Les derniers mois de la vie de Jésus en particulier ne s’expliquent que par Jean ; une foule de traits de la Passion, inintelligibles dans les synoptiques 52, reprennent dans le récit du quatrième évangile la vraisemblance et la possibilité.
De même que les systèmes sidéraux oscillent en une énorme cadence entre les limites d’un équilibre variable, ou que l’alternance des saisons répond au balancement des houles, la science et l’art sont tantôt épars dans le fragmentaire des spécialités, tantôt condensés et repris en monuments d’ensemble.
Francisque Sarceyl reprend la question dans le Gagne-Petit du 27 ; sans se targuer de connaissances spéciales en musique et se faisant simplement l’interprète d’une partie du public, il demande la représentation de Lohengrin.
Reprenons donc le problème du côté psychologique, et essayons de remonter ainsi jusqu’à l’effet premier de l’émotion agréable ou de l’émotion douloureuse.
Thierry nous la renvoyait avec cette lettre : Messieurs et chers confrères, J’avais l’espérance que vous voudriez bien venir hier reprendre votre manuscrit ; il paraît que vous comptiez sur moi pour vous le renvoyer ; je vous le renvoie donc avec les compliments les plus sincères.
À l’exception de quelques jours d’ivresse dans lesquels l’homme ne raisonne pas précisément parce qu’il est ivre, il y a peu d’heures de ma vie où, si le Tout-Puissant m’eût consulté, je ne lui eusse rejeté avec horreur le don de la vie, et où je ne lui eusse dit, comme Job : Reprenez votre fatal présent ; laissez-moi en paix dans mon néant !
C’est donc une sensation rare et imprévue que je vous dois, et que je n’oublierai pas, même lorsqu’en vous quittant j’aurai repris ma lucidité.
Kindberg a repris et développé cette idée d’une diminution de l’effort de synthèse 50.
Abandonnant la voie de la phrénologie, où elle avait espéré d’abord trouver une théorie scientifique des rapports du physique et du moral, la physiologie reprit le même problème par une autre méthode aussi sûre qu’ingénieuse.
Avec tous nos grands historiens, le sentiment du droit reprit son empire dans l’histoire comme dans la politique.
Interrompu, en 1683, dans son travail par l’ordre de Louis XIV, qui lui commanda d’écrire la défense des quatre articles du clergé de France, distrait par des instructions diocésaines et par quatre oraisons funèbres 129, il reprit son livre en 1689 et le publia l’année suivante. […] C’est à ce titre qu’après en avoir fini avec les protestants, l’historien des Variations dut reprendre la plume pour combattre la doctrine du pur amour ressuscitée du quiétisme, et défendue, non plus par un Molinos134, espèce d’hypocrite de dévotion, qui avait caché sous un étalage de spiritualité les plus honteux désordres, mais par un esprit supérieur et presque un saint, par Fénelon.
Reprenons notre matiere. […] Avec cette connoissance des élémens, on peut reprendre le même plan & l’approfondir de suite sans obstacle, parce que les premieres notions présenteront partout les secours qui sont dûs à l’une des parties par les autres.
reprends-le donc ce peu de fange obscure, Qui pour quelques instants s’anima sous ta main ; Dans ton dédain superbe, implacable Nature, Brise à jamais le moule humain ! […] Elle reprit plus ardente et plus frénétique après trois ans d’absence. […] … Puis il reprit avec un soupir : — Chateaubriand était bien heureux de les voir bleus !
Toutes les fois qu’il reproduit des souvenirs ou des songes de sa jeunesse, Nodier écrivain reprend une sève plus montante et plus colorée.
. — Au-delà de dix-neuf, les langues bien faites, observant que le nombre suivant équivaut à deux fois dix, reprennent le mot deux en le modifiant d’une façon convenable89, et modifient de la même façon les noms de nombre qui expriment les dizaines suivantes, afin de leur faire exprimer trois fois dix, quatre fois dix et la suite des dizaines jusqu’à dix fois dix90.
