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915. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — II. (Suite.) » pp. 220-241

Beaumarchais répondit gaillardement que cette petite n’était autre qu’une pauvre enfant adoptive dont Figaro, à Séville, prenait soin par humanité ; que depuis lors elle avait passé en France, avait épousé à Paris « un pauvre honnête garçon, gagne-denier sur le port Saint-Nicolas, nommé L’Écluze, qui venait d’être écrasé misérablement, au milieu de tous ses camarades, par la machine qui sert à décharger les bateaux » : Il a laissé, ajoutait-il, sa pauvre femme, âgée de vingt-cinq ans, avec un enfant de treize mois et un de huit jours qu’elle allaite, quoiqu’elle soit très malade et qu’elle manque de tout. […] [NdA] Quoique son proche voisin au Constitutionnel, je ne vois pas pourquoi je ne le nommerais pas ici, — M. 

916. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Mémoires de Daniel de Cosnac, archevêque d’Aix. (2 vol. in 8º. — 1852.) » pp. 283-304

Quand il eût eu dans le cœur quelques restes de tendresse pour cette femme, elle se serait évanouie par le récit que je lui fis de l’inégalité de son humeur et de la légèreté de son esprit ; mais cette idée était déjà tellement effacée, qu’il ne lui en restait aucun souvenir, et depuis ce temps je ne me souviens point de lui avoir ouï nommer son nom. […] Et par exemple, c’était lui-même qui racontait comment il fut nommé évêque par le cardinal Mazarin à l’âge de vingt-quatre ans, au sortir d’un sermon où il avait réussi.

917. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Introduction »

Les plus grands adversaires de la liberté de penser trouveraient sans doute fort incommode qu’on leur nommât un tuteur pour gérer leurs affaires. […] Lui nommerez-vous un autre tuteur, et à celui-ci un autre, jusqu’à ce que vous arriviez à un tuteur absolu de la société tout entière ?

918. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XII] »

Souvent las d’être esclave et de boire la lie, De ce calice amer que l’on nomme la vie ; Las du mépris des sots qui suit la pauvreté, Je regarde la tombe, asile souhaité ; Je souris à la mort volontaire et prochaine ; Je me prie, en pleurant, d’oser rompre ma chaîne. […] Pline continue à nommer environ une quarantaine de peintres inférieurs, dont il ne cite que quelques tableaux.

919. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre X. Des Livres nécessaires pour l’étude de la Langue Françoise. » pp. 270-314

Ces figures que nous nommons Lettres, les Grecs les appelloient Gramma. […] Le plus connu & le moins digne de l’être, est celui qu’un nommé le Roux publia en 1718.

920. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »

et je ne dirai pas que c’est exquis, mais c’est quelque chose, de tel nom qu’on le nomme, avec quoi on peut aller très bien à l’immortalité ! […] Guizot avait nommé « un carabin », moins parce que, dans la fiction de M. 

921. (1868) Curiosités esthétiques « VII. Quelques caricaturistes français » pp. 389-419

Il a cela de commun avec un autre homme célèbre, que je ne veux pas nommer parce que les temps ne sont pas encore mûrs34, qu’il a tiré sa gloire exclusivement de la France et surtout de l’aristocratie du soldat. […] Prudhomme est à Monnier. — En ce temps déjà lointain, il y avait à Paris une espèce de bouffon physionomane, nommé Léclaire, qui courait les guinguettes, les caveaux et les petits théâtres.

922. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVIII. Des obstacles qui avaient retardé l’éloquence parmi nous ; de sa renaissance, de sa marche et de ses progrès. »

Ce siècle est ordinairement nommé le siècle des grands hommes ; on l’appellerait avec autant de vérité le siècle des éloges. […] La pensée du sauvage est simple comme ses mœurs, et son expression simple est pure comme sa pensée : il n’y entre point d’alliage ; mais le peuple déjà corrompu par les vices nécessaires de la société, et qui faisant des efforts pour s’instruire et secouer la barbarie, n’a pas encore eu le temps de parvenir à ce point qu’on nomme le goût, où le peuple qui, par une pente non moins nécessaire, après l’avoir trouvé, s’en éloigne, ne veut pas seulement peindre ses sentiments et ses idées, veut encore étonner et surprendre : il joint toujours quelque chose d’étranger à la chose même.

923. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « AUGUSTE BARBIER, Il Pianto, poëme, 2e édition » pp. 235-242

il a maudit l’homme du premier Empire : tout péché lui est à l’instant remis ; toute justice est rendue au poëte : il sera nommé, il est mûr.

924. (1874) Premiers lundis. Tome I « Madame de Maintenon et la Princesse des Ursins — I »

Mais les choses ne se passèrent pas si bien ; les Français outrepassèrent leurs pouvoirs, les Espagnols s’irritèrent de leur insolence ; les ambassadeurs, c’est-à-dire les ministres, se succédèrent rapidement : Marsin, le cardinal et l’abbé d’Estrées, le duc de Grammont, furent l’un après l’autre nommés (1701-1705), et aucun ne contenta.

925. (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Harmonies poétiques et religieuses — II »

Toi que leur bouche a si souvent nommé !

926. (1874) Premiers lundis. Tome II « Charles de Bernard. Le nœud Gordien. — Gerfaut. »

Gerfaut, c’est comme un composé un peu idéalisé de M. de Balzac et de M. de Bernard lui-même ; véritable gentilhomme, qui, au faubourg Saint-Germain, se nomme le vicomte de Gerfaut, et qui, ailleurs, donne à corps perdu, en vrai lion, dans la moderne orgie littéraire.

927. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre IV. De la bienfaisance. »

Il m’en a coûté de prononcer, qu’aimer avec passion, n’était pas le vrai bonheur ; je cherche donc dans les plaisirs indépendants, dans les ressources qu’on trouve en soi, la situation la plus analogue aux jouissances du sentiment ; et la vertu, telle que je la conçois, appartient beaucoup au cœur ; je l’ai nommé bienfaisance, non dans l’acception très bornée qu’on donne à ce mot, mais en désignant ainsi toutes les actions de la bonté.

928. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre III. Les traducteurs »

Il est nommé précepteur des fils de Henri II, grand aumônier à l’avènement de son élève Charles IX, évêque d’Auxerre en 1570.

929. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre I. La poésie »

Je ne nommerai que Gresset, chez qui point déjà un air de rêverie mélancolique étouffé sous la volonté de rire, et Piron, l’intarissable, gaillard et drolatique Piron, qui n’a jamais rien dit de plus plaisant que les mots de bonne foi où il se mettait sans rire au-dessus de Voltaire.

930. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157

Louis XIII le nomma soldat dans sa garde d’honneur.

931. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre premier. Prostitués »

Elle a des maladies qu’on ne nomme pas ou elle se meurt de la poitrine.

932. (1897) Manifeste naturiste (Le Figaro) pp. 4-5

Après le grand William Shakespeare, de qui les barbares tragédies bouleversèrent toutes nos conceptions de la Beauté vers le temps où les femmes se nommaient Corinne, Paméla — après Schopenhauer, si noir, si hypocondre, en compagnie duquel nous nous sommes souillés d’une épaisse tristesse, ce furent Wagner, Nietzsche et Ibsen qui nous tinrent dans une servitude spirituelle.

933. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre V. Le mouvement régionaliste. Les jeunes en province » pp. 221-231

Isolé jadis dans un milieu réfractaire aux idéologies comme aux lettres, le provincial qui pense et qui s’hypnotisait dans l’adoration de Paris et le désir de quitter au plus vite le sol natal a dès à présent la facilité de s’affilier à un des groupements que nous venons de nommer et où il trouvera toutes sortes d’avantages moraux et des raisons plus grandes d’aimer les arts et d’aimer aussi sa région.

934. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 40, si le pouvoir de la peinture sur les hommes est plus grand que le pouvoir de la poësie » pp. 393-405

Ces trois manieres sont la simple récitation, celle qui est accompagnée des mouvemens du corps, laquelle on nomme déclamation et le chant.

935. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 14, de la danse ou de la saltation théatrale. Comment l’acteur qui faisoit les gestes pouvoit s’accorder avec l’acteur qui récitoit, de la danse des choeurs » pp. 234-247

Lulli faisoit une si grande attention sur les ballets dont il s’agit ici, qu’il se servoit pour les composer d’un maître de danse particulier nommé D’Olivet.

