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1098. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 10

Cinq ou six Dictionnaires, tels que le Dictionnaire Iconologique, celui du Citoyen, celui de Jurisprudence & de Pratique, celui d’Anecdotes & de Traits singuliers, celui de Portraits des Hommes célebres, dont quelques-uns ont eu du succès, sont le fruit de ses travaux littéraires.

1099. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315

Nous avions préparé depuis longtemps ces entretiens littéraires sur la Chine ; comme tous ceux qui l’ont profondément étudiée, nous l’admirons. […] Ces livres, ce sont les Kings, livres sacrés, espèce de Védas de l’Inde, triple recueil religieux, législatif, littéraire, poétique même ; il contient les dogmes, les rites, les lois, les chants d’un peuple anéanti et renaissant. […] Les travaux classiques et sincères des savants jésuites qui habitèrent pendant soixante ans (sous Louis XIV) le palais des empereurs de la Chine, qui compulsèrent toutes les bibliothèques de l’empire et qui traduisirent tous ces principaux monuments littéraires, parlent de ces livres sacrés de la Chine comme nous en parlons. […] Nous citerons nous-même dans la suite de cette étude son admirable histoire de la vie et des œuvres littéraires de Confucius. […] Pour bien juger la littérature politique d’un peuple, ce n’est pas à la renaissance, c’est à la pleine maturité de ce peuple qu’il faut l’étudier ; c’est donc dans les écrits littéraires et philosophiques du plus grand littérateur, du plus grand philosophe et du plus grand politique de la Chine que nous allons retrouver ces livres sacrés commentés, réformés et élucidés sous sa main.

1100. (1909) De la poésie scientifique

D’éducation littéraire et scientifique, son idéal : s’est constitué par examen critique de l’histoire poétique. […] Cette notion de contrôler la vieille pensée ataviquement littéraire par une neuve sincérité de sensation (c’était cela), toute l’œuvre de Verlaine la proclame, elle s’en caractérise. […] Au mois de mai et suivants, dans la revue la Basoche, de Bruxelles, où l’émotion est si grande, m’écrit son directeur, que deux partis littéraires, pour et contre, en sont créés. […] René Ghil ont convaincu la jeune Ecole de : la nécessité d’enrichi y de science l’inspiration littéraire ». […] « Il est adversaire ardent de l’Ecole Symboliste, et il a pris une part prédominante dans les controverses littéraires de ces dernières années.

1101. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIIe entretien. I. — Une page de mémoires. Comment je suis devenu poète » pp. 365-444

Une grande destinée militaire, une grande destinée civique, une grande destinée oratoire, ou plutôt toutes ces destinées actives et littéraires à la fois, comme à Rome, auraient été bien plus selon ma nature. […] Il était entré tard, et après une vie répandue, dans l’ordre ; il avait voulu recueillir la maturité de sa vie et utiliser à l’instruction littéraire de la jeunesse ses talents et ses goûts, goûts et talents d’un lettré accompli. La littérature était pour lui la moitié de l’existence : sa piété même était littéraire. […] Le seul défaut littéraire de cet excellent homme tenait à ses qualités de cœur et d’esprit : il y avait un peu d’effémination dans son goût et de fleurs dans son style. […] Parce qu’indépendamment des beautés réelles de ce style, ce style était neuf, et qu’il y a dans la nouveauté une primeur de sensations qui est à elle seule une beauté littéraire.

1102. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — II. (Fin.) » pp. 254-272

Je sais bien que la distance des temps peut l’avoir corrompue ; mais j’ai montré des traductions à des Grecs du faubourg de Péra, de l’Archipel, et à des femmes jolies et instruites des boyards à Iassy, sachant bien le français, parlant le grec vulgaire en conversation, mais entendant le littéraire de père en fils : ils m’ont tous assuré que c’était tout autre chose, et qu’il était plaisant de voir en France des querelles sur les anciens, qui, surtout en poésie, n’y sont pas entendus. […] Il y discute des changements que la Révolution devra apporter dans les mœurs publiques et dans le goût : « Après tout ce qui est arrivé depuis quelque temps, toutes les idées doivent décidément se renouveler. » Et d’abord il croit que l’universalité de la langue française en souffrira ; que Paris ne sera plus comme auparavant la capitale intellectuelle et littéraire reconnue de l’Europe, les autres nations voulant se venger d’avoir si longtemps obéi à l’esprit venu de Paris. […] Ce sera la France antiquaire au lieu de la France littéraire.

1103. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite) »

Car de petits êtres comme nous ne sont pas capables de garder en eux la grandeur de pareilles œuvres ; il faut que de temps en temps nous retournions vers elles pour rafraîchir nos impressions. » Combien ce jugement sur Molière diffère en largeur et en sympathie de celui de Guillaume Schlegel, homme de tant d’érudition et de mérites si divers, mais fermé à quelques égards, auquel il ne fallait pas demander ce que ses horizons ne comportaient pas, et de qui Gœthe disait finement après un entretien très-instructif qu’il venait d’avoir avec lui : « Il n’y a qu’à ne pas chercher des raisins sur les épines et des figues sur les chardons, et alors tout est parfait. » Schlegel, qui est tout raisin et toutes figues quand il nous parle de la Grèce, ne nous a guère offert à nous, Français, quand il a daigné s’occuper de nous et de notre grand siècle littéraire, que ses épines et ses chardons. […] À cette époque de l’éclat littéraire de Chateaubriand, l’homme de Weimar ne faisait pas grande attention à la France qui s’imposait à l’Allemagne par d’autres aspects. […] Ce qui commença à rappeler sérieusement l’attention de Gœthe du côté de la France, ce furent les tentatives de critique et d’art de la jeune école qui se produisit surtout à dater de 1824, et dont le journal le Globe se fit le promoteur et l’organe littéraire.

