« On parle, ajoutait-il, et l’on écrit, en général, pour être compris et les mots qui s’appliquent nettement et exclusivement à la chose qu’on veut désigner sont nettement les meilleurs. » 91 « Il ne s’agit pas, développe encore Rémy de Gourmont en l’ouvrage précité, il ne s’agit pas de bannir les termes techniques, il s’agit de ne pas traduire en grec les mots légitimes de la langue française et de ne pas appeler céphalalgie le mal de tête.
Mais j’ai dit dans l’introduction de cet ouvrage, qu’en considérant toujours la vertu comme la base de l’existence de l’homme, je n’examinerais les devoirs et les affections que dans leur rapport avec le bonheur ; il s’agit donc de savoir maintenant, quelles jouissances de sentiment, les pères et les enfants peuvent attendre les uns des autres.
Tous ces dialectes sont d’abord égaux, et souverains chacun en son domaine : ils s’équivalent comme instruments littéraires, et l’emploi de l’un par préférence aux autres dans un ouvrage révèle seulement l’origine de l’écrivain.
Quand on lit ses lettres, on est saisi de cette sérénité imperturbable, de cette indifférence aux polémiques et aux passions du temps, de cette régularité laborieuse, de cet esprit d’ordre, qui permirent à Buffon de mener à bonne fin le grand ouvrage qu’il avait conçu.
On dirait que sa sécheresse la conserve. « La mort n’y mord. » Et, quand nous relisons ces ouvrages d’une aussi harmonieuse pureté, nous sommes étonnés de tout ce qu’ils contiennent sans en avoir l’air ; nous sommes ravis de cette exacte et précise traduction des choses, où rien d’essentiel n’a été omis, où n’a été admis rien de superflu ; nous en développons la richesse secrète ; nous nous apercevons que dans ces nouvelles, dont quelques-unes ont été composées voilà cinquante ou soixante ans, se trouvent déjà tous les sentiments, toutes les façons de voir et de concevoir le monde qui ont paru depuis et qui paraissent encore le plus originales.
Hâtons-nous de le dire : il sera injuste d’exiger du savant la conscience toujours immédiate du but de son travail, et il y aurait mauvais goût à vouloir qu’il en parlât expressément à tout propos ; ce serait l’obliger à mettre en tête de tous ses ouvrages des prolégomènes identiques.
Vérification de ces explications sur la série des ouvrages : elles sont d’autant plus exactes que ces œuvres sont le moins appliquées à rendre la réalité.
À chaque ouvrage nouveau qu’il met au jour, il soulève un coin du voile qui cache sa pensée et déjà peut-être les esprits attentifs aperçoivent-ils quelque unité dans cette collection d’œuvres au premier aspect isolées et divergentes.
L’auteur, à la fin de l’ouvrage, exhortoit, par une satyre de cinq cent vers, tous les sçavans à prendre les armes, à se réunir contre un ennemi commun.
Comment la Bible est plus belle qu’Homère ; quelles sont les ressemblances et les différences qui existent entre elle et les ouvrages de ce poète : voilà ce que nous nous proposons de rechercher dans ces chapitres.
Or, ce qui est arrivé à un ouvrage qui ne soulevait rien moins que l’épouvantable question de l’honneur ou de l’infamie de Notre Seigneur-Jésus-Christ, — car la Vie de Jésus, par Renan, pose cette question sacrilège, — devait arriver encore plus vite, n’est-il pas vrai ?
Pour regretter d’ailleurs l’absence d’ouvrages entiers, qui ne comprend que ces auditions fragmentaires doivent être une préparation aux auditions totales que de plus en plus chacun demande chaque jour ? […] Gounod, avec une école d’exécutants aussi parfaitement modelés que possible au caractère des ouvrages à la mode, et plus généralement, dans un monde artistique encore possède de romantisme (oublieux de la tradition du réalisme racinien, curieux uniquement des contrastes à la Hugo et à la Berlioz), c’est une œuvre sérieuse que d’introduire Parsifal, Tristan, ces retours au poème psychologique et réaliste, que de constituer des musiciens pour les interpréter, un public pour les comprendre. […] Dans son précieux ouvrage sur la Sculpture Egyptienne (chez Ernest Leroux) M.
» — On sait ce qui reste du poème rêvé par André Chénier sur la nature vue à travers la science moderne : un amas de notes où se marque le plan qui va toujours grandissant dans la tôle du poète, où l’on sent partout, à travers une prodigieuse variété de lectures, de citations, de souvenirs, un souffle irrésistible qui les anime et les soulève, et sous ce souffle impérieux et fécond des germes qui ne demandent qu’à éclore, et parmi ces semences pressées de l’ouvrage futur, quelques-unes qui lèvent déjà, qui éclatent avant le temps, par une sorte d’impatience, produisant des fragments admirables, ou des vers d’une vitalité prématurée, de ces vers qui vivent, bien qu’isolés, d’une vie propre et qui entrent d’emblée dans la mémoire des hommes, où ils ne meurent plus. […] C’est ce qu’il a fait dans le poème de La Justice, le plus récent et le plus considérable de ses ouvrages, et dont lui-même a déterminé l’intention, expliqué le titre, marqué le caractère en quelques mots que nous devons recueillir. […] Elle a fait l’homme en achevant lentement et pièce par pièce l’ouvrage ébauché par les infinis, que ces infinis s’appellent l’Éternité, l’Étendue, ou la Cause première qui n’a pas dit encore son vrai nom.
Action développe également une maison d’édition, dont elle annonce, sous les sommaires des numéros précédents de la revue, les ouvrages à paraître et publie un article de Duthuit sur Matisse qui se révèle un extrait d’un ouvrage à paraître aux éditions Action. […] Cette année-là, outre le roman Le Sacrifice d’Abraham, Flammarion publie La Guerre des soldats, écrit avec Paul Vaillant-Couturier, et La Révolution et la mort paraît aux Éditions Clarté, qui publiera l’année suivante deux autres ouvrages de Raymond Lefebvre, L’Éponge de vinaigre et Esquisse du mouvement communiste en France.
L’auteur des Ducs de Guise n’a reçu le coup, on ne peut pas dire de soleil, de l’influence de Guizot, que sur le titre de son ouvrage ; Mais, par ailleurs, il a échappé à la trop vaste influence de l’homme qui a rayonné, sans rayons, sur tous les historiens de son temps ; qui a, j’en conviens, ravivé en France l’enseignement et les études historiques, mais qui, pour son compte, quand il a écrit l’Histoire, l’a roidie dans un doctrinarisme insupportablement étroit et pédant, — et Forneron, du reste, n’y a pas toujours échappé. […] Très au-dessous de Charles-Quint, son père, dont il n’avait, si on en croit ses portraits, que la mâchoire lourde et les poils roux dans une face inanimée et pâle, ce Scribe qui écrivait ses ordres, défiant qu’il était jusque de l’écho de sa voix, ce Solitaire, noir de costume, de solitude et de silence, et qui cachait le roi net, le rey netto, au fond de l’Escurial, comme s’il eût voulu y cacher la netteté de sa médiocrité royale, Philippe II, ingrat pour ses meilleurs serviteurs, jaloux de son frère don Juan, le vainqueur de Lépante, jaloux d’Alexandre Farnèse, jaloux de tout homme supérieur comme d’un despote qui menaçait son despotisme, Forneron l’a très bien jugé, réduit à sa personne humaine, dans le dernier chapitre de son ouvrage, — résumé dont la forte empreinte restera marquée sur sa mémoire, — comme il a bien jugé aussi Élisabeth, plus difficile à juger encore parce qu’elle eut le succès pour elle et qu’on ne la voit qu’à travers le préjugé de sa gloire. […] L’historien s’y montre, il est vrai, ce qu’il était dans ses précédents ouvrages, c’est-à-dire un esprit solide, au coup d’œil politique inaltérable ; mais le moraliste y occupe une place plus large et supérieure à celle de l’historien.
Considérations sur la Révolution française, voilà son livre de jeunesse, et tous ses autres livres sont les ouvrages de son âge mûr. […] Les considérations sur l’histoire, la politique et la morale, que Mme de Staël a semées prodigalement dans tous ses ouvrages, attireront toujours l’attention. […] Ses ouvrages de jeunesse sont très instructifs à cet égard, et, quoique assez faibles, méritent bien d’être médités par qui veut la bien comprendre. […] Ce qui paraît, même au premier regard, manquer à cet ouvrage, c’est une étude sur les causes de la révolution. […] Ils craignaient, comme un auteur, d’emprunter les caractères ou les situations d’un ouvrage déjà existant.
L’ouvrage, connu sous ce titre, de M. […] Reinach a écrit un ouvrage très solide et très hardi. […] Cependant, il n’a pu échapper à une certaine partialité, puisqu’il m’a concédé près de la moitié de son ouvrage. […] Ces réflexions préliminaires me sont inspirées par un très intéressant ouvrage que M. […] C’est un ouvrage de M.
Je fais une appréciation du talent et de la manière de l’écrivain, et non l’examen détaillé de ses ouvrages. […] Je n’ai plus les Histoires de Village assez présentes à ma pensée pour porter sur cet ouvrage « un jugement motivé » ; mais — Dieu merci ! […] — C’est donc, m’écriai-je, un ouvrage précieux et d’une rare valeur, qu’il n’est pas permis d’y toucher ? […] Examinons, brièvement, quelle peut être la valeur de cet ouvrage, et si M. […] Ubicini, auteur d’un consciencieux et remarquable ouvrage sur la Turquie actuelle.
Je n’ai à reprendre dans cette étude, écrite à un point de vue élevé, que la conclusion hésitante, molle et trop systématiquement bienveillante à l’exécution de l’ouvrage, qui a été au-dessous du médiocre. […] Henri Montazio dans l’Europe artiste, est un voyage au long cours à travers tous les ouvrages précédents du compositeur. […] Dans l’analyse des ouvrages de son musicien favori, le critique se sert volontiers du procédé créé par feu Nicolet, procédé qui consiste à s’écrier en appelant la foule : « Messieurs, chez Verdi, c’est de plus fort en plus fort ! […] L’accord n’était pas possible entre nous ; je jugeais Flaminio sur des impressions reçues à la représentation de l’ouvrage, et mes confrères, les feuilletonistes du lundi, continuaient à rendre compte de la préface des Vacances de Pandolphe. […] Après l’exécution, l’auteur a réclamé la dépouille de son enfant, afin de lui rendre les derniers devoirs ; on croyait donc l’ouvrage enterré et… oublié, lorsque la critique, plus implacable que la loi, a procédé elle-même à l’exhumation du cadavre et l’a accroché, pour le bon exemple, à son Montfaucon hebdomadaire.
Quoique des ouvrages d’histoire naturelle fassent quelquefois mention de pareils faits, je n’en connais pas un seul qui puisse à l’examen supporter une pareille interprétation. […] Alph. de Candolle a fait observer dans son admirable ouvrage que, par l’effet de la naturalisation, les flores gagnent proportionnellement beaucoup plus de genres que d’espèces. […] Chacune de ces lignes pointées, qui atteint l’une des lignes horizontales de la figure et s’y trouve marquée par une petite lettre, suppose qu’il a été accumulé une somme de variations suffisante pour former une variété bien tranchée et telle qu’elle mériterait d’être mentionnée dans un ouvrage systématique. […] L’éminent professeur de paléontologie Bronn a joint à la traduction allemande de cet ouvrage quelques objections à mes théories et des remarques qui les appuient. Parmi ses objections, quelques-unes me semblent de peu d’importance ; d’autres proviennent de malentendus ; et j’ai répondu incidemment, en divers passages de cet ouvrage, à celles qui m’ont paru avoir quelque valeur.
Faguet, en parlant de son ouvrage, n’est pas une histoire de la littérature française au dix-neuvième siècle. […] Il isole les hommes ; il isole les ouvrages. […] Ce sera mon ouvrage. […] Le classement des ouvrages est ce qui l’embarrasse le moins. […] Chaque génération d’hommes cherche une émotion nouvelle devant les ouvrages des vieux maîtres.
Bien souvent il avait projeté d’écrire tel ou tel ouvrage d’ensemble ; mais les nécessités du journal ou les exigences de la vie l’avaient forcé à retarder l’exécution de son œuvre. […] Serons-nous obligé de donner en tête de chaque volume l’explication de notre plan et de justifier, ouvrage par ouvrage, pour ainsi dire, de l’emploi de nos précieux matériaux ? […] Ainsi donc jusqu’ici l’ouvrage est formé de deux parties bien distinctes qui se complètent l’une l’autre. […] Nous ne réclamons pour notre part que quelques tirades assez bien tournées ; vous pouvez nous en croire sur parole, bien que l’ouvrage soit anéanti et n’arrive pas à la preuve. […] Dans ses premiers ouvrages, des influences diverses sont visibles.
Léon Feugère, qui s’est fait si honorablement connaître par ses publications sur le xvie siècle, a donné en 1845 une Étude sur la vie et les ouvrages de La Boétie ; l’année suivante il publiait les Œuvres complètes de La Boétie (traités, traductions, poésies latines et françaises), recueillies et réunies pour la première fois36, et il mettait ainsi à la portée de tous ce qui n’était jusque-là que la curiosité et le partage de quelques-uns. […] Mais à côté de ces remarques justes et si bien rendues, il y a de singulières erreurs de fait, comme lorsque l’auteur suppose qu’on jouit à Venise d’une liberté républicaine complète dans le sens vulgaire du mot, et qu’il méconnaît et ignore le caractère de cette aristocratie mystérieusement constituée. — Le petit traité de La Boétie a, du reste, été fort bien apprécié récemment dans le savant ouvrage que M.
Elle avait le pied mignon et dansait à ravir ; elle avait une merveilleuse adresse des mains pour le dessin et pour tous les jolis ouvrages, des doigts de fée. […] Mme de Coigny dit que c’est fort bon de lire de temps en temps des ouvrages ennuyeux.
Une autre fois, c’est un simple portefaix, l’honnête Miccalion, qui fait son offrande aux dieux : « Cette statue, ô Passant, est une consécration du portefaix Miccalion ; mais elle n’a pas échappé à Mercure, la piété du portefaix qui, dans son pauvre métier, a trouvé moyen de lui faire une offrande : toujours et partout l’homme de bien est homme de bien. » Mais la fleur des épigrammes de Léonidas en faveur du pauvre monde me paraît être l’épitaphe qu’il composa pour la bonne ouvrière Platthis, morte à quatre-vingts ans : « Soir et matin, la vieille Platthis a bien souvent repoussé le sommeil pour combattre la pauvreté ; elle a chanté aussi sa petite chanson à la quenouille et au fuseau, son compagnon d’ouvrage, jusqu’au terme de la blanche vieillesse ; se tenant à son métier jusqu’à l’aurore, elle parcourait avec les Grâces le stade de Minerve, dévidant d’une main tremblante, autour de son genou tremblant, l’écheveau qui devait suffire à la trame, l’aimable vieille ! […] Et vous statues en bois des Nymphes, ouvrages des bergers, et vous réservoirs des sources, et aussi vos petites images, Ô Nymphes, vos figurines qui baignent dans ces eaux8, salut !
Doué d’ailleurs des talents littéraires les plus éminents, il n’en avait tiré nul parti, n’avait entrepris aucun ouvrage, avait projeté toujours et s’était répandu, et véritablement épuisé, comme un Coleridge ou un Diderot chrétien l’eût pu faire, dans les charmes et les fatigues d’une conversation multiple qu’on lui demandait sans cesse et à laquelle il ne savait pas résister. […] Des divers ouvrages que M.
Peut-être aussi, en rendant justice, comme l’a fait l’auteur, aux vertus, aux bonnes actions (qui sont, selon son heureuse expression, le complément des bons ouvrages), à l’obligeance de Raynal, à cet amour généreux de la gloire qui lui avait fait élever à ses frais un monument aux fondateurs de la liberté helvétique, et fonder pour des prix dans cinq diverses Académies des rentes perpétuelles de douze cents-livres ; peut-être aussi ne fallait-il pas dissimuler le tort qu’il s’ôtait donné en signant et laissant paraître avec son nom, sous l’Assemblée constituante, cette Lettre si déplacée, dont l’auteur est maintenant connu, et le fut même dès ce temps-là. Peut-être enfin n’était-il pas sans utilité pour la morale de remarquer qu’en soufflant dans cette occasion une sorte de flétrissure publique pour une production qui n’était pas de lui, Raynal avait en quelque sorte été puni d’avoir usurpé seul la gloire d’un grand ouvrage où il avait eu tant de collaborateurs. » 99.
abusé. « Ce n’est plus un violon qu’a votre Apollon, me disait quelqu’un, c’est un rebec. » Charles Loyson salua la venue de Lamartine d’un applaudissement sympathique où se mêlèrent tout d’abord les conseils prudents142 : « Edera crescentem ornate poetam, s’écrie-t-il en commençant ; voici quelque chose d’assez rare à annoncer aujourd’hui : ce sont des vers d’un poëte. » Et il insiste sur cette haute qualification si souvent usurpée, puis il ajoute : « C’est là ce qui distingue proprement l’auteur de cet ouvrage : il est poëte, voilà le principe de toutes ses qualités, et une excuse qui manque rarement à ses défauts. […] Se peut-il même jamais qu’un long ouvrage de cette sorte, conçu et réalisé loin de la France, y arrive à point, et y paraisse juste dans le rayon ?
Le Clerc nous pardonnera d’être un peu plus indulgent que lui pour Niebuhr, à qui nous sommes redevables d’un service qu’il n’est pas en mesure de reconnaître aussi bien que nous : je veux parler de l’ouvrage même de M. […] Dans les trois morceaux suivants, où le critique aborde des ouvrages plus ou moins historiques, il se disposait insensiblement à en venir aux portraits de quelques historiens contemporains.
Évêque et théologien, il compose plusieurs ouvrages, instructions et mémoires sur les sujets difficiles qui, en ce moment même, occupent l’Église de France. […] Son nom est resté populaire et plus immortel encore que ses œuvres, parce qu’il répandit plus d’âme encore que de génie dans ses ouvrages et dans son siècle.
La Satire des satires et la Critique désintéressée, de Colin (1666-1667) ; le Satirique berné en vers et en prose, de Coras (1668) ; la Satire des satires, comédie, de Boursault (1669) ; Défense des beaux esprits de ce temps par un satirique, de Carel de Sainte-Garde (1671 ; Défense du poème héroïque, et remarques sur les œuvres héroïques du sieur Despréaux, de Desmarets de Saint-Sorlin (1674) ; Nouvelles Remarques sur les ouvrages du sieur D. […] Conjectures académiques, ouvrage posthume, Paris, 1715.
Triste encore, mais d’une tristesse plus tendre, est le premier des trois Contes que Flaubert donna en 1877 : cette histoire d’un cœur simple — il s’agit d’une pauvre servante de province — est d’une sobriété puissante et d’un art raffiné ; dans l’insignifiance des faits, dans l’absolue pauvreté intellectuelle du sujet, dans la bizarrerie ou la niaiserie de ses manifestations sentimentales, transparaît constamment l’essentielle bonté d’un cœur qui ne sait qu’aimer et se donner ; quelque chose de grand et de touchant se révèle à nous par des effets toujours mesquins ou ridicules ; et ces deux sentiments qui s’accompagnent en nous, donnent une saveur très particulière à l’ouvrage. […] Autres ouvrages : Essais de psychologie contemporaine, 2 séries, 1883-85 ; Études et portraits, 2 vol., 1888 ; Sensations d’Italie, 1891.
Étrange personnage que ce lettré, qui ne s’occupe pas de morale ou de philosophie parce que cela est de la nature humaine, mais parce qu’il y a des ouvrages sur ce sujet, de même que l’érudit ne s’occupe d’agriculture ou de guerre que parce qu’il y a des poèmes sur l’agriculture et des ouvrages sur la guerre !
Oui, celui qui — en vue de tels bas intérêts de succès ou d’argent, — essaie de grimacer, en un prétendu ouvrage d’Art, une foi fictive, se trahit lui-même et ne produit qu’une œuvre morte. […] — sont éclairées par le second des deux ouvrages que nous annonçons.
Le prince de Broglie ne manque pas, à la première occasion, de lui faire passer les deux ouvrages, « au moyen de quoi j’espère, ajoute-t-il gaiement, que si, de mon vivant, les colonies espagnoles se révoltent contre leur souverain, je pourrai me vanter d’y avoir contribué ». […] [NdA] On peut voir dans l’ouvrage de M. d’Haussonville (Histoire de la politique extérieure du gouvernement français, 1830-1848), la série des dépêches de M. de Broglie, qui réglèrent alors la ligne de conduite de la France à l’égard de l’Autriche en particulier.
n’hésita pas à se reconnaître, et dans son numéro 41, attaquant les hommes de la Société de 1789 qui se séparaient du club des Jacobins, il parla de leur manifeste comme de l’ouvrage « de je ne sais quel André Chénier qui n’est pas celui de Charles IX ». […] Il extrait et cite de mon ouvrage toutes les dénominations sévères dont j’ai désigné les brouillons, les calomniateurs, les corrupteurs et les ennemis, du peuple, et il les prend toutes pour lui.
Sa conclusion, qu’elle ne donne encore qu’avec réserve (car en telle matière qui touche la diversité des esprits, il ne saurait y avoir de loi universelle), sa conclusion, dis-je, est qu’en demandant plus de savoir aux femmes qu’elles n’en ont, elle ne veut pourtant jamais qu’elles agissent ni qu’elles parlent en savantes : Je veux donc bien qu’on puisse dire d’une personne de mon sexe qu’elle sait cent choses dont elle ne se vante pas, qu’elle a l’esprit fort éclairé, qu’elle connaît finement les beaux ouvrages, qu’elle parle bien, qu’elle écrit juste et qu’elle sait le monde ; mais je ne veux pas qu’on puisse dire d’elle : C’est une femme savante ; car ces deux caractères sont si différents, qu’ils ne se ressemblent même point. […] Car n’oublions jamais l’opinion des gens de goût du temps, et des plus délicats, sur ces ouvrages que nous prétendons réhabiliter, et demandons-nous quelquefois s’ils ne souriraient pas de notre excès de sérieux ?
C’est vers le temps de ce séjour à Lausanne, que M. de Maistre publia, sans y mettre son nom, ses Considérations sur la France (1797), ouvrage étonnant où la Révolution est jugée, non seulement dans ses causes prochaines et dans ses effets immédiats, mais dans ses principes et ses sources, dans toute sa portée et dans son développement, dans ses phases même les plus éloignées, où la Restauration future est prédite et presque décrite dans ses voies et moyens. […] Il n’y a certainement qu’un usurpateur de génie qui ait la main assez ferme, et même assez dure, pour exécuter cet ouvrage.
Mais ce fut bien pis quand le manuscrit de ses Réflexions sur les femmes, ouvrage plus hardi et qui était de nature à provoquer les railleurs, fut tombé aux mains d’un libraire et commença à circuler dans le public ; elle racheta vite toute l’édition ou ce qui en restait, mais sans pouvoir empêcher qu’on ne la réimprimât à l’étranger. […] La conclusion littéraire sur Mme de Lambert, sur cette personne de mérite, si délicate à la fois et si bien-pensante, et qui fit de ses qualités et de sa fortune un si noble usage, a été donnée dès longtemps par un de ses autres amis que j’ai déjà nommé, le judicieux marquis d’Argenson : Ses ouvrages, écrivait-il, contiennent un cours complet de la morale la plus parfaite à l’usage du monde et du temps présent.
Quand on ouvre les Mélanges de Mme Necker au sortir d’un ouvrage du xviie siècle, il semble qu’on entre dans un monde tout nouveau, et qu’on n’ait plus affaire à la même langue. […] Les curieux peuvent chercher des considérations très fines sur ces rapports des esprits et du pays, au tome second, p. 1191, de l’ouvrage intitulé Le Canton de Vaud, sa vie et son histoire, par M.
., etc. » Je ne sais si cela vaut beaucoup mieux au point de vue oratoire, mais je tiens à noter de quelle façon l’abbé Maury sut donner plus tard à cet Éloge, et en général à tous ses premiers ouvrages, en les revoyant, une légère couche d’orthodoxie. […] Il n’était pas homme non plus à se vouer à la composition de quelque grand ouvrage littéraire ; il n’éprouvait pas ce besoin de la perfection et de l’étude approfondie qui fait que, pour certains esprits solitaires et charmés, les années s’écoulent comme des heures.
Ces écrits faits à la hâte, et où je n’ai aucune part, même dans les aventures qu’ils m’attribuent, sont des ouvrages éphémères que je ne puis empêcher, mais que je désavoue formellement, comme vous pourrez en assurer tout le monde. […] Ces articles du lundi ont souvent provoqué des éditions et réimpressions d’ouvrages dont j’avais parlé avec éloge ; cette fois ça été mieux, et il en est sorti toute une aimable inspiration, tout un roman : La Comtesse de Bonneval, histoire du temps de Louis XIV, par lady Georgina Fullerton, livre délicat dans lequel une plume toute française, qu’on dirait contemporaine des personnages qu’elle produit, s’est plu à retracer, à restituer l’enfance de Judith de Biron, à nous raconter les sentiments de la jeune fille ayant son mariage avec le comte de Bonneval, de telle sorte que les lettres qu’on a d’elle n’en soient plus qu’une suite naturelle et qu’on y arrive tout préparé.
— Paul et Virginie, dit-il encore dans un autre ouvrage, m’a accompagné dans les contrées dont s’inspira Bernardin de Saint-Pierre ; je l’ai relu pendant bien des années, avec mon compagnon et mon ami, M. […] L’ouvrage ne fut remarqué que de quelques-uns : pour que les hommes fassent attention à un talent et à un génie, il faut qu’il leur apparaisse avec plénitude et surcroît, et qu’il leur en donne toujours un peu trop.
Il a eu un procédé bien vilain avec moi, et j’ai encore la lettre dans laquelle il m’écrit en mots couverts que, si je le poursuis, il pourra me dénoncer comme auteur d’ouvrages suspects que je n’ai certainement point faits (faux). […] « Le mensonge n’est un vice que quand il fait du mal, écrivait Voltaire à Thieriot ; c’est une très grande vertu quand il fait du bien. » Il ne songeait, en écrivant ainsi, qu’à désavouer son Enfant prodigue et à tâcher que l’ouvrage ne passât point pour être de lui : « Si vous avez mis Sauveau du secret, ajoutait-il, mettez-le du mensonge.
. — Dans l’ouvrage dont nous venons de donner une esquisse, Guyau s’est placé à un point de vue dont on ne saurait méconnaître l’originalité et dont nous avons indiqué déjà ailleurs l’importance10. […] Nous avons vu que, selon lui, nous devons sympathiser avec l’œuvre d’art comme avec les œuvres de la nature, « car la pensée humaine, comme l’individualité même d’un être, a besoin d’être aimée pour être comprise ; » jusque dans la lecture d’un simple livre soyons donc de bonne volonté : « l’affection éclaire » ; et il ajoute ces belles paroles, qu’on peut appliquer à son propre ouvrage sur l’art : « Le livre ami est comme un œil ouvert que la mort même ne ferme pas, et où se fait toujours visible, en un rayon de lumière, la pensée la plus profonde d’un être humain. » Alfred Fouillée 1.
Amédée Pommier, l’auteur des Crâneries, des Assassins, du Livre de sang, des Océanides, un des grands poètes à outrance de ce temps, ne pouvait manquer d’attirer le regard quand il publiait un nouvel ouvrage, et un ouvrage intitulé L’Enfer !
Les Dictionnaires sont disposés selon l’ordre alphabétique, & ne sont pas pour cela des ouvrages abécédaires. […] J’ai souvent corrigé mes ouvrages sur votre critique. […] On a laissé périr de même un grand nombre des ouvrages des Peres Grecs depuis Origene ou S. […] Justin abréviateur de Trogue Pompée nous a fait perdre l’Ouvrage de ce dernier. […] Que cette réforme n’est pas l’ouvrage d’un particulier.
A-t-il de l’ouvrage à me donner ? […] L’ensemble de ses ouvrages résume si bien sa tournure d’esprit, son langage, qu’on croit parfois, en le lisant, l’entendre parler. […] Cet ouvrage a pour auteur Ivan Gontcharoff, un écrivain de premier ordre, — presque inconnu en France, et qui a obtenu à Saint-Pétersbourg des succès retentissants. […] De cet ouvrage intéressant à tous égards, je ne citerai aujourd’hui, en les abrégeant, que quelques passages de la révolution de 1830. […] Un de mes amis lisait l’Insecte en se promenant dans son jardin, alors que cet ouvrage venait de paraître.
On sent, dans l’ensemble de l’ouvrage, comme une seconde manière de M. […] Nous reproduisons ici une scène très dramatique de l’ouvrage, qui vient de paraître chez Ollendorff : voici en peu de mots la situation. […] je pensais à mon ouvrage ! […] … je pensais à mon ouvrage ! […] Quel ouvrage alors !
Le siècle des philosophes, c’est là que Veuillot ne manque pas d’ouvrage. […] Les Essais et les Nouveaux essais de psychologie sont bien l’ouvrage du même auteur à qui l’on doit les romans que j’ai cités. […] Paul Adam ne comptait pas au nombre de ses ouvrages le lexique de Jacques Plowert. […] Est-ce la fin de cet ouvrage ? […] Ce jugement général, que l’auteur ne formule pas, résulte clairement de son ouvrage.
Villemain sur cet ouvrage. — Esprit des institutions militaires, par le duc de Raguse. — Mort d’Alexandre Soumet. — Jules de Rességuier. — Latour de Saint-Ibar. — Virginie 306 LXXVIII. — La question des jésuites à la Chambre des députés. — MM.
Ce second volume contient d’ailleurs les ouvrages en prose qui sont ses vrais titres, et qui lui avaient valu dans les douze premières années du siècle une réputation si brillante et si pleine d’espérances.
Soumet, sur le ton solennel d’un prône ou d’un ordre du jour : « Les lettres sont aujourd’hui comme la politique et la religion ; elles ont leur profession de foi, et c’est en ne méconnaissant plus l’obligation qui leur est imposée que nos écrivains pourront se réunir, comme les prêtres d’un même culte, autour des autels de la vérité ; ils auront aussi leur sainte alliance ; ils n’useront pas à s’attaquer mutuellement des forces destinées à un plus noble usage ; ils voudront que leurs ouvrages soient jugés comme des actions, avant de l’être comme des écrits ; ils ne reculeront jamais devant les conséquences, devant les dangers d’une parole courageuse, et ils se rappelleront que le dieu qui rendait les oracles du temple de Delphes, avait été représenté sortant d’un combat. » Une fois qu’on en venait à un combat dans les formes avec les idées dominantes, on était certain de ne pas vaincre.
Tout cela est bien long pour dire qu’ayant parlé l’autre fois de quelque ouvrage assez peu grave, nous avons à donner aujourd’hui un mot sur une œuvre de patriotisme et de piété, et pour demander pardon d’être la même plume qui passe d’un Casanova au Livre des Pèlerins polonais.
Ce sont de semblables idées, — absolument inédites jusque-là, — que M. de Bouhélier s’est plu à développer dans certains chapitres de son dernier ouvrage : L’Hiver en Méditation, et qui sont intitulés l’Émotion, le Pathétique Romanesque, le Destin.
Il dédiait son ouvrage « à la Très chrétienne Majesté de l’invincible Louis le Juste, roi de France et de Navarre ».
Du même point de vue de cette imitation de l’antiquité dont on vient de montrer quelques effets superficiels, et considérant cette même psychologie de l’esprit révolutionnaire, Fustel de Coulanges a noté, au début de son grand ouvrage, quelques conséquences plus graves du Bovarysme historique.
Ses ennemis prétendoient qu’il étoit odieux qu’un citoyen s’élevât une espèce de tribunal, auquel tous les auteurs ressortissoient ; de sorte qu’il fallut que les ouvrages nouveaux, & sur-tout les pièces de théâtre, méritassent son approbation pour avoir celle du public.
Il semble même que l’oeil ébloüi par l’ouvrage d’un grand peintre, croïe quelquefois appercevoir du mouvement dans ses figures.
Ceux qui voudront être instruits plus au long sur le temps et sur les autres circonstances de ces inondations, peuvent lire les deux premiers volumes de l’ouvrage de Monsieur Menson Alting, intitulé, descriptio agri batavi.
— Allons trouver M. de Rothschild… attendrir sa caisse au récit des malheurs d’un père de famille sans ouvrage ?
La manie de la contradiction est si aveuglante, que non seulement on ne voit pas dans nos ouvrages ce que nous y avons mis, mais on y découvre à chaque instant ce qui n’y est pas.
Malgré le peu de pente de l’esprit tout politique de l’auteur de Gabrielle d’Estrées à regarder du côté des causes morales, qui sont les influences décisives de l’histoire, cependant il ne peut s’empêcher de dire à plus d’une place de son ouvrage que les nombreuses amours publiques de ce chef d’État durent choquer si profondément l’esprit religieux et les mœurs de son siècle, que, son système politique eût-il réussi, il fût tombé par là encore !
Il a placé tout au long le mot « défection » jusque dans le titre de son ouvrage.
… et voilà la grande critique à faire de son livre, qui ne conclut point, qui n’a aucune des conséquences sévères et absolues auxquelles je m’attendais en ouvrant cet ouvrage, dont le titre est plus grand que l’idée.
A nos yeux, il y a telles pages dans l’ouvrage de Topffer (et elles sont nombreuses) où l’on dirait Buffon traduisant le poème de Haller sur les Alpes, avec cette plume qui écrivit les Époques de la Nature.
Belmontet55 Un livre de poésies, annoncé seul dans un bulletin bibliographique exclusivement consacré aux ouvrages en prose, doit produire un effet inattendu et un contraste, comme si l’on plaçait une pierre d’une autre espèce dans une mosaïque dont les marbres ne différeraient, jusque-là, que par les couleurs.
D’abord, ils ont le mérite d’être très courts ; ils renferment quelquefois en peu de lignes, et d’autres fois en peu de pages, l’idée du caractère, des actions, des ouvrages de celui qu’il loue, ou du moins dont il parle ; car quelquefois il fait le portrait d’hommes plus célèbres que vertueux ; mais il les représente tels qu’ils sont, loue les vertus, admire les talents et déteste les crimes.
Notre intention est d’utiliser les documents envoyés, dans un ouvrage à paraître fragmentairement dans les revues de France et de l’étranger, et, ensuite, en librairie. […] En plus d’un avant-propos, où l’auteur, en des pages concises et solides, établit et résume l’état d’esprit socialiste, l’ouvrage est précédé de deux préfaces, l’une de M. […] la belle ouvrage, monsir ! […] Parmi les ouvrages de ce pur, noble et grand poète, M. […] Il me semble que les théories l’encombrent, l’alourdissent, lui enlèvent un peu de cette impression de vie vécue dont je cherche à marquer tous mes ouvrages.
Dans l’ouvrage de Sanchez sur le mariage, la discussion des cas érotiques tient en quelques pages noyées en deux énormes tomes. […] Z., auteur de plusieurs ouvrages d’éducation ; par M. […] L’ouvrage était précédé d’une épître dédicatoire à N. […] Ouvrage cité, p. 103. […] Ceci était écrit quand a paru l’ouvrage de M.
Je ne sais si vous avez lu l’ouvrage de Castil-Blaze qui a pour titre : Molière musicien. […] Car c’est un des meilleurs ouvrages de ce maître du rire contemporain. […] Je disais tout à l’heure qu’il n’y en avait qu’une dans l’ouvrage où se retrouvât la main de Molière. […] Et moi, je lui soutenais que la postérité a parfaitement le droit de choisir parmi les ouvrages des maîtres. […] Je le fais d’autant plus volontiers que vous y trouverez rassemblées toutes les critiques que l’on ait jamais faites de l’ouvrage de Regnard.
