Quelle conception peu élevée de la dignité personnelle ! […] Donc, jamais Shakespeare n’aurait pu faire jouer la Tempête : « Sa situation ne lui eut pas permis de heurter de front les convictions qui dominaient alors dans les milieux officiels et que les préjugés généraux aussi bien que l’autorité du roi rendaient toutes-puissantes. » Mais, avec le sixième comte de Derby, tout s’arrange : « Appartenant aux milieux dirigeants, chef d’une des plus grandes familles d’Angleterre, ami personnel du roi, il était loisible au comte de Derby d’imposer cette œuvre et de briser les résistances et les critiques qu’elle devait fatalement susciter. » M. […] Mais le sixième comte de Derby, ami personnel du roi, vous déclarait, sans difficulté, pourrie cette même patrie de la reine : M. […] Néanmoins, le romantisme a rendu la littérature, et dramatique aussi, beaucoup plus personnelle, — et « lyrique », disait Brunetière, — beaucoup plus analogue à une confession de l’auteur : si la confession n’y est pas tout au long, du moins y devinez-vous une allusion perpétuelle à maints petits faits et à l’émoi qu’ils ont causé dans la pensée de l’auteur. […] nous les romanciers, … nous perdrions l’ambition d’avoir une langue rendant nos idées, nos sensations, nos figurations des hommes et des choses, d’une façon distincte de celui-ci ou de celui-là, une langue personnelle, une langue portant notre signature, et nous descendrions à parler le langage omnibus des faits-divers !
Mais n’y a-t’il pas moyen d’accorder tout, en construisant la piece de maniere que ces confidens agissent un peu, et en leur ménageant quelque passion personnelle qui influë sur les partis que prennent les acteurs dominans ? […] Ils ne nous paroîtroient plus que des raisonneurs dont il faudroit juger le discernement, au lieu de personnages qu’il faut admirer ou plaindre : ils ne doivent exprimer que des sentimens ou des pensées personnelles que le poëte doit laisser généraliser aux spectateurs. […] Dans Polieucte, Felix avoue, sur le péril de son gendre, des sentimens de la derniere bassesse : mais comme il a déclaré lui-même en s’en étonnant, qu’il avoit des sentimens bas et qui le faisoient rougir, cet aveu lui rend une sorte de noblesse ; et l’on ne voit plus que le caractere général de l’ambition, au lieu de l’indignité personnelle de Felix.
Il y avait surtout une facture hardie, éclatante, un tour très personnel, une note nouvelle, et je ne sais quoi d’inédit jusque dans les imitations. […] André Bellessort nous apporte avec son dernier livre, a Suède, ce qu’il ne nous avait pas donné jusqu’à présent, du moins à ce degré, et ce qui, en pareille matière, semble constituer la perfection : aux impressions personnelles et directes, d’une vivacité, d’une délicatesse, d’un retentissement exceptionnels, il a joint une information précieuse entre toutes, celle que peut procurer l’étude approfondie des écrivains par la voix desquels l’âme d’un peuple se révèle le plus clairement. […] Pourtant, le conte complémentaire, écrit dans la prison de Mons, et qui, pour la trame même du récit, ne dépasse pas l’intérêt d’une aventure à la « Froufou », prend un accent tout personnel dans un passage singulier d’une trentaine de vers.
Depuis, il change son style, en crée un tout nouveau, qui lui est personnel. […] III En 1778, Hokousaï, alors dit Tétsouzô, abandonne son métier de graveur, ne consent plus à être l’interprète, le traducteur du talent d’un autre, est pris du désir d’inventer, de composer, de donner une forme personnelle à ses imaginations, a l’ambition de devenir un peintre. […] Et, secouant complètement le joug du style de Katsoukawa, les dessins signés Mougoura sont plus libres, plus vus sous une optique personnelle. […] Dessin d’un déchiquetage personnel à Hokousaï, et où les étoffes ont l’air de lanières volantes, comme si cette animation un peu exagérée, que l’artiste met dans les corps, il voulait la porter dans les étoffes.
Barthélémy Saint-Hilaire, qui ne le lâchait pas, et qui faisait de ce succès de son ami comme un triomphe personnel.
Magnin, cette tristesse d’une supériorité surhumaine qui isole, ce pesant dégoût du génie, du commandement, de la gloire, de toutes ces choses qui font du poète, du guerrier, du législateur, un être gigantesque et solitaire, un paria de la grandeur. » L’arrière-pensée littéraire et personnelle, si elle y était déjà, perçait à peine et n’est sortie qu’après.
Ils ne savent pas que cette hospitalité même dont ils me font un crime est un impôt personnel et inévitable sur la célébrité bien ou mal acquise.
