Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) I Encore une fois, c’est là une faute de conception et presque de moralité dans l’Histoire des Girondins. […] Le style étant ce qu’on appelle le talent, et le talent étant la partie d’un livre où se réfugie l’amour-propre de l’auteur, il serait malséant et immodeste à moi d’en parler ; j’aurais voulu en avoir davantage pour populariser et immortaliser les récits, les leçons et les moralités de ces mémorables événements. […] V Un autre caractère qui me frappe en le relisant moi-même aujourd’hui, et qui fait, je n’en doute pas, une grande partie de son intérêt, c’est que les hommes y sont beaucoup plus en scène que les choses. […] Les vices mêmes de la constitution font souvent partie de sa force.
Crétineau-Joly (3e partie) I Il se retira à l’abri de tout soupçon par sa pauvreté et celle de sa famille. […] Il s’y rendit avec la jeune impératrice, sous prétexte d’une partie de chasse. […] « Quand, par la mort successive de la majeure partie de mes serviteurs et légataires annuels, les fonds de mon héritage permettront d’accroître la somme de 600 écus déterminée plus haut mon héritier fiduciaire pourra (sans pourtant y être positivement obligé de verser dans la caisse de la Sacrée Congrégation la nouvelle augmentation qu’il jugera pouvoir remettre, après avoir satisfait aux charges accessoires et aux dispositions reçues de vive voix. […] Partout où ces gouvernements lui montraient une vertu, il disait et il faisait dire au Pape : « C’est une partie de mon Église, et c’est ainsi que je la reçois et que je la conserve universelle. » Aussi ne peut-on, malgré tous les efforts contraires, montrer sous Pie VII la semence d’un schisme qui ait fructifié dans le monde.
Pendant qu’on se fusillait dans les rues de la capitale, le roi, retiré à Saint-Cloud, continuait sa partie de chasse le matin et sa partie de whist le soir, comme si les anges s’étaient chargés de le défendre. […] Nous n’exigeons pas qu’un homme de lettres et un homme d’État, impliqués dans un même homme, compromette à tout propos son œuvre politique devant la multitude, par ses professions de foi philosophiques, téméraires et radicales, qui aliènent de lui la liberté et la raison d’une partie de son siècle. […] Ce qu’on pense et ce qu’on écrit est la meilleure partie de ce qu’on fut ; le reste ne dépend pas de nous.
Ce n’est pas tout Boileau sans doute, cette bourgeoisie, mais c’en est une partie essentielle. […] Peut-être faut-il attribuer en partie à la contrainte et à la solitude de sa première enfance la sécheresse de son œuvre et la courte haleine de sa verse ; il fut habitué à se renfermer, et jamais une indulgente affection ne l’encouragea à laisser librement jaillir ses émotions dans leur vive et naturelle abondance. […] D’autres fois il venait boire le champagne chez la Champmeslé, entre le mari et Racine, qui faisait les frais de la fête : ou bien il présidait une partie carrée, Racine avec la Champmeslé, le jeune Sévigné avec Ninon : et c’étaient « des soupers délicieux, c’est-à-dire des diableries ». […] Une partie de sa société l’y suivait ou l’y visitait.
Il est trop évident que l’œuvre entière de Byron a la plus grande affinité avec la partie la plus capitale de l’œuvre de Goethe, c’est-à-dire Werther et Faust : Byron résume en lui ces deux types, et y ajoute encore. […] Nous disions : « Depuis que la philosophie du Dix-Huitième Siècle a porté dans toutes les âmes le doute sur toutes les questions de la religion, de la morale et de la politique, et a ainsi donné naissance à la poésie mélancolique de notre époque, deux ou trois génies poétiques tout à fait hors de ligne apparaissent dans chacune des deux grandes régions entre lesquelles se divise l’Europe intellectuelle, c’est-à-dire d’une part l’Angleterre et l’Allemagne, représentant tout le Nord, et la France qui représente toute la partie sud-occidentale, le domaine particulier de l’ancienne civilisation romaine. […] Il faut pour cela avoir le cœur libre, la tête pas trop ardente ; il faut n’avoir pas la tradition et l’héritage de la partie la plus vivante de l’Humanité. […] Ainsi, l’unité de ce qui compose l’état normal de l’homme manque dans ce caractère de Werther, et par conséquent la proportion de toutes les parties.
Déjà deux mois plus tôt la même Revue (1er avril 1867) avait publié de Tissot des notes de voyage dont une partie était consacrée à la glorification de Wagner. […] Il semble aujourd’hui bien prouvé, dit M. de la Villemarqué dans sa célèbre étude sur les Romans de la Table ronde2, que les troubadours provençaux chantaient ses aventures dès l’année 1150 ; malheureusement leurs poèmes sont perdus ; quelques parties de ceux des trouvères ont survécu : l’un des trois plus anciens doit avoir été rédigé par un certain Bérox dans les dernières années du règne de Henri II, roi d’Angleterre ; le second est l’œuvre d’un poète nommé Thomas, postérieur au moins d’un quart de siècle au premier ; le troisième est généralement attribué à Chrestien de Troyes, déjà mort au commencement du treizième siècle. […] Wagner a suivi la première partie de la légende ; mais il devait omettre l’originale façon dont Iseult se déroba au roi, et les nombreuses mésaventures du vieux Marc’h. […] La dernière partie de la légende diffère donc du drame de R.