Il faut avoir soin de l’hôte qui nous arrive : c’est moi que vous chargerez de dépêcher le grand ouvrage de cette nuit, après lequel nos nuits et nos jours ne reconnaîtront plus d’autre règle que le pouvoir souverain. […] C’est le cri du hibou, fatal sonneur qui donne le plus funeste bonsoir. — Il est à son ouvrage ; les portes sont ouvertes, et les serviteurs, pleins de vin, se moquent en ronflant du devoir de leur office. […] Ayez le plus grand soin d’épier et de choisir le moment convenable, car il faut que cela soit fait ce soir, et à quelque distance du palais, et ne perdez pas de vue que j’en veux paraître entièrement innocent, et afin qu’il ne reste dans l’ouvrage ni accrocs ni défauts, qu’avec Banquo son fils Fleance qui l’accompagne, et dont l’absence n’est pas moins importante pour moi que celle de son père, subisse les destinées de cette heure de ténèbres.
Quelques heures données à la lecture d’un ouvrage moderne de médecine, de mathématiques, d’astronomie seront plus fructueuses pour la connaissance de ces sciences que des années de doctes recherches, consacrées aux médecins, aux mathématiciens, aux astronomes de l’Orient 101. […] Cousin, qui puisse jamais supposer que le plan d’un grand ouvrage appartient à qui l’exécute. » Les rhéteurs, qui prennent tout par le côté littéraire, qui admirent le poème et sont indifférents pour la chose chantée, ne sauraient comprendre la part du peuple dans ces œuvres. […] Aussi que sont les ouvrages de littérature en France ?
Cependant le mot psychologie, inventé par l’obscur Goclenius, devient le titre d’un ouvrage de Wolf. […] IX Il ne nous reste plus maintenant que quelques mots à dire sur le but de cet ouvrage. […] Ferrier distingue très bien la psychologie expérimentale de la psychologie métamorphosée en métaphysique : « Au cas, dit-il, où l’on pourrait penser que la psychologie n’a pas été assez épargnée dans cet ouvrage, on fera remarquer que ce n’est qu’autant que la psychologie se risque à traiter la question fondamentale de la connaissance et à s’introduire dans la région de la prima philosophia qu’on l’a critiquée et qu’on a montré son insuffisance.
Il ne se présentait qu’un seul moyen, celui d’apprendre la langue sanscrite, langue la plus admirable en effet, mais aussi la plus difficile de toutes les langues connues, et pour l’étude de laquelle il n’avait encore été publié, à cette époque, aucun ouvrage élémentaire. […] Mais la traduction de ce curieux ouvrage par le Nestor de la littérature sanscrite, le célèbre Wilkins, était déjà depuis longtemps entre les mains des savants ; et comme la Bibliothèque du roi possédait un manuscrit de l’original indien, ce fut là naturellement le texte que j’adoptai, en me servant pour le déchiffrer, en guise de dictionnaire, de la traduction anglaise dont je viens de parler. […] « En effet, excepté quelques scènes de Vasantaséna, remarquables par la sensibilité et le naturel dont elles brillent, et quelques situations remplies de charme dans le drame d’Ourvasi, composition bien inférieure pour l’invention à Sacountala, quoique fille, comme elle, du même père, les autres pièces de ce recueil n’ont rien à opposer aux beautés de premier ordre qui étincellent de toutes parts dans Sacountala, et qui, par la manière dont le génie de Calidasa a su les disposer, font de cet ouvrage un ensemble accompli.
Parmi les derniers ouvrages parus, j’en signalerai un de M. […] Jean Moréas et Paul Adam, deux jeunes écrivains que des ouvrages ont déjà fait connaître. […] Ricard d’avoir décrit aussi complaisamment le déshabillement de Maria ; il y a là comme une rupture d’équilibre avec le reste de l’ouvrage, c’est une concession à ce qu’on appelle les idées nouvelles, qui se font déjà quelque peu anciennes, et dont n’a pas besoin le talent réel de M. […] Rien n’est plus varié que son œuvre, et chacun de ses ouvrages est un étonnement pour le monde de ses lecteurs ; je ne dis pas de ses « petits lecteurs », puisque les grands forment la majeure partie de son public. […] Je suis venue passer la soirée hier chez ma demi-mère, parce que j’avais envie de voir mon frère et aussi parce que j’avais de l’ouvrage à faire.
qui n’aimerait pas cet homme, ce bon homme, ce grand homme, original dans ses ouvrages, dans son caractère, dans ses manières, et toujours ou digne d’admiration ou aimable ! […] Je l’avois fait imprimer, et j’en ai encore chez moi les feuilles, que je n’ai supprimées que depuis que j’ai su l’outrage qu’on faisoit, à l’occasion de cet ouvrage, aux deux personnes du monde que j’honore le plus. […] On craignoit à Vienne le caractère entreprenant du dernier visir ; son malheur a été regardé comme une nouvelle asseurance de la paix, et la continuation en a paru d’autant plus certaine qu’elle est l’ouvrage du nouveau visir mis en sa place. » « La seconde interruption dans la correspondance de M. de Ferriol a lieu en 1709 ; elle est le résultat d’une maladie dont l’ambassadeur indique lui-même la cause et les détails dans la première lettre qu’il écrit à la suite de cette maladie : « M. de Ferriol à M. le marquis de Torcy. […] Les Lettres de Mlle Aïssé se lisent avec plaisir ; les personnes dont elle parle, les sociétés célèbres qu’elle rappelle à notre souvenir, sa sensibilité, ses malheurs causés par une passion violente et d’autant plus funeste qu’elle tue souvent ceux qui l’éprouvent sans intéresser à leur sort, tout cela, messieurs, devait sans doute exciter la curiosité de ceux qui aiment ces sortes d’ouvrages.
Dans les ouvrages de botanique, on trouve telle ou telle plante désignée comme se prêtant mal à une grande dissémination ; mais à l’égard de la plus ou moins grande facilité qu’elle peut avoir à traverser les mers, on peut dire qu’on n’en sait presque rien. […] Conséquemment leurs relations mutuelles n’en auront pas été troublées ; et, d’après les principes établis dans cet ouvrage, elles n’auront pas dû être sujettes à de grandes modifications. […] C’est ainsi, je pense, qu’on peut expliquer l’existence de beaucoup de formes représentatives modernes ou tertiaires sur les côtes orientales et occidentales des régions tempérées de l’Amérique du Nord ; et le fait encore bien plus étonnant, mentionné dans l’admirable ouvrage de Dana, que des Crustacés, quelques Poissons et quelques autres animaux marins d’espèces proche-alliées se trouvent, d’un côté, dans la Méditerranée, de l’autre, dans la mer du Japon, c’est-à-dire dans deux stations marines séparées par un vaste continent et presque par un hémisphère d’océan équatorial. […] Quelques-unes des plus importantes sont résumées avec une admirable clarté par le docteur Hooker dans ses ouvrages botaniques sur les régions antarctiques.
Diderot, dans quelques-uns de ces endroits, se reproche de marcher sur les brisées de Marivaux ou de Crébillon fils ; mais il a bien autrement de profondeur, de réalité et de goût ; Crébillon fils toutefois, dans ses ouvrages, plus estimables qu’on ne le croit communément, a tracé plus d’une analyse de cœur ingénieuse et civilisée qui soutiendrait assez bien le parallèle avec quelques passages de Diderot.
« Voici, dit-il dans la préface de son nouveau recueil, le complément nécessaire de mes deux ouvrages antérieurs, voici quelques pas de plus dans la route où j’ose dire être entré le premier, où plusieurs ont marché depuis et où bien d’autres s’élanceront plus tard… » Et encore : « Un critique illustre a bien voulu déclarer qu’Amour et Foi était le premier mot d’une poésie toute nouvelle, la poésie du dogme pur… » Il y a ici, ce me semble, quelque illusion dans le poète, et il y a eu de la part du critique illustre, qu’on ne nomme pas, quelque complaisance.
Ce qui me désole, ce qui fait que je n’ouvre presque jamais sans ennui ni défiance les romans qui m’arrivent par paquets, c’est que je suis toujours sûr d’y trouver des parties entières que je connais d’avance, des développements qui peuvent être « de la bonne ouvrage », mais qui sont à tout le monde, qui m’écœurent parce qu’il me semble que je les aurais moi-même écrits sans effort, et que je voudrais voir réduits à l’essentiel, à des notes brèves et comme mnémotechniques… Dans une littérature aussi vieille que la nôtre, il y a nécessairement des sortes de lieux communs du roman.
Mais les cinq poèmes dont je parle sont la portion la plus nécessaire, la plus inévitable de ses ouvrages, et ils suffisent à évoquer en ses maîtresses lignes cette physionomie d’un des plus nobles artistes qui aient vécu parmi nous.
Voiture s’était fait remarquer, dès l’âge de quinze ans, par une longue épitre au roi, ouvrage de jeune homme, mais où, parmi les antithèses et les jeux de mots, on ne peut s’empêcher de reconnaître de l’esprit, du talent et surtout de l’élévation.
« L’hôtel de Rambouillet », dit-il dans une note sur Dangeau (10 mai 1690), « était dans Paris une espèce d’académie de beaux esprits, de galanterie (galanterie est là pour élégance), de vertu et de science, car toutes ces choses s’accordaient alors merveilleusement et le rendez-vous de tout ce qui était le plus distingué en condition et en mérite, un tribunal avec qui fallait compter et dont sa décision avait un grand poids dans le monde, sur la conduite et sur la réputation des personnes de la cour et du grand monde, au tant pour le moins que sur les ouvrages qui s’y portaient à l’examen37. » 35.
Lui qui a dit dans une autre fable : Je devais par la royauté Avoir commencé mon ouvrage.
Nous nous contenterons d’observer que Dieu qui voit la lumière, et qui, comme un homme content de son ouvrage, s’applaudit lui-même et la trouve bonne, est un de ces traits qui ne sont point dans l’ordre des choses humaines ; cela ne tombe point naturellement dans l’esprit.
C’est l’ouvrage de la verve, du génie, du sentiment et du sentiment exquis.
Soyez sûr qu’un peintre se montre dans son ouvrage autant et plus qu’un littérateur dans le sien.
Mais que diront mes petits-enfants, lorsqu’ils viendront à comparer mes tristes ouvrages avec ce riant, mignon, efféminé, vieux coquet-là ?
Le ciel est si léger qu’ayant pris ce morceau pour un ouvrage de Loutherbourg, cette qualité qui manque à celui-ci me fit suspecter mon erreur.
D’ailleurs, comme nous l’avons exposé dans la premiere partie de cet ouvrage, rien ne détruit plus la vraisemblance, qui est l’ame de la fiction que de voir la fiction démentie par des faits generalement connus.
— et que sous l’empire de cette Grâce, elle avait quitté son mari comme on ne le quitte guère dans les ouvrages de son père et de son frère, pour se jeter en pleines œuvres de haute dévotion et de prosélytisme, mais tout cela avec une telle gesticulation théâtrale, que les prêtres français de Jérusalem s’étaient inquiétés en leur prudence, de ce trop de gesticulation… Revenue en France, ajoutait-on, elle était entrée chez des religieuses de Passy, sans pourtant se faire religieuse, et elle y vivait dans une piété exaltée, peignant des sujets religieux ; mortifiant ainsi de la toile, si elle ne se mortifiait pas elle-même ; s’entretenant la main de cette façon et mortifiant toujours quelque chose !
Très au-dessous de Charles-Quint, son père, dont il n’avait, si l’on en croit ses portraits, que la mâchoire lourde et les poils roux dans une face inanimée et pâle ; ce scribe, qui écrivait ses ordres, défiant qu’il était jusque de l’écho de sa voix ; ce solitaire, noir de costume, de solitude et de silence, et qui cachait le roi net (el rey netto), au fond de l’Escurial, comme s’il eût voulu y cacher la netteté de sa médiocrité royale ; Philippe II, ingrat pour ses meilleurs serviteurs, jaloux de son frère don Juan, le vainqueur de Lépante, jaloux d’Alexandre Farnèse, jaloux de tout homme supérieur comme d’un despote qui menaçait son despotisme, Forneron l’a très bien jugé, réduit à sa personne humaine, dans le dernier chapitre de son ouvrage, résumé dont la forte empreinte restera marquée sur sa mémoire, comme il a bien jugé aussi Élisabeth, plus difficile à juger encore, parce qu’elle eut le succès pour elle et qu’on ne la voit qu’à travers le préjugé de sa gloire.
Ainsi, plus tard, au xixe siècle, n’avons-nous pas vu l’étrange fortune de ce petit roman d’Adolphe, si horriblement sec de fond et de forme, et dont personne n’eût parlé peut-être si l’auteur, plus roué qu’on ne croit, n’eût intéressé la fatuité humaine à la réussite de son ouvrage ; car tout homme, en disant que ce livre est vrai, ne semble-t-il pas révéler qu’il a connu le friand tourment d’une Ellénore ?
Déjà le Sancho est épaissi dans l’ouvrage d’Avellaneda ; cette malice narquoise qui pétille autour de la bouche lippue et gourmande du jovial écuyer, ce rayon de finesse et de sensibilité que Cervantes a mis dans son admirable paysan et qui en fait un homme et non une brute, non une outre vivante, un ventre de cruche comme dans Avellaneda, tout cela n’est plus.
Mais il a beau l’éviter, il a beau se surveiller, il a beau dire, à la fin de son ouvrage, qu’il n’est encore arrivé qu’au seuil de la métaphysique après douze cents pages, car après tout il pourrait bien se faire qu’il y eût une métaphysique, aveu tardif qui renferme une contradiction, le matérialisme saute à chaque page en propositions s’élançant comme des jets d’une source qui crèveraient le sol !
il y en a, et plus qu’on ne voudrait et qu’on aurait pu croire, venant de l’auteur de ce livre, connu déjà par des ouvrages d’un ton bien inférieur à celui-ci… Jusqu’alors M.
Elle fut aussi le prix de ceux qui eurent le courage de les louer ; non seulement les auteurs périrent, mais on voulut détruire jusqu’à leurs ouvrages.
Un défaut naturel dans de pareils ouvrages, était le vide des idées ; on employait de grands mots pour dire de petites choses.
J’en fais deux pour ma part ; et, quoique les journaux N’aient point à l’univers annoncé mes travaux, Que, n’ayant point encor des prôneurs à ses gages, Ma Minerve dans l’ombre ait tramé ces ouvrages, Je veux au romantique en devoir le débit ; Et que tous mes rivaux en crèvent de dépit.
Mais, d’autre part, des surcharges de style, de fausses couleurs et quelques expressions douteuses renverraient l’ouvrage aux temps de décadence.
En vain il a écrit en prose, en vers, sur tous les sujets, politiques et religieux, d’occasion et de principes, satires et romans, histoires et poëmes, voyages et pamphlets, traités de négoce et renseignements de statistique, en tout deux cent dix ouvrages, non d’amplification, mais de raisonnements, de documents et de faits, serrés et entassés les uns par-dessus les autres avec une telle prodigalité que la mémoire, la méditation et l’application d’un homme semblent trop petites pour un tel labeur ; il meurt sans un sou, laissant des dettes. […] Quand, pour se barricader, il va couper dans les bois des pieux qu’il enfonce, et dont chacun lui coûte un jour de peine, il remarque que « cet ouvrage était très-laborieux et très-ennuyeux ; mais quel besoin avais-je de considérer si une chose que je faisais était ennuyeuse ou non, puisque j’avais assez de temps pour la faire, et que je n’avais point d’autre occupation ? […] III « Paméla ou la vertu récompensée, suite de lettres familières, écrites par une belle jeune personne à ses parents, et publiées afin de cultiver les principes de la vertu et de la religion dans les esprits des jeunes gens des deux sexes, ouvrage qui a un fondement vrai, et qui, en même temps qu’il entretient agréablement l’esprit par une variété d’incidents curieux et touchants, est entièrement purgé de toutes ces images qui, dans trop d’écrits composés pour le simple amusement, tendent à enflammer le cœur au lieu de l’instruire. » On ne s’y méprendra pas, ce titre est clair1037. […] Elle voit des tentations dans ses faiblesses ; elle sait que « Lucifer est toujours prêt à pousser en avant son ouvrage et ses ouvriers1042 » ; elle est pénétrée de la grande idée chrétienne qui nivelle toutes les âmes devant la rédemption commune et le jugement final ; elle se dit que « son âme est égale en importance à l’âme d’une princesse, quoique sa qualité soit inférieure à celle du moindre esclave1043. » Blessée, frappée, abandonnée, trahie, il n’importe ; la conscience et la pensée d’une éternité heureuse ou malheureuse sont deux défenses que nul assaut ne peut emporter. […] Sur ce mot, nous nous faisons apporter ses livres, et au bout d’une heure nous remarquons que, quel que soit l’ouvrage, tragédie ou dictionnaire, biographie ou essai, il garde toujours le même ton. « Docteur, lui disait Goldsmith, si vous faisiez une fable sur les petits poissons, vous les feriez parler comme des baleines. » En effet, sa phrase est toujours la période solennelle et majestueuse, où chaque substantif marche en cérémonie, accompagné de son épithète, où les grands mots pompeux ronflent comme un orgue, où chaque proposition s’étale équilibrée par une proposition d’égale longueur, où la pensée se développe avec la régularité compassée et la splendeur officielle d’une procession.
Toutefois je ne regrette pas que le Théâtre-Français ait eu l’idée imprévue de reprendre cet ouvrage. […] C’est peut-être l’aventure de son dernier ouvrage, l’Évasion. […] (La scène est, je crois, la meilleure de l’ouvrage, et la plus colorée.) […] Je sens qu’il ne me sera pas possible de dire beaucoup de bien de cet ouvrage, et je ne m’en réjouis point. […] Et, pourtant, que nos ouvrages ne paraissent pas aux autres ce qu’ils nous ont paru à nous, ce n’est pas une si grande affaire.
Le caractère sévèrement professionnel de ses précédents ouvrages, notamment de son vaste Traité des maladies du système nerveux, était de nature à provoquer plutôt la défiance d’un certain public. […] L’un des employés le conduisit, dit son biographe, dans une salle où étaient entassés pêle-mêle les ouvrages ayant subi cet ignoble sort… L’écrivain remue du bout de sa canne cet énorme tas. […] Les admirables lettres de stoïcisme résigné du jeune Taine marquent la première étape du petit bourgeois français vers cette haute doctrine de défense sociale que son dernier ouvrage a si magistralement ramassée. […] Rien qu’aux sommaires des chapitres vous reconnaîtrez que l’ouvrage entier continue cet inventaire et cette critique. […] L’espèce de sentimentalisme jacobin qui circule d’un bout à l’autre de l’ouvrage est encore aujourd’hui celui dont s’exaltent les portions profondes du socialisme français.
De la joie évidente d’être un grand poète, tels paysages féeriques, d’adorables amours esquissées et la plus haute ambition (arrivée) de style : tel est le résumé que nous croyons pouvoir donner de l’ouvrage ci-après. […] j’en ai fini avec les petites (et grosses) infamies qui, de régions prétendues uniquement littéraires, s’insinueraient dans la vie privée pour s’y installer ; et veuillez, lecteur, me permettre de m’étendre un peu, maintenant qu’on a brûlé quelque sucre, sur le pur plaisir intellectuel de vous parler du présent ouvrage qu’on peut ne pas aimer, ni même admirer, mais qui a droit à tout respect en tout consciencieux examen ? […] Qu’on n’aille pourtant pas inférer de là que le Livre de Jade, sous couleur chinoise, est ce que l’on convient d’appeler « un livre parisien. » Il n’est, au contraire, pas possible d’être plus Chinois, dans l’acceptation finement excentrique et poétiquement précieuse du mot, que l’auteur ou le traducteur de ce délicieux ouvrage. […] De plus, il me déplaît particulièrement, et me peine de voir l’auteur du Dandysme et de l’Ensorcelée, un artiste après tout et quoi qu’il en dise, parler sérieusement des « droits et des devoirs » de la critique, ni plus ni moins qu’un Prudhomme de la Revue des Deux-Mondes, alors que tout le monde, depuis tantôt vingt ans, tombe d’accord qu’elle n’a pour but et pour fonction, cette bonne critique, que de constater les qualités et les défauts d’un ouvrage, en émettant bien modestement quelques avis bien discrets, et encore ! […] L’auteur l’aime, comme peut-être le plus naturel de ses ouvrages.
Mais le fait est que, sans les ouvrages didactiques de M. […] Il ne faut jamais renvoyer le lecteur à un ouvrage que l’on n’a pas lu soi-même. […] Tous les chiffres peuvent également sortir ; c’est pourquoi il est déraisonnable de jouer à la loterie, de voler, même des millions, et de copier, même quinze lignes, dans un ouvrage en cinquante volumes. […] Mais son travail, enrichi d’images belles et logiques, est un meilleur guide que tel ouvrage systématique où manque justement le point de comparaison. […] Cet ouvrage était si bien considéré comme un recueil de clichés qu’on ne le donnait au commencement du siècle en prix aux jeunes élèves.
Il faut ajouter que, malgré l’intérêt réel qu’a su lui donner le romancier, c’est surtout par une suite de tableaux peints d’après nature que vaut l’ouvrage. […] Aucun d’eux ne m’a reproché mes ouvrages passés, aucun d’eux d’ailleurs n’eût pu écouter un homme qui serait venu donner un démenti à tout ce qu’il avait écrit. […] Thaïs est un ouvrage de bibliothèque qui prendra place à côté des livres d’élection. […] C’est le plus beau et le plus complet ouvrage qui ait été publié sur Paris. […] L’effort du grand artiste, son effort suprême marqué dans cet ouvrage inachevé et qu’il avait mis en pièces semble témoigner comme d’une défaite de son génie aux prises avec l’idéal.
Ainsi, Ghil conclut savoureusement son dernier ouvrage sur « les rapports harmoniques » naissant de l’« antagonisme » entre les deux Mouvements, Symbolisme et Poésie scientifique. […] On saisit en cela la ligne de force principale de l’ouvrage, qui entend ouvrir l’espace clos dans lequel l’esprit fin de siècle avait tenu la poésie. […] « Tantôt louangeuse et tantôt railleuse, toute la presse Européenne s’occupa de cet ouvrage dont deux nouvelles éditions en 1887 et 88 achevèrent de révéler M. […] Toute la presse européenne d’ailleurs s’occupa de l’ouvrage, et discuta avec intérêt la théorie de l’auteur. » Nous tairons les enthousiasmes. […] Je demandai, au surplus, le nom de l’auteur quand il manquait, et la liste de ses ouvrages quand ce nom était trop outrecuidamment inconnu.
Les principes de la médecine expérimentale seront développés dans notre ouvrage au triple point de vue de la physiologie, de la pathologie et de la thérapeutique. […] Chevreul développe dans tous ses ouvrages des considérations très importantes sur la philosophie des sciences expérimentales. […] Je me borne ici à signaler et à définir le principe de l’expérimentation comparative ; il sera développé à propos des cas particuliers dans le cours de cet ouvrage. […] Je vais citer des exemples de ces calculs que je condamne en les prenant dans des ouvrages pour lesquels j’ai d’ailleurs la plus grande estime. […] Ce serait, on le comprend, rassembler tout ce qui doit être développé plus tard dans cet ouvrage.
Ce qui me touche le plus, c’est que je compte y mettre la dernière main à quelques ouvrages que j’ai commencés. […] Je jouis par le souvenir de tout ce que j’ai aimé, de la société de tous les amis avec lesquels j’ai vécu et de ceux qui sont morts avant ma naissance et que je ne connais que par leurs ouvrages. » Cette amitié avec les morts est le besoin comme elle est la consolation de toutes les grandes âmes. […] Qu’on ne m’accuse pas de vouloir porter atteinte à sa réputation ; je connais peut-être mieux les beautés de ses ouvrages que tant de gens qui se déclarent ses fanatiques sans les avoir lus. » (N’est-ce pas l’enthousiasme d’aujourd’hui en France, où tout le monde exalte et où si peu de personnes ont lu et compris ce livre ?)
VI Aussi le plus immortel de ses livres, ce sont les Confessions ; tous les autres de ses ouvrages sont déjà à moitié morts, à l’exception des Confessions, vivantes par le charme, et du Contrat social, vivant par ses conséquences, qui se déroulent encore dans les faits européens. […] XX À quarante ans passés cependant, cette renommée repose sur le charlatanisme du paradoxe antisocial plutôt que sur un ouvrage estimable. […] Tel fut l’homme ; voyons l’ouvrage.
L’homme dans cette hypothèse a tout fait par ses facultés naturelles : ici spontanément et obscurément ; là scientifiquement et avec réflexion ; mais enfin l’homme a tout fait : il se retrouve partout en face de sa propre autorité et de son propre ouvrage. […] Voulez-vous un type de cette manière irrévérencieuse de traiter la science, de la prendre comme un jeu d’esprit, bon à délasser d’une vie défleurie ou à faire naître ce rire inepte, si recherché de ceux à qui est interdit le rire de bon aloi, lisez le Journal de Trévoux et en général les ouvrages scientifiques sortis de la même Compagnie, laquelle, pour le dire en passant, n’a pu produire un seul savant sérieux (Kircher peut-être excepté, lequel a bien aussi ses folies ; mais ces folies étaient celles de son siècle) et a produit par contre quelques types incomparables du charlatanisme scientifique, Bougeant, Hardouin, etc. […] Tel ouvrage allemand de premier ordre est lourd et insupportable en français ; ôtez à l’eau de rose sa senteur, elle ne vaut pas de l’eau ordinaire.
Il faut étudier les ouvrages des maîtres. […] Quelle forme affectera l’ouvrage ? […] Cet article est l’Epilogue d’un ouvrage sur Richard Wagner, que doit, prochainement, publier M.
L’ordre des matières, qui est le fil dans le labyrinthe, n’en sera toutefois brisé qu’en apparence pour l’ouvrage tout entier ; car nous aurons soin de ne point entrecroiser, dans le même entretien, des sujets appartenant à des temps, à des nations, à des auteurs différents, ce qui jetterait la confusion dans l’ouvrage, mais de consacrer chaque entretien tout entier ou plusieurs entretiens à un seul et même sujet ; nous placerons en tête ou en marge de chacun des entretiens l’époque à laquelle il se rapporte, en sorte qu’à la fin du Cours chacun des lecteurs pourra, en faisant relier ensemble les livraisons, rétablir sans peine l’ordre chronologique, interverti un moment pour la liberté et pour l’agrément de la conversation littéraire. […] Les genres se confondent à chaque instant dans le même ouvrage et sous la plume du même écrivain.
Il me répondait de sa main, avec une bonté aussi parfaite qu’elle était prompte : « Qu’il jouait ce soir-là dans Britannicus, qu’il partait le lendemain, à midi, pour sa campagne de Brunoy ; mais que, si je n’étais pas effrayé de l’heure matinale, il me recevrait à huit heures du matin le lendemain, et qu’il entendrait avec intérêt la lecture de mon ouvrage. » La cordialité et la promptitude d’une réponse si gracieuse, faite de la main du grand homme de la scène à un jeune homme inconnu, m’attachèrent instantanément et pour jamais à Talma. […] « Lisez », me dit-il en me le rendant, « et, pour épargner votre fatigue et notre temps, lisez seulement les scènes qui sont de nature à me donner une idée nette du style et de l’ouvrage. » J’ouvris le manuscrit et je lus. […] Sa vue a ranimé mes esprits abattus ; Mais lorsque, revenant de mon trouble funeste, J’admirais sa douceur, son air noble et modeste, J’ai senti tout à coup un homicide acier Que le traître en mon sein a plongé tout entier… De tant d’objets divers le bizarre assemblage Peut-être du hasard vous paraît un ouvrage.
. — On trouvera dans l’ouvrage, plus haut cité, de M. […] Succès prodigieux du Roman de la Rose ; — et que Jean de Meung, après Crestien de Troyes, est un des rares écrivains du Moyen Âge dont on puisse dire que l’œuvre ait fait époque. — Attaques de Gerson ; — et de Christine de Pisan ; — témoignage de Pétrarque ; — « Puisque vous désirez un ouvrage étranger en langue vulgaire, écrit-il à Guy de Gonzague de Mantoue, je ne puis rien vous offrir de mieux que celui-ci [le Roman de la Rose], à moins que toute la France et Paris en tête ne se trompent sur son mérite. » — Nombreuses copies du poème ; — et, dès la première invention de l’imprimerie, nombreuses éditions du livre. […] Comme nous ne suivons pas, — et pour cause, — dans les notes de ce premier chapitre, l’ordre chronologique, mais plutôt un ordre systématique, c’est cet ordre aussi que nous observons dans l’énumération des Sources, et nous avons moins d’égard à la date de publication des ouvrages qu’à la nature de leur contenu.
. — Si les ouvrages d’un homme célèbre, qui a fait votre joie, vous paraissent aujourd’hui naïfs et dépaysés, enterrez-le donc au moins avec un certain bruit d’orchestre, égoïstes populaces ! […] Flandrin, une simple tête qui nous a rappelé ses bons ouvrages. […] David, dont les ouvrages nous font toujours penser à Ribéra. — Et encore, il y a ceci de faux dans notre comparaison, que Ribéra n’est homme de métier que par-dessus le marché — qu’il est en outre plein de fougue, d’originalité, de colère et d’ironie.
Boissonade, j’ai fait bien des fautes : ceux qui écrivent peu, qui ont le temps de soigner leurs moindres ouvrages, en font peu et même n’en devraient pas faire. […] Boissonade les noms et les ouvrages de nos littérateurs les plus connus ; et par exemple, qui s’aviserait de reconnaître à première vue les masques que voici ?
Destutt de Tracy, voulant commenter Montesquieu, découvre que le grand historien s’est tenu trop servilement attaché à l’histoire, et il refait l’ouvrage en construisant la société qui doit être au lieu de regarder la société qui est. — Jamais, avec un aussi mince extrait de la nature humaine, on n’a bâti des édifices si réguliers et si spécieux. […] Les ouvrages en vers qui sont le plus à la mode en France sont les pièces de théâtre ; ces pièces doivent être écrites dans un style naturel qui approche de la conversation. » 370.
Dès lors, point de sujet qui ne s’agrémente d’une intrigue amoureuse, quand ce n’est pas l’intrigue amoureuse qui fait le fond de l’ouvrage. […] Ils conduisaient ma main : ils enflaient mon courage ; Cette pleine victoire est leur dernier ouvrage.
Lui, amateur des sources antiques, toujours en quête des saines et « bonnes disciplines », qui voudrait produire dans son style la « tranquillité modeste et hardie » de ses pensées ; lui qui, dans les belles pages de prose où il ébauche des projets d’ouvrages sévères, aspire et atteint à la concision latine, à la « nerveuse et succulente brièveté » d’un Salluste honnête homme et vertueux, on conçoit la colère à la Despréaux, et plus qu’à la Despréaux, qui dut le saisir en voyant un tel débordement de déclamations soi-disant philosophiques, de facéties galantes et de gentillesses libertines, découlant de la plume d’un bel esprit formé à l’école de Danton. […] Et, à ce propos, j’annoncerai que M. de Chénier a terminé un Précis historique sur la vie et les ouvrages de son oncle André, composé d’après les papiers de famille, et dans lequel il a réuni des particularités aussi exactes qu’intéressantes.
Par exemple, dans un des premiers chapitres, il montre que le trait fondamental de la démocratie américaine est l’absence totale de centralisation administrative, et dans le dernier livre de son ouvrage il soutient que cette sorte de centralisation est le plus grand mal des démocraties. […] De là ce caractère de placidité noble et de haut désintéressement qui a été si justement admiré dans son grand ouvrage.
Je rendrais mon ouvrage… Il se voit fabriquant l’âme des animaux ; il est charmant… … Je rendrais mon ouvrage Capable de sentir, juger ; rien davantage.
Meineke pour la première fois en 1823 ; il donne aujourd’hui l’ouvrage refondu et plus complet.
Qu’on nous permette donc, non pas de comparer, mais de séparer les deux ouvrages.
Avant d’avoir lu ces lettres, et malgré notre goût bien vif pour tous ses autres ouvrages, il manquait quelque chose à l’idée que nous nous formions du grand homme ; de même qu’on ne comprendrait pas Mirabeau tout entier si l’on ne connaissait aussi ses lettres écrites à la Sophie qu’il aimait.
Le fond de cet ouvrage, pour lequel il trouve la qualification de Mémoires trop ambitieuse, n’ayant jamais de son chef agi ni ordonné, et qu’il intitule simplement Témoignages historiques, ce fond se compose donc des principales affaires d’État qui l’ont occupé, depuis son entrée au ministère, dix jours après le 18 brumaire, jusqu’à la Restauration.
Ce dernier, dans l’ouvrage qu’on vient de publier, et qui est l’extrait d’une Correspondance écrite par lui pendant ces deux dernières années, laisse percer à chaque page ce caractère originel du satirique et du poète.
Par des extraits de voyages, par des traductions et des analyses d’ouvrages étrangers, par des études de toute espèce sur le passé, le Globe cherchait à mettre sous la main de ses lecteurs les principaux éléments des questions ; à leur représenter les travaux antérieurs et l’état de la science contemporaine sur chaque point de controverse ; à leur apporter et à leur distribuer en ordre les matériaux les plus complets pour les solutions les plus larges et les plus conciliantes.
. — L’ouvrage contient trente-huit observations.
Il ne manquait autre chose à tant de beaux ouvrages, sinon qu’il fût vrai que la dent était d’or.
Alors que, depuis le xviie siècle, le monde était comme le milieu naturel de l’espèce des écrivains, alors que les ouvrages devaient, pour réussir et vivre, lui être et destinés et adaptés, il arrivera rarement désormais que les écrivains les plus illustres, les plus à la mode même, soient des hommes du monde, et y prennent l’esprit, la couleur de leur œuvre.
Félix Fénéon ; Les Poètes maudits (2e série), de Paul Verlaine ; Les Illuminations, d’Arthur Rimbaud ; Des nouvelles de Jules Laforgue ; Et divers ouvrages en prose et en vers de MM.
L’auteur y a fait de si grands changements, que c’est, pour ainsi dire, un nouvel ouvrage.
Tertullien dans le petit ouvrage qu’il a composé sur le même sujet, dit que l’acteur de tragedie crie de toute sa force.
Ce livre est, selon moi, le livre supérieur de l’ouvrage, et comme j’en suis pour le moment à faire des découvertes dans les facultés de Masson, j’ai été particulièrement frappé par la puissance avec laquelle il a analysé ce fait, cruel et mortel aux races, de la mésalliance, — de ce sac à hontes et à douleurs de la mésalliance qu’il nous pointille toutes et nous trie sous les yeux, sans nous faire grâce d’une seule de ces hontes et de ces douleurs !
L’examen littéraire se partageant entre plusieurs plumes, dans ce cantonnement mobile de la Variété qui devrait être une forteresse et qui n’est qu’une place publique, nous avons, sur le talent des mêmes hommes et la tendance et la portée des mêmes ouvrages, les appréciations les plus contradictoires.
Pour lui, Villemain est un colosse ; Castille une haute autorité ; et il s’abrite, en se courbant presque jusqu’à terre, sous cette grande parole d’About, — sans inconvénient pour cette fois : — « Les beaux ouvrages sont soumis à la Critique. » Enfin, ce lauréat de l’Académie d’Arras (c’est de M.
