Cela n’est pas facile à rencontrer, cet assemblage, surtout dans un homme qui dit ses vers le soir, entre deux tasses de thé, aux plus jolies femmes de Paris.
C’est un écrivain rencontré dans une École qui ne sait pas écrire et qui, pour cette raison-là, mais seulement pour cette raison-là, vaut mieux qu’elle.
Il a lu les Contes d’enfants et de la maison, les Forêts tudesques et les Légendes allemandes, et avec cette nature d’esprit qui le distingue et qui lui fait rencontrer parfois les unissons les plus heureux, il s’en est admirablement inspiré.
Toutefois dans cette confusion, ils rencontrent par hasard une vérité, c’est que plusieurs coutumes anciennes des Romains reçurent le caractère de lois dans les deux dernières tables ; ce qui montre bien que Rome fut dans les premiers siècles une aristocratie.
Il rencontra M. […] « Un peu plus loin, ils rencontrèrent une autre charrette de foin versée. […] Victorien Sardou ne peut pas se plaindre de le rencontrer sur le boulevard Haussmann. […] après son ennemi, s’ils l’eussent rencontré dans les rues. […] Bertrand nous montre qu’il eût rencontré dans saint Thomas beaucoup de décisions qu’il reproche aux jésuites.
Il souffrirait d’être impoli presque autant que de rencontrer l’impolitesse. […] Ils se font annoncer l’un chez l’autre ; ils se disent « Madame, Monsieur », non seulement en public, mais en particulier ; ils lèvent les épaules quand à soixante lieues de Paris, dans un vieux château, ils rencontrent une provinciale assez mal apprise pour appeler son mari « mon ami » devant tout le monde244. — Déjà divisées au foyer, les deux vies divergent au-delà par un écart toujours croissant. […] Vers le milieu du siècle, le mari et la femme logeaient dans le même hôtel ; mais c’était tout. « Jamais ils ne se voyaient, jamais on ne les rencontrait dans la même voiture, jamais on ne les trouvait dans la même maison, ni, à plus forte raison, réunis dans un lieu public. » Un sentiment profond eût semblé bizarre et même « ridicule », en tout cas inconvenant : il eût choqué comme un a parte sérieux dans le courant général de la conversation légère.
Quel que soit l’instant de la durée que je considère, cette possibilité et cette nécessité s’y rencontrent ; elles durent donc et sont stables. — D’autre part, elles sont indépendantes de moi et de tous les individus sensibles qui ont vécu, vivent et vivront. […] Dans presque tous les couples que nous rencontrons dans la nature, les deux termes liés à titre d’antécédent et de conséquent ne sont pas des sensations, mais ces groupes dont nous parlions ; une très petite portion de chaque groupe est sensation actuelle ; sa plus grande portion consiste en possibilités permanentes de sensation, possibilités qui nous sont attestées par un nombre petit et variable de sensations actuellement présentes. […] Quand nous ne rencontrons plus une sensation sur laquelle nous avions coutume de compter, nous ne pensons pas à nous, mais au corps ; nous disons qu’il a changé de position, de figure, d’étendue, de température, de couleur, de saveur, d’odeur, et, quoique son histoire ne soit pour nous définissable que par la nôtre, nous posons son histoire en face de la nôtre comme une série d’événements en face d’une série d’événements.
Il croit leur échapper par une autre liaison avec une jeune et belle princesse napolitaine fugitive de la maison d’un odieux époux ; rencontré la nuit dans une gondole du grand canal, l’inquisition de Venise lui enlève cette conquête, jetée par ordre du conseil des Dix dans un couvent de terre ferme. […] « Wolfgang Mozart, dit d’Aponte, que j’eus l’occasion de rencontrer enfin à Vienne chez le baron de Vetzlar, son grand partisan et son ami ; Wolfgang Mozart, quoique doué par la nature d’un génie musical supérieur peut-être à tous les compositeurs du monde passé, présent et futur, n’avait jamais pu encore faire éclater son divin génie à Vienne, par suite des cabales envieuses de ses ennemis ; il y demeurait obscur et méconnu, semblable à une pierre précieuse qui, enfouie dans les entrailles de la terre, y dérobe le secret de sa splendeur. […] Il est heureux, tandis que moi et tous ceux qui l’ont connu nous ne pouvons plus l’être, jusqu’à ce que nous ayons le bonheur de le rencontrer dans un monde meilleur pour ne plus nous séparer.” » XIII « Frappé coup sur coup dans ce qu’il avait de plus cher au monde, Mozart se sentit défaillir.