936. (1860) Ceci n’est pas un livre « Les arrière-petits-fils. Sotie parisienne — Premier tableau » pp. 180-195

Aux termes de la nouvelle loi sur la propriété littéraire, mademoiselle Noëmi Trochu (c’est ainsi qu’elle se nomme) n’aurait-elle pas des droits à percevoir dans les tragédies de notre immortel poète ?

937. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Première partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées religieuses » pp. 315-325

Nommez-moi le siècle où le sang n’ait pas arrosé des champs de bataille !

938. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La défection de Marmont »

Ceux à qui est remis le droit surhumain de donner la mort sont tenus, sous peine d’être les derniers des hommes au lieu d’en être les premiers, de vivre dans le culte constant de ce qu’on a si bien nommé la religion du devoir.

939. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Proudhon et Couture »

Nous avons nommé Proudhon.

940. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Docteur Véron »

Une influence utile parvient difficilement à se faire jour. » À coup sûr on s’indignerait, en lisant cela, s’il n’était pas de mauvais goût de se fâcher contre ce bon docteur, qui ne voit là qu’un moyen d’attraper quelques votes d’esprits chagrins, et qui, une fois nommé, reverra en couleur de rose, comme toujours !

941. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Belmontet »

Byron, plus digne que Pitt d’être nommé l’enfant colère, se vantait d’être jacobin et s’était fait carbonaro.

942. (1788) Les entretiens du Jardin des Thuileries de Paris pp. 2-212

Il nommera la Pucelle, le Poëme de la Religion, il le portera sous ce titre sur le petit catalogue que le mari doit payer. […] Je me souviendrai toujours d’une paroisse que vous nommez Houille, elle n’est qu’à trois lieues de Paris ; je crus que ma personne & ma chaise y resteroient à jamais. […] La seule chose qui me plaît dans les environs de votre bonne ville, c’est la vue des potagers, que vous nommez vulgairement marais. […] Je le crois bien, puisqu’il en étoit ; d’ailleurs, dans son recueil volumineux, il n’y a que vingt chansons tout au plus, qu’on puisse nommer bonnes. […] L’abbé nommé le Vent coulis, en ce qu’il se glisse de toute-part ; ses actions sont autant de farces théâtrales, & sa conduite formeroit un excellent rôle aux comédies les plus burlesques.

943. (1902) Le chemin de velours. Nouvelles dissociations d’idées

Pratinas se fût peut-être soumis au destin : il eût peut-être qualifié de fait pur et simple ce que nous nous plaisons à nommer injustice. […] Ce pauvre homme, s’imaginant avoir découvert la véritable doctrine de saint Augustin, rédigea sa trouvaille en un considérable infolio nommé Augustinus. […] Il y a des mots pour nommer les différents caractères ; il n’y en a pas pour distinguer entre elles les personnalités. […] Sa réponse est d’une ingénuité presque divine : « J’ai voulu analyser ce qu’on nomme l’écriture artiste. […] « Le principe du jugement du goût que nous nommons esthétique ne peut être que subjectif ».

944. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

Il ne nomme même Châtelain que dans la seconde, en 1864. […] Madame Hugo n’est point nommée, certes, — et il faut l’en féliciter, — mais enfin le passage est manifestement de trop. […] Et derechef, à propos de Guiraud déjà nommé : Toujours Vinet sur Guiraud : quelle monomanie ! […] Du palais de Dagobert nous passons dans le carrefour d’une ville du Rhin, où une vieille femme, nommée Mob, réchauffe son squelette aux cendres d’un feu éteint. […] On voit à ses côtés une jeune fille, nommée Rachel, qui n’est autre que ce bel ange qui chantait sur le berceau de Jésus.

945. (1890) Les romanciers d’aujourd’hui pp. -357

Mouton, Le Nommé Perreux de M.  […] Et si je nomme seulement, à la suite de M.  […] Il y en a deux d’inscrits avant vous.” » — Et elle les nommait. […] Non, non, ce n’est pas le « monde » qui fait le succès de ce qu’on nomme la littérature mondaine. […] Mais j’aurais pu tout aussi bien nommer cinquante autres.

