Vous vous entendrez à merveille avec Mlle Hélouin, qui adore également toutes ces choses, lesquelles pour mon compte je n’aime guère. — Mais au nom du ciel, qu’est-ce donc que vous aimez, mademoiselle ?” […] Ils n’auraient rien retenu peut-être des leçons du professeur, même en supposant qu’ils eussent voulu l’entendre ; ils retiendront tout des causeries de l’ami, et c’est ainsi que, par une ruse aimable, leur esprit aura reçu des vérités auxquelles ils ne songeaient pas et dont peut-être ils ne se souciaient guère. […] Ainsi, pour nommer tout de suite une de ces émotions, elle est à peu près la seule qui éveille ce sentiment sans lequel il n’est guère d’œuvre poétique vraiment puissante, le sentiment du mystère. […] Au xviie siècle, cette période d’individualisme littéraire n’a pas duré moins de quarante ans ; or, comme il n’y a guère plus d’une vingtaine d’années qu’a commencé la situation analogue que nous signalons, il n’est guère permis d’espérer que nous en voyions le terme prochain, et nous nous en consolerons aisément si cet état de choses continue à nous fournir nombre d’œuvres aussi agréables que quelques-unes de ces dernières saisons.
Cette doctrine a de tristes conséquences : si le plaisir n’est que l’absence de la douleur, s’il nous faut acheter la moindre jouissance par une souffrance préalable, la vie est bien sombre, et il ne vaut guère la peine de rechercher ce plaisir qu’il faut pour ainsi dire payer comptant. […] Seulement, par malheur, cet accord est tout idéal et cette harmonie ne peut guère exister en pratique. […] Bien que le fatalisme n’ait plus guère qu’une importance historique, il est nécessaire d’en dire un mot pour compléter la théorie de la liberté. […] À l’appui de nos idées courantes, nous ne pouvons guère donner de preuves rigoureuses, et pourtant nous sommes convaincus. […] Cette affirmation a été contestée : on a dit qu’on pouvait révoquer en doute les affirmations de l’histoire, car les faits ne sont guère rapportés exactement ; les individus qui les transmettent les dénaturent consciemment ou involontairement.
Il n’y en a guère d’autres chez les enfants, les sauvages, les esprits incultes, et on n’en exprime guère d’autres dans la conversation ordinaire.
Alp avance sur la grève, jusqu’au pied du bastion, sous le feu des sentinelles : il n’y songe guère […] Il y en a une autre plus profonde que Goëthe a faite le premier, que nous commençons à soupçonner, où aboutissent tout le travail et toute l’expérience du siècle, et qui sera peut-être la matière de la littérature prochaine : « Tâche de te comprendre et de comprendre les choses. » Réponse étrange, qui ne semble guère neuve, et dont on ne connaîtra la portée que plus tard.
Ils sont tout à la bataille des mots, et ne se doutent guère qu’à l’heure présente, il s’agit de bien autre chose : il s’agit d’un renouvellement complet de la forme pour les œuvres d’imagination ; d’une forme autre que le roman, qui est une forme vieille, poncive, éculée. […] Ce soir, Daudet disait, qu’au moment de s’en aller de terre, avant la perte de la connaissance, on devrait avoir autour de soi la réunion des esprits amis, et se livrer à de hautes conversations, que ça imposerait au mourant une certaine tenue, et comme nécessairement venait sous sa parole, le nom de Socrate, moi qui ne comprends guère la mort que le nez dans le mur, je lui répondais que la conférence in extremis de Socrate, me semblait bien fabuleuse, qu’en général les poisons donnaient d’affreuses coliques, vous disposant peu à fabriquer des mots et des syllogismes, et qu’il y aurait vraiment à faire, avec les concours des spécialistes, une enquête sur les effet de l’empoisonnement par la ciguë.
Il n’est guères de genre dans lequel il n’ait écrit, ou ne fut en état d’écrire supérieurement : il parloit latin aussi bien qu’aucun moderne. […] Ils eurent l’attention de ne rien se permettre, en écrivant, qui pût blesser la délicatesse des carmes, sur l’origine desquels ils ne voulurent pas même trop appuyer, par la raison qu’on ne parle guère à un père des défauts de ses enfans, & à un plaideur de la foiblesse de sa cause. […] Ils n’ont guère eu d’ennemi plus dangereux. […] Écrivain foible & diffus, en Latin comme en François, sans agrément, sans correction & sans clarté : on ne songe guères aujourd’hui à le lire.