Pourquoi chez nous (et je comprends dans ce mot nous les plus grands poètes métaphysiques français, anglais ou allemands du siècle, Byron, Goethe, Klopstock, Schiller, et leurs émules), pourquoi, dans les œuvres de ces grands écrivains consommés, la sève est-elle moins limpide, le style moins naïf, les images moins primitives, les couleurs moins printanières, les clartés moins sereines, les impressions enfin qu’on reçoit à la lecture de leurs œuvres méditées moins inattendues, moins fraîches, moins originales, moins personnelles, que les impressions qui jaillissent des pages incultes de ces poètes des veillées de la Provence ?
Aucune fin cachée, aucun sentiment de vengeance personnelle ne me dicta cet écrit.
Ordre, régularité, unité de plan et diversité de structure, combinaison, prévoyance, autant de choses incompatibles avec l’idée de hasard, autant de vérités qui, rendues sensibles par la science, donnent à la croyance en Dieu le caractère d’un lien personnel entre le souverain être et la plus intelligente de ses créatures.
Résolution, patience, persévérance ; beaucoup de petits devoirs et de petites gênes qui sont le prix de notre liberté personnelle et la garantie de celle d’autrui ; point de dépit, si l’on ne réussit pas tout d’abord ; s’imputer courageusement les plus grandes difficultés du succès ; faire respecter ses talents par sa vie : cela n’est pas un petit travail, et je m’explique pourquoi les utopistes trouvent la perfection plus commode.
« Il n’y a qu’une réponse : c’est que, depuis d’innombrables générations, la vue du soleil couchant est associée au sentiment de la fin du travail, du repos, de la satisfaction. » C’est trop dire, sans doute ; les teintes mêmes du soir et sa fraîcheur ont un effet psychologique qui entre comme élément dans notre émotion ; nos souvenirs personnels y sont aussi associés, et non pas seulement les réminiscences ancestrales ; pourtant il est plausible d’admettre que le calme des heures de repos goûtées par le genre humain depuis des siècles descend en nous avec les ombres du soir.
Tourguéneff, le doux géant, l’aimable barbare, avec ses blancs cheveux lui tombant dans les yeux, le pli profond qui creuse son front d’une tempe à l’autre, pareille à un sillon de charrue, avec son parler enfantin, dès la soupe, nous charme, nous enguirlande, selon l’expression russe, par ce mélange de naïveté et de finesse : la séduction de la race slave, — séduction relevée chez lui par l’originalité d’un esprit personnel et par un savoir immense et cosmopolite.
Un Silius Italicus, un Stace, un Fronton sont de véritables impuissants, s’évertuant pour ne rien produire, incapables d’aucune invention, d’aucune création personnelle.
Cette demi-possession de la mort lui donne une certitude personnelle et souvent distincte et séparée du dogme, et une accentuation de ses aperçus individuels qui le rend presque hérétique.
Il lui manque l’intelligence et l’énergie, l’amour de la vérité, le sentiment de la dignité personnelle, les convictions morales et religieuses qui constituent la véritable humanité, et voilà pourquoi la nature se conduit envers lui comme une ennemie ; mais donnez-lui toutes ces qualités, et la nature aussitôt se mettra de son côté.
De Valéry aux surréalistes, tous se réclament de « l’esprit », mais se trouvent pourtant sur des positions antagonistes : ainsi L’Esprit contre la raison peut-il apparaître comme une tentative de résolution philosophique d’une contradiction personnelle qui place Crevel en porte à faux : on le sent à la fois épris de rêve et de conséquence dans la pensée et le discours ; agacé par les attractions irrationnelles des surréalistes autant que par l’apologie de la rationalité occidentale, qu’il voit lui aussi comme une « rationalité restreinte ».
Et comme la représentation constante d’un phénomène objectif identique qui se répète découpe notre vie psychique superficielle en parties extérieures les unes aux autres, les moments ainsi déterminés déterminent à leur tour des segments distincts dans le progrès dynamique et indivisé de nos états de conscience plus personnels.
L’origine et la raison de ce Code, la voici : L’homme est naturellement égoïste et personnel : il se désintéresse parfaitement de ce qui touche les autres. […] Il doit être très difficile, dans cette langue-là, d’avoir un style personnel, plus difficile encore d’exprimer des idées un peu abstraites. […] L’auteur a machiné, autour de Blandinet et pour son usage personnel, une humanité spéciale. […] Car ce qui est pour chacun de nous « le vraisemblable » dépend beaucoup de notre expérience personnelle, de notre aptitude à l’observation, et même des hasards de notre vie et des rencontres que nous y avons faites. […] Elle craindrait de paraître s’attacher surtout à ce qu’il y a de moins personnel dans les démonstrations d’amour, d’avoir l’air de tenir au plaisir plus qu’au bonheur et de préférer ce qu’elle reçoit à ce qu’elle donne.