Je n’ai pas eu cette bonne fortune, quoique j’aie tout fait pour la rencontrer à son heure et à sa place ; mais Dieu, le maître du premier jour, est le maître aussi du dernier. […] Ces amis ont rencontré sous leurs pas ces embûches, ces impopularités, ces calomnies, ces inimitiés, dans les classes mêmes auxquelles ils supposaient la mémoire de quelques dévouements. […] Ces acheteurs, en effet, ne peuvent se rencontrer que parmi des capitalistes bienveillants pour moi, ou parmi des capitalistes hostiles et avides, à l’affût des fortunes qui croulent pour en accaparer à rien les débris.
« “Je veux éviter leurs mordants propos, et, derrière moi, leurs railleries ; car chez le peuple il y a bien des insolents : et quelqu’un des plus vils qui nous aurait rencontrés ne manquerait pas de dire : ‘Quel est donc ce fier et bel étranger qui suit Nausicaé ? […] Nous rencontrerons près de la route un superbe bois de peupliers consacré à Minerve. […] Quant à moi, comme au milieu de ces divers travestissements de sa pensée, je ne rencontrais que peu de traits de son propre génie, je m’en étais fait une image idéale plus près du ciel que de la terre, et cette image s’est mêlée à toutes les jouissances ou aux illusions de mes pérégrinations orientales ; enfin, quand je m’asseyais sur les décombres d’Éleusis et sous les colonnes du Parthénon, où vous avez médité vous-même, il me semblait toujours voir planer, au-dessus des monuments écroulés ou debout encore du culte ou des arts, la grande figure d’Orphée, le premier en date des bienfaiteurs de l’humanité. » XI Une traduction des poésies d’Eschyle, cette élégie nationale des vaincus de Salamine, écrite et chantée sur le théâtre d’Athènes pour grandir les vainqueurs, termine cette belle étude sur la poésie des Grecs.
En continuant de monter l’escalier sombre et à spirale du Cayla, on rencontrait çà et là de petits paliers de quelques marches détachées du grand escalier, qui formaient un angle rentrant sous une porte en rosace, donnant entrée à quelques séries de petits appartements, et enfin, très haut, aux chambres des domestiques. […] Je n’en trouvais pas et allais retrouver mon lit, lorsqu’un petit charbon que j’ai rencontré du bout du doigt m’a fait voir du feu : voilà ma lampe allumée. […] Nous nous perdons de vue, puis nous nous rencontrons par hasard, et la rencontre me fait plaisir ; mais les petites bêtes me fuient, car elles ont peur de moi, quoique je ne leur aie jamais fait mal.
Goethe m’y engagea fortement, surtout à cause de lord Byron, homme selon lui d’une telle supériorité, qu’une pareille ne s’est pas rencontrée et sans doute ne se rencontrera pas de nouveau. […] Mais combien de troubles, de limites, d’obstacles, n’ai-je pas rencontrés dans les circonstances extérieures !
Je n’ai jamais rencontré d’homme meilleur. […] IV À son retour il est rencontré par un gueux d’ivrogne qui le poursuit en le menaçant de le dénoncer au conseil de révision comme n’étant pas boiteux. […] Lorsque je rencontrai la tante et Catherine, qui m’attendaient sous la voûte de la mairie, elles me reconnurent à peine.
Qui peut s’y aventurer sans rencontrer Dangier, Honte, Peur et Malebouche, ou Médisance ? […] Je regrette de rencontrer parmi les premiers un nom illustre, celui de M. […] Nul n’y pouvait lire cent vers de suite sans y rencontrer, soit une vue hardie, soit un doute, soit une explication sur le point vif de ses opinions, soit simplement quelque détail conforme à son tour d’esprit.
Chez l’homme naturel et sain, les sentiments sont sains, en sorte qu’à chaque idée est lié un sentiment d’une intensité correspondante et convenable. » Les rapports anormaux se rencontrent surtout chez les hommes cultivés, principalement chez ceux qui sont malades par leur faute ou par celle de leurs ancêtres. […] N’y a-t-il là que des éléments qui se rencontrent comme les atomes de Démocrite et se combinent pour produire les plaisirs ou les peines, étincelles fugitives jaillies de leur choc ? […] S’il a lieu dans le sens exigé par la structure de l’organe, conséquemment par la conservation de l’individu et de l’espèce, il demeure agréable tant qu’il ne risque pas de détruire l’instrument ; s’il a lieu dans un sens contraire à l’organe, il rencontrera bientôt des obstacles dans l’organe même : l’action sera contrebalancée par des résistances et tournera en douleur.