Grenier ne me paraît guère, sous forme physiologique, qu’un janséniste foudroyé par des molinistes.
Ils font des livres qu’on ne lit guère ; on ne dispute plus, on se rit de tout, et l’on persiste dans le matérialisme. » Horace Walpole508 qui en 1765 revient en France et dont le bon sens prévoit le danger, s’étonne de tant d’imprudence : « J’ai dîné aujourd’hui, dit-il, avec une douzaine de savants ; quoique tous les domestiques fussent là pour nous servir, la conversation a été beaucoup plus libre, même sur l’Ancien Testament, que je ne le souffrirais à ma propre table en Angleterre, n’y eût-il pour l’écouter qu’un valet de pied. » On dogmatise partout. « Le rire est aussi démodé que les pantins ou le bilboquet.
Je ne me doutais guère que je ferais un jour l’épitaphe de ce cher voisin.
« Dès que Céphale m’aperçut, il me salua, et me dit : « Ô Socrate, tu ne viens guère souvent au Pirée ; tu as tort.
La poésie de nos jours a déjà tenté cette forme, et des talents d’un ordre élevé se sont abaissés pour tendre la main au peuple ; la poésie s’est faite chanson, pour courir sur l’aile du refrain dans les camps ou dans les chaumières ; elle y a porté quelques nobles souvenirs, quelques généreuses inspirations, quelques sentiments de morale sociale ; mais cependant il faut le déplorer, elle n’a guère popularisé que des passions, des haines ou des envies.
Désiré Nisard Quand on parle de l’état des lettres dans la France contemporaine, on ne peut guère ne pas nommer M.
Plus tard Adonis se fond dans Bacchus devenu presque aussi féminin que lui : on ne les discerne guère plus l’un de l’autre : même langueur et même air de mort.
C’est ainsi que les anarchistes ne comprennent pas qu’en condamnant le « tu ne dois pas », ils lui substituent un « je le veux » tout aussi absolu. « Soyez des artistes libres, frayez le chemin », clament-ils, et ils ne se soucient guère de limitations et des lois, Mais l’artiste, par définition, ne saurait négliger les lois et les limitations.
Mais, encore une fois, si elle n’augmente pas les mérites classés et reconnus de l’homme d’idée dans Proudhon, elle le montre, lui, sous un jour intime qui lui sied et dans la lumière duquel on n’était guères accoutumé à le regarder, ce grand coupable d’honnête homme !
Les douze à quinze années que dure l’histoire morale, déroulée dans Obermann et les Rêveries, ne sont guère occupées, à l’exception de deux ou trois voyages forcés dont l’auteur, qui ne descend jamais la terre, ne précise pas la cause, que par des déplacements inquiets en Suisse. […] Elle n’en reçut guère que des bourrades. […] De tels états, un homme ne doit guère se les passer. […] Le romantisme français n’avait guère été jusque-là que l’attitude de quelques individualités poétiques hautement curieuses, mais isolées, plus soucieuses de s’offrir en spectacle au public ou li elles-mêmes que de former école (ce qui leur eut donné des semblables) et dont l’œuvre entière garde un caractère autobiographique. […] Le clown Gwymplaine (l’Homme qui rit) qui amuse la foule avec sa bouche fendue jusqu’aux oreilles, son ami le bateleur Ursus ne sont pas seulement de braves et inoffensives créatures, ce qui serait d’une touchante vraisemblance ; ce sont des penseurs profonds, des âmes dont la sagesse triste et la pitié s’égalent à toute la douleur de ce monde ; et, sans le bon loup Homo qu’ils montrent dans les foires, il n’y aurait guère qu’eux d’humains dans toute l’Angleterre.
