Chateaubriand dit lui-même dans son Essai sur la littérature anglaise : « Lorsqu’en 1792, je me réfugiai en Angleterre, il me fallut réformer la plupart des jugements que j’avais puisés dans les critiques de Voltaire, de Diderot, de La Harpe et de Fontanes. » Il fallut qu’un courant électrique passât sur toute l’Europe et lui imprimât le même élan, la même secousse douloureuse, pour que Français, Anglais, Allemands se rapprochassent par le sentiment et par l’imagination, et produisissent ensemble, au moyen de contrecoups réciproques, ce grand réveil littéraire du xixe siècle, qu’on a baptisé du nom de romantisme. […] Le germaniste dont il me reste à parler est trop connu du public berlinois pour que j’aie à m’arrêter longtemps sur le volume qu’il a intitulé Études sur l’Allemagne ancienne et moderne. […] Il s’agissait entre autres de son éloge du bourreau : « Le bourreau est fait comme nous extérieurement, dit Joseph de Maistre, il naît comme nous ; mais c’est un être extraordinaire ; et pour qu’il existe dans la famille humaine, il faut un décret particulier un fiat lux de la puissance créatrice. […] Talma seul insista pour qu’on engageât à l’Odéon ce personnage excentrique qui menaçait de révolutionner profondément l’art dramatique.
Il faut de l’étendue pour que le consentement universel se déclare et l’on offre en vain des délices inutiles — Ventre affamé n’a pas d’oreilles, dit le proverbe. […] L’humanité, dans son ascension, doit passer par des transformations successives dont les inférieures sont indispensables pour que se produisent les supérieures.
J’étais condamné à mort pour un crime, commis dans une pièce que j’avais faite, un crime dont je n’avais pas la notion exacte dans mon rêve, et c’était Porel qui était le directeur de la prison, le Porel aux yeux durs du directeur de théâtre emmoutardé, — et qui m’annonçait que j’allais être guillotiné le lendemain, me laissant seulement le choix de l’être à sept heures au lieu de cinq heures du matin, et je n’étais préoccupé que de n’avoir pas un moment de faiblesse, en montant à l’échafaud, pour que ça ne nuisît pas à ma réputation littéraire. […] Samedi 23 mars C’est dur d’aller ce soir au théâtre, où on m’interrompt brutalement demain ; mais je veux remercier Antoine, je veux remercier ces pauvres diables d’acteurs, pour qu’ils ne puissent pas croire, un moment, que je leur attribue mon insuccès.
Philosophie moderne, socialisme, ou bien encore christianisme, protestantisme, encyclopédisme, positivisme, sont des objets trop compréhensifs pour n’être pas difficiles à définir ; encore se laissent-ils assez nettement définir pour que des esprits divers n’aient pas trop de peine à se former une idée commune, sinon de ce qu’ils contiennent, au moins de ce qu’ils excluent, de ce qui s’accorde ou ne s’accorde pas avec eux, de ce qui va dans leur sens général ou contre ce sens. […] Mélisande a trop de naturel et de bon instinct pour que le spectacle de la sempiternelle querelle et de l’incessant retour des systèmes la conduise au scepticisme moral. […] Les épisodes d’amour et de bataille où s’étaient illustrés ces quatre jeunes gens étaient nombreux dans sa bonne mémoire, pas assez pour que mon imagination enchantée ne l’obligeât d’en recommencer indéfiniment le conte.
Villemain, dans ses deux excellentes leçons sur Bernardin de Saint-Pierre, a trop bien développé cette ressemblance connue tant d’autres heureuses analogies, pour que nous n’y courions pas rapidement, de peur de trop longue rencontre.
D’autre part, on essayerait en vain de l’arracher ; les mains qui se porteraient sur elle n’atteindraient que son enveloppe ; elle repousserait après une opération sanglante ; son germe est trop profond pour qu’on puisse l’extirper. — Si enfin, après la religion et la coutume, nous envisageons l’État, c’est-à-dire le pouvoir armé qui a la force physique en même temps que l’autorité morale, nous lui trouvons une source presque aussi noble.
que ne reprends-tu ta forme de ver de terre pour que je puisse t’écraser du pied !