Elle était vêtue de loques de modèle, arrangées par Eugène Giraud, et avait la figure couverte d’un affreux masque en fil de fer, qui l’a rendue méconnaissable pour tout le monde… Elle parle, avec une effusion charmante, du plaisir qu’elle a eu de rencontrer des hommes impolis, elle qui est, dit-elle, toujours habituée à les trouver la bouche en cœur, — et de s’entendre dire par les femmes, qu’elle était vieille et laide… Sur la défense que prend le peintre Hébert, d’une femme vivement maltraitée par quelqu’un de la société, le pratique Emile de Girardin lui dit à demi-voix : « Mais vous voulez donc la voir complètement éreintée ? […] En revenant à pied, il nous entretient spirituellement des choses et des gens de son temps, nous raconte la vente qu’il conclut, au prix de 600 francs, d’un roman du général Hugo, le père de Victor Hugo, qui s’appelait La Vierge du monastère… Il nous dit ensuite le brusque saut de fortune qu’il fit, presque du matin au soir, lors de son succès de la Villeliade, passant d’un déjeuner de trois sous, et d’une chambre qui n’avait de lumière que par la porte, à une richesse de près de 40 000 francs, à un appartement de 500 francs par mois, à une toilette en argent, achetée au Palais-Royal chez Barbichon Walter… Puis soudain, il nous exalte la beauté merveilleuse, la beauté divinement ingénue de la princesse Mathilde à quatorze ans, lorsqu’il la rencontra, pour la première fois, chevauchant en amazone, à Florence. […] Ce matin j’ai rencontré la mariée, dans la cour, portant à la main son vase de nuit, et ne paraissant pas plus gênée de sa nuit que de son pot de chambre.
Les enfants dansaient en bas, les vieux causaient en haut, et nous nous en allions, quand nous rencontrons la femme sur l’escalier : « Venez un peu ; non pas vous, mais M. […] Nous avions assez de cette douche écossaise d’imbécile, mélangée de chaud et de froid, d’insolence inconsciente et de compliments grossiers, assez de cet entrepreneur routinier, faisant dans sa détresse un coup de tête, et voulant jouer un va-tout sur notre nom, mais tout ahuri, mais tout dépaysé de ne pas rencontrer son Bouchardy, son Dennery, dans une pièce de nous ; et nous trouvions vraiment ironique d’entendre cet homme, si près de sa faillite, parler de son public, ce public qui siffle au Châtelet, tout ce que cet animal de directeur « intelligent » s’échigne à lui choisir. […] C’était la première fois que nous nous rencontrions.
Les productions des fous et des criminels se perdent le plus souvent, dit Lombroso, dans les jeux de mots, les rimes, les homophonies, de même que dans les petits détails autobiographiques ; ce qui n’empêche pas par moments de rencontrer, surtout chez les fous, « une éloquence brûlante et passionnée qui ne se voit que dans les œuvres des hommes de génie ». […] Si un haut degré d’intelligence peut se rencontrer avec une tendance à la folie ou au crime, jamais cette tendance, disent la plupart des criminalistes, ne s’accorde avec le « sentiment affectif normal ». […] On rencontrerait, ce semble, des difficultés analogues si on essayait de comparer Byron à Horace, ou le type de Faust à ceux d’Achille et d’Ulysse.
Des vues assez semblables se rencontrent, plus ou moins explicites, chez Dante, Paracelse, Campanella. […] On comprendra enfin dans quel sens le progrès peut être indéfini, car la vertu est chose tout intérieure, et si la science et le bonheur rencontrent dans les conditions de notre nature et de notre existence ici-bas des limites nécessaires, l’homme, par son libre effort vers le bien, peut toujours et sans cesse élever au-dessus d’elle-même la hauteur morale à laquelle il est déjà parvenu. […] Il admettra, par exemple, qu’en Libye, « où il ne pleut point, les animaux se rencontrent dans le petit nombre d’endroits où il y a de l’eau.
