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735. (1888) Études sur le XIXe siècle

Et il s’était si bien assimilé ces poètes, qu’il put, dans la suite, traduire les pièces les plus obscures de Dante, de Guido Cavalcanti et de Guido Guinicelli. […] Il est probable — toutes les pièces n’étant pas datées, on ne peut suivre les phases de cette évolution — que le changement fut assez brusque ; car c’est de 1846 qu’est la pièce adressée au marquis du C. d’E…32, qui constitue, sinon un programme, du moins une confession de foi républicaine et démocratique. […] Lisez, pièce à pièce, les quinze volumes de vers qui constituent l’œuvre poétique et demandez-vous ce que chaque pièce veut dire. […] Dans les Odes et Ballades, les deux pièces intitulées À toi et Encore à toi sont caractéristiques. […] Il amoncelle des montagnes de nuages qui donnent l’illusion d’Alpes authentiques, et dans le vide de beaucoup de ses pièces on voit remuer des mondes et des océans.

736. (1860) Ceci n’est pas un livre « Les arrière-petits-fils. Sotie parisienne — set » pp. 178-179

Passe sa vie à braconner des pièces de cinq francs — sur la lisière du Code pénal.

737. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rivet, Gustave (1848-1936) »

Philippe Gille Je tiens à signaler une très remarquable pièce, je devrais dire un poème, que M. 

738. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Blanc, Joseph »

Les « Sonnets blonds », qui forment la plus grande partie du recueil, sont l’histoire d’une passion ardente, chaste et discrète, d’un de ces sentiments profonds et doux qui parfument le reste de la vie et demeurent l’honneur de celui qui les éprouva… Les parures naturelles du Quercy revivent, brillent ou chantent dans ces pièces.

739. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mac-Nab, Maurice (1856-1889) »

Les trouvailles et les fantaisies y pullulent, et l’on n’y compte pas moins de trente-sept pièces, presque toutes heureuses, réussies, débordantes de la gaîté et de l’originalité les plus pures.

740. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Valandré, Marie de (1861-19..) »

On peut dire qu’un frais atticisme est répandu sur toutes les pièces du recueil, parfois éloquentes de l’accent convaincu d’idéal des œuvres saines de la jeunesse, parfois délicieuses et fraîches comme une première rosée de mai ; c’est à ces dernières qu’il faut demander le secret de la personnalité de l’auteur.

741. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre troisième »

Mais le Roman de la Rose n’ennuyait pas nos pères : ce n’est pas en France qu’on s’opiniâtrerait, même pour faire pièce aux prédicateurs, à s’ennuyer pendant deux siècles. […] Mais Boileau les eût-il connues, il n’eût pas donné la gloire d’avoir débrouillé nos vieux romanciers à un poëte qui les continue fidèlement, et qui ne hasarde, hors du cercle de leurs inventions, que quelques pièces imitées de la poésie italienne. […] Cependant un assez grand nombre de pièces sont l’expression directe et sans allégorie de ses sentiments. […] Une certaine élégance précoce, dans les pièces du poëte royal vieillissant, ne suffit pas pour marquer un âge de l’esprit français et un progrès de la langue. […] La pièce suivante dérobe pour ainsi dire, sous l’enjouement de la forme, cette douce mélancolie qui s’épanche librement dans les vers qu’on vient de lire.

742. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — I » pp. 298-315

Rohan, qui y admire l’arsenal et qui en dénombre l’artillerie (370 pièces de fonte), ajoute : « Ils n’ont point de canon de batterie : leur raison tient fort du roturier ; car, à ce qu’ils disent, ils ne veulent attaquer personne, mais seulement se défendre. » Venise le saisit vivement par son originalité d’aspect, son arsenal, sa belle police, ses palais, ses tableaux même et ses bizarres magnificences : Pour le faire court, dit-il, si je voulais remarquer tout ce qui en est digne, je craindrais que le papier me manquât : contente-toi donc, ma mémoire, de te ressouvenir qu’ayant vu Venise, tu as vu un des cabinets de merveilles du monde, duquel je suis parti aussi ravi et content tout ensemble de l’avoir vue, que triste d’y avoir demeuré si peu, méritant non trois ou quatre semaines, mais un siècle, pour la considérer à l’égal de ce qu’elle mérite. […] Il est de ceux à qui l’adversité sert d’école continuelle et comme de réconfort, et qui n’arrachent la gloire et l’honneur que pièce à pièce et par lambeaux.

743. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — II » pp. 435-454

Mais voici une jolie page datée de Paris même et qui en est digne : Une nouvelle pièce a-t-elle paru, l’on va chez Mme Geoffrin, Mme Necker ou Mlle de Lespinasse ; on retient ce qu’en ont dit Diderot, d’Alembert, Marmontel, Thomas ; on fait des visites ce même soir, on voit au moins soixante personnes, à qui l’on répète la même chose. Ces soixante personnes en font autant de leur côté, de sorte que le lendemain l’arrêt se trouve promulgué dans tout Paris et la pièce jugée. […] Un homme fut accusé par son camarade de lui avoir volé un louis ; il avoua le vol et restitua la pièce d’or ; mais les juges se dirent : S’il a volé un louis, il peut bien en avoir volé deux, et ils le mirent à la question.

744. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français, et de la question des anciens et des modernes, (suite et fin.) »

Ce que j’ai essayé de faire sur Léonidas de Tarente pourrait se renouveler également pour plus d’un autre des poètes de l’Anthologie ; avec un peu d’attention on arrive, en rapprochant leurs petites pièces, à retrouver en partie leurs traits et à recomposer leur physionomie. […] Ne parlez plus de vos grâces païennes : Je mets Thalie, Euphrosine, Aglaé, A cent piques des Parisiennes… Ailleurs, dans une pièce intitulée le Jeu de Boules (et ceci devient tout à fait anacréontique) : Près de Paphos, dans des bois solitaires, Les Jeux, les Ris et les Grâces légères Au cochonnet jouaient à qui mieux mieux. Psyché parut, plus brillante et plus belle ; L’Amour la vit, l’Amour brûla pour elle : L’Amour, bientôt, la mit au rang des dieux… C’est ce même rimailleur soi-disant classique qui, dans une pièce critique et satirique de 1825, qu’il s’est bien gardé de perdre et qu’il a tenu à conserver, débutait par ces mots : Et j’ai dit dans mon cœur : « Notre ami Lamartine Définitivement a le timbre fêlé… » Et ce sont les auteurs de pareilles inepties et platitudes qui se mêlent de juger à première vue les plus délicats d’entre les poètes de l’Éolie et de l’Ionie !

745. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

IV). » J’ai tenu moi-même à rechercher les pièces indiquées, et qui sont d’ailleurs très bien analysées dans Michaud. […] Le triage se fit dans un entresol de la rue Saint-Florentin : Talleyrand, renversé dans son fauteuil, les jambes en l’air et appuyées contre le manteau de la cheminée, recevait des mains des deux acolytes les pièces condamnées et les jetait au feu. […] Il n’y a de variante que dans la version de la circonstance fortuite qui aurait préservé la pièce de l’autodafé, et l’on conçoit que le récit du secrétaire infidèle n’ait pas été le même avec tous.

746. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. PROSPER MÉRIMÉE (Essai sur la Guerre sociale. — Colomba.) » pp. 470-492

Bien des pièces de conviction manquent, en effet : les livres de Tite-Live offrent une lacune à cet endroit, les commentaires de Sylla ont péri. […] Les Samnites révoltés, sous le commandement de Marius Egnatius, ont-ils taillé en pièces, dans la Campanie, une armée nombreuse de Lucius Cæsar, forcé de chercher abri sous les murs de Téanum ? […] Pourtant, dans la pièce grecque également, tout parle de vengeance, d’immolation : l’oracle d’Apollon, consulté par Oreste, l’a ordonnée.

747. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre IV. Le roman »

La comédie essaya bien de se mettre d’accord avec cette disposition des esprits ; mais la difficulté de représenter matériellement les formes de la vie, lieux, meubles, costumes, toutes ces choses où les mœurs générales et les tempéraments individuels mettent leur empreinte, paralysait l’effort des auteurs, dans l’état où était encore l’art de la mise en scène ; et tout le siècle s’écoule sans arriver à créer la pièce réaliste. […] Si Gil Blas est devenu une des pièces de ce qu’on peut appeler la littérature universelle, et si Marcos Obregon, et tous les autres romans picaresques, sont restés purement espagnols, c’est par ce que Lesage a mis dans son œuvre de français et d’humain. […] Ce sont en effet des pièces d’analyse psychologique, des études de mécanisme mental d’une infinie délicatesse, où la minutie des relevés aboutit parfois, surtout dans la Vie de Marianne, à une prolixité fatigante.

748. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Frémine, Aristide (1837-1897) »

On lui doit, en outre, de nombreuses pièces de vers d’une expression fort originale, qui ont paru dans diverses revues, et formeront un troisième volume, sous le titre de : Chants de l’Ouest.

749. (1929) Critique et conférences (Œuvres posthumes III)

Enfin à la considérer comme pure pièce d’horlogerie, elle marquait l’heure juste et allait d’accord avec tous les cadrans officiels de la ville. […] Les Poésies complètes débutent par une pièce tout à fait jeune, presque jeune fille les Étrennes des Orphelins. […] Lisez bien vite ou relisez l’ingénieuse légende créée de toutes pièces par l’imagination très, et très admirablement aimable du poète ! […] Garrick joua ses pièces, mais remaniées, ne se contentant pas de coupures dans le texte vénérable, mais supprimant encore des scènes entières. […] La mort l’a surpris laissant inachevée une pièce en trois actes, en vers, plutôt littéraire que théâtrale ; le premier acte est un long monologue de Louis XVII au Temple Cette pièce dont nous n’avons qu’un acte et demi devait s’appeler Louis XVII, puis Vive le Roy.

750. (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419

Dans cette pièce, le Tasse est représenté sous des traits qui ont fait dire de cette œuvre à J. […] Encore, cette pièce ne se distingue-t-elle pas par une haute originalité. […] On a surtout retenu de lui une pièce qui a pour titre l’Amour et la Mort. […] On a vu plus haut que deux pièces de vers de M.  […] C’est le sujet de la pièce intitulée : Une fièvre de l’époque.

751. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bellessort, André (1866-1942) »

Bellessort, il y a une veine élégiaque d’où procèdent quelques-unes de ses meilleures pièces.

752. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Valette, Charles (1813-1888) »

Le présent recueil contient un certain nombre de pièces écrites en 1854, c’est-à-dire il y a dix-sept ans, et l’on remarquera que, loin d’avoir vieilli, elles sont éclatantes de fraîcheur.

753. (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — Chardin » p. 98

Chardin Il y a de Chardin un Retour de chasse ; des Pièces de gibier ; un Jeune élève qui dessine vu par le dos ; une Fille qui fait de la tapisserie ; deux petits tableaux de Fruits.

754. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre III. Combinaison des deux éléments. »

. — D’un côté la religion et la monarchie, par leurs excès et leurs méfaits sous Louis XIV, par leur relâchement et leur insuffisance sous Louis XV, démolissent pièce à pièce le fond de vénération héréditaire et d’obéissance filiale qui leur servait de base et qui les soutenait dans une région supérieure, au-dessus de toute contestation et de tout examen ; c’est pourquoi, insensiblement, l’autorité de la tradition décroît et disparaît. De l’autre côté la science, par ses découvertes grandioses et multipliées, construit pièce à pièce le fond de confiance et de déférence universelles qui, de l’état de curiosité intéressante, l’élève au rang de pouvoir public ; ainsi, par degrés, l’autorité de la raison grandit et prend toute la place. — Il arrive un moment où, la seconde autorité ayant dépossédé la première, les idées mères que la tradition se réservait tombent sous les prises de la raison. […] Les pièces inférieures y servent comme les supérieures ; toutes sont nécessaires, proportionnées, en place, non seulement le cœur, la conscience, la raison et les facultés par lesquelles nous surpassons les brutes, mais encore les inclinations qui nous sont communes avec l’animal, l’instinct de conservation et de défense, le besoin de mouvement physique, l’appétit du sexe, et le reste des impulsions primitives, telles qu’on les constate dans l’enfant, dans le sauvage, dans l’homme inculte414.

755. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 novembre 1886. »

Vous connaissez le sujet de Tristan et Iseult dont j’ai quelquefois entretenu les lecteurs du Siècle, et vous savez que le clou de la pièce qui remplit le premier acte est l’accès de delirium tremens qui s’empare de Tristan et d’Iseult après qu’ils ont bu d’une certaine préparation pharmaceutique. […] On a plaisir à relire le commentaire, d’une sincérité si touchante et en même temps d’une si charmante naïveté, écrit par le maître liégeois lui-même80, et qui commence ainsi : « on n’a peut-être pas remarqué combien de fois l’air de la romance est entendu dans le courant de la pièce, soit en entier ou en partie … » et finit par cette phrase : « il était aisé de fatiguer les spectateurs, en répétant si souvent le même air sans doute il fallait présenter cet air sous autant de formes différentes, pour oser le répéter si souvent ; cependant, je n’ai pas entendu dire qu’il fût trop répété, parce que le public a senti que cet air était le pivot sur lequel tournait toute la pièce. » En remarquant les différentes modifications de la Mélodie-mère, présentée tantôt en entier, tantôt en partie, tantôt derrière la scène, même sans accompagnement, et surtout les derniers mots de cette citation, vous seriez tenté de dire qu’il n’aurait fallu qu’un pas de plus (mais le pas décisif, définitif réservé à l’auteur de Lohengrin), pour que le véritable Leitmotiv, destiné à n’apparaître sur la scène qu’en 1865 (Tristan) fît déjà son entrée dans la musique dramatique en 1784. […] Voilà en quelque sorte « le pivot sur lequel tourne toute la pièce », comme dans Richard Coeur-de-Lion, un Leitmotiv de l’Orient ; même, si l’on veut, à bien des points de vue le seul exemple d’une ébauche systématique et logique du véritable Motif-conducteur avant Wagner et, ajoutons-le, une réelle inspiration de génie84. […] Les huit Valkyries seront représentées par les artistes qui n’ont pas de râle dans la pièce et par des élèves du Conservatoire que M. 

756. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Belloy, Auguste de (1815-1871) »

. — Le Tasse à Sorrente, pièce (1857). — Portraits et souvenirs (1859). — Les Toqués (1860). — Christophe Colomb (1864).

757. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Drouet, Ernestine = Mitchell, Ernestine (1834-....) »

Couronnée, il y a quelques années, par l’Académie, pour son poème la Sœur de charité, elle a recueilli, à la suite, ses pièces diverses, le tout sous le titre général de Caritas (1863) qui se justifie.

758. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Legendre, Louis (1851-1908) »

Louis Legendre, adaptateur habile de Shakespeare, et qui s’est fait connaître par des pièces jouées avec grand succès, publie un volume de rimes aisées, spirituelles et mondaines, qu’il appelle le Son d’une âme.

759. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Poussin, Alfred »

Cette pièce fut son sonnet d’Arvers.

760. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Darzens, Rodolphe (1865-1938) »

Aussi son lyrisme indépendant a-t-il vite commencé d’éclater d’abord dans le Psautier de l’Amie et dans cette belle pièce, l’Amante du Christ, où tout est étincelle et vie.

761. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — E — Elzéar, Pierre (1849-1916) »

Jean Prouvaire Nous avions eu le plaisir d’entendre lire cette pièce (Le Grand Frère), et elle nous avait paru tout à fait agréable.

762. (1913) Le mouvement littéraire belge d’expression française depuis 1880 pp. 6-333

À d’autres le soin d’examiner le monde comme une pièce d’orfèvrerie ! […] Les autres pièces de Maeterlinck n’ont déjà plus ce caractère démoralisant. […] Nationale, car elle flétrit l’oppresseur d’autrefois, cette pièce jouira toujours, malgré son manque d’ampleur, d’une certaine popularité en Belgique. […] Paris, Charpentier, 1890. — Un mâle (pièce en 4 actes, en collaboration avec Anatole Bahier et J.  […] Lugné-Poe joua dans toutes ces pièces.

763. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXI » pp. 129-130

 — Voilà une pièce qui, il y a six mois à peine, fait courir tout Paris et sans qu’on le convoque ; elle réussit par son honnêteté même et un certain air de simplicité noble auquel on n’était plus accoutumé et qui nous reprend.

764. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Trolliet, Émile (1856-1903) »

Il faudrait en citer presque toutes les pièces, dont plusieurs sont superbes : Le lac de Génésareth, Les Sept Cordes de l’Harmonie, Le Banquet de l’idéal, Un vrai mot divin.

765. (1909) Nos femmes de lettres pp. -238

Je la trouve, il n’y a pas à dire, cette profondeur d’accent, dans la série des pièces intitulées : Femmes. […] Nul qui n’y puisse reconnaître l’accent et jusqu’aux formules des plus célèbres morceaux des Fleurs du Mal, comme dans l’esprit qui dicta cette pièce, ce parti pris d’étonner, que Baudelaire lui-même théorisa, en le vantant comme un condiment de beauté. […] De quelle étrange ardeur nous sont apparues et la vierge et l’amante chez notre auteur… nous l’avons vérifié dans les pièces d’autobiographie qu’enferment ces deux recueils : Ferveur, Occident. […] Cette pièce intitulée Atthis, qui célèbre la mélancolie d’un amour, pourrait servir d’épigraphe à l’œuvre de notre jeune poétesse, car elle traduit l’irréparable tristesse d’appétitions vers un passé que le rêve seul est habile à revivre. […] Pourtant il est telle pièce signée d’elle qui, par son caractère d’universalité, ne saurait s’inscrire sous aucune date.

766. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DES MÉMOIRES DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce sujet. » pp. 273-306

Lucas-Montigny qui vient, après trente années de soins, d’examen pieux et de collations scrupuleuses, instruire de nouveau ce grand procès, en appeler des jugements antérieurs, et, avec une quantité de pièces précieuses en main, tenter la réhabilitation de cette renommée qui est pour lui domestique. […] Lucas-Montigny ne saurait être pour Mirabeau cette postérité froidement curieuse et assez indifférente aux conclusions ; il ne faut pas le blâmer d’un effort et d’un but auquel on devra et l’on doit déjà nombre de pièces authentiques et de détails inconnus, puisés au trésor qu’il a pris peine à réunir ; de plus indifférents n’eussent pas fait ainsi, et ils auraient sans doute fait beaucoup moins. […] Il eut sa période d’arrêt et de retour après sa période d’invasion ; il ne crut pas en politique à l’efficacité absolue de la logique, de la théorie, ni des constitutions faites de toutes pièces ; il conçut, plus qu’aucune tête à cette époque, l’élément historique et vital des sociétés. […] Il s’est laissé fléchir en effet : j’ai pu, bien des années après, grâce à son obligeance, écrire pièces en main de complets articles sur ce sujet : Mirabeau et Sophie.

767. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre II. De la rectification » pp. 33-65

. — Nous n’allons pas si loin ; mais quand la pièce est très bonne et imite de très près la vie contemporaine, aujourd’hui encore, dans une première représentation, les exclamations supprimées, les rires involontaires, cent vivacités montrent l’émotion du public. […] En cet état, on s’oublie, on a perdu conscience du présent ; on est devant la fantasmagorie intérieure comme au théâtre devant une bonne pièce. […] Il n’en est pas moins vrai qu’on ne sait plus où l’on est. » Il ajoute plus loin : « Souvent cette vision se fait lentement, pièce à pièce, comme les diverses parties d’un décor que l’on pose » ; mais, souvent aussi, elle est subite, « fugace comme les hallucinations hypnagogiques.

768. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVe entretien. Chateaubriand, (suite) »

Lamartine, dans cette belle pièce de l’Homme où il faisait la leçon morale à lord Byron, a dit : Hélas ! […] « Le ton de la pièce change à partir de ce moment, et le poëte entre dans la sphère qui lui est propre. […] « Prenez le René réel, ôtez-lui ce léger masque chrétien que M. de Chateaubriand lui a mis tout à la fin pour avoir droit de le faire entrer dans le Génie du Christianisme, revenez au pur René des Natchez, et la pièce de Lamartine pourra s’adresser à lui non moins justement qu’à lord Byron. » M.  […] Dans cette belle pièce du Passé à M. de Virieu (je ne veux pas tout citer, je ne veux donner que la note) : Combien de fois près du rivage Où Nisida dort sur les mers, La beauté crédule ou volage Accourut à nos doux concerts !