Loin d’admettre pourtant cette opinion, je pense qu’aux trois unités, desquelles on ne doit guère se relâcher dans la comédie, il faut en ajouter une quatrième qui est l’unité de vue, c’est-à-dire la tendance vers une seule leçon morale, ou une seule vérité philosophique. […] Aussi Clitandre lui riposte par une juste apologie du bon esprit de la cour de Louis XIV, apologie qui ne conviendrait guères à toutes les cours qui lui ont succédé, quoique les courtisans de toutes les époques se pavanent de l’entendre et s’en fassent complaisamment l’application : mais si ce qu’en disait Molière a cessé d’être vrai, ce qu’il disait des pédants de son siècle reste encore applicable à ceux du nôtre. […] nous lui en fournirons toujours assez, et nous ne prenons guères le chemin de nous rendre sages pour tout ce qu’il dit et ce qu’il fait ! […] « En vain sur tous ses pas nous prétendons régner, « Je trouve que le cœur est ce qu’il faut gagner ; « Et je ne tiendrais, moi, quelque soin qu’on se donne, « Mon honneur guère sur aux mains d’une personne « À qui, dans les désirs qui pourraient l’assaillir, « Il ne manquerait rien qu’un moyen de faillir.
Asta s’en aperçoit ; et alors elle lui révèle (par d’anciennes lettres de leur mère) qu’elle n’est pas même sa demi-sœur : ce qui ne paraît guère fait pour retenir Allmers. […] Car enfin, par-delà ce que se permet ce « bon diable d’homme », il n’y a guère que le cambriolage ou le vol à main armée ; et encore sont-ce des procédés moins lâches. […] Alphonse, à ne considérer que son rôle dans la pièce, n’était guère qu’un bon garçon sans préjugés ; autrement dit, un pleutre, un « mufle », mais rien de plus, et que sa conduite rappelait d’assez près celle de Sternay (le Fils naturel) ou de Fernand de Thauzette (Denise). […] Dans l’instant où elle se dispose à suivre le brutal dompteur, son enfant, dont elle ne s’était guère souciée jusque-là, s’attache à elle, ne veut pas la laisser partir. […] Or, c’est ce que ne font guère, c’est ce que ne font vraiment pas assez les cheveux fous, la voix éclatante, la bouche épanouie et l’air de franchise heureuse de Mlle Marsy.
. — Il est minutieux, il a de petites affaires bien réglées ; son temps est coupé menu ; il cligne de l’œil et branle gentiment la tête d’un air résolu en vous parlant de ses petit arrangements, de ses principes politiques, ou de son petit dîner de trois heures ; il vous répète pour la centième fois, quand vous lui demandez s’il est allé à telle soirée, qu’il ne va guère en soirée, qu’il passe ses soirs d’ordinaire chez une parente, qu’on lui joue un peu de musique pendant qu’il travaille. […] CCVI Il n’existe pas proprement de biographie pour un homme de lettres, tant qu’il n’a pas été un homme public : sa biographie n’est guère que la bibliographie complète de ses ouvrages, et c’est ensuite l’affaire du critique-peintre d’y retrouver l’âme, la personne morale.
En dehors, vous ne trouverez guère que l’enfant gâté. […] Mais ce n’est guère que dans les jardins du temps passé que vous trouverez ces délicieuses surprises ; car des trois matières excellentes qui s’offrent à l’imagination pour remplir le rêve sculptural, bronze, terre cuite et marbre, la dernière seule, dans notre âge, jouit fort injustement, selon nous, d’une popularité presque exclusive.
Il faut avouer que leur émotion se comprend et qu’elle s’aggrave encore de ce qu’il ne s’attendaient guère à être si durement « constatés », en ce qu’ils considèrent, à tort sans doute, comme le dernier rempart de leurs privilèges sociaux, comme leur propre maison. […] Je voudrais bien qu’on me la définisse une bonne fois, car on ne s’entend guère là-dessus, et, pour beaucoup de braves gens que je pourrais nommer, l’immoralité c’est tout ce qui est beau. […] Avec l’Enquête sur la question sociale, publiée, aujourd’hui, il nous montre, par de vivants et aigus portraits — des portraits peints par eux-mêmes — ce que c’est qu’un capitaliste et un prolétaire, et ça ne nous semble guère plus consolant. […] … Ils sont peu nombreux, en n’importe quelle littérature, ceux qui dans une action dramatique, qui vous prend aux entrailles, au moyen des personnages qui ne sont point des personnages de féerie, ou des abstractions philosophiques, mais qui vivent réellement dans notre humanité, ils sont peu nombreux ceux qui furent capables de concréter un tel rêve, et de donner à ce rêve la forme d’une réalisation possible et vivante… Pour une œuvre aussi gigantesque — puisqu’il ne s’agit de rien moins que de remettre à la fonte tout un système social et d’en diriger la coulée nouvelle vers des moules nouveaux — pour rendre sensible aux yeux de tous une telle œuvre, pour la faire vivre, enfin, d’une vie plausible, il fallait un cerveau dont nous n’avons plus guère l’habitude, un cerveau où la conception de la science et de la philosophie s’alliât à toutes les ressources inventives, à toutes les émotions d’un art supérieur.