« — Oui, Monsieur, reprit-elle, j’ai du plaisir à vous voir, et il faut que cela soit pour que je le dise ; car depuis longtemps mes compatriotes m’ont dégoûtée des voyageurs ; ils se croient en droit de tourmenter mon existence, et aucun Anglais ne viendrait en Syrie sans prétendre examiner ma vie et mes discours.
Ajoutez à cette séduction du tour d’esprit de l’homme, le charme d’un langage sain, naturel, aisé plutôt que négligé, assez négligé toutefois pour qu’on ne se sentît pas pris dans un filet en apparence si lâche, et vous vous figurerez les ravages que dut faire ce doute, plus semblable à une volupté de l’esprit qu’à une opinion.
Les Titans, masqués de plâtre, pénètrent dans la grotte où les Curètes le gardent, en frappant de l’épée sur le bouclier, pour qu’on n’entende pas ses cris enfantins.
Un amoureux seul peut se permettre de tuer sa maîtresse, au théâtre, et encore faut-il qu’il l’aime pour qu’on lui pardonne !
Pour qu’il y ait perception de la ressemblance, il est nécessaire que, sous les deux différences annulées, il y ait dans la conscience un certain état semblable qu’elle retrouve et reconnaît, une pédale continue sous les accords changeants de la conscience.
L’œuvre du maître de Médan est trop connue pour qu’il puisse y avoir quelque utilité à insister sur ce point.
L’homme n’est pas leur œuvre ; elles ne l’ont pas fait toutes seules, il lui fallait la Terre pour mère et pour nourrice, et après combien d’essais, de tâtonnements gigantesques, de moules brisés : Il lui fallait la terre et ses milliers d’épreuves, D’ébauches de climats, d’essais de formes neuves, D’élans précoces expiés, D’avortons immolés aux rois de chaque espèce, Pour que de race en race, achevé pièce à pièce, Il vit l’azur, droit sur ses pieds.
Elle me fait ancien par la pensée, pour que je goûte une œuvre antique, je ne serai plus choqué de la rudesse héroïque de l’Iliade : me voici par votre exposition savante, contemporain des fiers combattants d’Homère.
Mais pour qu’une phrase isolée soit comique par elle-même, une fois détachée de celui qui la prononce, il ne suffit pas que ce soit une phrase toute faite, il faut encore qu’elle porte en elle un signe auquel nous reconnaissions, sans hésitation possible, qu’elle a été prononcée automatiquement.
Quant à la réalité elle-même, pour qu’elle la saisit également, il faudrait qu’elle pénétrât jusqu’à l’être lui-même, sujet et cause des actes qu’elle perçoit.
Et comme cela même n’est pas agréable du premier coup, Montaigne mettra tout son esprit en réquisition pour que les terreurs du jugement, qu’il vient de dissiper, n’aient pas pour héritière, dans l’âme consternée, l’épouvante du néant. […] si elle prétendait exhumer, du fond de ces horreurs, ce germe de justice et d’amour qui doit reposer à la base de toute action morale pour que nous puissions l’appeler morale ! […] Il insiste pour que ce pouvoir soit restitué aux parents dans toute son étendue, tel que l’ordonnait l’ancienne loi de Rome, y compris le droit de vie et de mort : « Tout ce que j’ay dit servira pour monstrer qu’il est besoin en la Republique bien ordonnee rendre aux pères la puissance de la vie et de la mort, que la loy de Dieu et de nature leur donne127. » Charron, comme nous l’avons vu, ne va pas si loin que Bodin ; il reste même en arrière de Montaigne. […] Toutefois la révocation de l’édit de Nantes était prononcée, et les maux qui en furent la suite commençaient trop bien à se montrer pour qu’un observateur tel que La Bruyère eût dû faire de l’intolérance religieuse un sujet d’éloge.
