Mais je crois qu’ils finiront par s’y mettre, et les raisons de mon espérance sont celles-ci : on peut considérer la Révolution française comme la première application des sciences morales aux affaires humaines ; ces sciences, en 1785, étaient à peine ébauchées ; leur méthode était mauvaise ; elles procédaient a priori ; leurs solutions étaient bornées, précipitées, fausses. […] Dans le Peuple, il avait élevé une réclamation touchante en faveur des animaux, « ces enfants » dont l’âme est dédaignée, « dont une fée mauvaise empêcha le développement, qui n’ont pu débrouiller le premier songe du berceau, peut-être des âmes punies, humiliées, sur qui pèse une fatalité passagère72 ». […] Quelque chose nous dit que ces rêves ne sont pas des rêves, mais des échappées du vrai monde, des lumières entrevues derrière le brouillard d’ici- bas, des promesses certaines, et que le prétendu réel serait plutôt le mauvais songe. » La religion de Michelet, on le voit, est toute de sentiment et s’adresse plus au cœur qu’à la raison. […] On a été jusqu’à attribuer sa mauvaise santé aux privations de ses années d’étude. […] Comme il est bête et ignorant, il le remet à un homme d’un nom illustre qui a fait une mauvaise action et qui le conduira aux abimes, et de plus il s’ôte lui-même ses libertés, ses garanties, le moyen de s’instruire et de s’améliorer.
Après plusieurs jours de mauvais temps, et lorsqu’un rayon de soleil permet la promenade, il s’échappe volontiers et va chercher, ne fût-ce que dans quelque cloître, un lieu propice à la réflexion et à un paisible entretien.
… Aussi je vous bénis tous de l’amitié que vous me portez, et qui m’aide à subir ces blessures de l’âme… « Je comble de vœux et de bénédictions tous ceux qui, dans le passé et dans le présent, ont mis au moins tes chers jours et nuits à l’abri des mauvais hasards du sort.
Une des moins mauvaises était encore l’Écossaise du vieux poëte Montchrétien, de l’école de Garnier.
Au sujet de la mort d’Agamemnon, dans le récit que fait l’Ombre de ce grand roi à Ulysse qui l’interroge dans les Enfers, il est dit : « Noble fils de Laërte, ingénieux Ulysse, ce n’est ni Neptune qui m’a dompté sur mes vaisseaux en déchaînant le vaste souffle des vents funestes, ni quelque peuplade ennemie qui m’a détruit sur terre ; mais Ægisthe, tramant contre moi la mort et le mauvais destin, m’a tué d’accord avec ma perverse épouse, après m’avoir invité dans son palais ; pendant le festin même, il m’a tué, comme on tue un bœuf sur la crèche.
Auprès des princes, l’intérêt personnel est tellement éveillé, les mauvaises passions humaines sont si fréquemment en jeu, que, s’il nous fallait agir d’après nos sensations réelles et nos vraies émotions, nous donnerions à qui nous observe un triste spectacle.
Pour moi, je l’avoue, je me sauve de ce mauvais pas (fin du XVe siècle) dès que je le puis, et à travers ronces et broussailles, j’arrive tant bien que mal à Marot ; trop heureux d’atteindre enfin un lieu de repos et de plaisance où je respire.
Probablement, le grand air et le kaléidoscope mouvant de la rue lui ont plu ; car, vers le quatrième mois, il devenait pleurard et méchant quand le mauvais temps l’empêchait de sortir.
« Que la perversité des mauvais ait un terme !
Il connaissait la mauvaise opinion qu’on avait de lui et semblait la braver.
Il était mort sans bruit ; le concierge nouveau ne connaissait pas même son nom, il ne savait pas de qui je voulais parler. « Ce petit vieillard si bon et si gai, me dit-il, oui, on s’entretient encore de lui dans le quartier ; on l’a porté au cimetière du Mont-Parnasse ; ses livres de prières ont été son seul héritage. » Ainsi passe la mémoire d’un siècle, un à un et sans bruit ; puis l’histoire vient, qui nous raconte emphatiquement ses fables, et le monde croit que la terre était peuplée de géants, quand ces prétendus géants, bons ou mauvais, n’étaient que des hommes comme nous : major e longinquo !