On ne peut reprendre dans ce récit de quelques mois de paix que deux ou trois jugements qui manquent de justesse parce qu’ils manquent d’impartialité.
Oui, je le déclare, si la nature nous reprenait les années qui se sont écoulées depuis notre naissance, et que chacun, selon les caprices de son orgueil, fût libre de se choisir d’autres parents que ceux qu’il avait, je laisserais le vulgaire s’emparer des noms illustres qui ont brillé au milieu des faisceaux et dans les chaises curules, et moi, dussé-je passer aux yeux de tous pour un insensé, je resterais satisfait des parents que m’avaient accordés la bonté des dieux. » V Le jeune Horace étudiait ainsi à Rome à seize ans, pendant l’écroulement de Rome.
Se doutait-il alors qu’il régnerait vingt ans en Piémont sous la tutelle de l’Autriche et sous l’influence absolue des jésuites, et qu’il reprendrait, vingt ans après, les ordres des carbonari, les armes contre l’Autriche, les conspirations contre le pape, le patronage de la France révolutionnaire, et qu’il laisserait l’Italie conquise et tous les princes, ses collègues et ses parents, chassés par son fils de ces mêmes palais où lui-même avait reçu l’hospitalité de famille ?
Habituée pendant dix ans à gouverner l’esprit de son père qui gouvernait la France, le gouvernement était devenu un besoin pour elle ; elle l’avait repris sous les Girondins, elle l’avait perdu sous les Jacobins, elle l’avait recouvré sous le Directoire, elle avait espéré le perpétuer sous le Consulat ; elle le cherchait de nouveau dans une conspiration nouvelle avec les Jacobins et avec Bernadotte.
Voilà-t-il pas enfin les artistes, sages jadis à augmenter sous les disciplines épiscopales l’édification des âmes par le rehaussement des splendeurs de la lithurgie, maintenant curieux des chimères irréligieuses : un artiste veut instituer à côté du dogme une explication, à côté de la religion un art ; et dans son œuvre d’indépendance — blasphème ajouté à l’impiété — il reprend les cérémonies du culte ; et le Parsifal, impie pour réexpliquer ce que la religion explique, est un blasphème pour copier le rite et le fait, l’ordonnance de la Messe et la figure du Sauveur.
Mais, aussitôt après ce trop cruel plaisir, Comme elle reprenait son travail au plus vite !
Et maintenant je reprends, et je dis : L’Europe moderne ne peut pas avoir de poème épique, parce qu’elle en a un.
. — Les Dits et surtout, les Débats — comme la Bataille de Carême et de Chantage ; — dont Rabelais a repris le thème dans son récit épique de la lutte de la Reine des Andouilles et de Quaresme prenant ; — ou comme la Bataille des Sept Arts d’Henri d’Andeli ; D. — Les Arts d’Amour, parmi lesquels on cite le De arte honeste amandi, d’André le Chapelain, traduit en français par Drouart la Vache ; — La Clef d’Amours, de Jacques d’Amiens ; — Le Conseil d’Amour, de Richard de Fournival ; — et par l’intermédiaire desquels la poésie courtoise s’insinue dans le Roman de la Rose.
Nous nous flattons qu’elles sont aujourd’hui solidement établies parmi nous, et sans nous y arrêter davantage, nous reprenons l’analyse de l’introduction.
Je dois mentionner ici une observation souvent faite par des naturalistes : c’est que nos variétés domestiques, en redevenant sauvages, reprennent graduellement, mais constamment, les caractères de leur type originel.
racontée déjà par Baudelaire, qui ne la savait pas ou qui la savait mal, et repris, et racontée par Émile Hennequin, sur les documents américains qu’on n’avait pas au temps de Baudelaire.