Or, nulle autre espèce ne s’est rencontrée jusqu’ici dans une formation tertiaire ; et cependant il est avéré que le genre Chthamalus existait à l’époque de la craie. […] Ils reconnaissent tous quelque variabilité à chaque espèce ; mais aussitôt qu’ils rencontrent des différences un peu plus grandes entre deux formes, ils les rangent comme deux espèces distinctes, à moins qu’ils ne puissent les relier l’une à l’autre par quelques variétés intermédiaires très voisines les unes des autres. […] De sorte que nous pouvons trouver l’espèce mère et les diverses variétés modifiées qui en descendent dans les couches inférieures et supérieures d’une même formation, et à moins que nous ne rencontrions de nombreuses formes de transition, qui rattachent évidemment les unes à l’autre, nous ne pourrons reconnaître leur étroite parenté, et nous serons par conséquent sollicités à les ranger toutes comme autant d’espèces distinctes.
Je n’ai voulu qu’indiquer légèrement l’action ; mais je tiens à insister sur le tact, la délicatesse avec lesquels l’auteur nous fait assister à la naissance, aux épisodes, au développement de cet amour de deux êtres qu’un hasard a fait se rencontrer. […] J’en suis parfois agacé, outre mesure. — Il y a quelque temps, dans un court voyage que je fais fréquemment, je rencontrais habituellement un petit monsieur — très bon, j’en suis certain, très complaisant, très humain, — qui voulait absolument m’aider à monter en wagon et à en descendre. […] Son enfance avait été nourrie de souvenirs militaires : autour de sa famille, au Palais-Royal, il rencontrait les Atthalin, les Montesquiou, les Rohan-Chabot, les Montmorency, les Rumigny et tant d’autres qui avaient fait les guerres de l’Empereur, les guerres des géants. […] Un autre intérêt du livre est celui qu’offrent les noms qui s’y rencontrent, noms obscurs alors et à qui l’avenir réservait tant d’éclat. […] Il le rencontra dans une femme dont l’Italie admirait les talents, les vertus et la beauté.
Puissions-nous du moins, dans la vaste carrière que nous avons à parcourir, rencontrer en vous la même bienveillance qui jusqu’à présent nous a soutenu ! […] Qu’est-ce que les lois de la nature, sinon certaines propriétés que notre esprit dégage des êtres et des phénomènes où elles se rencontrent, pour les considérer à part ? […] Disons-le : cette passion pure et ardente, ce culte de la beauté qui fait le grand artiste ne se peut rencontrer que dans un homme d’imagination. […] Outre l’imagination et la raison, l’homme de goût doit posséder l’amour éclairé mais ardent de la beauté : il faut qu’il se complaise à la rencontrer, qu’il la cherche, qu’il l’appelle. […] Exclusive et intolérante, elle nie ce qu’elle n’explique point : elle forme un tout bien lié, qui comme ouvrage artificiel peut avoir son mérite, mais qui se brise en éclats dès qu’il vient à rencontrer la nature humaine avec ses grandes parties.
C’était pour lui une vive joie que de rencontrer un maire lettré ou un curé intelligent. […] Je le rencontrai dernièrement. […] Nous le connaissons déjà, l’ayant rencontré sous l’orme du mail. […] Pierre Nozière, tant qu’il ne rencontra sur son chemin que des problèmes peu pressants, ne se hâta point d’en chercher la solution. […] Il rencontra Hélène.
Plusieurs fois dans l’Odyssée, quand Ulysse ou Télémaque rencontrent à l’improviste un personnage grand et beau, ils lui demandent s’il est un dieu. […] Rien d’étonnant si l’on trouve dans le caractère grec ce fonds de gaieté et de verve, ce besoin de bonheur vif et sensible que nous rencontrons encore aujourd’hui chez les Provençaux, chez les Napolitains, et en général dans les populations méridionales22. […] Telle est l’enceinte dans laquelle la simplicité de leur culture les a arrêtés et au-delà de laquelle la complexité de notre culture nous a poussés ; ils y ont rencontré un art approprié, la statuaire ; c’est pourquoi nous avons laissé cet art derrière nous, et nous allons aujourd’hui chercher des modèles chez eux. […] Cette pantomime musicale, que nous le rencontrons plus que par fragments isolés et dans des recoins perdus, se développera, se multipliera en cent rameaux et fournira matière à une littérature complète ; il n’y aura pas de sentiment qu’elle n’exprime, pas de scène de la vie privée ou publique qu’elle ne vienne décorer, pas d’intention ou de situation auxquelles elle ne puisse suffire. […] « Deux insulaires se rencontrent sur le port de Syra : « — Bonjour, frère, comment vas-tu ?