Les Romains raillèrent cruellement le cardinal, mauvais juge du mérite intrinsèque des œuvres d’art, et qui appréciait par la date ce qui doit être apprécié par le ciseau.
La solitude est mauvaise à celui qui n’y vit pas avec Dieu ; elle redouble les puissances de l’âme, en même temps qu’elle leur ôte tout sujet pour s’exercer.
Tandis que le bon prêtre de Rouen qui fait la Chronique des quatre premiers Valois, un pauvre écrivain, montre les petites gens faisant déjà le succès d’une bataille, tandis que le carme Jean de Venette, en son mauvais latin, ose excuser la Jacquerie par l’oppression féodale, Froissart rit des bourgeois qui prétendent s’armer pour défendre leur ville et leur vie ; ce n’est pour lui qu’une « garde nationale » fanfaronne et poltronne ; et sereinement, sans une inquiétude de justice, ni un tressaillement d’humanité, il crie : Mort aux Jacques !
Et notez qu’il est brave et patient ; ce n’est pas le manque de cœur, c’est le tour d’esprit qui en fait un mauvais officier.
Et je m’en vais Au vent mauvais Qui m’emporte De çà, de là, Pareil à la Feuille morte.
Pour les mondes pécheurs Christ a agonisé, à cause qu’il avait la désirante pitié des Désirs… ô pitié du Seigneur, vois ton fils agonisant, palpitant, crucifié : il fut le Saint, et le Pur, et le Bon ; il chanta ton nom, lui qui pleure aujourd’hui ; agréable il te fut, ce réprouvé ; il fut ton garde, ton serviteur, ta force, ta splendeur, ta joie, lui qui presque blasphème, et qui se perd, l’affolé des sensuels souvenirs, et qui tournoie en la démence de sa chair, et se maudit, ne connaissant plus ta parole… ta divine parole sous l’effort des concupiscences se fait étrange, elle s’altère, elle se corrompt, voilà qu’elle se fait autre affreusement, et c’est des sons magiques : la prière à Dieu se tourne en suggestion d’enfer : rude, le sortilège ramène la mauvaise ; et elle est… Ô pensée toujours vive des délices coupables, inoubliable, inoubliable pensée !
Dieu lisait tout cela comme je l’ai lu moi-même dans le cœur de cette excellente mère, mais le monde cherche à voir les vertus même du mauvais côté.
Aujourd’hui, le mot fille est de si mauvais ton, qu’aucune mère, même dans les dernières classes du peuple, ne veut avoir de filles.
Il n’est pas permis d’approuver ou de désapprouver cette manière ; elle n’est ni bonne ni mauvaise, puisqu’on n’a pas de choix ; elle est obligée.
Taine n’a jamais oublié que Condillac, cette transparence, est le seul père propret et qu’on puisse présenter de cet affreux mauvais sujet de matérialisme, qui a pour père malpropre La Mettrie et « la canaille dernière », comme on dit dans Le Mariage de Figaro !
Il n’y a certainement que le ciel qui puisse le tirer de ce mauvais pas.
Est-ce durant le règne de la Régence qu’il crut nécessaire de chercher en des temps reculés le tableau des mauvaises mœurs ? […] Il n’est pas question, en parlant des mœurs, de recommander aux poètes le respect des bienséances morales, et le soin d’inspirer l’honnêteté par des exemples honnêtes ; mais de peindre les lois, les opinions, les habitudes des nations, telles qu’elles sont, et de les représenter bonnes ou mauvaises avec une exacte fidélité. […] La nature perce dès le commencement de la narration : voyez-vous cet irascible prélat, qui, tourmenté d’un mauvais rêve, « Querelle, en se levant, et laquais et servante, « Et d’un juste courroux ranimant sa vigueur, « Même avant le dîner parle d’aller au chœur ? […] Il ne faut que relire l’Évangile pour se convaincre absolument que l’uniformité de la Messiade résulte du mauvais plan de son auteur, et non du livre fondamental. […] Tant de gracieuses paraboles ne fournissaient-elles pas des épisodes animés, dont le mauvais riche, l’enfant prodigue, et la femme adultère, eussent été les plus touchants ?
