/ 2007
1187. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VIII. Suite du chapitre précédent. De la parole traditionnelle. De la parole écrite. De la lettre. Magistrature de la pensée dans ces trois âges de l’esprit humain » pp. 179-193

Dans les deux cas, la parole traditionnelle subsistait comme lumière pour éclairer continuellement la parole écrite et en vérifier le sens.

1188. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VIII. Mme Edgar Quinet »

Mais tel n’est point le cas de Mme Quinet, la Baucis de M. 

1189. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Les Kœnigsmark »

Otez la fausse manière qui gâte son esprit, Blaze de Bury aurait du talent, et dans ce cas il nous eût donné un petit chef-d’œuvre, car c’est vraiment de la matière à chef-d’œuvre que le sujet qu’il a choisi.

1190. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La diplomatie au xviie  siècle »

Mais qu’à deux siècles de distance un homme qui n’a pas le génie absolu qui devine, là où les autres sont obligés de chercher, puisse nous donner le dessous de cartes d’une négociation qu’il ne connaît que par une correspondance officielle, franchement, je ne crois pas à un tel homme… et, dans tous les cas, ce ne serait pas Valfrey, écrivain exsangue, tête sans aperçu, et qui ne conçoit l’histoire de la diplomatie que comme le vil dépouillement d’un carton… IV Elle est autre chose, cependant.

1191. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Quitard »

Des idées générales, parfois primitives, — dans tous les cas toujours anciennes, — des jugements, des sentences, des vérités, soit absolues, soit relatives, rapidement poinçonnées, — le diable sait par qui ! 

1192. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Ch. de Barthélémy » pp. 359-372

IV Dans tous les cas, ce talent fut grand.

1193. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La révocation de l’Édit de Nantes »

Aujourd’hui, le cas est plus grave.

1194. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame Du Deffand »

Dans tous les cas, elles ne pourront pas être pires ! 

1195. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « X. Doudan »

Et c’est le moment et le cas de dire que, dans ses lettres, il n’y a que lui, et que c’est bien plus intéressant que s’il y avait tout le monde !

1196. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Auguste Vacquerie  »

tandis que Vacquerie, dans le cas de ce livre, ne resterait pas l’éponge qui aurait bu Hugo, mais serait devenu Hugo lui-même !

1197. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Lamartine »

Dans tous les cas, on peut attendre que la gloire reprenne sa parlotte, quand on a, comme Lamartine, devant soi l’immortalité !

1198. (1925) Proses datées

Par contre, Moréas qui faisait peu de cas de ses confrères, vieux ou jeunes, voulait bien ne pas refuser tout talent au « vieux de Lisle ». […] C’est le cas de certains écrivains, ce n’est pas celui de Lamartine. […] Ce n’est point le cas du temps où nous sommes ; aussi la polémique engagée pour MM.  […] Enfin le 4 mai 1791 elle relate : « Je lui ai compté 800 livres pour acheter son équipage en cas de guerre. […] Au mois de mai Louis-François-Henri du Bard de Chasans reçoit encore 1 600 livres « pour son équipage en cas de guerre ».

1199. (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383

Dans le second cas, nous n’avons nul effort à faire pour nous mettre à leur portée, puisque nous y sommes naturellement : un poëte écrit pour ses égaux en écrivant pour soi. Dans le premier cas, c’est nous qui espérons d’eux la manne de la vie, ou plutôt symbolisent-ils notre propre Idéal, et l’espoir de les contenter est notre meilleure ambition. […] Le drame, au contraire, absorbe tout chez Sand, Sandeau et tous les romanciers, jusqu’à Mérimée. — Celui-ci, une des dernières productions de Romantisme, est un cas singulier. […] En tout cas, les Pensées d’août et Volupté ne risquent pas d’être confondues avec les romans et les poésies « de gestes ». […] Voilà les contradictions du Dilettantisme Et le cas ici est des plus curieux.

1200. (1894) Écrivains d’aujourd’hui

Pour ce qui est de Robert Greslou, le « disciple », son histoire n’est que l’étude d’un cas, la monographie d’une monstruosité. […] En tout cas elle fut profonde. […] Il remercie la destinée de l’avoir fait naître dans un temps où les conditions de vie sont bonnes pour plusieurs et en tout cas dans une époque qui est si amusante ! […] On en goûte l’attrait de scandale pour le cas où on n’en retirerait pas un égal profit d’édification. […] Une fois de plus on peut voir par leur « cas », combien sont dangereux les exemples du génie ou ceux même d’un beau talent.