1104. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »

Il convient d’apprécier d’une manière générale les progrès de cet esprit et de cette langue dans le long espace de temps qui s’est écoulé entre le xiie et le xvie  siècle, c’est-à-dire entre l’époque où s’est formée la langue française et celle où elle va devenir la plus grande langue littéraire des temps modernes. […] Je n’en parle ainsi qu’au point de vue littéraire. […] Mais pour les idées générales de l’ordre littéraire, pour celles qui seules développent les langues, je crois que les grands clercs de cette époque en ont fort peu fourni.

1105. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Stéphane Mallarmé » pp. 146-168

Actif et remuant, Catulle Mendès, du même âge que Mallarmé, jouissait déjà d’une certaine notoriété et pouvait se glorifier d’un passé littéraire puisqu’à dix-huit ans il avait créé la Revue fantaisiste qui comptait pour collaborateurs à côté des aînés : Gautier, Baudelaire, Banville, Arsène Houssaye, Champfleury, Gozlan, des jeunes pleins d’avenir comme Villiers de l’Isle-Adam et Alphonse Daudet. […] D’un air de n’attacher aucune importance aux choses tristes qu’il disait, il me conta qu’il avait assez longtemps vécu très malheureux à Londres, pauvre professeur de français, qu’il avait beaucoup souffert dans l’énorme ville indifférente, de l’isolement et de la pénurie, et d’une maladie, comme de langueur, qui l’avait, pour un temps, rendu incapable d’application intellectuelle et de volonté littéraire. […] Joachim Gasquet le compare à Prométhée : « Mallarmé, écrit-il, par le spectacle d’un immense génie fourvoyé, nous a donné le goût de l’héroïsme et l’impérieux besoin de la victoire. » Ainsi donc, le Mallarmisme a cessé d’être une doctrine littéraire pour devenir une religion.

1106. (1890) L’avenir de la science « XVI »

Chaque nouvelle sève de production littéraire y est déterminée par un nouveau système d’esthétique ; de là, dans sa littérature, tant de maniéré et d’artificiel. […] Faust, Don Juan, Jocelyn, ne rentrent dans aucune catégorie littéraire. […] Voilà ce qui a succédé au développement littéraire le plus idéaliste que présente l’histoire de l’esprit humain, et cela non par une déduction logique ou une conséquence nécessaire, mais par contradiction réfléchie et en vertu de cette vue prédécidée : la grande école a été idéaliste ; nous allons réagir vers le réel.

1107. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Patru. Éloge d’Olivier Patru, par M. P. Péronne, avocat. (1851.) » pp. 275-293

Ce jeune homme, que la nature destinait aux études brillantes et littéraires et à l’art de la parole, se ressentira toujours, même sous sa forme grave, de ce peu de discipline première. […] Mais Patru y apportait des dispositions bien plutôt littéraires et poétiques. […] Il donna, en 1638, une traduction de l’oraison si littéraire de Cicéron Pour le poète Archias.

1108. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « L’abbé Gerbet. » pp. 378-396

À vingt-quatre ans, l’abbé Gerbet annonçait un talent philosophique et littéraire des plus distingués ; en Sorbonne, il avait soutenu une thèse latine avec une rare élégance ; il avait naturellement les fleurs du discours, le mouvement et le rythme de la phrase, la mesure et le choix de l’expression, même l’image, ce qui, en un mot, deviendra le talent d’écrire. […] De ce système je ne toucherai qu’un seul mot, qui suffira à faire comprendre ce que j’ai à dire des qualités morales et littéraires de l’abbé Gerbet. […] Puis-je, sans indiscrétion, pénétrer dans l’agrément de cet intérieur et y ouvrir un jour, du moins pour ce qu’il a de littéraire et d’ingénieux ?

1109. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « La Fontaine. » pp. 518-536

Walckenaer, dont c’est le meilleur ouvrage littéraire ; on n’a plus qu’à lui emprunter les principaux faits qui donnent à connaître le caractère de l’homme. […] Si vous voulez exprimer sous forme toute littéraire cette distinction que je fais entre le ton du poète à ses débuts et sa manière ensuite perfectionnée, je dirai qu’il y a deux La Fontaine, l’un avant et l’autre après Boileau. […] [NdA] Récréations littéraires, par Cizeron-Rival, p. 111.