II Nous commençons donc par une hypothèse, mais par une hypothèse très vraisemblable, autorisée par une quantité de précédents, et, de plus, capable d’être infirmée ou confirmée après que nous aurons usé d’elle, partant aussi bien choisie que possible pour nous mettre dans le bon chemin et nous retirer du mauvais, si par hasard elle nous y conduit : c’est à savoir que tout caractère donné est le second terme d’un couple. […] Observons d’abord que la définition ordinaire de la ligne droite est mauvaise ; on dit qu’elle est la plus courte qui puisse être menée d’un point à un autre.
Les brutales et méchantes passions humaines, déchaînées d’abord par la rage religieuse, puis livrées à elles-mêmes, et, sous un appareil de courtoisie extérieure, aussi mauvaises qu’auparavant. […] Figurez-vous ces braves esprits, ces simples et fortes âmes, qui commencent à lire le soir, dans leur boutique, sous leur mauvaise chandelle ; car ce sont des hommes de boutique, un tailleur, un pelletier, un boulanger qui, côte à côte avec quelques lettrés, se mettent à lire, bien plus à croire, et à se faire brûler174.
Je trouve vos raisons bien mauvaises pour ne pas venir ici, ou plutôt je voudrais que rien ne pût vous en empêcher. […] Il n’y a que quelques êtres comme vous qui me raccommodent avec lui. — (Et en post-scriptum) : Ma tête est bien mauvaise ; c’est par elle que je commence à médire de tout ce que je vois. » M. de Tracy, le solitaire d’Auteuil, comme il s’intitulait volontiers depuis le départ de Cabanis, éprouvé en ces années par des pertes cruelles, était lui-même sujet à de longs accès de découragement ; on aime à surprendre ces natures philosophiques sous un jour affectueux et attendri. […] Continuez toutefois d’omettre la Violette pour l’avenir ; ce n’était naturellement qu’un badinage de ma part de vous donner cette adresse, une mauvaise plaisanterie, si vous voulez, en pensant à Villette 64, d’où je m’imaginais que vous pourriez de temps en temps dater vos lettres.
C’est donc ainsi qu’une platitude héritée des idéologues ou des encyclopédistes, et qui s’étale ingénument, sans horreur ni conscience d’elle-même, dans la prose d’un Villemain, par exemple, et souvent même d’un Guizot ; une liberté qu’un Musset, un Lamartine, et en s’en vantant, ont poussée plus d’une fois jusqu’à l’incorrection ; une incohérence de métaphores, qui nous gêne presque dans quelques-uns des chefs-d’œuvre d’Hugo : Quand notre âme en rêvant descend dans nos entrailles, Comptant dans notre cœur qu’enfin la glace atteint ; Comme on compte les morts sur un champ de batailles, Chaque douleur tombée et chaque songe éteint ; des enchevêtrements de tours et de phrases qui font souvent de la prose de Sainte-Beuve, et notamment dans son Port-Royal, un modèle de préciosité ; une lourdeur puissante, mais aussi une vulgarité de manières, si l’on peut ainsi dire, une familiarité de mauvais ton qui rendent pour quelques délicats, La Cousine Bette ou Le Lys dans la vallée, si difficiles à lire, — rien de tout cela ne se retrouve ni dans les Poèmes barbares, ni dans l’Histoire de la littérature anglaise, ni dans Madame Bovary, ni dans la Vie de Jésus. […] De l’art de Balzac ; — et d’abord, si Balzac est en général aussi « mauvais écrivain » qu’on l’a prétendu ; — sur la foi de quelques métaphores outrées ou incohérentes ; — de quelques tours de phrases alambiqués ; — et du mélange ou du bouillonnement dans sa prose de l’argot de tous les métiers ? […] Le Poète ; — et son rôle dans la révolution romantique. — Il a trouvé le moyen, en rattachant le romantisme à la Pléiade et à André Chénier, — de donner aux novateurs toute une longue lignée d’ancêtres ; — moins illustres, mais plus « anciens », que ceux dont se réclamaient les pseudo-classiques. — Ayant reconnu dans Ronsard [Cf. ci-dessus l’article Ronsard], — le plus grand inventeur et le plus habile ouvrier de rythmes