Lorsque, pour rendre compte de l’obligation, de son essence et de son origine, on pose que l’obéissance au devoir est avant tout un effort sur soi-même, un état de tension ou de contraction, on commet une erreur psychologique qui a vicié beaucoup de théories morales. […] Il semble qu’une erreur du même genre ait été commise par beaucoup de ceux qui ont spéculé sur l’obligation.
Quant à la figure de lui, que le poète voudrait imposer au lecteur, diffère-t-elle beaucoup de celle qui depuis trois siècles couvre d’un ridicule mérité l’auteur de l’ode sur la prise de Namur. […] Mais il faut tenir compte aussi d’une critique beaucoup plus égoïste, d’une critique qui se soucie peu de servir aux écrivains, mais beaucoup de se servir d’eux.
Ceux qui défendirent le paganisme expirant, et combattirent avec Julien, étaient les disciples et les successeurs de ces mêmes hommes formés à l’école de Socrate, et qui, après avoir perdu leur maître par la grande catastrophe que vous connaissez, eurent eux-mêmes beaucoup de peine à se tirer d’affaire. […] De plus, il y a beaucoup de vérité dans la scolastique ; et de même qu’aujourd’hui, après avoir, dans le premier moment d’émancipation, accusé et blasphémé le moyen âge, on se met à l’étudier avec ardeur, avec passion même ; de même, après avoir dit beaucoup de mal de la scolastique, il ne serait pas impossible, attendu qu’on va toujours d’un extrême à l’autre et qu’il est à peu près inévitable qu’il en soit ainsi, il est probable qu’aujourd’hui si on regardait du côté de la scolastique, on serait si surpris de la trouver très ingénieuse, qu’on pourrait bien passer du dédain à l’admiration. […] Ouvrez le catalogue qu’a dressé le docte Fabricius des pythagoriciens, vous le trouverez bien long ; cependant il est incomplet ; et Fabricius, même secondé par Harles46, a omis beaucoup de personnages que nous découvrons tous les jours. […] Ceux-là ont ôté accomplis et ne pouvaient pas ne pas l’être, car, encore une fois, c’étaient les desseins de la Providence : les autres, non seulement ne sont pas accomplis, mais, après avoir fait beaucoup de bruit, ils tombent dans un profond oubli et dégénèrent en anecdotes incertaines que l’histoire ordinaire peut recueillir, mais que la philosophie de l’histoire92 néglige comme indifférentes à l’humanité.
Ainsi, on parle beaucoup de ramener la physique à la mécanique : que faudrait-il pour cela ? […] L’essence du beau est la puissance : Elle s’exprime tantôt en surface, avec beaucoup de richesse et peu d’unité ; tantôt en profondeur, avec une forte unité et avec une pauvreté relative. […] Mais chez l’homme, les instincts sont bien faibles si on les compare à l’activité volontaire ; véracité et crédulité dépendent beaucoup de l’éducation et de l’hérédité ; et si l’enfant est naturellement crédule, comme on ne peut le nier, l’homme fait est plutôt défiant. […] Beaucoup de philosophes ont répondu que cette loi n’était autre que l’intérêt et qu’elle nous commandait uniquement de faire ce qui nous est le plus avantageux.
Mme de La Fayette fut introduite jeune à l’hôtel de Rambouillet, et elle y apprit beaucoup de la marquise.
Il écrivit beaucoup de vers français et ébaucha une multitude de poëmes, tragédies, comédies, sans compter les chansons, madrigaux, charades, etc.
En tous cas les deux plaidoyers sont le résumé de beaucoup de traités.
La Révolution, comme nous l’avons déjà dit bien des fois, avait dépassé le but en beaucoup de choses ; la ramener en arrière, quant à ces choses seulement, et pas plus en deçà qu’au-delà du but, était une réaction légitime, salutaire, que le premier Consul avait entreprise, et qu’alors il rendait admirable par la sagesse et l’habileté des moyens qu’il y employait.
