Après avoir fait, pour éviter la vue odieuse de la mort, ces tentatives inutiles, nous n’avons plus aucune erreur à essayer : nous voici devant les tombeaux. […] Il essaye l’existence comme il peut. […] Et, alors, la littérature n’essayera plus d’étendre les limites de sa clientèle.
Il essaya une fois d’en transporter un épisode sur la scène, et il fît jouer au Théâtre Antoine une comédie dramatique : Le Meilleur parti. […] Jarry, dès lors, ne fut plus que le Père Ubu… Parfois, il essaie de redevenir Alfred Jarry.
Essayons de répondre à l’une et à l’autre de ces deux questions. […] Essayez donc de prendre Frédéric Lemaître et d’en faire un des gros sociétaires de la rue de Richelieu ! […] Possible que malgré la cure qu’elle essaie Mon âme saignera longtemps de cette plaie. […] — Essayez-en, répond le capitaine, et vous verrez, la belle, si j’ai peur. — Le troisième, ainsi interrogé, répond à Gillette : — Non ! […] Horace s’est contenté d’en traduire quelques vers (satire 3, livre II) ; Perse en a traduit une scène (satire 5) ; — enfin La Fontaine, un plus grand poète que ces deux-là, à trente-six ans, dans toute la verve de sa poésie et de sa jeunesse amoureuse, a vainement essayé cette entreprise impossible.
, lui dit-on, n’avait pas d’importance : et il raconte ainsi ce qu’il vit : « Sur la scène, au milieu d’un décor qui représentait une caverne taillée dans le roc, devant un objet censé figurer une enclume, était assis un acteur en maillot, les épaules couvertes d’une peau de bête ; il portait perruque et barbe postiche ; ses mains blanches, soignées, n’avaient rien de l’ouvrier (l’air dégagé, le ventre proéminent et l’absence de muscles trahissaient facilement l’acteur), et d’un marteau invraisemblable, il frappait, comme jamais on n’a frappé, un glaive non moins fantaisiste ; en même temps, il ouvrait étrangement la bouche et chantait des paroles qu’il était impossible de percevoir. » Afin de comprendre ou d’essayer de comprendre, Tolstoï recourut à son livret et il y apprit ce qu’il ignorait. […] À la fin de sa vie, dans ses dernières œuvres, il a essayé d’inaugurer une autre forme ; mais la gêne qu’il y a eue donne à ces belles œuvres quelque chose d’obscur, de mal défini. […] Essayez, au contraire, de supprimer Wagner. […] Il essaya, en revanche, de le convertir à la musique de Johannès Brahms, ainsi que l’a raconté Mme Fœrster-Nietzsche.
Aucun n’a essayé sur les lieux d’expérimenter par lui-même, pour savoir quelle était réellement la plante vénéneuse qui le constituait, afin de la caractériser et de la rapporter en Europe. […] D’un autre côté, et par opposition aux idées qui précèdent, nous voyons, avant même que la physique et la chimie fussent constituées, et que l’on connût les phénomènes de la matière brute, les tendances philosophiques, en avance sur les faits, essayer d’établir l’identité entre les phénomènes des corps inorganiques et ceux des corps vivants. […] Nous avons poursuivi le phénomène caractéristique de la vie, la nutrition, jusque dans ses manifestations intimes ; voyons quelle conclusion cette étude peut nous fournir relativement à la solution du problème tant de fois essayé de la définition de la vie.
Pascal promit d’essayer : quelques jours après il apportait à ses amis la première Provinciale. […] Conclusion Devant les systèmes d’idées politiques que nous avons essayé de dénombrer et de peser, la maxime de Leibnitz : « Tous les systèmes sont vrais par ce qu’ils affirment et (aux par ce qu’ils nient », gardera sa valeur d’usage. […] Il notera qu’entre le pharisaïsme et le libéralisme (voyez Macaulay) il y a toujours eu en Angleterre une certaine affinité, et, plutôt encore que chez le voisin, il essaiera de discerner ces affinités dans sa conscience.