Taine encore dit, avec force, et c’est à propos de Bacon : « L’homme croit tout faire par la force de sa pensée personnelle, et il ne fait rien que par le concours des pensées environnantes ; il s’imagine suivre la petite voix qui parle au dedans de lui, et il ne l’écoute que parce qu’elle est grossie des mille voix bruissantes et impérieuses qui, parties de toutes les circonstances voisines ou lointaines, viennent se confondre avec elle en vibrant à l’unisson… Pour se développer, il faut qu’une idée soit en harmonie avec la civilisation qui l’entoure ; pour que l’homme espère l’empire des choses et travaille à refondre sa condition, il faut que de toutes parts l’amélioration ait commencé, qu’autour de lui les industries grandissent, que les connaissances s’amassent, que les beaux-arts se déploient, que cent mille témoignages irrécusables viennent incessamment donner la preuve de sa force et la certitude de son progrès […] Il fallut que le christianisme se transformât, sous le nom de catholicisme, en un certain paganisme nouveau, pour que la peinture pût revenir à ce qui est son essence, à l’adoration de la beauté. […] Mais la beauté païenne des madones de Raphaël ne rappelle que les faits et gestes de la maternité humaine ; il n’y a aucune raison plausible pour que ces femmes soient les mères d’un dieu plutôt que d’un homme. […] Il faut d’ailleurs que les souvenirs qu’emportaient de cette terre sacrée d’Ombrie les peintres qui la quittaient fussent bien profonds pour que le Pérugin, vivant à Rome et à Florence au temps de Michel-Ange et dans l’intimité de Léonard de Vinci, n’ait jamais abandonné les traditions de l’école58. » Raphaël imita d’abord le Pérugin et ensuite Michel-Ange ; mais il resta fidèle aux traditions exactes et discrètes du premier, plutôt qu’il ne s’aventura à suivre les libertés audacieuses du second.
Jacques-Emile Blanche m’a remis en mémoire ce cas d’injustice littéraire envers un écrivain de talent qui fut une curieuse figure d’un temps que me rappelait aussi le sourire retrouvé de la Charmante Mme Robert de Bonnières, d’un temps où la célèbre comtesse de Castiglione achevait de vieillir dans sa solitude d’où elle avait banni tous les miroirs pour qu’ils ne lui offrissent pas le fantôme de sa beauté. […] Il y avait même acquis une certaine influence sur Brunetière, car il savait faire alterner habilement la contradiction et l’acquiescement et opposer à l’autoritaire logicien qu’était Brunetière assez de résistance pour que cette résistance donnât à cet irascible interlocuteur le plaisir de la réduire.
Acomat, dans Bajazet, est un personnage assez important pour qu’on ne le voie pas se dégrader sans peine. […] Pour que l’amour soit intéressant, il faut que le spectateur le suppose au comble, que ce sentiment subsiste depuis longtemps, qu’il ne soit pas né devant lui comme dans les pièces de la Grange-Chancel et de quelques autres, où des princesses deviennent amoureuses pour avoir vu le héros un moment ; il faut que l’on n’aime pas une femme uniquement pour sa beauté.
C’est une sorte de clinique morale à laquelle il convie les timides et les faibles, pour qu’ils apprennent à guérir comme lui les maux de l’âme ! […] Il fit tant, qu’après avoir visité avec une patience de savant tous les lieux qu’il désirait voir, après avoir été reconnaître la source du Sutledge et celle de l’Indus, sur les bords du célèbre lac Mansarower, après avoir ajouté à ses collections une quantité considérable de plantes nouvelles et de débris organiques, étudié géologiquement un espace immense, à une hauteur à peine croyable, et conduit toute cette expédition, moitié militaire, moitié scientifique, assez rapidement pour que l’empereur, auquel il était venu faire si lestement la guerre, n’eût pas le temps d’user de représailles, il quitta le Thibet, repassa la frontière, chargé de dépouilles opimes, et redescendit dans les plaines de l’Indoustan.