Excepté son ironie avec Voltaire, et qui n’a nullement le caractère sagittaire et apollonien que lui donne Heine dans ses autres ouvrages, Lessing est doux.
N’y a-t-il là qu’un rapport de titres entre deux ouvrages différents ?
En soi, le talent existe : cela est sûr ; il est même évidemment très grand, quand on compare ces vers à tous les vers qui s’impriment dans ce temps de descripteurs qui se croient des poètes, de tricoteurs de vers qui n’ont pas une idée ou un sentiment à fourrer dans leur petit ouvrage, et de réalistes qui, comme Calemard de Lafayette, font tomber Delille dans de la bouse de vache ; — mais d’une vache personnelle, disait si drôlement Sainte-Beuve.
Ce n’est pas une flatterie, c’est une réalité… Lui, il comprend la poésie autrement qu’un ouvrage et le poète qu’un bon ouvrier.
Au fond, cet écrit du philosophe-philologue n’est qu’un chapitre complémentaire du grand ouvrage de Wagner : Opéra et Drame. […] Qui n’a pas lu l’ouvrage du philosophe de Bâle ne peut comprendre tout à fait l’œuvre du maître de Bayreuth. […] « Votre livre est immense, lui écrivait le Maître, au reçu l’ouvrage ; où avez-vous appris à me connaître aussi bien ? […] Après tout, Nietzsche lui-même nous a invités à tenir compte, en ce qui le concerne, des circonstances pathologiques sous l’empire desquelles il composa ses ouvrages. […] J’en excepte l’intéressant ouvrage sur l’Expression musicale de M.
répondit Mistral à un de nos confrères venu l’interroger, j’y chanterai le peuple des bateliers qui descendent le Rhône de Lyon à la mer, aussi bien ceux qui sont sur les bateaux à vapeur que ceux qui dirigent les barques… L’ouvrage aura plusieurs chants et sera sans rimes. […] J’ai composé, et l’un des premiers, autrefois, un grand nombre de ces vers libres, mais je suis revenu, dans mes derniers ouvrages, à la versification classique, à laquelle j’accorde maintenant l’avantage. […] Tout le monde avait vu dans le succès retentissant de cet ouvrage une victoire du Symbolisme, et l’auteur lui-même partagea un instant cette illusion. […] Elle dit : 1º Que depuis la Renaissance la poésie française n’a donné d’ouvrages parfaits qu’autant qu’elle a respecté ses qualités de race et ses traditions gréco-latines ; et qu’à certains moments, comme sous Louis XIII, par exemple, et pendant le Romantisme et sa suite, ces traditions ayant été, ou corrompues ou même abandonnées, plusieurs talents fort respectables avortèrent. — 2º Que la langue française, ayant perdu progressivement de ses qualités, menace de se détruire ; qu’il est nécessaire d’y remédier et que, seule, l’étude constante, mais faite avec discernement, des belles œuvres du xvie siècle, jointe à celle des chefs-d’œuvre du xviiie et appuyée sur les modèles de l’antiquité, est capable de nous sauver de la barbarie. […] Charles Morice, dont l’ouvrage de sûre critique, la Littérature de tout à l’heure (après une étude fort attachante, « Question d’Esthétique »), fit grand bruit dans le monde littéraire, voilà bien cinq ou six ans.
Les mots son, homme, rose, ont sur les images analogiques du son, de l’homme, de la rose, l’avantage de l’impartialité ; ils n’ont pas de sympathie particulière pour telle ou telle partie du genre ; chargés de le représenter tout entier, ils s’acquittent de leur tâche avec indifférence et ponctualité ; le mot est au service de la pensée comme un employé modèle, docile à ses chefs, exact à l’ouvrage, inaccessible à la faveur ; telles sont les qualités du signe parfait ; le mot seul les possède. […] Il arrive assez souvent, dans certaines poésies modernes, qu’un des mots de la phrase n’a pas de sens connu du lecteur ou de l’auditeur ; celui-ci n’est pas arrêté par cette lacune ; il s’en aperçoit à peine ; il ne réclame pas le lexique indoustani ou malais dont l’ouvrage aurait besoin pour être entièrement compris. […] … J’avoue que je n’ai jamais su dire ce que j’ai senti dans l’Andrienne de Térence et dans la Vénus de Médicis ; c’est peut-être la raison pour laquelle ces ouvrages me sont toujours nouveaux : on ne retient presque rien sans le secours des mots, et les mots ne suffisent presque jamais pour rendre précisément ce qu’on sent. » [citation de Diderot en partie utilisée déjà p. 7 (voir note a) : Pensées détachées sur la peinture, la sculpture, l’architecture et la poésie. […] Voir sur cette question la brochure de Sylvestre de Sacy : Notice de l’ouvrage intitulé : Lettre à M. […] Chevreul a exposé cette théorie dans la Revue des Deux-Mondes en 1833, dans un ouvrage spécial (De la baguette divinatoire, du pendule explorateur et des tables tournantes) en 1854, enfin dans le tome XXXIX (1877) des Mémoires de l’Académie des sciences. — Cf.
L’ouvrage qui fit sur moi le plus d’impression, ce fut Robinson Crusoé. […] Balzac, qui n’avait fait que de mauvais romans sous les pseudonymes de lord Rhoone, de Villergié, Horace de Saint Aubin, dut à madame Gay un grand nombre des anecdotes et des fines observations qui contribuèrent puissamment au succès de ses ouvrages. […] Elle oubliait très-facilement ses ouvrages, dont elle eût pu être fière à plus d’un titre. […] Sa doctrine était là-dessus à peu de chose près celle de Stendhal : « L’idée qu’un ouvrage a été fait à cloche-pied peut-elle ajouter au plaisir qu’il produit ? […] Jamais tableaux n’ont été l’objet de tant de précautions ; il laissait quelquefois une teinte sécher trois mois avant de revenir dessus ; aussi avait-il toujours une grande quantité d’ouvrages en train.
Le Bacon du dix-huitième siècle est résumé dans l’ouvrage de Deluc, Précis de la philosophie de Bacon. […] Enfin, dans son esquisse de la volonté, Taine tire des ouvrages de Stendhal, et notamment de la Chartreuse de Parme, un grand nombre de preuves ». […] Si même ceux qui détiennent les plus beaux plans de réforme n’osent les appliquer dans leurs propres ouvrages, c’est qu’ils sentent bien que leurs innovations se heurteraient à l’hostilité générale. […] Je n’ai résumé de l’ouvrage de M. […] Ouvrage posthume du Comte Joseph de Maistre.
Les deux fenêtres de Kobus s’ouvraient sur le toit du hangar ; il n’avait pas même besoin de se lever pour voir où l’ouvrage en était, car de son lit il découvrait d’un coup d’œil la rivière, le verger en face et la côte au-dessus. […] Des centaines de petites taches blanches mouchetaient ses bras dodus et ses joues ; il y en avait jusque dans ses cheveux, tant elle mettait d’ardeur à son ouvrage. […] — Parce que l’ouvrage presse à la maison : nous sommes au temps des récoltes… le vent peut tourner du jour au lendemain. […] Cinq ou six journaliers en blouse, coiffés du chapeau de paille, allaient repartir pour l’ouvrage ; les uns remettaient les bœufs sous le joug garni de feuilles ; les autres, la fourche ou le râteau sur l’épaule, regardaient.
Or cette émotion permanente, renouvelée et avivée à chaque ouvrage, suffirait déjà à dénoncer la présence réelle d’un génie créateur, à révéler sa puissance et à nous affirmer que le grand auteur de l’Œuvre et de Germinal demeure, en vérité, la plus vivante incarnation de cette seconde moitié du xixe siècle, bouleversée par les découvertes scientifiques, par la montante marée des foules en rumeur, par le tragique fracas des industries ; et la haine qu’il provoqua suffirait à démontrer l’éternité de cet homme, émouvant et splendide comme une époque faite chair. […] Ils ont voulu la perfection de la forme, l’absolu, poursuivant les répétitions de mots jusqu’à cent lignes de distance, déclarant la guerre aux lettres elles-mêmes, pour qu’elles ne reviennent pas trop souvent dans une page… » Telle est l’opinion du Poète, et vous ne vous étonnerez plus désormais s’il s’attache moins à la menue grâce des détails qu’à son plan d’ensemble, à la construction architectonique de l’ouvrage. […] V Cette belle ordonnance qui régit chacun des ouvrages d’Émile Zola, nous pouvons constater qu’elle préside encore à la totalité de sa grande œuvre. […] Et quel enseignement, dès le seuil du grand ouvrage, quelle foi dans la vie nous en tirons.
Paul Briquel a composé plusieurs ouvrages de médecine). […] Œuvres. — En outre de divers ouvrages traitant de sport hippique (Le Cheval, Dressage et Manèges, L’Équitation des gens pressés) […] Un vol. in-18, Paris, Société du Mercure de France, 1900. — Le Petit ami (ouvrage autobiographique et non roman), un vol. in-18, Paris, Société du Mercure de France, 1903. — Henri de Régnier, Étude biographique et littéraire, dans la collection Les Célébrités d’aujourd’hui, une plaquette, in-18, Paris, Sansot et Cie, 1904. […] — Les Pauvres Gens, poésies, 1890. — Le Château des Rêves, poésies, 1890. — La Maison des Souvenirs, poésies, 1906. — La Vieillesse de Pierrot, un acte en vers, 1892. — L’Amoureuse Chasteté, roman, 1897. — Le Ressuscité, tragédie, 1901. — Victor Gelu et son Œuvre, critique, 1899. — L’affaire Syveton, ouvrage documentaire, 1905. — La Comédienne, un acte en prose, 1895. — Inceste d’âmes, cinq actes en collaboration avec Jean Laurenty (Théâtre Libre, 1896).
Et Eugène Delacroix, qui venait de lire un article de lui sur le Cid, lui écrivait : « Je penserai à cela pendant quinze jours, et j’en ferai de meilleure peinture. » Ce sont là des suffrages, des titres de noblesse, et ils sont justifiés par ce qu’on lit depuis près de quinze ans, chaque dimanche soir, sous cette fière et résonnante signature : analyses d’ouvrages d’art ou de pièces de théâtre, feuilletons ou salons, comptes rendus qui sortent du cadre et qui sont eux-mêmes de brillants portraits ou des tableaux.
Quand on a abordé quelque écrivain, on s’est attaché parfois à le peindre plutôt qu’à critiquer ses ouvrages.
Talent fertile, il n’a songé qu’à produire sous une forme nouvelle un ouvrage de plus.
C’est le morceau qui termine le premier article sur l’ouvrage de M.
En étant conséquente au système sur lequel cet ouvrage est fondé, au système qui considère la liberté absolue de l’être moral comme son premier bien, j’ai dû préférer et indiquer comme le meilleur et le plus sûr des préservatifs contre le malheur, les divers moyens dont on va voir le développement.
Il y a avant Calvin, en latin, les Loci theologici de Mélanchthon, encore abstraits et scolastiques, le Commentarius de vera et falsa religione de Zwingle, la Sommaire briefve déclaration d’aucuns lieux fort nécessaires à un chrétien de Farel : ces trois ouvrages laissent entière l’originalité de Calvin qui garde le mérite d’avoir employé une méthode rationnelle et morale.
Ce type lui est d’abord apparu sous les traits de Saint-Mégrin, dans son drame de Henri III ; puis quand il a cédé à l’influence transitoire de la passion révolutionnaire, sous les traits de Robespierre dans l’histoire, d’Antony dans le drame ; dès que la passion de 1830 est refroidie, on voit reparaître dans ses ouvrages toute une famille de personnages dont Saint-Mégrin est l’aîné, intelligences avisées et pleines de ressources, caractères sans peur et sans scrupules, poignets vigoureux, beaux joueurs qui se font place dans le monde à la pointe de l’épée et de l’esprit : Saint-Mégrin, dans Henri III ; d’Artagnan, dans les Mousquetaires ; Bussy, dans la Dame de Monsoreau… Sans doute, M.
La vie des hommes de génie présente presque toujours le ravissant spectacle d’une vaste capacité intellectuelle jointe à un sens poétique très élevé et à une charmante bonté d’âme, si bien que leur vie, dans sa calme et suave placidité, est presque toujours leur plus bel ouvrage et forme une partie essentielle de leurs oeuvres complètes.
L’apparition d’un ouvrage comme le Cosmos de M. de Humboldt, où un seul savant, renouvelant au XIXe siècle la tentative de Timée ou de Lucrèce, tient sous son regard le Cosmos dans sa totalité, prouve qu’il est encore possible de ressaisir l’unité cosmique perdue sous la multitude infinie des détails.
Fragments d’une préface inédite d’un ouvrage en préparation Voici dans une vitrine un netzké en fer, signé par Shûraku (de Yedo), — un artiste vivant dans les premières années du xixe siècle.
Le goût, qui n’est autre chose que l’autorité en littérature, leur a enseigné que leurs ouvrages, vrais pour le fond, devaient être également vrais dans la forme ; sous ce rapport, ils ont fait faire un pas à la poésie.
Et ce que nous venons de dire de Ruy Blas nous semble évident de tout autre ouvrage.
Ainsi son livre est un ouvrage de femme, rien de plus !
Aussi l’est-il correctement, honorablement, mais si exclusivement, qu’en faisant une étude particulière de son ouvrage on pourrait faire une étude générale du professeur, qui trouve sa chaire trop petite et veut l’élargir par un livre.
I Un historien très opposé à l’Église et au Sacerdoce a dit, dans un de ses ouvrages : « Quand on lit l’histoire de l’Europe, ce qu’on y rencontre le plus, ce sont des Cardinaux à la tête de presque tous les gouvernements des États.
Quoique formé de plusieurs volumes, l’ouvrage n’a pas été fini.
Nous les lui disons avec regret, mais nous les lui disons avec d’autant plus de sincérité et d’insistance que ce livre n’est que le premier volume d’un ouvrage qui doit en avoir plusieurs, et que tout à l’heure il aura dans les mains à brasser toute la petite Presse de la Révolution française, un bourbier ou une légion de bisons, qui aiment pourtant le bourbier, périrait.
Saisset est d’une si profonde nullité dans sa partie affirmative, nous serons assez juste pour revenir et pour insister sur la valeur de la partie négative ou critique de son ouvrage.
Entraîné vers les études historiques par tous les instincts de sa pensée, Francis Lacombe, qui prépare depuis longtemps un grand ouvrage sur la bourgeoisie, a dû nécessairement se préoccuper de cette question qui n’est pas d’hier, quoi qu’elle envahisse tout aujourd’hui.
Nonobstant la note très modeste que Barthélemy Saint-Hilaire a placée en tête de son ouvrage, pour nous apprendre que son livre avait paru par articles dans le Journal des Savants, au fur et à mesure que William Muir, Sprenger et Caussin de Perceval publiaient les leurs, je suis sûr qu’avec les habitudes de sa pensée, avec sa préoccupation si singulièrement philosophique et religieuse prouvée par la dissertation que je trouve, dans ce volume sur Mahomet, concernant les devoirs mutuels de la religion et de la philosophie, Barthélemy Saint-Hilaire, l’auteur déjà d’un livre sur Bouddha et sa religion, devait aller — de son chef — à cette grande figure de Mahomet, qui nous apparaît, en ce moment, comme une figure neuve en histoire, tant jusqu’ici elle avait été offusquée et enténébrée par l’ignorance, le parti pris et toutes les sottises, volontaires ou involontaires, des passions et du préjugé !
Nous n’aurions qu’un chapitre à écrire sur les œuvres de M. de Vigny, et nous serions forcé de choisir un de ses ouvrages pour donner une idée des autres et de son génie, que ce sont ses Poèmes que nous choisirions.
Arrivé aux dernières lignes de son ouvrage : « Ainsi finit, dit M.
Littérairement, il représente, dans l’état actuel de sa pensée et de ses ouvrages, cette espèce d’hommes du monde charmants — et même brillants — qui ne sont pourtant que les seconds pour les femmes.
La noble réponse du Tasso à l’ouvrage de Plutarque le réfute moins directement que nous ne le faisons ici.
Ces hymnes, pour l’élégance des vers, ne sauraient venir qu’après ceux d’Homère ; mais ils leur sont supérieurs pour le caractère religieux56. » Cela même peut expliquer la renommée singulière d’Orphée et cette gloire poétique, sans ouvrages qui la consacrent.
J’en ai très vite pris mon parti, et j’ai tenu l’ouvrage pour une conversation libre et discursive sur différentes questions de théâtre. […] Jeudy, mais La Méchante mise à la raison est vraiment un ouvrage trop long pour ce qu’il est en son fond. […] Voir tous mes ouvrages, et surtout la Poétique d’Aristote elle-même. […] Gaucherie énorme, dans le monde il dit son opinion sincère sur un ouvrage dont il ignore l’auteur ! […] … Poursuivons notre ouvrage.
Car il y va à peu près de toute la philosophie de l’ouvrage. […] Par une évolution du goût que lui et son frère ont préparée, on trouve aux ouvrages de cette sorte un charme de non-fini ou plutôt de non-fait. […] Ces idées sont analysées avec une extrême finesse dans l’ouvrage de M. […] Reproduit à l’héliogravure, en tête du tome II de l’ouvrage. […] Hôtel habité par les Maistre, — reproduit au tome I de l’ouvrage de M.
Il mérite bien qu’on lui fasse l’honneur de le critiquer dans sa langue, et ce qui me rend un peu moins incapable de le faire, c’est qu’au dix-huitième siècle a paru un grand philosophe allemand, auteur d’un ouvrage célèbre, qui n’est que la traduction en langue savante des principes de critique chers à Molière et à moi. […] Lysidas sera confirmé dans son mépris pour Molière : il n’ira plus voir jouer ses pièces, et continuera son grand ouvrage sur l’Esthétique. […] On vante avec raison les ouvrages des anciens comme des modèles ; les auteurs en sont appelés classiques et forment, parmi les écrivains, comme une noblesse dont les exemples sont des lois pour peuple.
C’est à cette époque qu’il écrivit son premier ouvrage pour la scène, les Brigands. […] Écoutez quelques mots de ce dialogue à portes closes entre deux amis sur leurs ouvrages, et même sur leurs ébauches les plus secrètes. […] C’est ce qui fait que, dans les ouvrages en marbre ou en vers qui nous restent de l’antiquité, la statue ou le personnage dramatique reste toujours beau, même sous les tortures de la douleur physique ou de la douleur morale.
… Ce qui m’a surtout charmé dans ce prodigieux ouvrage, c’est que l’Arioste, toujours au-dessus de sa matière, la traite en badinant ; il dit les choses les plus sublimes sans effort, et il les conclut souvent par un trait de plaisanterie, qui n’est ni déplacé ni recherché. […] Aussi tous ces ouvrages et tous ces poèmes, où l’écrivain ou le poète se moquent un peu d’eux-mêmes et de leurs lecteurs, ne peuvent être lus avec agrément qu’à deux époques de la vie : ou quand on est très jeune et qu’on n’a pas encore pleuré ; ou quand on est très mûr et qu’on ne pleure plus. […] « Ô généreux descendant d’Hercule, ornement et splendeur de notre siècle, Hippolyte (d’Este), puissiez-vous accueillir le peu que votre humble serviteur veut ainsi vous offrir ; ce que je vous dois, je peux essayer de le payer en paroles et en ouvrage d’encre, et, si je vous donne si peu, ne me l’imputez pas à ingratitude, puisque tout ce que je peux donner, je le donne à vous !
La nature des ouvrages rappelait les occupations sérieuses du père, du fils, et surtout de la fille aînée, mademoiselle Eugénie de Guérin, qui remplaçait la mère par nécessité, par vertu et par goût, auprès de son frère Maurice et de sa plus jeune sœur. […] Des ouvrages de contemplation et le livre des livres pour les âmes qui aiment à s’entretenir avec Dieu, le livre qui s’appelle d’abord Consolations, l’Imitation, était en permanence sur la table de nuit, comme une fleur séchée et effeuillée dont on a respiré mille fois tous les parfums, mais qu’on garde pour les respirer encore. […] Aussi je ne sortirai pas et vais me recoquiller au coin du feu avec mon ouvrage et mon livre.
Il a déjà versé plus de sang pour donner des couronnes à ses frères, que notre grande Révolution pour gagner les Droits de l’homme. » Nous nous remettions à l’ouvrage, et les réflexions de M. […] Mais ces guerres-là sont finies ; ce n’est plus pour gagner de la gloire et des royaumes qu’on lève des soldats. » VII En attendant le jour du départ, Joseph laissa l’ouvrage et alla tous les jours chez sa tante et sa cousine, aux Quatre-Vents. […] J’étais chez un boulanger, et voilà pourquoi cette vieille ne dormait pas encore, ayant sans doute aussi de l’ouvrage.
La Sorbonne censura l’ouvrage ; le Parlement le fit brûler : Jean-Jacques fut décrété de prise de corps. […] Il croit à une vaste conspiration ourdie par Diderot, Hume, Grimm, avec la complicité de tout le genre humain, pour l’humilier, le déshonorer, le calomnier, lui imposer des bienfaits outrageants, ou lui attribuer des ouvrages infamants. […] A consulter : Mme de Staël,Lettres sur le caractère et les ouvrages île J.
Le grand succès de Bourdaloue est d’un temps où la critique proposait aux auteurs, pour idéal commun à tous les ouvrages d’esprit, la raison. […] « Si vous étiez né quelques années plus tôt, écrivit-il à Vauvenargues, mes ouvrages en vaudraient mieux », Voltaire était-il sincère ? […] Réflexions sur quelques ouvrages de M. de Voltaire.
Le portrait lui-même est fait d’après lui ; tour d’esprit et méthode, caractère et conduite, chaque trait essentiel se reconnaît dans ses ouvrages et dans sa vie. […] L’ouvrage de la législation est une entreprise au- dessus de la force humaine. » Sera-ce l’autorité ? […] Pour ceux dont le sens moral est à l’épreuve de ses doctrines sur le droit de jouir, de sa politique par la souveraineté de l’individu, de sa morale fondée sur la double chimère de l’innocence naturelle de l’homme et de la corruption irréparable des sociétés : pour ceux-là, ce qui leur reste de cette lecture, c’est, parmi quelques souvenirs charmants, une impression attristante de ce mélange de lumière et d’ombre, de vrai et de faux, de hauteurs et de chutes, dans des ouvrages où les mauvais esprits deviennent pires, où les bons ne deviennent pas meilleurs.
Elle est aussi la partie la plus brève de l’ouvrage. « Je me sens gêné, nous disait Thibaudet, devant la période actuelle. […] L’ouvrage est destiné moins à montrer, à exposer le christianisme, qu’à le servir, en dégageant de lui des richesses encore insoupçonnées. […] Ils valent souvent ce que valent les ouvrages de seconde main dont la lecture les a inspirés à l’auteur. […] Votre dernier ouvrage n’est pas français. » C’est d’ailleurs pourquoi l’Empire n’avait pas de littérature, et pourquoi Napoléon ne voulait pas que la littérature eût un empire. […] L’ouvrage de Sismondi, sur trente-neuf chapitres, n’en comporte que quatre qui concernent la littérature provençale.
Si c’est une témérité qu’une pareille recherche, on nous la pardonnera plus volontiers ailleurs qu’au début de cet ouvrage. […] Et quels sont les ouvrages qu’ils goûtent ? […] bienséances cruelles, que vous rendez les ouvrages décents et petits ! […] Remarque souvent faite, pour qualifier un bon ouvrage on disait autrefois : bien imaginé ; tandis qu’aujourd’hui l’on dit : bien observé. […] Leur histoire débute en dehors de l’ouvrage et finit au-delà.
L’ouvrage est remis presque entièrement à neuf, sans être pour cela un nouveau livre. […] C’est le premier ouvrage de Flaubert qui témoigne d’un vrai et beau style, riche d’étoffe et de nombre. […] L’ouvrage fini, dès qu’il le relit, il le juge d’un écolier. […] Mais la Tentation n’est que la mise au point d’un ouvrage de jeunesse. […] Il méditait d’autres ouvrages.
Un pareil ouvrage n’existe pas encore en Russie, il serait prématuré en France. […] Nous verrons traduire sans discernement tout ce qui vient de Russie, — on a déjà commencé, — et dans le tas d’assez pauvres ouvrages ; nous en serons quitte pour ne pas les lire. […] Ces jeunes gens traduisent et répandent dans les écoles les ouvrages de philosophie piétiste qui foisonnent à ce moment en Europe. […] Moi-même je m’aperçus que mon rire n’était plus le même et que je ne pouvais plus être dans mes ouvrages l’homme que j’avais été jusqu’alors. […] Aucun de ses ouvrages satiriques ne lui valut autant d’ennemis et d’injures que ce traité de morale religieuse.
On saisira mieux les applications que je ferai des textes, en connaissant le plan de l’ouvrage et les matières dont il traite. […] Ensuite il faudrait mettre en regard les ressources que les écrivains pouvaient tirer de leurs ouvrages, dire comment et combien un livre se vendait. […] Baculard d’Arnaud, que j’ai nommé plus haut, mourut pauvre, après avoir fait gagner, par ses ouvrages, plus d’un million à ses éditeurs. […] Forcément, il y avait presque toujours une dupe ; ou l’ouvrage obtenait un grand succès, et l’auteur criait sur les toits qu’il était volé ; ou l’ouvrage ne se vendait pas, et l’éditeur se disait ruiné par les élucubrations d’un sot. […] Le critique opère sur un écrivain pour connaître ses ouvrages comme le romancier opère sur un personnage pour connaître ses actes.
L’ouvrage est très complet, fort bien composé, écrit avec la simplicité la plus élégante, et je demeure stupide en songeant à la masse énorme d’écritures qu’il analyse et résume. […] Sous des formes aussi diverses que vous voudrez, tout ouvrage d’éducation tendra à se rapprocher de l’un ou de l’autre de ces deux types. […] Mais, théoriquement, nous voyons la comédie moderne (tragédie bourgeoise ou comédie tragique) sortir d’elle-même des grands ouvrages de Molière. […] Les rôles importants seront remplis tour à tour, dans le même ouvrage, par plusieurs artistes. » Ils reconnaîtront que l’auteur est pour quelque chose, même dans une bonne pièce. Ils pousseront la modestie jusqu’au renoncement : « les noms des artistes ne paraîtront jamais sur les affiches publiques, lesquelles mentionneront simplement l’heure du spectacle, l’ouvrage représenté et l’auteur de cet ouvrage ».
C’est dans un ouvrage de Lénine qu’il trouvera l’analyse de cette image tirée du Rêve de d’Alembert et reprise dans La Lettre sur les aveugles. […] Il est d’ailleurs difficile de clore cette préface sans reprendre à Courtot, qui a rédigé la présentation de l’édition Pauvert, cette citation des entretiens de Breton selon laquelle Crevel était « l’auteur d’ouvrages tels que L’Esprit contre la raison, Le Clavecin de Diderot sans quoi il eût manqué une de ses plus belles volutes au surréalisme ». […] Et cependant, voici que, déjà, retombent dans les traquenards dénoncés par les dialecticiens marxistes ceux qui, faute de les avoir compris, faute d’avoir trouvé dans leurs ouvrages des textes d’application immédiate, au lieu de travailler à la synthèse, victimes de la vieille manie analytique, opposent entre elles les nécessités donnent à choisir entre les unes et les autres et les libertés qui correspondent aux unes et aux autres. […] Critique littéraire français de l’entre-deux-guerres, auteur d’un ouvrage intitulé La République des professeurs (1927). […] Fille du criminologue italien Cesare Lombroso, auteur d’ouvrages de psychologie.
Au moment de les publier lui-même, ce fils de Charlotte mourut, mais les autres membres de la famille ont voulu accomplir son vœu, et c’est ainsi que l’ouvrage a paru l’année dernière en Allemagne. […] Poley, anciennement attachée à la légation de Prusse, qui appartient à l’Allemagne par la langue et à la France par un long séjour, à traduit cette correspondance comme il est à souhaiter qu’on fasse toujours pour ces sortes d’ouvrages : ce qui importe en effet, c’est bien moins d’éviter quelques incorrections de style que de conserver la parfaite exactitude et le caractère de l’original : et c’est à quoi M.
Il lui est arrivé de dire, je crois, que s’il l’avait connue dès lors il n’aurait pas fait son premier ouvrage. […] Il me fut surtout d’une très-grande utilité pour l’achèvement de mon ouvrage sur Port-Royal ; il s’était mis au fait de cette curieuse histoire, et avait pénétré dans l’intimité des personnages presque aussi avant que moi : dans le dépouillement des correspondances manuscrites, il était le premier à me signaler des particularités piquantes, mais voilées, qui seraient restées inaperçues pour tout autre.
Il y parle du grand peintre Murillo dont il a les types présents sous les yeux, et dont il voit le dernier ouvrage ; il le juge, je dois le dire, beaucoup trop à la française, et comme un disciple de Voltaire ferait de Shakespeare. […] C’est donc avec un profond regret que j’ai vu encore cette année le Salon veuf de vos ouvrages… » Et le reproche est suivi d’une allocution chaleureuse.
La notice de Mirabeau sur son aïeul est d’un style qui diffère de celui de ses autres ouvrages, d’un style plus ancien, plus pareil à celui de son père, plus grand-seigneur, comme dirait M. […] On retrouvera dans le passage suivant, sous une forme un peu plus voilée, quelques-unes des mêmes pensées qui nous sont très-familières : « La première partie, disions-nous, de l’ouvrage de M.
S’il en était des lois comme des ouvrages d’esprit au temps de Boileau, celle-ci devrait être bien parfaite, car ce n’est pas vingt fois, c’est trente fois, c’est cent que les faiseurs ont remis sur le métier leur ouvrage ; et pourtant la loi n’est pas devenue pour cela meilleure quant au fond ; et, en ce qui est de la forme, le bienveillant rapport que vous avez entendu n’a pu lui-même dissimuler qu’elle laisse à désirer pour la bonne rédaction.
Jeune encore, il fit briller, au milieu des ténèbres de la barbarie qui s’étaient étendues sur toute l’Italie, une simplicité de style, une pureté de langage, une versification heureuse et facile, un goût dans le choix des ornements, une abondance de sentiments et d’idées, qui firent encore une fois revivre la douceur et les grâces de Pétrarque. » Si l’on ajoute à ces témoignages respectables les considérations suivantes, que les deux grands écrivains dont on prétend établir la supériorité sur Laurent de Médicis employèrent principalement leurs talents dans un seul genre de composition, tandis qu’il exerça les siens dans une foule de genres différents ; que, dans le cours d’une longue vie consacrée aux lettres, ils eurent le loisir de corriger, de polir, de perfectionner leurs ouvrages, de manière à les mettre en état de supporter la critique la plus minutieuse, tandis que ceux de Laurent, presque tous composés à la hâte, et, pour ainsi dire, impromptu, n’eurent quelquefois pas l’avantage d’un second examen, on sera forcé de reconnaître que l’infériorité de sa réputation comme poëte ne doit pas être attribuée à la médiocrité de son génie, mais aux distractions de sa vie publique. […] « Croyez-moi, mon ami, vous ne pouvez pas me faire de plus grand plaisir que de revenir chargé de pareils ouvrages, qui comblent délicieusement tous mes souhaits.
N’ayant pas, comme tant d’autres, une foi absolue en l’infaillibilité de son esprit, il cherche patiemment à s’initier aux ouvrages qui lui sont mystérieux. […] L’auteur du Rapport sur le mouvement poétique français , ayant cru devoir, au cours de son travail, se borner à de rares mentions de ses propres ouvrages, il a paru nécessaire de reproduire ici un assez grand nombre des appréciations dont son œuvre a été l’objet.
La conclusion de l’ouvrage est une revue rapide de la situation philosophique de l’Europe actuelle. […] Je rassemble ici les diverses discussions qui s’y rapportent, et qui sont éparses dans l’ouvrage.
… Le colossal travail d’Emile Zola, son œuvre éternelle comme les plantes, comme la terre qu’il chante, cette extraordinaire clarté répandue par lui sur le ciel, sur la nature et sur ouvrages dans lesquels tressaille la terre toute entière5… » On peut voir par ces quelques phrases, choisies çà et là, que la jeunesse naturiste ne ménage pas son admiration au maître naturaliste. […] L’ouvrage est dédié à Emile Zola.
Auteur de plus de quatre-vingts ouvrages, imitateur ingénieux de toutes les formes de l’antiquité, érudit, mythologue, dramatiste, satirique, lyrique, il ne nous est connu que par de courts fragments et par des hymnes d’autant plus précieux, qu’à part même le talent poétique, ils offrent un intérêt historique, en donnant, par la pompe et par la froideur du langage, une idée de l’état où était tombé le culte païen. […] Les titres seuls de certains ouvrages perdus justifieraient cette conjecture ; et on peut l’appliquer également aux débris qui nous restent.
Il se remettait presque immédiatement à l’ouvrage, et tenait à donner, en ce moment même, une marque éclatante d’amitié à M. d’Alton-Shée.
Je crois cet éloge bien mérité : et il est difficile de le croire une plate louange, quand on considère l’homme qui la donne, le fonds de l’ouvrage où il l’a placé, le sentiment qui l’anime en l’écrivant, celui qu’il suppose à la personne pour qui il l’écrit ; et enfin cet éloge vient si naturellement à la place où il se trouve, qu’on ne peut y méconnaître une sorte d’à-propos qui ne serait pas venu à l’auteur pour une femme vulgaire.
C’est dans les mêmes principes qu’il faut chercher l’esprit qui, deux ans après, lui a dicté Les Femmes savantes, ouvrage dont il sera question dans la période suivante.
Au milieu de la cacophonie d’un ouvrage où le récit croise la correspondance et la correspondance le dialogue, ce qui plane, ce qui domine et ce qui choque, c’est je ne sais quel ton cavalier dont le dessous et le vrai nom sont le sans-façon et l’impertinence historiques, — deux défauts et deux ridicules que la Critique ne peut laisser passer, du moins sans avertir !
Il l’est en soi… Depuis cinquante ans, il est à l’ouvrage ; qu’a-t-il fait ?
M. de Barthélemy a très bien choisi les passages de Fréron, qu’il a empruntés à tous ses ouvrages, et en particulier à L’Année littéraire, ce colossal recueil.
Mais Sophie Arnould, qui ne savait pas l’orthographe, n’était qu’une jouisseuse en toute chose, et elle laissait perdre la mousse de son esprit comme la mousse du vin de Champagne, sur le pied du verre, à souper… Spirituelle, n’étant que spirituelle en tout, cette diablesse d’esprit n’était pas jolie, et même le portrait qu’en donnent MM. de Goncourt, à la tête de leur ouvrage et d’après un dessin du xviiie siècle, nous la crache fort laide.
il n’est pas au bout de son travail, puisque nous n’avons aujourd’hui que la première partie d’un ouvrage qui devra montrer, dans tous les rameaux de l’enseignement, la filiation de ces erreurs.
Alexandre Dumas n’en a pas moins charmé ses contemporains, et surtout ses contemporaines ; et son inexplicable charme est allé même jusqu’à l’ensorcellement, Qu’on se rappelle la fête où, dernièrement, une troupe de Philamintes et de Bélises, prises au bataillon du bas-bleuisme de ce temps, le traitèrent comme un Trissotin colossal, portant sur les rubans de leurs robes tous les titres de ses ouvrages, et ayant à leur tête — ces singulières amazones fêtant Alexandre !
Mais ces idées, même inexprimées, auraient influé sur son ouvrage et lui auraient communiqué des mérites de plus.
Baudelaire, cette poésie sinistre et violente, déchirante et meurtrière, dont rien n’approche dans les plus noirs ouvrages de ce temps qui se sent mourir.