1110. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1853 » pp. 31-55

Il est jeune, indépendant, ayant comme l’héritage des convictions littéraires de 1830. […] Et dans la conversation que j’ai avec lui sur notre poursuite, il me confirme une chose qui m’avait été déjà dite : c’est que le ministère de la police, outre ce qu’il poursuivait en nous, poursuivait encore certaines idées littéraires : « Il ne voulait pas, me dit Rouland, de la littérature qui se grise et grise les autres, une idée, ajoute-t-il, que je n’ai pas à apprécier… » Oui, nous fûmes poursuivis, en l’an de grâce 1853, pour le délit de littérature anticlassique, de littérature révolutionnaire. […] Armand Lefebvre : « Je dois vous dire que je suis désolé de la poursuite de ces messieurs… vous savez, les magistrats, c’est si vétilleux, ces gens-là… Au reste, je les crois dans une mauvaise voie littéraire et je crois leur rendre service par cette poursuite. » — La Lorette paraît.

1111. (1912) Le vers libre pp. 5-41

J’étais étudiant comme vous, j’avais votre âge, lorsque s’ébauchèrent pour moi, parmi les enthousiasmes et les désenchantements littéraires des vingt ans, les premiers linéaments du rêve familier qu’est pour un poète, la poésie. […] Bref, pour l’historien littéraire qui considère un mouvement littéraire du passé, l’optique n’est pas la même que pour le contemporain.

1112. (1923) L’art du théâtre pp. 5-212

Il s’agirait donc, en ce cas, d’un genre littéraire parmi d’autres ? […] Devenu matière classique, matière d’explication dans les manuels, dans les classes, et plaisir secret de quelques lettrés, le théâtre est entré dans la « littérature »… Or, si le théâtre a sa place, considéré dans ses plus hautes formes, parmi les genres littéraires et les genres littéraires supérieurs, il est, je le répète, un genre littéraire à part et il déborde étrangement l’écrit. […] Il renoncerait plutôt à celle-là qu’à celle-ci et plutôt cesserait d’être littéraire que d’être scénique. […] Un théâtre trop raffiné, trop littéraire tend nécessairement à s’éloigner de son objet. […] Notez que l’art de Marivaux m’enchante, sur le plan littéraire, sur le plan dramatique ; mais ces deux plans, il va les séparer.

1113. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLII » p. 172

Ce sont des échantillons curieux du degré d’aménité où en sont venues nos mœurs littéraires.

1114. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 507

La réputation de ses Ouvrages n’a point passé les bornes de sa Province, où l’on peut les lire faute de meilleurs ; ils consistent dans des Vers prosaïques & dans quelques Mélanges littéraires, écrits en mauvaise prose.

1115. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 520

Le plus connu & le plus estimé est son Journal littéraire, qui parut d’abord sous le titre de Bibliotheque universelle, puis sous celui de Bibliotheque choisie, enfin sous le nom de Bibliotheque ancienne et moderne, & qui forme en tout 82 volumes.

1116. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » p. 54

Ainsi, le Monde Littéraire a toujours été partagé en différentes factions, sans cesse occupées à se faire la guerre, sans laisser aucun résultat qui pût fixer les idées du Public.

1117. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 163

Mais il vaut mieux croire, par indulgence pour le Sexe, que cette Demoiselle n’a fait qu’emprunter leur secours, semblable en cela à bien des femmes qui ont voulu se donner un nom dans le Monde littéraire.

1118. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 268

Nous ignorons si celui-ci a des prétentions ; en ce cas, il seroit très à plaindre, selon l’Auteur des Mémoires littéraires, bien capable de le guérir de cette illusion.

1119. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » p. 289

Les Places qu'il a remplies semblent avoir trop fait oublier son mérite littéraire.

1120. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Le lecteur, en effet, ne trouvera pas dans ces pages, consacrées pourtant à l’œuvre littéraire de cinq écrivains célèbres, ce que l’on peut proprement appeler de la critique. […] Il en est de la pudeur littéraire comme de la pudeur physique. […] Le sens de son action, toute littéraire d’ailleurs, — mais lutter contre les mots, n’est-ce pas lutter encore et combien âprement ? […] Cet élément inconnu de désespérance, c’est le travail littéraire, dont il semble qu’il doive être une consolation suprême. […] Taine a d’abord choisi comme sujet particulier de ses études le domaine de la production littéraire et artistique.

1121. (1891) Essais sur l’histoire de la littérature française pp. -384

Avec des goûts littéraires aussi casaniers, j’ignore comment M.  […] Mais il est surtout de l’école nouvelle par ses théories littéraires. […] Taine et ses doctrines littéraires. […] Un mouvement littéraire nouveau se constate jusqu’à l’évidence par une poétique nouvelle. […] Les camps achevèrent l’éducation politique de Saint-Simon et firent en partie son éducation littéraire.

1122. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Avertissement. » pp. 1-2

Des circonstances particulières dans lesquelles il est inutile d’entrer, de pressantes et honorables instances m’ont décidé à quitter, non sans regret, mes fonctions de maître de conférences à l’École normale qui, depuis quatre années, occupaient la plus grande partie de mon temps, et à me relancer encore une fois dans le journalisme littéraire le plus actif.

1123. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Ronchaud, Louis de (1816-1887) »

[L’Année littéraire (7 juin 1887).]

