C’était la grandeur de l’homme de bien aux prises avec l’infortune.
Leur grandeur native, leur primitive beauté, se sont effacées.
La fin à poursuivre est-elle le bonheur ou la grandeur ?
Et la différence artistique est non moins marquée : En ses opéras, Wagner reste librettiste d’opéra, content avec une esquisse de poème au lieu d’un poème développé, avec une ébauche littéraire, hâtée, confuse, incorrecte, un récit de fait-divers, au lieu de la précise et complète analyse du roman ; le spectacle est celui de l’opéra, dialogues d’interlocuteurs qui ne se regardent point, brillants défilés ; enfin, musicien d’opéra, Wagner emploie, — génialement, — une forme étriquée, et, — mélancoliquement, — il renonce aux richesses symphoniques de l’étude passionnelle… Mais, en ses drames, il est poète, avec les subtilités, les grandeurs, et les affinements des purement poètes ; son drame existe, littérairement, comme un roman dialogué ; — et il est le musicien révélateur de l’essence musicale, et son orchestre a appris à exprimer, — clairement (pour la première fois), — les ineffables intimités des âmes.
Jeudi 16 octobre J’ai été longtemps, et je suis encore tourmenté par le désir de faire une collection d’objets à l’usage de la femme du xviiie siècle, une collection des outils de son travail, — et une petite collection qui tiendrait dans le dessous d’une vitrine de la grandeur d’une servante.
Nous te déchirerons ta chemise et tes bas Pour voir ce que tu vaux du haut jusques en bas… … et l’on verra ce qu’il faut croire De ta grandeur, de ta majesté, de ta gloire Déesse dont les, yeux étaient des firmaments, Quand tu ne seras plus qu’un paquet d’excréments.
Les sentiments que Dickens a exprimés dans ses livres ne comprennent pas de sentiments intellectuels, de sentiments systématisés ; il ne s’est pas enthousiasmé pour quelque conception définie, pour la science par exemple, pour la grandeur de la passion, pour le progrès, pour la haine de la civilisation.
Soit par l’harmonie de phrases supérieures à leur sens, soit dans la grandeur d’âmes douloureusement séparées du commun, soit dans l’évocation d’époque mortes et sublimées dans son esprit en leur seule splendeur et leur seule horreur, il sut s’éloigner de ce qui existe imparfaitement.
La nature, qui se révoltait souvent en lui contre cette abstention de la scène ; son talent, qui avait mûri et qui ne demandait qu’à porter des fruits plus consommés dans la maturité de ses années ; la passion de complaire au roi, qui était sa dernière et sa plus grande faiblesse ; le désir de mériter la faveur de Mme de Maintenon, dont il estimait l’esprit et dont il vénérait la piété ; sa fortune à consolider à la cour par des triomphes poétiques qui retentiraient plus loin que Saint-Cyr ; enfin la satisfaction de conscience qu’il éprouvait à mettre son génie dans sa foi, sa foi dans son génie, et à faire son salut pour le ciel en faisant sa grandeur pour ce monde : tous ces motifs combinés tendaient son âme jusqu’à l’exaltation et concentraient toutes ses facultés déjà si puissantes en un de ces efforts suprêmes qui produisent les miracles de la volonté et du génie.
La forme et la grandeur des œufs sont aussi variables.
Ce qu’il exalte dans quinze ou vingt drames, c’est le triomphe de la volonté toute seule, ou tout au plus de la volonté appliquée à quelque devoir extraordinaire, inquiétant, atroce, et dans la conception duquel se retrouvent, avec la naïve et excessive estime des « grandeurs de chair » (pour parler comme Pascal), les idées de l’Astrée et de la Clélie sur la femme et les doctrines du xvie siècle, sur sa séparation de la morale politique et de l’autre morale. […] Les deux poètes n’ont voulu que nous faire un joli conte ; l’Amour n’était pour eux que Cupidon, et ils ne nous donnaient Psyché que pour une petite princesse du pays bleu ; mais à certains moments et sans qu’ils y aient peut-être songé, Cupidon devient le grand Éros par qui l’univers se meut et la vie se propage ; nous nous rappelons soudain que la petite princesse Psyché, c’est l’Âme humaine ; et, à travers la féerie galante semée de ballets, la grandeur du mythe primitif apparaît comme dans un éclair. […] Et voyez quelle grandeur et quelle profondeur donne à l’œuvre la mythologie primitive dont elle est toute pénétrée. […] Mais, au reste, ce dessein, difficile, audacieux et cependant sans grandeur, le vizir en poursuit l’accomplissement avec sérénité. […] La douceur et la résignation de Marina ont le même caractère de simplicité absolue et de grandeur que la sainteté du vieil Akim : « Tu sais bien toi-même, dit-elle à Nikita, que je n’ai aimé personne que toi.