1201. (1925) Comment on devient écrivain

Le cas de George Sand est déconcertant. […] — L’effort et l’originalité. — La sincérité littéraire. — Le cas de Lamennais. — L’éternel roman d’amour. — Le roman drôle. — Le roman psychologique. […] On peut parfaitement traiter un cas de conscience, une crise d’âme, l’étude d’un caractère comme René ou Adolphe. […] C’est le cas de Charles-Louis Philippe, Marguerite Audoux, Jules Renard, Tristan Bernard, etc. […] En ce cas, on peut parfaitement se contenter de lire de bonnes traductions.

1202. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Je ne sais si cette manière d’essayer des stradivarius en les brisant et en les rajustant est tout à fait conforme aux règles du métier ; un luthier en sait là-dessus plus long que moi ; c’est dans tous les cas une belle fable à l’Amphion.

1203. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre VII. Narrations. — Dialogues. — Dissertations. »

Sauf toujours le besoin des cas particuliers, cela en soi n’a rien d’intéressant et est en dehors de l’art : cela seul a droit d’entrer dans le récit, qui est expressif, qui contribue à peindre les caractères ou à faire avancer l’action.

1204. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XV. Les jeunes maîtres du roman : Paul Hervieu, Alfred Capus, Jules Renard » pp. 181-195

C’est une remarque à faire que sous couleur de réalisme (et nul plus que moi ne fait cas de cette excellente et savante école), on n’avait étalé, rien que de scandaleux.

1205. (1890) L’avenir de la science « VI »

Et s’y l’on m’y force, je suis contraint, assez ineptement, d’en tirer quelque matière de propos universels, sur quoy j’examine son jugement naturel : leçon qui leur est autant incognue, comme à moi la leur. » Il a bien soin pourtant de montrer qu’il s’y entend aussi bien qu’un autre, et de relever les traits d’érudition qui peuvent faire honneur à son savoir ; pourvu qu’il soit bien entendu qu’il n’en fait aucun cas, et qu’il est au-dessus de ces pédanteries.

1206. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

Elle paraît avoir aussi fait grand cas de la marquise de Sablé et de la comtesse de Maure, fort recherchées alors comme beaux esprits.

1207. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VIII »

. — Le cas de Fénelon, — Un défenseur grincheux de Fénelon. — Un mot de Louis Veuillot. — Les œuvres banales peuvent-elles réussir ?

1208. (1799) Dialogue entre la Poésie et la Philosophie [posth.]

En ce cas le talent de peindre n’est pas particulier au poète.

1209. (1757) Réflexions sur le goût

Mais, dira-t-on, comme ils ne seront pas toujours d’accord, ne vaudrait-il pas mieux s’en tenir dans tous les cas à la première décision que le sentiment prononce ?

1210. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIV. L’auteur de Robert Emmet »

Profit pour nous, dans les deux cas !

1211. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XVII. Le Retour du Christ. Appel aux femmes ! »

Ceux-là seuls, en effet, ont le droit de prier tout haut, parmi les peuples, qui ne mêlent pas d’erreurs à leur prière, et tel n’est point le cas ici.

1212. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édouard Fournier »

Ce n’est pas tout que de vouloir être le fils de quelqu’un, il faut l’être, ou du moins tellement ressembler à ce quelqu’un-là qu’on puisse le faire croire, et ce n’est pas là le cas Fournier a beau grimer son sourire, il a beau se barder de bouquins, comme disait Nodier, qui se moquait bien de cette bouquinerie et qui ne l’aimait peut-être que pour s’en moquer, — car c’est encore une des manières d’aimer de cette aimable créature qui s’appelle l’homme, — il n’a point, lui, Édouard Fournier, cette fleur de raillerie charmante, qui fait tout pardonner, que Nodier fourrait entre les feuillets de ses vieux livres et qui ne s’y dessécha jamais.

1213. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Paix et la Trêve de Dieu »

Dans tous les cas, la chose serait possible que ce n’est pas Ernest Semichon qui nous la démontrerait.

1214. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Si j’avais une fille à marier ! » pp. 215-228

ne pouvait ni se couler ni se figer dans ce dur moule a philosophe qu’on appelle l’hégélianisme ; mais s’il ne le pouvait pas, et précisément parce qu’il n’est point du métal qui doit y entrer et en ressortir pour faire trou partout comme les balles, il n’en a pas moins en lui de l’hégélianisme en gouttelettes, et son idéal, par exemple, ce mot inventé pour esquiver le mot de Dieu dans une foule de cas, est extrait de l’idée d’Hegel !