Il n’a point, lui, l’immoralité de ces réalistes impassibles, sans tête et sans cœur, qui se font une gloire de ne rien sentir de ce qu’ils décrivent, et, qu’on me pardonne un tel mot qui dit exactement l’abjection de leur procédé, qui ne sont rien de plus que les mouchards de la nature et de toute réalité, quelle qu’elle soit… Devant les monstruosités en ronde-bosse si extraordinairement entassées dans son ouvrage, M.
En effet, il a pu le reprendre pendant cette période comme un ouvrier reprend son ouvrage matériel, et, pour l’achever, il n’a pas eu plus besoin de verve qu’il n’en faut à une femme pour continuer un ancien tricot ou quelque vieux morceau de tapisserie… Et d’autant que Le Capitaine Fracasse n’est que cela !
Admettez qu’avec cette supériorité de donnée première, la femme de chambre des Mémoires en question fût un brin de fille… de génie, comme par exemple la Suzanne du Mariage de Figaro, quel ouvrage délicieux n’auriez-vous pas en perspective !
Sous toutes les formes que l’art — cette comédie qu’on se joue à soi-même, — cherche à varier, mais qu’en définitive il ne varie point, Edgar Poe, l’auteur des Histoires extraordinaires, ne fut jamais, en tous ses ouvrages, que le paraboliste acharné de l’enfer qu’il avait dans le cœur, car l’Amérique n’était pour lui qu’un effroyable cauchemar spirituel, dont il sentait le vide et qui le tuait.
Publié en Belgique, chez les éditeurs Lacroix et Verboeckhoven, les fonctionnaires publics du gouvernement Victor Hugo, descendu de la même planche qui, sans se rompre, a porté les Misérables, et bien autrement fort de café, disait-on, contre le sacerdoce et l’Église, que tout ce qu’on nous avait servi jusque-là, ce livre, intitulé sinistrement : le Maudit, était l’œuvre d’un prêtre, non d’un prêtre ébauché et d’un fuyard de séminaire comme Ernest Renan, mais d’un vrai prêtre, complet et héroïque, qui n’avait pas mis son nom à son ouvrage, parbleu !
Cet ouvrage n’est point déplacé parmi les travaux des hommes remarquables ou considérables que je viens de citer. […] … Et après le bureau, les quatre heures perpétuellement pareilles, c’était la reprise du gros ouvrage, le dîner à faire, les mêmes travaux lassants, jusqu’au lit enfin gagné, — si tard ! […] Pourtant, son premier livre est un récit de voyage, de même que le premier ouvrage de M. […] Ces deux savants n’ont pas cru commettre un anachronisme en présentant à leurs contemporains un ouvrage aussi sérieux. […] Monceaux et Laloux, qui ont publié, sur le célèbre sanctuaire de l’Élide, un important ouvrage, solide comme un livre de science, beau comme un livre d’étrennes, aussi agréable et aussi séduisant qu’un récit d’aventures.
Il établira que « Dieu n’a pas dû entreprendre l’ouvrage le plus parfait qui fût possible, mais seulement le plus parfait qui pût être produit par les voies les plus sages ou les plus divines, de sorte que tout autre ouvrage produit par toute autre voie ne puisse manifester plus exactement les perfections que Dieu possède et se glorifie de posséder ». […] Un instant après, retombé sur terre, il courait à son bureau ou chez le prote et abattait de l’ouvrage comme un bûcheron et comme un géant. […] George Sand, ayant lu l’ouvrage, le trouva indécent. […] Elle publie ainsi tous les ans environ cinq volumes d’ouvrages importants et rares ; chaque membre reçoit un exemplaire de chaque ouvrage, et paye vingt-cinq francs par an. […] Et ce qu’il y a de pis, c’est que l’ouvrage n’est pas même original.
Le Discours sur le style est un discours de réception à l’Académie, et il a recueilli, dit-il courtoisement à ses trente-neuf auditeurs, ses observations en lisant leurs ouvrages. […] Carrère ont l’un et l’autre consacré dans leurs livres de beaux et enthousiastes chapitres au poète de Maillane, et les deux ouvrages semblent rédigés sous son signe et son invocation. […] De fait, la nouvelle série de la collection Lanson ne comporte encore que trois ouvrages, de poésie tous trois : les premières Méditations, par M. […] Ce par abréviatif pourrait sembler ironique, et rappeler que le texte de Lamartine ou de Hugo ne fait guère qu’un petit cinquième de l’ouvrage. […] Nous lirons bientôt un important ouvrage de cet écrivain philosophe, la Trahison des Clercs, qui, je crois bien, nous fournira l’occasion de remplir cette partie du programme de Rivière.
Robinet se livre à ses Considérations philosophiques de la gradation naturelle des formes de l’être, ou les Essais de la nature qui apprend à faire l’homme (1768), il professe sa dette dès le début de l’ouvrage : « Puisque la marche de la nature se fait par des degrés souvent imperceptibles, et par des nuances toujours les moindres possibles, toutes ses productions se tiennent… » (I, i). […] Angellier, ouvrage cité, II, p. 371. […] Parrhasiana, ou pensées diverses sur des matières de critique, d’histoire, de morale ou de politique, avec la défense de divers ouvrages de M.L.C. […] Pierre Hermand, ouvrage cité. […] Aussi bien Charles Bonnet avait-il déclaré, dès le début du même ouvrage, I, i : « Des Germes, principes des corps organisés » : « La philosophie, ayant compris l’impossibilité où elle était d’expliquer mécaniquement la formation des corps organisés, a imaginé heureusement qu’ils existaient en petit, sous la forme de germes, ou de corpuscules organiques.
Il est encore à noter qu’il ne les a pas non plus appliquées dans toute leur rigueur, et que, si l’on trouve, dans les Palais nomades, un certain nombre d’audaces conformes à ces principes, il s’est, du moins, montré, dans ses ouvrages ultérieurs, de plus en plus réservé à cet égard. […] La prose y est mêlée aux vers, ou du moins chaque partie de l’ouvrage s’ouvre par un court poème, en prose, à la manière un peu des Illuminations de Rimbaud, et qui résume l’impression des poèmes suivants. […] La composition de l’ouvrage est déjà caractéristique. […] Ces deux ouvrages illustrent l’esthétique ci-dessus résumée et peuvent servir à caractériser la première manière du Symbolisme. […] Tantôt semblable à l’onde et tantôt monstre ou tel L’infatigable feu, ce vieux pasteur étrange (Ainsi que nous l’apprend un ouvrage immortel) Se muait.
Tout cela est bien long pour dire qu’ayant parlé l’autre fois de quelque ouvrage assez peu grave nous avons à donner aujourd’hui un mot sur une œuvre de patriotisme et de piété, et pour demander pardon d’être la même plume qui passe d’un Casanova au livre des Pèlerins polonais… « Moi, disait Diderot, mon métier est celui de critique, métier comme celui d’homme d’affaires, d’avoué, d’avocat consultant et plaidant, de médecin.
La Révolution est faite, elle est l’ouvrage de tous.
Voici comment Jean-Paul conclut le Prologue-Programme de son Titan : Maintenant donnons-nous la main, auteur et lecteurs, et dansons ensemble dans cet ouvrage ce grand bal de la vie ; moi à la tête d’un quadrille, et vous en sautant en mesure derrière moi, accompagnés par le chant des Muses et par la lyre d’Apollon, dansons de volume en volume, de cycle en cycle, de digression en digression, d’une pensée à une autre… (Traduction de M.
On ira de l’un à l’autre dans chaque série, et ainsi les séries se développeront en se réunissant et en se divisant sans cesse, jusqu’à ce qu’elles aboutissent enfin au dernier point et convergent à la fin de l’ouvrage.
Richepin ; un critique lui souhaitait dernièrement plus de méditation, plus d’hésitation avant de lancer un ouvrage : pièce, roman ou poème ; moi je conseillerai à M.
Comparez sa Rhétorique aux rhétoriques modernes qui n’en sont pourtant au fond que la reproduction affaiblie, vous aurez, d’une part, un ouvrage original, quoique d’une forme bizarre, une analyse vraie, quoique un peu vaine, d’une des faces de l’esprit humain ; de l’autre, des livres profondément insignifiants, et parfaitement inutiles en dehors du collège.
C’est cette force du rythme, cette puissance des sons, qui m’a fait penser que peut-être je prononçais un peu légèrement entre l’image du poëte latin et l’image du poëte grec ; qu’il y avait telle emphase d’expression, telle plénitude d’harmonie qui me forcerait de donner à la figure d’Homère une grosseur proportionnée à sa hauteur ; et je me suis dit à moi-même : voyons, ouvrons son ouvrage, récitons ses vers et rétractons-nous, s’il le faut.
… Aujourd’hui, la femme qui l’a écrit, nous donne deux autres ouvrages : la Jeunesse de lord Byron et les Dernières Années de lord Byron, et elle ne les signe pas de son vrai nom.
Si, à défaut d’une identité impossible, continuation implique ressemblance ; si finir un livre commencé est, de rigueur, se substituer plus ou moins à l’auteur dans l’esprit et la manière de son ouvrage, l’honneur qu’on fit à Renée dut tout d’abord lui causer beaucoup d’embarras.
dès la première ligne de son ouvrage, l’éloquent historien en convient, du reste : « A côté de la puissante figure de Grégoire VII, il en est une — dit-il — qui semble s’effacer d’elle-même et se mettre pieusement dans l’ombre où les historiens l’ont laissée… » Et après un rapide coup d’œil sur ce qui restait de l’empire de Charlemagne et de la domination allemande au temps de Mathilde, comme pressé et presque haletant d’arriver au grand homme qui d’un geste arrêta l’empereur et toute sa féodalité derrière lui aux portes de l’Église épouvantée, il s’adresse, dès la page 4, la question brûlante : « D’où venait cet homme qui, de son autorité, se rangea parmi les maîtres du monde, et dont le nom est un des noms les plus retentissants du passé ?
Je défie bien de lire de suite sans être écœuré cette Guirlande de Julie que Livet a transcrite à la fin de son ouvrage, pour nous démontrer, sans nul doute, l’influence heureuse de ces affreuses fadeurs sur la langue et la littérature.
Ce n’est donc pas le mot de Montesquieu qui a trompé Castille ; ce n’est pas la perspective que ce mot entrouvre qui a faussé le coup d’œil de l’historien quand il s’est agi des proportions de son ouvrage.
C’est parfaitement en vue du succès sur place et de l’effet à produire sur l’opinion, tout de suite, qu’Alexandre Weill a choisi pour titre de son ouvrage cette phrase, où s’étale si rondement l’abdomen de ce Je que Pascal ne pouvait pas souffrir.
Il est certainement inférieur par l’étendue, l’embrassement, au grand ouvrage de M.
Il a publié plusieurs ouvrages d’une érudition souvent raffinée et profonde.
Paulin et Littré, ses éditeurs, n’ont songé qu’à la fin de 1857 à réunir en un corps d’ouvrage les écrits dispersés du célèbre rédacteur du National.
Cette Correspondance, dans laquelle Tocqueville a cherché à plus d’un endroit à s’expliquer sur le sens de son ouvrage et à répondre à ceux qui persistaient à le regarder comme confus et contradictoire, atteste à quel point son esprit tout entier ressemblait à son livre.
L’éloquence de Madame de Staël, qui a fait le cadeau de l’immortalité à son amie en en parlant dans quelques endroits de ses ouvrages, pâlit et disparaît dans le feu de ces lettres, ce feu qui a brûlé, dix-huit mois, l’âme sèche, car elle l’était de Benjamin Constant, comme une branche de sarment dont il ne resterait pas une brindille.
quelle que soit la différence de ton de ces deux ouvrages, ils ont cela de commun qu’ils montrent très bien, chacun à sa façon, l’état actuel de la philosophie, et sur quel pauvre grabat d’idées la malheureuse se sent mourir.
Or l’ouvrage, pour remplir son titre, doit aller jusqu’à la Révolution française, pour le moins, car après la mort des moines dans l’Occident, il y a (heureusement !)
Flourens, devait traiter dans un de ses ouvrages, car vous savez si M.
Fils d’évêque, riche de son patrimoine, élevé à l’ordre équestre, assesseur au Collège des mines, comblé par le roi et les princes de Suède, il passait sa vie à écrire ses livres dans sa belle maison de Stockholm et à voyager incessamment dans les deux pays qu’il préférait, l’Angleterre et la Hollande, et, à y préparer de magnifiques éditions de ses ouvrages, colossaux de nombre et de poids.
Adrien Delondre, c’est d’une évidence qui saisit d’autant plus que son Étude (comme on dit) a été mise à la tête du livre par les éditeurs très intelligents, — ce qui, par parenthèse, fait un double emploi assez inattendu, et c’est même la seule chose assez inattendue qu’il y ait dans cette petite publication de lieux communs qu’on nous donne là pour un ouvrage original, neuf et pensé avec énergie.
S’il ne l’a point fait et si l’art y perd, l’art concentré, fini, qui taille son diamant et l’enchâsse solidement pour qu’il reste où il brille le mieux, c’est qu’il avait ses raisons sans doute, — des raisons plus hautes que l’intérêt d’un ouvrage et même d’un chef-d’œuvre !
La Vie en question était la première mise en œuvre, régulière et suivie, des nombreux documents qu’on avait sur Bossuet, et, de plus, c’était l’ouvrage d’un homme qui, vu par les dehors de son état, avait qualité pour parler congrûment d’un évêque, puisque cet homme était cardinal.
Or, si c’en est une, en effet, que devons-nous penser des autres ouvrages de Cousin, de cet adorable et immense farceur qui a introduit la plaisanterie du mensonge parmi les erreurs de bonne foi de la philosophie, comme si les erreurs n’étaient pas assez !
Avant de juger cet étrange ouvrage et ce qu’il renferme, il faut commencer par le raconter.
Les deux seuls ouvrages, en résumé, qui, dans l’ordre poétique, méritent de tirer la Critique de son abîme d’indifférence réfléchie, et d’être mis par elle l’un à côté de l’autre, comme on y mettrait deux cariatides de marbre ou d’airain différents.
Soulary est bien capable de nous donner son prochain ouvrage sur le parchemin d’un manuscrit enluminé), à la tête de ce recueil il y a un portrait du poète qui dit bien tout ce qu’il est, lui et sa poésie, à ceux-là qui savent lire l’hiéroglyphe de la physionomie humaine.
Mais, quand elle écrit de gros ouvrages, et des romans en plusieurs volumes, et des tragédies et des comédies en cinq actes, alors elle est auteur dans le sens laborieux et disgracieux du mot, et le bas-bleu, cette affreuse chose, apparaît dans son foncé terrible.
Ce fut son mérite, et cela devint intellectuellement son honneur, de montrer, par une suite d’ouvrages, qu’après la rupture d’une collaboration éclatante, il n’était pas, du coup, entièrement brisé, — qu’il était par lui-même, — qu’il existait, — qu’il avait enfin une individualité littéraire, et que, pour la délicatesse des sentiments et l’adoucissement des touches amollies, la plus femme des deux n’était pas la femme.
Aussi arrive-t-il un moment, quand on ne lit pas l’ouvrage comme il a été fait, dans l’ordre suspendu du feuilleton avec ses interruptions et ses coupures, où le lecteur le plus intrépide et le plus cuirassé contre le mal au cœur est tenté de rejeter le livre dont un pareil homme est le héros.
Voir cette considération dans le bel ouvrage de M. de Tocqueville : De la Démocratie en Amérique.
La chanson, selon lui, a seule une valeur historique parmi les ouvrages d’imagination. […] Mais je me résignerais volontiers à cette superfétation poétique, si j’avais pu deviner le caractère comique de l’ouvrage. […] Mes yeux sont-ils trop faibles pour apercevoir les beautés mystérieuses de cet ouvrage ? […] Il y a, j’en conviens, dans ce dernier ouvrage de M. […] Peu d’ouvrages ont été plus rudement traités par les connaisseurs que ce livre.
Dans lequel des deux cet ouvrage a-t-il été composé ? […] Cette scène muette est de beaucoup la meilleure de l’ouvrage, soit dit sans nulle raillerie. […] Elle a été directrice de pensionnat en province, a été couronnée par l’Académie pour des ouvrages d’éducation, et s’est retirée, vers la quarantaine, avec de petites rentes. […] Mais le maçon qui fait l’ouvrage est un faux maçon. […] De l’ouvrage « bien faite » à ce degré-là, c’est de l’art.
Au trompe-l’œil superficiel, on peut, il est vrai, trouver, dans les premiers ouvrages de M. […] Mahaffy un certain esprit, sinon de clocher, du moins de province, et nous ne saurions dire que ce dernier ouvrage doive ajouter à sa réputation, soit comme historien, soit comme critique, soit comme homme de goût. […] Autour de lui, je bâtis ma chambre nuptiale, et j’ai parfait l’ouvrage par une enceinte de pierres exactement ajustées, et je l’ai couvert d’un toit. […] Les ouvrages de Sir William Petrie et d’autres sont un peu trop approfondis pour la moyenne des lecteurs studieux. […] Mais en somme, l’ouvrage est merveilleusement bien illustré, et la moyenne des gens qui étudient l’Art sera en état d’en tirer quelques conclusions utiles.
s’écrie-t-il et a-t-il droit de s’écrier dans cet égoïsme de l’artiste amoureux de son objet ; on m’a été prendre Alexandre du fond de l’antiquité, et on me l’a mis là, de nos jours, en uniforme de petit capitaine et avec tout le génie de la science moderne. » Pour la première fois donc l’historien a fait, a voulu faire un ouvrage. […] Ce premier volume comprend quatre livres, car l’ouvrage est divisé en livres dont chacun porte un nom, le nom du fait dominant ; ainsi le premier livre a pour titre Constitution de l’an VIII ; le second Administration intérieure ; le troisième Ulm et Gênes ; le quatrième Marengo, etc. […] Son premier ouvrage historique n’avait été pour lui qu’une façon d’apprentissage de la politique : ici, sa vie politique et ministérielle a évidemment servi d’école définitive à l’historien.
Lui qui a travaillé toute sa vie sur Plotin, il trouve quelque chose d’utile dans l’ouvrage d’un jeune homme de seize ans. […] L’abbé Gioberti, à qui l’on doit cette justice que, chrétien et prêtre, il n’a jamais parlé de Leopardi qu’en des termes pleins de sympathie et d’une admiration compatissante142, a raconté qu’ayant connu le poëte à Florence, en 1828, et l’ayant accompagné dans un petit voyage à Recanati, il entendit chemin faisant, de sa bouche, le récit de sa conversion philosophique, c’est ainsi que Leopardi la nommait : la première impulsion lui serait venue d’un personnage qu’il admirait beaucoup, littérateur influent par son esprit et par ses ouvrages. […] Dans l’ouvrage intitulé Traditions tératologiques (page 102).
Un premier ouvrage, les Conversations du M. de C. et du C. de M. […] Le seul ouvrage de M. de Méré qui vaille aujourd’hui la peine qu’on s’y arrête avec détail, ce sont ses Lettres ; l’on en pourrait tirer un certain nombre de singulières et d’intéressantes. […] C’est une chose étrange que mes actions et mon procédé ne les en désabusent pas. — Vous me faites souvenir, lui dis-je, de cet admirable génie51 qui laissa tant de beaux ouvrages, tant de chefs-d’œuvre d’esprit et d’invention, comme une vive lumière dont les uns furent éclairés et la plupart éblouis ; mais, parce qu’il étoit persuadé qu’on n’est heureux que par le plaisir, ni malheureux que par la douleur (ce qui me semble, à le bien examiner, plus clair que le jour), on l’a regardé comme l’auteur de la plus infâme et de la plus honteuse débauche, si bien que la pureté de ses mœurs ne le put exempter de cette horrible calomnie. — Je serais assez de son avis, me dit-il, et je crois qu’on pourroit faire une maxime que la vertu mal entendue n’est guère moins incommode que le vice bien ménagé n’est agréable52. — Ah !
Je n’avais jusqu’à ce jour dédié mes ouvrages qu’à la mémoire de mon Père ; je Vous ai demandé, Monseigneur, l’honneur de Vous rendre hommage, parce que Votre vie publique signale à tous les yeux les vertus réelles, qui seules méritent l’admiration des penseurs. […] Un professeur Suédois, nommé Robeck, a écrit un long ouvrage sur le Suicide, et s’est tué après l’avoir composé ; il dit dans ce livre qu’il faut encourager le mépris de la vie jusqu’à l’homicide de soi-même. […] J’ai loué l’acte du Suicide dans mon ouvrage sur l’Influence des passions, et je me suis toujours repentie depuis de cette parole inconsidérée.
Quand il a composé un ouvrage, il le garde au moins deux ans en portefeuille. […] L’Essai sur la critique ressemble aux Épîtres et à l’Art poétique de Boileau, excellents ouvrages qui ne sont plus lus que dans les classes. […] Les titres de leurs ouvrages indiquent assez leurs caractères : l’un écrit un poëme « sur les plaisirs de l’imagination », l’autre des odes sur les passions et la liberté, celui-ci une élégie sur un cimetière de campagne et un hymne à l’adversité, celui-là des vers sur un village ruiné et sur le caractère des civilisations voisines, son voisin une sorte d’épopée sur les Thermopyles, un autre encore l’histoire morale d’un jeune ménestrel.
Ouvrage très littéraire et d’un continu intérêt. […] L’ouvrage se termine par le catalogue des œuvres de Beethoven. […] Les ouvrages annoncés sont au bureau de la Revue.
Ces différences innées apparaissent d’une manière frappante dans quelques ouvrages publiés aux États-Unis sur les arbres fruitiers : on y recommande de choisir habituellement certaines variétés pour les États du Nord, et certaines autres pour les États du Sud. […] Dans mon prochain ouvrage, je donnerai une liste des cas les plus remarquables parmi ceux que j’ai observés. […] L’une des plus grandes difficultés qu’il y ait à reconnaître dans la nature une espèce variable décrite dans nos ouvrages systématiques provient de ce que ses variétés miment en quelque sorte d’autres espèces du même genre.
Si, au contraire, il enlevait une chenille à un réseau filé jusqu’au premier tiers seulement, pour la placer dans un autre achevé jusqu’aux deux tiers, de sorte qu’une part de son ouvrage se trouvât ainsi faite d’avance, loin d’évaluer à bénéfice cette économie de travail, elle paraissait fort embarrassée ; pour compléter ce réseau d’emprunt, elle ne semblait pouvoir partir que du premier tiers où elle avait laissé le sien, et s’essayait en vain à refaire l’ouvrage déjà achevé. […] J’en choisirai trois seulement parmi tous ceux que j’examinerai dans mon prochain ouvrage : c’est d’abord l’instinct qui porte le Coucou et quelques autres animaux à déposer leurs œufs dans le nid d’autres espèces ; c’est ensuite l’instinct esclavagiste de certaines Fourmis ; c’est enfin l’instinct constructeur de l’Abeille domestique.
Avec le nombre, très considérable déjà, de ses ouvrages, Féval est même tout un buisson de cette fleur-là. […] Pour nous, donc, le succès d’Eugène Sue dans ses Mystères de Paris, qui produisirent Les Mystères de Londres, paraît être la circonstance qui précipita l’esprit de Paul Féval du haut de sa vocation réelle vers un genre de composition qu’il aurait dédaigné s’il avait été plus mûr et plus mâle ; et peut-être aussi faut-il y ajouter une vieille et tenace admiration d’école pour un autre célèbre roman d’aventures qu’on s’étonne qu’il ait conservée, mais dont il nous a donné tout récemment la preuve en intitulant un de ses derniers ouvrages : Madame Gil Blas. […] L’auteur des Mystères de Londres, des Amours de Paris, du Fils du diable, du Bossu, des Fanfarons du Roi, et de tant d’autres ouvrages, est, dans l’ordre du roman, ce que les mélodramaturges sont dans l’ordre du drame, et ils ont beau tresser et tordre, dans les implications et les complications de leur œuvre, les événements, les incidents, les péripéties, les surprises, les mélodramaturges du roman comme ceux du drame n’en sont pas moins obligés, dans une mesure quelconque, à la passion, sous peine de n’être plus que des joueurs d’échecs ou de casse-têtes chinois littéraires.
Ce sera la conclusion du présent ouvrage. […] Ernest Seillière 28, et qu’une longue série d’ouvrages a suffisamment défini, le fait est incontestable ; en le constatant, en le reliant à ses causes et en le suivant dans ses effets, l’auteur apporte une contribution inappréciable à la philosophie de l’histoire. […] Voir l’intéressant ouvrage de Gina Lombroso, La Rançon du machinisme, Paris, 1930.
Ce ne sont pas des articles, ce n’est pas un Essai qu’il faudrait faire sur Talleyrand, — c’est tout un livre, un ouvrage, et on attendra, pour l’écrire, que ses Mémoires, base essentielle bien que nécessairement contestable, aient paru. » De son côté, sir Henry Bulwer, dans une lettre de remerciaient à M. […] Il y a aussi un ouvrage qui jette beaucoup de jour sur cette affaire, c’est celui de M. de Nougarède, intitulé : Recherches sur le procès et la condamnation du duc d’Enghien (2 vol.).
Une des moralités qui transpirent de ce noble ouvrage, n’est-ce pas une conciliation insinuante de l’idée chrétienne, c’est-à-dire de l’esprit de sacrifice, avec les idées de travail et de liberté ? […] Mais, pour un livre déjà lu, dans lequel (comme je le suppose) on reprend, on relit sans cesse ; dans lequel le frère, déjà étudiant, ou la sœur aînée choisit les morceaux à lire à haute voix, le soir, autour de la table à ouvrage, cette abondance, cette richesse extrême, qui laisse au choix tant de liberté heureuse, et qui rassemble en chaque endroit tant de genres de beautés, a bien aussi ses avantages.
Il vit beaucoup, à cette époque, une femme connue par ses ouvrages, par l’agrément de son commerce et sa beauté78, s’imaginant qu’il en était épris, et tâchant, à force de soins, de le lui faire comprendre. […] Ce jugement est assez favorable pour que je m’en honore, et il est à la fois assez sévère pour que j’ose le reproduire ici : « Dans le premier ouvrage (dans Joseph Delorme), dit-il, c’était une âme flétrie par des études trop positives et par les habitudes des sens qui emportent un jeune homme timide, pauvre, et en même temps délicat et instruit ; car ces hommes ne pouvant se plaire à une liaison continuée où on ne leur rapporte en échange qu’un esprit vulgaire et une âme façonnée à l’image de cet esprit, ennuyés et ennuyeux auprès de telles femmes, et d’ailleurs ne pouvant plaire plus haut ni par leur audace ni par des talents encore cachés, cherchent le plaisir d’une heure qui amène le dégoût de soi-même.
En 1775, au sacre, l’archevêque Loménie de Brienne, incrédule connu, dit au jeune roi : « Vous réprouverez les systèmes d’une tolérance coupable… Achevez l’ouvrage que Louis le Grand avait entrepris. […] Même en 1789, le clergé dans ses cahiers, tout en consentant à tolérer les non-catholiques, trouve l’édit de 1788 trop libéral ; il veut qu’on les exclue des charges de judicature, qu’on ne leur accorde jamais l’exercice public de leur culte, et qu’on interdise les mariages mixtes ; bien plus, il demande la censure préalable de tous les ouvrages de librairie, un comité ecclésiastique pour les dénoncer, et des peines infamantes contre les auteurs de livres irreligieux ; enfin, il réclame pour lui-même la direction des écoles publiques et la surveillance des écoles privées Rien d’étrange dans cette intolérance et dans cet égoïsme.
L’Homme contre la Société, voilà le vrai titre de cet ouvrage, ouvrage d’autant plus funeste qu’en faisant de l’homme individu un être parfait, il fait de la société humaine, composée pour l’homme et par l’homme, le résumé de toutes les iniquités humaines ; livre qui ne peut inspirer qu’une passion, la passion de trouver en faute la société, de la renouveler et de la renverser, pour la refondre sur le type des rêves d’un écrivain de génie.
Clotilde, accablée de tant de pertes, isolée dans le Vivarais, et moins capable sans doute de produire que de recueillir et de corriger, dut commencer à cette époque les Mémoires dont nous parlons, et dont les premiers livres contenaient l’histoire de l’ancienne poésie française : elle s’occupa aussi de revoir ses premiers ouvrages, travail qu’elle continua toute sa vie, et qui peut expliquer leur perfection. […] On a prétendu dans le temps que ce conte était la preuve du caractère apocryphe de tout l’ouvrage.
Taine dans presque tous ses ouvrages, le prince ne voit que le nombre, il ne voit pas la puissance avec laquelle ils sont enchaînés et classés et qu’ils ne sont là que pour préparer et appuyer les généralisations les plus hardies. […] Sa composition n’est que trop serrée ; les parties de chacun de ses ouvrages ne sont que trop étroitement liées et subordonnées les unes aux autres ; on y voudrait un peu plus de jeu et un peu plus d’air.
Plus sensible au fond qu’à la forme d’un ouvrage, il débusquait tout de suite l’adversaire et fonçait dessus avec une superbe violence. […] Ainsi ce charme infini qu’on éprouve à retrouver un écrivain, un homme sous les lignes d’un livre, Flaubert prétend ne pas l’avoir, et de fait, d’un ouvrage comme l’Éducation sentimentale on ne sait quel est l’auteur ; on devine un être ennuyeux, voilà tout.
Tant que la gestation dure encore, tant que vous ne travaillez que sur l’argile perfectible, transformez, s’il le faut, cent fois votre ouvrage ; mais, dès que le nouveau-né a vu la lumière, dès que la fonte a été versée dans le moule, l’enfant n’est plus corrigible, la statue n’est plus réparable. […] Cette méprise du bon Ducis dédoublant ses personnages, et taisant, du masque tragique, la tête, à double profil, de Jean qui pleure et de Jean qui rit, n’est-elle pas, à des degrés différents, celle de tous les auteurs qui changent à volonté leurs ouvrages ?
On utilisera pour cela, les peintres et les sculpteurs sans ouvrages : on leur associera des régisseurs, des acteurs, tous les gens dont le métier est de disposer plastiquement une scène. […] Maintenant qu’il n’y a plus de sauvages en Europe, ce sont les ouvriers qui feront cet ouvrage-là dans une cinquantaine d’années.
Rien ne peut mieux réussir à en préserver le Public, que quelque Ouvrage qui en fasse sentir le ridicule : et pour cela il n’y a autre chose à faire que de lui présenter, dans un Extrait fidèle, toutes ces phrases vuides et alambiquées, dont les nouveaux Scudéris de notre temps ont farci leurs ouvrages, même les plus sérieux. » On n’est pas très surpris en lisant ce dictionnaire d’y trouver voués à la réprobation des honnêtes gens des mots tels que : Agreste, amplitude, arbitraire, assouplir, avenant ; « aviser, pour dire découvrir de loin, est un mot bas et de la lie du peuple » ; broderie, coûteux, coutumier, découdre défricher, sont tenus pour des termes incompatibles avec la littérature, et on rejette encore : détresse, émaillé, enhardir, équipée, germe, geste, etc.
… Ses divers ouvrages ont suffisamment répondu. […] Homme de mots, qui vit par les mots et pour eux, a-t-il jamais senti la nécessité de ces notions premières, qu’il écrit aujourd’hui à la tête d’un nouvel ouvrage — comme il écrit tout — pour obtenir un effet de phrase ou un effet de lecture ?
On a dit son naïf travaillé comme un ouvrage de serrurier, et cette monstrueuse préciosité à faire revenir au naturel par l’épouvante les honnêtes filles de Gorgibus. […] Victor Hugo voulait-il, oui ou non, atteindre à sa gloire définitive et donner à sa patrie non plus des ouvrages, mais un monument, et, ce qui eut été digne de lui, le monument jusqu’alors impossible ?
Elle a senti tout le prix et toute l’intention de ce sympathique accueil, et elle en a rapporté l’hommage à qui de droit, à celui qui, du fond de sa prudence, ne perd pas un seul instant de vue la consommation et la confirmation d’un si bel ouvrage.
Sainte-Hèlene, ce dernier chapitre de l’ouvrage de M.
Nous parcourrons rapidement l’ouvrage où le nouvel essor de cette âme ardente et violemment aimante se trahit tout entier : « Prêtez l’oreille et dites-moi d’où vient ce bruit confus, vague, étrange, que l’on entend de tous cotés.
… Le récent ouvrage de M.
Les lectures d’ouvrages en vers n’avaient pas lieu à petit bruit entre soi.
. — Il n’avait en tout que sept ou huit ouvrages dans sa bibliothèque, Homère, l’Énéide, Dante, Camoëns, le Tasse, Milton, et la Divine Épopée, laquelle, selon lui, tenait lieu de toutes les épopées précédentes, et dispensait de toutes les épopées futures.
Mais à part cette production sans importance, les autres ouvrages de M.
En Allemagne, une servante, le dimanche, lit Schiller et l’entend ; maintes fois vous rencontrez un piano dans une arrière-boutique ; les mineurs flamands, leur ouvrage achevé, chantent en parties ; partout en pays protestant la Bible, du moins, est lue et même sentie par le peuple.
Il est comme l’autre enchaîné par sa qualité ; il ne peut agir que selon sa nature ; il faut que ce monde son ouvrage soit digne de lui, qu’il soit le plus parfait possible147, et régi par les plus belles des lois148.
Mais c’est ici le lieu de parler de lui : pour la première fois, nous rencontrons dans l’histoire de notre littérature une individualité fortement caractérisée, qui se retrouve dans les ouvrages les plus divers.
L’art s’élimine aussi, par la tendance essentielle de l’esprit français, des autres ouvrages de la pensée.
Les Nouvelles de la République des Lettres de Bayle, l’Histoire des ouvrages des savants de Basnage de Beauval, les Bibliothèques de Leclerc, la Bibliothèque anglaise de M. de la Roche.
III Mais il est intéressant de chercher comment le poète raffiné des Renaissances a pu écrire tant d’histoires faites pour divertir Panurge, et comment des ouvrages si absolument différents sont partis de la même main.
La préface, que j’ai lue, ensuite, m’a prouvé que j’avais bien vu. « J’ai voulu dans cet ouvrage, dit M.
Notre fille de France n’est pas l’ouvrage d’un romancier de métier.
Aussi, à l’exception de l’Apocalypse, qui fut en un sens le seul livre révélé du christianisme naissant, tous les autres écrits de l’âge apostolique sont-ils des ouvrages de circonstance, n’ayant nullement la prétention de fournir un ensemble dogmatique complet.
On invite toutes les connaissances de L’Éclair, le bohème Pouthier, un architecte sans ouvrage, un marchand de tableaux, des anonymes ramassés au hasard de la rencontre, quelques femmes vagues, et, à un moment, pour animer un peu cette fête de famille, Nadar, qui commençait une série de caricatures dans notre journal, a l’idée d’ouvrir les volets, et d’inviter les passants et les passantes par la fenêtre.
Le critique opère sur un écrivain pour connaître ses ouvrages comme le romancier opère sur un personnage pour connaître ses actes.
« Les peintres, observe-t-il, les sculpteurs, les poëtes, ne mettent point leurs noms aux ouvrages par lesquels ils ont commencé.
Platon, ce génie si amoureux des hautes sciences, dit formellement, dans un de ses plus beaux ouvrages, que les hautes études ne sont pas utiles à tous, mais seulement à un petit nombre ; et il ajoute cette réflexion, confirmée par l’expérience, « qu’une ignorance absolue n’est ni le mal le plus grand, ni le plus à craindre, et qu’un amas de connaissances mal digérées est bien pis encore149. » Ainsi, si la religion avait besoin d’être justifiée à ce sujet, nous ne manquerions pas d’autorités chez les anciens, ni même chez les modernes.