Dans une autre pastorale de Raissigner, les Amours d’Astrée et de Céladon, Céladon, dédaigné par Astrée, se jette de désespoir dans le Lignon ; Mais le Dieu du Lignon, pour lui trop pitoyable, Contre sa volonté le jette sur le sable, De peur que la grandeur du feu de son amour Ne changeât en guérets son humide séjour. […] Il est vrai de dire que dans cette dernière tragédie, les plus beaux vers sont du second auteur, comme, par exemple, ceux-ci dans une scène du quatrième acte : Fatale illusion, fantôme de grandeur, Éblouissant éclat dont brille une couronne ! […] Cessez, honneur, de me donner des lois ; Votre grandeur n’est qu’un passage Que le Destin, toujours volage, Abat et relève à son choix ; Et la pompe qui suit les rois N’est rien qu’un brillant esclavage. […] C’est ainsi que le cardinal de Richelieu, l’habile et illustre ministre qui a tant fait pour l’unité et la grandeur de la France, se souciait assez peu qu’on vantât ses talents administratifs, sa haute capacité d’homme d’État, le génie avec lequel il gouvernait le royaume ; mais il ne pardonnait pas la plus légère critique des tragédies médiocres dont il avait ou donné le sujet ou barbouillé quelques scènes. […] Après sa mort, Quinault, son élève, fit jouer par reconnaissance la tragédie d’Osman, dans laquelle on trouve de fort beaux vers, tels que ceux-ci : …… Ne t’imagine pas Que ta grandeur passée eut pour moi des appas.
Il découvre par endroits des images, même bizarres, qui lui paraissent dignes de remarque ; il en signale, très complaisamment, la grandeur ou la beauté singulière. […] Ils sont en possession d’une grandeur que n’ont pas connue ceux qui ont vécu avant eux. Ils parleront : « et les vieillards n’ont qu’à se taire, qui ne surent pas nous dérober cette grandeur et nous précéder dans l’action. […] Rappelez-vous les pages célèbres de la Confession d’un enfant du siècle et Servitude et grandeur militaires : sous la Restauration, disent Musset et Vigny, la France avait remis son épée au fourreau ; toute une jeunesse, en qui frémissait encore l’ardeur des combats, ne sut que faire de son entrain. […] Les gens de plume s’insultent par cette parole sur leur travail : c’est de la littérature. » Et puis : « Quelle grandeur et quelle sincérité aurait la littérature d’un peuple où nul n’écrirait qu’à ses moments perdus, pour obéir à l’Esprit !
Non que son idéal d’un roi de droit divin, gouvernant un pays libre, eût de quoi effaroucher ma passion de lettré pour les grandeurs monarchiques de l’ancienne France, ni que j’eusse, hélas ! […] Qu’a-t-il manqué à cet épouvantable épisode de la guerre de 1870, en fait de crimes et de vertus, de grandeurs et de bassesses morales ? […] III Sur ce fond uniforme de misères et de souffrances, de grandeur et de bassesse, se détachent par le hasard des rencontres, des anecdotes ou touchantes ou plaisantes, qui font venir tour à tour une larme aux yeux ou un sourire aux lèvres.
Elle lui paraît triste et haïssable, et, comme nous faisons toujours à l’égard de ce que nous n’aimons pas, il lui donne le nom du défaut dont elle est voisine et où elle peut tendre : il l’appelle hypocrisie, vertu artificielle, affectation de grandeur ou de force morale. […] Il semble nous dire : cet enthousiasme, ces grandes espérances, ce délire des grandeurs, cet esprit napoléonien, après la grande crise et la grande perturbation européenne, à quoi aboutissent-ils bientôt ?
Dans les commencements le moment du combat est cruel, mais la peine s’affaiblit avec le temps ; il en vient un où le sacrifice de la passion ne coûte plus rien ; je puis même assurer par expérience qu’il est doux : on en prend à ses propres yeux tant de grandeur et de dignité ! […] De là les bons effets de l’exemple, des discours, de l’éducation, du plaisir, de la douleur, des grandeurs, de la misère, etc. ; de là une sorte de philosophie pleine de commisération, qui attache fortement aux bons, qui n’irrite non plus contre le méchant que contre un ouragan qui nous remplit les yeux de poussière. […] Luneau se fût adressé à moi, et qu’il m’eut demandé la raison de la prétendue profusion qui règne dans nos planches, je lui aurais montré, et, comme il est homme de grand sens, il aurait conçu que je ne n’avais accordé à aucun art que la quotité très-rigoureuse de figures qu’il exigeait ; que ce n’était ni lui ni moi, mais l’artiste qu’il en fallait croire sur ce point ; que l’Académie des sciences, qui s’y entend aussi bien que lui et un peu mieux que moi, emploie cent planches où nous n’en employons pas vingt ; que le rhinocéros est dessiné sur une échelle qui suffit pour le reconnaître ; que ce n’est pas l’usage de l’examiner au microscope ; que la puce est de sa grandeur microscopique ; que cette figure est imitée d’un des plus célèbres observateurs du siècle ; que sous un volume mille fois, dix mille fois exagéré, il y a encore des parties qui échappent à la vue ; que la plaisanterie sur ce point serait d’une ignorance et d’une bêtise impardonnables ; que si l’on a quelque reproche à nous faire, ce n’est pas d’avoir supposé dans les ateliers des manœuvres ou des instruments qui n’y sont pas, mais d’avoir omis ou peu détaillé ceux qui y sont ; et M. […] Je lui avais autrefois proposé de refaire l’Encyclopédie pour elle ; elle est revenue d’elle-même sur ce projet qui lui plaisait, car tout ce qui a un caractère de grandeur l’entraîne.