Les Imbéciles « La France aux yeux ronds », prévue par le poète, vient d’éclore ; effectivement, elle a brisé l’œuf, et la voilà qui secoue ses ailes engluées, essaye son bec sur ses pattes et pousse son petit cri aigu et bête, qui va devenir sinistre, vienne la nuit. […] Pierre accusait Jean de l’avoir, tandis qu’il essayait de dégager Jacques, son commis à lui Pierre, d’avec Barthélemy, un créancier malcontent, et avait déjà assez de mal à éviter les horions qui pleuvaient, de l’avoir empoigné par derrière (ça se passait de nuit, sur une roule, à cinquante mètres de leur village à tous) et de lui avoir infligé sur la figure une série splendide mais douloureuse et visible après de coups de poing magistraux. […] Dans de très hautes strophes, Ariel s’enivre de la gravité des paysages… Et des fins batelets Glissant sur l’onde pure : Il lui plaira de voir flotter dans les lointains Leurs triangles rougeâtres Dont l’épouse, l’hiver, rumine les destins Près du déclin des âtres Puis Caliban, après avoir essayé de ricaner des bons saints de la superstition et las de n’avoir pas trop trouvé de touristes anglicans néanmoins s’en va, triste enfin !
Très peu de parties de notre histoire (si on l’essaye) résistent à cette épreuve, et échappent à ce contrecoup ; car les peintres de cette sorte sont rares, et il n’y a même eu jusqu’ici, à ce degré de verve et d’ampleur, qu’un Saint-Simon.
Töpffer répand en ses autographies, et que nous retrouverons littéralement, à dose plus ménagée, dans plus d’un chapitre de ses ouvrages ; j’ai essayé de déguster en souvenir plus d’un fromage épais et fin des hautes vallées, pour me demander si ce n’était pas cela.
Pour apprécier autant qu’il convient le mérite naturel et touchant des élégies de Parny, il suffit de lire celles qu’a essayées Le Brun, si sèches, si fatiguées et si voulues.
Essaye !
C’est l’heure où le carbonarisme essaye de convertir en secte armée cette franc-maçonnerie italienne qui cherche une patrie dans des ruines.
« Puisqu’il en est ainsi, je vais essayer de vous rendre un plaisir équivalent à celui que m’a fait votre lettre, et vous dire à mon tour la façon dont je gouverne ma vie… « J’habite dans ma métairie, et, depuis mes disgrâces, je ne crois pas avoir été vingt jours en tout à Florence.
Voilà le monstre (nous disons ce mot monstre dans son sens antique, c’est-à-dire prodige), voilà le livre que nous avons essayé d’analyser ici, en le condamnant quelquefois et en l’admirant presque toujours.
Seulement, on craint de n’être plus à temps pour essayer utilement d’y atteindre, et il semble à ceux qui lisent ce traité, d’un esprit sincère, qu’ils sont trop engagés pour ses conseils, ou trop malades pour ses remèdes.
Ici l’orchestre va redisant les thèmes qu’on connaît et brodant de ressouvenirs les chansons capricieuses dont le cordonnier essaye de se distraire.
Essayons de caractériser cette double nature de Wagner, absolument unique en son genre
Reprenons donc le problème du côté psychologique, et essayons de remonter ainsi jusqu’à l’effet premier de l’émotion agréable ou de l’émotion douloureuse.
Nous allons essayer de vous le dire.
La Motte ne voulant laisser aucun genre que sa Muse n’eût essayé, a produit cent fables imprimées in-4°.
Pascal, en paix tout d’abord sur ces deux points, essaya de trouver en lui et sur lui-même, par le raisonnement, la vérité de la révélation. […] Le livre de Fénelon parut un peu après celui de Bossuet ; il l’avait fait lire en manuscrit à l’archevêque de Paris et à l’évêque de Chartres, qu’il essayait, en habile homme (Leibniz a autorisé le mot), de séparer de l’évêque de Meaux.
On essaye encore de se tirer d’embarras à la faveur des allégories ; et l’on va jusqu’à faire un parallele scandaleux des livres saints, avec les imaginations d’Homere. […] J’ai dégagé les discours de tout ce que j’ai crû contraire à la passion qu’ils expriment, et j’ai essayé d’y mettre cette gradation de force et de sens, d’où dépend leur plus grand effet.
En vain on essaie de se représenter un individu dégagé de toute vie sociale. […] Tel est celui que nous avons essayé de tracer.
Courage surnaturel, mais auquel il s’était par avance essayé de longue main et presque accoutumé avant le dernier jour !