Nous voïons d’un autre côté deux passages de celui des ouvrages de Lucien que nous appellons en françois le traité de la danse et qui est l’éloge de l’art des pantomimes, qu’il y avoit auprès de l’acteur qui representoit un homme chaussé avec des souliers de fer, et qui frappoit du pied sur le théatre.
Tous ceux qui ont lû les ouvrages des anciens dans les langues où ils ont été écrits, peuvent se souvenir qu’ils ont vû plusieurs fois le mot de saltatio, emploïé en des occasions où l’on ne sçauroit l’entendre d’une danse pareille à la nôtre.
Chacun disait son mot : le percepteur trouvait que c’était bien écrit, mais révoltant ; — le maire, que ce n’était point là « un ouvrage de bibliothèque » ; — le contrôleur, fonctionnaire aux yeux de flamme, trouvait que Fanny était une femme charmante, et avec un enthousiasme qui pourrait bien nuire à son établissement conjugal.
Elle a fait plusieurs espèces de livres, soit des romans, comme Delphine et Corinne, soit des livres d’histoire et de politique, comme les Considérations sur la Révolution française, soit de philosophie morale, comme l’Influence des passions, soit de critique littéraire, mêlée de philosophie et de métaphysique, comme l’Allemagne ; et dans tous ces divers ouvrages, on trouve une écrivain d’un prodigieux talent.
Il y a déjà quelques années, on publia sur la Chine et sur les Chinois un petit livre, avec des dessins lithographies à deux teintes par Cicéri (je crois), et dont l’auteur était un artiste, un monsieur Auguste Borget, qui, au lieu de voyager à Paris dans les grammaires chinoises, avait pris le parti d’aller voir chez eux les Chinois, assis sur leurs propres tapis, et de leur demander, sans trop de cérémonie, une tasse de thé… Balzac, notre grand romancier, qui aimait la Chine comme un roman à écrire, rendit compte de cet ouvrage dans un journal, — une des lucioles du temps à présent éteinte.
Comme Montesquieu, dans cette partie de son ouvrage, il se rompt et s’émiette en petits chapitres, moins cassés et moins cassants que ceux de Montesquieu dans l’Esprit des lois, et qui n’ont malheureusement pas le fil tranchant et la brièveté piquante que l’épigrammatique Montesquieu, cet esprit aigu, donne aux siens.
Il y en a quelques-uns d’heureux ; mais vouloir brasser et jauger dans un chapitre ce torrent d’ouvrages et de mérites divers que Barot précipite devant nous, ce serait faire ici ce que nous lui avons reproché.
D’un autre côté, la seconde partie de son ouvrage, qui traite des manœuvres devant l’ennemi, ne peut être discutée et jugée que par un homme de guerre comme lui, — et j’ai le malheur de n’en être pas un, — compétent comme lui en ces matières spéciales.
La mort prématurée de Rigault lui profitera-t-elle, à cette traduction, quoique l’étude qui précède ne soit pas un ouvrage posthume de cet écrivain regretté ?
Il ne bâtissait pas d’ouvrages.
Quoique, dans le premier volume de son ouvrage, Macaulay ébauche en traits rapides une histoire générale de l’Angleterre, depuis la Bretagne sous les Romains jusqu’à l’avènement de Jacques II, qui est pour lui le grand événement, l’événement décisif dans l’histoire d’Angleterre ; quoique sa préoccupation de whig soit telle qu’il ne veuille pas reconnaître comme monarchie anglaise la monarchie normande de Guillaume le Conquérant, et qu’il place l’origine de la vraie monarchie d’Angleterre à la fière extorsion de la Grande Charte, pour lui, cette histoire si confuse et si indistincte ne doit apparaître nettement, sans luttes, sans tiraillements, régulière et devenue enfin ce qu’elle doit être, qu’à la chute du dernier Stuart et à l’écroulement de cette monarchie de droit divin qui ne fut pas uniquement, comme il voudrait nous le faire croire, une chimère ou une réalité incessamment repoussée.
Tous les autres, et Clément en cite un grand nombre dans la préface de son ouvrage, sont unanimes de respect.
Est-ce que les deux ou trois amoureux assez ridicules et assez méprisés que je trouve dans l’ouvrage d’Hippolyte Babou seraient, à ses yeux connaisseurs, une preuve de sa vertu, à elle ?
la moins curieuse partie de son ouvrage.
« Tous les premiers ouvrages de Michelet — dit Hello — étaient pleins de coups d’ailes.
III En effet, le livre d’Auguste Vacquerie est, sous prétexte de critique dramatique, un de ces ouvrages qui mènent à toute sorte d’imaginations capricantes, — aux points de vue les plus renversés, les plus brisés et les plus divers.
Et d’autant que le Pylade est ici non pas seulement un sentimental, mais un abbé de lettres, un ancien professeur de rhétorique (je crois), qui tient à faire la classe sur Crétineau et ses ouvrages.
., même dans ses ouvrages d’observation particulièrement botanique, il ne fut jamais qu’un voyageur, parlant passionnément de ses voyages, et à ce point qu’on peut se demander ce qu’il aurait eu à nous dire s’il n’avait pas voyagé, et pensé s’il n’avait pas vu ?
Ce n’est plus là seulement un ouvrage agréable ou piquant comme cette notice biographique dont nous venons de rendre compte, mais c’est un livre dans lequel on constate une véritable supériorité.
., même dans ses ouvrages d’observation particulièrement botanique, il ne fut jamais qu’un voyageur, parlant passionnément de ses voyages, et à ce point qu’on peut se demander ce qu’il aurait eu à nous dire, s’il n’avait pas voyagé, et pensé, s’il n’avait pas vu ?
Pelletan est moins pour lui, en ce moment, que sa philosophie, et pour nous, au contraire, le style dans son ouvrage est tout.
Toujours est-il qu’elle s’est tue sur l’ouvrage de M.
I Cette Philosophie de Schopenhauer n’est pas — ce que j’aurais voulu — une traduction exacte des ouvrages philosophiques de Schopenhauer tels qu’ils sont sortis de sa plume.
ne fût-ce que pour l’engager à donner un second volume à cet ouvrage, que je ne voudrais pas fini, mais seulement interrompu… On regrette que cet abatteur de sophistes n’ait cloué sur sa porte cochère que ces deux grandes chauves-souris du sophisme contemporain : — Stuart Mill et Herbert Spencer.
Dans l’introduction qui précède son ouvrage, par exemple, et dans laquelle il trace rapidement le chemin qu’a déjà parcouru la papauté, il glorifie Grégoire VII d’avoir posé avec un si grand caractère et une si longue prévoyance la question des investitures, qui n’était, en définitive, que la question pour laquelle on combattait hier encore, la question, sous une autre forme, de la séparation du spirituel et du temporel, de l’Église et de l’État.
Peu importe que le fond de ces deux ouvrages soit, sous deux noms différents, le même prétexte ou le même procédé pour nous faire voir le monde merveilleux ou historique des légendes et nous réverbérer, en le concentrant dans notre âme, ce prodigieux panorama ; mais il importe fort pour le mérite du poète et son progrès, pour l’intérêt et pour l’émotion du lecteur, que la forme et la manière de l’un ne soient pas par trop identiquement la forme et la manière de l’autre !
Excepté des curieux de bibliothèque, cherchant partout des détails de mœurs et d’Histoire, on ne lisait plus guères le Baron de Fœneste et la Conversion de Sancy, ni non plus les Tragiques, le principal ouvrage de d’Aubigné pourtant, le seul qui puisse justifier la gloire posthume qu’en ce moment on cherche à lui faire.
Moi qui ne suis guères qu’un pauvre pécheur de perles habituellement sans ouvrage, croyez bien que je ne manquai pas celle-là !
… Mais, pour un livre qui a déjà produit son effet, qui n’a plus sa fleur, qui est tombé peut-être sous le coup de cette indifférence du public dont furent frappés pendant longtemps un si grand nombre de chefs-d’œuvre, pour un pareil livre à reprendre et à relancer, le libraire n’a plus que son appréciation, son sentiment de la valeur de l’ouvrage, sa propre perspicacité.
Ce n’est pas non plus, assurément, indigence de souffle et de vigueur ; mais c’est que naturellement il conçoit son sujet sous la forme où il est concentré davantage, et que l’ambition de son talent doit être la concentration : « Les longs ouvrages me font peur », disait La Fontaine, cet homme unique, qui avait en lui la divinité du détail.
Son originalité se manifesta bien plus dans son caractère que dans ses ouvrages ; car il fut un des types les plus complets de l’artiste, tel que se le figurent les bons bourgeois, c’est-à-dire du désordre classique, de l’inspiration s’exprimant par l’inconduite et les habitudes violentes.
L’anniversaire de sa naissance resta longtemps célébré dans toute la Grèce, comme celui de la naissance d’Homère ; et la critique souvent réunit ces deux noms : c’est que le génie des écrivains, et non le genre des ouvrages, prévaut dans la postérité.
Là, prenant ceux de leurs ouvrages qui me paraissaient les plus travaillés, je leur demandais ce qu’ils voulaient dire et quel était leur dessein, comme pour m’instruire moi-même. […] Il s’en servait comme de causes auxiliaires pour exécuter son plan et, pour ce qui était de lui, il s’efforçait de façonner tous ses ouvrages à la ressemblance du bien. […] C’est le sens des passages de l’Apologie qui sont relatifs aux poètes et aux artistes : « J’allai aux poètes, tant à ceux qui font des tragédies qu’à ceux qui font des dithyrambes et autres ouvrages… Là, prenant ceux de leurs ouvrages qui me paraissaient les plus travaillés, je leur demandai ce qu’ils voulaient dire et quel était leur dessein, comme pour m’instruire moi-même. […] Et ce sont ainsi des ouvrages qui manquent tous leurs buts et principalement celui de moraliser. […] Cet esprit de conservation, qui n’est pas autre chose que le patriotisme même, car le patriotisme a ceci de particulier qu’il se saisit dans le passé et non, ou beaucoup moins, dans le présent, doit présider à toutes choses, aux ouvrages littéraires, aux ouvrages poétiques, aux arts, aux jeux, qui sont des arts populaires.
Il aimerait qu’en outre ce livre attirât des lecteurs au seul ouvrage d’Amiel qui en mérite de nombreux : le Journal intime, dont l’édition nécessaire est celle de M. […] Il a donné à vingt-quatre ans son ouvrage sur le Culte des Cabires en Irlande, qui a fait date dans cet ordre d’études. […] Un jour d’hiver, en février 1853, on cause longuement de la liberté en Dieu, — le problème cartésien sur lequel, de l’autre côté du lac, Secrétan écrit son grand ouvrage, — de l’essence du christianisme, et des livres nouveaux de théologie. […] J’ai connu Amiel et j’ai lu ses ouvrages. […] Je suis votre ouvrage, votre bien, votre chose.
Il n’aspira jamais à conquérir, sur ses confrères de l’Institut, cette influence qui n’est pas toujours le signe et le prix de la supériorité et qui, d’ailleurs, demande, pour s’accroître ou seulement se maintenir, plus de peines et de soins qu’il n’en faudrait pour faire un bon ouvrage. […] Ces pages légères, touchées d’une grâce idéale, vivront plus longtemps que plusieurs grands ouvrages de ce temps auxquels l’enthousiasme des coteries décerne une banale immortalité. […] L’ouvrage est écrit avec un grand soin, d’une belle teneur de style, d’un ton peut-être trop continûment élevé, où l’on voudrait parfois quelque halte, quelque repos dans la simplicité des pensées familières. […] Elle a fait l’homme en achevant lentement et pièce par pièce l’ouvrage ébauché par les infinis, que ces infinis s’appellent l’Eternité, l’Étendue, ou la Cause première qui n’a pas dit encore son vrai nom. […] Il réalise dans son existence sagement ordonnée cet idéal de l’écrivain qui doit rechercher avec le même zèle, pour le développement complet de son esprit, ces deux conditions en apparence contradictoires : l’excitation que donne la vie sociale portée au plus haut point d’intensité possible — et le recueillement d’où sortent les ouvrages médités et durables.
J’édifiais alors d’importants ouvrages qui me tenaient attentive de longs moments. […] Assis sur les marches, fumant sa, pipe, il finissait de vivre, oisif, puisque son ouvrage à lui était fini. […] — Non, elle n’est pas cassée… — Et ta boîte à ouvrage, qu’est-ce qu’elle est devenue ? […] — Ma boîte à ouvrage est devenue un sarcophage. […] À leur ouvrage.
Guy de Maupassant d’éparpiller ses forces en récits écourtés, au lieu de les condenser en de gros ouvrages. […] Ses connaissances littéraires ne se bornaient point aux ouvrages de M. […] Jamais, dans aucun ouvrage tragique, le tragique n’atteignit cette hauteur vertigineuse de l’épouvante et de la pitié. […] C’est en cela que je crois La Princesse Maleine supérieure à n’importe lequel des immortels ouvrages de Shakespeare. […] Et c’est grand-pitié de penser que tant d’hommes de talent, qui auraient pu peut-être doter la littérature de beaux et nobles ouvrages, ne laisseront derrière eux que des chroniques, c’est-à-dire une fumée qui se dissipe, un parfum qui s’évapore, un bruit qui rentre aussitôt dans le grand silence des choses mortes.
« Quand je vois le firmament, ouvrage de tes mains ; quand je contemple cette lune et ces étoiles que tu as semées… » L’humilité ici succède sans transition, ou plutôt par une transition tacite et naturelle, à l’extase. […] Tu l’as constitué dominateur des ouvrages même de tes mains !
XV Mademoiselle Necker, convaincue par cette première épreuve de l’inégalité de ses forces à son ambition de gloire poétique, renonça pour quelque temps aux vers ; elle écrivit son premier ouvrage en prose, les Lettres sur les écrits et le caractère de J. […] Ce fut de cette époque qu’elle prit le goût et la passion de ce qu’elle appelle sans cesse dans ses ouvrages la société, c’est-à-dire un cercle plus ou moins étendu d’hommes oisifs et de femmes désœuvrées qui se réunissent le soir dans un salon pour causer au hasard de toutes choses.
Jamais on n’a besoin et presque toujours on aurait tort de retenir ce qu’on appelle aujourd’hui « l’écriture » du poète ; quiconque voit les scènes dramatiques par lesquelles s’ouvrent Girart de Viane ou le Charroi de Nîmes 30 refaisant en langage quelconque les dialogues nécessaires, peut être assuré d’avoir extrait des ouvrages originaux toute la beauté qu’ils contenaient. […] Le pis est que tous, et les plus ineptes, ont une intrépidité que rien ne déconcerte pour déranger et refaire l’ouvrage d’autrui.
Magistrat, d’une vieille famille de magistrats de Savoie, jeté hors de chez lui par la Révolution française qui annexa son pays, Joseph de Maistre671, s’en alla à l’autre bout de l’Europe représenter son maître le roi de Sardaigne : il passa quatorze ans de sa vie (1802-1816) dans cet exil de Saint-Pétersbourg, vivant pauvrement, stoïquement, jugeant de haut les événements et les hommes, et composant dans son loisir ses principaux ouvrages. […] Louis-Philippe lui donna, en 1830, 100 000 francs pour payer ses dettes. — Ses grands ouvrages sur la religion ont été sans influence : Constant y considère surtout le sentiment religieux comme fait psychologique et social ; l’époque n’était guère favorable à une telle étude.Éditions : Adolphe, 1816, in-12.
L’ouvrage est d’une lecture extrêmement agréable et facile. […] C’est chose affligeante de voir un ouvrage si ingénieux gâté à ce point par un parti pris qu’on a peine à s’expliquer.
Le résultat de ses études fut un immense ouvrage manuscrit, représentant un cours complet d’Écriture sainte, selon les idées relativement modérées qui dominaient chez les catholiques et les protestants à la fin du xviiie siècle. […] L’orthodoxie oblige de croire que les livres bibliques sont l’ouvrage de ceux à qui les titres les attribuent.
Et néanmoins les plus hautes questions, dont plusieurs n’avaient même jamais été posées sont traitées dans cet ouvrage, preuve palpable que l’esprit humain, sans se jeter dans des problèmes inabordables, et en se restreignant dans les recherches d’un ordre entièrement positif, peut y trouver un aliment inépuisable à son activité la plus profonde. […] Ce n’est pas aux lecteurs de cet ouvrage que je croirai jamais devoir prouver que les idées gouvernent et bouleversent le monde, ou, en d’autres termes, que tout le mécanisme social repose finalement sur des opinions.
Mais à cela près de l’estime des esprits clairvoyants, acquise à l’auteur, et qui vaut mieux que les faveurs de cette Gloire, fille de la Fortune et plus aveugle que sa mère, quelles contradictions un tel ouvrage a-t-il soulevées, et quels bruits ? […] Ce spectacle délicieux, nous, nous le donnerons un jour plus longtemps ; car nous reviendrons très certainement au grand ouvrage sur lequel Crétineau-Joly a élevé son nom.
Tels sont les contes en majorité qui donnent à l’ouvrage sa physionomie, et cette physionomie n’est pas celle, allez ! […] Et c’est la modification, l’heureuse et profonde modification que je trouve dans ce roman de la manière de l’écrivain ; c’est le retour marqué vers cette manière qu’il eut longtemps, et qu’il semblait avoir dans ses derniers ouvrages, abandonnée.
Dans ces parties accessoires de son ouvrage, et où il se permet toutes sortes de fleurs de rhétorique et de licences oratoires, il laisse bien voir aussi le sentiment d’élévation et d’enthousiasme qu’il y porte ; et pour revenir à un rapprochement que bien des endroits justifieraient, il y a en lui, chroniqueur et historien, quelque chose d’un Froissart passionné.
Je ne vois à reprendre dans cet ouvrage qu’une seule chose : le romantique y est converti par le classique.
On avait essayé dans le temps de recueillir toutes les lettres de la mère Agnès comme on avait fait pour celles de sa sœur publiées en 1742-1744 ; mais l’entreprise était restée en chemin, soit qu’on n’eût pas réussi à réunir tout ce qu’on espérait, soit que le public qui s’intéressait à ce genre d’ouvrages eût fort diminué à mesure qu’on avançait dans le xviiie siècle. « Il y a lieu surtout d’être étonné, remarquait dom Clémencet au sujet de ces mêmes lettres, que nous en ayons si peu de celles qu’elle a écrites à la reine de Pologne, avec laquelle les mémoires de Port-Royal nous apprennent que la mère Agnès continua la relation qu’avait eue la mère Angélique durant les sept années que cette reine survécut. » C’est qu’on avait eu, dès le principe, moins de précautions dans un cas que dans l’autre pour s’assurer de ne rien perdre.
Un sage a souhaité qu’il fût accordé à l’homme de bien par le ciel de recommencer sa vie, comme on donne une seconde édition d’un premier ouvrage, afin de pouvoir le retoucher et le corriger, en effacer toutes les fautes.
Qu’il suffise de dire que Joubert, avec sa division, a été comme le centre et le noyau de Rivoli, qu’il a porté le premier poids de l’affaire, qu’elle a roulé longtemps sur lui, qu’il avait commencé la veille, qu’il a été chargé d’achever le lendemain de la victoire ; que dans l’immortelle journée, au moment le plus critique de la mêlée, quand on était tourné au revers de la chapelle de San Marco et qu’on allait être cerné, quand pendant deux heures d’horrible confusion et de refoulement les charges étaient alternatives ainsi que les déroutes, quand chacun sur son point et par où il pouvait, faisait rage (Berthier, Masséna, Leclerc, Lasalle), lui, il redevint grenadier, chargea à pied le fusil à la main, et reprit à la baïonnette les ouvrages de Rivoli.
Si l’abbé avait été un homme de lettres déjà connu par des ouvrages imprimés et publics, il aurait eu maille à partir avec l’Académie dès le jour de son entrée, à cause de son orthographe.
C’est un amer regret pour tous ceux qui l’ont connu et apprécié, qu’il n’ait pas fixé en quelque ouvrage, entrepris à temps, cette quantité de notions étendues, de remarques tour à tour fines ou élevées, qui composaient son trésor.
« M. de La Fontaine, dit l’abbé Poujet, son confesseur, ne pouvait s’imaginer que le livre de ses _Contes_ fût un ouvrage si pernicieux.
Est-ce que ce Cours familier de Littérature, ouvrage essentiellement neutre et étranger aux querelles du temps, ne laisse pas scrupuleusement en dehors toutes ces questions inviolables de conscience et toutes ces questions irritantes de partis qui ne sont propres qu’à distraire, hors de propos, la jeunesse de l’étude des belles œuvres de l’esprit humain ?
Un savant617 peut alors concevoir le projet de ramasser dans un ouvrage de vulgarisation toute la civilisation grecque, telle que la science du temps l’a restituée, vie publique et vie privée, religion et philosophie, poésie et art, monuments et paysages.
Ont dans son œuvre ensemble admiré leur ouvrage.
Cela nous est facile, grâce au directeur de la troupe, Flaminio Scala, qui prit soin de rassembler les canevas qui avaient servi à ses acteurs, et les fit imprimer, ce qu’on n’avait pas coutume de faire pour ces sortes d’ouvrages.
La difficulté dont nous venons de nous occuper a été, je l’ai dit, souvent signalée ; parmi les ouvrages les plus récents où il en est question, je citerai, outre l’opuscule de M.
Un chemin de fer fait plus pour le progrès qu’un ouvrage de génie, qui, par des circonstances purement extérieures, peut être privé de son influence.
Et tout alentour, que de cercles délicats sans lesquels l’épreuve d’un bon ouvrage n’était pas complète !
Mais son grand ouvrage, son œuvre capitale en perspective, est une Histoire de saint Bernard, depuis longtemps préparée, et que ses devoirs d’homme public l’ont empêché jusqu’ici de mener à fin.
S’ils ne se dérobaient par leur peu de valeur à l’honneur des assimilations et des comparaisons, l’auteur ne pourrait s’empêcher de faire remarquer que cet ouvrage, qui a un fleuve pour sujet, s’est, par une coïncidence bizarre, produit lui-même tout spontanément et tout naturellement à l’image d’un fleuve.
En rédigeant ce chapitre pour la première édition de cet ouvrage, nous n’avons rien dit de la méthode qui consiste à classer les sociétés d’après leur état de civilisation.
Par exemple, Jean-Jacques Rousseau, dans tous ses ouvrages, maudit l’influence de la société sur l’individu et souhaite passionnément que l’individu sache s’y soustraire ; et dans un seul il sacrifie l’individu à la société et souhaite impérieusement qu’elle l’absorbe.
Prouvons que la forme de son livre mérite qu’on s’y arrête, et prenons sur elle la mesure d’un esprit que le fond de son ouvrage ne donne pas.
Buloz — dit Vapereau dans cette langue originale qu’on lui connaît — débuta dans la littérature par des traductions de l’anglais. » Mais Vapereau a oublié de nous dire les titres des ouvrages que Buloz a traduits, et dont il nous aurait été si doux de rendre compte.
Je ne dis pas ses œuvres, même ses œuvres, à lui seul… La Critique discerne et choisit dans ce bloc d’ouvrages, éjaculés de cette tête étonnamment féconde !
Toujours est-il qu’elle s’est tue sur l’ouvrage de l’abbé Bouix, et qu’il est arrivé à la traduction des œuvres de sainte Térèse ce qui était arrivé à la traduction de la Somme de saint Thomas d’Aquin.
L’Académie française, par ses prix donnés continûment et systématiquement aux ouvrages qui exaltent les sociétés païennes, et qui ne les exaltent jamais qu’au détriment de la société chrétienne, fait acte flagrant de paganisme.
Seulement, si l’œuvre de Léon Gozlan n’a ni le nombre des écrits ni la longueur de chaque ouvrage, — car l’auteur des Nuits du Père-Lachaise, du Dragon Rouge et du Notaire de Chantilly, n’a jamais construit de ces grandes machines romanesques si à la mode aujourd’hui, et dont Les Mystères de Paris, Monte-Cristo et Les Mousquetaires, ont donné le goût au malheureux public, — son œuvre, à lui, cet esprit si aristocratiquement artiste, se recommande d’une autre manière.
Ce monde social étant indubitablement l’ouvrage des hommes, on pouvait en lire les principes dans les modifications de l’esprit humain.
On reconnaît bien, dans cet ouvrage apocryphe, l’illusion de l’esprit grec, dans le dernier âge de l’antiquité.
Le premier ouvrage de Montaigne fut une version en français du latin barbare d’un théologien. […] Ils achevaient scrupuleusement leurs ouvrages. […] » Si nous pouvions douter que ce roman luxurieux fût un ouvrage moral, la fin suffirait à nous édifier. […] Elle lui dit, d’un air sérieux et candide : « Tous nos garçons, toutes nos fillettes, dans le Tennessee, se servent de cet ouvrage. […] Il me semble que les récents ouvrages de M.
L’ouvrage le classa parmi les gens de lettres, lui ouvrit le salon de mademoiselle de Lespinasse, et l’enrôla pour un moment dans la troupe des philosophes. […] Dans le second volume de son intéressant ouvrage, à la page 171, M. […] Adolphe Jullien, dont nous attendons impatiemment l’ouvrage sur le Romantisme et l’éditeur Renduel, lui a communiqué les « traités » de Victor Hugo, et M. […] … Vous n’avez pas voulu sacrifier un seul de vos goûts, une seule de vos habitudes, une seule de vos soirées pour faire de cette enfant qui vous adorait une femme qui vous comprît… Et vous me reprochez ma nullité qui est votre ouvrage ! […] Mais, après cela, quand on en a pris une fois son parti, c’est vraiment en présence d’une grande œuvre que l’on se trouve, et dès aujourd’hui, quoique l’ouvrage ne soit pas encore terminé, c’est en présence de l’une des plus belles généralisations historiques dont notre temps se puisse honorer.
Pour nous, au contraire, quelle belle Ode, toute sincère et pleine de sens, de patriotisme, d’à-propos, — d’un à-propos qui se fait sentir encore aujourd’hui à ceux qui ont traversé des temps plus ou moins semblables, et qui comprennent qu’il est des moments où le salut de tous dépend d’un seul bras, d’une seule tête, — que cette Ode, Stances ou Prière pour le roi allant en Limousin (1605)127 : Ô Dieu, dont les bontés de nos larmes touchées Ont aux vaines fureurs les armes arrachées, Et rangé l’insolence aux pieds de la raison, Puisque à rien d’imparfait ta louange n’aspire, Achève ton ouvrage au bien de cet Empire, Et nous rends l’embonpoint comme la guérison. […] Je suis vaincu du temps, je cède à ses outrages ; Mon esprit seulement, exempt de sa rigueur, A de quoi témoigner en ses derniers ouvrages Sa première vigueur. […] Quelle absurdité serait-ce qu’aux jugements que font les Cours souveraines de nos biens et de nos vies les avis fussent libres, et qu’ils ne le fussent pas en des ouvrages dont toute la recommandation est de s’exprimer avec quelque grâce, et tout le fruit de satisfaire à la curiosité de ceux qui n’ont rien de meilleur à s’entretenir ?
Or je ne pense pas que la méthode évolutive et la critique impersonnelle puissent retenir, comme significatifs, plus de cinq ou six de ces auteurs, ni plus d’une vingtaine de ces ouvrages. — C’est par centaines que le XIXe siècle compte ses dramaturges, et c’est par milliers qu’il compte leurs comédies. […] La critique au jour le jour, la critique des ouvrages d’hier n’est pas de la critique : c’est de la conversation. […] Ce conte, nous n’y croyons pas : car, des mésalliances de cette force, on a pu en voir, quelquefois, qui étaient l’ouvrage du vice ; de la vertu, jamais.
Il suffit de citer la puissante autorité de Robert Brown qui, parlant de l’un des organes des Protéacées, dit que son importance générique est, « comme celle de tous les autres organes, très inégale, et en quelques cas elle semble s’effacer entièrement, comme il arrive, je crois, non pas seulement chez cette famille naturelle, mais chez presque toutes. » Dans un autre ouvrage, il dit encore que les divers genres des Connaracées « diffèrent les uns des autres en ce qu’ils ont un seul ou plusieurs ovaires, par la présence ou l’absence d’albumen, et par leur préfloraison imbriquée ou valvulaire ; chacun de ces caractères, pris isolément, est fréquemment d’une importance plus que générique, bien que tous ensemble ils soient à peine suffisants pour séparer les Cnestis des Connarus. » Parmi les insectes, les antennes, ainsi que l’a remarqué Westwood, ont une grande constance de structure chez toute une des principales divisions des Hyménoptères ; mais dans une autre division elles diffèrent extrêmement, et leurs différences sont d’une valeur tout à fait subordonnée en classification ; cependant nul n’oserait dire que chez ces deux groupes du même ordre les antennes soient d’une importance physiologique plus ou moins grande. […] Owen, dans son intéressant ouvrage sur la Nature des Membres, a expressément reconnu l’impossibilité d’y parvenir. […] On lit généralement dans les ouvrages d’histoire naturelle que les organes rudimentaires ont été créés « en vue de la symétrie » ou « afin de compléter le plan de la nature », mais au lieu d’une explication, je ne vois ici qu’une répétition du fait.
. — Mais toi, Socrate, les dieux ont l’air de te traiter avec plus d’amitié encore que les autres hommes, puisque, sans même être interrogés par toi, ils te désignent d’avance ce qu’il faut faire ou non. » Et ailleurs : « Socrate disait que le divin lui donnait des signes188. » Au dernier chapitre des Mémorables se trouve une expression plus précise : « Il disait que le divin lui signifiait d’avance ce qu’il devait et ce qu’il ne devait pas faire »189 ; et dans l’Apologie (ouvrage suspect, mais non convaincu de fausseté) : « Une voix de dieu vient me signifier ce qu’il faut faire190. » A quels genres de faits se rapportait de préférence le signe divin ? […] S’il insiste, à la fin, sur le caractère extérieur de la voix qu’il vient d’interpréter, c’est en des termes où la métaphore n’est pas douteuse : « Sache, mon ami, que je crois entendre ces choses, comme les Corybantes croient entendre les flûtes ; le son de ces discours retentit en moi […] et m’empêche d’en entendre aucun autre ; ainsi…, tout ce que tu me diras contre, tu le diras en vain. » Socrate symbolise par une feinte hallucination l’inébranlable conviction qui l’anime ; ce qu’il fait entendre à Criton par ce détour se dirait ainsi en langage exact : « Toutes ces raisons, je les conçois si fortement que je ne puis même arrêter mon esprit sur les objections que tu voudrais m’opposer. » La parole intérieure morale, avec son apparente extériorité, est un fait psychique naturel, fréquent surtout aux époques primitives ; la voix d’un dieu apparent ou caché en est l’imitation consacrée dans les ouvrages d’imagination (drame, épopée, roman) ; la prosopopée remplit le même office dans les ouvrages où l’écrivain parle en son nom propre ; le fait ne contenant qu’un précepte catégorique, sans motifs à l’appui, l’art de l’écrivain ajoute ces motifs et les développe en conservant au discours sa forme extérieure.
— Par la quantité, le poids, Victor Hugo, incontestablement, c’est le Phare, mais « le phare de l’océan du non-sens » (Nietzsche) ; le « Monument » à l’intérieur duquel on ne trouve rien : en somme, parmi les gens du xixe siècle au service de la poésie, une prodigieuse bonne à tout faire qui a fait le plus gros de l’ouvrage, mais l’ouvrage le plus gros — cela dit avec une grande admiration. […] Savoir prendre l’ouvrage qui s’harmonise bien avec notre état d’esprit, là gît le secret de trouver agréable la lecture de poèmes divers.
Même il écrivit des ouvrages où il démontrait que le Bouddha n’avait point fait de miracles et qu’il n’était pas Dieu. […] Il n’en est rien, et l’ouvrage ne s’élève pas beaucoup au-dessus de celui où Spencer s’est exposé. […] Nul équivalent pourtant, chez nous, de l’ouvrage d’ensemble de M. […] Lettre suit. » J’ai entendu Catulle Mendès proclamer cette dépêche le meilleur de ses ouvrages : ce qui n’est pas beaucoup dire. […] Maurras et les ouvrages de M.
Quelques-uns des ouvrages de M. […] Dès ses premiers ouvrages, il apparut comme un très pieux humaniste qui ne sacrifie pas les siècles au lendemain. […] Non par des artifices, mais par la qualité même de la philosophie incluse dans cet ouvrage. […] n’a-t-elle pas à lire les ouvrages de son amant ? […] Si nous le savons, nous entendrons mieux et l’œuvre entière et ce dernier ouvrage.
Il est peu d’ouvrages d’histoire où les préoccupations de moraliste se montrent autant que dans les Mémoires de Commynes. […] La moitié de l’œuvre de Marot est faite d’ouvrages de ce genre, et c’est pour cela qu’on ne lit guère Marot de suite et d’ensemble. […] Le ton général de l’ouvrage nous en avertit suffisamment, mais la pointe d’humour, délicate et chatouillante, n’est pas toujours là pour nous le rappeler, comme il serait bon peut-être, au tournant de chaque feuillet. […] Mais il n’en souffrait point et même en ce genre d’ouvrages, trouvait le moyen de montrer, par digressions, un très grand talent. […] Mais il ne s’avise pas que tout cela pourra se retourner contre lui quand il en sera à recommander l’imitation et le pillage des auteurs latins pour l’enrichissement des ouvrages français.
La Rochefoucauld, qui eut plus que personne qualité pour la juger, nous a dit déjà, et je répète ici ce passage trop essentiel au portrait de Mme de Longueville pour ne pas être rappelé : « Cette princesse avoit tous les avantages de l’esprit et de la beauté en si haut point et avec tant d’agrément, qu’il sembloit que la nature avoit pris plaisir de former en sa personne un ouvrage parfait et achevé ; mais ces belles qualités étoient moins brillantes, à cause d’une tache qui ne s’est jamais vue en une personne de ce mérite, qui est que, bien loin de donner la loi à ceux qui avoient une particulière adoration pour elle, elle se transformoit si fort dans leurs sentiments, qu’elle ne reconnoissoit plus les siens propres. » La Rochefoucauld ne put d’abord se plaindre de ce défaut, puisqu’il lui dut de la conduire. […] Nicole tout simplement. » Au tome XII des Ouvrages de morale et de politique de l’abbé de Saint-Pierre, on trouve sur le genre d’esprit et la qualité intellectuelle de Mme de Longueville ce témoignage assez particulier qu’on n’aurait guère l’idée d’aller chercher là, et dont l’espèce de bizarrerie n’est pas sans piquant176 : « Je demandai un jour à M.
Il sentait que les Bourbons devaient quelque chose de grand au monde pour se faire pardonner l’abaissement de la France, qui n’était pas leur ouvrage, et dont l’injustice publique les rendait responsables. […] Si mon nom peut procurer à leurs ouvrages des lecteurs, et des acheteurs à leurs libraires, je m’en réjouirai très sincèrement, car je veux faire le bien, de quelque manière que ce soit.
Avec l’éternelle matière des propos mondains, celle que fournissent les nouvelles du jour, les médisances et les scandales, on s’occupe fort de démêler, d’analyser les sentiments, d’en distinguer les nuances et les sources, de ceux surtout qui sont d’un usage journalier dans la vie sociale, amour-propre, amitié, amour surtout ; on débat le sens et la beauté des mots ; on prend pour thème parfois quelque ouvrage nouveau dont on a entendu lecture, une lettre ou une dissertation de Balzac, ou bien, un certain jour, le Polyeucte de Corneille, dont la dévotion ne plaît guère. […] Tout naturellement, ils font des idées de leur public la règle de leur ouvrage, et ici c’est parfaitement juste : par un semblable mouvement, Théophile, qui a pourtant prodigué ses vers aux Iris et aux Philis, déclarait un beau jour qu’il n’en fallait plus, et que toute la mythologie avait fait son temps dans la poésie.