Ces fruits de la littérature dumoyen âge, nous y atteindrons le plus tôt possible ; après avoir passé par les rudiments indispensables et nous être rendu compte, seulement pour la bien comprendre, de la question primordiale et de formation, nous arriverons après deux ou trois journées, nous nous arrêterons devant les premiers monuments, et de ceux-ci nous passerons à d’autres, et ainsi de suite sans plus cesser, en quête par-dessus tout de l’excellent : car, encore une fois, nous sommes ici pour professer la langue, la littérature cultivée, perfectionnée, celle qui ne reste pas à l’état acéphalique, anarchique, mais qui a une tête, qui, maîtresse d’elle-même, se gouverne, réagit en tous sens et s’impose, qui enfin, comme la race et comme l’esprit français qu’elle représente, a et gardera longtemps, nous l’espérons, son unité, sa grandeur et son empire.
Paul Grand, c’est entendu, mais on exagère cette grandeur.
Les hommes sont tenus de fournir les matériaux de l’ouvrage : à cet effet, le duc de Lauzun donne à Mme de V… une harpe de grandeur naturelle recouverte de fils d’or ; un énorme mouton d’or apporté en cadeau par le comte de Lowendal a coûté deux ou trois mille francs et rapportera, effiloché, 500 ou 600 livres.
« Tel est ce morceau incroyable qui, par la multiplicité des épisodes, par la variété des caractères, par l’infinie délicatesse des détails, par la grandeur du plan et la puissance des effets, ne peut être comparé qu’au Jugement dernier de Michel-Ange.
On pourrait attribuer à cette origine cet instinct de grandeur et de souveraineté qui se révéla en lui dès son enfance.
Quand on approche d’elles pour mesurer de l’œil la grandeur de leurs pis gonflés de lait, qu’on trait deux fois par jour sans tarir la source, elles relèvent leurs larges têtes, ornées plutôt qu’armées de leurs cornes que le joug n’humilie jamais ; elles laissent pendre, comme une draperie à festons redoublés sous leurs cous, leurs larges fanons jusqu’à leurs genoux luisants du poli de l’herbe sur les jointures ; elles ruminent lentement, par un mouvement horizontal et distrait de leurs mâchoires, la touffe d’herbe et de fleurs broyées dont les brins pendent des deux côtés de leur bouche, et elles vous regardent d’abord avec étonnement, puis avec familiarité, puis avec amour.
Les uns admirèrent cette grandeur de respect pour soi-même, les autres cette politesse.
C’était, si vous voulez, une lubie nationale (bien que l’étoffe ne manque pas pour les grands hommes dans ce pays de toutes les grandeurs) ; c’était un caprice héroïque et poétique : mais le caprice était universel et sincère, par conséquent jusqu’à un certain point respectable.
Mais, plein de colère et d’emportement, et méconnaissant alors le danger, ou, si l’on veut, assez dominé par la passion pour m’exposer à la grandeur du péril qui menaçait nos têtes, je parvins jusqu’à trois fois à reprendre mon passeport, m’écriant à haute voix : “Voyez et écoutez-moi : Je me nomme Alfieri ; je ne suis pas Français, je suis Italien ; grand, maigre, pâle, les cheveux roux ; c’est bien moi, regardez plutôt.
Il flotte sur les bannières, il est le symbole du courage et de la grandeur.
XX Eh bien, ce grand poëte fut un des premiers à sentir avec enthousiasme la grandeur et la sauvage mélancolie des chants du barde écossais.
C’est là qu’est l’originalité et la grandeur de sa morale.
. — Les accents de timbre sont les moins variés ; cependant ils jouent un grand rôle par le caractère mystérieux, à la fois vivant et impassible qu’ils donnent à toute la phrase : les accents coïncident avec eux de hauteur et d’intensité, ce qui contribue à donner à la mélodie la puissance et la grandeur de sa plasticité. — Dans les notes faiblement accentuées, les bois et les cordes produisent une sonorité diffuse et assez peu définie, tandis que dans les parties accentuées, à la 3e et à la 4e mesure, il y a une coïncidence de sonorités pures qui leur donne un éclat comparable à celui d’une lumière pleine et forte.
