La proportion de ces éléments ne saurait rendre compte en aucune façon des différences physiologiques si profondes qui existent entre ces divers tissus. […] Après avoir posé une ligature sur le tube, on retire le mandrin, et l’on obtient de cette façon de la salive parotidienne parfaitement pure. […] La sécrétion ne saurait être expliquée de cette façon. […] Mais on constata dans les deux glandes que la salive contenait de l’iodure de potassium d’une façon évidente. […] C’est aussi ce que la fermentation vous démontrerait d’une façon encore plus positive.
Dans le cas où sa pièce ne serait pas agréée, il priait qu’on l’avisât de la même façon ; il la ferait reprendre. […] Toute ville assiégée doit se rendre si l’ennemi n’est pas impatient ; cet axiome de guerre ne trouve pas encore de démenti cette fois ; la ville est prise et on devine de quelle façon l’ennemi va s’y conduire. […] Je crois qu’il suffira de ces citations pour qu’on puisse avoir idée de la façon dont a été écrit ce livre d’un simple qui est un poète, d’un homme qui a une âme d’enfant et d’un pauvre diable qui est un heureux. […] Quand le trône de Charles X s’est écroulé, sans qu’il pût en aucune façon le défendre, il a sans doute désiré passionnément échapper à l’exil commun et continuer à mener en France une existence heureuse entre toutes. […] Il est impossible de contenir son admiration en lisant le récit de la façon dont fut conçu le plan d’Austerlitz.
Derrière Platon, il entrevoit la Grèce, des façons d’être, d’agir, de sentir très différentes de celles qu’il rencontre autour de lui, et cependant réelles. […] Les Messéniennes le conduisirent à Childe Harold et ce fut aussitôt une véritable possession : « Byron et Alfieri », devait-il dire un jour, « m’ont empoisonné dix ans de ma jeunesse. » Ce qu’il demanda au poète du Corsaire, ce ne furent pas des façons d’écrire, ce furent des façons de sentir. […] Ce sont les façons de sentir que celle-ci a élaborées chez ceux-là. […] Vous avez pratiqué d’instinct cette loi qui domine l’art de la fiction : plus les personnages doivent montrer, à un moment, des façons de sentir exceptionnelles, plus l’auteur doit leur donner des façons de vivre qui ne le soient pas C’est le plus sûr moyen d’imprimer à l’ensemble un caractère de crédibilité. […] Il a pour principe premier la découverte de notre propre cœur, notre façon sincère et innée de goûter la vie.
En effet, il l’avait choisie en homme de cabinet, d’autant plus inexpérimenté, que sa vie antérieure avait été « mieux gouvernée et plus tempérante. » Pareillement il ressentit sa fuite en homme de cabinet, d’autant plus irrité que les façons du monde lui étaient plus inconnues. […] Les assistants apercevaient de la grâce dans cette façon d’insinuer que l’adversaire était simoniaque. […] À la page suivante, l’adversaire disait, en façon de reproche spirituel et railleur : « Vraiment, mes frères, vous n’avez pas bien pris la hauteur du pôle. — Rien d’étonnant, répond Milton, il y en a beaucoup d’autres qui ne prennent pas bien la hauteur de votre pôle, mais qui prendront mieux le déclin de votre élévation. » Il y a de suite trois calembours du même goût ; cela paraissait gai. […] Ce n’était point la vie qu’il sentait, comme les maîtres de la Renaissance, mais la grandeur, à la façon d’Eschyle et des prophètes hébreux493, esprits virils et lyriques comme le sien, qui, nourris comme lui dans les émotions religieuses et dans l’enthousiasme continu, ont étalé comme lui la pompe et la majesté sacerdotales. […] Plût à Dieu qu’il eût pu l’écrire, comme il l’essaya, en façon de drame, ou mieux, comme le Prométhée d’Eschyle, en forme d’opéra lyrique !
Et pourquoi ces soupçons, ou pour mieux dire ces semblants, ces façons, ces manières, ces grimaces de soupçons ? […] Et je ne serais pas éloigné de lui savoir un certain gré d’avoir en quelque sorte innové de cette discrète et légère façon. […] Quant à Banville, que semblerait viser de façon plus spéciale le reproche de rimer trop richement, relisez-le, et citez-moi une rime de lui qui ne soit rigoureusement judicieuse. […] Le poète est libre et nul ne le blâmera s’il croit devoir répondre à tous interrogeants baillis que telle idée lui est venue comme cela, d’une façon assez ridicule, l’autre jour, en regardant le soleil couchant. […] Et, au fond, ce vrai correct, ce hautain comme il faut, et ce modeste, et ce presque timide, mais timide à sa façon, la bonne, qu’il était dans la vie !
Ainsi, par le seul effet de cette double loi, le poète agit d’une façon certaine sur la direction de nos pensées. […] Aujourd’hui, c’est tout le contraire ; le chœur n’est qu’un accessoire, et parfois même on le supprime sans beaucoup de façons. […] Il y a certaines façons exquises de dire, certains gestes empreints d’une éloquente grandeur, qui sont tout ce qui nous reste des grands artistes du passé. […] L’éducation, l’instruction, le commerce avec nos semblables nous inculquent certaines façons de penser, de dire, d’agir, qui varient suivant le milieu où nous avons vécu. […] C’est donc la façon dont les auteurs modernes comprennent la mise en scène de ce nouveau et poétique personnage qu’il nous faut éclaircir autant que possible par des exemples.