qu’il y ait eu dans la langue française, — il a enseigné aux « romantiques » en général, — et à Victor Hugo, particulièrement, — le pouvoir ou la vertu de la forme [Cf. la pièce célèbre : Rime, qui donnes leurs sons Aux chansons… — ou encore, dans les Pensées d’août, l’Épître à Villemain]. — Plus tard, dans ses Confessions de Joseph Delorme, 1829 ; — et dans ses Consolations, 1831, — il a poussé le lyrisme, — en tant qu’expression du moi du poète, — jusqu’à la limite où cette hypertrophie de la personnalité devient positivement « morbide » ; — et, à cet égard, c’est de lui que procédera en partie Baudelaire. — Et enfin, dans les Pensées d’août, 1837, — et comme convaincu que le lyrisme ainsi conçu ne saurait avoir qu’un temps, — n’ayant plus rien lui-même d’intéressant à dire en vers, — il a fait des vers qui ne sont que d’assez mauvaise prose ; — mais qui n’ont pas moins acclimaté dans la poésie française contemporaine le goût de l’insignifiant ; — et la sympathie pour la médiocrité. […] 2º Le rôle de Baudelaire ; — et qu’il est tout à fait posthume. — Les Fleurs du mal elles-mêmes auraient passé presque inaperçues, — sans l’espèce de condamnation qui leur valut dans leur nouveauté une popularité de mauvais aloi. — Mais sa mort, en 1867, ayant ramené l’attention sur Baudelaire, — et levé le scrupule que beaucoup de gens eussent eu de son vivant à se dire son admirateur ou son disciple, — c’est à partir de ce moment qu’il a exercé, — et qu’il exerce encore une influence réelle, — dont on peut réduire l’action à trois points. — Il a réalisé cette poésie morbide, — qu’avait rêvée Sainte-Beuve au temps de sa jeunesse, — et dont le principe est l’orgueil d’avoir quelque maladie plus rare ou plus monstrueuse. — Il a découvert ainsi et exprimé quelques rapports, — dont le caractère maladif est relevé par l’acuité des sensations qu’ils procurent ; — et aussi par la brutalité même des mots dont on a besoin pour les exprimer. — Et enfin, en s’attachant à l’expression de ces rapports, — il a inauguré le symbolisme contemporain ; — si ce symbolisme consiste essentiellement dans le mélange confus du mysticisme et de la sensualité. — La question qui se pose d’ailleurs sur ces « innovations » — est de savoir jusqu’à quel point l’auteur en fut sincère — et si toute une école n’a pas été la dupe d’un dangereux mystificateur.
Le mauvais vouloir de la nation anglaise et des partis, les lenteurs et les prétentions de l’Espagne comprise dans le traité, la nouvelle de succès obtenus par les armes anglaises, la prise de La Havane, qui intervint dans le cours même de la négociation, la médiocre sincérité de quelques-uns des ministres anglais qui concouraient à la confection du traité et leur crainte de se compromettre, retardèrent de quelques semaines la signature qu’il aurait fallu enlever de prime abord.
Les spectateurs de la pièce se disent entre eux, non seulement que la pièce est mauvaise, mais que le théâtre est mal construit, incommode, étouffant, étriqué, à tel point que, pour être à l’aise, il faudra le démolir et le rebâtir depuis les caves jusqu’aux greniers.
Le drame de Faust par Goethe (2e partie) I Nous avons interrompu le dernier entretien au moment où l’expiation de l’amour commence pour le cœur de l’infortunée Marguerite, déjà trois fois involontairement coupable, mais restée toujours intéressante comme une victime tombée au piège de l’esprit infernal de Méphistophélès : une fois coupable de faiblesse contre l’amour surnaturel que lui inspirait Faust ; une autre fois coupable d’avoir endormi sa mère du sommeil éternel en ne croyant lui donner qu’une goutte de pavot pour assoupir sa surveillance ; une troisième fois coupable accidentellement du meurtre de son frère chéri par son amant, par suite de la mauvaise renommée que sa liaison fatale avec un séducteur étranger avait portée jusqu’aux oreilles de ce brave soldat, son frère.