Et il nous montre la grandeur sur l’ongle de son pouce.
Une autre vieille femme se levant à quatre heures du matin, et allant, pendant le carême, retenir à Notre-Dame une chaise, qu’elle revend dix à douze sous… et le reste de l’année coupant des crins de brosse de la même grandeur, triant des pains d’épice, faisant la cuisine et débarbouillant les enfants des marchands ambulants.
* * * — Toute extravagante grandeur bâtie par l’homme et dépassant sa taille est attristante pour l’humanité.
L’une des dépositions tombe dans le silence ému de l’auditoire, celle de sa maîtresse, une pauvre et laide actrice du théâtre des Batignolles, toute maigriotte dans sa petite robe noire des répétitions, élevant pour le serment une main rouge d’engelures, et parlant avec une voix modeste et brave, et confessant tout haut son amour pour l’homme qui est entre les gendarmes, — misérable cabotine, grandie de la grandeur que les douleurs de la femme prennent sur ce théâtre tragique.
J’ai cherché à vous peindre, avec le mélange de grandeur et de féminilité qui est en vous, et même avec un peu de votre langue à la Napoléon ; enfin j’ai cherché à vous peindre en historien, qui aime votre personne et votre mémoire, dans les siècles à venir.
Prendre ainsi le moi pour centre et pour but, c’est méconnaître, somme toute, sa réelle grandeur ; y borner son regard, c’est enfermer la pensée et l’existence dans un cerveau humain, c’est oublier que la loi fondamentale des êtres et des esprits est un perpétuel rayonnement. « Connais-toi toi-même », dit l’antique sagesse ; oui, car se connaître, c’est s’expliquer à soi-même, par conséquent comprendre aussi les autres et se rapprocher d’eux ; le seul moyen que nous ayons de voir, c’est assurément de recourir à nos propres yeux et à notre propre conscience : nous sommes nous-mêmes notre flambeau, et nous ne pouvons que veiller à ce que tout serve en nous à alimenter la petite flamme qui éclaire le reste.
Tout y est pesé, prévu ; depuis le char du pauvre dans le but d’exagérer sa grandeur par cette simplicité et de gagner la sympathie de la foule toujours gobeuse, jusqu’aux cancans sur le million qu’il léguait pour un hôpital, sur les 50 mille francs pour ceci, et les 20 mille pour cela, dans le but de pousser le gouvernement à la générosité et d’obtenir des funérailles triomphales sans bourse délier.
Or, c’est de ces sortes de victoires que découlent la grandeur morale et l’importance géographique d’une nation.
Nous paraissons oublier à chaque instant quelle est la grandeur du monde, en comparaison de l’étendue bornée des régions dont on a pu jusqu’ici étudier avec soin les formations géologiques.
Là est précisément l’erreur de l’associationnisme : placé dans l’actuel, il s’épuise en vains efforts pour découvrir, dans un état réalisé et présent, la marque de son origine passée, pour distinguer le souvenir de la perception, et pour ériger en différence de nature ce qu’il a condamné par avance à n’être qu’une différence de grandeur.
La première erreur, celle qui consiste à faire de ce temps et de cet espace homogènes des propriétés des choses, conduit aux insurmontables difficultés du dogmatisme métaphysique, — mécanisme ou dynamisme, — le dynamisme érigeant en autant d’absolus les coupes successives que nous pratiquons le long de l’univers qui s’écoule et s’efforçant vainement alors de les relier entre elles par une espèce de déduction qualitative, le mécanisme s’attachant plutôt, dans l’une quelconque des coupes, aux divisions pratiquées dans le sens de la largeur, c’est-à-dire aux différences instantanées de grandeur et de position, et s’efforçant non moins vainement d’engendrer avec la variation de ces différences, la succession des qualités sensibles.
La pensée encore pleine de tant de grandeurs hautaines et graves, vous êtes presque tenté de détourner vos pas de cette retraite de plaisir.
S’il est un sentiment que ne suggère pas cette beauté, c’est, en effet, celui de grandeur et de majesté qu’enferme en ses romanesques sites la pathétique Bretagne. […] … » Si nous interrogeons du regard l’horizon littéraire, nous discernons bien quelques hauteurs, nous n’apercevons pas un sommet, aucun de ces hommes chez qui la fécondité d’invention et ce bouillonnement intérieur qui correspond au jaillissement de la source soient l’irrécusable témoignage de la virilité créatrice et le signe non moins certain de la grandeur.
Courbet est un factieux pour avoir représenté de bonne foi des bourgeois, des paysans, des femmes de village de grandeur naturelle. […] Le siècle marche si vite que les chefs-d’œuvre qui étaient encore dans toute leur actualité de grandeur quand nous avions vingt ans, sont déjà allés se ranger, pour nous autres qui parcourons aujourd’hui la trentaine, dans la grande nécropole de l’histoire.