De quelque façon qu’on l’entende, Hermann, nous le répétons, n’est un personnage ni selon les idées du monde ni selon celles du roman. […] On commence par s’étonner à l’aspect du colosse ; puis on le mesure et on le toise d’une façon assez irrespectueuse. […] Klopstock et Milton ne procèdent pas d’autre façon. […] Ehrenthal n’en est pas moins poète de la même façon qu’Antoine et Sabine, et par les mêmes causes. […] Mais ce talent se montre d’une façon plus continue dans la troisième partie du roman.
C'est une de ces théories fondamentales comme depuis longtemps l’École n’en fait plus, une tentative hardie de réforme de toute la science de la vie et par suite de l’art de guérir, une façon de Contrat social de la physiologie et de la thérapeutique : c’est encore quelque chose à l’allemande plutôt qu’à la française.
Letronne, et de la façon dont il dissèque ses adversaires peu agréablement pour eux.
N’y faites point tant de façons : dites bonnement ce que vous vous proposez de faire ; si c’est clair, précis, exact, ce ne sera jamais un mauvais début.
Rodenbach imagine un nouveau moyen d’être mauvais d’une façon recherchée et curieuse, d’écrire mai, de rythmer de travers avec mille soins délicats.
Peu content de reproduire les calomnies de M. de Voltaire, il en ajoute de sa façon qui sont tout-à-fait divertissantes.
N’est-ce pas une façon de juger bien étrange que de ne regarder les Anciens que par leurs beaux côtés, comme vous faites, et que de fermer les yeux sur leurs défauts, et de n’avoir au contraire les yeux ouverts que sur les défauts des Modernes, et que de les tenir opiniâtrement fermés sur leurs beautés [?]
c’est qu’il ne faut rien commander à un artiste, et quand on veut avoir un beau tableau de sa façon, il faut lui dire, Faites-moi un tableau, et choisissez le sujet qui vous conviendra ; encore serait-il plus sûr et plus court d’en prendre un tout fait.
Suivre l’avis d’un homme qui n’a pas d’autre expérience que nous et qui n’a rien appris que nous ne sçachions nous-mêmes, c’est reconnoître en quelque façon qu’il a plus d’esprit que nous.
Mais la façon dont il exécute cette condamnation l’est singulièrement. […] Son livre en perd de son agrément : et quand je vois dans certaines pages de quelle façon alerte M. […] Ce ne fut pas la seule façon dont s’exerça l’influence de Boileau. […] Que sert après cela qu’il aille choisir et combiner des incidents pour y ajuster, y recoller certaines façons de sentir et de penser ? […] Une pointe de sensualité, un air de libertinage, certaine façon d’attacher le goût des femmes à la bonne mine des hommes.
Mais croit-on que le vulgaire ne bénéficie que des œuvres qu’il a lues — et de quelle façon ? […] N’est-ce pas la pire façon de subir l’influence des événements ? […] Et par cela nous ne voulons pas dire qu’ils n’écrivirent pas d’une façon compréhensible à chacun. […] Remarquons, en effet, qu’en cela elle domine les événements au lieu de les subir et que c’est la meilleure façon d’en subir l’influence. […] De cette façon sera réalisé l’homme qui n’existe encore que virtuellement dans la nature et dont les possibilités, nous devrions dire les assurances, s’affirment chaque jour plus grandes.
Mer et aimer rimaient du temps de Ronsard, ils ne riment plus ; mère et amer riment parfaitement et de [la] façon la plus riche — car, et surtout à la fin des mots (ceci est absolu), il n’y a plus de muettes en français. […] De même, en peinture, l’école du Pointillé, n’a pu disqualifier les autres façons, de peindre. […] blanc de vieillesse, car depuis quelques siècles usité — dont il veut bien nous adresser un spécimen de sa façon. […] L’erreur et la vérité sont ensemble partout, et la vérité n’est peut-être qu’un certain mode conscient d’erreur, comme le bonheur n’est, sans doute, qu’une certaine façon de s’arranger avec l’invincible malheur. […] Tout ce qui n’est pas dit de façon fine et brève Est importun !
Il se peut que cette œuvre étrange et forte ait dérouté ceux auxquels la façon du grand poète norvégien n’est point familière. […] Ce sont, en somme, des façons de voir. […] Des confrères qui ont le malheur de ne pas rentrer dans les cadres, d’avoir une façon de sentir et de s’exprimer personnelle. […] De la façon dont notre pays s’organisera, se groupera par agrégats d’importance décroissante, mais soumis à une autorité centrale, mais recevant du cœur un sang méthodique et chaud, de cette façon ambiguë et discutée dépend en réalité notre avenir. […] Elle sort de sentiments pervers exprimés d’une façon naïve par des marionnettes inconscientes.