Il y a en lui beaucoup du Saint-Évremond douteur, beaucoup du La Fontaine licencieux, beaucoup du Montaigne cynique, beaucoup du Voltaire plus éger que la plume, beaucoup de la bulle de savon qui brille et qui flotte, qui se balance et qui se colore, qui éclate et qui s’évanouit sans laisser d’autre trace de son existence qu’une goutte d’eau parfumée qui vous tombe d’en haut sur le front.
Beugnot, la plus spirituelle des chroniques vivantes de la Révolution et de l’Empire ; les amis de M. de Talleyrand ; la belle duchesse de Dino, sa nièce ; quelques Orléanistes du Palais-Royal, beaucoup de libéraux, un groupe de doctrinaires cherchant les recoins dans les salons comme dans la nation, et méditant de refaire en politique une secte au lieu d’une religion : voilà, avec un grand nombre de femmes jeunes, belles, lettrées, et élégantes, ce qui composait ce salon.
« — Mais je pense, Socrate, lui dit Criton, que le soleil est encore sur les montagnes, et qu’il n’est pas, couché ; d’ailleurs, je sais que beaucoup de condamnés ne prennent le poison que longtemps après que l’ordre leur en a été donné ; ne te hâte pas, tu as encore le temps.
J’eus, en effet, beaucoup de peine à franchir la frontière du royaume.
On parle beaucoup de l’accord de la raison et de la foi, de la science et de la révélation, et quelques pédants, qui veulent se donner une façon d’intérêt et de poser en esprits impartiaux et supérieurs, en ont fait un thème d’ambiguïtés et de frivoles non-sens.
Elle marque une orientation nouvelle chez beaucoup de penseurs ; elle coupe souvent en deux parties qui s’opposent de façon presque complète leur vie intellectuelle.
La musique de Wagner fut reconnue de la musique, quand, aux concerts, on eut entendu, beaucoup de fois, la Marche de Tannhaeuser.
C’est précisément à ce titre que nous regrettons de le voir représenter aujourd’hui dans une salle si défectueuse, où il n’est possible de bien entendre de nulle part, l’acoustique laissant fort à désirer ; où beaucoup de places sont mauvaises ; où les premières sont spécialement affectées aux exhibitions de toilettes et aux conversations mondaines ; où l’orchestre, enfin, manque d’ensemble… et d’un chef pour le conduire.
L’Allemand musicien — s’il n’est ni Bach ni Beethoven ni Schumann — est un bon ouvrier : de la science, de l’habileté, l’amour du métier, du courage et beaucoup d’honnêteté, beaucoup de soin à la besogne.
C’est étonnant, c’est particulier comme cette génération de 1830, comme cette société de Gavarni, qui n’était pas une exception, s’amusait de peu, et quelle ingénuité de la première jeunesse restait à ces hommes qui avaient très peu besoin du fouet et du charme irritant de l’orgie, et qui semblent avoir passé beaucoup de leur vie avec des bourgeoises très adultes ou mariées, nourrissant des tendresses secrètes pour eux.
Malgré l’antagonisme de nos deux pensées sur beaucoup de points, je suis obligé de reconnaître que Drumont est un homme, qui a la vaillance d’esprit d’une autre époque, et presque l’appétit du martyre.
J’ai passé tout le mois de juin à étudier le bouddhisme, sur lequel j’avais déjà beaucoup de notes, mais j’ai voulu épuiser la matière autant que possible.
« Ces demi-pages sont si belles que, s’il y en avait beaucoup de cette nature, elles dégoûteraient l’homme qui les lit de vivre de la vie des sens ; elles suspendraient le battement du pouls dans ses artères, elles lui donneraient l’impatience de l’infini, la passion de mourir pour se trouver plus tôt dans ces régions indescriptibles où l’on entend de tels accents dans de telles ivresses, où l’intelligence bornée se précipite et se conjoint à l’intelligence infinie dans ce murmure extatique des lèvres, puis dans ce silence de l’amour qui est l’anéantissement de tout désir dans la possession de l’Être infini, infiniment adoré et infiniment possédé.
Il détourna de toutes ses forces son ami de cette idée : l’auteur des Satires n’avait pas assez d’âme pour avoir beaucoup de religion.