Dans tout le reste, ils n’avancent guère.
Son sommet, aplani pour recevoir les aires de ces temples, n’a guère que cinq cents pieds de longueur sur deux ou trois cents pieds de large.
Voilà la grande question sur cette question de l’art ; voilà ce qui n’a guère été compris, ce nous semble, et ce qui a engendré tant d’opinions diverses qui se combattent.
Ainsi, mes pères, j’échappe à toutes vos prises. » Pascal ne quitte plus guère ce ton véhément.
On vient, une fois par an, dire la messe dans ces chapelles ; les saints auxquels elles sont dédiées sont trop maîtres du pays pour qu’on songe à les chasser ; mais on ne parle guère d’eux à la paroisse.
Ce n’est point qu’elle nous donne l’émotion artistique des autres drames wagnériens ; Walther de Stolzing, Eva ne traduisent guère, par leur chant, la nature spéciale, assez légère, de leur amour ; sauf le poète Hans Sachs, tous les personnages agissent et se remuent plus qu’ils ne sentent ; même cette œuvre est trop symbolique ; elle est encore une féerie.
En fait, chez les animaux inférieurs, l’étonnement n’est guère que de l’effroi, c’est-à-dire de l’aversion.
Samedi 30 décembre Au milieu de la gaieté et du tapage des conversations, Nittis adossé à son bureau du fond de l’atelier, me dit dans sa jolie langue enfantine, sur une note mélancolique : « Oh, quand on a passé la première jeunesse… quand il n’y a plus dans les veines, un certain bouillonnement du sang… la vie, ce n’est plus guère attachant… et moi encore tout enfant — j’avais dix ans — j’ai entendu : « Il y a un « monsieur qui s’est tué… » c’était de mon père qu’il s’agissait… vous concevez la vie fermée que ça m’a fait là-bas… deuil et solitude… et des notions tout élémentaires… lire et écrire : ç’a été tout… le reste c’est moi qui me le suis donné… je me suis entièrement formé par la réflexion solitaire… cela m’a laissé une naïveté… et vous concevez que dans la société actuelle cette naïveté… » Nittis ne finit pas sa phrase.
Les origines littéraires de son talent n’importent guère, non plus que les mystérieux rapports qui existent entre le talent et le succès ; c’est le succès seul qui excitera la curiosité, le succès avec ce qu’il a de sportif et de pittoresque, avec ses bénéfices, ses rivalités, sa bataille, le déchaînement des jalousies, les applaudissements frénétiques, le dénigrement forcené, cet aspect de lutte et de course que nous voulons à tous les spectacles.
Surtout, l’idée ne viendra guère à un poète tragique de grouper autour de son personnage principal des personnages secondaires qui en soient, pour ainsi dire, des copies simplifiées.
Sors de tes chambres royales, ô prince de tous les rois de la terre ; revêts les robes visibles de ta majesté impériale, prends en main le sceptre universel que ton père t’a transmis, car maintenant la voix de ta fiancée t’appelle, et toutes les créatures soupirent pour être renouvelées485. » Ce cantique de supplications et d’allégresse est une effusion de magnificences, et, en sondant toutes les littératures, vous ne rencontrerez guère de poëtes égaux à ce prosateur. […] Les harangues du Parlement purgé par Cromwell ne sont guère plus lourdes.