La bassesse des idées et des sujets est à la vérité trop souvent arbitraire ; les anciens se donnaient à cet égard beaucoup plus de liberté que nous, qui, en bannissant de nos mœurs la délicatesse, l’avons portée à l’excès dans nos écrits et dans nos discours ; mais quelque arbitraires que puissent être nos principes sur la bassesse et sur la noblesse des sujets, il suffit que les idées de la nation soient fixées sur ce point, pour que l’orateur ne s’y trompe pas, et pour qu’il s’y conforme.
Si une exécution très-nette est nécessaire, c’est pour que le langage du rêve soit très-nettement traduit ; qu’elle soit très-rapide, c’est pour que rien ne se perde de l’impression extraordinaire qui accompagnait la conception ; que l’attention de l’artiste se porte même sur la propreté matérielle des outils, cela se conçoit sans peine, toutes les précautions devant être prises pour rendre l’exécution agile et décisive.
Mais pour que cette indispensable opération ait lieu, il faut d’abord que les gens aient remarqué le lien de ces idoles (lien de cause à effet), aux maux qu’ils engendrèrent. […] Ensuite il fallut attendre jusqu’à mon père pour que justice fût rendue, publiquement et de façon éclatante, à ce maître des maîtres. […] Il n’y a aucune espèce de raison pour que le cerveau soit (comme on le répète) le siège exclusif de la pensée. […] Le cas de Bonaparte et celui de Victor Hugo ont été suffisamment développés pour qu’il soit inutile d’y revenir. […] Ces considérations sont trop banales pour que j’y insiste.
eh bien, est-ce pour qu’on t’approuve ?… Non… Pour qu’on t’obéisse ? […] Pour qu’on te craigne ! […] Lorsque j’en verrai qui se seront fait un nom dans la magistrature (chap.XIX), au barreau, loin de croire qu’ils ont perdu leurs années pour qu’une seule portât leur nom, je serai désolé de n’en pouvoir compter une aussi belle dans toute ma vie. […] Pour que le lecteur juge sainement de cet ouvrage, qui a attiré tant de reproches à Sénèque, il est à propos, ce me semble, de s’arrêter un moment sur la position de l’auteur dont il porte le nom, et sur le caractère du courtisan auquel il est adressé.
Il n’en est pas ainsi quand on emploie de plus grandes flèches sur des animaux qui fuient ; néanmoins la paralysie due à l’action du poison arrive assez vite pour que l’animal s’arrête et n’échappe jamais au chasseur. […] Les uns ne veulent pas admettre que le cerveau soit l’organe de l’intelligence, parce qu’ils craignent d’être engagés par cette concession dans des doctrines matérialistes, les autres au contraire se hâtent de placer arbitrairement l’intelligence dans une cellule nerveuse ronde ou fusiforme pour qu’on ne les taxe pas de spiritualisme. […] Toutefois, pour que la comparaison fût rigoureuse, il faudrait concevoir un flambeau physique capable de durer, qui se renouvelât et se régénérât comme le flambeau vital.
Genève et la Suisse sont la patrie moderne de l’idylle ; au pied des grands monts, dans ces petits jardin un peu pomponnés, on l’y pratique journellement, et cela même était une raison peut-être pour qu’on n’en écrivît point de distinguées.
Vous voilà à New-Haven, puis à Londres ; le ciel dégorge la pluie, la terre lui renvoie le brouillard, le brouillard rampe dans la pluie ; tout est noyé ; à regarder autour de soi, on ne voit pas de raison pour que cela doive jamais finir.
» Sa philosophie, commode et modeste, éclate dans la plupart de ces odes en vers à demi-voix qui ont le charme de son caractère ; les images dans lesquelles il symbolise cette modération des vœux de l’homme, pour que ces vœux ne soient pas plus vastes que la vie humaine qui les trompe tous, sont restées immortelles et proverbiales chez tous les poètes venus après lui.