. — Nirgends ist diese Partie noch gut gegeben worden, überall hoere ich von langweiligem gedehnten Vortrag der Saenger, Sie wissen, dass ich bei dieser Partie Ihre Stimme und Ihren frischen kraeftigen Vortrag im Auge hatte. […] Nous n’ignorons pas que, depuis l’époque à laquelle il écrivit le Vaisseau-Fantôme, Richard Wagner a produit des œuvres plus parfaites, plus conformes dans toutes leurs parties à l’idée qui gouverna sa vie artistique ; mais le Hollandais et Senta sont deux conceptions qui n’ont pas été surpassées, et tout le drame se résume dans ces deux types surnaturels, l’un à force d’ombre, l’autre à force de lumière, et cependant si humains. […] Je crois bien que les noms des compositeurs de cette école, fort connus chez nous, ne sont plus étrangers au public français ; je pense même que dans les théâtres ou les concerts parisiens vous entendrez bientôt, au moins en partie, les œuvres principales de MM.
Joseph Dupont, l’habile chef d’orchestre, nous avait initié depuis longtemps aux scènes principales des Maîtres Chanteurs, par la belle transcription symphonique, digne pendant de celle de Lohengrin, qui, avec cette dernière, a fait de tout temps partie du répertoire des concerts d’été à Bruxelles, au même titre que l’intéressante transcription du Vaisseau fantôme, par M. […] Il commence par une première partie sur l’origine et le développement de l’opéra, à travers Lulii, Scarlatti, Gluck et Meyerbeer. La seconde partie est intitulée : Richard Wagner. […] La troisième partie est l’étude du système wagnérien.
On ne risque d’être artiste que lorsque, obéissant aux parties nobles et originales de soi-même, on s’est délivré des servitudes sociales. […] Et le condamné fait sa partie dans le concert des joies. […] Le livre se divise en trois parties que j’appellerais volontiers — les destinées sont des comètes — la sortie de l’ombre interstellaire, le passage dans la lumière, la rentrée dans l’ombre. […] La première partie nous montre l’enfant descendant de là-haut, puis dégringolant les bas degrés, tombant homme.
Mon livre sur la critique contemporaine, si je le fais jamais, comprendra deux parties. […] Il comprend deux parties, dont la première est admirable. […] Cette confusion et les excessives promesses médiocrement tenues rendent la seconde partie hésitante et, malgré une certaine abondance d’idées et d’images, la font paraître vide. […] Pourvu qu’on triomphe des parties basses de soi, il est presque indifférent de les sacrifier aux autres, ces idoles visibles, ou au Dieu inconnu que chacun porte à son sommet comme une lumière qui n’éclairera point la base de la torche.
[Avertissement] Nous commençons la publication d’une Édition nouvelle, entièrement revue et remaniée, de la première Partie de l’Œuvre de M. […] *** Mais (de quelques mots sur l’Expression poétique et les métriques), il est heureux de dire que presque partout une intuition, une spontanéité plus qu’une attention demeurée latente, sut plus ou moins apporter la vraie expression poétique, — don rare, d’ailleurs, qui n’est point l’expression proprement dite ou descriptive, non plus qu’allégorique : mais suggestive, qui doue le réel de prolongement dans le rêve, dans le non-perçu, et, à son degré conscient, rend participante du Tout universel toute partie de l’Œuvre poétique. […] En trois parties ainsi dénommées : Dire du Mieux — Dire des Sangs — Dire de la Loi. […] L’Instrumentation-verbale I En premier lieu, nous rappellerons que doivent participer des ondes du Tout, toute œuvre et toute partie d’œuvre poétique : c’est-à-dire toute œuvre poétique n’a pour moi de valeur qu’autant qu’elle se prolonge en suggestion des lois qui ordonnent et unissent l’Être-total du monde, évoluant selon de mêmes Rythmes. — Il est un sens universel dans tout caractère, a dit Goethe.
J’examinerai cet enthousiasme, ce beau désordre qu’on exige sur-tout dans l’ode héroïque, et même le sublime qui en doit être toujours l’objet ; et enfin comme une partie de cet ouvrage consiste en des imitations des anciens poëtes lyriques, j’en prendrai occasion de dire un mot de leur caractére ; à quoi je n’ajouterai que quelques réflexions sur les poëtes françois qui ont travaillé dans le même genre. […] Soit que l’imitation, en multipliant en quelque sorte les événemens et les objets, satisfasse en partie la curiosité humaine ; soit qu’en excitant les passions, elle tire l’homme de cet ennui qui le saisit toujours, dès qu’il est trop à lui-même ; soit qu’elle inspire de l’admiration pour celui qui imite ; soit qu’elle occupe agréablement par la comparaison de l’objet même avec l’image ; soit enfin, comme je le crois, que toutes ces causes se joignent et agissent d’intelligence ; l’esprit humain n’y trouve que trop de charmes, et il s’est fait de tout tems des plaisirs conformes à ce goût qui naît avec lui. […] Un poëte n’auroit plus qu’à exprimer avec force toutes les pensées qui lui viendroient successivement et au hazard : il se tiendroit dispensé d’en examiner le rapport, et de se faire un plan dont toutes les parties se prêtassent mutuellement des beautés. […] En effet, rien n’abrége tant le discours, et ne multiplie tant le sens, qu’une epithéte bien choisie : elle tient lieu presque toujours d’une phrase entiére : elle fait une impression vive et inattenduë ; et outre l’agrément de la briéveté, quelques lecteurs sentent encore, ce qui fait une partie de leur plaisir, la peine et le mérite qu’il y a de s’exprimer aussi heureusement, malgré toute la contrainte des vers.
« Cher monsieur et ami, « Je reçois et je lis cette seconde partie (d’un Mémoire sur le cardinal de Retz, inséré en appendice à la fin du tome V de l’édition définitive de Port-Royal), … Vous nous y faites voir, en effet.
Il faut pourtant bien convenir que, parmi ces pièces, un très grand nombre ne sont supportables qu’à la lecture, et que, même parmi celles qui peuvent être le plus aisé-meut transportées sur la scène, bien des parties nous étonnent et nous choquent.