1124. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 469

Son Eloge de la Fontaine offre un grand nombre d’observations littéraires & morales qui annoncent un esprit plein de goût & de sagacité, & est écrit avec cette noble simplicité qui n’exclut ni la force ni l’élégance, & qu’on rencontre si rarement dans les Ouvrages Académiques.

1125. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » p. 33

La Société des Hommes de Lettres avec lesquels il vivoit, & qui se faisoient un plaisir de le consulter, suppose en lui du zele pour la Littérature ; & les hommages littéraires qu’il a reçus, prouvent au moins qu’il avoit des connoissances.

1126. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » p. 395

Castilhon, les Amusemens philosophiques & littéraires de deux Amis, où la Poésie & la Prose sont judicieusement & agréablement entremêlées, il a composé un Essai sur l’Art de la Guerre, auquel on ne peut reprocher que la modestie du titre.

1127. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Les nièces de Mazarin et son dernier petit-neveu le duc de Nivernais. Les Nièces de Mazarin, études de mœurs et de caractères au xviie  siècle, par Amédée Renée, 2e éd. revue et augmentée de documents inédits. Paris, Firmin Didot, 1856. » pp. 376-411

Depuis l’enlèvement d’Hélène ou celui des Sabines, il ne s’est jamais vu tant et de si beaux enlèvements de femmes qu’aujourd’hui ; il est vrai que ce sont des enlèvements tout littéraires. […] Villemain, dans un livre ingénieux et animé, non pas animé du seul intérêt littéraire, a esquissé en couleurs brillantes et flatteuses, et sous le rayon d’une jeunesse dont nous n’avons pas vu la fin, une grande dame moderne qui s’est aussi piquée de politique, la belle duchesse de Dino. […] Sans sortir du point de vue littéraire, j’ai pu faire cette remarque ; par exemple, lorsqu’on étudie Boileau et qu’on le compare avec ses frères, dont l’aîné et très aîné Gilles était déjà un satirique, et dont Jacques, celui qui ne précédait Nicolas que d’un an, poussait l’humeur railleuse jusqu’à la charge et au grotesque : Nicolas, venu après ses deux frères, qui semblent deux ébauches de lui-même, l’une inachevée, l’autre exagérée, où s’essayait par avance la nature, en est plus nettement défini. […] On savait aussi qu’il cultivait l’élégie de société ; l’archevêque, qui l’avait entendu réciter quelques-uns de ses vers, fit encore à sa modestie la trahison d’indiquer ce nouveau titre littéraire. […] M. de Maurepas, son beau-frère, l’avait évalué d’une manière peu favorable, puisqu’il n’avait pas voulu qu’il eût même les apparences du crédit et qu’il lui parlât d’autres choses que de frivolités littéraires.

1128. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIe entretien. Vie du Tasse (2e partie) » pp. 65-128

L’Italie retentit du nom de l’auteur, son succès créa un genre de composition littéraire dans l’Europe lettrée. […] On accuse la fortune d’être hostile aux grands génies littéraires, poétiques, artistiques : nous n’admettons pas qu’un grand don de l’esprit soit une hostilité ou une malédiction de la fortune ; nous conviendrons plutôt que les grandes imaginations, quand elles ne sont pas en équilibre parfait avec les autres facultés du bon sens et du raisonnement, portent leur malheur en elles-mêmes. […] L’ambition de ce siècle était littéraire, philosophique, artistique ; la renaissance des lettres avait ennobli le cœur des princes et des peuples. […] Comment aurait-il encouragé la familiarité littéraire et domestique entre ses deux sœurs et le poète courtisan, ornement de sa cour ? […] On voit néanmoins dans ses lettres que cette faveur purement littéraire dont il jouissait à la cour commençait à offenser son ambition, et qu’il aspirait à des honneurs plus conformes à sa naissance et à son goût pour les armes et pour les affaires.

1129. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIVe entretien. Madame de Staël. Suite »

« Les écrivains sans enthousiasme ne connaissent, de la carrière littéraire, que les critiques, les jalousies, tout ce qui doit menacer la tranquillité, quand on se mêle aux passions des hommes ; ces attaques et ces injustices font quelquefois du mal ; mais la vraie, l’intime jouissance du talent, peut-elle en être altérée ? […] Le siècle entier porta ce deuil de famille ; elle n’eut ni les funérailles populaires de Mirabeau, ni les funérailles littéraires de Voltaire, mais elle eut les pieuses funérailles de fille, d’épouse, de mère, sous les chênes de Coppet, au pied du cercueil de son père, sur les bords de ce lac, en face de ces Alpes, où sa mémoire se confond à jamais avec celle de J. […] Fille d’un ministre dont elle respira en naissant la popularité, favorite d’une nation qui flattait en elle son père, élevée sur les genoux des grands, des philosophes, des poëtes, habituée à entendre les premiers balbutiements de sa pensée applaudis comme des oracles de talent ; mêlée, sans en être trop rudoyée, au commencement d’une révolution qui grandit tout ce qu’elle touche, ses apôtres comme ses victimes ; abritée de la hache pendant les proscriptions par le toit paternel, au sein d’une nature poétique, écrivant dans le silence de cette opulente retraite des ouvrages politiques ou littéraires égaux aux plus beaux monuments de son siècle ; ne subissant qu’un peu les inconvénients de trop de gloire, en butte à une de ces persécutions modérées qui méritent à peine le nom de disgrâce, et qui donnent à celle qui les subit la grâce de la victoire sans les rigueurs de l’adversité ; vengée par l’Europe, de son ennemi, qu’elle a la consolation de voir tomber et de plaindre, remplissant le monde de son bruit, et mourant encore aimée dans son triomphe et dans son amour. […] Si la vanité littéraire hésite à prononcer, le bon sens et la vertu n’hésitent pas : la plus grande des deux, c’est celle qui est le plus femme, c’est-à-dire la plus obscure ; car selon la juste expression d’un ancien, la gloire déplacée n’est que la plus grande des petitesses. […] C’est moins et plus que de la gloire littéraire, c’est de l’écho, mais c’est un écho romain.