Voici comment il décrit, dans une de ses lettres à son amie Thérésa ***, ses impressions à Arquà ; nous y avons retrouvé les nôtres : « Thérésa, s’apercevant de ma taciturnité, changea d’accent et essaya de sourire.
Rousseau ; tantôt il essaye de procéder de Voltaire, mais sans atteindre à l’atticisme du sarcasme voltairien ; tantôt il ne procède que de lui-même, et c’est alors qu’il est le plus admirable d’improvisation et d’éjaculation de ses idées.
IX Quant à la personne elle-même, je n’essayerai pas d’en faire le portrait.
Nous aurions bien besoin d’être instruits encore, et formés à de nouvelles mœurs comme des novices dociles, pour essayer du moins s’il y aurait en nous quelque espérance de changement et d’un plus grand progrès dans la vertu.
Ce sont de pures hypothèses explicatives, comme celles de la physique, lesquelles n’empêchent pas qu’il n’y ait lieu ultérieurement d’en essayer d’autre.
Aussi quitte-t-il, sans cesse, la réalité que l’acuité de ses sens et les besoins de son esprit le forçaient sans cesse aussi à apercevoir, et s’essaie-t-il à se créer un monde plus enthousiasmant, en abstrayant et en résumant du vrai ses élément épars d’énergie et de beauté sensuelle.
Il s’assoit sur le rivage élevé des mers, comme dit Homère, et il demeure seul, immobile et muet, à regarder et à écouter les flots ; et s’il essaye, en présence d’un tel spectacle, de se parler à lui-même, il cherche involontairement une langue qui lui rappelle la grandeur, la profondeur, la mobilité, le sommeil, le réveil, la colère, le mugissement, la cadence de l’élément dont son âme, à force d’émotions montées de l’abîme à ses sens, contracte un moment l’infini.
Voltaire l’a essayé dans un poème plus ordurier que plaisant ; où Voltaire a échoué qui osera se flatter de réussir ?
Peut-être une autre fois essaierons-nous d’aborder cette Critique elle-même, et d’introduire les lecteurs de la Revue dans l’intérieur de ce grand monument.
Lui, qui a essayé d’écrire l’histoire de la Révolution française, l’histoire prise dans son esprit et dans son idée, a bientôt perdu la tête à cette hauteur d’abstraction, et il est retombé dans les habitudes de l’idolâtrie personnelle.
. — Les uns se sont appliqués à choisir dans la nature les motifs, les sites, les couleurs qu’il affectionne, à choyer les mêmes sujets ; d’autres ont essayé même de pasticher sa gaucherie. — Or, à propos de cette prétendue gaucherie de M.
Je voulais bien essayer de plaire, précise-t-il, Tant que ma servitude espéra du salaire. […] Enfin, les ennemis de sa pensée s’emparent avec enthousiasme des pires commérages d’office dans la pieuse intention de rabaisser son caractère et de le disqualifier, comme ils ont essayé pour Voltaire et Hugo, qui furent avant lui les plus diffamés de nos grands écrivains.
La déclamation était une espèce d’apprentissage de l’éloquence appliquée à des sujets anciens ou fictifs ; une gymnastique, où l’athlète essayait des forces qu’il devait employer dans la suite aux choses publiques ; une introduction à l’art oratoire, comme les héroïdes en étaient une à l’art dramatique. […] XIV, cap. x), il voit les Euménides avec leurs serpents et leurs torches ; il essaye en vain de fléchir ses mânes par un sacrifice magique. […] On n’ose garantir sa propre maison : ce sont de toutes parts des gens qui menacent, si l’on essaye d’arrêter le feu ; d’autres qui lancent, à la vue du peuple, des torches enflammées, et qui crient qu’ils y sont autorisés, soit en conséquence d’ordres réels, soit à dessein d’étendre le pillage. […] Mais si Racine, en appliquant ce tact si fin, ce sentiment si exquis du beau moral à l’examen du caractère de Sénèque, crut reconnaître un hypocrite, Burrhus, essayé à la même coupelle, ne lui aurait paru qu’un lâche courtisan. […] Je ne dis rien de son commerce épistolaire avec saint Paul241, ouvrage ou d’un écolier qui s’essayait dans la langue latine, ou d’un admirateur de la doctrine et des vertus du philosophe, jaloux de l’associer aux disciples de Jésus-Christ.