Examen de conscience Commencé le 12 février, repris en juin 1899 J’ai démasqué Basile, j’ai raillé Chérubin : en suis-je plus satisfait de moi ? […] Bourdaloue… Il y a eu après lui d’autres orateurs de la chaire… Aucun ne l’a fait oublier… Quand Bourdaloue parut, Bossuet ne passa plus pour le premier prédicateur », ce jugement du grand oracle de la critique classique a fait loi, tellement que Bossuet eut une certaine peine à reprendre sa place, et que Vinet lui-même a hésité à la lui rendre ! […] Quand on a repris, de nos jours, le Louis XI de Casimir Delavigne, qu’on aurait pu croire bien démodé, il a fait grand plaisir. […] Lorsque Anatole France reprend pour son propre compte cette question posée par Alexandre Dumas dans un discours académique, notre premier mouvement est de l’écarter comme une de ces déclamations vaines qu’on se permet quand on n’a rien à dire ; mais le souvenir de l’histoire et un peu de réflexion nous avertissent que la confiance en nos enthousiasmes est naïve, que c’est une prodigieuse témérité de promettre à notre jugement d’aujourd’hui qu’il sera celui d’après-demain, que la question est donc très sérieuse, et que la réponse de France est d’un sage : « Personne n’est en état de le deviner.
Je rentre dans Rome, et je reprends le journal de mes lectures 123. […] Seigneur, reprenez vos bienfaits, ces bruits cesseront, et je serai mieux connu. […] , cap. xxxviii) ; ’ÈpO Savovroç yaîa (JU^OTÎTCO TCupt : il reprend, è ;;.ou Çûvro ; de mon vivant. […] Rien de plus sensé que ce qu’il écrit sur ce sujet à sa mère : « Je ne me suis jamais fié à la fortune, lors même qu’elle paraissait me laisser en paix ; tous les avantages que sa faveur m’accordait, ses richesses, ses honneurs, sa gloire, je les ai placés de manière qu’elle puisse les reprendre sans m’ébranler.
Comme Montesquieu, il rappelle les républiques antiques ; mais pour les féliciter et non pour les reprendre d’avoir pratiqué le gouvernement direct : « L’idée des représentants est moderne ; elle nous vient du gouvernement féodal, de cet inique et absurde gouvernement où l’espèce humaine est dégradée et où le nom d’homme est en déshonneur. […] Ô vous… qui pouvez laisser au milieu des villes vos funestes acquisitions, vos esprits inquiets, vos cœurs corrompus et vos désirs effrénés, reprenez, puisqu’il dépend de vous, votre antique et première innocence ; allez dans les bois perdre la vue et la mémoire des crimes de vos contemporains, et ne craignez point d’avilir votre espèce en renonçant à ses lumières pour renoncer à ses vices. […] A partir de la retraite du chancelier de l’Hospital, le Parlement devient beaucoup trop catholique ; il s’associe aux mesures du gouvernement contre les protestants, décide spontanément que tout citoyen reçu en charge fera serment de vivre et de mourir dans la religion romaine, et j’ai dit plus haut quel fut son rôle au lendemain de la Saint-Barthélemy ; mais il n’y a rien à reprendre à son attitude après l’assassinat des Guise et au commencement de procès qu’il autorisa contre Henri III pour ce fait. […] La querelle reprit avec violence en 1752. Le clergé ultramontain avait repris l’habitude des billets de confession et du refus de sacrements.
Il y a plus qu’une question de psychologie engagée dans cette étude et les conclusions que nous devons tirer de l’analyse des faits peuvent suggérer des synthèses très générales, des vues d’ensemble, que j’espère reprendre ailleurs, sur l’évolution des sociétés et des mondes. […] Vers la fin de 1850, il reprend un drame déjà esquissé par lui sur la mort de Siegfried, il le retouche, commence à composer sa musique. […] Nous avions repris notre route, je l’écoutais : “Quelle misère que la nôtre !
Remarquez que quelquefois après qu’on a expliqué par une périphrase un mot obscur ou peu conu, on develope plus au long la pensée d’un auteur, en ajoutant des réflexions ou des circonstances qu’il auroit pu ajouter lui même ; mais alors ces sortes d’explications plus amples et conformes au sens de l’auteur, sont ce qu’on apèle des paraphrases, la paraphrase est une espèce de comentaire : on reprend le discours de celui qui a dèja parlé, on l’explique, on l’étend davantage en suivant toujours son esprit. […] Quintilien après avoir repris dans les anciens quelques métaphores défectueuses, dit que ceux qui sont instruits du bon et du mauvais usage des figures, ne trouveront que trop d’exemples à reprendre. (…).