Ce défaut n’empêche pas qu’elles ne soient supérieures à tout ce qu’on a fait de nos jours en ce genre, pourvu qu’on excepte les Pieces fugitives de M. de Voltaire, de M. le Chevalier de Bouffers, & une grande partie de celles de M.
Cette constatation doit justifier désormais à nos yeux toute la suite des phénomènes, depuis les plus généraux jusqu’aux plus particuliers, qui ont été exposés dans la première partie de cette étude et où s’est manifestée en acte, à quelque degré, la faculté de se concevoir autre.
Car si elle est aussi belle que le polythéisme dans le merveilleux, ou dans les rapports des choses surnaturelles, comme nous essaierons de le montrer dans la suite, elle a de plus une partie dramatique et morale, que le polythéisme n’avait pas.
Le procès funèbre de la bouche (Gourmantié) Quand la bouche fut morte, on consulta les autres parties du corps pour savoir d’elles laquelle se chargerait de l’enterrement.
Les quatre stances où il a paraphrasé une partie du psaume cxlv sont parfaites : N’espérons plus, mon âme, aux promesses du monde ; Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde Que toujours quelque vent empêche de calmer. […] Prenons Racan dans les ouvrages de moindre haleine, là où il est supérieur, là où, lui qui ne savait pas le latin, il s’est montré tout à coup un émule d’Horace et en partie héritier de sa lyre, comme a dit La Fontaine. […] Il nous aurait fallu un Cowper pour fixer dans notre poésie toute cette partie réelle et jolie, vraiment rurale.
Dès cette partie de son récit on peut remarquer la plainte ordinaire que fait Rohan de la versatilité, de l’impatience et du peu de justice des peuples, de l’ingratitude qui est « l’ordinaire récompense des services qu’on leur rend » ; de leur humeur qui les porte à être « aussi insolents en prospérité qu’abattus en adversité ». […] Cependant un tel état de choses où une partie de la nation était occupée à brider l’autre, qui la tenait en échec à son tour, ne pouvait subsister sans le plus grand détriment pour la monarchie et pour la France, qui, en face de l’Europe et dans cette reconstitution alors générale des forces politiques modernes, avait besoin d’être une et de se rassembler. […] Il n’osa toutefois assumer la responsabilité d’un refus, et il se mit de la partie avec ce même sentiment de la difficulté et de la non-réussite qui constitue son étoile : « Je considérais quel fardeau je prenais sur mes épaules pour la troisième fois ; je me ramentevais l’inconstance de nos peuples, l’infidélité des principaux d’iceux, les partis formés que le roi avait dans toutes nos communautés, l’indigence de la campagne, l’avarice des villes, et surtout l’irréligion de tous. » Par irréligion il faut simplement entendre l’affaiblissement de ce principe religieux exalté qui ne s’était vu qu’au xvie siècle et qui poussait à tous les sacrifices de vie et de fortune pour la foi, affaiblissement qui tenait déjà de l’esprit moderne, et un vertu duquel beaucoup d’estimables réformés préféraient le commerce à la guerre ; Ce n’était pas le compte de Rohan ni des chefs féodaux.
La question des prétendus mémoires de la marquise de Créqui vaut pourtant la peine d’être traitée avec quelque détail, à cause du grand succès de vogue qu’ils ont obtenu et qu’ils méritaient en partie par beaucoup d’anecdotes piquantes sur l’ancien régime et d’historiettes joliment racontées : je n’en veux ici qu’à leur authenticité et à leur crédit, nullement à l’espèce de bonne grâce de leur commérage de salon. […] Reste la partie morale ou, si l’on aime mieux, la chronique scandaleuse, la broderie, qui n’est pas moins fausse, mais qui est plus délicate à dénoncer et à convaincre de contrefaçon et d’imitation mensongère. […] J’ai nommé Senac de Meilhan ; c’est à lui en effet que sont adressées la plus grande partie des lettres ou billets qu’on publie (au nombre d’environ 80).
Si Louis XV ou Louis XVI avait pu réaliser une partie de ces réformes indiquées par des citoyens amis du trône, ce trône aurait eu chance de durer. […] Vauvenargues fait bonne défense et, sans d’abord se découvrir, il accepte en partie le rôle qu’on lui fait, il l’explique et s’en excuse : Je ne veux pas vous faire entendre que je me suffise à moi-même, et que toujours le présent remplisse le vide de mon cœur ; j’éprouve aussi, souvent et vivement, cette inquiétude qui est la source des passions. […] [NdA] Les curieux peuvent aller chercher dans L’Ami des hommes (3e partie, chap. 8), une certaine comparaison qu’il fait de lui et de Montesquieu ; il ne s’y flatte pas.
Les pièces publiées dans le volume, et qui en composent la majeure partie, achèvent de peindre l’homme. […] Les carrés de légumes se trouvaient dans la partie la moins élevée, et aboutissaient tous à un grand étang placé au milieu, et sur lequel était construite une machine hydraulique qui envoyait de l’eau dans les cuisines et dans toutes les cellules, et alimentait plusieurs jets d’eau dans le grand jardin du cloître et dans celui du prieur. […] L’église était resplendissante de dorures et divisée en quatre parties : le sanctuaire, surmonté d’une couronne soutenue par des colonnes de marbre de vingt-cinq à trente pieds de hauteur ; le chœur des chantres, garni de stalles en bois de chêne d’une rare beauté, avec des panneaux incrustés en bois de diverses couleurs, et des tableaux représentant la vie de saint Bruno ; le transept contenant d’un côté l’autel de la Vierge, de l’autre celui de saint Bruno, avec la statue en marbre blanc de ce bienheureux ; la nef, dans laquelle le public était admis une fois l’an, séparée du reste par une haute et magnifique grille, toute chargée de dorures.