Les sens usés au service d’une intelligence immortelle, qui tombent comme l’écorce vermoulue de l’arbre, pour laisser cette intelligence, dégagée de la matière, prendre plus librement les larges proportions de son immatérialité ; les cheveux blancs, ce symbole d’hiver après tant d’étés traversés sans regret sous les cheveux bruns ; les rides, sillons des années, pleines de mystères, de souvenirs, d’expérience, sentiers creusés sur le front par les innombrables impressions qui ont labouré le visage humain ; le front élargi qui contient en science tout ce que les fronts plus jeunes contiennent en illusions ; les tempes creusées par la tension forte de l’organe de la pensée sous les doigts du temps ; les yeux caves, les paupières lourdes qui se referment sur un monde de souvenirs ; les lèvres plissées par la longue habitude de dédaigner ce qui passionne le monde, ou de plaindre avec indulgence ce qui le trompe ; le rire à jamais envolé avec les légèretés et les malignités de la vie qui l’excitent sur les bouches neuves ; les sourires de mélancolie, de bonté ou de tendre pitié qui le remplacent ; le fond de tristesse sereine, mais inconsolée, que les hommes qui ont perdu beaucoup de compagnons sur la longue route rapportent de tant de sépultures et de tant de deuils ; la résignation, cette prière désintéressée qui ne porte au ciel ni espérance, ni désirs, ni vœux, mais qui glorifie dans la douleur une volonté supérieure à notre volonté subalterne, sang de la victime qui monte en fumée et qui plaît au ciel ; la mort prochaine qui jette déjà la gravité et la sainteté de son ombre sur l’espérance immortelle, cette seconde espérance qui se lève déjà derrière les sommets ténébreux de la vie sur tant de jours éteints, comme une pleine lune sur la montagne au commencement d’une claire nuit ; enfin, la seconde vie dont cette première existence accomplie est le gage et qu’on croit voir déjà transpercer à travers la pâleur morbide d’un visage qui n’est plus éclairé que par en haut : voilà la beauté de vieillir, voilà les beautés des trois âges de l’homme !
. — Si nous avons perdu beaucoup de fabliaux ; — et si l’on ne doit pas regretter au contraire qu’il nous en soit parvenu plus d’une centaine. — De l’origine des fabliaux ; — et s’il y a lieu de l’aller chercher jusqu’au fond de l’Orient [Cf.
La poésie de ces temps se trouve dans les chants des minnesangers et dans ceux des meistersangers, qui ont beaucoup de ressemblance avec nos troubadours de Provence, et qui peut-être en tirent leur origine, Déjà le nom de meister indique qu’ils formaient école ; cette poésie paraît d’abord, par cela même, moins originale et moins populaire que celle de la première époque.
Les cantiques », dit Caïus, suivant la version grecque d’Eusèbe, et tous les chants des frères écrits dès l’origine par quelques-uns des fidèles célèbrent le verbe de Dieu, le Christ, en le nommant Dieu lui-même. » Beaucoup de ces chants, première effusion de la foi populaire, ont péri sans doute par les précautions mêmes dont cette foi s’enveloppait ; mais la part de la poésie, dans le culte nouveau, n’est pas douteuse.
Là, il peint des acteurs et des scènes de théâtre dans le style de Tsoutzoumi Tô-rin et produit beaucoup de dessins sur des feuilles volantes, appelés Kiôka Sourimono. […] N’ayant pas eu assez de temps pour donner les modèles de la peinture à ses élèves, il en fit graver des volumes qui, plus tard, obtinrent beaucoup de succès. […] Et beaucoup de dessins, à la plus grande partie au trait, avec un morceau terminé, ainsi que dans ce coq et cette poule, où seulement la queue du coq est lavée.
Mais comme beaucoup de ceux qui seraient tentés de railler avec nous La Motte sur ce que son opinion a d’excessif pourraient bien être en partie du même avis plus qu’ils ne se l’imaginent, il est mieux de parler sérieusement et de reconnaître ce qui est.
Mais que de philistinisme essentiel chez beaucoup de gens de lettres d’aujourd’hui !
William Schlegel a beaucoup de savoir, beaucoup d’esprit, et le sens commun est faillible.