Et pour suivre la même image, l’humble aîné, toujours vivant, se serait présenté après le décès de l’illustre cadet et aurait simplement repris ses droits au patrimoine.
Paul Oui, et je reprenais le vieil argument : s’il ne faut pas philosopher, il faut d’abord philosopher pour en fournir la preuve.
Il vous répondrait qu’il faut lui laisser le temps de la réflexion ; que sa sensibilité a pu être surprise ; que son jugement reprendra sa ferme assiette et son équilibre, lorsque ses premières impressions trompeuses seront effacées.
« Dans quelle région du ciel (reprend-il au vingt-cinquième sonnet) était le modèle incréé d’où la nature tira ce beau visage, dans lequel elle se complut à montrer la puissance d’en haut ?
Je repris mon sac sur mon dos, j’essuyai la sueur de mes cheveux, je payai mes douze batz de Suisse à l’hôtesse, et je m’acheminai à l’indication de la fumée vers le plateau de l’horloger pasteur.
La pauvre enfant m’a causé bien des peines ; pourtant je ne regretterais pas de les reprendre pour elle : la pauvre enfant m’était si chère !
Nul autre après lui n’a repris l’étude de ces idées ni avec plus d’originalité, ni avec plus de profondeur, ni avec plus de délicatesse.
Ullin vit couler les pleurs d’Utha ; il reprit sa harpe harmonieuse.
reprend le dur cartésien, ne savez-vous pas bien que cela ne sent point ?
Si l’Église redevenait ce qu’elle a été au Moyen Âge, souveraine absolue, elle devrait reprendre ses maximes du Moyen Âge, puisqu’on avoue que ces maximes étaient bonnes et bienfaisantes.
Il me plaît aussi de reprendre mon poste de bataille au dernier jour de la campagne.
Aujourd’hui que le problème du pessimisme et de l’optimisme a repris, avec un aspect nouveau, une nouvelle importance morale et métaphysique, il n’est guère de question plus intéressante pour le philosophe que celle oui concerne l’origine du plaisir ou de la douleur et leur rôle comme moteurs de l’universelle évolution.
» reprit-il tristement.
» … « Je reprends la plume aujourd’hui 27 décembre.
L’écrivain en qui était déposée la vertu suprême de donner la vie, d’en reproduire les innombrables formes, de la comprendre totalement dans un immense embrassement d’intelligence, s’est détourné de soi, s’est repris au monde avec lequel il était entré en une plus intime communion qu’il n’appartient d’habitude à un homme, et s’est réduit aux pensées étroites d’un religieux qu’inquiètent seulement la pratique et la prédication d’une doctrine selon les pauvres d’esprit.
Que l’on reprenne le substantif chêne ; seul, ce vocable, exprimant un genre, l’exprime par ses caractères génériques saillants de force, de hauteur, d’ombre, de végétation vigoureuse ; l’esprit en le prononçant, aperçoit vaguement un arbre magnifique, idéal.
. — Ces pages suffisent sans doute pour justifier leurs deux volumes présents des Mémoires de Bourrienne ; on les peut consulter avec fruit pour l’époque, et sous les réserves déjà faites nous devons convenir qu’un éditeur a bien fait de les reprendre. — Les additions et pièces justificatives, par contre, se montrent aujourd’hui d’un attrait médiocre.
XXIII Mais, reprennent les Italiens aigris par l’exil ; mais, disent les radicaux de la guerre révolutionnaire en France, pourquoi donc l’armée des Alpes n’est-elle pas descendue en Italie après le revers de Charles-Albert, pour y prendre le beau rôle de médiateur armé ou de combattant italien que vous aviez assigné à sa création, et que vous aviez ajourné à l’heure où le Piémont serait envahi par l’armée autrichienne ?
Reprenons le sujet.
Après ces deux entretiens, purement épisodiques, nous allons reprendre l’examen critique et philosophique du Dante.