La science ne peut nous apprendre d’une façon certaine si le fond des choses est le bien, si l’espérance a raison ou tort ; d’autre part, notre conscience nous commande de tendre au bien et d’espérer : de là la nécessité d’un libre « choix » entre deux thèses spéculativement incertaines. […] D’ailleurs « le moi visible (de l’homme) n’autorise en aucune façon le penseur à nier le moi latent (chez l’animal)169. » Cette vue platonicienne sur les animaux, ombres de nos vertus et de nos vices, prouve que le mythe renouvelé de l’antique Orient sur la chute des âmes et leurs transfigurations a pour Hugo une valeur en partie symbolique. […] Le poète est celui en qui s’accuse cette façon toute particulière de sentir, et qui se trouve prêter ainsi aux lieux communs, à l’éternelle vie, la fraîcheur et la nouveauté de ce qui passe. Tout, dans la poésie, est donc lieu commun ou tout est original selon la façon dont on l’interprète. […] I. — Pour apprécier, par l’exemple d’un grand poète, l’influence morale et sociale que peut exercer la poésie, il nous reste à marquer en quelques traits la façon dont Hugo lui-même comprit sa « mission ».
C’est sa façon de commémorer la mort de Moréas. […] Avec l’âge, il semble bien en effet que Ryner ait acquis cette jeunesse de style : la métaphore ailée, l’image neuve, la rythmique des mots accolés, et cette façon de compénétrer la pensée, la figure et l’intuition en quoi il est probablement le styliste qui influencera le plus profondément la littérature à venir. […] Puissant, attentif à l’harmonie des gestes et méprisant d’égale façon le bestiaire contre lequel il combat et le César qui, là-haut, regarde. […] Littérature fait allusion à l’anniversaire de la mort de Moréas, mais pas de cette façon injurieuse. […] Dans la nouvelle La Cause (1915), il raconte le meurtre de son ancien maître d’école, incarnation de la loi, par le héros, le poète Anton Seiler : il illustre là de façon caractéristique le thème expressionniste du meurtre du père.
. — Il reste donc à savoir de quelle façon agit le nerf olfactif ou gustatif, et, pour y parvenir, il faut déterminer l’événement extérieur à la suite immédiate duquel il entre en action. […] Au contraire, dans la sensation du toucher, la traduction est imparfaite ; nous éprouvons seulement que le tremblement devient plus fort et dégénère en chatouillement, quand l’ondulation aérienne devient plus rapide et que ses ondes subissent des condensations plus fortes. — Pareillement un même événement extérieur, l’ondulation éthérée, est traduit de deux façons, par la sensation tactile de chaleur ou de froid, et par la sensation visuelle de couleur et de lumière. […] Tout ce que nous savons, c’est qu’il y a une telle action et, partant, une telle sensation ; car, quel que soit l’excitant, le nerf tactile et les centres auxquels il aboutit fonctionnent toujours de même et d’une façon qui leur est propre ; leur rhythme d’action est spécial et ne change pas ; la preuve en est que ce rhythme provoque toujours en nous la même sorte de sensations, et que cette sorte de sensations n’est provoquée que par lui. […] Selon Brown-Séquard, « les impressions sensitives, douloureuses et tactiles se transmettent d’une façon croisée dans la moelle épinière, c’est-à-dire que la transmission à l’encéphale des impressions provenant d’une des moitiés du corps s’opère dans la moitié latérale de la moelle épinière du côté opposé.
Augustin Thierry, dont on ne récusera pas le témoignage, écrit à ce propos67 : « Ce sont les événements, jusque-là inouïs, des cinquante dernières années, qui nous ont appris à comprendre les révolutions du moyen âge, à voir le fond des choses sous la lettre des chroniques, à tirer des écrits des bénédictins ce que ces savants hommes n’avaient point vu, ce qu’ils avaient vu d’une façon partielle et incomplète, sans en rien conclure, sans en mesurer la portée. […] Elle marque une orientation nouvelle chez beaucoup de penseurs ; elle coupe souvent en deux parties qui s’opposent de façon presque complète leur vie intellectuelle. […] On trouve étrange qu’applaudir et aplanir, malgré leur formation identique, s’écrivent de façon différente ; que poids, venant de pensum et non de pondus, reste agrémenté d’un d superflu, n’ayant d’autre raison d’être que de perpétuer une vieille erreur d’étymologie. […] Je n’ai plus qu’à redire ce qu’on peut du moins pressentir : à savoir que le régime démocratique, une fois établi, consolidé, organisé, sera, comme les autres, et probablement plus que les autres, parce que la sélection du talent s’opérera sur un beaucoup plus grand nombre de cerveaux, paré et couronné d’une littérature qui exprimera de façon supérieure l’équilibre retrouvé par la société.