Ils ont fait beaucoup de lois, mais ce sont des lois athées, des lois de propriété, des lois d’héritage, des lois de famille, des lois d’administration, aucunes lois vraiment divines et humaines selon la grande acception de ces deux mots ; race de brigands qui s’est contentée de bien distribuer les dépouilles du monde.
. — Tai-tsong était si frappé que l’histoire fît mention des paroles, des actions et des fautes de ses prédécesseurs, qu’il s’observait avec beaucoup de soin, et s’effrayait lui-même par la pensée de ce qu’on dirait de lui dans la suite des siècles. « Je me juge moi-même, disait-il, par les choses que je blâme et que j’improuve dans mes prédécesseurs.
Il y avait dans cette œuvre informe beaucoup de passion et peu de sens ; c’était une page de J.
Réveillée de fort bonne heure, et ayant toujours donné beaucoup de temps à la lecture, sa première matinée était consacrée à se faire lire rapidement les journaux, puis les meilleurs parmi les livres nouveaux, enfin à relire ; car peu de femmes ont eu, au même degré, le sentiment vif des beautés de notre littérature et une connaissance plus variée des littératures modernes. » XXX La mort tomba bientôt tête par tête sur ce salon qui paraissait immuable.
Depuis ce jour jusqu’à la fin du mois de septembre, on chanta beaucoup de Te Deum à l’église, et l’on tirait chaque fois vingt et un coups de canon pour quelque nouvelle victoire.
Il y avait dans Mahomet beaucoup de réflexion et même un peu de ce qu’on pourrait à la rigueur appeler imposture 134.
À chacun son rôle : persécutés et persécuteurs poussent également à l’éternelle roue ; et après tout les persécutés doivent beaucoup de reconnaissance aux persécuteurs, car, sans eux, ils ne seraient pas parfaitement beaux !
Nous félicitons un habile homme de savoir tirer son épingle du jeu, et beaucoup de personnes ignorent qu’elles font là un emprunt à un jeu de petites filles.
Au point de vue métaphysique, l’universalité de la raison, c’est-à-dire son extension au-delà des phénomènes, est donc contestable, puisqu’elle est contestée par beaucoup de métaphysiciens, selon lesquels le fond des choses serait, pour ainsi dire, extralogique.
Mme Michelet reprend : « Oui, il a rendu le directeur trop intéressant, il a fait de la confession un roman, et beaucoup de femmes, après avoir lu un passage du livre qu’elle cite, se sont confessées… Moi, c’est le contraire… Je l’ai lu toute jeune, et depuis cela, j’ai toujours détesté les prêtres !
La sorcière de De Mour, minutieuse sans beaucoup de métier, est curieux comme un Bertall pour Andersen.
Beaucoup de vers en sont devenus proverbes ; mais les proverbes, qui sont des images dans l’Orient, ne sont que des maximes en Occident.
Si Dante avait beaucoup de pages comme celle-là, il surpasserait son maître Virgile et son compatriote Pétrarque.
Tant pis, car il faut beaucoup de naïveté pour faire de grandes choses et rien d’admirable n’apparaît possible sans cette innocence dont le spectacle faisait écrire à Robert Desnos, à propos du peintre Miró dont les tableaux venaient de se révéler si libres, si révolutionnaires, que nul ne pouvait se défendre d’en avoir été surpris : « Miró est un peintre béniau. » Ainsi semblablement furent bénis tous ceux qui osèrent briser les frontières des pourritures avantageusesav.
Les naturalistes ont signalé, comme un fait digne de remarque, l’étonnante facilité avec laquelle beaucoup de vertébrés et même quelques insectes arrivent à se diriger dans l’espace.
Mais nous éprouvons beaucoup de peine à nous représenter ainsi les choses, parce que nous avons contracté l’habitude de souligner les différences, et au contraire d’effacer les ressemblances, entre la série des objets simultanément échelonnés dans l’espace et celle des états successivement développée dans le temps.