Il y a les petites courtisanes, quelquefois un peu actrices, et le « personnel » qui s’active autour d’elles : mères, tantes, manucures, domestiques de cercle ou de restaurant. […] visiblement pris parti pour cette folle qui sacrifie à des aspirations si vagues des devoirs si précis ; c’est de s’être évertué à voir un problème social là où il n’y a qu’un drame d’alcôve et une comédie d’incompatibilité d’humeur, exclusivement personnels à M. et Mme Deschamps ; c’est enfin d’avoir eu l’air de vouloir démontrer quelque chose de considérable là où il n’y avait rien du tout à démontrer, ou sans que nous parvenions à savoir quoi. […] Ces classiques dont son enfance avait été nourrie chez les Jésuites et qu’il aimait un peu par coutume et docilité, il se mit, déjà vieux, à les aimer en pleine connaissance de cause et avec une très personnelle ardeur. […] La honte de l’hypocrisie rejaillit directement sur la religion et lui est en quelque sorte plus personnelle que l’infamie des autres vices. » Et enfin : « … Molière n’a fait aux mœurs aucun bien réel, il en a même favorisé le relâchement : il a corrigé quelques ridicules ; les vices lui ont résisté… Quand il a secondé, par ses plaisanteries, le progrès des mauvaises mœurs, il a toujours réussi : tous ses traits contre l’autorité des pères et des maris ont porté coup ; il est parvenu à rendre ridicules la piété filiale et la foi conjugale : mais toutes les fois qu’il a essayé de lutter contre le torrent de la corruption, il a échoué. » Je note ici, chez Geoffroy, un trait assez curieux. […] Ce qu’il a aimé dans le martyre, c’est la gloire du triomphe et c’est l’adoration des foules… Ce petit féodal exalté a vu avec dépit, avec colère, son père s’allier à des industriels pour l’exploitation d’une mine découverte dans son domaine, et sa sœur épouser l’ingénieur Georges Boussard. — Cette mine, qui viole sa seigneurie terrienne, est pour Jean de Sancy comme une ennemie personnelle.
Quoi de plus personnel à un implacable chef qui ne savait imiter des rois que leurs longs ressentiments et que l’artifice de leurs vengeances quelquefois tardives, mais souvent inévitables ? […] On interprète injustement mes expressions, lorsqu’on les soupçonne d’être mêlées d’humeur et d’amertume : prend-on pour le langage d’une aversion que je n’eus aucun sujet personnel de concevoir la chaleur involontaire que m’inspire l’évidence des principes blessés et le zèle de l’antique doctrine ? […] Ce n’est pas avec la même justesse que l’action de la Henriade est mesurée : l’auteur ne la commence pas à l’ouverture de son poème : et ce défaut, que La Harpe s’est efforcé de nier aux critiques qui le lui reprochaient, se fait sentir au cinquième chant de l’ouvrage qui finit au dixième : car, on trouve à ce chant la mort de Valois, catastrophe antérieure à l’action personnelle de Henri IV, et placée là comme elle le serait dans l’histoire. […] Cet objet me rappelle une anecdote qui m’est personnelle, et qui peut servir d’un bon avertissement aux critiques.
» Je suis persuadé que plus tard, arrivé à une maîtrise plus complète de son art, je dis de son art à lui, de sa conception dramatique personnelle, Racine, non seulement n’aurait pas retranché Ménécée, mais en aurait fait son personnage principal. […] D’abord, par suite d’une animosité personnelle dont on connaît quelques éléments, mais dont l’histoire reste obscure ; ensuite par haine de métier : Molière, bohème de circonstance, marié à une comédienne fille de comédienne et trompé par elle, amant de comédiennes, jalousait vaguement et détestait très précisément et s’excitait à mépriser ces hommes de lettres qui réussissaient « à la ville », qui étaient les protégés d’une ou deux princesses ou duchesses, qui jetaient de la poudre aux yeux des bourgeois riches, qui éblouissaient les bourgeoises riches et qui épousaient leurs filles ; et, fier de l’appui qu’il avait du côté du roi, il leur opposait « la cour », vrai juge et vrai appréciateur du vrai mérite… Et enfin et surtout, Molière, non plus par circonstance, mais de naissance, de famille et de race, est bourgeois, profondément bourgeois, « le bourgeois des bourgeois », comme dit la dame de la Question d’argent. […] Il y avait déjà observé une politesse hypocrite, une justice inique, une amitié menteuse, un amour frivole : mais il n’avait pas fait, à cet égard, d’expérience personnelle et douloureuse. […] Somme toute, le succès personnel de Mme Bernhardt a été un des plus francs et des plus vifs qu’elle ait obtenus depuis longtemps.
On voit dans leurs écrits moins le génie personnel d’un homme que le savoir d’une époque ; leurs idées semblent un produit artificiel de la vie sociale. […] Dans la même année, en 1709, il mit au jour l’Essai sur la Critique, poème qui ne vaut pas l’Art Poétique de Boileau, mais production étonnante par la force de sagacité, la justesse et le goût qu’elle suppose dans un poète de vingt ans : là aussi se montraient cette amertume de satire, ces haines personnelles et violentes contre les mauvais auteurs, dont Pope fut toujours animé, et qui firent l’agitation et le chagrin de sa vie.