Dans Le Pressoir, cette jolie comédie-idylle de Mme Sand, un paysan dit d’une jeune fille sans fortune dont il ne veut pas pour son fils : « J’avoue qu’elle est charmante et très douce. » Ce dernier mot, dit d’une certaine façon villageoise, fait un gracieux effet : et pourtant c’est un peu cherché et calculé en fait de naturel : celui de l’abbé Prévost coulait de source. […] Mais, même dans ces besognes obligatoires que la nécessité lui imposait, une fois la plume à la main, que ce soit la grande compilation de l’Histoire générale des voyages qu’il entreprenne (1746) que ce soit un simple Manuel lexique ou Dictionnaire portatif des mots français obscurs et douteux (1750), un de ces vocabulaires comme Charles Nodier en fera plus tard par les mêmes motifs ; que ce soit le Journal étranger, ce répertoire varié de toutes les littératures modernes, dont il devienne le rédacteur en chef (1755) ; de quelque nature de travail qu’il demeure chargé, remarquez le tour noble et facile, l’air d’aisance et de développement qu’il donne à tout ; il y met je ne sais quoi de sa façon agréable et de cet esprit de liaison qui est en lui.
Si, comme on peut le croire, dans le paysage probablement décrit d’après nature par Saint-Amant, il y avait en effet un coin de ruine mal famé, où l’on montrait encore de loin avec effroi ce qu’il appelle le squelette d’un amant qui s’était pendu par désespoir, je ne vois pas pourquoi il ne l’aurait pas conservé : mais autre chose est ce trait trop important pour être omis dans un paysage de ce caractère, et qui n’en occuperait dans tous les cas qu’un côté funeste et maudit, autre chose est la limace et le crapaud qu’il s’amuse à nous montrer dans la strophe suivante sur les parois de la cave ou du souterrain effondré du château : Le plancher du lieu le plus haut Est tombé jusque dans la cave, Que la limace et le crapaud Souillent de venin et de bave… Ce qui paraît d’autant plus choquant que cette cave, ainsi présentée de si laide façon, devint chez lui tout aussitôt la grotte sacrée du Sommeilq : Là-dessous s’étend une voûte Si sombre en un certain endroit, Que, quand Phébus y descendroit, Je pense qu’il n’y verrait goutte ; Le Sommeil aux pesants sourcils, Enchanté d’un morne silence, Y dort, bien loin de tous soucis, Dans les bras de la Nonchalence, Lâchement couché sur le dos, Dessus des gerbes de pavots. […] Saint-Amand ne vit dans Rome, même dans la nature romaine, même dans les ruines, que matière à pasquinade et à parodie : Il vous sied bien, monsieur le Tibre, De faire ainsi tant de façon, Vous dans qui le moindre poisson À peine a le mouvement libre ; Il vous sied bien de vous vanter D’avoir de quoi le disputer À tous les fleuves de la terre, Vous qui, comblé de trois moulins.
. — Bussy aime encore, à la rencontre, à citer des vers, des couplets ou madrigaux de sa façon, et quels vers ! […] On a de sa façon une épître au père Rapin, qui était de ses amis ; il n’y a pas le plus petit mot pour rire : Pour moi, rien ne m’est cher comme les bons amis ; C’est ce qu’en mon estime au plus haut rang j’ai mis.
le premier jugement avait couru et court encore ; c’est le seul qu’on ait réimprimé et qui se lise en tête de toutes les éditions de Bayle qui, dans son Dictionnaire, s’autorise, sans la contrôler, de l’opinion de Huet, ne songe qu’à renchérir, à son tour, sur l’article des mœurs ; non qu’il en prenne la défense et qu’il fasse le rigoriste, mais en érudit qui ne se trouve pas souvent à pareille fête, il badine à sa façon derrière du latin et du grec, il se gaudit des légèretés du roman en y cherchant le graveleux et sans y soupçonner la délicatesse. […] Tout est si bien médité, tous les événements sont préparés et expliqués de la façon la plus heureuse, comme par exemple pour le trésor trouvé près d’un dauphin pourri sur le rivage de la mer.
67 Lorsque le petit-fils de Fouquet, M. de Belle-Isle, âgé de seize ans, vint à Paris, jeune homme de bonne mine, ayant « de l’esprit, du tact, les sentiments et les façons d’un vrai gentilhomme », grandement apparenté d’ailleurs, allié aux Lévis et aux Charost, l’intérêt de la société se porta sur lui ; on ne pensa à rien moins d’abord qu’à le faire entrer dans les mousquetaires du roi : on y réussit. […] Il est vrai que celles qui ont commencé plus gaiement finissent quelquefois de la même façon acariâtre, croyant racheter par là leur passé.
Il eût pu dire qu’il ne prenait pas Pétrarque tout à fait du même côté que Saint-Gelais : et malgré toutes les mièvreries et mignardises de l’Olive, il est vrai que le côté tendre, ému, sincère de Pétrarque ne lui a pas échappé, et qu’en l’imitant il a exprimé dans ses sonnets une façon d’aimer sérieuse et ardente, un idéalisme sentimental, qui ne ressemblent guère au pétrarquisme grivois de Saint-Gelais. […] Hugo, la Tristesse d’Olympio ; Musset, le Souvenir : un seul thème, trois tempéraments de poète, trois façons de sentir, par suite de concevoir la destinée de l’homme.
La perfection des œuvres classiques consiste précisément à combiner les deux formules, esthétique et scientifique, de la littérature, de façon que la beauté de la forme manifeste la vérité du fond. […] Il avait supprimé en 1633 son Traité du monde effrayé qu’il était par la condamnation de Galilée, et c’est pour suppléer en quelque façon à ce grand ouvrage, qu’il donna son Discours de la Méthode.