Il aime ceux qui peignent le monde en rose ; il lui plaît qu’un roman finisse bien ; que les événements en soient romanesques, sortent du train banal de tous les jours ; que les personnages y soient par leur générosité, leur grandeur d’âme, tout au moins leur élégance, au-dessus du niveau moyen. […] Où serait la grandeur de l’humanité si on lui ôtait l’esprit de sacrifice ? […] Présentez-nous le monstre dans sa grandeur et sa sauvagerie natives : les soubresauts des âmes effrénées qu’il fait agir, les bizarreries de leur langage choquent infailliblement notre raison raisonneuse.
Répondons sans peur : le plaisir peut fort bien être un idéal, et très favorable au développement et à la grandeur de l’humanité. […] Mais qu’on n’aille pas chercher dans Nietzsche, tout ce qu’il y a de nietzschéen dans notre littérature, depuis dix ans, car sa grandeur est précisément que sa pensée était pensée à côté de lui-même. […] » Les classes, la lutte des classes… Sans doute, mais c’est un classement par couleurs, par grandeurs.
On songe en leur présence à ce fils de prince comblé dès sa naissance de talents, de vertus, de grandeurs, mais qu’une méchante fée a rendu aveugle, et qui languit inerte, impuissant, misérable dans son berceau tout chargé de couronnes et brodé d’or. […] Si la grandeur manque, l’imprévu abonde, et parfois, dans une fondrière, encombrée de débris végétaux, rouge de fraises, on trouve le dernier vestige de la forêt primitive, une bande de chênes énormes et silencieux. […] Celui-ci, n’ayant pas d’enfants, avait cherché des fils adoptifs dans sa famille de Provence et dans sa famille du Limousin ; la première offrait trois jeunes gens presque élevés, militaires ou marins ; ils furent choisis, et il leur en coûta cher, car ils furent guillotinés tous les trois, le même jour que Madame Elisabeth. — Dans la modeste maison du Limousin, on se racontait ces tragédies et aussi ces grandeurs ; on se souvenait volontiers d’avoir « cousiné » avec une famille historique.
Jugez maintenant, à l’étrangeté et à la grandeur du sacrifice, de ce qu’il a pu coûter. […] Et ce spectacle enchante d’autant plus le public que le triomphe de la Révolution s’y accompagne de grandeur d’âme, d’impartialité apparente, d’un désir de rendre justice même à ses pires adversaires. […] Les cas de conscience, ils sont dans Corneille : débattus, ils font la souffrance de Rodrigue, de Curiace, de Polyeucte ; et, résolus, ils font leur grandeur. […] Mais, ce qu’on prévoyait moins, c’est que des silhouettes de bonshommes découpées dans du zinc et promenées derrière une toile blanche d’un mètre de large pussent nous communiquer le frisson guerrier et le sentiment de la grandeur.
Et la scène est d’une grâce infinie et rappelle, avec plus de solennité et de grandeur, celle où Claudio met la bague au doigt de Héro masquée, dans Beaucoup de bruit pour rien. […] Grâce à l’obscure féerie de ce grenier plein de bêtes et de livres à images, — et plein de songes, — cette petite recluse se sent plongée dans le vaste monde ; et, si ingénue et ignorante qu’elle soit, le ressouvenir de l’univers et, par suite, la pensée de la Vie et de la Mort se mêlent à toutes ses démarches et communiquent à tous les sentiments de cette humble petite vierge la grandeur et le sérieux. […] Et c’est pourquoi nul grand dramaturge peut-être n’a été si malmené par la critique et n’a soulevé, à chaque ouvrage nouveau, tant d’objections ou de chicanes ; mais c’est également pourquoi, en dépit des mille petites résistances de détail que nous lui opposons, nous sentons que cet homme est une force, qu’il est un des plus beaux tempéraments dramatiques de ce siècle, aussi grand amuseur et aussi grand ouvrier de théâtre que Scribe et Dumas père, et qui, dans le tragique, a atteint deux ou trois fois à la grandeur et presque à la beauté. […] … » Ce dernier acte est tragique au plus haut point, et il l’est avec simplicité et grandeur.