Georges Eekoud fait de la Valkyrie une analyse succincte et relève les beautés de l’ouvrage tout en suivant pas à pas la marche de l’action. […] Maus, contenant d’intéressantes remarques sur les évolutions de la critique au sujet des œuvres de Wagner et citant l’ouvrage récemment paru de MM.
Adolphe Dumas, lequel, pour nous punir de ne l’avoir pas couronné, a fait dire quelques jours après, dans les journaux à sa dévotion, que l’Académie avait des sentiments trop russes pour apprécier les beautés patriotiques de son ouvrage.
Je laisserai donc ce poème tout à fait en dehors de mon appréciation présente, et il ne sera question ici que du Parny élégiaque, de celui dont Chateaubriand disait : « Je n’ai point connu d’écrivain qui fût plus semblable à ses ouvrages : poète et créole, il ne lui fallait que le ciel de l’Inde, une fontaine, un palmier et une femme. » Né à l’île Bourbon, le 6 février 1753, envoyé à neuf ans en France, et placé au collège de Rennes, où il fit ses études, Évariste-Désiré de Forges (et non pas Desforges) de Parny entra à dix-huit ans dans un régiment, vint à Versailles, à Paris, s’y lia avec son compatriote Bertin, militaire et poète comme lui, Ils étaient là, de 1770 à 1773, une petite coterie d’aimables jeunes gens, dont le plus âgé n’avait pas vingt-cinq ans, qui soupaient, aimaient, faisaient des vers, et ne prenaient la vie à son début que comme une légère et riante orgie.
De même qu’un honnête homme évite l’entretien des femmes perdues de mœurs et des hommes déshonorés, de même un chrétien doit-il éviter la lecture des ouvrages qui n’ont fait que du mal au genre humain.
Lorsqu’on demandait à Praxitèle lesquels de ses ouvrages en marbre lui plaisaient le plus : « Ce sont, disait-il, ceux auxquels Nicias a mis la main. » Tant, ajoute Pline, il mettait de prix à la préparation de cet artiste.
En 1763, Le Brun, âgé de trente-quatre ans, adressait à l’Académie de La Rochelle un discours sur Tibulle, où on lit ce passage : « Peut-être qu’au moment où j’écris, tel auteur, vraiment animé du désir de la gloire et dédaignant de se prêter à des succès frivoles, compose dans le silence de son cabinet un de ces ouvrages qui deviennent immortels, parce qu’ils ne sont pas assez ridiculement jolis pour faire le charme des toilettes et des alcôves, et dont tout l’avenir parlera, parce que les grands du jour n’en diront rien à leurs petits soupers. » André Chénier fut cet homme ; il était né en 1762, un an précisément avant la prédiction de Le Brun.
Daunou, a fait cette remarque dans son excellent ouvrage sur les Garanties individuelles : « Lorsqu’il y a deux principes dans un gouvernement, c’est toujours le mauvais qui dirige et anime la plupart des agents de l’autorité. » Il serait peut-être temps qu’il n’y eût qu’un principe dans notre gouvernement, et que ce qui va faire l’âme nouvelle de la Constitution pénétrât aussi dans l’administration et s’y fît de plus en plus sentir.
C’est la dernière pensée que je me propose de développer en terminant cet ouvrage.
L’homme se complaît dans la supériorité de sa nature, et, comme Pigmalion, il ne se prosterne que devant son ouvrage.
Des trois assises superposées, la plus ancienne et la plus profonde était l’ouvrage du clergé : pendant douze cents ans et davantage, il y avait travaillé comme architecte et comme manœuvre, d’abord seul, puis presque seul.
Cette séparation et cette nudité qui sont notre ouvrage ne lui appartiennent pas ; nous les lui prêtons.
Il donna à ses amis, à Pintrel, à Maucroix, le seul bien qu’il eût, tout ce qu’il pouvait donner, c’est-à-dire son temps et sa gloire, traduisant des vers pour eux, mettant son nom à côté du leur pour qu’on lût leurs ouvrages.
Dans la réforme de Ronsard, la critique accompagna et même précéda l’inspiration : Du Bellay lança en 1549 sa Défense et Illustration de la langue française, qui est tout à la fois un pamphlet, un plaidoyer et un art poétique, œuvre brillante et facile, parfois même éloquente et chaleureuse, le premier ouvrage enfin de critique littéraire qui compte dans notre littérature, et le plus considérable jusqu’à Boileau.
La paix de la province entretient l’aménité des mœurs, encourage à la rêverie et aux ouvrages de patience.
D’un ensemble de pratiques insignifiantes et inutiles il fait un art qui porte sa marque personnelle, qui plaît et qui séduit à la façon d’un ouvrage de l’esprit.
C’est le poème de l’amour et c’est un ouvrage d’édification, au sens exact du mot ; un traité d’élargissement, d’affranchissement de l’âme, et de perfectionnement moral par l’amour.
La vraie émancipation de l’esclave, l’émancipation par l’héroïsme, fut, en grande partie, son ouvrage.
Il vous citera toujours un ouvrage très court, un sonnet, ou la Symphonie en blanc majeur, qui est exquise, ou Fatuité, qui est magnifique, ou Pastel, qui est d’un sentiment délicat et d’une exécution parfaite.
Le bonheur est l’ouvrage de la raison, c’est le parfait accord de nos desirs & de notre pouvoir.
Il fallait être M. de Sacy pour publier en 1793, à l’Imprimerie du Louvre, un ouvrage sur les antiquités de la Perse et les médailles des rois Sassanides.
Elle nous apprend qu’elle travailla à meubler elle-même au moins une de ces petites maisons. « Je montais à l’échelle pour faire l’ouvrage des tapissiers, parce qu’il ne fallait pas qu’ils entrassent.
» Ces beaux vers d’un accent si grand et si triste résument toute la science des rapports du physique et du moral, et Cabanis, dans son célèbre ouvrage, n’a fait autre chose que développer, en multipliant les faits, les arguments de Lucrèce.
Guizot ont été à plusieurs reprises l’objet des études de la Revue, à mesure que les différents volumes paraissaient ; mais aujourd’hui que l’ouvrage peut être considéré comme complet, au moins dans sa partie philosophique39, il sera intéressant de l’étudier dans son ensemble, et il devient plus facile d’en apprécier la portée.
Tous ceux qui voudront ajouter à leurs notions sur le grand siècle devront consulter cet ouvrage, où l’érudition brille et fourmille sous les douces lueurs d’un esprit qui a les grâces que donne la vie, et qui est, comme toutes les supériorités expérimentées, tout à la fois désabusé et charmant.
Beyle, ou Stendhal (car les éditeurs lui ont conservé, à ce maniaque de pseudonymes, le nom de guerre sous lequel il a composé ses plus beaux ouvrages), fut un écrivain très peu connu de son vivant, qui a publié, de 1820 à 1841, les livres les plus spirituels.
Beyle ou Stendhal (car les éditeurs lui ont conservé, à ce maniaque de pseudonymes, le nom de guerre sous lequel il a écrit ses plus beaux ouvrages) fut un écrivain très-peu connu de son vivant, qui a publié, de 1820 à 1841, les livres les plus spirituels.
Avec d’autres travaux du même genre, se rapportant aux différentes branches de la science, et rédigés par divers auteurs, il fera partie d’un ouvrage intitulé La Science française, qui paraîtra prochainement à la librairie Larousse.
. — Surtout, et bien que cela soit répété partout, il n’a pas « transposé en littérature une méthode de composition spéciale à la musique » (si ce n’est dans un coup de dés, son dernier ouvrage, dont M.
Nous en avons pour preuve des fragments non douteux de ses ouvrages, ce qu’il dit de soi dans ses vers, et même l’écho qui s’en est prolongé dans les vers de Lucrèce.
Pas une scène de l’Apollonide qui ne soit dans Ion ; et l’ordre des scènes est le même dans les deux ouvrages. […] Si la Femme de Claude ressemblait à quelque ouvrage d’Ibsen, ce serait à la Dame de la Mer ou à Solness le Constructeur. […] Il y a de tout dans cet ingénieux ouvrage ! […] On est certain, tout de suite, que l’ouvrage sera propre et que ce sera de l’ouvrage de chez nous ; qu’il y aura de l’ordre dans les pensées, de la vérité dans les sentiments et de la justesse dans les images ; que les métaphores seront suivies, que toutes les périodes retomberont sur leurs pattes, et que les développements seront conformes aux règles de la rhétorique, c’est-à-dire de la raison. […] Si Messire Du Guesclin avait été signé d’un nom inconnu (il est vrai qu’alors il n’eût pas été joué à la Porte-Saint-Martin ni peut-être ailleurs), j’aurais certainement fait, de cet ouvrage, le compte rendu que voici. — Et pourquoi en ferais-je un autre ?
L’auteur de cet ouvrage demande la permission de dire qu’il a tâché d’éviter ce reproche. […] Chacun de ses ouvrages est un sondage dans le sol mouvant et composite de l’histoire humaine. […] L’Histoire de la littérature anglaise est communément regardée comme un des ouvrages capitaux de ce siècle. […] Il est probable que la fin de l’ouvrage unira tous ces frères ennemis dans l’unanimité du mécontentement. […] Les ouvrages de sainte Catherine de Gênes, sauf son Traité du purgatoire, sont anodins et confus.
C’est la même manière de mettre en œuvre les notes recueillies à travers les manuels et les ouvrages spéciaux. […] Voilà des ouvrages qu’on demande peu chez Flammarion et dont les cabinets de lecture sont mal approvisionnés. […] C’est pour cette raison que nous avons cru pouvoir poser à propos de l’un de ses ouvrages le problème qui nous occupe. […] Car il arrive qu’en de tels ouvrages l’indiscrétion et la médisance tiennent lieu de la valeur littéraire. […] M. de Montesquiou n’a pas la patience que réclament ces sortes d’ouvrages.
Ils roulèrent ainsi jusqu’à ce que Beowulf aperçut près de lui, parmi les armes, une lame fortunée dans la victoire, — une vieille épée gigantesque, — fidèle de tranchant, — bonne et prête à servir, — ouvrage des géants. — Il la saisit par la poignée, — le guerrier des Scyldings ; — violent et terrible, tournoyait le glaive. — Désespérant de sa vie, — il frappa furieusement ; — il l’atteignit rudement — à l’endroit du col ; — il brisa les anneaux de l’échine, — la lame pénétra à travers toute la chair maudite. — Elle s’affaissa sur le sol, — l’épée était sanglante. — L’homme se réjouit dans son œuvre. — La lumière entra. — Il y avait une clarté dans la salle, comme lorsque du ciel, — luit doucement — la lampe du firmament. » Alors il vit Grendel mort dans un coin de la salle, et quatre de ses compagnons, ayant soulevé avec peine la tête monstrueuse, la portèrent par les cheveux jusqu’à la maison du roi.C’est là sa première œuvre, et le reste de sa vie est pareil : lorsqu’il eut régné cinquante ans dans sa terre, un dragon dont on avait dérobé le trésor sortit de la colline et vint brûler les hommes et les maisons de l’île « avec des vagues de feu. » Alors le refuge des comtes — commanda qu’on lui fît — « un bouclier bigarré — tout de fer », sachant bien qu’un bouclier en bois de tilleul ne suffirait pas contre la flamme. « Le prince des anneaux — était trop fier — pour chercher la grande bête volante — avec une troupe, — avec beaucoup d’hommes. — Il ne craignait pas pour lui-même cette bataille. — Il ne faisait point cas — de l’inimitié du ver, — de son labeur, ni de sa valeur. » Et cependant il était triste et allait contre sa volonté, car « sa destinée était proche. » Il vit une caverne, « un enfoncement sous la terre — près de la vague de l’Océan, — près du clapotement de l’eau, — qui au dedans était pleine — d’ornements en relief et de bracelets. — Il s’assit sur le promontoire, — le roi rude à la guerre, — et dit adieu — aux compagnons de son foyer » ; car, quoique vieux, il voulait s’exposer pour eux, « être le gardien de son peuple. » Il cria, et le dragon vint jetant du feu ; la lame ne mordit point sur son corps, et le roi fut enveloppé dans la flamme. […] Cependant la blessure du roi devint chaude et s’enfla, il connut que le poison était en lui, et s’assit près du mur, sur une pierre « regardant l’ouvrage des géants, — comment avec ses arches de pierre — l’éternelle caverne — se tenait au dedans — ferme sur des piliers. » Puis il dit : « J’ai tenu en ma garde ce peuple — cinquante hivers. […] — Toutes s’écrient : — « Tu es saint, saint, — le roi des anges du Ciel, — notre Seigneur, — et tes jugements sont — justes et vastes, — ils règnent éternellement partout — dans la multitude de tes ouvrages. » On reconnaît là les chants des anciens serviteurs d’Odin, tonsurés à présent et enveloppés dans une robe de moine ; leur poésie est restée la même ; ils pensent à Dieu, comme à Odin, par une suite d’images courtes, accumulées, passionnées, qui sont comme une file d’éclairs ; les hymnes chrétiennes continuent les hymnes païennes.
Tous ceux qui me suivront jusque-là ne devront pas hésiter à aller plus loin encore, si d’autre part ils trouvent dans le cours de cet ouvrage un vaste ensemble de faits inexplicables autrement que par la théorie de descendance modifiée. […] — Bien que nous ne devions affirmer qu’avec la plus grande circonspection qu’un organe quelconque ne peut avoir été formé par des modifications successives et des perfectionnements graduels ; cependant, sans aucun doute, il se présente des cas d’une difficulté toute particulière que je ne pourrai convenablement discuter que dans mon prochain ouvrage. […] Parents est donc pris ici pour souche mère, ainsi qu’en plusieurs passages de cet ouvrage.
Tout l’ouvrage tient dans cette donnée et tout ce que l’auteur met autour de sa bobine syllogistique est de la même force. […] Au chapitre XVIII, il donne une liste malheureusement incomplète de trente ouvrages allemands sur la Vie de Jésus et il fait suivre cette énumération d’un intéressant énoncé des cours de philosophie de l’Université de Berlin pendant le semestre d’été de 1882, cours suivis par lui vraisemblablement. […] Tel est l’avenir amèrement prophétisé par moi, entrepreneur de démolitions, actuellement sans ouvrage. […] Ces choses agréables sont écrites dans un tout petit français de Bruxelles assez semblable à celui de l’auteur anonyme du Maudit et de plusieurs autres ouvrages qui firent les délices de beaucoup de boutiques. […] un exemplaire de l’ouvrage publié par l’éditeur Launette, l’Histoire des Quatre Fils Aymon, Très nobles et très vaillants chevaliers, illustrée de compositions en couleurs, par Eugène Grasset, gravé et imprimé par Charles Gillot.
Nous avons un récent et un excellent exemple de cette méthode de composition historique dans l’ouvrage de M. […] Il mourut quand Voltaire régnait, quand l’Encyclopédie avait commencé, quand Jean-Jacques Rousseau avait paru, quand Montesquieu ayant produit tous ses ouvrages venait de mourir lui-même.
Né dans un quartier du haut, habitant derrière le temple Saint-Pierre, près de la prison de l’Évêché, en cette maison même, dite de la Bourse française, où se passe toute l’Histoire de Jules, il nous a décrit, dans ce touchant ouvrage, ses premières impressions, ses rêves à la fenêtre, tandis que, par-dessus le feuillage de l’acacia, il regardait les ogives du temple, la prison d’en face et la rue solitaire. […] Töpffer répand en ses autographies, et que nous retrouverons littéralement, à dose plus ménagée, dans plus d’un chapitre de ses ouvrages ; j’ai essayé de déguster en souvenir plus d’un fromage épais et fin des hautes vallées, pour me demander si ce n’était pas cela.
Le prodigieux succès de son premier et léger ouvrage, à Turin (le Voyage autour de ma chambre), ne l’avait pas porté à recommencer. […] « C’est, nous dit-il, un envoi de ma mère, sœur de Xavier dont vous m’avez entendu parler ; il lui a adressé du fond de la Russie un petit ouvrage pour amuser ses soirées solitaires, intitulé le Lépreux de la cité d’Aoste.
On sentait que ce n’était pas là un ouvrage d’écrivain. […] On s’y reportera pour les exemples que les limites de cet ouvrage ne me permettent pas de donner.
Taine possèdent une apparence d’exactitude et entraînent la conviction, cela tient à l’art avec lequel cet écrivain dispose ses arguments et ses preuves, au fait que dans les principaux de ses ouvrages il traite de cas où ses principes sont en effet applicables sans erreur trop flagrante. […] Pour plus de précisions sur cet ouvrage, voir S.
Enfin le dernier mot de l’école de la sensation sur la question des rapports du physique et du moral se trouve dans l’ouvrage de Cabanis consacré à montrer surtout que le moral chez l’homme n’est encore que le physique considéré sous un certain aspect : la pensée n’est qu’une sécrétion du cerveau. […] Cabanis lui-même, dans son grand ouvrage, n’avait guère fait que recueillir et condenser les observations des médecins, des philosophes et des moralistes, en y ajoutant les siennes et en faisant servir le tout à une conclusion beaucoup trop absolue.
Certes l’enthousiasme d’un tel homme, s’attachant à l’heure la plus brillante du souvenir, a tout son prix : Le temps fut beau et clair, dit-il en parlant de ce jour mémorable où l’on appareilla de Corfou, et le vent bon et clément ; aussi laissèrent-ils leurs voiles aller au vent ; et bien l’atteste le maréchal Geoffroi qui dicta cet ouvrage et qui n’y a dit mot, à son escient, qui ne soit de pure vérité, comme celui qui assista à tous les conseils ; bien atteste-t-il que jamais si grande chose navale ne fut vue, et bien semblait que ce fût expédition à devoir conquérir des royaumes ; car, aussi loin qu’on pouvait voir aux yeux, ne paraissaient que voiles de nefs et de vaisseaux, tellement que le cœur de chacun s’en réjouissait très fortement.
Dans le transport de la fièvre, il ne cessait de parler du Tribunal révolutionnaire ; il croyait voir Bailly, Lavoisier, tous ses amis immolés l’appeler sur l’échafaud : « Ce délire d’un mourant, a dit éloquemment Lémontey, montra au jour ce qu’était alors en France le sommeil des gens de bien. » Vicq d’Azyr est trop oublié, ou du moins, si son nom reste connu, ses ouvrages le sont trop peu.
Il avoue ses opiniâtretés, ses colères, qui sentent le cheval de sang et de race : « Il ne me fallait guère piquer pour me faire partir de la main. » Quelquefois aussi, chez lui, c’était méthode et tactique ; on le verra user de sa réputation terrible pour obtenir de prompts et merveilleux résultats : ainsi, à Casal, ville presque ouverte, où il se jette (1552) pour la défendre, et où il lui fallut improviser des fortifications et de grands travaux de terrassement en peu de jours, il donnera ordre à tout son monde, tant capitaines, soldats, pionniers, qu’hommes et femmes de la ville, d’avoir dès le point du jour la main à l’ouvrage « sous peine de la vie » ; et, pour mieux les persuader, il fit dresser des potences (dont sans doute cette fois on n’eut pas à se servir) : « J’avais, dit-il, et ai toujours eu un peu mauvais bruit de faire jouer de la corde, tellement qu’il n’y avait homme petit ni grand, qui ne craignît mes complexions et mes humeurs de Gascogne. » Et en revanche, sans se fier plus qu’il ne faut à l’intimidation, il allait lui-même, sur tous les points, faisant sa ronde jour et nuit, reconnaissant les lieux, « encourageant cependant tout le monde au travail, caressant petits et grands. » Ces jours-là, où il était maître de lui-même, il savait donc gouverner les esprits autant par les bons procédés que par la crainte, et il s’entendait à caresser non moins qu’à menacer.
C’est pendant sa maladie et sa convalescence en 1686, que le roi entre de plus en plus dans l’idée de Saint-Cyr, qu’il la prend à cœur, l’adopte tout entière et se l’approprie magnifiquement : Dieu sait, écrivait Mme de Maintenon en octobre 1686 à l’une des dames de Saint-Louis, Dieu sait que je n’ai jamais pensé à faire un aussi grand établissement que le vôtre, et que je n’avais point d’autres vues que de m’occuper de quelques bonnes œuvres pendant ma vie, ne me croyant point obligée à rien de plus, et ne trouvant que trop de maisons religieuses ; moins j’ai eu de part à ce dessein et plus j’y reconnais la volonté de Dieu, ce qui me le fait beaucoup plus aimer que si c’était mon ouvrage : il a conduit le roi à cette fondation, comme vous l’avez su, lui qui, de son côté, ne veut plus souffrir de nouveaux, établissements.
Ernest Feydeau ; c’est un livre qui est de nature à faire beaucoup causer et discuter, à irriter, à passionner bien des lecteurs et des lectrices : ce livre a tout d’abord une qualité que n’ont pas tant d’autres ouvrages qu’on estime et qu’on loue, que l’on commence et qu’on n’achève pas, ou qu’on n’achève qu’avec froideur ; il palpite et il vit.
Thiers, qui revient plus d’une fois sur ce noble et patriotique ouvrage, et qui en fait honneur à qui de droit, nous permettra de lui en attribuer à lui-même, à lui le grand promoteur, une très bonne part.
Veuillot nous donne ses jugements sur les ouvrages d’esprit et sur les auteurs.
Cet écrivain si distingué, le premier des critiques de guerre proprement dits, qui avait produit son ouvrage de génie à vingt-six ans, et que la nature fit naître par une singulière rencontre dans le temps où elle venait d’enfanter le plus merveilleux des guerriers (comme si elle avait voulu cette fois qu’Aristarque fût le contemporain et le témoin de l’Iliade), Jomini a éclairé, en fait de guerre, tout ce qu’il a traité ; mais il n’en est pas moins vrai que la narration précise, détaillée, de ces trois campagnes pyrénéennes, l’histoire et la description de chacune des opérations qui les composent, écrite d’après les pièces et documents originaux, et vérifiée point par point sur les lieux, restait à faire, et M.
C’est cette guerre qui ne dura pas moins de trois ans et demi et qui fut marquée par des cruautés sans exemple, même en ces âges cruels, cruautés surpassées et couronnées elles-mêmes à la fin par une vaste scène d’anthropophagie, que l’auteur de Salammbô a prise pour base et pour canevas de son ouvrage, roman ou espèce de poème en prose.
Sans revenir sur des ouvrages si connus, si bien jugés de tous, et dont chacun demanderait une analyse à part, je prendrai pour sujet de quelques-unes de mes remarques la Petite Comtesse, qui est un récit entre les deux, ni trop court, ni trop long, et qui par là même est plus commode.
La politique était sa passion ; il avait publié, à différentes époques, des ouvrages qui en traitaient.
« Ce rapport, nous dit M. de Senfft peu suspect de sévérité envers l’abbé de Pradt, était l’ouvrage de M. l’archevêque de Malines qui y avait mis beaucoup de déclamation et de faux brillant.
Je le trouve dans une personne qui, sans être Française de nation, Test par la langue, dans une Genevoise qui a publié, depuis bien des années, quantité d’écrits remarquables, saisissants, éloquents avec une pointe d’étrangeté : il me faut bien la nommer, quoiqu’elle n’ait point inscrit son nom en tête de tous ses nombreux et piquants ouvrages ; elle voudra bien m’excuser de cette liberté, car je ne suis pas comme M. de Rémusat qui, dans la Revue des Deux Mondes, a pu parler d’elle hier à merveille et à fond, en toute discrétion cependant, pour des lecteurs déjà au fait et initiés aux sous-entendus.
Beugnot tenait fort à ces arbres, qu’il avait plantés en des temps plus heureux et qui faisaient la joie des habitants : il réussit à les sauver moyennant distribution de bois qu’il fit faire aux troupes, au double de ce qui était nécessaire, et il nous raconte comme il suit son succès : « Tel est, nous dit-il, l’excès de notre prévention pour ce qui est notre ouvrage, que j’étais dans le ravissement pour avoir préservé un jardin que, deux jours après, je devais quitter, peut-être pour ne jamais le revoir, mais à coup sûr pour ne plus le posséder.
Marie-Joseph Chénier n’a pas craint d’appeler cet ouvrage a un monument de gloire littéraire où tous les charmes du style embellissent les idées philosophiques. » Il ne se pouvait de plus digne testament de cette féconde et illustre législature.
Je distinguerai dans les ouvrages de tout grand auteur ceux qu’il a faits selon son goût propre et son faible, et ceux dans lesquels le travail et l’effort l’ont porté à un idéal supérieur.
Léonard avait présenté la nouvelle édition de ses Pastorales au Prince-Évêque, qui fait autant de cas de sa personne que de ses ouvrages.
Ce n’est pas « juger » qui importe, rien n’est plus creux : si c’est pour faire acheter l’ouvrage, on touche à la réclame, si c’est pour honorer l’auteur, on prend une peine superflue, car s’il a écrit avec conviction ce n’est pas l’éloge ou le blâme des critiques qui modifieront son âme et son caractère.
« La Folle supposée (La Finta Pazza) ouvrage du célèbre Giulio Strozzi, très illustre poète italien, qui se doit représenter par la grande troupe royale des comédiens italiens entretenus par Sa Majesté dans le Petit-Bourbon, par le commandement de la Reine mère du roi Très Chrétien (Louis XIV).
Il y a au contraire des chances pour qu’un ouvrage connu, au grand jour, ne modifie point un état d’âme courant, à cause des interprétations diverses et contradictoires qu’elle produit.
Ces sortes d’ouvrages qu’une génération accueille à leur naissance, qu’on peut lire à deux, et avec lesquels, pour ainsi dire, on aime, sont très délicats à analyser ; il semble que le critique, en venant y relever ce qui le choque et ce qui détonne, s’immisce plus ou moins dans des sentiments particuliers et chers, et qu’il fasse le rôle d’un trouble-fête.
Parmi les écrits qui peuvent donner une juste idée de la reine Marie-Antoinette et de son caractère aux années de sa prospérité et de sa jeunesse, je n’en sais pas qui porte mieux la conviction dans l’esprit du lecteur que la simple Notice du comte de La Marck, insérée par M. de Bacourt dans l’Introduction de l’ouvrage récemment publié sur Mirabeau.
L’inimitié de Colbert, le peu d’habileté de La Fontaine à faire sa cour, un talent peu fait pour être apprécié par le roi, de petites pièces qui paraissaient successivement, ne pouvaient avoir l’éclat d’un grand ouvrage, et semblaient manquer de cette importance qui frappait Louis XIV ; des contes un peu libres, dont on avait le souvenir dans une cour qui commençait à devenir dévote : toutes ces circonstances s’étaient réunies contre La Fontaine, et l’avaient fait négliger.
Puisse notre monarque, qui est venu régner aussi sur le peuple des souvenirs et sur le peuple des destinées nouvelles, consolider son ouvrage, en consommant parmi nous celui de Numa !
Elle n’est encore ici que la toute petite Révoil d’avant le mariage, la petite pensionnaire au corsage plat, aux bras plats, à l’esprit plat, au style plat, à toutes les platitudes, et on ne devinerait jamais que de ce vibrion — de cet insignifiant infusoire sortirait un jour cette organisation turbulente, imprécatoire et spumeuse qui a fait sur tout ce qui fut longtemps sacré parmi les hommes, la Religion, l’Église, la Papauté, les Rois, les anciennes Mœurs, ce qu’elle fit un soir sur la figure du capitaine d’Arpentigny… Tous les ouvrages de cette perdue d’esprit sont là pour l’attester.
J’espère le prouver dans un ouvrage (en préparation, pour paraître en 1912) sur les origines de la littérature italienne.
Il écrit vingt ouvrages qui sont l’explication et remploi de cette méthode.
Un batteur en grange a dit, en montrant son ouvrage, qu’il était en train de faire sortir Dieu de la paille. […] Ils les emportent avec eux et les méditent tout bas dans les champs, à leur ouvrage, quand ils se croient seuls ; et là-dessus, obscurément, passionnément, les têtes travaillent. […] Les mémoires, même ceux de Ludlow, de mistress Hutchinson, sont longs, ennuyeux, véritables factums dépourvus d’accent personnel, vides d’effusion et d’agrément ; tous, « ils semblent s’oublier et ne s’occupent que des destinées générales de leur cause410. » De bons ouvrages de piété, des sermons solides et convaincants, des livres sincères, édifiants, exacts, méthodiques, comme ceux de Baxter, de Barclay, de Calamy, de John Owen, des récits personnels comme celui de Baxter, comme le journal de Fox, comme la vie de Bunyan, une grande provision consciencieusement rangée de documents et de raisonnements, voilà tout ce qu’ils offrent ; le puritain détruit l’artiste, roidit l’homme, entrave l’écrivain, et ne laisse subsister de l’artiste, de l’homme, de l’écrivain, qu’une sorte d’être abstrait, serviteur d’une consigne. […] Supprimez cette raison et cette discipline, et considérez le pauvre ouvrier ignorant à son ouvrage ; la tête travaille pendant que les mains travaillent, non pas sagement, avec des habitudes acquises de logique apprise, mais par de sourdes émotions, sous un flot déréglé d’images confuses. […] Maintenant tu as vu que lorsque le premier s’est mis à balayer, la poussière a volé tellement que la chambre n’a pu être nettoyée et que tu as été presque étouffé ; c’était pour te montrer que la Loi, au lieu de balayer par son opération le péché du cœur, le ranime, lui donne de la force, l’accroît dans l’âme, en même temps qu’elle le manifeste et le condamne, car elle ne donne pas le pouvoir de le vaincre. — Au contraire, quand tu as vu la demoiselle arroser d’eau la chambre, en sorte qu’on a pu la nettoyer avec plaisir, c’était pour te montrer que lorsque l’Évangile vient dans le cœur avec ses douces et précieuses rosées, comme tu as vu la demoiselle abattre la poussière en arrosant d’eau le plancher, de même le péché est vaincu et subjugué, et l’âme nettoyée par la foi, et par conséquent propre à recevoir le roi de gloire422. » Ces répétitions, ces phrases embarrassées, ces comparaisons familières, ce style naïf dont la maladresse rappelle les périodes enfantines d’Hérodote, et dont la bonhomie rappelle les contes de madame Bonne, prouvent que si l’ouvrage est allégorique, c’est pour être intelligible, et que Bunyan est poëte parce qu’il est enfant.
Nous cherchâmes une approximation un peu plus grande dans l’ouvrage suivant 9. […] Poret, un maître distingué, disciple des philosophes écossais dont il traduisit certains ouvrages, fort apprécié de M. […] Entre ce mémoire manuscrit et l’ouvrage publié il y a d’ailleurs un tel écart, une si singulière différence de fond et de forme, qu’on les croirait à peine du même auteur. […] Dans l’ouvrage publié, l’ancienne analyse, d’ailleurs remaniée, ne paraît avoir été conservée que pour servir de substruction à l’édifice cette fois reconstitué de la philosophie aristotélicienne. […] Dans l’ouvrage publié, Aristote est nettement opposé à Platon, et sa doctrine nous est présentée comme la source où doit s’alimenter toute philosophie.
J’ouvre au hasard ses trois grands ouvrages : Pendennis, la Foire aux vanités, les Newcomes. […] Comme mes enfants broderaient pour elle des sacs à ouvrage ! […] Du reste, comme l’aimable enfant a beaucoup de goût, l’imagination vive, une inclination poétique pour le changement, elle tient sa femme de chambre Pincott à l’ouvrage nuit et jour.
Verhaeren l’a réalisée dans sa totale intégrité et sur un ton majuscule, principalement en ses récents ouvrages : Les Campagnes Hallucinées, Les Villages Illusoires, Les Villes Tentaculaires. […] Huysmans, qui transcrivit si impudemment, au cours de ses ouvrages, des catalogues de parfumeurs, de marchands de papier et de négociants en boissons rares. […] Par ses ouvrages, il aura surtout délivré la jeunesse contemporaine de la redoutable influence de Baudelaire.
Cette croyance pure, morale, antique, existait ; c’était la vieille religion du Christ, ouvrage de Dieu suivant les uns, ouvrage des hommes suivant les autres, mais, suivant tous, œuvre profonde d’un réformateur sublime ; réformateur commenté pendant dix-huit siècles par les conciles, vastes assemblées des esprits éminents de chaque époque, occupées à discuter, sous le titre d’hérésies, tous les systèmes de philosophie, adoptant successivement sur chacun des grands problèmes de la destinée de l’homme les opinions les plus plausibles, les plus sociales, les adoptant, pour ainsi dire, à la majorité du genre humain ; arrivant enfin à produire ce corps de doctrine invariable, souvent attaqué, toujours triomphant, qu’on appelle unité catholique, et au pied duquel sont venus se soumettre les plus beaux génies !
Montre-moi tes talons, Nanon, et va faire ton ouvrage”, dit le bonhomme. […] Ses trésors n’étaient pas les millions dont les revenus s’entassaient, mais le coffret de Charles, mais les deux portraits suspendus à son lit, mais les bijoux rachetés à son père, étalés orgueilleusement sur une couche de ouate dans un tiroir du bahut ; mais le dé de sa tante, duquel s’était servie sa mère, et que tous les jours elle prenait religieusement pour travailler à une broderie, ouvrage de Pénélope, entrepris seulement pour mettre à son doigt cet or plein de souvenirs.
Ce que nous aimons le mieux des grands écrivains, ce ne sont pas leurs ouvrages, c’est eux-mêmes ; les œuvres où ils ont mis le plus d’eux-mêmes sont donc pour nous les meilleures. […] Ces grands esprits ont eu du talent dans leurs ouvrages prémédités d’artistes ; mais ils n’ont eu de véritable style que dans leur correspondance ; pourquoi encore ?
Retourné chez Legrand, Poe constate avec un horrible soupçon l’existence du mal qui dévore son ami, de ce mal sans nom et sans fièvre, et il apprend de sa bouche qu’il a compté sur l’aide de son dévouement à lui, pour une expédition secrète… Les détails de cette expédition, aussi étranges que le reste de l’ouvrage, redoublent l’intérêt de curiosité qui s’attache à un tel récit. […] Sous toutes les formes que l’art — cette comédie qu’on se joue à soi-même — cherche à varier, mais qu’en définitive il ne varie point, Edgar Poe, l’auteur des Histoires extraordinaires, ne fut jamais, en tous ses ouvrages, que le paraboliste acharné de l’enfer qu’il avait dans le cœur ; car l’Amérique n’était pour lui qu’un effroyable cauchemar spirituel, dont il sentait le vide et qui le tuait.
Cousin allait à l’École normale présider une conférence, voulant exprimer le goût qu’il a pour cette formation et cette manipulation des esprits, il disait de ce ton légèrement exagéré où le vrai et le comique se confondent : « Je suis un pédagogue, j’aime la pédagogie ; j’ai fait quelques ouvrages, mais ce que j’ai peut-être fait de mieux, c’est encore Jouffroy, qui est presque un homme. » Ces paroles sont de toute exactitude. — Quant à M.
Malgré les découvertes et les exhumations qu’on n’a cessé de faire dans cette étude de notre Moyen Âge, malgré les publications nombreuses dont il a été l’objet depuis quelques années, on peut dire encore avec l’ancien bénédictin don Brial et avec Daunou qu’à part quelques écrits de petite dimension, quelques textes de lois, quelques sermons, et sans parler des traductions de livres sacrés, la relation de Villehardouin est le premier ouvrage original étendu qu’on ait en prose française.