C’est que c’était déjà le déclin de la période romanesque du dix-septième siècle, de celle qui est marquée, dans la littérature et ailleurs, par le triomphe de l’héroïsme orgueilleux et des conceptions particulières et extravagantes du devoir : période que devait clore définitivement l’avènement personnel du jeune roi Louis XIV. […] Il vieillit dans une tristesse et une amertume intérieures, d’où la poésie lyrique personnelle eût pu jaillir, — qui sait ? […] Mais nous dirons qu’il fallait donc bien que certaines idées de rénovation dramatique fussent alors dans l’air ; que Casimir n’a pas été, comme on est trop tenté de le croire, un esprit à la suite ; qu’il a fait autre chose que d’imiter avec prudence et adresse les Hugo, les Vigny, les Dumas père, et qu’enfin il a eu sa part, et très personnelle (la chronologie de ses œuvres le prouve) dans l’heureuse évolution du théâtre aux environs de 1830. […] Il reculerait avec terreur devant l’impossibilité de prévoir et de limiter les conséquences obscures et les contre-coups lointains de ses vengeances personnelles.
Nous aurons sujet de revoir ce qu’en pense Longin ; s’il est vrai qu’il condamne à ne s’élever jamais au sublime ceux qui n’osent envisager dans leurs travaux les suffrages de l’avenir, l’écrivain qui se sent capable de les mériter doit songer que s’il corrompt les fruits de son art, et que si l’intérêt sordide change son éloquence en vile marchandise, son éclat littéraire prolongera dans les siècles le souvenir de sa honte personnelle. […] Je dis que le ton philosophique de Voltaire fut son tort, et surtout en poésie dramatique ; parce qu’il détruit les images, la vérité des mœurs, et les ressemblances de localité, en substituant partout l’esprit personnel de l’auteur. […] L’homme d’esprit qui, dans ses œuvres, n’envisage pas le bien de l’art, et ne prend garde qu’à soi, n’est ] souvent qu’un sot : l’homme de lettres qui reste impassible aux offenses qu’on fait à son honneur personnel, inspire sur lui ce que le Clitandre des Femmes savantes dit sur le compte de Trissotin : « Et de bien d’autres traits il s’est senti piquer, « Sans que jamais sa gloire ait fait que s’en moquer. […] Simple dans ses mœurs ; sensible, puisqu’il composa ses premiers essais dans le seul espoir de se faire mieux aimer de sa maîtresse ; peu jaloux d’une autre dignité que de sa propre estime personnelle ; véritablement homme de l’antiquité parmi ses contemporains, et tout romain par sa raison solide, il exerça, dans les succès, dans les revers, dans les liens de famille, et dans ses relations publiques et privées, la plus rare et la plus difficile des vertus, la modération, signe indubitable de la force.
Quant à l’autre espèce de sagesse plus à huis-clos et dans la chambre, qui ne s’enseigne pas, qui ne se professe pas, qui n’est pas une méthode, mais un résultat, pas un début ni une promesse, mais une habitude et une fin, et de laquelle il faut répéter avec Sénèque : Bona mens non emitur, non commodatur, c’est-à-dire qu’elle est une maturité toute personnelle de l’esprit, on peut s’en tenir à Gabriel Naudé.
de revenu mensuel assuré2, une femme, sept enfants et ta grand’mère, pour supporter des frais de couches, de mort, de maladie, frais et dépenses qui, si tu veux y penser, te convaincront que non seulement je n’ai pas employé un kreutzer pour le moindre plaisir personnel, mais encore que, sans une grâce spéciale de Dieu, je n’aurais jamais pu, avec toutes mes spéculations et mes amères privations, m’en tirer et vivre sans faire de dettes ; et cependant je n’ai jamais eu de dettes qu’aujourd’hui.
Toujours et partout il maintient dans toute sa beauté la dignité personnelle de l’homme.
Elle me donna ensuite d’autres ouvrages, et nous nous quittâmes fort contents l’un de l’autre. » Mécontent de Lucagnolo, il travailla chez un autre maître à son profit personnel.
Ses goûts n’avaient rien de personnel, d’égoïste ; ils tendaient tous à un but pratique d’intérêt général.
Les Souvenirs forment un complément indispensable aux autres écrits du grand réformateur, et, bien qu’il ne contiennent nullement un exposé régulier de ses principes, ils fournissent de curieux renseignements sur ses idées et ses impressions personnelles.
Dans l’Avant-propos est développée la thèse … « ne pas tendre à Wagner les mains qui l’applaudissent … » Ensuite, des Souvenirs personnels : Souvenirs de Triebchen, très aimables aperçus sur la vie du Maître à Triebchen ; — Épître au roi de Thuringe, amusant récit des représentations du Rheingold, à Munich, en 1869.