1130. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »

Ces deux écrivains ont à eux seuls occupé l’espace de tout leur siècle ; ils ont tellement confondu leur nom avec le nom même de leur patrie qu’on ne peut dire Cicéron sans que Rome tout entière se présente à l’imagination du lecteur, et qu’on ne peut dire Voltaire sans que la France apparaisse avec toutes ses grandeurs littéraires, tous ses talents et tous ses défauts, à l’esprit de l’Europe. […] Retiré à Twickenam, dans le voisinage de Londres, aux bords arcadiens de la Tamise, ce grand poëte, lié avec toute l’aristocratie politique et lettrée de son temps, rappelait Horace à Tibur ; comme Horace, il entendait de là le bruit de la Rome britannique ; favori de la cour, consulté par les orateurs du Parlement, oracle des hommes de génie dans ses Épîtres, fléau des médiocrités littéraires dans ses Satires, philosophe dans l’Essai sur l’homme, distrait par le badinage classique dans la Boucle de cheveux enlevée, Pope, centre d’une société d’hommes de lettres secondaires mais excellents, fut évidemment le modèle d’élégance attique sur lequel Voltaire aurait voulu mouler sa vie, si la France eût été libre dans ses opinions comme l’était l’Angleterre. […] Cette gloire même ressembla au sacrilége ; elle laissa une tache indélébile sur sa vie littéraire. […] Un critique partial et injurieux, mais d’un goût plus classique et plus sûr que Piron, l’auteur de l’Année littéraire, Fréron, s’acharna à toutes les publications du grand poëte. […] Les leçons de philosophie et de poésie, la correction des œuvres littéraires de Frédéric, l’amitié cultivée des princesses ses sœurs, les voyages de cour, les résidences dans les différentes demeures de plaisance de Sans-Souci et de Postdam, les soupers libres, les conversations sans frein, les entretiens par-dessus la tête des peuples, l’étude enfin, ce premier des plaisirs pour Voltaire, remplirent les premières années de cet exil auprès de Frédéric.

1131. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre troisième »

Cette singulière beauté du théâtre ne se forme que lentement : c’est le dernier, c’est peut-être le plus beau développement littéraire d’une grande nation. […] Voltaire oppose à la théorie de Corneille une raison qui, pour être très générale et très sommaire, n’en est pas moins invincible : « Il ne faut pas, dit-il, transporter les bornes des arts. » Tous les raffinements de l’esthétique échouent contre cette raison ; c’est un article de foi littéraire dans notre pays. […] Une Chimène comme l’eût voulue le rédacteur fort habile du jugement de l’Académie, Chapelain, eût ennuyé tout des premiers Richelieu et son Tristan littéraire, Chapelain. […] L’histoire littéraire du temps parle de sujets essayés par lui, puis rejetés après une première ébauche. […] C’est presque toujours quelque mode littéraire qu’il accepte avec trop de facilité : ainsi l’emploi de l’amour comme ornement.

1132. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »

Les critiques de Desmarets contre les anciens méritent un regard de l’histoire, à titre de préjugés littéraires propres à une époque, et de travers d’esprit intermittents. […] Une seule chose est sérieuse dans la polémique de Perrault, c’est ce travers d’esprit, propre à son temps, et qui, depuis le glorieux avènement des sciences dans les temps modernes, a pris les proportions d’un travers de l’esprit humain ; je veux parler de la prétention des savants à juger des choses littéraires par les principes qui régissent les sciences. […] Qui applique les règles littéraires n’a rien fait, si d’abord il n’a créé. […] Sans compter que le bon, dans Lamotte, ou procède de Boileau, ou n’est que l’application heureuse des principes littéraires du dix-septième siècle. […] Admirer n’est pas éprouver une courte surprise après laquelle on refaire dans l’indifférence ; c’est s’être pris pour la beauté littéraire d’un amour qui ne doit pas finir.

1133. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

L’erreur littéraire paraît à ces pieux maîtres la plus dangereuse des erreurs, et c’est justement pour cela qu’ils excellent dans la vraie manière d’écrire. […] Vos principes littéraires ressemblaient à la rhétorique de Chrysippe, dont Cicéron disait qu’elle était excellente pour apprendre à se taire. […] Il a composé une Histoire littéraire de Fénelon, qui est un livre fort estimé. […] Il avait peu de culture littéraire, mais sa parole était pleine de saillies inattendues. […] Dupanloup, dont le dogme était que sans une bonne éducation littéraire on ne peut être sauvé, lui était peu sympathique.

