer sur le Cours, toute la foule, petits et grands, ôtant de loin le chapeau, va maintenant figurer à la barre de l’avant-cour, disputant la pratique aux aboyeurs de chicane, je me suis dit ensuite que Louis XIV serait un peu plus étonné s’il voyait la femme de son arrière-successeur, en habit de paysanne et en tablier, sans suite, sans pages ni personne, courant le palais et les terrasses, demander au premier polisson en frac de lui donner la main que celui-ci lui prête seulement jusqu’au bas de l’escalier. » — En effet, le nivellement des façons et des dehors ne fait que manifester le nivellement des esprits et des âmes.
Et ainsi de suite.
Mélanges M. de Genoude et ses fils I C’est vers 1820 que je connus très-intimement un assez grand nombre d’hommes et de femmes, ou illustres, ou célèbres, qui eurent par la suite une certaine influence sur ma vie.
La critique de Boileau (Suite).
Paysages de Bretagne ou du Nouveau Monde, scènes maritimes, scènes religieuses, il y a là toute une suite de tableaux par lesquels le livre vivra, en dépit des idées654.
Une suite d’émotions vives leur suffit.
On y touchait du doigt ces perfectionnements que Descartes loue dans Balzac : cette suite, cette liaison des parties, ce plan conçu avec force et clarté, ce langage précis, figuré avec mesure, ce tour libre et majestueux, cette noblesse qui n’est que l’unité de ton dans un sujet où il n’est rien entré qui n’y convienne.
Dans la suite de la vie, une telle liaison a pu par moments cesser de nous être nécessaire.
Non seulement dans les parties instrumentales, mais encore dans les parties vocales où la sévérité, comme il convient, est plus de mise, il faut renoncer à relever les quintes de suite, les fausses relations, les doublures de notes à résolution obligée, les mouvements fantaisistes qui forcent à monter les notes qui doivent descendre et à descendre celles qui doivent monter, etc., tous péchés qui déchaînaient jadis la colère des puristes comme Cherubini.
Il poursuivit son action jusqu’à la crise des années 1920 puis abandonna cette charge importante à la suite d’une mésentente avec le fils de Richard Wagner, Siegfried.
Mapleson vient d’annoncer pour sa prochaine saison ; Orfeo, Nozze di Figaro, Flauto Magico… Et ainsi de suite.
Puisque ce roman n’est qu’une longue suite de tableaux, il est impossible que la richesse du coloriste ne fasse pas oublier en plus d’un endroit l’insignifiance du penseur.
Daunou était dépositaire des ouvrages inédits d’André ; mais, de ce côté, Marie-Joseph avait de beaucoup le pas sur André, et ce ne fut qu’après que les Poésies diverses du premier eurent réussi dans le public, qu’on se décida à faire imprimer du second ce qui semblait une suite d’ébauches informes et incorrectes.
Faut-il exagérer la pensée de Pascal jusqu’à croire que l’être vivant pourra devenir par la suite, au sens propre du mot, « machine en tout » ?
Gaullet me dit qu’il y en a plus de 5 000 de partis, et que Charpentier qui avait fait tirer à 6 000, a donné l’ordre de faire retirer de suite 4 000.
Une littérature, un art national, se composent d’une suite d’œuvres, signes à la fois de l’organisation générale des masses qui les ont admirées, et de l’organisation particulière des hommes qui les ont produites.
On pourra objecter que nul ne se soucie d’une suite de raisonnements mis en vers ; sans doute ; n’oublions pas pourtant que les grandes idées font la grande poésie, et que, pour Musset même, sa réelle valeur n’est pas dans le badinage, si élégant et charmant qu’il soit, mais dans l’expression sincère, poignante parfois, de la souffrance morale et de l’angoisse du doute.
On ne le peut qu’en supposant déjà une tendance vers le mal ; mais, s’il y avait une tendance innée vers le mal dans le premier homme, pourquoi pas dans le second, dans le troisième, et ainsi de suite ?
Son front, où brillait cependant la majesté d’un dieu, portait une couronne de rubis cachés dans les fleurs, et si jeune, il avait déjà la teinte rubiconde des buveurs. » À sa suite heureuse, il entraînait les grâces, les élégances, les beautés, les jeux et les fêtes, mêlés aux plus douces odeurs. — Voilà un des tyrans de la jeunesse, et prenez garde, il enchante l’esprit pour le corrompre.
Il en résulte que beaucoup de choses qui nous paraissent des inconvenances, parce que nous n’y apercevons que les suites d’une passion, semblent aux Allemands légitimes et même respectables, parce qu’ils croient y reconnaître l’action d’un sentiment céleste.
Aussi, dans la suite de cette monographie, parlerons-nous surtout de la parole intérieure proprement dite ou calme, considérant la parole imaginaire comme une forme imparfaite et d’importance secondaire du même phénomène, et l’intérêt spécial qu’elle présente comme à peu près épuisé désormais.
qu’elle a aimés, mais il est aussi vrai de dire que ceux qui l’ont aimée l’ont précipitée, à leur suite, dans des entreprises insensées. » Ainsi, ne nous y trompons pas !