À quelque temps de là, rencontrant Belot, et le souvenir du dîner Dentu se réveillant chez lui, Belot à sa demande s’il en était, lui répondait : « Tu as été retoqué, on t’a trouvé un talent trop personnel !
comparez ce chapitre tout nouveau du mérite personnel, avec le même chapitre des mœurs et des caractères de ce siècle !
Ce cœur, véritablement collectif, était le cœur d’un pays plus encore que le cœur d’un homme ; tout y vibrait d’une émotion plus universelle que personnelle.
On ne veut voir que le satyrique du regne de Neron, & l’on ne doit point lui faire violence jusqu’à mettre sur son compte ses caprices & ses haines personnelles.
On a dit qu’elles sont encore plus apparentes chez l’ânon, et, d’après mes renseignements personnels, je dois tenir cette opinion pour bien fondée.
Je rapporterai donc mes observations personnelles avec quelques détails.
Mais entre cette grandeur du plus grand des poètes dramatiques, et l’ubiquité dans toute grandeur dont voudrait le douer François Hugo, il y a bien quelques étapes à faire que ne font pas si vite ceux qui, au lieu de traduire officiellement Shakespeare, se contentent de le lire pour leur plaisir personnel !
Féval, qui a pris la succession d’Alexandre Dumas et qui aurait été, s’il l’eût voulu, assez riche de sa fortune personnelle, Féval pourrait se garder des dangers de la production trop facile en portant et en creusant longtemps ses idées, et surtout !
Mon but n’est pas en effet, de refaire pour mon compte personnel, le tableau mille fois tracé des rigueurs dont furent victimes, au xviie siècle, les Réformés de France.
Pourtant l’artiste vise à nous introduire dans cette émotion si riche, si personnelle, si nouvelle, et à nous faire éprouver ce qu’il ne saurait nous faire comprendre.
Nous ne nous arrêterons que sur les poésies où Vico a exprimé un sentiment personnel.
Déjà il n’est pas sans difficulté de rattacher au Cogito l’existence personnelle. […] N’est-ce pas qu’il fait trop vite succéder la synthèse à l’analyse, et qu’il est sous l’empire de préférences personnelles ?
Aussi arriva-t-il que de braves gens qui n’auraient pas tué une mouche, ne purent se défendre d’un ravissement plein d’horreur à la lecture des fureurs de Han d’Islande, des mystères effrayants de l’Histoire des Treize, des terreurs de Quasimodo, de Lucrèce Borgia, ou de la Tour de Nesle, des agonies et des atrocités de la Salamandre, tandis que, sans attaquer leur sûreté personnelle, ces livres leur préparaient cette émotion que Bettina appelait “un plaisir terrible” (Gräuel-Plaisir). […] Au quinzième siècle Villon avait créé en France la poésie moderne en mettant de côté les fades allégories de Charles d’Orléans et du Roman de la Rose, et en donnant un libre cours à ses émotions personnelles. […] Mais, si les considérations que j’ai émises tout à l’heure sont vraies, une telle comparaison entre Werther et les œuvres analogues qui l’ont suivi, même en se restreignant à celles qui ont le plus de rapport avec lui, ne serait rien moins qu’un tableau et une histoire de la littérature européenne depuis près d’un siècle : ce serait la formule générale de cette littérature donnant à la fois son unité et sa variété, ce qu’il y a de permanent en elle et ce qu’il y a de variable, à savoir la forme que revêt, suivant l’âge de l’auteur, suivant son sexe, son pays, sa position sociale, ses douleurs personnelles, et au milieu des événements généraux et des divers systèmes d’idées qui l’entourent, cette pensée religieuse et irréligieuse à la fois que le xviiie siècle a léguée au notre comme un funeste et glorieux héritage. » Qu’il y avait loin de toutes ces mélancolies aux allures naturelles du roman tel qu’il s’était produit jusqu’alors en France ! […] Oui, ce romancier si parfaitement habile à nous montrer les grâces, les vapeurs, le charme, les gloires de la vie-heureuse ; ce merveilleux indicateur des plus imperceptibles mouvements du cœur de l’homme… et de la femme ; cette bonne d’enfants à peine sevrés, ce rude instituteur des plus sauvages natures, cette marchande de modes, savante à marier l’une à l’autre la forme et la couleur ; ce pédant qui porte la flamme en sa férule ; cette vieille portière accroupie, au milieu de l’hiver, sur son gueux rempli de cendres froides, et cette duchesse en son ronron de Versailles, et cette fraîche grisette aux lilas de Romainville ou dans la ronde harmonieuse du bal de Sceaux ; oui, cet être multiple, ingénieux, odieux, brutal, charmant, la corruption même et l’innocence en personne, aujourd’hui la reine des courtisanes et le lendemain le roi des repris de justice — un si grand seigneur, un si bon bourgeois, un si fameux aventurier, le Christophe Colomb de la rue Soly et le Pizarre du faubourg Saint-Honoré, le sourire et le râle, le squelette et la fleur, l’âme et le corps, la dentelle et la bure, le haillon et la pourpre, la hotte et le trône, le crochet et le sceptre, le vin généreux des gais coteaux et l’eau-de-vie en feu dans l’écuelle des mendiants, le poète et le soldat, le médecin et le curé, le Napoléon, le Rétif de la Bretonne du conte bien fait, l’Homère en patois et la nature humaine, le La Bruyère et le Piron de ce siècle des infamies, des lâchetés et des élégances exquises, après avoir épuisé le bouquet et la mousse amoureuse du vin d’Aï, s’est enivré d’alcool, et déserteur de ces belles passions, traître à ces belles mœurs, tombé en méfiance de sa valeur personnelle : Non est certa meos quae forma invitet amores, il est devenu tout d’un coup (dans ses livres bien entendu) l’homme le plus passionné pour les biens de la fortune, dirait La Bruyère, qui se soit jamais rencontré dans aucune littérature !