De ce qu’il entre de l’hypothèse dans un raisonnement, cela prouve qu’on n’a pas fait le tour de son objet ; cela ne prouve pas qu’il ne fallût pas même essayer de raisonner sur cet objet. De ce que l’on comprend l’inintelligible comme inintelligible, ne concluez pas qu’on a eu tort d’essayer de le comprendre ; on a très bien fait d’essayer de savoir ce qu’il fallait en penser ; et en penser quelque chose, sans doute ce n’est pas le connaître, mais encore c’est l’ignorer moins. […] Personne, sur la terre, plus vite que le Français, ne dit : « Il est évident que »… et : « cela tombe sous le sens. » Les métaphysiques et les religions lui sont donc des ennemies naturelles, puisqu’elles essayent de sonder les grands mystères, c’est-à-dire tout simplement les questions les plus générales, et d’en donner ou une explication ou une vue. […] A la vérité, nous ne le sommes jamais, c’est une chose à dire pour essayer de secouer l’incroyable force d’apathie et l’incroyable incurie dont nous sommes affligés depuis un demi-siècle.
Les hirondelles, dont les noirs ciseaux découpent le brouillard, pour laisser passer le soleil printanier et faire infiltrer par les déchirures la caresse de ses yeux fous ; l’armée des flots, clairons sonnants, livrant l’assaut de la falaise ; la brume de la mer à midi, vapeur de bacchante, fleur du corps de la grande maîtresse du Soleil, qui hume cette haleine avidement ; et la Nuit, la veuve aux noirs cheveux, se penchant sur la glace du flot nocturne pour essayer l’effet de tous ses diamants, de ses écrins d’étoiles. […] » En avril 1831, il avait pris le parti d’essayer du métier de maître d’études : il avait là, plus encore qu’ailleurs, montré son incapacité. […] Il serait, si la mode en était déjà revenue, « romantique », et « fatal » comme Barbey d’Aurevilly, dont il ruminait au collège l’Ensorcelée, dont il admirera, plus tard, jusqu’à s’être essayé à les continuer en vers, les Diaboliques.
Essayez donc, si vous l’osez, de remettre le mors et la bride à ce jeune cheval échappé et furieux comme le cheval de Job ! […] Au milieu de festins, Cléopâtre essayait sur ses esclaves l’effet du poison, afin de choisir son poison quand l’heure serait venue. […] Quand il fut reçu avocat, M. l’aîné voulut essayer son éloquence naissante sur un petit voleur de grand chemin, et son client ne fut condamné aux galères que pour toute sa vie. […] Mais, plus tard encore, quand cette vieille société se mit lâchement à tendre la tête au bourreau ; quand tous ces hommes qui avaient porté si glorieusement le sceptre et l’épée, la couronne et la mitre ; quand toutes ces femmes, dont le sourire était une loi, n’eurent plus d’autre courage que le lâche courage de l’échafaud, alors encore, dans ce moment-là, essayez donc d’être un poète ! […] Il m’avait rencontré, comme j’étais en train d’essayer follement le peu de style et d’esprit que le ciel m’a pu donner, et tout de suite il m’avait offert un asile dans son journal, à côté d’écrivains de talent dont la mémoire me sera chère toujours.
À partir de ce voyage de Jean-Jacques en Angleterre et depuis son retour en France, la Correspondance que Mme de Verdelin essaye de soutenir décline et perd en intérêt : la confiance entière n’existe plus ; cette aimable et douce amie est enveloppée par lui dans le sombre voile qui lui dérobe une partie du présent et presque tout le passé.
En voici un autre de ces chants que nous avons essayé de traduire autrefois nous-même, mais sans pouvoir lutter avec l’impalpabilité des vers éthérés de Pétrarque, et que M.
Je ne puis pas vendre, voilà la triste vérité ; et, si vous ne m’en croyez pas, essayez de me faire une offre, et accusez-moi en pleine opinion publique si je la refuse !
Léopold fréquentait surtout le palais de la princesse Charlotte ; cette jeune femme s’essayait sous sa direction à dessiner, à peindre, à graver les œuvres du maître ; l’intimité des occupations amena l’intimité des cœurs.