Quand on en voit ce que j’en ai vu seulement, avec ses majestueux lambeaux mutilés par les bombes vénitiennes, par l’explosion de la poudrière sous Morosini, par le marteau de Théodore, par les canons des Turcs et des Grecs, ses colonnes en blocs immenses touchant ses pavés, ses chapiteaux écroulés, ses triglyphes et ses statues emportées par les agents de lord Elgin, sur les vaisseaux anglais, ce qu’il en reste est suffisant pour que je sente que c’est le plus parfait poème écrit en pierre sur la face de la terre ; mais encore, je le sens aussi, c’est trop petit !
« Il fallait le trouble d’un tel jour pour que ces petits misérables fussent dans ce jardin.
« Mais quel était ce système de tyrannie produit par des gens qui n’avaient obtenu le pouvoir politique et militaire que par la connaissance des affaires civiles, et qui, dans les circonstances de ce temps-là, avaient besoin, au dedans, de la lâcheté des citoyens pour qu’ils se laissassent gouverner, et de leur courage, au dehors, pour les défendre ?
On voudrait faire tenir le monde agrandi des modernes dans l’étroit horizon d’une religion faite il y a deux mille ans, ou bien on agrandit le cadre de cette religion pour que tout puisse y entrer.
Ces explications seront suffisantes, je pense, pour qu’on voie, dans la suite du récit, les motifs qui m’ont déterminé à donner la préférence à tel ou tel des quatre guides que nous avons pour la vie de Jésus.
Tandis que, pleine d’images charmantes, de plaisanteries, se déroule l’amusante intrigue, sur la scène, l’orchestre, au lieu d’expliquer les profondes intimités psychologiques des personnages, dispose les spectateurs à être joyeux, doucement, tranquillement, comme il convient, pour qu’ils donnent intérêt à l’action générale.
Il n’y a que les maisons en bois qui résistent à nos presses, et c’est là seulement, où on nous trouve. » * * * — Le duc de C… aurait vingt-cinq mannequins, modelés sur sa personne, pour que ses vêtements ne se déshabituent pas de ses formes, et ne contractent pas de mauvais plis.
Mais vous-mêmes, charmantes filles, vous devez être fatiguées par toutes vos attentions pour moi : serais-je assez heureux pour que vous vous asseyiez un moment à mes côtés ?
Quelle faute ai-je commise pour qu’ils ne connaissent jamais les embrassements d’un père ?
On conçoit qu’un pareil concours de circonstances ne peut se présenter que rarement ; mais il suffit que ce concours soit possible pour que, si le fait de la réapparition d’une espèce perdue était quelque jour bien constaté, il ne puisse fournir une objection valable contre la théorie de descendance modifiée.
Mais, pour que la chose se passât ainsi, il faudrait que le cours de notre existence consciente se composât d’états bien tranchés, dont chacun eût objectivement un commencement, objectivement aussi une fin.
Nous plaçons au fond de l’éprouvette un peu d’eau en b pour que l’éponge ne se dessèche pas ; puis on bouche ou non les tubes en d’ suivant les circonstances dans lesquelles on veut se placer, soit que l’on veuille confiner l’atmosphère de l’éprouvette ou y faire circuler un courant d’air. […] Dans le fond de l’éprouvette, il y a une couche d’eau b pour que l’atmosphère intérieure reste toujours saturée d’humidité. […] La faculté de vie latente ne disparaîtra que lorsque le développement sera assez avancé pour que la matière verte se montre dans les premières feuilles. […] 3° L’oxygène. — Les manifestations de la vie exigent pour se produire l’intervention de l’air, ou mieux de sa partie active, l’oxygène, sous une forme soluble et dans l’état convenable pour qu’il puisse arriver à l’organisme élémentaire. […] Il y a en effet une distinction morphologique entre les animaux et les plantes assez nettement marquée extérieurement pour qu’on ait pu la croire profondément inscrite dans l’organisation et dans les manifestations vitales.
Je n’ai pas assez de bonheur pour qu’il se présente : je cherche cependant bien. » Après une tournée qu’il a faite à la tête d’une colonne mobile, il est invité par le général Meunier à assister à une distribution de drapeau et de croix qui se fait dans une plaine auprès d’Amailhou.