Lamartine a quelque part défini le poète, tel qu’il le comprend ; il s’adresse à lord Byron, et il lui dit : Viens reprendre ton rang dans ta splendeur première, Parmi ces purs enfants de gloire et de lumière, Que d’un souffle choisi Dieu voulut animer Et qu’il fit pour chanter, pour croire et pour aimer. […] Puis, brusquement, il trempait sa plume dans son verre, la rejetait sur la table d’un geste de dépit, se frottait les mains ou les agitait avec un tremblement, riait d’un rire niais, qui accentuait encore le relief inquiétant de sa physionomie tourmentée ; puis, soudain, il avalait une gorgée de son breuvage et reprenait sa besogne, ne voyant rien autour de lui, toujours tremblotant, toujours convulsif, comme secoué par une sorte de fièvre dont on n’aurait trop su dire si elle était la conséquence de la folie ou de l’alcool.
Sans cesse elles sont sur le point de se reprendre et sans cesse occupées à se perdre. […] Nous croyons pouvoir reprendre Ici cette comparaison.
« Mlle de Ventadour s’adressant à moi : “Monsieur me dit-elle, reprenez, je vous prie, mon ruban à ce gentilhomme.” […] Les personnages de cette première partie du xviie siècle ont donc des mœurs de deux sortes : lorsqu’ils sont calmes et qu’ils obéissent à la raison, ils ont les mœurs monarchiques ; mais dès que leur imagination se pique au jeu, dès que leur sang entre en ébullition, les vieilles habitudes chevaleresques reprennent leur empire. […] Son premier acte fut de reprendre le pas sur l’ambassadeur d’Espagne, le marquis de Mirabel. […] Il poussa Louis XIII à reprendre les hostilités contre les protestants, et malgré les avis de conseillers plus sages, tels que le président Jeannin et autres vieux routiers de négociations, son opinion l’emporta. […] Le spectateur doit et veut pouvoir se donner et se reprendre à son gré.
. — Je te demande, reprit le roi, quelle est la meilleure religion en elle-même et non par rapport à ceux qui la pratiquent.” […] On l’en a repris avec raison.
Le reprendre d’une affectation de briller, c’est reprocher à l’hirondelle la légèreté de son vol : il a le ton du bel esprit comme un autre a le ton de la suffisance, sans s’en clouter. […] Sénèque dit à sa mère : « J’espère que vous ne refuserez pas à un fils à qui vous n’avez jamais rien refusé, la grâce de mettre un terme à vos regrets. » « Vous me croyez malheureux ; je ne le suis pas, je ne puis le devenir. » « Je ne me suis jamais fié à la fortune : tous les avantages que je tenais de sa faveur, les richesses, les honneurs, la gloire, je les ai possédés de manière qu’elle pût les reprendre sans m’affliger ; j’ai toujours laissé entre elle et moi un grand intervalle. » Si cela n’eût pas été vrai, comment aurait-il eu le front de le dire à sa mère ?
En se séparant de ses élèves, Geoffroy reprit les fonctions de maître d’études dans un pensionnat de l’université de Paris : une chaire de rhétorique vint à vaquer au collège de Montaigu, et il ne craignit pas de la disputer à de nombreux concurrents ; et s’il l’obtint, il put se flatter de ne pas la devoir à de vaines protections, mais à son mérite personnel. […] et à quoi peut-on attribuer ce qui s’y mêle de mauvais, qu’aux teintures grossières que je reprends quand je demeure abandonné à ma propre faiblesse ? […] Dans un autre endroit, le critique reprend ce vers : Cléopâtre a de quoi vous mettre tous en poudre : il dit d’un ton doctoral : « On évite aujourd’hui ce lieu commun, mettre en poudre, qui n’était employé que pour rimer à foudre. » Pourquoi donc Voltaire n’a-t-il pas évité lui-même ce lieu commun ? […] Avant de reprendre les autres, il faut un peu regarder autour de soi.