Le père se distingua par ses qualités personnelles et par ses ouvrages. […] Peut-être la tante n’eût-elle pas réussi sans le mérite personnel de son neveu ; mais une réflexion qui n’en est pas moins juste, c’est qu’une des caractéristiques des siècles de corruption est que la vertu et les talents isolés ne conduisent à rien, et que les femmes honnêtes ou déshonnêtes mènent à tout, celles-ci par le vice, celles-là par l’espoir qu’on a de les corrompre et de les avilir ; c’est toujours le vice qui sollicite et qui obtient, ou le vice présent, ou le vice attendu. […] La conservation personnelle n’est-elle pas la première des lois dans l’ordre de la nature ? […] J’aime à me persuader qu’une multitude de bonnes œuvres sont cachées sous la tombe, et j’accorderai sans répugnance à nos aristarques des motifs personnels pour être d’un avis contraire.
Vous auriez là et tout autour, sous vos yeux, tout ce qui est le fonds solide de notre pays : l’économie laborieuse, la force et l’élégance sans tapage ; le rude paysan qui, au cours d’une longue vie et avec le progrès des ans, a tiré successivement du sol d’abord le pain quotidien, puis le bien-être et l’abondance, puis la fortune ; des bourgeois appliqués et corrects ; des citoyens qui ne sont pas des politiqueurs, et des chrétiens qui ne sont pas des dévots ; des maisons bien tenues et riantes, et dans ces maisons, l’enfant docile, la femme irréprochable ; des casernes où, par l’incessant travail du détail, depuis l’heure de la diane jusqu’à la soupe du soir, se forgent l’esprit militaire et l’aptitude guerrière ; une élite de brillants officiers, toujours actifs et agissants, qui peuvent, chaque matin en s’éveillant, se rendre le témoignage qu’ils se sont bien préparés, eux et leurs hommes, et qu’ils sont prêts ; de temps à autre, pour rompre la monotonie de la province et celle du métier, un rallie qui met en l’air la ville et la garnison ; et après le rallie un bal improvisé sous une clairière des bois, bal si simple et si gai, si chaste et si frissonnant, qu’il n’y a que l’armée, munie comme elle est, qui puisse en fournir le personnel, le cadre et les sensations. […] Si haut que remontât dans ses souvenirs personnels et dans la tradition orale qu’avait recueillie son enfance un homme qui eût touché à la vieillesse en 1760, quelle image s’offrait à son esprit, si ce n’est celle d’un pouvoir inviolable et inviolé ? […] Legouvé qu’il n’a point écrit là une comédie violente, démonstrative à l’excès des droits du mérite personnel et infiniment propre à remettre à la mode les mariages d’inclination. Mais notez-le bien : son mérite personnel jouit de cent mille livres de revenu, et il exerce la noble profession d’ingénieur. […] Comme tous ceux qui se tiennent à l’écart du présent, il se réservait l’avenir ; d’autant plus sûrement que, dans ce rôle de frondeur où il se renferma alors, il y avait un sincère amour du bien, et que si le dépit personnel et l’impatience de l’ambition trompée y entraient pour quelque chose, il ne s’y mêlait du moins aucun bas calcul d’égoïsme.
Ainsi fait et créé par la nature, et n’ayant cessé d’abonder en lui-même, on a plus de traits piquants et personnels à citer de lui, que de pensées et de maximes d’une application générale ; en voici une pourtant qui mérite d’être conservée ; Fontenelle, à qui Piron la disait un jour, l’avait retenue et en avait fait un des articles de son symbole littéraire : « La lecture a ses brouillons comme les ouvrages100 », c’est-à-dire que, pour bien comprendre un livre et s’en former une idée nette, lire ne suffit pas, il faut relire.