1134. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641

Un Auteur que l’amour du bien public a dévoué, comme moi, à toute l’amertume ainsi qu’à tous les traits de l’animosité philosophique & littéraire, peut & doit même mépriser les déclamations atroces. […] Ce n'est certainement pas mon intention ; mais je mets, Monsieur, une très-grande différence entre la modération & l'honnêteté de vos plaintes, & les aigres déclamations de nos Mirmidons littéraires. […] De me convaincre, ainsi qu’on l’avance hardiment dans le Libelle, d’avoir jamais écrit à l’Abbé Martin aucune Lettre où je lui rende compte des Nouveautés Littéraires ; aucune, qui puisse donner à entendre qu’il ait fait un seul Article des Trois Siecles ; aucune, qu’il ait coopéré à cet Ouvrage, autrement que par des conseils & des corrections verbales ; aucune enfin, qui fasse soupçonner qu’il ait eu le plus petit droit sur le produit du plus volumineux comme du plus mince de mes Ecrits. 2°. […] Que ces Lettres mutilées, défigurées, & défrancisées (si l'on peut hasarder ce mot), par la malignité la plus coupable, font partie d'une Correspondance littéraire & suivie que j'ai eue avec un Seigneur de la Cour de Turin : 2°. […] Cette Lettre & celle qui suit ont été publiées dans l’Année Littéraire.

1135. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

On mettra du temps… Et ce ne sera pas seulement sage lenteur et conscience littéraire. […] Qui pourrait, parmi les plus robustes estomacs littéraires et philosophiques, avaler cette pilule-bombe, si elle n’était pas bourrée d’injures, toujours douces à nos cœurs quand elles sont pour d’autres que nous ! […] … Si, en notre qualité de critique, nous voulions donner dans un mot ridée de cette indigeste composition politique, anecdotique et littéraire, il faudrait parler le langage de Proudhon. […] Sainte-Beuve (en 1865), Sainte-Beuve, ce fureteur et ce friand chat littéraire qui mettait sa fine langue à tout, l’avait écrémée… Mais nous allons avoir jusqu’au fond du pot, qui ne sera pas le pot au lait de Perrette. […] Cette étude, purement littéraire, qui devait être suivie d’une étude morale sur le livre de Proudhon, était à peine terminée quand le Moniteur vint nous apprendre que le livre était saisi.

1136. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Boissière, Jules (1863-1897) »

[L’Année littéraire (7 juin 1887).]

1137. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 174

Ce n’est pas pour ses Ouvrages, qui ne consistent qu’en quelques Plaidoyers, que nous lui donnons une place dans cette Galerie littéraire ; il a rendu aux Lettres des services plus réels, que ceux qu’ont cru lui rendre tant d’Ecrivains par leurs Ecrits.

1138. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 149

Rien n’a paru de lui, depuis ses Variétés philosophiques & littéraires, qui doivent faire blâmer l’inaction de sa plume.

1139. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » p. 99

M. de Rivery a fait des Discours, des Dissertations, des Mélanges littéraires, des Fables, des Contes en vers, & une Comédie à tiroir, intitulée Momus Philosophe, qui n'a jamais été jouée.

1140. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 258-259

Sautreau a composé un Eloge de Charles V, plusieurs Lettres, & quelques Ouvrages polémiques qui ne l'élevent point au dessus du peuple de nos Littérateurs, mais où l'on rencontre des réflexions morales & littéraires qui annoncent l'homme instruit & poli.

1141. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — Le stile. » pp. 145-146

De toutes les disputes littéraires, les plus importantes peut-être, ce sont celles qui regardent le stile.

1142. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Théocrite, François Ier poète, le Chevalier de Mébé, l’abbé Prévost, Mademoiselle Aïssé, Madame de Krudner, Madame de Staal-Delaunay, Benjamin Constant, M. Rodolphe Topffer, M. de Rémusat, M. Victor Cousin, Charles Labitte. »

Garnier, j’en fais le tome III des Portraits littéraires, auxquels il se rapporte en effet par la plus grande partie de son contenu.

1143. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Conclusions »

Conclusions 1° Une école littéraire qui se réclame des procédés d’investigation scientifique — et en particulier de l’observation médicale — tombe sous le coup d’une expertise médico-littéraire.

1144. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Béjot, Alfred »

[L’Épreuve littéraire (mai 1895).]

1145. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Ginisty, Paul (1855-1932) »

. — L’Année littéraire (depuis 1885). — Crime et châtiment, drame, en collaboration avec Hugues Le Roux (1888). — De Paris au cap Nord (1892).

1146. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — J — Jeantet, Félix (1855-1932) »

[L’Année littéraire (7 juin 1887).]

1147. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 167

Tant qu’il a travaillé au Journal Etranger & à la Gazette Littéraire, on a reconnu dans les articles de sa façon, le Savant, l’Homme de goût & le Juge éclairé.