Elle modifie d’une curieuse façon la théorie de Montesquieu ; on ne l’a pas assez remarqué. « La division du corps législatif, l’indépendance du pouvoir exécutif, et avant tout la condition de propriété : telles sont les idées simples qui composent tous les plans de constitution possible. » Le premier article et le troisième sont surtout importants. […] D’une façon générale, les grands courants de la littérature au xixe siècle ont été des courants européens.
Bien manger, c’est ne point faire fi des présents de Dieu qui « donne la pâture aux petits des oiseaux » ; bien manger, c’est déjà presque une façon de louer la Providence. « Les dévots, dit La Bruyère, ne connaissent de crimes que l’incontinence, parlons plus précisément, que le bruit ou les dehors de l’incontinence. […] « C’est trop, me disait-il, c’est trop de la moitié ; Je ne mérite pas de vous faire pitié » ; Et quand je refusais de le vouloir reprendre, Aux pauvres, à mes yeux, il allait le répandre… Mélange de fierté décente et d’humilité chrétienne, Tartuffe a donc pu apparaître à Orgon bien moins comme un mendiant que comme une façon de bon Monsieur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul (excusez cet anachronisme), intermédiaire de bonne volonté entre les personnes pieuses et les pauvres.
Ne pouvant, d’une façon si courante, embrasser un grand écrivain au complet et dans toute son étendue, j’aimerais ainsi du moins à l’atteindre selon l’occasion, à le présenter par chapitres, par épisodes. […] Il a une façon plaisante d’ordonner qui tient aux bonnes grâces de ses manières ; il ajoute toujours en riant : « Et qu’on ait bien soin de Madame !
Janin se prit à partie sur son roman et d’une façon directe, analytique, piquante, qui ne ressemblait pas à un faux-fuyant, je vous jure. […] Savez-vous de quelle façon j’entends la suite de ces chapitres dans l’œuvre de Janin ?
Il faudra un examen attentif pour reconnaître, à la façon dont certains types sont présentés, à certains mots plus vibrants, à la fréquence de certaines idées générales, quelles sont les sympathies et les antipathies de l’auteur. […] On sait aujourd’hui, grâce aux belles systématisations de Spencer, Wundt, Taine, Bain, Maudsley, ce qu’est un esprit humain, quelles sont ses parties et de quelle façon elles coopèrent.
Mais qu’il n’y ait pas, dans l’art d’écrire, des procédés, des démonstrations, des conseils, une façon de s’y prendre qu’on puisse enseigner, c’est une autre question. […] Albalat a lu, la plume à la main, annoté, disséqué les pages de tous nos écrivains français ; et, les textes sous les yeux, il explique comment on peut s’y prendre pour écrire sans recherche, mais avec précision, goût, sobriété et, si possible, de façon originale6. » M. de Gourmont lui-même le reconnaît : « Ce livre, dit-il, est bien meilleur que son titre, en ce sens qu’il soulève toutes sortes de questions de psychologie linguistique, alors qu’ou aurait pu s’attendre à un simple manuel scolaire… L’œuvre garde des parties excellentes ».
Sa façon de juger la nature ne nous est pas indifférente, mais elle ne nous importe que secondairement. […] Le cadre des personnages ne doit pas être traité séparément et pour lui-même, mais d’une certaine façon humaine et comme un complément des héros.
Ce n’est plus assez aujourd’hui de réfuter une doctrine, il faut encore la comprendre, et il est plus utile de décrire un homme à la façon des naturalistes que de le combattre à la façon des logiciens.
— un excès en amène un autre, — on nous accordera peut-être du génie, bien à tort, lorsque nous serons chauves, d’une façon définitive. […] Divers les uns des autres, ils étaient bien décidés à développer leur originalité native d’une façon absolument indépendante. […] Ce romantique prenait des façons Régence ou Louis XV. […] — Quand che tis : mon cher, fous pensez pien que c’est une façon de parler. […] C’était notre façon d’être exclusifs.
Mais le bas-bleu, qui peut être méprisable de cette façon, l’est toujours d’une autre. […] Les mots caprice ou hasard sont d’orgueilleux refus d’explication et une façon présomptueuse d’attribuer aux choses l’ignorance de notre esprit. […] Leur vêtement comme leur démarche hésite entre deux modes ; la coupe lamartinienne et la façon premier empire. […] La façon dont ce tambour sonne alternativement tous les poètes ne permet peut-être d’affirmer que son vide intérieur. […] A propos de Madame de La Fayette, elle résume de façon bien intéressante l’histoire du roman.
Mais il n’est pas moins vrai non plus que si une foule de choses intimes et véritablement inappréciables nous sont là dévoilées, que s’il nous est raconté par exemple de quelle façon la marquise du Châtelet faisait sa toilette, ou, pour parler tout grossièrement, passait sa chemise devant ses gens, dans quel embarras se trouva un jour M.
* * * * * … Il est, pour le moins, deux façons d’entendre la critique des œuvres littéraires.
Henri Avenel Pierre Dupont n’est pas un chansonnier proprement dit, c’est un faiseur d’idylles, c’est une façon de Virgile égaré parmi les poetæ minores qui s’occupent de la chanson.