Son ambition politique étant déçue en partie ou tenue en suspens, M. de Harlay s’appliqua au gouvernement de son diocèse, comme s’il n’avait eu d’autre soin. […] Le premier président, M. de Novion, qui avait eu la même pensée que M. de Harlay, et qui y avait obéi en réunissant chez lui les parties adverses, ne fut pas long à s’en repentir : on en vint aux injures et à s’arracher les yeux en sa présence. […] On avait fort parlé, il y avait quelques années, et avec exagération sans doute, des parties fines de Conflans, des collations de Conflans.
Bien des points de cette dernière partie de la vie de Catinat en ce qui concerne ses rapports exacts avec la Cour, avec Mme de Maintenon, avec le ministre Chamillart, restent à éclaircir ; car il ne conviendrait pas de prendre à la lettre les dires de Saint-Simon. […] On sait aussi par Bayle une partie des propos qui coururent dans le public, en France et hors de France, au sujet de la disgrâce de Catinat. […] Saint-Simon enfin, le grand peintre, — et aussi grand par là qu’il est hasardé en ses anecdotes, — a achevé de le fixer au vif dans la mémoire, quand il a dit à l’occasion de sa mort (22 février 1712) : « J’ai si souvent parlé du maréchal Catinat, de sa vertu, de sa sagesse, de sa modestie, de son désintéressement, de la supériorité si rare de ses sentiments, de ses grandes parties de capitaine, qu’il ne me reste plus à dire que sa mort dans un âge très-avancé [74 ans], sans avoir été marié, ni avoir acquis aucunes richesses, dans sa petite maison de Saint-Gratien, près Saint-Denis, où il s’était retiré, d’où il ne sortait plus depuis quelques années, et où il ne voulait presque plus recevoir personne.
Dans le premier mouvement de colère, il fut tenté de quitter la partie et de retourner en Allemagne pour soigner tout de bon son foie. […] Sir Henry Bulwer a très bien raconté comment le troisième jour, le 29, M. de Talleyrand chargea un secrétaire de confiance d’aller s’assurer si la famille royale était encore à Saint-Cloud ou si elle en était déjà partie ; puis, comment au retour il le pria de nouveau d’aller trouver de sa part Madame Adélaïde à Neuilly ou ailleurs, et de lui remettre, parlant à elle-même, un billet qu’elle lui rendrait après l’avoir lu. […] Royer-Collard, droit de taille, le front couvert d’une perruque brunâtre, le sourcil proéminent et remuant, le nez fort et marqué, le visage rugueux, la voix mordante, par moments stridente et se riant volontiers à elle-même quand il avait dit quelque mot ; en tout un esprit altier et des plus fins sous une écorce restée en partie rustique ; mais il ne faudrait pas faire non plus M. de Talleyrand plus délicat qu’il n’était et plus débile à cause de son infirmité.
Si l’on cherche la raison de cet oubli bizarre, de cette inadvertance ironique de la renommée, on la trouvera en partie dans le caractère des débuts de M. de Sénancour, dans cette pensée trop continue à celle du xviiie siècle, quand tout poussait à une brusque réaction, dans ce style trop franc, trop réel, d’un pittoresque simple et prématuré, à une époque encore académique de descriptions et de périphrases ; de sorte que, pour le fond comme pour la forme, la mode et lui ne se rencontrèrent jamais ; — on la trouvera dans la censure impériale qui étouffa dès lors sa parole indépendante et suspecte d’idéologie, dans l’absence d’un public jeune, viril, enthousiaste ; ce public était occupé sur les champs de bataille, et, en fait de jeunesse, il n’y avait que les valétudinaires réformés, ou les fils de famille à quatre remplaçants, qui vécussent de régime littéraire. […] On dirait que, dans son scrupule de véracité excessive, il s’abstient du récit, de l’anecdote, du nom propre, comme d’une partie variable et à demi mensongère. […] Dans la seconde partie de l’ouvrage, qui semble séparée de la première par un intervalle de plusieurs années, Oberman, âgé de vingt-sept ans, traverse la crise antérieure à toute maturité, et double, pour ainsi dire, le cap périlleux de la vie.
Je ne promets pas de me rendre aveuglément à toutes vos critiques (quoique vous en soyez trop avare avec moi) : nous avons tous une partie de nous-même en jeu dans nos œuvres, et nous tenons souvent autant à nos défauts qu’à nos qualités ; mais un lecteur éclairé voit mieux que nous, quand nous rendons bien ou mal nos idées les plus personnelles, et nous empêche de donner une mauvaise forme à nos sentiments. […] J’en ferai bien mon profit, et je l’ai déjà fait pour le plus important ; j’ai retranché toute la partie champêtre, et j’ai abordé tout de suite la Cavalcanti : de cette manière, le conte se passe tout entier dans ce monde de fantaisie où je l’avais conduit maladroitement. […] — Les souvenirs, en général, me sont chose si chère et si douloureuse que je n’aime pas à y insister à moins qu’on ne m’y oblige. — Mais à ceux qui m’interrogent sur ce que je pense à mon tour de l’auteur des éloquents Mémoires, je réponds : Vous la connaissez par là comme par tant d’autres endroits de ses écrits, mais vous ne la connaissez encore qu’à demi : il y a des parties plus profondes, plus vives, qu’elle a raison, du moins maintenant, de ne pas dire, et seulement d’indiquer : si on savait tout d’elle, je ne parle pas de l’admiration, mais l’estime pour sa nature et la sympathie même augmenteraient.
Il y fait entrer, comme partie intégrante, les croyances de la philosophie spiritualiste. […] Paul Bourget ait une assez grande influence sur la jeunesse d’à présent, non pas peut-être sur celle dont les études classiques ont été poussées très avant et que la tradition latine et gauloise munit et défend, mais sur la partie la plus inquiète, la plus nerveuse et la plus ignorante de la jeunesse qui écrit. […] Il fallait laisser ce sujet à Gaboriau, qui se serait peu étendu sur la psychologie du nouvel Hamlet et se fût rattrapé sur la partie mélodramatique et judiciaire.