Aulard, n’hésite pas à le déclarer : « C’est l’idée que leurs fils ne seraient pas soldats qui décidait beaucoup de parents à les tourner vers le pénible métier d’instituteur. » Vingt autres motifs d’ordre secondaire peuvent être invoqués pour rendre compte d’un malaise qui déjà tourne à la menace. […] Il y a beaucoup de chances pour que ce maître à qui les événements donneront la France à refaire, ne soit ni Cromwell, ni Bonaparte, et qu’il s’appelle Monk, Pavia — ou Canovas. […] Alors je cherche dans le désordre, non pas la mort de mon corps et de mon esprit, mais l’usure et l’apaisement de mes nerfs trop tendus… » III Les voyez-vous maintenant, cette sœur cadette de Gœthe et ce petit-cousin de lord Byron, enfermés en tête à tête dans l’exil de la morte Venise, et avez-vous beaucoup de peine à vous imaginer comment ils ont dû en quelques semaines s’exaspérer l’un l’autre par chacune de leurs phrases, chacune de leurs pensées, chacun de leurs gestes ? […] Il tombait alors dans cet état de conversation exaspérée qui lui a donné aux yeux de beaucoup de gens une allure satanique et méchante, au lieu qu’il était le meilleur des hommes, le plus facilement touché d’une délicatesse, jaloux d’amitié mais si affable, si accueillant. […] Sa sauvagerie ombrageuse, en le préservant de beaucoup de compromis, l’avait isolé hors de toute expérience sociale.
Mais entre ces manieurs de talents ou d’écus et nos rois de la Bourse, y a-t-il beaucoup de différence ? […] — Voyez-vous, nos pères du siècle dernier n’avaient pas beaucoup de cervelle. […] Voir ces considérations exposées avec beaucoup de force dans le livre déjà cité d’Émile Hennequin.
Beaucoup de bons esprits, induits en erreur par la forme, ont été injustes pour elle. […] Avec beaucoup de subtilité musicale, ils dépistent les allitérations là même où elles jouent le plus mystérieusement… « Arabesques de voyelles » « amas de diphtongues nasales » aucune ne leur échappe. […] Puissent les jeunes gens, d’ici là, produire beaucoup de poèmes, soumis à l’une ou l’autre de ces disciplines — et dignes de chanter en vous, lorsque vous vous promènerez.
» — En adressant une sorte de chant pindarique à un jeune homme vainqueur au ballon (ces sortes de jeux et de victoires ont beaucoup de solennité en Italie), il passe vite de la félicitation triomphante à un retour douloureux : l’antique palestre était une école de gloire ; on courait de l’Alphée et des champs d’Élide à Marathon ; mais ici, qu’est-ce ?
Car il y a beaucoup de protections secrètes exercées en faveur du chrétien, lors même qu’il semble le plus malheureux, et ce que nous sentons au-dessus de nos forces ne nous arrive presque jamais.
Au chapitre d’Ottmarsheim en Alsace, « nos huit jours, dit une visiteuse, se passèrent à nous promener, à visiter le tracé des voies romaines, à rire beaucoup, à danser même, car il venait beaucoup de monde à l’abbaye, et surtout à parler de chiffons ».
L’horloge n’a pas toujours marché régulièrement ; au contraire, on a été obligé de la régler petit à petit avec beaucoup de peine.
Si vous lisez dans Swift la copie littérale d’une conversation à la mode, vous verrez qu’une femme à la mode dans ce temps-là pouvait souffrir beaucoup de choses sans se fâcher.
C’est moins chez eux, ainsi que parmi nous, quelques pensées éclatantes, au milieu de beaucoup de choses communes, qu’une belle troupe de pensées qui se conviennent, et qui ont toutes comme un air de parenté : c’est le groupe des enfants de Niobé, nus, simples, pudiques, rougissants, se tenant par la main avec un doux sourire, et portant pour seul ornement dans leurs cheveux une couronne de fleurs.
Leur père mourut qu’ils étaient jeunes encore, et les assemblant autour de son lit de mort, il leur dit : Mes fils, je n’ai acquis aucune propriété et je n’ai hérité d’aucune ; j’ai longtemps pensé à vous laisser quelque bon héritage, et enfin avec beaucoup de soins et de dépense, j’ai acquis pour chacun de vous un habit neuf ; les voici.