Milton est encore un de ces génies qui vous sont connus ; dites-moi s’il n’est pas vrai que ce qui le distingue particulièrement, c’est le sentiment de la grandeur, et si cet éloge que M. […] Tout cela fait un mélange des plus complexes et des plus singuliers, où il entre de la puérilité et de la grandeur, de la crédulité et de la liberté d’esprit, de la superstition et de la philosophie. […] Vingt fois je vous ai fait voir la brute instinctive, indisciplinée, rebelle, incorrigible, et néanmoins possédant je ne sais quelle grandeur immonde qui fait réfléchir et quelle sauvage poésie qui trouble et fait songer. […] Il n’a aucune grandeur d’esprit, et le lecteur qui ouvrirait son livre dans l’espoir d’y trouver quelque révélation nouvelle sur le monde invisible et d’y compléter l’instruction mystique qu’il a acquise dans les œuvres des voyants véritables, depuis Dante jusqu’à Swedenborg, courrait [le] risque d’être déçu. […] C’est peut-être qu’en toute chose il est aussi facile de déterminer le point extrême de la grandeur que difficile de déterminer le point extrême de la petitesse.
Pour serrer les choses de plus près, le grand écrivain classique est un homme qui représente, non pas le caractère tout entier de la race à laquelle il appartient, c’est chose impossible ; non pas aussi, comme tout à l’heure, un des défauts de la nation dont il est, poussé à un degré extraordinaire ; mais une des qualités de cette nation élevée à une hauteur, amenée à une grandeur inaccoutumées. […] Auguste Couat, que de relire ce charmant et puissant Catulle, si original et en même temps si pénétré d’antiquité grecque, si humaniste, si alexandrin, si national aussi, et si original, premier modèle peut-être du poète classique dans tous les sens du mot, sinon dans toute la grandeur qu’il peut avoir. […] Quant aux maîtrises, elles sont un exemple de la grandeur et de la décadence des institutions. […] Il y a dans cet état d’âme de l’humilité, du respect, le sentiment de l’infirmité humaine, le sentiment de la grandeur de l’univers, le sentiment de l’infini, et c’est-à-dire tout ce qui est, le plus contraire et tout ce qui est le plus antipathique à ces Messieurs de l’Encyclopédie. […] Il a trop mis en lumière les grandeurs philosophiques de son héros pour que pareil soupçon puisse l’atteindre.
Inconvénient chez les sots, il prend sa grandeur chez les intellectuels, concorde à l’ivresse métaphysique, à la chance, au hasard pour défier la nécessité, secouer le poids de l’univers sur l’esprit. […] Enfin un de ces contes, l’Incendie terrestre, a une véritable grandeur, grandeur de cauchemar et de visions. […] Ce qu’il nous raconte c’est moins les grandeurs militaires que l’élan sublime qu’elles prenaient à l’idéal et ce fleuve de lyrisme dépasse sa rive, inonde le réel, devient un tumultueux océan, dont chaque vague est un cliquetis, nous roule, nous entraîne, nous submerge.
Voici à peu près comment il raisonnera : « Si les citoyens d’une décadence sont inférieurs comme ouvriers de la grandeur du pays, ne sont-ils pas très supérieurs comme artistes de l’intérieur de leur âme ? […] Qu’on se représente, pour mesurer la portée de cette influence, la grandeur intellectuelle de cette Allemagne d’avant l’hégémonie prussienne, et comme elle étageait sur l’horizon des forêts d’idées, plus fatidiques et plus épaisses que les masses du Harz ou de la Thuringe. […] Les mains ne s’attachent pas aux bras ; les corps ont plus de douze fois la grandeur de la tête ; le moindre élève des Beaux-Arts rectifierait ces académies insuffisantes, comme le moindre vaudevilliste rebouterait les scènes et les dialogues de M. […] Des nostalgies de grandeur devaient hanter et hantèrent les songes de ces enfants conçus entre deux batailles, qui avaient vu Murat cavalcader en habit rose, le maréchal Ney passer avec ses cheveux blonds et sa grosse figure rouge12, et l’empereur flatter, de sa main de femme, le col de sa monture favorite. […] Quels élans vers la grandeur !
Paléologue, et pour achever le portrait, j’aurais mis ce qu’il n’a point dit de Grandeur et servitude militaire. […] Pour se mettre au rang des plus grands, ou pour conquérir cette popularité, — qui est bien l’un des éléments de la grandeur, puisqu’elle l’est de la gloire, — c’est une question de savoir si les qualités qui lui ont manqué ne seraient pas plus oratoires que proprement poétiques, peut-être ; et je n’oserais pas dire, je ne voudrais pas dire qu’il en est le plus délicat, car il ne faut pas multiplier inutilement les superlatifs, mais il en est l’un des plus pénétrants. […] La valeur des œuvres, leur intérêt même, ne se mesure pour lui qu’au nombre et à la grandeur des idées qu’elles expriment. […] Bien loin d’en diminuer la grandeur, on l’augmenterait plutôt en les laïcisant. […] « Les caractères de grandeur qui distinguent le plus singulièrement le xviie siècle tiennent à la marche de la civilisation européenne plutôt qu’à l’influence et aux destinées de la France, mais la prérogative de la France consiste à s’être trouvée dans des circonstances où son mouvement propre était précisément dans le sens du mouvement général de l’Europe, de manière à la placer tout naturellement à la tête du mouvement général, à la rendre l’interprète et le véhicule des idées communes, à faire en sorte qu’elle pût signer de son nom les grandes choses auxquelles elle se mêlait. » Et il n’y a pas enfin de littérature dont la vertu sociale ou civilisatrice soit plus considérable, parce qu’il n’y en a pas dont les grands écrivains, tout en étant originaux, l’aient été plus simplement, avec moins de charlatanisme, et j’oserais presque dire avec plus d’abnégation.