Quant à l’emblème — qui, en quelque manière, est à l’allégorie comme la partie est à l’ensemble, mais souvent se confond avec elle, — on peut le définir l’image conventionnelle d’une idée. […] L’œuvre est concordante en ses parties, les emblèmes désertant leur habituelle fonction n’y attirent point l’œil comme des écriteaux, mais disparaissent dans l’universelle gloire ; et vers les clartés descendues des verrières, au-dessus des ombres d’où jaillissent les tiges des arceaux, une patrie mystérieuse des âmes est évoquée par le conflit de mille nervures jointes comme des mains pour la prière. […] Nous le voyons parfois en certains recueils de vers : l’ordonnance, parfaite pour chacune des parties, fait défaut au livre entier qui, collection de symboles, donne pourtant malgré tout l’impression d’une allégorie.
Mlle Duclos n’était qu’un représentant de l’école déclamatoire ; et si Mlle Desmares et la Champmeslé avaient eu de grandes et belles parties, elles n’avaient certainement pas atteint à la perfection d’ensemble d’Adrienne Le Couvreur. […] « C’est une mode établie de dîner ou de souper avec moi, écrivait-elle, parce qu’il a plu à quelques duchesses de me faire cet honneur. » Cet honneur avait bien ses charges et entraînait des sujétions, elle nous l’avoue : Si ma pauvre santé, qui est faible, comme vous savez, me fait refuser ou manquer à une partie de dames que je n’aurais jamais vues, qui ne se souviennent de moi que par curiosité, ou, si j’ose le dire, par air (car il en entre dans tout) : « Vraiment, dit l’une, elle fait la merveilleuse ! […] Les agréments de l’esprit en excluent souvent les parties essentielles.
Mais c’est Rousseau qui commença cette grande révolution en France, et qui, en fait de littérature, mit décidément les femmes de la partie. […] Mon visage, qui, grâce à la petite vérole dont je suis un peu marquée, est la partie la moins blanche de ma personne, ne l’est pourtant pas encore trop mal pour une brune. […] À la façon dont elle prend à partie tous ceux qui l’attaquent, on voit qu’elle a à cœur de prouver jusqu’à la fin « qu’on est toujours de la religion de ce qu’on aime ».
Pourtant c’est bien à lui que revient l’honneur d’avoir introduit le premier chez nous la critique féconde des beautés, qu’il substitua à celle des défauts ; et, en ce sens, Chateaubriand lui-même, dans cette partie du Génie du christianisme qui traite éloquemment de la critique littéraire, ne fait que suivre la voie ouverte par Diderot. […] Chaque article de lui se compose presque invariablement de deux parties : dans la première, il décrit le tableau qu’il a sous les yeux ; dans la seconde, il propose le sien. […] Lisant dans Sénèque le traité De la brièveté de la vie, et ce chapitre iiie où le lecteur est pris à partie si vivement : Allons, repasse tes jours et tes années, fais-leur rendre compte !
La duchesse de Mazarin fut une partie essentielle de la vie de Saint-Évremond, et plus essentielle que Ninon elle-même. […] Il ne faut ces jours-là qu’un prétexte et un accident pour que la société, la morale publique et générale, bravée dans ses principes, dans ses préjugés les plus respectables, se soulève à la fin et se livre à des représailles souvent brutales, mais en partie méritées. […] Je citerai une partie de cette lettre peu connue, et qui ne se trouve point dans les Œuvres de Saint-Évremond19 : N’en déplaise à ce vieux rêveur (Solon) qui ne trouvait personne heureux devant la mort, je vous tiens, lui écrit-il, en pleine vie comme vous êtes, la plus heureuse créature qui fut jamais.
La partie des Mémoires de Lauzun qui a le plus excité la curiosité, est celle qui touche la reine Marie-Antoinette, dont il fut quelque temps très distingué et dont il voudrait bien se donner pour le favori. […] Le héros de roman s’était heurté contre la réalité et s’y était brisé : il va essayer, dans la seconde partie de sa vie, d’être un héros d’histoire, mais la fortune lui en refusera l’occasion, et, en la lui refusant, elle ne sera que juste. […] Sortie de France pour la seconde fois depuis le commencement de la Révolution, elle eut l’imprudence de revenir d’Angleterre à Paris au printemps de 1794, dans l’espoir de sauver quelque partie de sa fortune qu’elle employait surtout en bienfaits, et elle périt avec tant d’innocentes victimes, mais la plus pure, la plus angélique de toutes.
Et Retz, dans cette comparaison, a le désavantage d’avoir survécu, d’avoir assisté à l’entier avortement de ses espérances, de s’y être en partie démoralisé, rabaissé et dégradé, comme il peut arriver aux plus fortes natures à qui le but échappe. […] En ce qui est de Retz, il y a malheureusement beaucoup de raisons d’induire que chez lui l’aventurier, l’audacieux, le téméraire, comme disait Richelieu, faisaient la partie la plus essentielle et le fond même de sa nature, et qu’ils eussent de tout temps compromis l’homme d’État dont il n’embrassait l’idée que par l’esprit. […] Mon admiration pour ce grand maître s’est accrue en recopiant les tableaux tracés de sa main… Si ce jugement favorable trouve sa justification, c’est surtout à l’origine des Mémoires, et dans la partie qui nous occupe.