C’était un peu ridicule, et pourtant… Si Victor Hugo reste au théâtre, comme ailleurs, un incomparable poète lyrique, la vérité vraie, c’est qu’un drame du bon Ponsard n’est en aucune façon plus ennuyeux, à la scène, que Marion de Lorme ou le Roi s’amuse.
La peinture des actions vertueuses échauffe notre ame ; elle l’éleve en quelque façon au-dessus d’elle-même, et elle excite en nous des passions loüables telles que sont l’amour de la patrie et de la gloire.
Voilà qui me paraît prouver, d’incontestable façon, l’inutilité de la propagande, et, en conséquence, des concessions au reportage.
La théorie de la concurrence vitale, généralisée d’une façon excessive, étendue des végétaux et des animaux aux hommes et à toute chose, devint une loi sociale et une loi du monde. […] Il n’y faut pas tant de façons. « Le meilleur chocolat est le chocolat Perron » : voilà la réclame suffisante et parfaite. […] Nu-pieds et nu-tête, il parcourait les rués accoutré de cette façon, et les portiers des hôtels faisaient sortir de leurs chambres les touristes anglais pour le voir passer. […] En bonne vérité, je crois qu’aucun grand homme, pour peu du moins qu’il fût un homme ingénu, ayant santé et substance réelle en lui de n’importe quelle grandeur ne fut jamais bien tourmenté de cette façon. […] Vous croyez que l’œuvre est morte, la façon de sentir et d’imaginer dont elle fut l’expression ayant été remplacée par d’autres goûts : essayez de la remettre sur ses pieds, vous aurez peut-être une surprise.
Alexis Piron77 « Vous savez ma façon vive de conter et de broder dans un premier mouvement. […] Piron, à qui tout sujet était bon, vécut d’abord là-dessus et broda le thème en cent et une façons qui pourront paraître des plus plaisantes en effet, pour peu que l’on se prête à la circonstance et que l’on consente à entrer dans le jeu. […] Arrivé tard à Paris, fortement marqué du cachet de sa province, Piron ne le perdit pas ; il n’eut jamais le ton, les belles manières d’un homme à la mode, ni même les simples façons d’un homme du monde : où les aurait-il apprises ? […] On en meurt plus content. » On touche du doigt maintenant comment et pourquoi Voltaire et Piron ne purent jamais s’entendre, et comment ce dernier, qui avait commencé avec son cadet par quelques avances et par lui adresser même un compliment en vers qui s’est retrouvé, avait fini par le prendre en grippe d’une façon obstinée et très-peu digne. […] Il touchait juste en appelant Marmontel vieil apprenti, et en voyant une Poétique de sa façon, il disait : Hé !
— Il me serait à peu près impossible de répondre d’une façon nette et définitive à la question posée par votre enquête. […] Nulle corde n’a manqué à la lyre de celui qui, à la veille de mourir, put, devant la France entière, être salué, à l’antique façon romaine, du nom vénérable de Père ! […] Il est absolument ridicule de synthétiser toute la poésie d’un siècle dans un homme, Hugo est un accident de la nature, un génie inconscient et terrible, une espèce d’éclosion, d’éruption plutôt, de sève poétique et torrentiel à la façon d’un geyser et d’un volcan, c’est un élémental comme Eschyle, Dante, Goethe, Wagner et Shakespeare que je préfère de beaucoup (les deux derniers) à Hugo. […] Celui qui a dit de Victor Hugo qu’il résumait à lui seul la poésie du xixe siècle a sans doute entendu marquer par là, d’une façon ironique et piquante, qu’il avait passé sa vie à démarquer le système de ses plus illustres contemporains. […] De cette façon il résumerait à peu près son siècle s’il n’avait laissé de côté (impuissance ou dédain) l’émotion de Lamartine, l’ironie de Musset, la fierté hautaine de Vigny, la joie païenne de Banville, la sensualité mystique de Baudelaire.
Cela apparaît d’une telle évidence que l’expression « faire nature » peut s’entendre de mille façons et ne s’emplit de sens qu’au contact d’un système philosophique déterminé. […] Tous deux expliquent la nature, l’un par réalisations immédiates, concrètes et instinctives, l’autre par voie de concepts et de façon discursive. […] Or, il suffit de réfléchir un instant, pour s’apercevoir, en premier lieu, que si nous suivons les données d’un sens à l’intérieur de ce sens, nous pouvons passer de l’une à l’autre d’une façon absolument insensible. […] À descendre dans le particulier, il n’est pas deux hommes qui aiment d’identique façon, même dans une âme plusieurs amours peuvent se donner carrière ou se sérier sans conserver aucune ressemblance psychologique. […] Alors les mots choisis seraient tellement impermutables qu’ils suppléeraient à tous les autres ; l’adjectif posé d’une si ingénieuse et d’une si définitive façon qu’il ne pourrait être légalement dépossédé de sa place, ouvrirait de telles perspectives que le lecteur pourrait rêver, pendant des semaines entières, sur son sens, tout à la fois précis et multiplet constaterait le présent, reconstruirait le passé, devinerait l’avenir d’âmes des personnages, révélés par les lueurs de cette épithète unique.