Qui peut, après Jean-Jacques Rousseau et Chateaubriand, essayer de décrire cette oasis de lumière, d’ombre, de prairies en pente, de châtaigniers en groupes, de chaumières éparses, de lacs encaissés et dormants dans le demi-jour, sous l’abri majestueux des montagnes dentelées de sapins et de neige ?
Après la défaite de Charles-Albert, Venise essaya de résister au reflux des Autrichiens, et de revendiquer sa liberté par son héroïsme.
Le bonheur a voulu que, par une série de heureux hasards et de fidèle affection (celle de M. d’Aurevilly, un écrivain qui ne peut être caractérisé que par lui-même, parce qu’il ne ressemble à personne), le hasard et le bonheur ont voulu que ce journal et ces lettres n’aient pas péri dans les cendres du Cayla ; mais que des mains pieuses les aient recueillies le lendemain de sa mort pour édifier tout un siècle, et, après M. de Sainte-Beuve, moi, qui vais essayer d’inspirer à mes lecteurs la passion de les lire comme une Imitation de Jésus-Christ en action, le plus beau des livres modernes dans la plus tendre des âmes et dans le plus confidentiel des styles.
Essaye ta harpe, Ossian, et commence tes chants ; approchez, ô vents, et déployez toutes vos ailes ; portez mes tristes accents jusqu’au palais aérien de Fingal, qu’il puisse entendre encore la voix de son fils, la voix du chantre des héros.
L’ami conseille alors à l’amant d’essayer de la corruption sur les gardiens de Bel-Accueil, et de prendre le chemin de Trop-Donner.
J’essayerai de caractériser ces trois époques, et d’apprécier les pertes de ce grand art dans Massillon.
Il ne faut pas essayer de les réfuter.
Seul le héros de l’œuvre fait exception d’abord ; mais cette atmosphère de souffrance l’entoure et ces différentes incarnations de la douleur viennent comme s’essayer sur lui ; de ce contact surgit un nouvel élément : la pitié.
Arrivé au Montalais, il s’essaye à marcher un peu dans le parc, qui se trouve être une montée presque à pic, coupée par des allées pour les chèvres.
c’est que j’ai vu que le travail, l’application, tout ça, c’était de la bêtise… Hase m’a dit qu’il n’y avait pour arriver que les femmes… Voyez Longpérier, s’il n’allait pas dans les salons… » À une autre rencontre, le même savant Y… accrochant le même convive, l’entraînait dans une embrasure de fenêtre, et lui demandait anxieusement, s’il croyait qu’un Allemand comme lui, pût jamais devenir capable de dire des cochonneries à des femmes, ainsi qu’en disent les Français, qu’il essayait bien, mais ce qu’il disait était trop gros, et devenait de la salauderie impossible à prononcer.
Là, il essaye de refaire de l’aquarelle.
On rencontrerait, ce semble, des difficultés analogues si on essayait de comparer Byron à Horace, ou le type de Faust à ceux d’Achille et d’Ulysse.
Plus assidûment encore et avec de plus harcelants malaises, le prince Pierre Bezonkhof, inquiet et se dégoûtant des grosses jouissances dont il essaie de tromper ses besoins spirituels de foi, se lance de-ci de-là à la recherche d’une règle, d’un mot magique qui donne quelque sens à ses actes, et rencontre en plein désespoir, un singulier personnage qui lui parle de Dieu et de la vie future selon les formes de la franc-maçonnerie ; il se jette dans cette secte pour reconnaître promptement l’inanité de sa philosophie et de sa morale, retombe dans sa morosité et ses débauches quand à l’approche de l’année française il est témoin de la forte certitude, de la foi et de la joie qui animent les masses populaires et les armées ; pris de contagion, enflammé d’un patriotisme fumeux, il quitte son palais, se môle à la populace, conçoit un instant le dessin d’assassiner Napoléon ; une conversation dissipe ce transport de férocité, il se fait horreur devant l’exécution de quelques-uns de ses compagnons, et froissé, prostré, éperdu, rejoint une troupe de prisonniers, où l’existence de pauvre qu’il mène, cette vie de résignation et d’insouciance l’apaisent peu à peu et l’ouvrent aux humbles paroles d’un petit soldai paysan, familier, doux et sensé ayant sur lui quelque chose de la bonne fraîcheur de la terre.