La place qu’ils occupent à l’Institut leur fait croire qu’ils sont au pinacle, et ils considèrent les livres qu’on leur envoie comme un hommage qu’on leur doit, et qui ne les engage à rien. » Il a souvent l’occasion de rencontrer Chateaubriand chez Mme de Duras ou chez Mme de Vintimille ; il l’entend causer, et il revient, à son sujet, de quelques-unes des préventions que lui avaient inspirées les livres brillants, mais de parti pris, de l’illustre écrivain. […] Il avait, on le sait, besoin d’aimer ; ce nouvel attachement, où il rencontrait un accord intellectuel parfait, remplit bientôt son existence, et lui permit de supporter la perte de sa mère qui mourut peu après.
Ce qu’on pourrait souhaiter de plus agréable comme complément d’exposition parisienne à une élite de voyageurs encore curieux de bel esprit, ce serait donc une telle séance, surtout s’il s’y rencontrait quelques-uns de ces contrastes, quelqu’une de ces antithèses de morts ou de vivants comme on en a vu. […] Je dois dire toutefois que, pendant le règne de Louis-Philippe, la quantité d’hommes politiques antagonistes, d’anciens ministres rivaux, qui se rencontraient les jours ordinaires dans cette salle étroite de l’Académie, amenait parfois des discussions et des contradictions un peu disproportionnées au sujet qui était sur le tapis.
Un de mes anciens amis, M. de Mareste, homme d’esprit, très-au-dessus des préjugés vulgaires, le rencontrait quelquefois chez moi. […] Genoude, pourtant, n’avait trompé personne ; mais, cherchant fortune sur la route du monde, il avait d’abord été lié avec des groupes d’ecclésiastiques ; puis, ayant rencontré des groupes de royalistes qui lui offraient la naissance, la fortune et l’amour dans l’union d’une jeune personne inespérée, il s’était laissé séduire et avait abandonné ses premiers patrons, mais il avait gardé l’estime de ceux qui étaient plus sensibles à l’amitié qu’à l’esprit de parti.
Les théories de l’« Art poétique » (Fin) Quand on sait combien Boileau a été insouciant de l’histoire et des formes accidentelles qui manifestent diversement l’unité essentielle du type humain, on ne s’attend guère à rencontrer dans l’Art poétique, au IIIe chant, à propos de la tragédie, des vers tels que ceux-ci : Des siècles, des pays, étudiez les mœurs ; Les climats font souvent les diverses humeurs. […] Cependant parmi les règles et les observations relatives à l’expression de la nature, qui se rencontrent dans tous les ouvrages de Boileau, qu’il s’agisse de littérature générale, ou d’un genre spécial, ou d’un ouvrage particulier, il se rencontre certaines formules, certains termes qui semblent dénoter une tendance fâcheuse et des partis-pris contestables.
Tâchez donc de penser à la fable sans rencontrer La Fontaine ! […] La bienséance et la médiocrité, que Plaute ignorait, s’y rencontrent partout. » Pintrel travaillait alors à une traduction des épîtres de Sénèque, vrai chef-d’œuvre, non de mot à mot, mais de français délicat, subtil, qui prend à Sénèque tout son esprit et lui laisse ses faux brillants.
Par suite de la chance particulière qui s’est étendue à toute ma vie et qui a fait que je n’ai rencontré sur mon chemin que des hommes excellents, je n’ai jamais eu à changer violemment les partis pris généraux que j’avais adoptés. […] L’infinie bonté que j’ai rencontrée en ce monde m’inspire la conviction que l’éternité est remplie par une bonté non moindre en qui j’ai une confiance absolue.
Betty, la jeune Indienne, a été rencontrée dans une île sauvage, « dans un climat barbare », par un jeune homme, un jeune colon anglais de l’Amérique du Nord, Belton, qui a fait naufrage. […] Quand deux hommes se sont une fois craché au visage et ne se sont pas coupé la gorge, ils ne peuvent plus se rencontrer.
Une nuit d’amour affreuse… Il paraît que j’étais en retard d’une heure. » * * * — Rose a rencontré aujourd’hui la charbonnière achetant une demi-livre de beurre chez la crémière. […] Ce soir, dans une de ces fouilles qu’a provoquées la parole de l’un de nous, il nous fait un drolatique tableau de l’intérieur de Daumier, l’artiste, le grand artiste, nous dit-il, le plus indifférent au succès de son œuvre, qu’il ait rencontré dans sa vie.