1148. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 511

Ses cinq Années Littéraires ont fait oublier sa Tragédie de Mérope, & sa Comédie des Francs-Maçons.

1149. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 229

Dussaux est encore connu par plusieurs morceaux de Morale, qui, sans affoiblir sa réputation littéraire, donnent une idée avantageuse de ses sentimens.

1150. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » p. 513

Jacob ont tous pour objet l’Histoire Littéraire ; & quoiqu’ils offrent des inexactitudes & soient écrits en Latin barbare, ils lui ont mérité un rang distingué parmi les Erudits du Siecle dernier.

1151. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 218-219

On jugera toujours par ses Vies des Solitaires d’Orient, ses Lettres spirituelles, la Comédienne convertie, la parfaite Religieuse, la Vierge chrétienne, &c. en un mot par tous ses Ouvrages, qu’il eût été capable de donner plus d’exactitude & plus de perfection à son style, s’il se fût autant occupé de sa réputation littéraire, que du désir de faire servir sa pieuse industrie à inspirer l’horreur du vice, l’amour de la Religion & de la vertu.

1152. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dubus, Édouard (1864-1895) »

[Entretiens politiques et littéraires (1893).]

1153. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 208-209

Si le Dictionnaire historique, littéraire & critique, qu’on lui attribue, étoit dégagé d’une partialité trop révoltante ; si les amis de l’Auteur, ou plutôt ceux de son parti, n’y étoient pas fêtés d’une maniere infiniment au dessus de leur juste valeur ; si de vrais Grands Hommes, pour n’avoir pas été Jansénistes, n’y étoient pas déprimés avec autant d’injustice que de mal-adresse : ce Dictionnaire auroit une sorte de perfection pour les recherches, les anecdotes & les discussions quelquefois utiles qu’il renferme.

1154. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 460

Quand on est établi Juge en Littérature, on doit au moins savoir ce qui s’est passé dans le Monde Littéraire ; s’il est permis d’ignorer les regles de la République des Lettres, on est inexcusable d’en ignorer les faits.

1155. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 63

Les plus connu de ses Ouvrages est l’Histoire littéraire du Siecle de Louis XIV, divisée en autant de Livres qu’il y a de classes de Littérateurs & de Savans, & dont chaque Livre est précédé d’un Discours sur l’origine & les progrès de chaque Art, de chaque Science.

1156. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 220

Marin, un grand respect pour la Morale & la Religion », sont autant de traits dignes d’éloges, auxquels l’Auteur de l’Année Littéraire paye un juste tribut.

1157. (1895) Nouveaux essais sur la littérature contemporaine

Les Études de la nature nous offrent en quelque sorte le phénomène littéraire inverse. […] Biré a vraiment trop oublié le poète, et ainsi, une biographie qui devait surtout être littéraire, se termine en brochure ou plutôt en pamphlet. […] C’est donc assez si l’on a vu que, bien loin de vouloir diminuer la réputation littéraire de Charles Baudelaire, nous la défendrions au besoin. […] Gumplowicz a l’air de dire du fond de ces trois conceptions, j’ai quelque idée qu’il ne doit le dire en réalité, que de leur succès littéraire ou philosophique. […] Reviendrons-nous maintenant, pour finir, de ces considérations sociologiques à des considérations purement littéraires ?

1158. (1923) Au service de la déesse

Il a remplacé le « délire guerrier » par le « délire littéraire » ; et c’est moins dangereux. […] Chapelle littéraire ou guêpier, c’est à peu près la même chose. […] Il se demande si ce n’est pas là définir « une espèce de monstre littéraire, quelque difforme échantillon d’un art chaotique et hors nature » ; il s’étonne qu’on veuille recommander ainsi « au goût d’un esprit normal » une œuvre littéraire. […] Francis Jammes refuse toute hypocrisie, comme l’y engagent ses opinions morales et littéraires. […] Cela, en toutes choses, politiques, sociales et, puisque c’est ici mon propos, littéraires.

1159. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome II

Taine, dans l’action littéraire de Gustave Flaubert Les grandes avenues de la vie politique sont barrées pour longtemps aux ambitions hâtives. […] Le Rêve et l’Analyse, voilà les deux pôles entre lesquels oscille l’esthétique littéraire, et ces termes sont contradictoires en apparence seulement. […] Eux-mêmes ont compris ainsi leur rôle littéraire, et l’un des deux frères écrivait à M.  […] Il en résulte qu’il y a une philosophie de la vie derrière toute philosophie de la composition littéraire. […] Il est à remarquer, en effet, que tout genre littéraire succombe par son succès comme toute chose vivante.

1160. (1824) Observations sur la tragédie romantique pp. 5-40

Votre vanité seule entretient vos préjugés littéraires, comme toutes vos autres préventions. […] Reste à savoir aussi comment les spectateurs s’accommoderaient de ce nouveau système ; car enfin les révolutions littéraires et même politiques ne s’accomplissent parfaitement en France, que lorsqu’elles sont ou secondées ou tolérées par la multitude ; et les étrangers même ne réussissent pas toujours à les consommer. Aussi voyons-nous qu’après nous avoir tant reproché d’être mobiles dans nos goûts, dans nos habitudes, dans nos affections, ils nous accusent au contraire d’opiniâtreté dans nos idées littéraires. […] Après qu’on a vu se reproduire en Allemagne, en Écosse, en France, les doctrines et la philosophie transcendantale des platoniciens d’Alexandrie, on ne doit pas s’étonner de l’altération des théories littéraires· En littérature comme en philosophie, il n’y a que deux routes ouvertes à l’esprit humain, celle de l’observation et celle de l’extase.