Écoutez en passant ces définitions du bon sens : « L’honnête est ce que l’on est forcé d’estimer par soi-même, abstraction faite de toute espèce d’intérêt personnel, etc. » (Quelle preuve de Dieu par la conscience !)
Elle s’intrigua beaucoup pour changer le personnel de ses pensionnaires, en affichant la prétention de n’accepter désormais que les gens les plus distingués sous tous les rapports.
Les filles de Gautier ont un charme singulier, une espèce de langueur orientale, des regards lents et profonds, voilés de l’ombre de belles paupières lourdes, une paresse et une cadence de gestes et de mouvements qu’elles tiennent de leur père, mais élégantifiées par la grâce de la femme : un charme qui n’est pas tout à fait français, mais mêlé de toutes sortes de choses françaises, de gamineries un peu masculines, de paroles garçonnières, de petites mines, de moues, de haussements d’épaules, d’ironies montrées avec les gestes parlants de l’enfance ; toutes choses qui en font des êtres tout différents des jeunes filles du monde, de jolis petits êtres personnels, d’où se dégagent franchement, et d’une manière presque transparente, les antipathies et les sympathies.
Laissons leur Ghent pour leur usage personnel et respectons, quant à nous, le privilège que nous a donné la tradition de franciser hardiment les noms étrangers anciennement connus.
En effet, il a supprimé toute réaction de la volonté, tout déterminisme intellectuel et moral au profit exclusif du déterminisme physiologique ; il a éliminé systématiquement, tout « facteur personnel », comme dirait Wundt, dans les équations de la conduite.
Nous ne sympathisons qu’avec l’homme : les choses ne nous arrivent et ne nous touchent que comme vision et émotion, comme interprétation de l’esprit et du cœur humains ; et c’est pour cela que « le style est l’homme. » Le vrai style naîtra donc de la pensée et du sentiment mêmes ; il en sera la parfaite et dernière expression, à la fois personnelle et sociale, comme l’accent de la voix donne leur sens propre aux paroles communes à tous.
Mais on rencontre également des gens pour lesquels la musique n’est qu’un bruit ; et tel d’entre eux s’exprime avec la même colère, sur le même ton de rancune personnelle, au sujet des musiciens.
Shakespeare eût cherché vainement, dans leur conduite et leur nature personnelle, ce mobile unique des faits, cette vérité simple et féconde qu’invoquait l’instinct de son génie. […] Ses sonnets, seuls entre ses œuvres, contiennent quelques allusions à ses sentiments personnels, à la situation de son âme ou de sa vie ; mais on n’y rencontre que bien rarement cette idée, si naturelle à un poëte, de l’immortalité promise à ses vers ; et ce n’était pas un homme qui comptât beaucoup sur la postérité, ou s’en souciât guère, que celui qui s’est montré si peu soigneux de jeter quelque jour sur les seuls monuments de son existence privée que la postérité tienne de lui.
En une heure, je vis là vingt toiles commencées, cent projets : des dessins, des études peintes, l’ébauche d’une statue, des portraits qui me firent murmurer le nom de Frans Hals, des scènes vues et prises en pleine rue, en pleine vie, une grande esquisse de paysage notamment, — la brume d’octobre au bord de l’eau, les arbres à demi dépouillés, les grandes feuilles jaunes jonchant le sol ; — enfin, toute une œuvre, où se cherchait sans cesse, où s’affirmait presque toujours le sentiment d’art le plus original et le plus sincère, le talent le plus personnel. […] Mais tout cela ne se demande et ne se commande pas : l’homme qui aime l’accomplit tout naturellement, parce qu’il éprouve une satisfaction personnelle.
On conserve précieusement les marques de la bienveillance des grands ; pour moi, qui ne connais guère de distinction réelle entre les hommes que celles que les qualités personnelles y mettent, je place ce témoignage de votre estime autant au-dessus des marques de la faveur des grands que les grands sont au-dessous de vous. […] Je ne sais si j’ai l’honneur de vous être connu ; mais les premiers magistrats de ce pays-ci, des prélats même, aussi distingués dans l’Église par leurs vertus que par leur dignité, vous attesteraient que dans une affaire de la plus grande importance et qui me serait personnelle, rien au monde ne me déterminerait à m’écarter de la vérité. […] Voici une lettre d’un homme qui n’est pas trop personnel et qui sera encore pleine de je.
Les monstres scandinaves, les Iotes ennemis des Ases ne se sont point évanouis ; seulement ils descendent de Caïn, et des géants noyés par le déluge64 ; l’enfer nouveau est presque le Nastrond antique, « mortellement glacé, plein d’aigles sanglants et de serpents pâles » ; et le formidable jour du jugement dernier, où tout croulera en poussière pour faire place à un monde plus pur, ressemble à la destruction finale de l’Edda, à « ce crépuscule des dieux », qui s’achèvera par une renaissance victorieuse, et par une joie éternelle « sous un soleil plus beau. » Par cette conformité naturelle, ils se sont trouvés capables de faire des poëmes religieux qui sont de véritables poëmes ; on n’est puissant dans les œuvres de l’esprit que par la sincérité du sentiment personnel et original.