Les quatre grands systèmes dans lesquels se résument tous les autres se rencontrent aux débuts de la philosophie, et se reproduisent dans tout le cours de son histoire, toujours les mêmes au fond, quelle que soit la variété des développements et le plus ou moins de perfection de la forme. […] Cette confiance absolue peut donc se rencontrer avec l’erreur, et n’est point par conséquent un signe de vérité.
J’aurais donc eu à lutter, dans une traduction, contre un premier obstacle, et j’en aurais rencontré un second dans le sujet en lui-même. […] L’auteur des Templiers a dû ajouter à son ouvrage des notes explicatives, tandis que Schiller, dans sa Jeanne d’Arc, sujet français qu’il présentait à un public allemand, était sûr de rencontrer dans ses auditeurs assez de connaissances pour le dispenser de tout commentaire.
Créer un Borgia au xixe siècle, non pas fils de pape comme l’autre Borgia, ce qui serait trop haut et trop loin de nous, trop exceptionnel, presque fabuleux, car cela ne s’est rencontré qu’une fois dans l’histoire, mais un Borgia de niveau avec nous, sur le même terrain social que nous, et le faire travailler, comme dit Vautrin, cela, certes ! […] Mais, par un hasard que je trouve heureux pour sa gloire, Octave Feuillet, de cette fois, s’est rencontré avec un sujet de grandeur qu’il pouvait embrasser.
La complexité due à l’existence d’un milieu organique intérieur est la seule raison des grandes difficultés que nous rencontrons dans la détermination expérimentale des phénomènes de la vie et dans l’application des moyens capables de la modifier… Si les phénomènes vitaux ont une complexité et une apparente différence de ceux des corps bruts, ils n’offrent cette différence qu’en vertu des conditions déterminées ou déterminables qui leur sont propres7. » Paroles que Zola commente et résume très clairement, de la manière suivante : « … La spontanéité des corps vivants ne s’oppose pas à l’emploi de l’expérimentation. […] Il est fort concevable que la franchise de Zola ait rencontré, dès la première heure, un acharnement et une férocité d’insultes dont la bassesse émanait de ce « groupe de puritains jésuites boutonnés dans leur redingote, ayant peur des mots, tremblant devant la vie, voulant réduire le vaste mouvement de l’enquête moderne au train étroit de lectures morales et patriotiques »10.
Joubert, « cette âme qui avait rencontré un corps et qui s’en tirait comme elle pouvait », est un document humain aussi bien que Mme Bovary, ce corps qui a rencontré une âme et qui s’en débarrasse comme elle peut.
Les savants qui dédaignent le « pourquoi » me paraissent s’enfermer dans une bibliothèque, dans un musée, en renonçant au jardin lumineux et fleuri de roses ; auraient-ils peur d’y rencontrer ce vieux jardinier dont ils nient l’existence ? […] Ceux qui prétendent tout expliquer par l’expérience et la physiologie, rencontreront toujours un démenti sous la forme d’une personnalité vivante ; cette personnalité sera peut-être même l’un d’eux.
Associé à sa vie divine, transformé moi-même en lumière éclatante, je verrai, à la fois distinct et confondu, ce qui est, ce qui a été, et l’essence intime et cachée de toute chose… » Dans cette rêverie même, le pieux Espagnol rencontrait les enthousiasmes d’une autre poésie, ces élans de Lucrèce et de Virgile pour admirer les phénomènes de la nature et pour en pénétrer le mystère. […] Ces tons élevés et purs, rencontrés par Malherbe, allaient susciter d’autres accents pareils ; Racan, Maynard et d’autres oubliés aujourd’hui trouvaient çà et là, dans quelques vers, la douceur et la majesté du mode lyrique, et cette mélodie, cette voix émue de l’âme solitaire, qui, moins naturelle au dix-septième siècle que l’éloquence du drame, devait cependant s’y mêler, pour jeter parfois sur cette éloquence d’admirables éclairs.
Jamais il ne rencontrera une tour dont il ne compte les angles, les faces et les pointes : Ce ne sont que festons, ce ne sont qu’astragales.
Il n’y a plus de rire, si le désavantage de l’homme aux dépens duquel on prétendait nous égayer, nous fait songer, dès le premier moment, que nous aussi nous pouvons rencontrer le malheur.
Fontenelle analyse les causes de la crédulité qu’ont rencontrée les oracles : on y a cru, parce qu’on voulait y croire.
Mais toujours aussi des Saints devaient se rencontrer pour prendre à la lettre les sublimes paradoxes de Jésus.