D’un ton très délicat et achevé avec beaucoup de finesse, il est en outre d’une très exacte ressemblance et d’une belle expression.
Ce genre de jugements impersonnels et neutres, d’après beaucoup de philologues, constitue les jugements primitifs.
Renan appartient à la famille des grands penseurs, des contempteurs de beaucoup de convictions humaines, que des esprits plus humbles, des gens comme moi, vénèrent encore un peu, estomaqués, quand ils entendent un penseur de la même famille proclamer que la religion de la patrie, à l’heure présente, est une religion aussi vieille que la religion du Roi sous l’ancienne monarchie.
Au regard de beaucoup de gens, qui veulent que l’on reste fidèle aux gouvernements qui se sont eux-mêmes abandonnés, et qu’on croie au droit de ces gouvernements quand ils l’ont renié le jour qu’il fallait le défendre, Granier de Cassagnac, avec sa retentissante position de publiciste du pouvoir sous la monarchie de Juillet, ne pouvait pas — à ce qu’il semblait — en raconter impartialement la fin misérable et adhérer de nécessité et de conviction à l’Empire.
L’idée n’en appartenait pas plus que celle de beaucoup de ses drames, à Shakespeare.
Remarquons maintenant que beaucoup de sensations représentatives ont un caractère affectif, et provoquent ainsi de notre part une réaction dont nous tenons compte dans l’appréciation de leur intensité.
Ici encore la croyance à l’hérédité de l’acquis a fait beaucoup de mal.
À l’âge de sept ans, il perdit beaucoup de sang par suite d’une chute, et le chirurgien décida qu’il mourrait ou resterait imbécile ; la prédiction ne fut point vérifiée.
Comme la crise traversée est commune à beaucoup de contemporains, on en profite pour déterminer les acquisitions, la mentalité d’une période turbulente et féconde. […] « Ceux-ci, déclare Souza, firent une révolution arbitraire, en considérant le rythme non comme une dépendance du nombre, mais comme une libre part du mouvement infini pouvant prendre vie et forme sans autre élément constitutif que sa puissance d’impulsion. » Beaucoup de poètes perdirent le sens de l’unité et crurent conserver un rythme en divisant arbitrairement l’alexandrin ; en offrant « d’ininterrompues successions non ponctuées d’alexandrins indivisibles, — successions déterminées par les seules parités phoniques des rimes ». […] Beaucoup de poètes s’ignoraient encore à cette date de 1894, et, s’ils avaient publié la meilleure partie de leur œuvre, tâtonnaient pour trouver leur équilibre, le fondement objectif de leur esthétique. […] Au contraire, il reconnaît, avec beaucoup de justice, l’importance des réformes de cette école, après l’admirable élan, mais désordonné des romantiques qui avaient « sacrifié aux cris éloquents de la couleur la sobre et sûre argumentation que les lignes élèvent vers la Beauté ».
« Lorsque dans un livre écrit en latin, dit le dictionnaire de Trévoux sur ce mot, on trouve beaucoup de phrases & d’expressions qui ne sont point du-tout latines, & qui semblent tirées du langage françois, on juge que cet ouvrage a été fait par un françois ; on dit que cet ouvrage est plein de gallicismes ».
Pour mon compte, je souhaiterais à beaucoup de plumes indigènes de ma connaissance, d’écrire le français que parle cet Italien. […] Donnons place maintenant au manifeste de l’Indicateur Parisien : « En ce moment Paris, ne s’occupe et ne parle que de trois choses : de la Crimée, de la Potichomanie ou le luxe à la portée de tout le monde et du Chantage ; ce dernier mot, inconnu pour beaucoup de monde, est maintenant vulgarisé, grâce à la verve de Figaro, qui a dévoilé et dévoile encore, avec le talent et l’esprit qu’on lui connaît, tous les petits secrets des usines dramatiques des maîtres chanteurs.
Supposons qu’il en ait été ainsi au départ, et que l’exogamie soit tombée en route dans beaucoup de cas. […] Comme on se donnait le plus souvent des dieux pour les utiliser, il est naturel qu’on leur ait généralement attribué des fonctions, et que dans beaucoup de cas l’idée de fonction ait été Prédominante.