Pierre ne s’inquiétait guère en général du froid, et moins encore quand il avait ses habits de grande cérémonie qui l’étreignaient au point de le faire transpirer. […] « Décidément, se disait-il un jour en s’asseyant sur le canapé les mains croisées, la bonne Viéra n’a guère de ressources ; et il se rappela l’aveu qu’elle lui avait fait elle-même : « Je ne suis pas votre égale. » Si j’avais, reprit-il, la flegmatique nature d’un Allemand, où si j’étais lié à quelque emploi qui m’occuperait la plus grande partie du jour, une telle femme serait un trésor.
C’est peut-être un mensonge plus compliqué, car une femme sincère ne se conçoit guère : la sincérité n’est pas une attitude sexuelle, et tout acte, même transposé en littérature, est sexuel. […] Elle l’attend, le miracle d’amour inévitable, le grand remous de l’âme, et l’Inconnu qui viendra lui dire, très triste : « Qui êtes-vous et qui suis-je, cela n’est rien ; mais à cause du soir lilas, à cause de la volonté des choses du printemps, de mon désir et de votre corps qui rêve, venez avec moi. » Peut-être ce Gérôme Herel sera-t-il celui-là, représentatif de « l’essentiel » de la vie, c’est-à-dire : « l’instinct, la force et la vie, et tout ce qui crie, s’élance et tombe… » Elle accroche sa tristesse amoureuse au profil de ce jeune musicien « qui chante dans le soir, souriant vers Elle, dès romances attendries où les sons mêlés aux vers inventent des paysages et des bonheurs » ; qui chante « comme les enfants jettent des cris, d’une manière qui semble l’exalter et l’épuiser… violence dont il semblait qu’il allait mourir. » « Elle trouvait qu’il devait ressembler à Adolphe de Benjamin Constant, à Werther, à Manon. » Et, tandis qu’elle se torture d’un amour que le jeune musicien ne semble guère partager, la lecture d’un livre nouveau éloigne un instant sa pensée de lui, et voilà qu’elle rêve un Docteur Faust « jeune et mystérieux au crépuscule sur la petite place de sa ville ».
Opérant son débarquement le 14, et de la façon la plus brillante, la plus magnifique qu’on pût espérer, il pousse ses mouvements avec toute la rapidité possible ; mais nos braves alliés les Anglais n’ont pas l’élan de Saint-Arnaud : ils ne sont et ne seront jamais prêts (c’est lui qui le dit) qu’à se bien battre en face de l’ennemi, et il faut les locomotiver dans les intervalles ; ils ne savent pas se retourner : « Il y a deux jours, écrivait de Old-Fort le maréchal, à la date du 18, que j’aurais pu avoir battu les Russes qui m’attendent à Alma, et je ne peux partir que demain, grâce à MM. les Anglais qui ne se gênent guère, mais me gênent bien !
Damiron, je n’y croyais guère.
Rien n’est plus propre d’ailleurs à faire juger de ce que je puis faire en ce genre… Et encore : J’ai fait hier une importante découverte sur la théorie du jeu en parvenant à résoudre un nouveau problème plus difficile encore que le précédent, et que je travaille à insérer dans le même ouvrage, ce qui ne le grossira pas beaucoup, parce que j’ai fait un nouveau commencement plus court que l’ancien… Je suis sûr qu’il me vaudra, pourvu qu’il soit imprimé à temps, une place de lycée ; car, dans l’état où il est à présent, il n’y a guère de mathématiciens en France capables d’en faire un pareil : je te dis cela comme je le pense, pour que tu ne le dises à personne.
. — À l’état de veille, la chose est rare ; elle n’arrive guère qu’aux hommes dont l’imagination est surexcitée.
Ce livre n’est plus guère lu aujourd’hui que par les légistes sacrés ou par les érudits du sanctuaire.
Le temps ne change pas autant les choses sur la terre qu’on le croit ; il ne change guère que les noms ; deux mille ans, c’est un battement d’ailes dans son vol ; si Horace renaissait, il connaîtrait tout, excepté sa langue et ses dieux.
On ne conçoit guère aujourd’hui comment la pudeur des princesses et des dames de la cour de Ferrare tolérait de tels écrits lus à haute voix pendant les soirées au palais.
… » XII Il développe, avec un insolent courage, cette idée, et se pose en homme utile aux Athéniens dans leur vie privée ; quant à la politique, il dit qu’il s’en est abstenu, par cette raison qu’on ne peut guère rester innocent et vertueux quand on se mêle des affaires publiques… « Je n’emploierai pas envers vous, reprend-il, ô Athéniens, les supplications ordinaires, où l’on fait paraître les femmes, les enfants, les amis pour attendrir les juges.