946. (1853) Portraits littéraires. Tome I (3e éd.) pp. 1-363

Il partit pour l’Angleterre avec le comte de La Luzerne, nommé ambassadeur. […] Lui qui se distingue habituellement par la franchise et la simplicité hardie de l’expression, il s’épuise en efforts pour déguiser sa pensée, pour envelopper d’un nuage l’objet qu’il n’ose nommer. […] Dans l’exaltation qui le domine, il ne craint pas de nommer sa mort un malheur public, et il dit à la Vertu de pleurer s’il n’a pas le temps d’achever sa tâche. […] Hugo ne nomme pas ces œuvres ; mais tout le monde sait que les Nuées et les Guêpes sont d’une timidité sans pareille. […] L’adresse ingénieuse avec laquelle Noëmi défend sa sœur contre un ennemi que Marianna ne lui a pas nommé, lui a fourni le sujet de plusieurs pages très fines.

947. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. RODOLPHE TÖPFFER » pp. 211-255

Les Allemands pourront nommer le plat de Jean-Paul. […] Or, les âmes fières, on l’a justement remarqué, aiment encore moins l’amour et son bonheur pour, ce qu’elles y trouvent que pour ce qu’elles y portent ; et l’infirmité inévitable qu’il y porte, et qui l’a humilié si longtemps, devrait lui coûter à rappeler, à nommer, — à moins pourtant qu’il ne soit devenu tout à fait américain, ce qui est très-possible, mais ce qui n’en serait pas plus aimable. […] Dans la troisième partie nommée du nom d’Henriette, et où Lucy mariée reparaît agréablement, le jeune homme a grandi, il est artiste et homme, l’affection sérieuse et moins fleurie aboutit à l’union durable.

948. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320

Le nom de Machiavel devenu proverbe est une calomnie de l’homme qui a porté ce grand nom : il est plus commode de le nommer que de le lire. […] VIII Il y avait alors à Florence un citoyen d’une grande opulence, ami des Médicis, nommé Cosme Ruccellai, infirme et mûri par ses infirmités avant l’âge. […] Elle nomme des consuls, des préfets, des prétoriens, des sénateurs, des tribuns du peuple, comme pour tromper son néant.

949. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »

Au-dessous de cette comédie subsiste toujours la farce ; et plus due du Menteur, plus que d’aucune des comédies que j’ai nommées, la comédie de Molière relève de la farce. […] On a nommé l’original de Pourceaugnac : c’est un beau-frère de Molière. On a reconnu dans Alceste M. de Montausier, qui ressemble autant à Oronte : mais on y a reconnu aussi Molière ; et Boileau s’est nommé enfin comme l’original du critique des mauvais sonnets.

950. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre III. La poésie romantique »

Je ne finirais pas si je voulais nommer tous ceux qui à côté d’eux, disciples, amis, indépendants, firent de beaux vers, et se firent un nom. […] Je dois nommer encore Barbier791, qui a fait, parmi nombre de bons vers de qualité courante, deux chefs-d’œuvre d’éloquence satirique et fougueuse : la Curée et l’Idole. […] Le comte A. de Vigny, né en 1797 à Loches, fut nommé en 1814 sous-lieutenant aux gendarmes routes, et mis en 1815 dans la garde à pied.

951. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

Le plus tendre, le plus sincère des quatre poètes que je viens de nommer, Tibulle, est séparé de Pétrarque par un intervalle immense. […] Nommé député en 1848 par Pescia, sa ville natale, il n’a joué aucun rôle dans le parlement toscan. […] Ce qui est vrai, ce que nous proclamons avec plaisir, c’est le charme des trois figures qui se nomment : Alice, Valérie et Florence. […] À peine a-t-il quitté le seuil de la maison où son orgueil a été si rudement éprouvé, qu’il rencontre un de ses amis nommé Glavis. […] L’auteur nomme la ville de Padoue, mais sans ajouter un mot pour caractériser le lieu de la scène.

952. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Alexis Piron »

Il y était appelé et désiré ; il était nommé, il allait l’être (juin 1753) ; on l’avait même dispensé cette fois des visites d’usage, lorsque les dévots agirent en Cour et qu’il y eut défense de passer outre. […] Très-pauvre et assez peu en état de se gouverner, il eut des amis généreux, qui lui firent accepter, sans se nommer, de petites rentes viagères. […] « Elle se nommait de Bar ; elle était laide à faire peur ; moi qui la connaissais depuis vingt-trois ans, je l’ai toujours vue vieille. […] La vérité, c’est que Piron avait passé son moment et n’était plus de l’époque ; toute cettegénération d’académiciens de la première moitié du siècle qui l’admiraient sincèrement et qui, si on l’avait souffert, l’auraient nommé à l’unanimité en 1753, avait disparu.

953. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (1re partie) » pp. 313-408

Je réponds : « Parce que Mme la duchesse d’Orléans n’était que la belle-fille de ce roi de l’illégitimité, parce que le comte de Paris n’était que le petit-fils de l’usurpation, parce que le mot de république ne préjugeait rien et apaisait tout jusqu’à l’Assemblée constituante nommée au suffrage universel pour déclarer la volonté du pays ! […] Necker jusqu’à messieurs tels ou tels que je ne veux pas nommer pour ne pas faire rougir leurs partisans devant la taille vraie de leurs idoles successives ! […] Mais vous ferez mieux que les Consolations, quelque chose de plus fort et de plus pur. » « Ce même Beyle, quelques mois après et au lendemain de la révolution de Juillet, nommé consul à Trieste, et se croyant prêt à partir (il n’obtint pas l’exequatur), m’écrivait cet autre billet tout aimable, qui me prouvait une fois le plus qu’il augurait bien de moi et qu’il ne tenait pas à lui que je ne devinsse quelque chose : « 71, rue Richelieu, ce 29 septembre 1830. « Monsieur, on m’assure à l’instant que je viens d’être nommé consul à Trieste.

954. (1879) À propos de « l’Assommoir »

Il se nommait Ar…in, homme ayant été très intelligent et très adroit. […] Ulbach : « Je nommerai M.  […] Zola, qui a fait triompher dans le roman le genre qu’il a nommé naturalisme et qui le fera sans doute triompher au théâtre. […] Zola, que nous ne pouvons nommer, mais auquel nous tenons pourtant à adresser ici des remerciements.

955. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1875 » pp. 172-248

Samedi 6 février Un artiste, nommé Desboutin, que je ne connaissais pas, a apporté chez Burty, jeudi, deux ou trois portraits à la pointe sèche : des planches suprêmement artistiques. […] J’ai vu un académicien qu’on n’a pu me nommer, aux tirebouchons de poils dans les oreilles, et à la peau bleue du macaque sur les pommettes. […] On n’a pu encore me nommer celui-là. […] Enfin l’on avait appris que la grande fabrication avait lieu surtout dans une petite ville, nommée Ourcha, l’ancienne capitale de la Phrygie ; et tout faisait supposer à Renan, que là s’était conservée la fabrication des tapis de l’ancienne Babylone.

956. (1904) Essai sur le symbolisme pp. -

Parmi les innombrables piécettes qui éclosent chaque jour… et meurent, dans ces revues d’amateurs aux titres alléchants, combien méritent qu’on les nomme poésies ! […] Leur fin est d’expliquer ce phénomène inconscient, forme particulière de perception que Schopenhauer appelait organe du rêve et que je nomme intuition, — qui poussa les auteurs à soulager ce qui gémit en eux. […] L’une procède par analyse et n’atteint que le relatif, l’autre touche à l’absolu par le moyen d’une sympathie intellectuelle qu’on nomme intuition. […] Je ne sache pas que des romantiques aient existé qui n’aient pu s’appeler, en partie du moins, parnassiens ; ni qu’on rencontre aujourd’hui des poètes qui ne soient, — étant ce qu’on nomme poètes, — quelque peu symbolistes.

957. (1901) Figures et caractères

Dans l’éloquente préface de la pièce, il pose les conditions abstraites de son héros, et il faut lire le portrait qu’il trace du Poète par rapport à ce qu’il nomme le Grand Écrivain. […] On leur nomme des conservateurs ; on leur donne des gardiens. […] L’un d’eux, au XVIe siècle, s’est appelé la Renaissance ; un autre, au commencement du XIXe siècle, se nomma le Romantisme. […] Hugo, par exemple, et Leconte de Lisle, pour ne nommer qu’eux, s’en servirent. […] Dès 1824, Charles Nodier réunissait chez lui les sympathisants du romantisme, mais ce que l’on nomme communément « le Cénacle » débute vers 1827 autour de Victor Hugo.

958. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Appendice » pp. 511-516

La commission a nommé M. 

959. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Poésies d’André Chénier »

Nous apprenons aussi que Chénier était, avec ses amis les Trudaine, des soupers de La Reynière, où il y avait compagnie amusante et fort mêlée, et c’est à cette rencontre que l’on doit de le retrouver, non sans quelque étonnement, mentionné et nommé dans les œuvres dernières de cet ignoble Rétif de La Bretonne.

960. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « La poésie »

Paul Albert, précédemment professeur de rhétorique au lycée Charlemagne, nommé en dernier lieu maître de conférences à l’École normale, était chargé en sus par le ministre d’enseigner spécialement aux jeunes filles, « aux jeunes adolescentes », comme le disait élégamment un bref tout récent, la littérature et la poésie.

961. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre II. Recherche des vérités générales » pp. 113-119

Cette loi du moindre effort, comme on la nomme souvent, s’applique au monde moral comme au monde physique.

962. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99

À l’époque de son mariage, Montausier avait à peine trente-cinq ans ; depuis l’âge de vingt ans, il était au service et engagé dans des guerres successives, en Italie, en Lorraine, en Alsace ; en 1638, parvenu au grade de maréchal de camp, bien qu’âgé seulement de vingt-huit ans, il fut nommé gouverneur de l’Alsace, province alors d’une soumission équivoque, où le roi avait besoin d’un homme qui réunit l’art et le courage du guerrier au tarent et à la sagesse de l’administrateur ; en 1638, il se signala au siège de Brissac ; revenu à Paris pendant l’hiver de 1641, il fut rappelé à l’ouverture de la campagne par Guébriant devenu général en chef de l’armée d’Allemagne et peu après maréchal de France ; le maréchal, qui avait une grande confiance en Montausier, ayant été tué en 1643, celui-ci fut fait prisonnier, peu de temps après, à la déroute de Dillingen ; il ne recouvra la liberté qu’en 1644 ; alors enfin il lui restait encore un obstacle à franchir pour se marier ; c’était sa religion.

963. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329

Ajoutez cet autre fait rapporté par madame de Caylus dans ses Souvenirs, page 89 : « L’aînée des enfants de madame de Montespan mourut à l’âge de trois ans. » (C’est l’enfant que Saint-Simon nomme Madame la duchesse, t. 

964. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412

Le 15 octobre, madame de Sévigné écrivait à sa fille « qu’on nommait la comtesse de Grammont pour une des mouches qui passaient devant les yeux ».

965. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Balzac, et le père Goulu, général des feuillans. » pp. 184-196

Cette ombre de faveur & la gloire réelle d’être nommé le père de la langue françoise, le maître & le modèle de l’éloquence, acharnèrent contre lui de petits écrivains avides d’un peu d’or & de fumée.

966. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre III. Paradis perdu. »

Il nomme naturellement ce qu’il voit, il s’écrie : « Ô toi, soleil, et vous, arbres, forêts, collines, vallées, animaux divers ! 

967. (1865) Du sentiment de l’admiration

Nous serons ramenés à cette époque glorieuse où de véritables écoliers qui se nommaient Amyot, Ronsard, Montaigne et de moins illustres autour d’eux semblaient ne vivre que parmi les maîtres évoqués et ne respirer à pleine poitrine que l’air natal de l’antiquité !

968. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Seconde faculté d’une Université. Faculté de médecine. » pp. 497-505

N’étant point du métier, lorsque j’ai nommé Hippocrate et Galien parmi les anciens, Sydenham et Bœrhaave parmi les modernes, j’ai dit tout ce que je savais.

969. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’insurrection normande en 1793 »

C’est Vaultier qui nomme ces atomes.

970. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Philippe II »

… Forneron croit justement qu’il l’a perdue par la faute des hommes, — par ce que nous nommons, nous autres catholiques, le Péché, et ce que les mondains appellent seulement des fautes, — et c’est la vérité !

971. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Les honnêtes gens du Journal des Débats » pp. 91-101

ils écrivent, par la main de Rigault, leur historiographe, dans leur journal, ce singulier livre d’or de leur noblesse, qu’ils s’appellent et se nomment, en France et en français : « Les honnêtes gens ».

972. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Avellaneda »

triste figure, en effet, mais pour tous ceux qui ont gardé un peu d’idéal dans leur pensée, n’écrase-t-elle pas de sa hauteur et de son originalité la face vulgaire de Sancho, l’un des fils de cette mère Gigogne qu’on appelle la Sagesse du Monde, dont tous les enfants se ressemblent, qu’ils se nomment Sancho ou Panurge, Falstaff, Chrysale, Figaro, Pangloss, et même Méphistophélès ?

973. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Dupont-White »

Quand il dit « l’État », tout le long de son livre, impossible de croire qu’il la nomme et veut parler d’elle.

974. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Meurice » pp. 231-241

Littérairement trop martelé, trop retentissant des hugotismes qui tyrannisent la mémoire ou la pensée de l’auteur, il a parfois des pages d’une certaine grâce et même d’une certaine force ; mais tout cela se noie et se perd dans l’absurdité d’un système (si on ose ainsi nommer de telles billevesées) qui a eu sur Paul Meurice la même influence que sur son livre et sur son héros.

975. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre II. Des éloges religieux, ou des hymnes. »

Si les Grecs nous ont laissé quelque chose d’auguste et de grand dans le genre des hymnes, il faut convenir que c’est celle du philosophe stoïcien, nommé Cléanthe.

976. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIV. Panégyrique de Trajan, par Pline le jeune. »

Tous deux également célèbres, et tous deux jouissant de la gloire l’un de l’autre, ils goûtaient ensemble dans le commerce de l’amitié et des lettres, ce bonheur si pur que ne donnent ni les dignités, ni la gloire, et qu’on trouve encore moins dans ce commerce d’amour-propre et de caresses, d’affection apparente et d’indifférence réelle, qu’on a nommé si faussement du nom de société, commerce trompeur qui peut satisfaire les âmes vaines, qui amuse les âmes indifférentes et légères, mais repousse les âmes sensibles, et qui sépare et isole les hommes, bien plus encore qu’il ne paraît les unir.

977. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre V. Du gouvernement de la famille, ou économie, dans les âges poétiques » pp. 174-185

Ces premiers serviteurs se nommaient chez les Latins vernæ, tandis que les fils des héros, pour se distinguer, s’appelaient liberi.

978. (1824) Épître aux muses sur les romantiques

et faut-il que j’explique Ce qu’on nomme aujourd’hui le genre romantique ?

979. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre V. Swift. » pp. 2-82

Un ancien cordonnier, nommé Partridge, s’étant fait astrologue, Swift, d’un flegme imperturbable, prend un nom d’astrologue, compose des considérations sur les devoirs du métier, et, pour donner confiance au lecteur, se met lui-même à prédire. « Ma première prédiction n’est qu’une bagatelle ; cependant je la mentionne pour prouver combien ces vains prétendants à l’astrologie sont ignorants dans leurs propres affaires. […] Les chiffres sont laids, mais ils ne blessent que l’esprit ; d’autres choses, les graisses des quinquets, les puanteurs des coulisses, et tout ce qu’on ne peut nommer restent à décrire. […] Si certains morceaux d’hermine et de fourrure sont placés en un certain endroit, nous les appelons un juge ; de même une réunion convenable de linon et de satin noir se nomme un évêque1004. » — Ils prouvaient aussi que le vêtement est l’âme, et encore par l’Écriture, car c’est en lui que nous avons le mouvement, la vie et l’être. » C’est pourquoi nos trois frères, n’ayant que des habits fort simples, se trouvèrent très-embarrassés. […] Là-dessus, les frères, consultant le testament de leur père, trouvèrent à leur grand étonnement, ces paroles : Item, j’enjoins et ordonne à mesdits trois fils de ne porter aucune espèce de frange d’argent autour de leurs susdits habits. —  Cependant, après une pause, le frère, si souvent mentionné pour son érudition et très-versé dans la critique, déclara avoir trouvé, dans un certain auteur qu’il ne nommerait pas, que le mot frange écrit dans ce testament signifie aussi manche à balai, et devait indubitablement avoir ce sens dans le paragraphe. […] Petit livre à l’usage des enfants, ainsi que Whittington et son chat, nommé plus loin.

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