769. (1892) Boileau « Chapitre V. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » (Fin) » pp. 121-155

On sait que l’événement lui a donné tort, et que le xviiie  siècle a créé deux formes dramatiques, pour lesquelles le xixe a délaissé la tragédie et réduit la pure comédie à la farce ; l’une, le drame bourgeois, qui emprunte ses personnages à la comédie et son action à la tragédie ; l’autre, la comédie larmoyante, ou mixte, la pièce, comme on dit assez vaguement de nos jours, qui associe et fond dans des proportions diverses les impressions tragiques et comiques, le rire et les larmes. […] Nous demandons que l’artiste nous fasse apercevoir ces transitions, et comme ces amorces qui aident l’imagination à réintégrer l’objet isolé par convention dans le tout dont il est une pièce, et qu’il nous indique l’incessante transformation des choses et les aspects multiples de la vie, qui brode de si riches couleurs une si pauvre étoffe. […] Et enfin il y a si longtemps que les genres servent dans notre littérature vieillie, nous en avons tant vu les lois et les règles tourner, aux mains des faiseurs, en procédés qui dispensent de regarder la nature, nous avons tant vu de pièces bien faites, où il n’y avait pas un mot de senti et de vécu, que nous en sommes venus à prendre volontiers l’inexpérience technique pour une marque de sincérité : il nous semble que l’artiste qui bouscule les genres et leurs lois doive nous étaler la nature toute pure et toute nue. […] Il ne doit y avoir rien d’inutile dans l’ouvrage : mais chaque pièce doit être si bien tournée et ajustée, qu’une grâce libre enveloppe la nécessité, et que ce qui soutient l’édifice ait l’air d’être mis seulement pour réjouir les yeux.

770. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »

Mais les détails de chaque rôle ayant été réglés par Wagner et la tradition s’en imposant aux artistes, la comparaison ne peut plus être que sur des points très secondaires ; d’ailleurs, n’y a-t-il pas quelque étroitesse, surtout au théâtre de Bayreuth, à tant se préoccuper des spéciales qualités des acteurs ; serait-ce encore, même ici, l’histoire des gens qui écoutent l’acteur, non la pièce ? […] Pièce d’Inauguration théâtrale de Richard Wagner par Jules de Brayer. […] L’œuvre de Bayreuth (fin) VI LES RÉPÉTITIONS PRÉLIMINAIRES EN 1875   1° Communication aux chanteurs : 15 janvier 1875   Comme vous le savez par les relations qui se sont nouées entre nous, je désire votre concours pour l’exécution de mon projet de trois représentations exceptionnelles de ma Pièce de Fête en quatre parties, l’Anneau du Nibelung. — Je crois que la réalisation sera due d’un côté à la sympathie extraordinaire des amis et protecteurs de mon art, d’autre part à la ferme et cordiale volonté des excellents artistes eux-mêmes dont j’ai sollicité le concours ; car la participation de mes Patrons ne devait et ne pouvait se faire que pour une entreprise dans laquelle toute idée d’une spéculation lucrative était exclue. […] Il est donc à conseiller, si l’on ne se fie pas à la représentation dramatique, de prendre connaissance du texte avant la représentation ou pendant les entractes. » Paroles d’adieu aux artistes : « Je désire faire mes adieux à mes honorés amis, les acteurs de ma Pièce de Fête, comme à ses patrons et promoteurs, et cela d’une façon qui réponde à la merveille du résultat.

771. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »

De ces quatre pièces une seule nous reste. […] On la voit ici, comme dans l’Iliade, telle qu’elle était en réalité, bardée de pied en cap, équipée et harnachée de toutes pièces, blasonnée d’armes parlantes, aussi héraldique et multicolore que l’ost d’une croisade du douzième siècle. […] Une autre scène de la même pièce, éclatante de splendeur tragique, nous montre sa femme Évadné qui se précipite dans ce bûcher, comme une veuve indienne, en chantant un hymne enthousiaste à l’époux rejoint par-delà la mort. […] Qu’on ne me blâme point en ceci ; j’aurai le courage d’agir et d’achever mon action. » Un nouveau drame semble commencer avec ces paroles ; Eschyle l’a brusquement arrêté à son premier pas, et il ne paraît point qu’il l’ait remis en action dans une autre pièce.

772. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »

Il y a de l’agrément parfois, des situations et des personnages découpés pour entrer dans une pièce de théâtre, qu’on appellera une jolie pièce. […] Octave Feuillet a l’habitude de chiffonner dans sa littérature, de retourner ses romans en pièces de théâtre, et je crois bien qu’il retournera celui-ci. […] Bon an, mal an, cet écrivain, la veine sans déveine, — et qui ne s’ouvre pas les veines pour faire un livre, comme les affreux passionnés du génie, — pond et lèche son petit roman, mondain et moral, à travers la minceur transparente duquel on voit, comme le poisson dans un filet d’eau, la pièce de théâtre qu’il en tirera.

773. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gill, André (1840-1885) »

De ce minuscule ouvrage de poésies, souvent volontairement risquées et vraiment peu recommandables dans les couvents et dans les lycées, j’extrais une pièce qui m’a paru charmante de grâce et de forme ; elle est écrite sans prétention et rappelle par certains côtés la délicate manière de Murger et de Thiboust : Le Chat botté… Pas de nom d’auteur !

774. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Sotties. » p. 38

Il est donc probable que, d’après le nom que cet auteur avait adopté, on a appliqué la dénomination de sottie aux pièces de théâtre que le ton satirique distinguait des autres, comme on appelle, dans la conversation ordinaire, des pasquinades les plaisanteries épigrammatiques et mordantes, semblables à celles qu’on affiche à Rome sur la statue de Pasquin.

775. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « BRIZEUX et AUGUSTE BARBIER, Marie. — Iambes. » pp. 222-234

Il faut en conclure seulement, peut-être, que par moments, dans le détail de l’expression, il s’est laissé aller en pur artiste à un caprice d’énergie exorbitante qui distrait et donne le change sur l’ensemble de sa pensée ; mais l’intention générale, la philosophique moralité de son inspiration n’est pas douteuse ; elle ressert manifestement de ses compositions les plus importantes, de la Curée, de la Popularité, de l’Idole, de Melpomène ; elle est écrite en termes magnifiques, au début et à la fin du volume, dans les pièces intitulées Tentation et Desperatio ; car ce livre, né de la révolution de Juillet, pour plus grande analogie avec elle, entr’ouvre le ciel d’abord et nous leurre des plus radieuses merveilles ; puis de mécompte en mécompte, il tourne au désespoir amer et crève sur le flanc comme un chien. […] En donnant depuis une seconde édition de Marie qu’il a enrichie de pièces nouvelles et dont il a perfectionné plusieurs détails, le poëte a légèrement atteint la physionomie première et en a surchargé peut-être sur quelques points la simplicité.

776. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier après les funérailles »

elles s’ajouteront au dépôt des pièces curieuses et délicates, dont les connaisseurs futurs, les Nodier de l’avenir s’occuperont. […] … On peut dire de cette jolie pièce mélodieuse, touchante, et dont le rhythme gracieux, mais exprès tombant et un peu affaibli, exprime à ravir un sourire déjà las, qu’elle a été le chant de cygne de Nodier : Mais reviens à la vesprée Peu parée, Bercer encor ton ami Endormi.

777. (1874) Premiers lundis. Tome I « Victor Hugo : Odes et ballades — II »

Les beautés et les défauts qu’on peut y remarquer se retrouvent plus ou moins dans toutes les pièces du recueil. […] Dans la pièce, si charmante d’ailleurs, de la Promenade : Plus de vide en mes jours !

778. (1875) Premiers lundis. Tome III « Instructions sur les recherches littéraires concernant le Moyen Âge »

Quand on croira avoir découvert quelque chose d’inédit, on tâchera de vérifier si le morceau ne se trouve pas imprimé déjà dans quelqu’une de ces vastes Collections où tant de pièces diverses sont rassemblées, dans le Spicilegium de d’Acheri, dans le Thesaurus anecdotorum de Bernard Pez, dans les Collections de Durand, de Martène, et les Analecta de Mabillon… Même avant Descartes, il a pu y avoir des essais de philosophie en langue française, dans le genre des traductions et commentaires que Louis Leroy a donnés de plusieurs ouvrages de Platon et d’Aristote. […] Dans les genres de moindre étendue, et dont les pièces ne se trouvent souvent point dans les manuscrits à part, mais aux dernières pages seulement ou au milieu de manuscrits qui traitent de matières toutes différentes, vous remarqueriez les chansons, lais, complaintes, rotruenges ; les fabliaux, les fables attribuées aux divers Ysopets ; les estampies, rondeaux, sirvenlois ; les jeux-partis, les proverbes, dicts et sentences, dicts et contredicts ; les proses farcies, les caroles, noëls, sermons en vers, etc.

779. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre III. Éducation de Jésus. »

Tel que nous le connaissons par la version éthiopienne, il est composé de pièces de différentes dates, dont les plus anciennes sont de l’an 130 ou 150 avant J. […] Quelques-unes de ces pièces ont de l’analogie avec les discours de Jésus.

780. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — La synthèse »

— Ce sera de même, en recourant à îles procédés usités déjà, mais dont l’insuffisance, s’ils demeurent isolés, a été montrée plus haut, que l’on résumera des analyses psychologiques, l’image îles êtres vivants qui y auront été disséqués Le critique concevra que le mécanisme mental exsangue et incolore, qu’il aura lentement et pièce par pièce déduit des données esthétiques, n’est point une entité idéale, une force flottante et sans point d’application, mais qu’animé, existant, nourri d’un sang pourpre, concentré en des cellules sans cesse vibrantes et rénovées, il se situe en un encéphale particulier, un système nerveux, un corps, un être humain, qui fut debout, marchant et agissant dans notre air, sur notre terre.

781. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VII »

Tous les jours et de toutes pièces, même en dehors du roman-feuilleton, romanciers et poètes inventent des sujets, des descriptions, des scènes, des aventures, de faux déraillements, de faux naufrages. […] Il m’a supposé capable d’offrir pour modèle à ceux qui veulent faire de la vie une peinture inventée par moi de toutes pièces !

782. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gérard Du Boulan »

Mais ni les calqueurs à la vitre de Alceste-Montausier, ni Théophile Gautier, ni Loiseleur, qui ne prend pas d’oiseaux, n’ont l’inattendu et ne donnent la surprise bouffonne de Gérard du Boulan, avec sa mélancolique explication de l’Alceste de Molière, ce Jérémie du jansénisme, qui, trompé par Célimène, veut se réfugier au désert, et parle deux fois de désert dans la pièce… Le désert, — dit du Boulan, — entendez Port-Royal !!! […] Le Misanthrope serait donc une pièce animée du souffle politique que nous respirons… Quant aux preuves données par l’auteur de l’Enigme d’Alceste pour nous convaincre de son jansénisme, j’ai dit en quoi elles consistaient.

783. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Charles Baudelaire. Les Fleurs du mal. »

Si à quelques places, comme dans la pièce La Géante ou dans Don Juan aux enfers, — un groupe de marbre blanc et noir, — une poésie de pierre, di sasso, comme le Commandeur, — M.  […] IV Nous ne pouvons ni ne voulons rien citer du recueil de poésies en question, et voici pourquoi : une pièce citée n’aurait que sa valeur individuelle, et il ne faut pas s’y méprendre, dans le livre de M. 

784. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Ronsard »

Ce poète, ce grand seigneur, cet homme de cour, qui n’aima jamais que deux paysannes, deux filles tout près de la nature, rencontrées au bord des rivières et des bois : Simples glayeuls, à couleur arc-en-cine, et qu’il engrava en ses vers sous les noms, de Marie et de Cassandre, — car la troisième, qu’on y trouve aussi sous le nom de Synope, il n’est pas bien sûr qu’il l’ait aimée, — aima donc au-dessous de lui, comme les hommes vraiment grands, qui descendent presque toujours vers la femme qu’ils aiment, tandis que les petits veulent monter vers elle, — et il eut dans l’expression de son double amour une ampleur d’embrassement, un si vaste réchauffement de cœur, un emportement de geste si impérieux dans la caresse, que ses Sonnets et ses autres pièces intitulées : Amours, effacent par la passion, le mouvement et l’image, tout ce qui a jamais parlé d’amour. […] Il a, dans ses pièces de vers les plus capricieuses, des façons, par exemple, de prendre le menton aux petites filles, qui les enlèvent mieux que l’aigle n’enlevait Ganymède… Et il n’est pas de chanson effeuillée dans sa coupe comme les roses qu’il y effeuillait, où ce maître poète, qui a fait des chansons comme il a fait de tout en poésie, ne révèle encore son inévitable grandeur.

785. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Les Mémoires d’une femme de chambre » pp. 309-321

La comédie, qui repose bien plus sur des conventions qu’on ne le croit, ne dit pas un mot de vrai avec ses valets et ses soubrettes, vieux types usés et recrépis par le génie de Molière, que les faiseurs de pièces de cette époque se sont passés de la main à la main. […] Aussi n’ai-je été nullement surpris quand, arrivé à la dernière page de ces prétendus et impudents Mémoires, j’ai vu que la vraie femme de chambre, en supposant qu’elle existe, n’avait pas écrit et s’était contentée de donner ses notes à un littérateur, mâle ou femelle, qui en avait fait cette belle pièce de littérature !

786. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — N — Peyrat, Napoléon (1809-1881) »

Charles Asselineau En lisant cette pièce (Roland), d’une exécution magistrale, la parenté d’idées et d’intentions du poète avec l’auteur des Orientales est évidente.

787. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Barbier, Jules (1825-1901) »

Eugène Ledrain Une langue franche et ferme, de l’esprit mêlé à beaucoup de sentiment, quelque chose d’honnête et d’enthousiaste, une pensée toujours élevée, telles sont les principales qualités qui marquent les pièces de M. 

788. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hannon, Théodore (1851-1916) »

Je voudrais citer quelques-unes des pièces de cet artiste étrange : Paysage lorrain, Automne, Vieux coin, Novembre, la Grosse Femme ; faute de place, je me borne à transcrire ce très rajeunissant et très bizarre triolet qui ferme le livre : Salamalec de gai sonneur Onc ne sera sonnet d’alarme !

789. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lantoine, Albert (1869-1949) »

Albert Lantoine appartient à ce clan tout nouveau de poètes dont l’écriture-prose rivalise d’orfèvrerie nette avec l’écriture-vers en des pièces d’une fort jolie hardiesse… C’est de l’art rare, de l’art exquis, de l’art qu’on ne soulève pas à la pelle.

790. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lomon, Charles (1852-1923) »

Ce qu’on peut dire contre l’action de cette pièce, je le sais.

791. (1924) Souvenirs de la vie littéraire. Nouvelle édition augmentée d’une préface-réponse

C’est plein de force et d’éclat, et pénétré partout de ce génie singulier propre à notre siècle et qui reconstruit pièce à pièce les époques passées par leurs côtés puissants et idéalement vrais. […] On le fit monter dans une grande pièce, où il s’installa solitairement et se mit à fumer des cigares. […] On vous introduisait dans une pièce encombrée de livres. […] A mesure qu’une pièce se remplissait, Mariéton passait dans une autre. […] Il fallait l’entendre lire une pièce de théâtre, pour apprécier la magnificence de sa déclamation.

792. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

Il ne reste même pas jusqu’au bout un galant homme : ses brillants costumes composés pièce à pièce par sa dame d’amour nous dissimulent son vrai caractère, tant qu’il n’a pas souffert. […] Sans la note dont il a fait suivre sa pièce, nous n’en saurions rien. […] Ce n’est pas sans quelque raison que les médecins ont revendiqué Shakspeare comme un des leurs, ainsi que Rabelais, et commenté ses pièces au nom de la science. […] Mais quelques vers blancs échappés à sa plume nous autorisent à nous demander si, pour mettre ces pièces en vers, ce fut le temps ou la volonté qui lui manqua. […] Au demeurant, il y a parfois peu de cohésion entre toutes ces pièces, même réunies par un homme de génie, constructeur habile, en de curieux assemblages.

793. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Botrel, Théodore (1868-1925) »

Botrel, Théodore (1868-1925) [Bibliographie] Les Pièces d’or (1894). — Voleur de pain (1894). — À qui le neveu, comédie en deux actes (1895). — Le Poignard d’or, comédie en un acte (1895). — Une soirée à Strasbourg (1895). — Le Noël du mousse (1895)

794. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Duvauchel, Léon (1850-1902) »

Il porte au cœur l’amour de la vaillante et glorieuse province ; aussi la célèbre-t-il dignement en prose dans l’article intitulé : Ave, Picardia Nutrix ; en vers, dans la pièce intitulée : À ceux de Picardie… [Revue du Nord (1er mars 1895).]

795. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gramont, Ferdinand de (1815-1897) »

Édouard Fournier Le marquis de Belloy a fait une comédie charmante : Pythias et Damon ; or, le comte Ferdinand de Gramont et lui furent deux amis comme l’étaient les héros de la pièce.

796. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Guigou, Paul (1865-1896) »

Telles de ses pièces contiennent le frisson même qui devait agiter le païen antique devant la lumière du jour, et qui agite le chrétien moderne devant l’inconnu de son âme.

797. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Le Fèvre-Deumier, Jules (1797-1857) »

Eugène Crépet Il a, dans ses volumineuses œuvres, laissé d’admirables vers que les plus illustres contemporains signeraient hardiment, et cependant c’est à peine si son nom est sorti de cette pénombre qui confine à l’oubli… Entre toutes ces pièces, une surtout fut remarquée c’est celle qui a pour titre : Hommage aux mânes d’ André Chénier , et qui se termine par ces vers : Adieu donc, jeune ami, que je n’ai pas connu un de ces vers-proverbes qui profitent plus au public qu’à leur auteur, car tout le monde s’en souvient et les cite, sans que personne puisse dire qui les a écrits.

798. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »

Mais voilà que de vrais amis se mettent encore entre l’homme et nous ; gens d’esprit mais de système, ils s’appliquent depuis sa mort à refaire la légende, à composer un Béranger tout d’une pièce, tout en perfection, en vertu ; en qui l’on croie aveuglément ; un saint bon pour des dévots et tout taillé pour un calendrier futur. — « Otez-nous, m’écrit à ce sujet quelqu’un qui l’a bien connu et qu’indigne cette prétention d’orthodoxie singulière en pareil cas, ôtez-nous ce Béranger cafard à sa manière, triste et bête, ennuyeux comme Grandisson ; rendez-nous ce malin, ce taquin, qui emportait la pièce et offensait tous ses amis, et se les attachait toutefois et leur restait fidèle ; cet homme capricieux, compliqué et faible aussi, plein des passions de la vie, timide par instants, ambitieux par éclairs, souvent redoutable, charmant presque toujours. […] « Mettre des faits dans la mémoire, c’est se donner de l’expérience, c’est rivaliser avec le temps. » Il lui explique Phèdre, Britannicus, et en quoi l’une ou l’autre de ces pièces est supérieure.

799. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset, professeur d’histoire au lycée Bonaparte. »

C’est de l’histoire composée et construite de la manière la plus instructive, rien qu’avec des pièces originales, des papiers d’État. […] Si l’on fait la part des copies ou transcriptions qui en prennent à peu près un tiers, il reste environ six centsvolumes de pièces originales à lire, à étudier. […] Nous le dirons de même de ce récit, tout composé et comme pavé de pièces du temps : nous y marchons à chaque pas sur du Louis XIV, sur du Louvois, sur du Vauban, sur du Luxembourg ; c’est une chaussée historique continue.

800. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet »

La Pièce en action, la Pièce en batterie. Artillerie, cavalerie, aucune arme n’est oubliée. — Un Soldat français instruisant les Grecs à la manœuvre de la pièce de canon.

801. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite et fin.) »

Toutes les pièces, moins une, y sont en vers de huit syllabes et divisés en couplets de quatre vers. […] Les Vieux de la Vieille, par exemple, souvenir de la rentrée des Cendres de Napoléon, sont une des pièces où le calme du dilettante s’est le plus démenti et où le sourire est le plus près des pleurs. Un jour que Mlle J… du Théâtre Français récitait la pièce dans une soirée, l’auteur présent, celui-ci surpris lui-même et gagné au sentiment que sa poésie recélait se mit tout d’un coup à éclater en sanglots.

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