Dans tout ce que j’ai lu de histoire littéraire et morale du xviie siècle, je n’ai rencontré d’autres paroles attribuées à madame de Rambouillet que celles-ci : « Les esprits doux, et amateurs des belles lettres, ne trouvent jamais leur compte à la campagne26. » Aucune biographie, même la plus riche eu noms inconnus et dignes de l’être, n’a trouvé de quoi faire un article de qu’être lignes sur cette femme dont la maison fut si célèbre : preuve incontestable qu’elle n’a jamais fait parler d’elle.
Avant sa liaison avec La Fare, elle se rencontrait habituellement en société avec mesdames de Sévigné, de La Fayette, Scarron, Coulanges.
Thomas, on y rencontrera à chaque page des masses, des calculs, des chocs, des résultats, des machines, des points, des centres, des réactions, des secousses, des étendues, des limites, des plans, des ressorts… On y verra éternellement revenir ces expressions merveilleuses, forces de l'ame, forces du génie, forces humaines, forces réunies ; vastes édifices, vastes fondemens, vastes desseins, imagination vaste, génie vaste… Par-tout ce sont des Ouvrages immenses, des étendues immenses, des génies immenses, des ames immenses….
Un jour, dit un auteur, n’importe en quel chapitre, Deux voyageurs à jeun rencontrèrent une huître.
Victor Hugo lui-même, que Théophile Gautier, que tous ceux-là enfin de notre époque qui, arrivés à la grande renommée, ont rencontré les résistances des commencements, — Prévost-Paradol n’était pas cependant ce qu’on appelle un homme heureux, et ces Essais de littérature et de politique que je tiens là, m’ont appris à mon grand étonnement son secret, et m’ont dit sa mélancolie.
Joseph de Maistre et Fréron, c’étaient gens de même race, de même religion, de mêmes principes ; mais Janin, le Janin des Débats, qui fut d’abord le petit Janin et puis après le gros Janin, ce gros petit Janin qui roulait le cerceau de sa fantaisie dans tous les chemins en spirale d’un feuilleton sans direction, — mais qui parfois rencontrait le bon sens, — et que ce fût précisément celui-là qui, comme le rat rongeant le filet du lion, se portât fort, pour Fréron contre cet énorme démon de Voltaire, c’était vraiment là de l’inattendu et du frappant !
Du reste, elle n’aurait pas rencontré sur le chemin de sa renommée Saint-Simon et la Philosophie, cette grande haine et cette longue rancune, que, dans un pays comme la France surtout, madame de Maintenon n’aurait jamais été populaire.
Il fallait y mettre un désintéressement fier, et y rencontrer l’expression juste d’un esprit qui n’étudie plus que l’intensité de la nature humaine dans les héros.
Il fallait y mettre un désintéressement fier et y rencontrer l’expression juste d’un esprit qui n’étudie plus que l’intensité de la nature humaine dans les héros.
On y rencontrera un Collé qui n’est pas du tout le Collé de sa réputation, et un éditeur… aussi inattendu que celui qu’il édite.
Mademoiselle de Condé, blessée au genou dans une chute, était allée aux Eaux de Bourbon-l’Archambaud et y avait rencontré le jeune marquis de La Gervaisais.
On le rencontrait par les chemins, courbé sous le poids des volumes qu’il rapportait à dos, comme les pauvres rapportent leur bois et leur pain.
Il a choisi cette forte thèse parce qu’il l’a rencontrée sur la route de ses déductions, mais surtout parce que, triomphante, elle entraînerait la ruine du matérialisme, — sa ruine définitive, — sans que dans ses débris il pût retrouver une pierre pour se faire un bastion.
Ce livre de moine, écrit dans le clair et profond silence d’une cellule, a rencontré la Gloire, cette fille de la foule et qui passe comme sa mère (Sic transit gloria mundi), mais qui, pour lui, s’est arrêtée.
mais ce serait encore plus dans la logique de ce principe de liberté qui règne si despotiquement sur le monde, que de demander l’union libre… Dans un temps qu’il n’est pas difficile de prévoir, ce qu’on dit actuellement contre l’indissolubilité du mariage, des Naquet ou des Alexandre Dumas, qui ne sont pas des phénomènes qu’on ne rencontrera jamais plus, le diront contre le divorce.