Celui qui a établi l’ordre au-dedans de soi, ne se tourmente guère de ce qu’il y a de bien ou de mal dans les autres.
XX Les nouvelles circonstances politiques où se trouvait le royaume de Naples après le retour du roi ne permettant guère au ministère français d’y employer avec convenance les mêmes agents qui avaient eu à traiter avec la révolution, je reçus un congé indéfini pour rentrer en France.
J’ajoutai encore quelques mots sur le respect qu’on devait à la liberté des opinions dans un corps législatif, mais il me fut aisé de m’apercevoir qu’il ne s’intéressait guère à ces considérations générales ; il savait déjà très-bien que, sous l’autorité de l’homme qu’il voulait servir, il ne serait plus question de principes, et il s’arrangeait en conséquence.
À Paris, signalons un feuilleton documentaire du Siècle (20 avril) ; et citons : Richard Wagner ne pouvait se dispenser de dire aussi son petit mot sur ce grand inventeur de musique (Bach), qui ne lui a guère laissé à faire, en fait de nouveau, que ce qu’il ne fallait pas faire et voici ce qu’il en dit.
Et le moment n’est guère proche, où, dans un théâtre parisien, sera ce qui est, par exemple, dans le théâtre royal de Munich : la même troupe jouant, un soir, selon toutes les traditions, Guillaume Tell, et, le lendemain, presque parfaitement, Tristan et Isolde… Puisqu’il nous faut, aussi, Parisiens, ces œuvres, comprenons qu’un théâtre nouveau leur est nécessaire : lorsqu’un artiste, à l’enthousiasme sûr et sérieux, à la patiente et persévérante énergie, à la profonde maîtrise, aura, en ses mains, uni toutes les forces des bonnes volontés éparses, et créé le théâtre du Drame avec Musique, la Tétralogie et Tristan auront, enfin, leurs représentations à Paris, dignes.
A priori, on ne comprend guère comment une sensation absolument nouvelle de tout point, telle que l’odeur de rose, pourrait s’introduire tout d’un coup dans une conscience auparavant vide, qui n’eût pas déjà enveloppé en soi de quoi faire la combinaison subtile et complexe appelée parfum, et parfum de rose.
Mardi 5 février Aujourd’hui, au dîner de Brébant, on parlait de l’écrasement de l’intelligence de l’enfant, du jeune homme, par l’énormité des choses enseignées, on disait qu’il se faisait sur la génération présente, une expérience dont on ne pouvait guère prévoir ce qu’il en sortirait dans l’avenir.
Je ne me doutais guère alors que, ces applaudissements passionnés que je rêvais dans une salle, je les entendrais dans tout un peuple, et qu’au lieu de faire jouer un rôle à des acteurs dans mes tragédies idéales, j’en jouerais un moi-même dans la tragédie civile des événements de mon temps.
Mais les mêmes hommes qui, plus tard, se trouvent si naturellement réunis dans le livre de l’histoire qu’ils paraissent former une famille, ont, dans la vie, suivi loin les uns des autres leur voie particulière, et n’ont guère soupçonné qu’on les comprendrait un jour sous une désignation commune. […] Il apparaît si généralement à la suite de celle-ci, qu’il n’est guère d’observation clinique de dégénérés où il ne soit consigné. […] Quant à ses réels adeptes, la science n’en a guère perdu un seul.
Ce double rôle d’écrivain et de dessinateur ne dure guère que jusqu’en 1804, où il n’est plus que peintre. […] L’explication n’en est guère donnée que par un jardin où l’on voit de nombreux papillons, parmi lesquels est un papillon mort, tombé à terre. […] Il n’y a guère qu’un tourneur de meules avec lesquelles on blanchit le riz ; un broyeur de thé en poudre, pour le genre de cérémonie dite Tcha-noyu, et se divisant en Koïtcha et Mattcha ; un faiseur de macaronis de sarrasin, représenté à côté des figures comiques de deux avaleurs de macaroni, tout à la joie gloutonne de leur occupation.