Une expression naturelle de regret se mêle dans la parole d’Arago au sentiment d’orgueil que lui inspire la vérité inaltérable, mais peu accessible, des sciences : Les sciences exactes, a-t-il dit dans sa notice sur Thomas Young, ont sur les ouvrages d’art ou d’imagination un avantage qui a été souvent signalé : les vérités dont elles se composent traversent les siècles sans avoir rien à souffrir ni des caprices de la mode ni des dépravations du goût.
Henri Ouvré dans son intéressant ouvrage intitulé Aubéry du Maurier, ministre de France à La Haye (1853).
Dans les ouvrages, si vantés alors, de ce professeur d’un nouveau genre, au milieu des qualités spécieuses il y avait un manque de sincérité auquel elle ne pouvait se faire.
J’avais contre l’ouvrage une vague prévention qui, ce me semble, est assez généralement répandue.
À l’instant, toutes les énigmes qui l’avaient si fort inquiété s’éclaircirent à son esprit : le cours des cieux, la magnificence des astres, la parure de la terre, la succession des êtres, les rapports de convenance et d’utilité qu’il remarquait entre eux, le mystère de l’organisation, celui de la pensée, en un mot le jeu de la machine entière, tout devint pour lui possible à concevoir comme l’ouvrage d’un Être puissant directeur de toutes choses ; et s’il lui restait quelques difficultés qu’il ne pût résoudre, leur solution lui paraissant plutôt au-dessus de son entendement que contraire à sa raison, il s’en fiait au sentiment intérieur qui lui parlait avec tant d’énergie en faveur de sa découverte, préférablement à quelques sophismes embarrassante qui ne tiraient leur force que de la faiblesse de son esprit.
Dans l’un de ces articles intitulé : De l’influence des idées exactes dans les ouvrages littéraires, M.
C’est à propos d’un pamphlet politique, le Dictionnaire des Girouettes, ouvrage satirique et dénigrant, composé d’ailleurs dans un sens bonapartiste, qu’il faisait ces remarques sur la nature humaine.
Grenier, et je me suis mis à lire ou à relire ces trois ouvrages, j’avoue que le premier seul a justifié pleinement l’éloge.
Il embrassa toute la littérature allemande, passée et présente ; il y marcha à pas de géant, peignant tout à grands traits, d’une manière rapide, mais avec une touche si vigoureuse et des couleurs si vives, que je ne pouvais assez m’étonner ; il parla de ses ouvrages peu et avec modestie, beaucoup des chefs-d’œuvre en tout genre de la France, des grands hommes qui l’avaient honorée, du bonheur de sa langue, des beaux génies qui l’avaient maniée, des littérateurs présents, de leur caractère et de celui de leurs productions ; enfin, j’étais un Français qui était allé pour rendre hommage au plus beau génie de l’Allemagne, et je m’aperçus bientôt que M.
Loyson parle de mon ouvrage dans le Spectateur, journal semi-périodique et ministériel.
Dans les monarchies aristocratiquement constituées, la multitude se plaît quelquefois, par un esprit dominateur, à relever celui que le hasard a délaissé ; mais ce même esprit ne lui permet pas d’abandonner ses droits sur l’existence qu’elle a créée, le peuple regarde cette existence comme l’œuvre de ses mains ; et si le sort, la superstition, la magie, une puissance, enfin, indépendante des hommes, n’entre pas dans la destinée de celui, qui dans un état monarchique doit son élévation à l’opinion du peuple, il ne conservera pas longtemps une gloire que les suffrages seuls récompensent et créent, qui puise à la même source son existence et son éclat ; le peuple ne soutiendra pas son ouvrage, et ne se prosternera pas devant une force dont il se sent le principal appui.
. — Les moralistes, les psychologues, les esprits religieux qui ont commencé le livre par la fin et sont pourtant forcés d’avouer que le gros de l’ouvrage est écrit dans un autre idiome, trouvent un mystère inexplicable dans cet assemblage de deux langues, et disent communément qu’il y a là deux livres juxtaposés et bout à bout.
Vulpian, ouvrage cité, 799.
D’Aubigné « traça comme pour testament cet ouvrage, lequel encore quelques années après il a pu polir et emplir ».
Ce qui remplit ses ouvrages, ce sont ses désirs, ses aspirations, ses inclinations, ses dégoûts, ses haines, ses idées de gloire et de combat ; ce sont des confidences échappées dans la fièvre de l’ennui ou le désespoir de l’impuissance.
L’ouvrage intitulé De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (1800) est un curieux livre, confus, plus clair dans le détail que dans l’ensemble, naïf parfois jusqu’à la puérilité, mais, à tout prendre, original, suggestif, un livre intelligent enfin : il y a des chefs-d’œuvre auxquels on hésiterait à donner cette simple épithète.
Rochefort (ce rapprochement ne signifie pas que je juge les deux ouvrages équivalents).
Eh bien, ce directeur, intelligent et lettré, comme il désirait publier un roman dans son journal, et que, pour m’éclairer sur le degré et le ton des ouvrages qu’il souhaitait, je lui demandais : « Voyons !
Un bon Arlequin est naturæ laborantis opus ; elle fait sur lui un épanchement de tous ses trésors ; à peine a-t-elle assez d’esprit pour animer son ouvrage.
Or, 1º il y a de par le monde, spécialement à Paris, quelques milliers d’intelligences cultivées auxquelles on a appris le goût du travail, de la charité, de la fraternité ; on leur a confié des anecdotes slaves émouvantes, et ils ont entendu ce vers de Voltaire : « J’ai fait un peu de bien, c’est mon meilleur ouvrage. » Voilà l’éducation de cette élite.
John Stuart Mill, « est peut-être le moins heureux de tout l’ouvrage. » (Note 35.)
Si donc je n’insiste pas plus longuement aujourd’hui sur l’ouvrage de M.
Le jeune prince comprit à l’instant les grandeurs et les faiblesses de cette dernière campagne de 1814, et par où elle avait manqué ; il dit à ce sujet ce mot remarquable, et qui a déjà été cité : « Mon père et ma mère n’auraient dû jamais s’éloigner de Paris, l’un pour la guerre, l’autre pour la paix. » La curiosité une fois apaisée sur ces parties à la fois les plus classiques et les plus vives, Marmont reprit chronologiquement la suite des campagnes, l’expédition d’Égypte, la campagne de Marengo, celles d’Austerlitz, d’Iéna, de Wagram, de Russie : il recommanda vivement au jeune prince, pour cette dernière, l’Histoire de M. de Ségur, non pas comme l’ouvrage le plus didactique ni peut-être le plus complet militairement, mais comme celui où l’on trouve le plus la vérité de l’impression.
On peut citer comme exemples de cette sorte d’ouvrages, des romans comme le Werther ou la Confession d’un Enfant du siècle, les peintures de Rubens ou de Delacroix, presque toute la musique.
Nous avons vu, au commencement de cet ouvrage, que la société était nouvelle, dans la plus rigoureuse acception du mot : alors les hommes qui se sont trouvés à la tête de cette société nouvelle ont voulu fonder une aristocratie prise dans le terrain de la révolution, qui n’est point, comme nous l’avons démontré, la véritable terre sociale.
À quoi bon surtout de pareils ouvrages ?
Le tissu est filé, l’ouvrage est fini.
C’est le cas ou jamais de citer le mot de La Bruyère : — « Un ouvrage vous élève-t-il l’âme ? […] Il n’a pu soupçonner que cette petite fille irait mettre tout ce grand ouvrage à néant. […] Elle n’est pas, comme dans d’autres ouvrages de M. […] (Je m’étonne seulement de trouver tant de plaisanteries anticléricales dans un ouvrage auquel a collaboré M. […] Même il écrivit des ouvrages où il démontrait que le Bouddha n’avait point fait de miracles et qu’il n’était point Dieu.
Propositions et démonstrations, définitions et axiomes, scolies et corollaires, il transcrit le tout en un latin lucide et recopie son ouvrage avec sa main de poitrinaire aux ongles recourbés. […] Mon goût est vif pour ces sortes d’ouvrages. […] Et puisque j’ai nommé ce dernier ouvrage, quels sont presque tous les chefs-d’œuvre du roman français avant Balzac ? […] En outre, l’auteur, qui est jeune encore et dont c’est le premier long ouvrage, traverse cette phase inévitable de la préciosité dans l’expression. […] Résumer un ouvrage de ce genre est toujours une tâche difficile.
À l’heure présente, sans avoir une aussi haute origine, les ouvrages de provenance orale peuvent être, sur la façon d’écrire, de la plus heureuse influence. […] Il ne voulut donner à plusieurs de ses ouvrages, aux plus importants peut-être, qu’une demi-publicité. […] Placée en regard des ouvrages de sa maturité, cette tentative juvénile aurait rompu la grandeur magistrale de l’ensemble. […] La Vision d’Hébal, le plus étonnant des ouvrages de Ballanche, a été tirée à un petit nombre d’exemplaires, distribués par l’auteur. […] Le destin, dans le sens le plus étendu, c’est l’irrévocabilité d’un acte de volonté produit au dehors ; le destin est donc tantôt le résultat de la volonté divine, tantôt l’ouvrage de l’homme.
Dans quatre ou cinq ans au plus, le public possédera l’ouvrage tout entier. […] Vers six heures et demie du soir, après un frugal repas, il se met à l’ouvrage, et depuis plusieurs années, notamment depuis 1859, il ne s’est jamais couché avant trois heures du matin.
Voir à ce sujet : Les rapports de la musique et de la poésie considérées au point de vue de l’expression, un ouvrage de M. […] Voir dans le même ouvrage l’appréciation des sonnets de Joséphin Soulary.
« Je te vois dans tes ouvrages : je me repens et j’expie. » Voilà toute la philosophie de Job, et, selon nous, toute la philosophie humaine. […] Ne rions donc pas de l’ouvrage de peur d’offenser l’ouvrier ; le rire ne comprend pas la nature, il la dégrade ; le rire ne console pas la souffrance, il l’attriste.
L’écriture de Crevel se manifeste comme une écriture de montage : on a souvent noté les reprises et recyclages qui lient les différents ouvrages de Crevel. […] L’ouvrage sort en volume la même année.
Le recueil de poésies que nous présentons au public est l’ouvrage d’un jeune homme qui touche à l’âge mûr et qui ne saurait être considéré ni comme un apprenti de lettres, ni comme un débutant. […] Comme des terrassiers qui tranchent et qui nivellent, — à coups de pic et à coups de mine, — ils auront exécuté les gros ouvrages et construit les travaux d’approche qui nous permettront peut-être d’arriver jusqu’au cœur de la réalité.
Quand le Cours de littérature de La Harpe ou la Correspondance du même avec le grand-duc de Russie, ou encore quand les Mémoires de Besenval paraissaient, le prince de Ligne les lisait la plume à la main et les accompagnait page par page de remarques curieusesc, dont les éditeurs soigneux de ces divers ouvrages devraient dorénavant profiter.
Un travail définitif reste à faire, dans lequel on rassemblerait en corps d’ouvrage et l’on traduirait tout ce qui vaut la peine d’être recueilli.
À toutes ses questions le comte de Foix répond volontiers, et il promet à l’historien pour son ouvrage un crédit dans l’avenir et une fortune que nulle autre histoire ne lui disputera : « Et la raison en est, disait-il, beau Maître, que depuis cinquante ans en çà sont advenus plus de faits d’armes et de merveilles au monde qu’il n’en étoit de trois cents ans auparavant. » Encouragé par un tel suffrage, Froissart s’applique de plus en plus à mettre son langage au niveau des actions qu’il a à raconter ; car il n’a rien tant à cœur que d’étendre et rehausser sa matière, dit-il, et d’exemplier (enseigner par des exemples) les bons qui se désirent avancer par armes.
Soit que ce dernier dans l’éloignement n’ait point assez connu les qualités tardivement développées et les mérites supérieurs qu’on a loués dans ce jeune prince ; soit qu’à titre d’ancien précepteur, il ait été trop disposé à le juger jusqu’au bout comme un enfant ; soit qu’à ce titre de maître et de précepteur toujours, il se soit montré plus sévère et plus exigeant envers lui comme un habile et consciencieux artiste l’est pour son propre ouvrage, il est certain que les lettres de Fénelon qui traitent du duc de Bourgogne sont continuellement remplies des censures les plus précises et les plus nettement articulées, excepté les dernières de ces lettres qui se rapportent aux huit derniers mois de la vie du prince.
[NdA] Fragments biographiques précédés d’Études sur la vie, les ouvrages et les doctrines de Buffon (1838).
Dacier, homme fort fameux par son érudition et ses ouvrages, qui a épousé Mlle Le Fèvre, plus fameuse encore que lui par sa profonde science, avait eu une pension du roi de 500 écus ; ils se sont tous deux convertis depuis quelques mois. » Bien plus, c’étaient M. et Mme Dacier qui avaient décidé la conversion entière de la ville de Castres. — « Dimanche, 17 février. — J’appris que le roi donnait à Foran 1500 francs de pension en faveur de sa conversion, outre celle de 2000 francs que le roi leur donna, à Villette et à lui, il y a quelque temps, comme chefs d’escadre ; ils sont tous deux nouveaux convertis, et le roi répand volontiers ses grâces sur ceux qu’il croit convertis de bonne foi. » — « 10 mars. — Le roi donne au marquis de Villette, cousin-germain de Mme de Maintenon et chef d’escadre, une pension de 3000 fr. ; il s’est converti depuis peu. » Ces sortes de pensions et de faveurs sont à l’infini : elles sont décernées hautement, données de bon cœur et de bonne foi, non pas comme motif de la conversion, mais après la conversion et comme marque de satisfaction du prince pour un retour à la règle.
Frédéric lui écrit le 7 juillet (1757) ces paroles significatives, qui définissent bien, dans ces conjonctures si graves, le rôle délicat qu’elle s’est donné et qu’il lui confirme : Puisque, ma chère sœur, vous voulez vous charger du grand ouvrage de la paix, je vous supplie de vouloir envoyer ce M. de Mirabeau (ce nom est-il bien exact ?)
Ceux qui sont à même de comparer les ouvrages de lui qui appartiennent à chacune des deux littératures, ont cru remarquer qu’il s’était fait une espèce de compensation dans sa manière de dire ; que sa phrase allemande avait gagné à son habitude du français d’être plus rompue et plus aisée qu’elle ne l’est d’habitude chez de purs Germains ; et que, dans sa dernière période toute française, son style épistolaire, en revanche, était un peu moins court et moins alerte que d’abord.
» Son ami l’académicien Arnault, à qui il fait l’histoire de ces remaniements sans rien lui en communiquer toutefois, s’étonne de tant de constance et de son peu d’empressement à se faire connaître ; il l’invite à publier ses ouvrages : « Je n’en ferai rien que je ne les aie portés au point de la perfection où je sens que puis arriver ; ensuite il en sera tout ce qui plaira au sort ; mais je ne crois pas recueillir jamais le fruit des peines que je me donne.
» Voici le début du traité : « On s’est souvent occupé de la vieillesse ; les moralistes, en donnant à cet objet de leurs méditations plus ou moins de développement et d’étendue, n’ont presque jamais omis d’y toucher ; plusieurs ont consacré des ouvrages uniquement à ce sujet.
Saint-Marc Girardin, il s’est trompé en réimprimant un ouvrage de l’évêque de Belley Camus, et en proposant à notre admiration le roman de Palombe.
Parlant de ses titres académiques, il dit à qui veut l’entendrehque « son meilleur ouvrage est en Angleterre61. » Il lui est arrivé un jour, en croyant louer M.
Après les persécutions qui marquèrent l’essai de publication de cet ouvrage en 1810, on trouve Mme de Staël légèrement atteinte par les idées religieuses qui ne la quitteront plus, et Schlegel lui-même, qui avait été forcé de se séparer d’elle et de sortir de Coppet, nous apparaît en proie dans l’isolement à une sorte d’exaltation morale et mystique, mais qui ne fut chez lui que passagère.
Les médecins liront avec intérêt toute cette description mémorable en son genre, et même, quand on est à demi profane, on partage presque l’enthousiasme du savant et pieux Vallot qui dit en finissant : « Cette évacuation (une très abondante sécrétion finale par les voies urinaires) continua neuf jours de cette même force, et fut tellement avantageuse qu’elle acheva ladite guérison de Sa Majesté, sans aucun accident et sans aucune rechute, et même sans aucun ressentiment de la moindre incommodité du monde ; de manière qu’après cette parfaite guérison, le roi s’est trouvé beaucoup plus fort, beaucoup plus vigoureux et plus libre de toutes ses actions, tant du corps que de l’esprit, et l’on peut dire avec vérité que Dieu a conduit cet ouvrage par des voies si extraordinaires et par des secours et des grâces si particulières, s’étant servi des causes secondes en une conjoncture qui semblait devoir être plutôt destinée au miracle qu’à l’industrie et l’expérience des médecins. » Vallot ne fait là que délayer le mot d’Ambroise Paré : « Je le traitai, Dieu le guarit.
Je suis arrivé au terme de l’espace que je me suis accordé, et je n’ai rien dit des divers, ouvrages de M.
Racine n’avait pas, comme Mme de Sévigné, de l’imagination à revendre et à tout propos, même à propos de nourrice ; sa folle du logis ne lui échappait pas bon gré, mal gré, à tort et à travers ; il savait où placer la sienne, qui n’était pas du tout une folle, et il la distribuait dans ses ouvrages.
Weiss a assez rendu justice en toutes ses parties à l’ouvrage du savant académicien ; je ne sais si moi-même autrefois, dans le Moniteur, j’ai dit au sujet de l’Histoire de M.
Quand j’avais, pendant des années, travaillé de toutes les forces de mon âme, afin de plaire au monde par un nouvel ouvrage, il voulait encore que je lui fisse, de plus, de grands remerciements parce qu’il avait bien voulu le trouver supportable. — Quand on me louait, je ne devais pas accepter ces éloges avec un contentement calme, comme un tribut qui m’était dû, on attendait de moi quelque phrase bien modeste, par laquelle j’aurais détourné la louange en proclamant avec beaucoup d’humilité l’indignité profonde de ma personne et de mes œuvres.
Fournel nous promet de développer un jour ce sujet qui lui est familier et qu’il a longuement mûri, dans un ouvrage à part.
» Et comme on est à l’Académie des inscriptions, on n’oublie pas de citer la médaille frappée en l’honneur de Foucault par décision des États du Béarn, au revers de laquelle étaient représentés les députés venant en foule signer, à la face des autels, l’abjuration de leurs erreurs, avec une légende latine qui signifiait : « La Religion catholique rétablie dans le Béarn par des délibérations publiques de toutes les villes. » Au contraire, j’ouvre l’ouvrage d’Élie Benoît Histoire de l’Édit de Nantes, à la date de 1685 : qu’y vois-je ?
Camille Rousset vient de terminer l’ouvrage et, on peut dire, le monument qu’il a consacré à Louvois et à l’histoire de son ministère.
Assez d’écrivains, pressés de donner, comme les récits de la vérité, les rêveries de leur esprit ou les préventions de leur cœur, ont publié des ouvrages, prétendus historiques, de cette grande crise politique.
On avait remarqué dès son arrivée que Mme de Prie, dont elle était assurément le plus bel ouvrage et qui devait en être fière, l’accompagnait partout et ne la quittait non plus que son ombre.
Il avait eu toute la réputation à laquelle il pouvait prétendre par ses ouvrages ; mais il sentait peut-être qu’il n’avait pas fait tout ce qu’il aurait pu, qu’il n’avait pas rempli tout son mérite.
Contentons-nous donc de dire désormais que si la plupart du temps, dans les écrits signés de son nom, Talleyrand laissait la besogne et le gros ouvrage aux autres, il se réservait dans les occasions et aux bons endroits la dernière touche et la fin17 .
Mais ici, c’est d’un autre ordre ; la faute crie ; il sort de ses tons ; grâce à ces mots étranges, même sans se flatter d’être de ceux dont parle La Bruyère et qui ont le cœur justement ouvert à la perfection d’un ouvrage, on court risque de remporter désormais un regret mortel des plus belles pages de Lamartine.
Si on veut avoir quelque plaisir de la lecture de cet ouvrage, il faut que chacun fasse corriger ces fautes à la main dans son exemplaire, ainsi qu’elles sont marquées par chaque errata, aussi bien pour les deux premières parties que pour les dernières. » Que conclure de toutes ces preuves ?
Il en est sorti toutefois, il s’est mêlé depuis aux émotions contemporaines par son drame touchant de Chatterton et par ses ouvrages de prose, dans lesquels il n’a cessé de représenter, sous une forme ou sous une autre, cette pensée dont il était rempli, l’idée trop fixe du désaccord et de la lutte entre l’artiste et la société.
Néanmoins M. de Condorcet, dans son ouvrage sur les probabilités, a très bien fait sentir comment il serait possible de connaître à l’avance, avec une presque certitude, quelle serait l’opinion d’une assemblée sur un sujet quelconque.
Condillac, passim, et notamment dans ses deux derniers ouvrages, la Logique et la Langue des calculs.
Voici les principaux ouvrages auxquels Beaumarchais a fait des emprunts : Scarron, la Précaution inutile ; Molière, Georges Dandin ; Sedaine, Gageure imprévue ; Rochon de Chabannes, Heureusement ; Vadé, le Trompeur trompé ; Favart, Ninette et la cour, Marivaux, la Fausse Suivante ; Voltaire, le Droit du Seigneur, etc.
Tous ses ouvrages sont remplis de pages simplement transcrites de quelque livre.
Et, en effet, ses ouvrages ont souvent, je ne sais comment, un air d’insincérité.
Après un déjeuner « très bref » auquel assistait Mistral, Mallarmé conduit ses visiteurs dans son cabinet de-travail et leur lit l’ouvrage auquel il travaillait : C’était, poursuit Mendès, un assez long conte d’Allemagne, une sorte de légende rhénane, qui avait pour titre Igitur d’Elbénone.
Fichte, dans l’ouvrage où se révèle le mieux son admirable sens moral, a merveilleusement exprimé ce sacerdoce de la science (De la destinée du savant et de l’homme de lettres, 4e leçon.
On peut, si l’on analyse et compare avec soin les ouvrages des hommes qui sortent alors de la province régnante, relever nombre de locutions, de faits locaux, d’usages particuliers, d’images familières, qui représentent l’apport de cette province à la civilisation nationale.
Dans de telles lectures, notons-le bien, l’épreuve est réciproque : on éprouve dans une certaine mesure l’ouvrage qu’on soumet ; on n’éprouve pas moins les esprits à qui on le soumet.
Quand on vient de relire leurs ouvrages et de traverser leur monde, on demeure bien convaincu en un point : c’est que les mœurs de la Régence existaient déjà sous Louis XIV ; elles y étaient depuis longues années à l’état latent.
La Société des bibliophiles (je reviens à elle) a donc été instituée « pour entretenir et propager le goût des livres, pour publier ou reproduire les ouvrages inédits ou rares, surtout ceux qui peuvent intéresser l’histoire, la littérature ou la langue, et pour perpétuer dans ses publications les traditions de l’ancienne imprimerie française ».
Je ne dirai pas que cet ouvrage des Girondins émeut, mais il émotionne : mauvais mot, mauvaise chose.
Guizot deux grands ouvrages qui représentent son enseignement historique de 1820 à 1822, et de 1827 à 1830.
Il eut de tout temps de cette gaieté dans sa vie, mais il ne s’avisa que tard, et sous le coup de la nécessité, de la mettre dans ses ouvrages.
À la nouvelle des progrès de Démétrius, il avait dit à ses boyards en les regardant dans le blanc des yeux : « Voilà votre ouvrage !
Ce sera l’un des mérites de cet ouvrage d’avoir rejeté cette tradition et d’avoir fait avec précision le partage du vrai et du faux classique.
Comme le sculpteur qui adorait son propre ouvrage, ils sont fascinés par le leur.
Philosophiquement, la donnée de l’ouvrage est, sinon radicalement fausse, au moins excessivement risquée.
. — Mais le jardin était étroit ; Platon n’avait fait qu’indiquer le monde idéal ; ses dialogues semblaient un préambule plutôt qu’un voyage ; d’ailleurs son principal ouvrage, le Parménide, paraissait inintelligible.
Il a publié l’histoire d’une célèbre école philosophique ; c’est son seul ouvrage : le reste dort en lui, enseveli par les exigences du métier et par la volonté de trop bien faire.
» Décidément cet homme est un charpentier, fort de bras, terrible à l’ouvrage et dans la mêlée, mais borné, et maniant une femme comme si elle était une poutre. […] Cependant le frère aux distinctions, maintenant qu’il avait mis la main à l’ouvrage, prouva par un très-bon argument que K était une lettre moderne, illégitime, inconnue aux âges savants, et qu’on ne rencontrait dans aucun ancien manuscrit. […] Et quant aux jeunes journaliers, leur état donne des espérances pareilles : ils ne peuvent trouver d’ouvrage, et par conséquent languissent par défaut de nourriture, tellement que si en quelques occasions on les loue par hasard comme manœuvres, ils n’ont pas la force d’achever leur travail.
Son ouvrage est écrit avec tout l’appareil mathématique : définitions, théorèmes, corollaires, etc. […] Descartes, dans ces ouvrages, n’a jamais suivi de division bien stricte de la philosophie. […] Francisque Bouillier dans son ouvrage : Du plaisir et de la douleur. […] Bouillier, un de ses disciples, a fait un ouvrage dans ce sens : De la raison impersonnelle. […] L’exposition générale de son système est contenue dans son ouvrage : Les Premiers Principes.
Tout ce qu’il a senti, rêvé, pensé, voulu, écrit déjà dans ses ouvrages antérieurs, il le met dans la bouche du docteur Faust. […] Les descriptions de l’autre vie abondaient dans une multitude d’ouvrages qu’on lisait avidement. […] Tout ce passage a fort scandalisé les commentateurs français, d’autant que l’erreur de Dante, volontaire ou involontaire, se retrouve ailleurs, dans les poésies de Villon par exemple, dans un ouvrage d’Agrippa, etc. […] J’ai lu dans plusieurs ouvrages allemands d’amères censures de ce séjour de Gœthe à Weimar. […] Je vois le nom de Gœthe cité très fréquemment, en effet, dans les ouvrages de science.
Il y avait, dès le premier acte, un incendie, deux duels, trois ou quatre enlèvements, et nous comptions énormément sur le vingtième tableau de l’ouvrage où le père de l’une des jeunes filles enlevées, messire Escabala, c’était un nom, j’espère ! […] Relisez toutes les préfaces : toutes promettent le vrai ; relisez les ouvrages : ils donnent tous, sinon le mensonge, au moins l’a peu près du vrai, et rien que cela ! […] Philoméla, en toute sincérité, me paraît un ouvrage fort médiocre. […] Et qu’on ne vienne pas dire qu’Alphonse Lemerre a gagné tout cet argent — avec toute cette gloire — par ses belles et parfaites rééditions des ouvrages anciens. […] Depuis, d’autres ouvrages du même poète témoignèrent d’une meilleure santé intellectuelle ; et dans les Fêtes Galantes par exemple il a montré une grâce tout à fait exquise et des sourires presque sincères.
Elles sont tenues pour un des plus parfaits ouvrages de la poésie contemporaine. […] Jean des Cognets a consacré au poète des Méditations et de Jocelyn, mais je ne saurais cependant manquer de dire que le livre de M. des Cognets mérite de prendre place parmi les meilleurs ouvrages de critique lamartinienne, à côté des belles études de Jules Lemaître et de M. […] L’ouvrage, tiré à 1300 exemplaires, était un recueil de vers et avait pour auteur Charles Baudelaire, connu déjà dans les lettres par divers travaux de critique et par ta traduction d’un certain nombre d’écrits du conteur américain Edgar Poe. […] L’exemplaire que j’ai entre les mains est celui d’une seconde édition de l’ouvrage, ce qui prouve que la première eut, de son temps, quelque succès. […] On ne jouait pas seulement chez lui des œuvres consacrées, on y essayait aussi des ouvrages nouveaux.
Pourtant, nul ouvrage, plus que celui qui porte son nom, n’aide à connaître Henri IV dans la vérité héroïque ou naturelle, et dans l’intime familiarité : et à lui-même Sully, au milieu de tout ce qu’il y a de trop, on n’a qu’à tailler dans cette masse un peu informe pour lui élever une statue.
Meyer accorde d’ailleurs, en terminant, cet éloge à l’édition de M. de Wailly : « Tous ceux qui s’intéressent au développement des études romanes accueilleront avec reconnaissance l’œuvre nouvelle de M. de Wailly, car sans parler du progrès notable qu’elle fait faire au texte de Joinville et à son interprétation, c’est la première tentative qui ait été faite afin de mettre un ouvrage du Moyen Âge français à la portée du grand public sans que la science y ait rien perdu. » Mais on entrevoit que ce c’est qu’un « progrès » encore.
Ce dernier, dans sa conclusion, a dit avec un bon sens élevé qui l’honore : Enfin je ne puis lire les ouvrages de ce grand homme sans me dire à moi-même (en y désirant quelquefois, j’oserai l’avouer avec respect, plus d’élan à sa sensibilité, plus d’ardeur à son génie, plus de ce feu sacré qui embrasait l’âme de Bossuet, surtout plus d’éclat et de souplesse à son imagination) : Voilà donc, si l’on ajoute ce beau idéal, jusqu’où le génie de la chaire peut s’élever quand il est fécondé et soutenu par un travail immense !
Casaubon, né à Genève de parents français réfugiés, y professait le grec depuis l’âge de vingt-trois ans ; il était gendre de Henri Estienne, et sa femme, la plus féconde des mères, lui donnait chaque année un enfant ; il y avait quatorze ans déjà qu’il enseignait, et il s’était fait connaître au dehors par des ouvrages de première qualité en leur genre, notamment par ses travaux sur Strabon, sur Théophraste, lorsque le président de Thou eut l’idée, sur sa réputation, et l’estimant le premier des critiques, de l’attirer en France et de le rendre à sa patrie : après les ravages des guerres civiles, les études y étaient comme détruites, et l’on avait bien besoin d’un tel restaurateur des belles-lettres.
Si l’ouvrage de M.
C’est dans cette étude comparée du style des diverses épitaphes grecques et latines composées par ce Saint-Martin, qu’est le piquant de l’ouvrage de M.
Par des illustrations d’un tout autre genre, destinées à des ouvrages littéraires, Horace Vernet reprend la trace de son grand-père Moreau, et il fait concurrence à Achille Dévériá : ainsi, illustrations de la Hehriade, dans le goût du temps ; illustrations de Mathilde et Malek-Adel, genre troubadour ; une Mort de Tancréde ; illustrations des poèmes de Byron, Manfred et le Chasseur, la Fiancée d’Abydos, le Naufrage de don Juan… C’est du métier, passons !
Victor Fournel publie en ce moment le premier volume66 ; — les Œuvres de Molière, de la maison Furne, magnifiquement exécutées, et où se trouve en tête la cinquième édition de l’Histoire de sa vie et de ses ouvrages, par M.
La description ou le portrait de l’Amour-propre, qui est en tête de la première édition des Maximes, est un admirable morceau d’ensemble qu’on n’a pas réfuté encore ; c’est un morceau digne de Pascal, de celui des Pensées, et qui cette fois, par sa date, a bien réellement devancé la publication posthume de l’ouvrage de Pascal, et dans un même genre.
J’ignore si la pièce qui m’a fait plaisir est susceptible d’être représentée à la scène ; je suis très-peu juge de la différence qui existe entre un drame fait pour rester écrit et un drame jouable ; un spectacle dans un fauteuil me suffît très-bien, à défaut d’autre : je m’attacherai donc ici simplement à un ouvrage d’esprit qui porte avec lui son caractère de distinction aisée et qui a un cachet moderne.
J’ai eu occasion de passer quelques jours avec elle en 1791 ; cette femme, il faut en convenir, joignait un esprit supérieur à toutes les grâces de son sexe ; elle avait tout l’art nécessaire pour faire croire que tout chez elle était l’ouvrage de la nature.
Voir M. de Baranto dans l’Introduction de l’ouvrage intitulé : Lettres et Instructions de Louis XVIII au comte de Saint-Priest.
Son fils cadet, le marquis de Noailles, a donné, depuis, un fort instructif et intéressant ouvrage : Henri de Valois et la Pologne en 1572.
Chéruel de l’utile ouvrage à charge, dans lequel il vient de faire preuve d’un savoir si exact, si précis, et d’un esprit un peu austère ; et je ne puis cependant me résigner à finir sans un dernier hommage et un dernier salut à Saint-Simon.
Ils ont commencé par l’excès, par l’abus ; ils ont abondé dans leur sens, ils ont beaucoup hasardé : mais bientôt ils ont tant vu et compulsé de pièces de ce xviiie siècle qu’ils chérissent et où ils ont placé leurs origines, ils ont tant recherché et comparé de tableaux, d’estampes et d’images, tant recueilli de détails, tant colligé d’anecdotes, tant dépouillé de journaux, de correspondances, en finissant par les gros livres et par les ouvrages de poids, qu’ils sont devenus à leur tour des habiles, des peintres et témoins fidèles, des experts de première qualité dans la connaissance de cet âge si voisin de nous et si compliqué, si raffiné.
L’attaque ne fut un peu rude qu’en raison des escarpements à escalader et des ouvrages à emporter.
L’ouvrage s’ouvre par une introduction majestueuse sur le xiiie siècle, apogée du développement catholique : avant d’en venir à étudier et à démontrer la chapelle et la châsse de la sainte, le pèlerin croyant s’arrête devant l’Église tout entière pour la contempler.
Saint-Amant, à le bien voir, est un poëte rabelaisien fort réjoui et de bon cru ; « il avait assez de génie pour les ouvrages de débauche et de satire outrée, » c’est Boileau qui lui accorde cet éloge, et qui lui reconnaît aussi des boutades heureuses dans le sérieux : ce jugement reste vrai et irréfragable.
Par exemple la maison d’Orléans perçoit les aides, c’est-à-dire les droits sur les boissons, sur les ouvrages d’or et d’argent, sur la fabrication du fer, sur les aciers, sur les cartes, le papier et l’amidon, bref tout le montant d’un des plus lourds impôts indirects.
Tout nous appelle à la mort ; la nature, comme si elle était presque envieuse du bien qu’elle nous a fait, nous déclare souvent et nous fait signifier qu’elle ne peut pas nous laisser longtemps ce peu de matière qu’elle nous prête, qui ne doit pas demeurer dans les mêmes mains, et qui doit être éternellement dans le commerce ; elle en a besoin pour d’autres formes, elle la redemande pour d’autres ouvrages.
Nicomède marque le point d’arrêt du génie de Corneille : à partir de ce point, il ne fera pas toujours des choses indignes de lui, mais il n’ajoutera rien à la définition que les ouvrages précédents nous donnent de son génie.
Ce sont les mêmes qui contribuent à la beauté de ses meilleurs ouvrages.
Renverser les aigles, détruire les ouvrages d’art élevés par les Hérodes, et où les règlements mosaïques n’étaient pas toujours respectés 175, s’insurger contre les écussons votifs dressés par les procurateurs, et dont les inscriptions paraissaient entachées d’idolâtrie 176, étaient de perpétuelles tentations pour des fanatiques parvenus à ce degré d’exaltation qui ôte tout soin de la vie.
Le sujet vaut la peine qu’on y revienne : dernièrement, à l’occasion de l’ouvrage de M.
Quand un ouvrage est fait, il n’y revient guère ; il ne le reprend pas pour le revoir à loisir, pour le retoucher et le caresser, pour y réparer les parties inexactes ou faibles, les imperfections d’une rédaction première ; il passe à un autre.