Malgré l’indifférence dont on s’est beaucoup vanté pour une religion finie, que plusieurs considéraient, disaient-ils, comme ils auraient considéré les antiquités d’Herculanum, il s’est pourtant rencontré que le xixe siècle, qui jouait la comédie de la plus haute impartialité à l’endroit de tous les symboles et qui avait la prétention de les ramener à une explication scientifique, s’est élevé de plus belle contre cette religion qui a fait rugir tous les impies, depuis Celse jusqu’à Condorcet, et l’a passionnément attaquée non plus dans sa morale et les conclusions politiques qui en découlent, mais dans le plus fondamental de ses dogmes, — la personnalité divine de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Il s’est rencontré de très bons esprits, peu philanthropes et ne se faisant pas grande illusion sur les puissances de méchanceté ou de sottise qui sont dans cette aimable créature qu’on appelle l’homme, qui croyaient que Suétone et même le grave Tacite s’étaient moqués de la postérité en écrivant leurs histoires.
Maurice y gambadait (au bal), joyeux comme un grelot, Venant y rencontrer Joseph le matelot : Ami, lui dit Armand, tu conviendras, j’espère, Qu’on passe à la campagne un temps assez prospère, N’est-on pas mieux ici que sur le pont mouvant, En pleine mer, battu des vagues et du vent ?
Un jour, l’un de nos critiques les plus spirituels, pour lequel il n’était encore qu’un inconnu, le rencontra chez une duchesse.
Il est vrai qu’à côté des quelques misérables de lettres dont MM. de Goncourt ont fait « Les Hommes de lettres », il y a deux ou trois opulents portraits, très-ressemblants, dans lesquels on reconnaît quelques littérateurs de ce temps qu’on aime à rencontrer partout, mais surtout là, où ils nous lavent et nous essuyent l’imagination des figures inventées par MM. de Goncourt, en mépris de la littérature.
IV Ainsi, en plein cœur de son propre talent, pour le diminuer et le piquer de sa tache, voilà que nous rencontrons le Bohême, c’est-à-dire l’homme qui vit intellectuellement au hasard de sa pensée, de sa sensation ou de son rêve, comme il a vécu socialement dans cette cohue d’individualités solitaires, qui ressemble à un pénitentiaire immense, le pénitentiaire du travail et de l’égoïsme américain !
Et le futur dominateur de l’Orient, qui refusait de disputer des prix à Olympie, parce qu’il n’y rencontrait pas de rois pour rivaux, ne pouvait cependant méconnaître l’influence populaire de ces palmes qu’il dédaignait.
Certes, c’est là un défaut grave et qui ne se rencontrait pas dans les premiers ouvrages de M. […] Pour rencontrer les pages vraies, poétiques, animées qui appartiennent au voyageur, il faut subir l’innombrable catalogue de tous les livres que l’auteur a feuilletés, ou dont il a seulement lu les titres. […] Quant à Chactas, c’est à mon avis, le plus entêté parodiste qui se puisse rencontrer. […] Si la troisième classe de l’Institut veut bien jeter les yeux autour d’elle, si elle veut bien s’enquérir des poèmes et des romans qui se publient, elle n’aura pas de peine à rencontrer un écrivain capable de satisfaire à toutes les conditions que nous venons d’énoncer. […] Il s’explique la résistance qu’il a rencontrée sur sa route, et à mesure qu’il juge mieux ses adversaires, il sent faiblir sa colère et grandir son espérance.
« Un homme aimerait mieux ne manger toute l’année que des raves et des ciboules que de manquer à cette coutume. » Les imbroglios romanesques de Lope et les dénouements tragiques de Calderon se rencontrent à chaque pas dans la vie commune. […] Enfin, à la dernière visite que j’ai faite aux Arènes, j’ai rencontré mon oiseau toujours attaché à mes pas, au point qu’il est entré avec moi dans un corridor étroit et sombre, où lui, oiseau du jour, n’aurait jamais dû se hasarder. […] Les bonnes manières plaisent toujours, et l’on ne peut rencontrer d’hôte mieux élevé. […] Il allait tirer de l’arc par ordonnance de médecin, et peignait, pour se distraire, des vues du pays : tous les jours on le rencontrait dans la campagne, marchant en silence, avec ses deux Anglaises : l’une portait l’arc, l’autre la boîte aux aquarelles. […] Néanmoins, un jour vint où il se ressaisit ; comme un naufragé qui coule à pic, les bras croisés et sans espérance, tout d’un coup il rencontra le fond, et, par un rebond soudain, remonta à la surface.