Damiron, comme au fond sa pensée, nourrie d’histoire et de psychologie, exercée à de fortes études, n’en est plus à la simple foi, mais à la conception systématique, il faut, pour qu’il puisse l’accommoder aux formes de la poésie, qu’il la ramène par artifice à une inspiration qui n’est point naïve….
Elle réussit dans la Comtesse de Tende, bien qu’avec moins de développement qu’il n’eût fallu pour que la Princesse de Clèves eût une sœur comparable à elle : on sent que l’auteur a son but et qu’il y court.
Pour que la chute soit plus grande, il faut que le personnage bâtisse d’avance tout l’avenir, et s’installe à son aise dans son château en Espagne.
« Mais, continua mon père, pour que tu sentes redoubler ton ardeur à défendre l’État, sache que ceux qui ont sauvé, secouru, agrandi leur patrie, ont dans le ciel un lieu préparé d’avance, où ils jouiront d’une félicité sans terme : car le Dieu suprême qui gouverne l’immense univers ne trouve rien sur la terre qui soit plus agréable à ses yeux que ces réunions d’hommes assemblés sous la garantie des lois, et que l’on nomme des cités.
Ce matin, nous avons fait ex nigro album , ce qui est bien plus difficile, car pour que le blanc devienne noir, il faut très peu.”
Priez pour qu’elle vous soit rendue, et soyez humble et vigilant pour ne pas la perdre.
Il y a des propositions reconnues fausses que l’on ne condamne pas, pour que l’on puisse en disputer.
Le thème, étrangement simple, du morceau final, utilisé ailleurs encore par Beethoven, lui paraissait pouvoir servir à ce but comme une forme fondamentale ; mais ce qu’il construit sur ce thème, dans la suite du développement mélodique, appartient encore trop à ce genre (si particulièrement élargi et développé par Beethoven) du cantabile sentimental de Mozart, pour que le morceau entier puisse déjà nous paraître comme un résultat acquis dans la voie que nous considérons.
Oh, quoi que ce soit, pour que j’oublie. » Ainsi l’âme se déchire en ses deux instincts, qui lors se nomment Parsifal et Kundry ; jusqu’à l’effondrement de tout et la disparition, en l’attente des convalescences.
De même, si l’on considère ses procédés d’écriture par le contenu et non plus par le contenant, les faits aussi soigneusement élus que les mots, forcés d’ailleurs d’être tels qu’on les puisse exprimer dans une langue déterminée sont significatifs pour qu’ils donnent lieu à de belles phrases, et significatifs encore, parce qu’ils résultent d’un choix d’où le banal est exclu.
Or, pour que l’homme de bien se portât de lui-même à ce devoir difficile, il fallait qu’il eût en lui une secrète conviction de l’utilité de ce dévouement à sa famille terrestre ; il fallait qu’il crût vaguement à la possibilité de servir, d’améliorer, de perfectionner le sort commun.
Ce don du bon sens, du bon goût et de l’universalité est assez beau pour qu’on s’en contente.
Mais pour que Mme de Maintenon, sous le nom d’Esther, fût justifiée, il fallait que sa rivale fût coupable.
Comme conception, ce drame est simple comme l’histoire, grand comme l’empire qu’on s’y dispute et que Dieu transporte d’une branche à l’autre de la maison de David pour que cette branche produise un jour un fruit de salut pour son peuple, Et que la terre enfante son sauveur, selon l’expression de Racine.
Monsieur Robert, votre talent est assez rare, pour que vous y ajoutiez la perfection des figures ; et quand vous les saurez dessiner facilement, savez-vous ce qui en résultera ?
Un de ces hymnes, qu’il cite dans son livre du Pédagogue comme une leçon à donner aux néophytes, se rapproche un peu de la simplicité monotone de nos litanies : « Frein des jeunes chevaux indociles197, aile des oiseaux qui ne s’égarent pas dans leur vol, vrai guide des enfants, pasteur des brebis royales, réunis tes fils innocents, pour qu’ils louent dans leur piété et chantent avec candeur de leur bouche ingénue le Christ conducteur de l’enfance !