Ce genre d’imitation qui entre dans la peau d’une bêtise ou d’une crapulerie, cette vérité prise sur le cru, ces idiotismes du peuple, cette lanterne magique des cancans populaires, — c’est un des sens les plus propres, les plus personnels à notre époque.
Ce n’était pas un intérêt personnel qui me faisait répugner à ce trône de 1830 ; au contraire, j’aurais pu m’y faire de fête, comme on dit en langage vulgaire.
Or la première est intimement liée à mon existence personnelle : que serait, en effet, une douleur détachée du sujet qui la ressent ?
Bayle fussent toûjours présentes au lecteur : car on s’efforce de nous rendre odieux, en nous imputant un orgüeil malin qui ne cherche qu’à rabaisser le mérite personnel des anciens pour nous élever sur leurs ruines. […] On peut bien dire honnêtement à un homme qu’un autre est plus puissant que lui ; parce que la puissance est un avantage extérieur qui ne touche pas au mérite personnel ; mais on ne sçauroit dire sans injure, et sur tout à un roi, qu’un autre est plus vaillant que lui ; parce que la valeur est un devoir de héros dont il se doit piquer, et sur lequel il lui seroit honteux de le ceder à quelqu’autre.
Elle n’admet pas d’autorité personnelle ; elle repousse d’une manière absolue les systèmes et les doctrines. […] Cela n’est point une conséquence des choses elles-mêmes, parce que dans la nature tout se tient et que rien ne saurait être vu isolément et systématiquement, mais c’est un résultat de la tendance de notre esprit, à la fois faible et dominateur, qui nous porte à absorber les autres connaissances dans une systématisation personnelle.
Alfred Nettement, oubliant un instant ses rancunes contre une époque admirable que nul ne peut ni changer ni effacer, n’avait pas résolu de parquer la Restauration dans ces étroites limites ; s’il n’avait pas laissé de l’autre côté de la gloire et de ses respects le roi de la révolution de Juillet ; s’il eût consenti à reconnaître en cette exubérance de toutes les forces de la pensée et de toutes les œuvres de l’imagination, non pas l’influence personnelle du roi Louis-Philippe (il n’aimait guère les écrivains), mais la fortune, la liberté, le génie et le bonheur de son règne, il eût écrit tout simplement l’Histoire de la Littérature française sous la dernière monarchie, et il arrivait ainsi, dans une période admirable de trente années pacifiques, à une grande histoire animée et complète. […] Quant à ce qui m’est personnel et à la mort subite que vous me prédisez, permettez que je n’accepte pas votre augure. […] Bien jeune encore, il a imposé silence à toutes les fermentations de sa propre jeunesse, afin d’avoir le droit de dompter toutes les autres ; il s’est dit qu’il y aurait un déshonneur véritable à ne pas tourner au profit de ce qui est juste et vrai la fougue et la pétulance des jeunes esprits confiés à sa garde, et que celui-là ne serait pas pardonné dans l’avenir, qui exploiterait à son profit cette surabondance de vie dont le professeur dans sa chaire, l’orateur dans la tribune, ou le tribun dans son journal, peuvent si facilement abuser au profit de leur gloire personnelle. […] En tout ceci, c’est la lutte personnelle d’Ulysse et la lutte de Robinson qui nous intéressent ; ce n’est pas le flot, ce n’est pas le ciel, ce n’est pas le navire brisé, ce n’est pas la décoration ; et, enfin, tous les flots de la mer ne valent pas un seul battement du cœur humain.
Paul Desjardins étant dénoncés avec moi comme coupables de critique subjective et personnelle, et comme corrupteurs de la jeunesse. […] Mais les physiciens sont obligés de compter avec ce qu’on nomme, dans les sciences d’observation, l’équation personnelle. […] Brunetière ne peut se dissimuler que l’équation personnelle ne se joue nulle part plus à son aise que dans les domaines prestigieux des arts et de la littérature.
Vous n’êtes plus persécuté de conseils personnels ; vous restez à votre place, tranquille, en sûreté, sans que le doigt d’un acteur, levé vers votre figure, vous avertisse, au moment intéressant, que la pièce se joue à votre intention et pour opérer votre salut.
Cependant elles sont la clef de toutes les Sciences & de tous les Arts : elles sont utiles, dans tous les temps de la vie, à quiconque en a su profiter : elles aident & favorisent les dispositions naturelles des ames heureusement nées, elles écartent le soupçon honteux d’ignorance & d’éducation négligée, elles ornent l’esprit, étendent les connoissances, conduisent directement aux sources premières du goût, ajoutent enfin un plus haut prix au mérite personnel de l’homme en place.