Bon ou mauvais, il n’y avait plus rien de grand à contempler dans ce monde.
Les cris de l’enfer se font entendre et les mauvais génies nous attendent sur le seuil de mon cachot.
ne faites comme le serpent qui se bouche l’ouye : car je ne suis un enchanteur, mais vostre sœur et cousine… Je ne suis de la nature du basilic, ny moins du caméléon, pour vous convertir à ma semblance, quand bien je seroye si dangereuse et mauvaise que l’on dit, et vous estes assez armée de constance et de justice, laquelle je requiers à Dieu, et qu’il vous donne grace d’en bien user avecques longue et heureuse vie.
Les épopées du xviie siècle ne sont que de mauvais romans ; par contre, les romans283 sont des épopées qui ne sont pas bien bonnes.
Mais, en vérité, aux plus mauvaises époques de notre littérature, dans les quintessences de l’hôtel de Rambouillet, dans les périphrases de l’école didactique, jamais, jamais, entendez-vous !
La tentation est horrible, mauvaise, agaçante ; elle froisse le cœur, elle irrite les nerfs, l’inquiétude de l’auditoire est à son comble ; eh quoi !
Un fait observé à plusieurs reprises par Gærtner me fortifie encore dans cette conviction : c’est que, si les hybrides, même les moins féconds, sont artificiellement fécondés avec du pollen hybride de la même variété, leur fécondité, en dépit des mauvais effets si fréquents de l’opération, augmente parfois très visiblement et va toujours en augmentant.
Il eut quelques bonnes fortunes et beaucoup de mauvaises.
Singulier impôt que celui qu’il prélève en admiration sur un public hostile, mais qu’il prend et soulève par l’envie et la haine et tous les mauvais sentiments !
On voit bien que, même après cette hausse, le métier d’auteur donne à peine du pain ; pour gagner quelque argent, il faut, comme Shakspeare, se faire entrepreneur, tâcher d’avoir une part dans la propriété du théâtre ; mais le cas est rare, et la vie qu’ils mènent, vie de comédiens et d’artistes, imprévoyante, excessive, égarée à travers les débauches et les violences, parmi les femmes de mauvaise vie, au contact des jeunes galants, parmi les provocations de la misère, de l’imagination et de la licence, les mène ordinairement à l’épuisement, à l’indigence et à la mort. […] Au retour il devint, à Londres, un pilier de tavernes, hanteur de mauvais lieux
Cette différence entre la mauvaise copie et l’original, vous ne pouvez pas la rendre avec du noir sur du blanc. » Le dialogue, il ne l’appréciait que réduit aux mots essentiels. […] « Qu’importe que Maxence soit triste ou mauvais ? […] Il n’est que la mise en œuvre du précepte sur les faux prophètes : « Un arbre mauvais ne peut porter de bons fruits. […] Bonne ou mauvaise, il a une esthétique, et qui ne laisse pas son jugement tout à fait indépendant. […] Les gens du dix-huitième siècle ne s’y sont point trompés, pas plus Condorcet que Voltaire, ce dernier traitant tout simplement Pascal de fou et de malade, et lui appliquant ces deux vers : Bonne ou mauvaise santé Fait notre philosophie.
Non seulement leur vie est mauvaise, mais les œuvres qu’ils produisent sont nécessairement incomplètes ; le conseil d’André Chénier arrive à propos pour leur montrer qu’ils ont tenté l’impossible, et que la première condition de la véritable éloquence est la sincérité. […] Hugo, de mauvais conseillers. […] Si la loi est mauvaise, c’est la loi qu’il faut attaquer et non la magistrature, qui ne l’a pas faite, et qui l’applique selon la mesure de ses lumières.