L’écrivain russe, impérieusement, frappe du poing la table et riposte d’une rude voix : « Et si je le dis, ce n’est pas pour qu’on me dise le contraire. » C’est le même homme, d’ailleurs, qui, sortant avec le jeune Parisien dont les pas hésitent un peu sur ce sol de neige durcie, lui « prend le bras » affectueusement, et le « soutient », quand son pied « glisse ». […] Pour que cette œuvre parût au jour, il fallut qu’un ami fidèle, Edmond Lepelletier, se vît contraint, par les rigueurs de l’« état de siège » de transporter dans l’Yonne et de rééditer à Sens son journal, Le Peuple souverain, supprimé à Paris : la plaquette de cinq cents vers s’imprima, comme par surcroît, dans les ateliers du journal. […] Ce manifeste est trop fameux, trop significatif pour qu’on puisse se contenter d’une indication sommaire.
Onoyé Baïkô, un grand acteur des premières années du siècle, reconnaissant le talent tout particulier de Hokousaï pour inventer des revenants, avait l’idée de s’adresser à l’imagination du peintre pour qu’il lui dessinât un être de l’autre monde devant servir à la figuration d’une scène dans son théâtre. […] Et, pour que le papier pût rester tendu, il avait été fait dessous un lit de paille de riz d’une grande épaisseur et, de distance en distance, des morceaux de bois, servant de presse, empêchaient le vent de soulever le papier. […] Au milieu de ces dessins de l’humanité petite ou grande, des croquis d’animaux, comme ces deux grues penchées sur l’eau, comme ce groupe d’une poule et d’un coq, où le croquis n’a jamais été plus loin, par cette connaissance qu’a maintenant Hokousaï de ce qu’on doit mettre et de ce qu’on doit omettre dans un dessin, pour que ce dessin ait tout son effet. […] Ici, le préfacier avoue que ce mode de dessin n’a pas été inventé par Hokousaï, qu’il est de l’invention de Foukouzénsaï de Nagoya, et que, dans un séjour dans cette ville, Hokousaï a été intéressé par ce procédé de dessin et, craignant qu’il ne se perdît, il a dessiné différents sujets de la même façon, pour que, plus répandu, il soit connu par la postérité24.
Priez pour que cela ne soit pas. […] Pour qu’il n’en ignorât, un courrier de cabinet lui remit l’ampliation d’un arrêté ainsi conçu : Nous, prince architrésorier de l’Empire, duc de Plaisance, lieutenant-général de S. […] Il a suffi qu’un pédant quelconque énonçât ce contresens avec emphase, pour que la troupe des docteurs opinât du bonnet. […] « Pour que le Javanais, dit M.
Il avait toutefois insisté pour que les vers restassent.
Ô Nymphe aux bruns sourcils, ouvre tes bras à moi le chevrier, pour que je te donne un baiser : même en de vains baisers il est bien de la douceur encore. » L’idylle des Moissonneurs, où le plus vaillant raille son camarade amoureux, qui, hors de combat dès la première heure, ne coupe plus en mesure avec son voisin et ne dévore plus le sillon, nous donne une bien jolie chanson de ce dernier, et dont chaque trait se sent de la nature du personnage.
Car, un jour de rêverie philosophique, Uranie ne s’est-elle pas avisée que l’harmonie supérieure qui concilie toutes choses est trop cachée, pour que l’esprit humain ne coure pas la chance presque infaillible, en la cherchant à tout prix, de la trouver au prix de la vérité même ?
Et comme adroitement on a tourné la maison pour que le paysage paraisse encadré au loin entre les collines et de près entre les arbres !
Arrêtez-vous au musée du Louvre devant le groupe des deux jeunes filles qui dansent autour du char du tableau de la Madonna dell’ Arco ; celle qu’on ne voit que de profil et qui relève des deux mains son tablier pour que les plis ne gênent pas ses pieds nus, c’est Thérésina.