Ce qui se passe alors dans ce pieux délire, Les langues d’ici-bas n’ont plus rien pour le dire ; L’âme éprouve un instant ce qu’éprouve notre œil Quand, plongeant sur les bords des mers près d’un écueil, Il s’essaye à compter les lames dont l’écume Étincelle au soleil, croule, jaillit et fume, Et qu’aveuglé d’éclairs et de bouillonnement, Il ne voit plus que flots, lumière et mouvement ; Ou bien ce que l’oreille éprouve auprès d’une onde Qui des pics du Mont-Blanc s’épanche, roule et gronde, Quand, s’efforçant en vain, dans cet immense bruit, De distinguer un son d’avec le son qui suit, Dans les chocs successifs qui font trembler la terre, Elle n’entend vibrer qu’un éternel tonnerre.
J’ai essayé aussi d’établir que les variétés intermédiaires, existant toujours en moindre nombre que les formes auxquelles elles servent de liens de transition, doivent généralement être vaincues et exterminées par celles-ci pendant le cours de leurs modifications successives et de leurs progrès subséquents.
Celui-cy vint un jour essayer d’en tirer quelque chose.
Classer ces systèmes, rechercher la loi qui les lie respectivement aux divers « tons » de notre vie mentale, montrer Comment chacun de ces tons est déterminé lui-même par les nécessités du moment et aussi par le degré variable de notre effort personnel, serait une entreprise difficile : toute cette psychologie est encore à faire, et nous ne voulons même pas, pour le moment, nous y essayer.
Quant au premier éveil de la réflexion ils essayent de concevoir le monde, ils le font à l’image de leur esprit. […] Essayez de traduire en bon grec un discours de Pilt ou de Mirabeau, même un morceau d’Addison ou de Nicole, vous serez obligé de le repenser et de le transposer ; vous serez conduit à trouver pour les mêmes choses des expressions plus voisines des faits et de l’expérience sensible30 ; une lumière vive accroîtra la saillie de toutes les vérités et de toutes les erreurs ; ce qu’auparavant vous appeliez naturel et clarté vous semblera affectation et demi-ténèbres, et vous comprendrez par la force du contraste pourquoi chez les Grecs l’instrument de la pensée, étant plus simple, faisait mieux son office avec moins d’effort.
J’essayerai d’éviter ce double écueil à force d’évidente bonne foi. […] Lui, le plus grand des musiciens, il a essayé de bafouer Victor Hugo, le plus grand des poètes. […] que l’auteur de La Justice, trop fréquemment, a essayé de faire entrer, par une effraction de rythmes, la science dans la poésie et pris l’expression technique pour l’expression précise.
« Un trop juste devoir veut que nous l’essayons. […] Tâchons de prouver que, m’étant soumis le premier aux leçons que j’essaie de donner, je n’ai pas négligé les ressources du merveilleux chimérique.
Car Racine (et cela ne nous étonne plus, mais cela fut neuf et extraordinaire à son heure), Racine, ami de Molière qui faisait rentrer la vérité dans la comédie, ami de La Fontaine qui la mettait dans ses Fables, ami de Furetière, qui essayait de la mettre dans le roman, ami de Boileau qui, dès ses premières satires, s’insurgeait contre le romanesque et le faux, — Racine, pour la première fois dans Andromaque, choisit et veut une action simple et des personnages vrais ; fait sortir les faits des caractères et des sentiments ; nous montre des passionnés qui ne sont nullement vertueux, mais qui aussi ne prétendent point à la vertu ni ne la déforment ; ramène au théâtre — par opposition à la morale fantaisiste et romanesque — la morale commune, universelle, et cela, sans aucunement moraliser ni prêcher, et par le seul effet de la vérité de ses peintures. […] Au quatrième, la suprême tentative d’Agrippine, l’audacieuse confession générale par où elle essaye d’épouvanter et de reprendre son fils, puis la dernière hésitation de Néron entre les deux voies ouvertes. […] Et plus tard, quand elle sent que Néron lui échappe, vous savez par quels moyens elle essaye de le reprendre… « voluptueusement parée et prête à l’inceste ».
Remarquez qu’il a essayé très diligemment de la comédie sérieuse ; mais qu’il n’y a pas été encouragé, loin de là.