L’acuité du sens critique, le détestable et dissolvant esprit d’analyse l’enveloppent de façon qu’il ne peut plus éprouver ni sensation ni sentiment. […] D’une façon générale, non. […] Dès 1827, dans la préface de Cromwell, Victor Hugo avait déjà observé d’une façon assez rudimentaire ce phénomène de l’art. […] Fût-il excellent, inattaquable en soi, il pécherait encore par la façon dont il a été employé ; et nous remarquons là une preuve nouvelle des déplorables résultats auxquels ont été conduits les deux frères par leur mode de travail. […] Séparés souvent d’une façon abstraite pour les besoins d’une discussion, ils demeurent inséparables, indistincts dans la réalité, et ne procèdent pas d’une double opération de l’intelligence.
Tout cela raconté d’une façon alerte, légère, et avec une gaîté qui tranche avec le charme et la poésie, je le répète, des autres morceaux du volume. […] … — Oui… oui… de cette façon-là nous entendrons peut-être moins battre le rappel et la générale ! […] C’était pour le vieillard une façon de dire : Merci ! […] cache une idylle charmante, rappelant les belles peintures campagnardes de George Sand, en même temps qu’une douceur de langage à la façon du vieil Amyot. […] De quelque façon que le tombeau les traite, le corps des morts est terrible.
Mais je crains qu’il n’en ait peut-être méconnu le vrai caractère, en faisant de Malherbe une façon de grand poète, ou tout au moins le principal ouvrier, si je puis ainsi dire, d’un mouvement dont je crois, au contraire, que les causes le dépassent lui-même de toutes les manières. […] Qu’est-ce à dire, sinon que chacun d’eux a pensé ou senti la Mort d’une façon qui n’était qu’à lui, comme il faisait de l’Amour, comme il faisait de la Nature ? […] En aucune façon, mais il voulait enlever aux « libertins » l’argument qu’ils tiraient contre la Providence de l’apparente identité de l’homme et de l’animal. […] Nous ne pouvons raisonner sur Dieu que d’une façon purement humaine, et, que nous acceptions ou non le dogme de la Providence, c’est toujours de l’anthropomorphisme. […] toutes ces industries — « acier, fer-blanc, belle faïence », glaces « façons Venise » et « cuirs maroquinés », — tous ces progrès du luxe les emplissent d’aise, de reconnaissance, et de vanité.
Lumet, — la pensée qui les émit trouverait toujours moyen de s’infiltrer d’une façon ou d’une autre. […] On admire la façon dont le vent plus vif bouscule les nuées et courbe la cime flexible des pins. […] Mais poussez-le un peu, demandez-lui son avis sur la façon de mener les hommes. […] Acceptant les hommes tels qu’ils sont, elle se propose seulement d’équilibrer en eux les instincts égoïstes et les instincts sociables, de façon que chacun confonde son propre intérêt avec l’intérêt commun, de façon que la peine d’un seul soit ressentie par tous et aussi sa joie. […] Des Anarchistes de Barcelone, accusés faussement d’une explosion, sont torturés de la façon la plus effroyable.
Tissot les a trop fait disparaître ; et si l’on y rencontre et plus de raison et moins d’abus d’esprit que dans l’auteur, on y regrette, d’un autre côté, l’absence des mouvements simples, redoublés, variés en cent façons, jeux de la muse, images des jeux de l’amour.
Il faut bon gré mal gré qu’il se prononce, qu’il prenne parti, qu’il choisisse entre les diverses façons de concevoir l’art et la vie, sous peine de se décerner à lui-même un brevet de parfaite insignifiance.
« Ces jeunes gens, dit-il, aiment la vie d’une façon extraordinaire et ils vont au sacrifice avec un naturel, une simplicité magnifique.
De cette façon, si une fermentation s’établit, le gaz emplit la partie supérieure du premier tube, chasse le liquide par le petit tube ER, sans pouvoir s’échapper. […] On obtint de cette façon un jus hépatique rougeâtre sanguinolent qui était sucré autant que possible, puisqu’on n’y avait pas ajouté d’eau. […] C’est avec des liqueurs préparées de cette façon que M. […] Le phénomène peut être produit d’une façon tout à fait mécanique au moyen d’une expérience très simple. […] Mais, en étudiant ce phénomène de la présence du sucre dans l’urine des fœtus de différents âges, je trouvai d’autres faits qui ne pouvaient plus s’expliquer de la même façon.
« Dominé par l’honneur et l’intérêt du prince, par l’amour de la liberté fondée sur l’ordre et sur les droits de tous, un ministre des affaires étrangères, quand il sait l’être, se trouve ainsi placé dans la plus belle situation à laquelle un esprit élevé puisse prétendre… » L’idéal est magnifique, et à la façon dont il en parlait, on était tenté de croire qu’il l’avait autrefois rempli de tout point dans la pratique. […] On exigeait de lui un écrit ; les premiers essais de sa façon qu’on envoya à Rome ne furent pas agréés : il fallait une simple soumission. […] Quant à ce qui me regarde, il était de ma situation et de mon devoir de, suivre le torrent ; mais je répète qu’entre lui et moi, directement ou indirectement, aussi bien pour ce qui regarde les Nassau que pour les autres princes nombreux que je fis entrer dans la Confédération du Rhin, il ne s’est jamais agi en aucune façon de marché, de conditions ou d’offres.