1161. (1889) Les premières armes du symbolisme pp. 5-50

Avant-propos de l’Éditeur Le Symbolisme a désormais sa place marquée dans l’histoire littéraire de notre pays. […] Nous irons au grand public tout comme les manouvriers littéraires, mais par une autre route. […] Bourde consacre aux poètes prétendus décadents dénote en maints endroits, et malgré un badinage inutile et un peu lourd, une louable conscience littéraire ainsi qu’une certaine compréhension du sujet traité, compréhension, il est vrai, latente plutôt et quasi timorée. […] Si la philosophie littéraire qui aboutit au seul naturalisme est fausse, celle qui aboutit au seul symbolisme risque de n’être pas plus vraie.

1162. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 août 1885. »

Le sentiment se complique envers cet étranger, émerveillement, enthousiasme, vénération, aussi d’un malaise à la notion que tout soit fait, autrement qu’en irradiant, par un jet direct, du principe littéraire même. […] Or, il avait créé le Drame, complet et vrai : complet, par la cohésion des trois dernières et essentielles formes expressives, littéraire, plastique et musicale ; vrai, par la réaliste description d’une action idéale, par la description naturelle et exacte d’une humaine action, abstraite en un mythe ; aux Œuvres il avait donné un Théâtre de représentation ; ce Théâtre était lieu de création artistique, non d’amusement : le Théâtre est éloigné et isolé ; la salle est annulée ; la représentation scénique, seule, est considérable ; les Œuvres étaient des Révélations, et le Théâtre était un Temple : les Œuvres, —Tristan, la Tétralogie, et Parsifal, — tout réalistes en leur forme, — ont un sens idéal, une signifiance profonde, et, en leurs peintures simples, tenacement conformes, et crûment vraies, elles sont, aussi, des symboles de cette Religion de la Compassion, le Mittleîd de ce Néo-Christianisme ; — et le Théâtre est pour cette révélation : à de rares époques fériées, solennellement, le Théâtre est ouvert, et, dans un ordonnement implicite et absolu de piété, se dévoile la splendeur du rite. […] Et ce Livre, où sa double pensée, pleinement, était signifiée, le Livre, ce tout puissant suggestif de l’Idée, ce Livre qui contenait son Œuvre de Poésie et de Théologie, — Wagner le lisait, l’impérieux créateur, et, seul, dans le calme silence de son rêve, parcourant des yeux les pages multiples, et des yeux suivant les Signes, — la lettre, la note et le trait, — il voyait et il entendait, manifestement suggérés par les Signes, vivre en lui, en le merveilleux et suprême théâtre de son Imagination, le drame réel et symbolique. — Peut être, quelques uns, lisant, lisant les partitions d’orchestre, peuvent voir et entendre le Drame musical, ainsi que, tous, nous voyons et entendons, le lisant seulement, le drame littéraire, ainsi que, tous, par la seule lecture, nous suscitons, en notre esprit, les tableaux que le roman décrit ; or, ces quelques uns aussi, lisant, jouiront dans le Livre, sans obstacle et sans divertissement, des splendeurs, magiquement évoquées, du Théâtre Wagnérien idéal ; et, pure vision non troublée par les étrangères matérialités, impudentes ou hypocrites, des salles théâtrales, — en la complète vérité d’un monde imaginatif, le Sens Religieux leur apparaîtra… Le Livre serait le lieu de Représentation, au Drame métaphysique et naturaliste. […] Wagner a donné au monde un drame alliant formes plastiques, littéraires et musicales à travers le mythe.

1163. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 janvier 1886. »

Mais nous avons pensé qu’il fallait insister d’abord sur cette seconde partie de notre tâche : avant d’entreprendre une propagande Wagnérienne efficace, nous devions à ceux qui déjà étaient des Wagnéristes présenter d’une façon très spéciale les conceptions littéraires, philosophiques, religieuses, et esthétiques de Wagner. […] Il faut rappeler le contexte littéraire. […] Il est important de noter quelle place centrale tient le wagnérisme dans la naissance du symbolisme, et comment cette revue, à l’origine consacrée à un compositeur allemand, devient le lieu privilégié de l’expression d’un mouvement littéraire typiquement français. […] Et le but était de présenter ses « conceptions littéraires, philosophiques, religieuses, et esthétiques ».

1164. (1913) La Fontaine « II. Son caractère. »

Et puis, mon Dieu, après tout, disons-le, c’était du travail littéraire, et le travail littéraire n’est pas un travail, c’est un plaisir. […] Remarquez que La Fontaine n’a jamais pratiqué que le travail littéraire. […] Je connais deux morceaux littéraires qui sont admirables pour peindre l’ingratitude de l’homme à l’égard de la nature et pour dresser le réquisitoire de la nature contre l’homme.

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