Votre conventionnel est une mauvaise enseigne sur vos bonnes pensées.
Bonnes ou mauvaises, ces doctrines qui renaissaient sous l’empire despotique de Bonaparte étaient infiniment propres à lui plaire.
N’est-ce pas la même chose que Molière suivant la Béjart en Languedoc et débutant, par amour, par les rapsodies de Sganarelle et de Georges Dandin, imitées de mauvais théâtres italiens ?
Voyez comment il fait parler Dieu ou Jésus ; la méditation de Bernard dans le Panégyrique ; le chœur des démons dans le Sermon sur les dénions ; la mort du mauvais riche dans le Sermon sur l’impénitence finale ; le second point du Sermon sur l’ambition.
Il a le don de rapetisser, d’enniaiser tous les grands sujets, quand il y touche : la religion, par son Dieu des bonnes gens, ami de la joie et tendre aux mauvais sujets, par son agaçante conception d’un christianisme de pacotille qui met à l’aise tous les instincts matériels, par ses curés bénisseurs et bons vivants dont la perfection suprême est de ne pas être des gêneurs ; — le patriotisme, par un chauvinisme de méchant aloi, par l’exploitation fastidieuse de la gloire napoléonienne, avilie, vulgarisée, réduite aux puériles légendes de la redingote grise et du petit caporal ; — l’amour, par une sentimentalité frelatée, un mélange de grivoiserie et d’attendrissement qui exclut à la fois l’intensité de la passion sensuelle et la hauteur du sentiment moral ; — la morale, par une étroite et basse conception de la vie, mesquine dans la vertu, mesquine dans la jouissance, bien aménagée en un confortable égoïsme sans excès et sans danger.
Tous feront, le mauvais choix, et les dieux plus coupables parce qu’ils auront été moins instinctifs, ne pourront être rachetés que par les héros qu’ils engendreront.
Pour l’un il n’y a point de végétaux bons ou mauvais ; ils sont tous également un objet d’étude ; pour l’autre il y a des plantes nuisibles ou parasites qu’il faut extirper et brûler ; sa justice expéditive s’inquiète plutôt de condamner que de connaître.
Le détail et le groupement des spectacles qu’on lui présente doivent être tels qu’ils provoquent des images faiblement analogues à celles que donnerait la réalité et de nature à susciter comme celle-ci des sentiments d’aversion, de sympathie, d’excitation ; si ce charme ne s’opère pas, c’est que le livre est mauvais, mal fait, gâté à quelque endroit par quelque faute de composition qui ôtera l’illusion à tout le public, sans qu’une partie s’obstine à tenir pour ressemblant ce qu’une autre aura jugé faux.
Il inquiéta aussi notre administrateur, qui y vit un mauvais signe pour l’abonnement, et Mirbeau eut même deux ou trois duels avec les gens qu’il menaçait du choléra.
Mais la principale cause de notre mauvais vouloir à reconnaître qu’une espèce a donné naissance à d’autres espèces distinctes, c’est que nous répugnons toujours à admettre tout grand changement dont nous ne voyons pas les degrés intermédiaires.
En résumé, nous avons vu qu’un caractère Peut être bon ou mauvais, peu importe : s’il est insociable, il pourra devenir comique.
Ballanche, il n’aurait pas ri avec lui de cette émancipation de la pensée, ou c’est qu’alors il aurait ri de ce mauvais et diabolique sourire qu’il a lui-même tant reproché à la lèvre stridente de Voltaire.
qu’il s’en retourne dans sa patrie ayant échappé à ce mauvais sort !
Parmi ses notes dernières et ses instructions d’économie à sa femme, je trouve encore ces lignes expressives, qui se rapportent à ce fils de qui il attendait tout : « Il s’en faut beaucoup, ma chère amie, que je te laisse riche, et même une aisance ordinaire ; tu ne peux l’imputer à ma mauvaise conduite ni à aucune dissipation.
« Tout bon habitant du Marais Fait des vers qui ne coûtent guère, Moi c’est ainsi que je les fais, Et, si je voulois les mieux faire, Je les ferois bien plus mauvais. » C’est ainsi que parlait Chapelle, Et moi je pense comme lui.