On songe au Ve livre de Lucrèce ; puis on se dit qu’il y a là autre chose encore qu’une intuition de poète, que la science contemporaine, l’archéologie, l’anthropologie, ont seules rendu possibles de pareilles résurrections, et que, de toutes façons, un tel poème sonne glorieusement l’heure exacte où nous sommes. […] Attachés à la terre par leur corps robuste plein de désirs grossiers, ils n’en sont pas moins obsédés par la pensée de l’invisible, par le désir de la cité d’en haut ; ils ne la conçoivent pas d’ailleurs d’une façon beaucoup plus raffinée que leurs aïeux ne faisaient le paradis d’Odin Les Indous, émus par la souffrance universelle, pratiquaient une charité purement terrestre, épanchaient sur leurs frères une immense pitié ; on ne peut dire qu’ils aient sacrifié cette vie à une vie future, puisque ce qu’ils attendaient de la mort ou de l’extase, c’était l’anéantissement de la personnalité. […] Par là la netteté du rythme répond à celle des images et les dessine en quelque sorte pour l’oreille ; et la régularité un peu monotone de la phrase musicale est encore, pour le poète, une façon d’exprimer à la fois et d’entretenir le calme de sa contemplation.
Tout ce qui mérite l’estime des hommes s’y trouve réuni : unité, consistance, fierté sans morgue ; un homme qui n’a pas toute l’ambition de ses talents ; pauvre et gardant un grand air ; l’agent d’un roi sans royaume, qui fait respecter dans son maître la dignité du malheur par la façon dont il fait respecter sa propre gêne ; aimable, civil, mêlé aux affaires sans en être possédé ; ayant, lui aussi, ses retraites et sa solitude, mais dans sa pensée tranquille, dans sa conscience de chrétien, dans les affections de la famille, si favorables à la recherche et à l’expression de la vérité. […] Tous les deux sont violents : de Maistre, à la façon des violents de l’Évangile, dont il est dit qu’ils emportent le royaume de Dieu ; Lamennais, à la façon de ces esprits sans mesure qui, après avoir accablé tout le monde de leurs affirmations, n’en trouvent pas une, au moment suprême, qui leur dise où ils vont et qui les aide à mourir.
Je crains que ces ouvrages, où le vrai et le faux, le réel et le chimérique s’enchevêtrent d’une façon inextricable, ne satisfassent guère, passé un certain âge, ni la raison ni l’imagination. […] Scientifique, il l’a été encore et enfin par sa volonté de tout dire, par son intrépide emploi soit des vocabulaires techniques soit des nudités et des crudités de style, par la précision et l’ampleur de ses descriptions, par l’effacement de toute distinction entre la langue qui se parle et celle qui s’écrit, par le soin scrupuleux de laisser à chacun sa façon propre de s’exprimer. […] Mais ce n’est pas la seule façon dont la science puisse éveiller la poésie.
— Pourquoi tant de façons, ont certes demandé maints Français ; pourquoi ne pas monter Lohengrin comme autrefois on a monté Don Juan, le Freischutz, et aussi ce Tannhaeuser du même compositeur ? […] Mais jamais auparavant la nature librement humaine et cependant idéale n’a pu être représentée d’une façon aussi vive et parfaite, et unie plus intimement à la pure expression de l’esprit chrétien que, aujourd’hui, dans l’art de l’Aryen Richard Wagner, dans cette grande œuvre d’ensemble dont Parsifal est l’acte final. […] Car l’art le plus compréhensible peut amener des malentendus, s’il est représenté d’une façon incompréhensible.
Mais, de cette façon, il se prépare une défense péremptoire et irréfutable, il se fait un témoin à décharge de l’homme qu’il dépouille. […] Au faiseur succède l’inventeur ; c’est une seconde pièce ajoutée à la première, à la façon des rallonges. […] La réflexion lui fera saisir le lien qui rattache la hausse de la Bourse à l’accès de passion du fourbe ; le mépris tuera son amour ; de toutes façons, le tour est manqué.
… D’autant plus qu’il s’attendait à ce qu’on aurait dit, qu’il faisait cela, pour devenir plus tard ministre du prince. » Jeudi 25 janvier Une immense pièce, aux boiseries blanches, aux rideaux de serge verte, au milieu un lustre de cafés de province, et par une fente des rideaux fermés, une filtrée de lumière ensoleillée, tombant d’une façon toute rembranesque, sur les crânes d’une rangée d’hommes pâles, d’hommes jaunes, et éclairant un coin d’un terrible paysage alpestre, comme peint avec des couleurs de décomposition. […] C’est amusant, le moment, où on leur prend sur le dos, le vêtement qu’elles étalent et font valoir, de les apercevoir défiler devant vous, sautillantes, à la façon de femmes dévêtues, et qui courraient avec des babouches sans talon. […] C’est en quelque sorte une façon de réhabilitation.