La gloire de Buffon est ailleurs, dans ces constructions hardies dont la magnificence de son style a quelquefois égalé la grandeur, mais dont la nature même, hypothétique et vague, le rendait, lui, l’auteur de la Théorie de la Terre et des Époques de la Nature, particulièrement inhabile à faire la théorie de ce style propre, exact et libre, qui est le style du xviie siècle. […] et c’est l’explication de l’« énigme incompréhensible » ou de l’« amas de contradictions » que nous sommes, c’est le dogme du péché originel, qui nous rend également raison de notre misère et de notre grandeur. […] Que d’ailleurs il se soit trompé dans la recherche de cette règle même, qu’en la fondant sur le sentiment il l’ait livrée au hasard du caprice individuel, qu’en essayant de ramener l’homme à la nature comme à la source de toute justice, il ait commis une dangereuse erreur, et qu’en attaquant sans mesure la civilisation de son temps il ait à son tour méconnu la grandeur de l’œuvre accomplie, tout cela peut être vrai, tout cela même est vrai, mais rien de tout cela ne nous importe ici, où la question n’est pas de savoir ce que vaut, mais seulement quel fut l’idéal de Rousseau.
Qu’importe la mesquinerie ou la grandeur des événements ! […] Le côté général et humain, qui donne à la pièce son inquiétante grandeur, disparaît ainsi presque complètement. […] C’était du tragique, sans grandeur.
Afin de se faire illusion à eux-mêmes et de se dérober la vue de ce néant, les Goncourt se sont répété l’un à l’autre qu’il y a toujours et quand même une sorte de grandeur dans l’entier dévouement aux seuls intérêts de l’art. […] Daudet a su mettre en œuvre un des drames les plus poignants de l’Europe d’aujourd’hui, un de ces drames auxquels nous assistons en témoins indifférents, que nous coudoyons sans les voir, et dont nous ne savons, faute du recul nécessaire, apprécier l’étendue et la profondeur ; c’est l’effritement de la grandeur dans l’exil, la fierté royale entamée d’abord par le désarroi des habitudes rompues, par l’énervement de l’attente, des espoirs insensés, des angoisses, des déceptions, puis gagnée peu à peu par le laisser-aller, les familiarités, le coudoiement de la rue, la bohème de l’exotisme. […] On soupçonne que l’auteur a bien pu fabriquer ces modèles de grandeur d’âme. […] C’est un monde où les événements ne sont pas dirigés par la même logique étroite et imbécile dont nous constatons autour de nous les effets déplorables, où les sentiments, même les mauvais, conservent un air de grandeur, où le langage est plus noble, où règnent la politesse, l’élégance, le bon ton, un monde d’idées pures et d’images brillantes dans la contemplation desquelles l’âme trouve une jouissance souveraine.
Et il n’approuve pas seulement, mais il chante : « L’art est toujours, par sa nature même, révolutionnaire… Le poète n’a pas d’autre mission que d’exalter la passion, l’héroïsme et l’effort de l’âme humaine luttant au nom d’un idéal de beauté ou de devoir contre les nécessités sociales… » Comme il chante, on ne va point le chicaner, l’inviter à ne pas confondre avec un idéal de devoir un idéal de beauté, l’engager à considérer les « nécessités sociales » ainsi que des nécessités ; non, car il chante : « La grandeur, la nature divine de l’individu a le droit de se souvenir de son origine céleste et par conséquent… » Il chante… « Par conséquent d’être héroïque, tandis que la société, n’obéissant qu’à des intérêts, est nécessairement implacable et mesquine… Et toujours les initiateurs de l’humanité, les voyants, les poètes… les Thésées, les Hercules… la Liberté, la condamnation définitive de toutes les tyrannies… Et, Molière, qui ne sent que Scapin est son personnage préféré, le fils chéri de ses entrailles ? […] Mais, si l’on aime le conflit des idées, leur tumulte et l’émoi d’une pensée que sollicitent de perpétuelles préférences et qui, dans le doute, choisit hardiment le pour et le contre ; et, par exemple, si l’on aime les Encyclopédistes autant que les Classiques et si l’amitié qu’on a pour Despréaux ne vous interdit pas Denis Diderot, certes il faudra que l’on reconnaisse à l’œuvre de Paul Adam, si imprudente quelquefois, de la grandeur et de la magnificence. […] Petit-fils d’un soldat de l’Empereur et fidèle à ses traditions de famille, Paul Adam, si aventureuse que fût parfois sa dialectique, ne s’est jamais laissé divertir de ses croyances nationales, toute son œuvre exalte la grandeur française, la gloire de nos drapeaux, les victoires que nos soldats ont remportées sur les champs de bataille. […] À la Rotonda, qui est le séjour de ce toqué, Tito est César toute la journée : il en a le costume ; et il a aussi l’emphase qu’on prête aux héros de l’ancienne Rome depuis que sa grandeur est passée.