Celles qui le firent le plus connaître dans la première partie de sa vie furent les pièces qu’il adressa à Voltaire et à Buffon. […] Cette ode se compose de trois parties, qui forment comme, trois modes différents. […] Dans la troisième partie, l’Ombre de Mme de Buffon, morte à la fleur de l’âge et de la beauté, nous est représentée s’adressant à la Parque pour la fléchir, et obtenant la guérison de son époux.
Hors de là, dans la partie sentimentale, le roman n’est pas exempt des défauts ni de la manière de l’époque. […] Les premières parties de ces notes sont pleines, d’ailleurs, d’excellentes observations et d’aperçus dont un chef d’État pouvait faire son profit. […] Toutes les parties de cette Correspondance ne sont pas également intéressantes et dignes de mention.
Il vivait en partie à la campagne ; il visitait ses propriétés en Touraine, et cherchait à y faire des acquisitions nouvelles. […] Valmy-Bouic, alors substitut au tribunal de Tours), en constatant qu’il était percé de plusieurs balles, retira une partie de la bourre qui était restée dans les blessures ; ce papier, développé et examiné, se trouva être le morceau d’un journal que recevait Courier. […] Cette dernière partie de la déposition de Frémont, devenu à son tour accusateur, ne fut point admise, et celui des frères Dubois qui survivait fut acquitté par le jury à égalité de voix (14 juin 1830).
Bien des parties, qui ont été rejetées dans la Bibliothèque finale, auraient pu se fondre heureusement dans le récit, en l’animant. […] Il assistait avec sourire à ces excès de passion de ses amis ; même quand il les servait dans l’attaque, il choisissait entre les traits, il s’était fait un cercle à son image, en partie composé d’hommes jeunes que le libéralisme repoussait par ses lieux communs et qui n’étaient royalistes que par préférence politique. […] Michaud avait beaucoup étudié les belles parties de Gibbon.
Quand la réputation des auteurs est établie, il est aisé d’en parler convenablement, on n’a qu’à se régler sur l’opinion commune ; mais à leurs débuts, au moment où ils s’essayent et où ils s’ignorent en partie eux-mêmes, et à mesure qu’ils se développent, les juger avec tact, avec précision, ne pas s’exagérer leur portée, prédire leur essor ou deviner leurs limites, leur faire les objections sensées à travers la vogue, c’est là le propre du critique né pour l’être. […] Grimm, d’ailleurs, était hors de France pendant la très grande partie du séjour de Rousseau à l’Ermitage (1756-1757) ; il avait perdu son ami le comte de Friesen, enlevé dans la fleur de la jeunesse, et le duc d’Orléans s’était chargé de sa fortune. […] C’est son esprit qui en a dicté les principales parties, et il n’est pas difficile d’y suivre une pensée originale, qui ne ressemble ni à celle de La Harpe, ni à celle de Marmontel ; qui est d’un tout autre ordre, et qui ne craint pas le parallèle, en ses bons moments, avec celle de Voltaire.
En général, disait le critique anglais Jeffrey en rendant compte d’une partie de cette Correspondance de Grimm, « tout ce qu’on y lit sur Rousseau est candide et judicieux ». […] Il faut en venir aux parties dignes de blâme. […] On a une partie de sa correspondance avec le grand Frédéric ; celle qu’il entretint avec l’impératrice Catherine, et surtout les lettres qu’il reçut d’elle, seraient d’un vif intérêt.
L’histoire des systèmes n’est qu’une partie de la littérature. […] On doit reconnaître que, malgré les critiques dont l’éclectisme a été l’objet, cette partie de cette méthode a définitivement triomphé. […] Ce n’est pas là du scepticisme, car je crois que ces vérités partielles sont des vérités ; je crois qu’il y a un principe suprême et premier auquel se rattachent et la raison et l’univers ; mais quant à la mesure, à la limite, à la détermination précise des rapports entre le tout et les parties, entre l’un et le plusieurs, ce sont là autant de conceptions relatives et provisoires comme disent les positivistes, qui eux-mêmes ont raison dans une certaine mesure.
L’exemple de plusieurs d’entre nos races domestiques redevenues sauvages en diverses parties du monde est encore plus frappant. […] J’aurai plus loin l’occasion de montrer que le Lobelia fulgens exotique n’étant jamais visité par des insectes en certaine partie de l’Angleterre, il résulte de sa structure particulière qu’il ne peut jamais produire de graines. […] L’accroissement récent de la Draine (Turdus viscivorus) en certaines parties de l’Écosse a causé la rareté croissante de la Grive commune (Turdus musicus).
Elle est consacrée à Saint-Simon tout seul, au Lazare délivré, qui sortira prochainement tout entier de son sépulcre, mais qui n’en sort qu’une partie de lui-même aujourd’hui… Nous n’avons en ce présent volume que Saint-Simon dans une des spécialités de sa vie… Ce n’est plus le Saint-Simon des Mémoires. […] Nulle d’affaires, comme je l’ai dit plus haut, l’ambassade d’Espagne n’eut d’autre importance politique que des mariages entre des enfants, et sans ces stupéfiantes adorations à Dubois, qui jurent si cruellement avec le caractère connu de Saint-Simon, de cet homme qui semblait fait d’un seul morceau comme un bloc de granit volcanisé, il n’y aurait rien à y chercher… Le portrait du roi et de la reine d’Espagne, l’esquisse du grand portrait des Mémoires, ne fait point partie des dépêches de l’ambassadeur, et il est rejeté à la fin du volume. […] Ils éclairent de la lumière simplificatrice du génie les parties obscures de l’Histoire de France, qui en a tant encore !