. — « Enfin posez sur la peau un corps mauvais conducteur, par exemple un papier percé d’un trou de deux à cinq millimètres de diamètre ; à travers ce trou touchez la peau, tantôt avec un excitant mécanique, comme une pointe de bois, un pinceau ou un flocon de laine, tantôt avec un excitant calorifique, comme le rayonnement d’un morceau de métal échauffé » ; les deux sensations, ainsi limitées à ce minimum d’éléments nerveux, sont si semblables que très souvent le patient juge que celle du contact est une sensation de chaleur et que celle de chaleur est une sensation de contact. — Au contraire, lorsque les éléments nerveux sont en grand nombre, c’est-à-dire lorsqu’un large morceau de peau subit les mêmes épreuves, la même confusion n’a pas lieu. — Évidemment, ici comme ailleurs, la sensation ordinaire est un total ; et, ici comme ailleurs, deux sensations totales peuvent être en apparence irréductibles l’une à l’autre, quoique leurs éléments soient les mêmes ; il suffit pour cela que les petites sensations composantes diffèrent par le nombre, la grandeur, l’ordre ou la durée ; leurs totaux forment alors des blocs indivisibles pour la conscience, et semblent des données simples, différentes d’essence et opposées de qualité.
Des pluies continuelles, les discours de mes amis qui ne voulaient pas me laisser partir, ce que j’apprenais des mauvais chemins par des gens qui revenaient de Bologne, tout cela m’a retenu si longtemps à Florence que j’ai enfin appris que, pour mon malheur, vous aviez été rappelé à Pavie.
Ils se nommaient Cloridan et Médor ; dans la bonne fortune comme dans la mauvaise, ils avaient aimé également leur prince Dardinel, et maintenant ils avaient passé la mer pour venir combattre en France avec lui.
Il attribue ces maladies de l’âme à la mauvaise éducation qui nous nourrit de préjugés et de superstitions avec le lait de nos nourrices ; il les attribue aux fausses idées du grand nombre (le vulgaire), imbu lui-même d’idées fausses sur la gloire et sur le bonheur, et qui nous fait vivre ainsi dans une atmosphère de mensonge, d’erreur et de corruption.
Il a un duel, pour avoir voulu tirer d’un poète l’aveu que ses vers sont mauvais.
Surtout il fait complètement abstraction des effets sociaux bons ou mauvais de l’emploi de l’intelligence.
Posez sur la peau un corps mauvais conducteur, comme un papier percé d’un trou de 2 à 5 millimètres de diamètre ; à travers ce trou touchez la peau, tantôt avec un excitant mécanique, comme une pointe de bois, un pinceau ou un flocon de laine, tantôt avec un excitant calorifique, comme le rayonnement d’un morceau de métal échauffé : les deux sensations, ainsi limitées à ce minimum d’éléments nerveux, sont si semblables, que souvent on prend une sensation de contact pour une sensation de température, et réciproquement10.
Quand je découvre une mauvaise assonance ou une répétition dans une de mes phrases, je suis sûr que je patauge dans le faux ; à force de chercher, je trouve l’expression juste qui était la seule et qui est, en même temps, l’harmonieuse. » (Ib.
Dans l’embarras de ce choix, elle rejeta tous ces patois et toutes ces ébauches de littérature romane, celtique, languedocienne, qui lui auraient donné du moins un caractère plus original, plus libre, plus propre à ses idées comme à ses mœurs, comme à son climat, et elle choisit le latin, souche commune et vieillie de tous ces idiomes, pour latiniser son mauvais français.
« Racine était déjà abattu par le mauvais succès d’Athalie.
Qu’il a en effet toutes les qualités d’un grand poète et d’un poète lyrique ; — et même celles d’un homme d’esprit ; — quoique son esprit soit généralement de bien mauvais ton ; — et qu’on plaisante comme lui dans les bouges [Cf. la ballade de la Belle Heaumière et celle de la Grosse Margot]. — Mais il est touchant dans l’expression de son repentir [Cf.