À ne considérer que le sens premier des mots, il n’y a guère de différence entre elles ; cependant on ne peut contester qu’il n’y en ait une notable si nous considérons l’emploi que nous faisons de ces deux mots, quand nous les appliquons à des ouvrages dramatiques. […] Les moments psychologiques déterminés, et ils ne le sont guère d’une façon certaine qu’après une suite de représentations, à moins que des reprises antérieures ne les aient traditionnellement fixés, tout doit concourir à faire produire au drame son plein et entier effet. […] Quand je dis que les personnages sont les exécutants, il faut ajouter que souvent ils ne sont que les exécutants apparents, ce qui suffit naturellement si l’acteur, qui est censé chanter ou jouer, n’est pas sur la scène, mais ce qui aujourd’hui ne serait guère admis quand l’acteur est en scène. […] Le chant de Sûzel se trouve amené naturellement dans la pièce, et cependant, en dehors de l’effet touchant qu’il prépare pour la fin de l’acte, il n’offre guère que l’intérêt de l’exécution musicale, puisque Sûzel est en scène ; et à la Comédie-Française cet intérêt est, il est vrai, très vif parce que l’actrice qui remplit ce rôle a une remarquable diction, aussi large et aussi pure quand elle chante, même sans accompagnement, que lorsqu’elle parle.
Il y avait aussi dans les villes des restes dégénérés du théâtre antique, des espèces de farces ou discours scéniques en latin, qui ne nous sont guère connus que par les déclamations et les invectives des écrivains ecclésiastiques qui les proscrivent : — petits théâtres où le peuple gallo-romain se précipitait avec fureur.
Lélut à l’hospice de Bicêtre, « cessait d’avoir ses hallucinations quand on le changeait de salle et de voisins ; mais cette suspension ne durait guère que quelques jours ; l’halluciné, habitué bientôt aux conditions nouvelles dans lesquelles il se trouvait, retombait dans ses fausses perceptions… Chez tel halluciné, il faut des impressions très vives et qui se succèdent sans interruption, pour tenir quelques instants les hallucinations suspendues.
Ici, nous n’avons guère qu’à reproduire l’admirable analyse des derniers philosophes anglais26.
Ils s’amusent de toutes leurs forces et trouvent qu’ils ne s’amusent guère.
Mozart, comme Rossini, ayant l’habitude de composer de tête ses plus grands morceaux, les gardait très longtemps dans sa mémoire, et, lorsqu’il se mettait à écrire, il ne faisait guère que copier.
On venait, par un mariage de famille, de lui donner pour épouse sa cousine, la princesse Charlotte, fille aînée de Joseph Bonaparte : cette famille, impériale par le souvenir, proscrite par le présent, ne pouvait guère s’unir qu’avec elle-même.
Je ne vois guère que Raphaël, dans les portraits de son adolescence, qui puisse lutter avec cette sévérité rayonnante d’un visage humain ; mais Raphaël devait mourir jeune, et Goethe devait mourir vieux, après avoir passé sans se flétrir par tous les âges et en empruntant successivement au contraire tous les genres de beauté à chacun des âges de la vie.
Je comprends que la sagesse pourrait éviter ce filet, mais je ne comprends guère comment elle pourrait en sortir.
On n’y entendait guère que le pas lourd et régulier du vieux majordome de la maison, qui parcourait les corridors pour porter des cruches d’eau aux portes des chambres des hôtes, et le jaillissement monotone des jets d’eau retombant en notes argentines dans les bassins de la cour intérieure.
Ma visite ne finissait pas ; je n’ai guère le temps d’en faire d’inutiles, mais cela paraissait donner tant de plaisir à trois personnes, que j’attendis pour sortir qu’il fit presque nuit dans la cour.
Il faut distinguer deux temps très différents, deux époques, dans les jugements de Goethe sur nous et dans l’attention si particulière qu’il prêta à la France : il ne s’en occupa guère que dans la première moitié, et, ensuite, tout à la fin de sa carrière.
Aujourd’hui que le problème du pessimisme et de l’optimisme a repris, avec un aspect nouveau, une nouvelle importance morale et métaphysique, il n’est guère de question plus intéressante pour le philosophe que celle oui concerne l’origine du plaisir ou de la douleur et leur rôle comme moteurs de l’universelle évolution.