Nous n’avions qu’à reprendre des leçons déjà bien anciennes, mais assez peu répandues parce qu’elles appartiennent à un temps où les cours de la Faculté des lettres n’avaient guère de retentissement au-delà du quartier latin, et aussi parce qu’on ne pouvait les trouver que dans un recueil considérable, comprenant tout notre premier enseignement de 1815 à 18211. […] Toutefois, il faut bien l’avouer, la philosophie n’a pas entièrement perdu et elle reprend encore quelquefois, après Descartes et dans Descartes même, ses anciennes habitudes. […] Reprenons pour exemple le principe de la cause. […] Pour reprendre un exempte que nous avons déjà employé, qui constitue la beauté d’une tempête, d’un naufrage ?
Le bien pris par de tels hommes ne se reprend pas. » M. […] Le caducée qu’il avait tenu des mains du précédent ministre, il le reprendra de celles d’Olivarès ; par habitude, nous dit-on. […] Le mot a été repris, nous avons eu des pessimistes, nous en avons.
A peine fut-il libre, qu’il reprit son train ordinaire de vie, joignant, à la réputation d’écrivain le plus ingénieux, le plus piquant, le plus naturel & le plus agréable de son siècle, celle d’épicurien parfait. […] Il y avoit tout lieu de craindre que Pellegrini, dont elle avoit ordonné la réfutation, ne reprît la plume, & qu’il ne mît les rieurs de son côté. […] Le père Mabillon voulut souvent abandonner la querelle ; &, s’il reprit la plume, ce ne fut qu’à la sollicitation des supérieurs de son ordre.
Et quelques années plus tard, dans un autre camp, après la publication des six derniers livres, c’est le même proche que reprenait, que précisait, et qu’aggravait Volney, en 1795, quand il regrettait « que l’auteur d’Émile, après avoir tant parlé de la nature, n’eût pas imité sa sagesse qui, en montrant au dehors toutes les formes qui flattent les sens, a caché dans nos entrailles, et couvert de voiles épais tout ce qui menaçait de choquer notre délicatesse » [Cf. […] Mais ici le bon sens se révolte ; le sens commun reprend ses droits ; le sentiment de la fonction sociale de la littérature et de l’art se réveille. […] Lisez et relisez son œuvre, examinez, considérez d’un peu près le fond et la fin de sa méthode, vous ne trouverez rien de plus, dans l’éclectisme, que l’affirmation du droit de Victor Cousin à reprendre dans tous les systèmes le bien de Victor Cousin ; et son « observation de soi-même par soi-même » n’est qu’une application de l’individualisme aux choses de la philosophie.
Alors elles prennent une chaise et lisent des horreurs à un penny jusqu’à ce que, lasses de la tragédie en littérature, elles reprennent leur place dans la tragédie artistique. […] Après avoir décrit les nombreux rêves, les passions de son adolescence et des débuts de son âge viril, il reprend : « Néanmoins ces choses-là et bien d’autres encore n’auraient peut-être abouti à rien, s’il ne m’avait pas été donné pour une nouvelle expression nationalement déclamatoire un stimulus brusque, vaste, terrible, direct et indirect. […] « Quand les pouvoirs gouvernants sont injustes, la nature reprend ses droits.
Après cette réponse faite du ton le plus sérieux, le maréchal reprend sa place à reculons ; la reine acheva de dîner sans dire un mot de plus, et rentra dans son appartement comme elle était venue. » (Casanova, Mémoires.
Quand Séjan veut acheter une conscience, il questionne, il plaisante, il tourne autour de l’offre qu’il va faire, il la jette en avant comme par jeu, afin de pouvoir, au besoin, la reprendre ; puis quand le regard intelligent du coquin qu’il marchande lui a montré qu’il est compris : « Point de protestations, mon Eudémus.
La conscience reprend ses droits ; c’est un des crimes historiques les plus fortement burinés par un écrivain contre un maître du monde.
» Et l’autre berger reprend : « Oui, vous l’avez entendu dire, et ç’a été en effet un bruit fort répandu ; mais nos vers et nos chansons, au milieu des traits de Mars, ne comptent pas plus, ô Lycidas !