Certes, d’autres aspects de nature devaient lui faire sentir leur grandeur et leur charme. […] Frayssinous lui révéla la grandeur de la parole sacrée, et cette impression fut telle que toujours il garda pour la chaire une envie et un regret. […] Elles traversaient l’air en bourdonnant, « par ordre de grandeur, de la plus grosse à la plus petite, revêtues de la belle robe de dentelle brodée qu’elles portèrent le jour de leur baptême ».
Dans les portraits ce n’est pas quelque surprise d’attitude qu’inscrit Cézanne, mais l’ardente grandeur du repos. […] Pour suppléer à notre indignité, dont l’offrande ne pourrait compenser notre ancienne grandeur, Dieu lui-même se substitue à l’homme pour se le restituer. […] César Franck La grandeur de César Franck est de n’avoir jamais dit que ce qu’il avait à dire.
La nature est le héros de ses livres : c’est elle qui en conduit le drame, elle qui, avec ses séductions de sirène et ses cruautés de marâtre, en noue et en dénoue les intrigues ; et, fatalistes comme leurs ancêtres arabes, les paysans, les marins, les pécheurs, milices asservies à ses exigences, les subissent avec une résignation stoïque qui donne à leur rude figure une singulière grandeur. Cette grandeur, qu’on devine déjà dans les courtes esquisses de la Vie des champs, éclate dans le roman auquel M. […] J’ai vieilli tellement en peu d’années, sans acquérir un seul talent ou une seule connaissance de plus, qu’il serait ridicule que je conservasse encore les illusions de grandeur et de gloire qui ont bercé mes jeunes années.
. — Le poète ayant pris conscience de soi ne s’abîme pas dans son propre culte ; il aspire à sortir de lui-même, à se fuir, et je vois là le secret de la grandeur d’un Racine. […] Mais ce petit ouvrage en fourmille, dont je n’ai pas dit la grandeur, la portée, l’intime rayonnement. […] Ce qu’il renfermait de grandeur, de jeune élan, de subtilité et de force, nous, la génération suivante, nous prétendions le recueillir et le faire fructifier.
toi (c’est à l’époux qu’il s’adresse, à celui qu’il a peint si flegmatique sous le nom d’Albert), tu n’as pas senti comment l’humanité t’embrasse, te console. » Le véritable Albert goûtait peu cette insigne faveur et il était plutôt de l’avis de celui qui lui écrivait : « Sauf le respect pour votre ami, il est dangereux d’avoir un auteur pour ami. » — Les raisons de Gœthe pourtant, au point de vue poétique, ont leur beauté et leur grandeur.
Et au nombre des causes de ces mystérieuses vicissitudes, Naudé ne craint pas de mettre « la grande bonté et providence de Dieu, lequel, soigneux de toutes les parties de l’univers, départit ainsi le don des arts et des sciences, aussi bien que l’excellence des armes et établissement des empires, ou en Asie, ou en Europe, permettant la vertu et le vice, vaillance et lâcheté, sobriété et délices, savoir et ignorance, aller de pays en pays, et honorant ou diffamant les peuples en diverses saisons ; afin que chacun ait, part à son tour au bonheur et malheur, et qu’aucun ne s’enorgueillisse par une trop longue suite de grandeurs et prospérités. » C’est là une belle page et digne de Montaigne.
Il finit sa statue de Jupiter de grandeur naturelle, celle de Mars et une multitude de chefs-d’œuvre pour la duchesse d’Étampes et pour ses amis d’Italie.
Elle élève sa fille déplorablement, la dresse à s’adorer elle-même, la nourrit des plus sottes idées de grandeur.
Frédéric Loliée, qui s’est chargé d’approfondir l’état actuel du mal, des penseurs romanciers et journalistes éminents ont bien voulu à leur tour éclaircir, à différents points de vue, ce problème des plus importants pour notre grandeur morale.
A la première réponse faite par Tannhaeuser à Wolfram, elle avait senti son cœur battre à l’unisson de ses aspirations passionnées ; pour le lui dire elle avait fait un mouvement resté inaperçu de lui, car nulle autre approbation ne s’était jointe à la sienne ; elle savait donc que si même le péché avait séduit le fiancé de son âme, ce ne pouvait être qu’en l’abusant, et elle ne doutait ni de sa grandeur native, ni de ses ressources du salut.