Aussi comme il rit, comme il rit, se comparant sans cesse aux chenilles humaines, lui si fort, si intelligent, lui pour qui une partie des lois conditionnelles de l’humanité, physiques et intellectuelles, n’existent plus ! […] Ainsi l’homme qui a jusqu’à présent le mieux senti ces idées, et qui en a mis en œuvre une partie dans des travaux de pure esthétique et aussi de création, est Théodore Hoffmann. […] Je vais essayer de donner des exemples choisis de comique absolu et significatif, et de caractériser brièvement l’esprit comique propre à quelques nations principalement artistes, avant d’arriver à la partie où je veux discuter et analyser plus longuement le talent des hommes qui en ont fait leur étude et leur existence.
Mais, partie souvent du cœur, elle en eut la puissance. […] Protée du moyen âge, revêtant toutes les formes du monde civilisé et du monde barbare, prodiguant tour à tour le raisonnement, l’imagination, la subtilité des allégories, l’invective et la plaisanterie, Dante n’aura que rarement, dans la première partie de son poëme, la pureté de l’accent lyrique. […] Celui dont la science surpasse tout, a fait les cieux et en a réglé l’ordonnance, de sorte que, sous la splendeur d’une lumière également distribuée, chaque partie est visible pour une autre.
J’aurais la partie trop belle, si je comparais maintenant les théâtres étrangers avec le nôtre. […] Un jour, elle voulut tenter la partie. […] Mais je me permettrai de répondre aux parties de son article qui traitent de questions générales. […] Je répète que les seules parties de l’œuvre qui ont porté sont les parties populaires. […] Je vois là quelques belles situations, gâtées par des parties grises et mal venues.
Mais, s’il exerça une heureuse influence sur les individus distingués, il échoua dès qu’il voulut introduire une partie de ses idées de réforme dans l’enseignement public ; il ne put faire brèche ; l’Université en corps résista, elle tint bon pour sa grammaire traditionnelle, qui avait été un progrès, en son temps, mais qui était certainement dépassée ; on eut même, je le crois, quelque peine à pardonner à Dübner sa tentative d’amélioration et ses insistances ; car il revint plus d’une fois à la charge, la polémique fut longue, bien des considérations étaient en jeu… N’insistons pas nous-même : le souvenir de ces désaccords et de ces démêlés ne serait point à sa place ici, en présence d’une tombe. […] » Il aimait la guerre, il la faisait et on le lui rendait. — Si par là l’on entend diviser le procès, mettre les parties dos à dos et partager jusqu’à un certain point les torts, je ne demande pas mieux et je n’ai rien à opposer.
Cette critique-là sans doute a droit à nos respects ; elle est grave, savante, définitive ; elle explique, elle pénètre, elle fixe et consacre des admirations confuses, des beautés en partie voilées, des conceptions difficiles à atteindre, et aussi la lettre des textes quand il y a lieu. […] Toutefois, pour être juste, il reste encore à la critique, après le triomphe incontesté, universel, du génie auquel elle s’est vouée de bonne heure, et dont elle voit s’échapper de ses mains le glorieux monopole, il lui reste une tâche estimable, un souci attentif et religieux : c’est d’embrasser toutes les parties de ce poétique développement, d’en marquer la liaison avec les phases qui précèdent, de remettre dans un vrai jour l’ensemble de l’œuvre progressive, dont les admirateurs plus récents voient trop en saillie les derniers jets.
Nos cours d’assises ne sont-elles pas chaque matin une partie de nos jeux ? […] L’Auvergne, ce pays de montagnes où la féodalité était comme retranchée, nous représente en abrégé et dans un échantillon plus marquant l’état d’une grande partie de la France, au sortir des guerres civiles ; il fallut, pour asseoir bien incomplétement encore l’ordre administratif, que la souveraineté toute-puissante de Louis XIV passât là-dessus avec vigueur et rasât bien des châteaux.
Il n’y aurait qu’un cas où toutes ces distinctions, qu’on trouvera peut-être subtiles, mais qui se rattachent, selon nous, à la partie morale de la critique, deviendraient aussi funestes que ridicules, et où la vérité seule devrait parler, dure, amère, inexorable. […] Si cette principale partie de l’ouvrage offre moins d’absurdités choquantes et puériles, elle n’est pas écrite avec plus de vérité, ni surtout plus de talent.
Laissons un moment le nom de César : que n’a-t-on pas dit en France contre la partie véritablement nationale de l’administration du cardinal de Richelieu ou de son successeur et continuateur Mazarin ? […] Mais vous êtes donc bien assuré des effets de votre éloquence, ô voix d’Orphée, pour croire qu’on peut ainsi soulever et enflammer les courroux, dire à ces vingt-trois poignards leurs motifs d’agir, et tout d’un coup dans une seconde partie oratoire ou philosophique, les arrêter, les suspendre, les faire rentrer tous dans la gaîne comme par enchantement !
Le mot mer évoque pour un jeune Parisien l’idée de la saison joyeuse et du grand soleil, de la libre vie en plein air, de l’expansion irréfrénée de l’énergie musculaire, des jeux d’après-midi sur la plage et des danses du soir au casino, des bruyantes parties de bain ou de pêche aux crevettes : pour le pêcheur, la mer, c’est le mystérieux ami et le terrible ennemi, le pain d’aujourd’hui et la mort de demain : toute la destinée roule dans ces vagues. […] C’est là l’origine de ces citations qu’on fait si souvent, et dont une partie seulement convient à ce qu’on dit.
Cependant j’espère, dans cette partie de mon travail comme dans les autres, n’avoir rien aimé ou blâmé que pour des raisons d’ordre littéraire. […] Je ne pouvais, en aucune partie de ce travail, perdre de vue ni laisser oublier que tous les secours de l’érudition et de la critique, toute l’écriture amassée autour des textes, celle des autres comme la mienne, ont pour fin dernière la lecture personnelle des textes.
Et les parties que l’on prétend réellement pures le sont-elles en effet ? […] Au contraire, la Suisse, si bien faite, puisqu’elle a été faite par l’assentiment de ses différentes parties, compte trois ou quatre langues.