Les poètes de cour, les rivaux et ennemis littéraires de Ferdousi prétendirent que le succès de son ouvrage tenait à l’intérêt des sujets bien plutôt qu’au talent de l’auteur.
Il semble qu’entre les poètes français La Fontaine seul ait, en partie, répondu à ce que désirait Fénelon lorsque, dans une lettre à La Motte, cet homme d’esprit si peu semblable à La Fontaine, il disait : « Je suis d’autant plus touché de ce que nous avons d’exquis dans notre langue, qu’elle n’est ni harmonieuse, ni variée, ni libre, ni hardie, ni propre à donner de l’essor, et que notre scrupuleuse versification rend les beaux vers presque impossibles dans un long ouvrage. » La Fontaine, avec une langue telle que la définissait Fénelon, a su pourtant paraître se jouer en poésie, et donner aux plus délicats ce sentiment de l’exquis qu’éveillent si rarement les modernes.
Pourquoi, d’ailleurs, faire dépendre sa tranquillité d’un autre, et cela sans nécessité, par la sotte vanité (car je ne puis falsifier le mot propre) de montrer, à quelqu’un qui n’en est pas juge, un ouvrage où il ne verra que de l’imprudence ?
En l’écrivant, Vauvenargues ne songeait certes pas à faire son portrait ; mais il se retraçait et se proposait son plein idéal à lui-même : Quand je trouve dans un ouvrage une grande imagination avec une grande sagesse, un jugement net et profond, des passions très hautes, mais vraies, nul effort pour paraître grand, une extrême sincérité, beaucoup d’éloquence, et point d’art que celui qui vient du génie, alors je respecte l’auteur : je l’estime autant que les sages ou que les héros qu’il a peints.
La correspondance qu’il entretint durant ces années, et les ouvrages qu’il composa, nous le peignent bien dans toute la vérité de sa nature morale et littéraire.
Je sais tel autre savant qui a placé sa dévotion et son culte en tout autre lieu, en Bossuet, et qui nous prépare une Histoire complète, exacte, minutieuse, de la vie et des ouvrages du grand évêque.
Il en a écrit de deux sortes et sous deux formes différentes : 1º des Mémoires proprement dits sur les événements historiques auxquels il a assisté, et les affaires politiques auxquelles il a pris part ; ces Mémoires, souvent cités par Lemontey dans son Histoire de la Régence, sont restés manuscrits, et je ne les connais pas ; 2º indépendamment de cet ouvrage, qui paraît être très volumineux, puisque Lemontey en cite à un endroit le tome VIIIe, le duc d’Antin, dans une vue toute morale et de méditation intérieure, avait écrit pour lui seul une espèce de discours de sa vie et de ses pensées, à peu près comme Bussy-Rabutin, qui, en dehors de ses Mémoires, a fait un résumé de sa vie dans un discours destiné à ses enfants sous le titre de L’Usage des adversités.
Six mois ont suffi pour consommer ce grand ouvrage.
Mme Daniel Stern a publié plusieurs ouvrages.
Tout ce qui a plume s’en est occupé et a tenu à dire son mot, quelquefois très long, sur un ouvrage qui n’a d’analogue ni dans notre langue ni dans aucune autre.
À la page 92 de son ouvrage, on trouve ces mots, qui auraient dû soulever la Critique d’indignation : « Concevoir le bien ne suffit pas, il faut le faire réussir parmi les hommes.
Figurez-vous cette langue, plus plastique encore que poétique, maniée et taillée comme le bronze et la pierre, et où la phrase a des enroulements et des cannelures, figurez-vous quelque chose du gothique fleuri ou de l’architecture moresque appliqué à cette simple construction qui a un sujet, un régime et un verbe ; puis, dans ces enroulements et ces cannelures d’une phrase, qui prend les formes les plus variées comme les prendrait un cristal, supposez tous les piments, tous les alcools, tous les poisons, minéraux, végétaux, animaux ; et ceux-là, les plus riches et les plus abondants, si on pouvait les voir, qui se tirent du cœur de l’homme : et vous avez la poésie de Baudelaire, cette poésie sinistre et violente, déchirante et meurtrière, dont rien n’approche dans les plus noirs ouvrages de ce temps qui se sent mourir.
C’eût été l’ouvrage de sa maturité, si la maturité avait été possible à ce talent, toujours de seize ans… Hélas !
On m’objectera ici que plusieurs grands écrivains de notre siècle ont étudié la province, et que, représentants de l’école réaliste, ils n’ont pas dû se borner à suivre une mode, à opiner de la plume parce que les anciens maîtres avaient dit du mal de la province, mais que, s’ils ont persisté à n’en pas écrire favorablement, ils ne l’ont fait qu’après enquête personnelle, scientifiquement et avec le scrupule de la réalité qu’ils apportent en leurs moindres ouvrages.
Ainsi lié par le sens commun, par l’amour de l’ordre, par le christianisme, il passa trois ans, défaisant l’ouvrage des autres, et creusant de toute sa force, au milieu de la route, un mauvais trou.
Et je ne vous ai cité que son meilleur ouvrage.
Sa jeune femme, initiée aux mêmes études, rapporta en Angleterre ses ouvrages, qu’elle a publiés en y joignant sa vie.
« Bossuet a été le véritable auteur de la Révolution française », parce que « tous les ouvrages de Bossuet ne sont que le développement de cette idée : tous les hommes sont égaux aux yeux de Dieu. […] L’épigraphe de l’ouvrage est celle-ci : « Tout par l’industrie et tout pour elle ». […] Les dix ou douze citations qui reviennent chacune deux cents fois environ dans ses ouvrages sont des phrases de Montesquieu et Rousseau, des vers de Jean-Baptiste Rousseau et Voltaire. […] La parodie n’est pas toujours inutile comme commentaire de l’ouvrage, surtout lorsqu’elle est involontaire. […] Il a vu la Révolution, affreuse partout, épouvantable, comme on sait, à Lyon, et il a gardé de ces scènes horribles, un souvenir que l’on retrouve à peu près dans tous ses ouvrages.
« Si vous êtes venu pour chasser, me dit-il, il y a des coqs de bruyère à Mochnoï, quatre couvées, et sept de gélinottes. » Puis il se remit à l’ouvrage. […] Les touches de son pinceau y brillèrent aussi fines, aussi sensibles, aussi délicates, mais la conception entière manqua au livre, ce fut encore ce que les Anglais appellent un essayiste, il ne fut pas dans ces ouvrages un vrai romancier. […] Celui de ses ouvrages publiés jusqu’ici où éclatent le plus ses qualités et ses défaillances, a paru tout récemment, sous le titre d’une Nichée de gentilshommes ; c’est évidemment une peinture des mœurs de la classe élégante supérieure à la bourgeoisie et au commun dans l’empire.
Gabriel Mourey publiera prochainement des ouvrages qui me paraissent également devoir instaurer cette synthèse d’art littéraire. […] Cette sorte d’ouvrages et la méthode qui les dicte nous semblent si anciennes, si de jadis, plus loin et plus surannées que les plus folles truculences du romantisme ! […] Et les tourments d’artiste, du début de l’ouvrage, et tant d’autres pages, croyez-vous que ce n’est pas de la meilleure psychologie ? […] C’est de l’ouvrage à l’année. […] J’aime beaucoup ces jeunes gens, ils m’envoient tous leurs ouvrages, car ils savent que je m’intéresse à tout ce qui vient d’eux.
André Bellessorta, et nous constatons une identité de vision, d’autant plus remarquable qu’une méthode très différente est pratiquée dans ce second ouvrage, travail d’analyse et non plus de synthèse. […] Il a donc existé, il existe de tout temps des Espèces sociales, comme il y a des Espèces zoologiques. » Et Balzac ajoute : « Si Buffon a fait un magnifique ouvrage en essayant de représenter dans un livre l’ensemble de la zoologie, n’y avait-il pas une œuvre de ce genre à faire pour la Société ? […] Les pages sur Shakespeare, dans le tome troisième des Deux Masques, ne nous permettent pas d’en douter, non plus que l’ouvrage consacré tout entier à Victor Hugo. […] Henry Bordeaux a fait de main d’ouvrier, outre les Roquevillard, plus d’un ouvrage qui mérite cet éloge. […] Le plus lucide témoin des volte-face du dix-neuvième siècle, Sainte-Beuve, écrivait à l’occasion de Madame Bovary : « Cet ouvrage porte bien le cachet de l’heure où il a paru II vient à point en ce moment.
Les mêmes choses se lisent dans le discours que Quinte-Curce fait prononcer à Hermolaüs ; ce qui est très digne de remarque, puisqu’il en résulte que cet historien n’imaginait pas toujours les harangues dont il a rempli son ouvrage, et qu’il ne les composait pour l’ordinaire qu’après en avoir trouvé le sujet, soit dans Plutarque, soit dans d’autres écrivains qui ne sont pas parvenus jusqu’à nous. […] Nous dirons même, sans aucune flatterie, que de tous les ouvrages politiques c’est incontestablement le plus parfait, et qu’il rend tous les autres ou dangereux ou inutiles.
Campbell, auteur d’un ouvrage savant et classique, regarde comme hors de doute que les poëmes attribués à Ossian existaient, et étaient généralement connus dans la haute Écosse avant que Macpherson essayât pour la première fois de les traduire ; qu’ils n’étaient de son invention ni dans leur entier ni dans leurs parties principales ; qu’ils n’étaient nullement le produit d’une fraude littéraire, mais que le traducteur, aidé de quelques coopérateurs, les avait recueillis et arrangés dans une forme systématique, et les avait ainsi traduits et offerts au public. […] Il donna, deux ans après, de nouveaux développements à son ouvrage, et y joignit un appendice contenant les nombreux témoignages dont cette authenticité était appuyée ; témoignages tels, qu’il faudrait croire qu’une foule d’honnêtes gens d’un caractère grave et d’un esprit éclairé avaient renoncé à leur probité et à leurs lumières, ainsi que le docteur Blair lui-même, pour soutenir un mensonge ?
Entre les ouvrages écrits, envisagés comme des faits dont il faut chercher la loi de succession, la grande joie de M. […] Dans Mademoiselle Jaufre, qui est peut-être son meilleur ouvrage, il développe une sorte de corollaire du mot de saint Paul sur la « loi » qui « fait le péché », et, nous contant l’histoire d’une fille élevée selon la nature par un père à théories, il montre comment, à cette âme primitive, c’est le péché qui révèle la loi. — L’inspiration de la Confession d’un amant est plus chrétienne encore, et il s’y ajoute le tolstoïsme filtré de MM. de Vogüé et Desjardins.
L’ouvrage qui nous occupe comprend une étude analytique et une étude synthétique. […] Au point où nous en sommes, dit l’auteur, il est bien aisé de voir que l’ouvrage est en désaccord complet avec les opinions courantes sur le libre arbitre.
Elle presse donc Héphestos d’agir au plus vite, elle le harcelle d’injonctions féroces ; c’est en l’aiguillonnant de la foudre qu’elle le contraint à l’ouvrage. — « Que tardes-tu ? […] Héphestos déplore son cruel ouvrage, mais il s’y applique ; il entend qu’il soit sans défaut et qu’on n’y trouve rien à reprendre.
Et l’on faisait la remarque que cette division du travail était peut-être bonne, utile, chez un peuple où l’ouvrier n’est pas artiste, comme en Allemagne, mais que cette division tue l’ouvrage bien fait chez un peuple artiste comme dans notre pays. […] L’opinion de ce Russe, c’est que Tourguéneff n’a de valeur qu’en ces premiers ouvrages, dans les scènes retracées du temps de son adolescence, où il a donné de véritables photographies de son pays.
Il a exposé ce système dans l’ouvrage intitulé : Estetica come scienza dell’ espressione e linguistica generale (3e éd., Bari, Laterza, 1909) ; puis dans : Problemi di estetica e contributi alla storia dell’ estetica italiana (Bari, Laterza, 1910) et enfin en de nombreux articles parus dans La Critica 35. […] Cette Éducation est une œuvre de jeunesse qui n’a rien de commun avec l’ouvrage publié plus tard sous le même titre ; elle vient de paraître, dans l’édition Conard, parmi les Œuvres de jeunesse inédites .
Et puis Bernis conclut par quelques mots, ou du moins il rend justice au génie, si plein de ressort, de la race française : « Il faudrait changer nos mœurs, s’écrie-t-il, et cet ouvrage, qui demande des siècles dans un autre pays, serait fait en un an dans celui-ci, s’il y avait des faiseurs. » Cette remarque est profondément vraie, en l’appliquant je ne dis pas aux mœurs, mais aux sentiments et à l’esprit de notre nation, qu’on a vue plus d’une fois se retourner tout d’un coup et en un instant sous une main puissante.
[NdA] On lit dans l’ouvrage intitulé : Mes rêveries, du maréchal de Saxe, le récit suivant qui a tout son prix, étant d’un grand homme de guerre et qui, lui-même, avait dû causer de l’affaire avec Villars et avec le prince Eugène : À l’affaire de Denain, le maréchal de Villars était perdu, si le prince Eugène eût marché à lui, lorsqu’il passa la rivière en sa présence, en lui prêtant le flanc.
Serré de près dans ses retranchements, Vauvenargues répond et ne peut dissimuler quelques-unes des idées que nous lui savons sur et contre la littérature : Je n’ignore pas les avantages que donnent les bons commerces ; je les ai toujours fort souhaités, et je ne m’en cache point ; mais j’accorde moins que vous aux gens de lettres : je ne juge que sur leurs ouvrages, car j’avoue que je n’en connais point ; mais je vous dirai franchement, qu’ôtez quelques grands génies et quelques hommes originaux dont je respecte les noms, le reste ne m’impose pas.
Dans le moment même « où l’on ne se figurait plus Hume et Jean-Jacques que dans les bras l’un de l’autre, que baignés de larmes de joie et de reconnaissance et jouissant d’un bonheur mutuel, ouvrage de leurs vertus, tout à coup on porte à un souper nombreux chez M.
Voici le titre de l’ouvrage de M.
Un Été dans le Sahara, le plus complet et le mieux venu des deux ouvrages algériens de M.
Fromentin dans ses tableaux et dans ses deux premiers ouvrages, il ne l’est point en vertu d’un choix et d’une prédilection particulière : il a vu l’Afrique tout d’abord et par occasion ; il en a été saisi et en a rapporté de vives images ; il nous l’a rendue sous toutes les formes.
La vanité s’en mêle ; un railleur se pique de découvrir une tache dans l’ouvrage vanté
Une ou deux fois, Collé chercha à s’élever jusqu’à la scène de la Comédie-Française, et sa pièce de Dupuis et Desronais y eut un certain succès ; mais, dans cet ouvrage qui vise à être une pièce de caractère et dans le grand genre, on ne reconnaît plus que faiblement le joyeux Collé : il mit des années à faire cette comédie, à la limer et re-limer, à écouter et à peser les conseils ; elle était d’abord en prose, il la rima.
Alexis Muston, dans l’ouvrage intitulé : i Israël des Alpes, première histoire complète des Vaudois du Piémont et de leurs colonies (4 volumes in-18, 1851).
. — Voici l’ouvrage de M.
Je crois que l’ouvrage est beaucoup trop étendu pour la valeur du sujet, qui est frivole.
Pourquoi, le jour où vous avez revu celui que vous évitez de nommer, le jour où il vous a fait lire les feuilles d’épreuve d’un ouvrage vertueux qu’il achève, et où vous vous sentez toute transportée d’avoir découvert que, si l’auteur n’est pas un Rousseau, il a du moins en lui du Greuze, pourquoi conciuez-vous si passionnément la lettre à votre amie : « Reçois les larmes touchantes et le baiser de feu qui s’impriment sur ces dernières lignes ?
Beaucoup de gens disent quand on leur offre un volume de vers : « Ce sont des vers, je n’en lis pas, à la bonne heure, si le livre était en prose. » Ils font bien, car presque toujours l’ouvrage n’est que de la prose gênée par les vers.
Car l’idée comprend et le choix de la forme d’art adéquate : statue, drame, symphonie, et l’ouvrage lui-même dans l’harmonie de son ensemble et le détail de ses parties.
Car l’idée comprend et le choix de la forme d’art adéquate : statue, drame, symphonie, et l’ouvrage lui-même dans l’harmonie de son ensemble et le détail de ses parties.
Cette rencontre en une même compagnie de toutes les opinions et de tous les genres d’esprit vous plaira : ici le rire charmant de la comédie, le roman pur et tendre, la poésie au puissant coup d’aile ou au rythme harmonieux ; là, toute la finesse de l’observation morale, l’analyse la plus exquise des ouvrages de l’esprit, le sens profond de l’histoire.
Or, Montesquieu avait cet amour et ce ressort généreux en lui, et c’est par là, autant que par son talent, qu’il lui a été donné de faire un ouvrage admirable, un monument, tandis que Saint-Évremond n’a laissé qu’une ébauche supérieure.
Quand il composera des ouvrages en prose, tels que son Histoire du droit municipal en France (1829), il ne fera guère autre chose que de mettre en ordre et de classer chronologiquement les notes recueillies dans ses recherches, que de vider ses sacs et de ranger ses matériaux par chapitres avec aussi peu de lien que possible.
Cet usage de lire en public et sur la scène des ouvrages nouveaux existait chez les Grecs et les Latins : c’était une source de gloire et d’émulation ;’ j’ai vu M. de Voltaire regretter qu’il soit aboli.
J’indique cet endroit comme le plus réellement touchant de l’ouvrage, et même comme le seul naturellement touchant.
Boileau conseillait de remettre vingt fois sur le métier son ouvrage, et il apprenait à Racine à faire difficilement des vers faciles.
Seulement le roi a pris à son compte la curiosité de l’historien : Je souhaiterais savoir : 1º si, au commencement du règne du tsar Pierre Ier, les Moscovites étaient aussi brutes qu’on le dit ; 2º quels changements principaux et utiles le Tsar a faits dans la religion ; 3º dans le gouvernement qui tient à la police générale ; 4º dans l’art militaire ; 5º dans le commerce ; 6º quels ouvrages publics commencés, quels achevés, quels projetés, comme communications de mers, canaux, vaisseaux, édifices, villes, etc. ; 7º quels progrès dans les sciences, quels établissements ; quel fruit en a-t-on tiré ?
Il lui arriva alors ce qui est arrivé à bien d’autres gens de talent : ce genre, qu’il n’adopta d’abord que comme diversion et comme un simple délassement sans importance, lui devint peu à peu essentiel et lui procura ses plus naturelles inspirations ; il mit en œuvre et comme en jolie monnaie ses trésors de raison, d’expérience, de malice et de gaieté ; et, si l’on voulait aujourd’hui prouver à quelque incrédule, à quelqu’un de ceux qui nient absolument la littérature de l’Empire, qu’Arnault était un homme de beaucoup d’esprit et un homme de talent, il faudrait laisser ses grands ouvrages et dire simplement : Prenez ses fables.
Une œuvre d’art. littéraire, pour prendre un exemple précis, se compose d’un ensemble de moyens d’expression extérieurs, identiques dans tous les genres, employés par tous les écrivains, et d’une série d’objets exprimés, de visions, de sujets, d’idées, de personnages, de thèmes qui sont différents dans chaque ouvrage, et en constituent le contenu.
Comme la plupart des mystiques, — et des mystiques libres qui vagabondent sur le terrain sans assiette de l’examen individuel, — la femme des Horizons célestes peut aberrer ou aller trop loin dans la lettre même de son ouvrage, mais elle doit être pardonnée pour la pureté de ses motifs et la beauté de ses affections.
Il est clair qu’un ouvrage sur la caricature, ainsi compris, est une histoire de faits, une immense galerie anecdotique.
Cette prédominance exclusive du théâtre d’Athènes, à l’époque même où le drame ressemblait le plus au dithyrambe, explique assez comment Pindare, contemporain d’Eschyle, dut chercher une autre voie et s’abstenir du théâtre, malgré l’erreur du compilateur Suidas, qui, en dénombrant ses ouvrages, lui attribue dix-sept tragédies.
« Toutes les fois qu’on examine un de ses ouvrages, il faut bien se pénétrer de cette idée : tout livre de Mme de Staël est un acte. […] Puis ce sont les Mémoires hâtivement dépouillés ou les ouvrages apocryphes pillés de bonne foi, à moins pourtant que l’imagination ne supplée à tout. […] Weiss fut obligé de constater que la salle s’ennuyait ; la reprise d’Henri III et sa Cour, à la Comédie-Française, fut lamentable et ne servit qu’à faire ressortir la pauvreté de l’ouvrage. […] Mais il en avait lu déjà des fragments, il connaissait les idées de Comte, il les avait retrouvées chez les positivistes anglais : le contact avec la philosophie de Comte a été pour lui décisif et lui a permis d’écrire son premier grand ouvrage de généralisation. […] De ces deux ouvrages, le premier n’est qu’un opuscule ; mais le format ne fait rien à l’affaire.
messieurs, leur répondit-il, c’est que si cet ouvrage sublime n’était pas fait, il ne se ferait jamais ! […] D’abord, pour ne point me gêner l’esprit, j’ébauche grossièrement mon sujet en vers alexandrins, et, petit à petit, en léchant mon ouvrage, je corromps avec soin la cadence des vers, et je parviens enfin à réduire le tout en prose naturelle. […] Son succès annulait leur effort, et il défaisait innocemment leur ouvrage.
« Pendant plusieurs années, la viande de boucher fut dans la maison une chose inconnue. » Robert allait pieds nus et tête nue : à treize ans, il battait en grange ; à quinze ans, « il était le principal laboureur de la ferme. » La famille faisait tous les ouvrages ; point de domestique ni de servante. […] La première est une ouverture si étroite que je n’eusse pu jamais m’étriquer assez pour y passer ; la seconde, je l’ai toujours haïe : il y avait de la boue même à l’entrée1143. » Les bas métiers oppriment l’âme encore plus que le corps : l’homme y périt et il est obligé d’y périr ; il faut qu’il ne reste de lui qu’une machine ; car dans cette action où tout est monotone, où tout le long de la longue journée les bras lèvent le même fléau et enfoncent la même charrue, si la pensée ne prend pas ce mouvement uniforme, l’ouvrage est mal fait. […] Joignez à cela un caractère fier, si fier, que plus tard, dans le monde, parmi les grands, « la crainte de tout ce qui pouvait approcher de la bassesse et de la servilité rendait ses façons presque tranchantes et rudes. » Ajoutez enfin la conscience de son mérite. « Pauvre inconnu que j’étais, j’avais une opinion presque aussi haute de moi-même et de mes ouvrages que je l’ai à présent que le public a décidé en leur faveur1148. » Rien d’étonnant si l’on trouve à chaque pas dans sa poésie les réclamations amères d’un plébéien opprimé et révolté.
Sur la fixation et le parasitisme en général, voir l’ouvrage de Houssay, La forme et la vie, Paris, 1900, pp. 721-807. […] Voir, sur ces différents points, l’ouvrage de Gaudry ; Essai de paléontologie physique, Paris, 1896, pp. 14-16 et 78-79. […] Voir les deux ouvrages de Darwin :Les plantes grimpantes, trad.
Quand son ami, le docteur Riolan, publie ses Œuvres in-folio (1649), il est heureux d’en dresser lui-même la table en quelques soirées : « Et comme tout l’ouvrage est parsemé de quantité de choses fort curieuses, j’ai fait en sorte que la table en retînt quelque chose. » Cette table des matières à composer a été un de ses plaisirs2.
Si le prince de Bade joint Marlborough, comme tous les divers avis le portent, alors je ferai des ouvrages qui me donneront toujours le temps de prendre mon parti, si je ne m’en tiens pas à celui de les attendre où je suis… Mais quand nos troupes apprendront qu’il est arrivé quinze mille hommes de renfort aux ennemis, alors je leur dirai : « Faisons, puisqu’ainsi est, quelques redans de plus. » Si je les avais faits d’avance, et que les quinze mille hommes arrivassent ensuite, des bastions ne les rassureraient pas.
. — Voir aussi à la page 126 du savant ouvrage de M.
Jamais je n’ai eu occasion de faire un ouvrage aussi intéressant et aussi pittoresque ; mais aussi fallait-il voir les lieux, car il n’y a pas de description, de dessin, de croquis, qui puisse donner une idée de l’originalité de la scène.
. — « Comment saviez-vous, papa, que j’aimais mosieu Léon f » — « Parce que tu me parlais toujours de mosieu Paul. » Allez à la plus calme, à la mieux établie et la mieux réglée de ces fourberies conjugales : un jeune homme dans un salon est assis bien à l’aise, installé dans un fauteuil, lisant comme chez lui, le chapeau sur la tête ; avec lui une jeune femme près de la fenêtre, debout, tient à la main son ouvrage et regarde en même temps dans la rue ; et, pour toute légende, ces mots : « Le v’là !
Faugère le désir qu’il en fît usage pour rétablir la vérité et montrer que la part de gloire qui revenait légitimement à Mme Roland était assez grande sans qu’il fût besoin d’y rien ajouter aux dépens de son mari : « J’acceptai cette mission avec empressement, nous dit le nouvel éditeur, et je m’occupai dès lors à compléter les éléments d’un ouvrage qui sera consacré à faire connaître plus intimement Roland de La Platière, en même temps que la femme supérieure qui ne fut pas tout dans sa destinée, mais qui, en s’unissant à lui, a contribué à donner à son nom un éclat que son seul mérite n’aurait point produit. » Oserai-je dire à M.
Un des bons effets, une des conséquences satisfaisantes de l’ouvrage du comte Vitzthum est de convaincre, indépendamment de toutes les considérations stratégiques, que le maréchal de Saxe avait sincèrement travaillé à la paix pendant tout l’hiver de 1746-1747, et qu’il ne poussait pas à la continuation de la guerre.
Lamartine, vers le même temps, aima et lut sans doute beaucoup le Génie du Christianisme, René : si sa simplicité, ses instincts de goût sans labeur ne s’accommodaient qu’imparfaitement de quelques traits de ces ouvrages, son éducation religieuse, non moins que son anxiété intérieure, le disposait à en saisir les beautés sans nombre.
» Arthur, qui n’est pas un ouvrage composé, ni qui sente le talent de profession, Arthur, qui n’est guère peut-être qu’une suite de débris, de soupirs, de souvenirs et d’espérances, mais où le souffle est le même d’un bout à l’autre, et où l’esprit, vrai parfum, unit tout, sera, nous le croyons, une lecture propice et saine, et reposante, à bien des âmes fatiguées, à bien des palais échauffés, un correctif, au moins d’un moment, à tant de talents plus brillants que sincères, à tant d’enthousiasmes dont la flamme est moins au cœur qu’au front ; Arthur, si l’amitié et trop de conformité intime ne nous abusent, Arthur vivra et conservera le nom de son auteur, qui n’a plus à se repentir littérairement de ses écarts, de sa venue hâtive, de ses plaisirs distrayants et de ses faiblesses paresseuses, puisque, de tant d’imperfections éparses, il lui a été donné un jour (ô nature douée avec grâce !)
Parfois il a besoin qu’on le mette sur la piste d’une idée ; il lit alors tel mauvais ouvrage manuscrit qui n’aurait nulle valeur en d’autres mains ; mais cela lui tire l’étincelle, l’idée qu’il exécute, et que souvent le collaborateur adoptif ne reconnaîtrait pas.
Mais à défaut d’« histoires » digues de ce nom, les Mémoires abondent : la voie ouverte par Villehardouin ne sera plus désertée, et l’aptitude de nos Français à ce genre d’ouvrage, dont les raisons au reste ne sont pas difficiles à trouver, commence à se marquer avec éclat.
Les traductions de quelques ouvrages d’Aristote n’impliquent aucune intelligence de la langue ni surtout de la pensée grecques : on lisait la Poétique, et nous voyons, dans un traité de métrique du xive siècle, les poèmes de Lucain et de Stace donnés comme exemples de tragédies.
À consulter : pour le détail des éditions, et pour tous les ouvrages relatifs à Corneille, qui sont antérieurs à 1862, Marty-Laveaux, t.
La pièce italienne intitulée Le Gelosie fortunate del prencipe Rodrigo (les heureuses jalousies du prince Rodrigue) est du poète florentin Giacinto-Andrea Cicognini ; celui-ci aurait lui-même, pour cette pièce comme pour la plupart de ses nombreux ouvrages, suivi un original espagnol.
Pour justifier cette définition, il faut voir si c’est bien ainsi que les géomètres introduisent la notion des trois dimensions au début de leurs ouvrages.
Sur la pratique du Vers Libre, je ne puis que vous renvoyer aux ouvrages spéciaux qui en traitent et aux œuvres des poètes qui l’ont employé.
Quelle bonhomie, par exemple, que celle de savants souvent éminents, déclarant en tête de leurs ouvrages qu’ils n’ont pas eu l’intention d’empiéter sur le terrain de la religion, qu’ils ne sont pas théologiens et que les théologiens ne peuvent pas trouver mauvaises leurs tentatives d’humble philosophie naturelle.
Ayant élaboré ce logogriphe, Legouvé dut être aussi fier de son ouvrage que Boileau le fut le jour où il eut déguisé sous les plis d’une ample circonlocution son âge et sa perruque.
Les lettres de Voltaire sur l’Angleterre, où il vulgarise les idées de Locke et les découvertes de Newton sur la gravitation universelle sont lacérées et brûlées solennellement ; l’ouvrage a été déclaré scandaleux, contraire à la religion, aux bonnes mœurs et au respect dû aux puissances.
Philiberte « Lorsque Cendrillon avait fait son ouvrage, elle s’allait mettre au coin de la cheminée et s’asseoir dans les cendres.
C’est facile, coulant ; l’auteur a une fluidité nuancée et spirituelle de détail, mais aucune résistance ni solidité de jugement, aucune proportion dans sa mesure des talents et dans la comparaison des ouvrages, aucune fermeté, aucun fond.
Quand on voit dans les ouvrages de Cicéron et ailleurs, particulièrement dans Quintilien, a remarqué un grand esprit (Bolingbroke), les soins, les peines, l’application continuelle, qui allaient à former les grands hommes de l’Antiquité, on s’étonne qu’il n’y en ait pas eu plus ; et quand on réfléchit sur l’éducation de la jeunesse de nos jours, on s’étonne qu’il s’élève un seul homme capable d’être utile à la patrie.
Pourtant il ne fallait pas le contrarier à certains moments ; caractère violent et despotique, il s’irritait aisément de la contradiction, même quand il ne s’agissait que des ouvrages de l’esprit.
Enfin il parla, il écrivit familièrement une langue excellente, et de cette multitude d’ouvrages qu’il composa, il en est un du moins qui a mérité de survivre, de prendre place dans la série respectable des témoignages historiques.
En vérité, ses sentiments ont quelque chose de si divin, que je ne puis y penser sans être en de continuelles actions de grâces : et la marque du doigt de Dieu, c’est la force et l’humilité qui accompagnent toutes ses pensées ; c’est l’ouvrage du Saint-Esprit… cela me ravit et me confond ; je parle, et elle fait ; j’ai les discours, elle a les œuvres.
Mademoiselle imagine donc, en une prairie, près d’une forêt, en vue de la mer, une société des deux sexes, toute composée de gens aimables et parfaits, délicats et simples, qui gardent les moutons les jours de soleil et pour leur plaisir, qui se visitent le reste du temps d’un ermitage à l’autre, en chaise, en calèche, en carrosse ; qui jouent du luth et du clavecin, lisent les vers et les ouvrages nouveaux ; qui unissent les avantages de la vie civilisée et les facilités de la vie champêtre, sans oublier les vertus de la vie chrétienne ; qui, tous célibataires ou veufs, polis sans galanterie ou du moins sans amour, vivent honnêtement entre eux, et n’ont nul besoin de recourir au remède vulgaire du mariage.
Lucas-Montigny avait été admis à les consulter, et en avait produit des extraits fidèles dans les deux derniers tomes de son ouvrage ; M.
C’est toutes les fois surtout qu’il parle de guerre que l’expression chez lui s’anime et s’éveille : lui qui, lorsqu’il traite des choses constitutionnelles d’Angleterre, dont le département lui était presque dévolu à cause de son précédent ouvrage, est assez terne et sans caractère, il devient lucide, intéressant, quand il parle de l’expédition d’Alger, de l’embarquement des troupes (18 mai 1830) ; il se met au-dessus de ses antipathies politiques, il s’élève à un sentiment militaire patriotique, qui confond un moment tous les drapeaux.
Ma pièce n’est point un ouvrage équivoque, il faut l’avouer ou la fuir.
Mais j’anticipe sur Les Ruines, sur cet ouvrage qui, couvant peut-être dès lors dans la pensée de Volney, ne devait éclore que trois ou quatre ans plus tard, quand la Constitution de 91 eut fait table rase en France.
. — Cet ouvrage sera précédé d’une Correspondance de divers particuliers de distinction avec Bélanger, puis d’un Discours sur l’architecture et sur les arts en général par Bélanger, et de différentes lettres du même à divers personnages.
Les Epithètes françaises rangées sous leurs substantifs, ouvrage utile aux poètes, aux orateurs, etc., par le R.
La courte haleine des pages, l’incapacité à déduira longuement un récit, une idée, un poème, à composer logiquement un ouvrage en résulte.
. ; or il n’y a de viable en littérature que les choses d’observation immédiate et les ouvrages faits sur des sujets contemporains. — Que dites-vous de la théorie ?
Claude Bernard dans la première partie de son livre, ce n’est pas là cependant qu’est le principal intérêt de cet ouvrage : cet intérêt gît surtout dans la seconde et la troisième partie.
Je sais que seul un juste ouvrage peut posséder l’éternité Je m’applique à ce dur travail obstinément. » Ce style singulier et immodeste, ce panthéisme cessèrent rapidement d’être à la mode.
Pour moi qui ne retiens d’une composition musicale qu’un beau passage, qu’un trait de chant ou d’harmonie qui m’a fait frissoner ; d’un ouvrage de littérature qu’une belle idée, grande, noble, profonde, tendre, fine, délicate ou forte et sublime, selon le genre et le sujet ; d’un orateur qu’un beau mouvement ; d’un historien qu’un fait que je ne réciterai pas sans que mes yeux s’humectent et que ma voix s’entrecoupe ; et qui oublie tout le reste, parce que je cherche moins des exemples à éviter que des modèles à suivre, parce que je jouis plus d’une belle ligne que je ne suis dégoûté par deux mauvaises pages ; que je ne lis que pour m’amuser ou m’instruire ; que je rapporte tout à la perfection de mon cœur et de mon esprit, et que soit que je parle, réfléchisse, lise, écrive ou agisse, mon but unique est de devenir meilleur ; je pardonne à Le Prince tout son barbouillage jaune dont je n’ai plus d’idée, en faveur de la belle tête de ce musicien champêtre.
L’ouvrage qui lui fait pendant sous la vitrine de l’éditeur, cet autre premier livre qui dérive du second, et que Chasles invoque trente-six fois comme une autorité dans son Galileo Galilei, cette Virginie de Leyva ou Intérieur d’un couvent d’Italie au commencement du xviie siècle (titre affriolant), fera-t-il mieux les affaires de la Libre-Pensée, et Chasles y mettra-t-il mieux sa perruque pour ressembler à Stendhal ?
Les exceptions y sont ; voyez, par exemple, ce marbre ailé, dédié à David d’Angers, sur un de ses ouvrages, Le Joueur d’orgue, quelques Sonnets vigoureusement frappés, etc. : mais il faut les chercher à travers une langue et une inspiration si laborieuses que je ne pense pas que M.