Une circonstance matérielle, la présence du poisson sur la table (indice frappant qui prouve que le rite prit naissance sur le bord du lac de Tibériade 861, fut elle-même presque sacramentelle et devint une partie nécessaire des images qu’on se fit du festin sacré 862. […] Le bassin du lac de Tibériade est le seul endroit de la Palestine où le poisson forme une partie considérable de l’alimentation.
Mais cette succession invariable entre ce qui est antécédent et ce qui est conséquent a lieu le plus souvent, non entre un antécédent actuel et un conséquent actuel, mais entre des groupes dont une partie seulement nous est présente actuellement. […] Et j’affirme avec confiance que cette idée de la matière renferme toute la signification qu’on y rattache en général, à part les théories philosophiques ou théologiques119. » On objectera peut-être que la précédente théorie rend bien compte de l’idée d’existence permanente qui forme une partie de notre conception de la matière ; mais qu’elle n’explique pas pourquoi nous croyons que ces objets permanents sont extérieurs, c’est-à-dire hors de nous.
Je voudrois bien exclure de mon ouvrage cette partie de notre littérature ; j’en connois toute l’inutilité & même le danger. […] En voilà bien assez sur la partie romanesque.
Quoique le volume ne soit que la première partie d’un ouvrage qui doit en avoir deux, quoique nous ne soyons pas encore entrés dans la Révolution française, le livre de Tocqueville se distingue par l’ancienne manière de l’auteur : le manque de netteté, de profondeur et de conséquence. […] Cela conduisit, affirme-t-il, aux conséquences les plus singulières, et il en cite quelques-unes, qui sont fort simples, et qui peuvent se ramener à ceci : qu’on ne s’entendit pas. « La nation — dit-il alors avec une superficialité inouïe — ne tenant plus debout dans aucune de ses parties, un dernier coup put la mettre en branle… et produire le plus vaste bouleversement et la plus grande confusion qui ait jamais existé. » Telle est la thèse de Tocqueville, et, comme on le voit, elle est assez mince.
Comme Montesquieu, dans cette partie de son ouvrage, il se rompt et s’émiette en petits chapitres, moins cassés et moins cassants que ceux de Montesquieu dans l’Esprit des lois, et qui n’ont malheureusement pas le fil tranchant et la brièveté piquante que l’épigrammatique Montesquieu, cet esprit aigu, donne aux siens. […] L’autre type, dolichocéphale, pris de la partie antérieure de la tête à l’occiput, est plus large que les têtes brachycéphales. » Je ne sais pas s’il est brachycéphale ou dolichocéphale, Louis Faliés ; mais ce qui est certain, c’est quil a la tête faite pour contenir ces choses exquises, que Panurge, ce batifoleur, dirait en riant, mais que Trissotin et Thomas Diafoirus diraient avec la gravité de Faliés.
Nous n’avons voulu que les signaler à ceux-là qui, par l’exagération de leur langage, augmentent le danger d’un double fléau, Lorsque la société, en trop grande partie, se rue dans un cabotinage immense, lorsque le cerveau humain a besoin d’un Dieu et qu’on l’a ouvert à tout un Olympe de farceurs et de baladines, ceux qui tiennent pour les mœurs doivent s’inscrire en faux contre l’idolâtrie des comédiens et des comédiennes. […] Une lorgnette vaut mieux (et ne donne pas tant de peine) pour distraire des hommes éreintés d’affaires, préoccupés de soucis d’argent, qui ont couru une partie de la journée et fumé l’autre.
Déjà, en 1850, Rigault avait publié la première partie de ce morceau qu’il a complété, en 1858, par une seconde qui ne modifia en rien les jugements de cette première partie et qui ne pouvait pas les modifier.
Et cet enseignement, c’est (du moins en partie) ce que nous disions plus haut sur les fascinations et les égarements produits, dans les meilleurs esprits, par l’Histoire mal étudiée ou mal comprise. […] Manquant, comme les démocrates grecs, du véritable instinct politique, méconnaissant la réalité de leur temps comme les Grecs méconnaissaient la réalité du leur, ils établissent entre les gouvernements et les nations modernes, et les gouvernements et les nations de l’antiquité, un rapport qui n’a jamais existé que d’eux seuls à cette partie de l’antiquité, morte !
Cette partie du livre, plus extérieure et plus générale, est traitée avec une incontestable habileté. […] Les peines qu’il se donne, dans la première partie de son récit, sont incroyables quand il s’agit de créer une importance, une valeur, une poésie quelconque à ce beau buste vide.
En effet, de toutes les histoires qui, sans exception, ont plus ou moins besoin d’être refaites en quelques-unes de leurs parties, et dont la science, qui cherche toujours, doit tenir les fouilles éternellement ouvertes dans l’intérêt de la vérité, l’histoire de l’Espagne est peut-être la moins connue, parce qu’elle est la moins pénétrée. […] Grâce aux renseignements qu’on y trouve, nous savons à présent, avec plus de détails que jamais, l’heure officielle et la date précise de l’abdication du grand homme, mais les motifs décisifs et suprêmes de cette abdication, qui fut un long dessein dans cette méditative pensée, nous ne les savons pas plus que nous ne les savions hier, en lisant Robertson ; et nous voilà presque tenté, pour y comprendre quelque chose, de retourner à l’hypothétique dialogue de Sylla et d’Eucrate, cette stérile partie de raquette jouée par le génie jongleur de Montesquieu !
Et il le fit très bien, — et quand il l’eut fait, il ne sauta plus… Il s’établit et s’affermit solidement sur le sol d’un pays autrefois un, à présent divisé par l’Hérésie qui s’y était ancrée, un pied sur la partie catholique de ce sol, l’autre pied sur la partie protestante.