1215. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVII. Mémoires du duc de Luynes, publiés par MM. Dussieux et Soulier » pp. 355-368

… Certes, voilà le cas de dire le vieux mot que j’aime « toutes les herbes de la Saint-Jean » y sont, n’est-ce pas ?

1216. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Th. Carlyle » pp. 243-258

Et, naturellement, qui fait tant de cas de la vie ne pouvait pas la manquer !

1217. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Xavier Eyma » pp. 351-366

D’ailleurs, pour pénétrer impunément dans les institutions tapageuses, les mœurs brutales, les travaux fiévreux et les entreprises gigantesques de ce peuple d’Effrénés, qui a commencé par la révolte contre la mère patrie et qui est toujours à la veille de la guerre fratricide entre ses enfants, il faudrait une force et une froideur de tête inaccessibles au vertige, et ce n’était pas le cas de ce pauvre Tocqueville, qui, entré là-dedans, en ressortit sceptique pour toute sa vie, en en pensant tout et n’en pensant rien, Montesquieu Brid’oison !

1218. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Armand Carrel » pp. 15-29

Quel que soit le temps auquel on appartienne, quelle que soit la grandeur des événements qu’on représente dans les mille facettes d’une polémique qui n’a souci, le plus souvent, que de les briser, — et ce n’était pas le cas pour Armand Carrel, homme de petite époque, vulgaire et abaissée, — le journalisme, qui fait litière pour l’histoire, n’est jamais de l’histoire, et voilà pourquoi, quand elle commence, lui n’est déjà plus.

1219. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Eugène Pelletan » pp. 203-217

Dans tous les cas, si c’est un livre, ce n’est certainement pas un livre d’histoire, quoique l’histoire contemporaine y soit brassée, Dieu sait avec quel tour de bras !

1220. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Jules Soury. Jésus et les Évangiles » pp. 251-264

Ce qu’on entend maintenant, ce qu’il est impossible de ne pas entendre, c’est la grande voix de la Société moderne tout entière, qui passe de bien haut par-dessus cette tête de Soury, et qui, si elle ne dit pas les mêmes choses, identiquement les mêmes choses, — car chacun a sa spécialité d’injures quand il s’agit d’insulter le Christianisme, — dit des extravagances et des impiétés équivalentes, et, dans tous les cas, est disposée à tout entendre, à tout applaudir et à tout accepter.

1221. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Matter. Swedenborg » pp. 265-280

Matter, que je crois très complet, moins la solution désirée, mais qui, dans tous les cas, est de l’intérêt le plus animé et le plus soutenu, n’est que le dossier de Swedenborg dans le procès qu’on fera peut-être un jour à son embarrassante mémoire, mais, comme dossier, il est excellent.

1222. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Maynard »

Heureusement, ce n’était pas le cas pour son historien.

1223. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Marquis Eudes de M*** »

Il a donc développé avec beaucoup de soin, dans l’introduction de son livre, les conditions de son programme : « Nous prenons — dit-il — l’engagement de démontrer dans une foule de cas physiologiques, psychologiques, historiques et physiques, l’intervention très fréquente de ces agents mystérieux que nous appelons des forces intelligentes, autrement dit des esprits.

1224. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Gustave Rousselot  »

Dans l’un ou l’autre de ces deux cas, Gustave Rousselot aurait fait comme les femmes : il aurait mis un pouf, et, comme beaucoup de femmes, il l’aurait mis trop gros… Kepler, en redescendant des étoiles, disait familièrement à Dieu : « Tu t’es passé six mille ans d’un contemplateur tel que moi !  

1225. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « La Fontaine »

Il était, lui, le pauvre, le luxe de ces gens riches ; car, dans ce temps-là, les gens riches faisaient cas du génie, et personne ne fut plus peut-être agréé et aimé des femmes que cet homme qui mettait ses bas à l’envers… Les témoignages sur ce point abondent, et le pudibond Walckenaer en a des rougeurs qui surprennent de traverser ainsi son vieux maroquin.

1226. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Auguste Barbier »

V Dans tous les cas, ce n’est pas une question nouvelle que cette infirmité des plus forts, proportionnelle, quand elle existe, à leur puissance.

1227. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Madame Sand et Paul de Musset » pp. 63-77

Dans tous les cas, elle est punie d’avoir touché — fût-ce d’une main plus désintéressée qu’on ne croit — à un sujet dont elle eût dû se détourner… avec convenance.

1228. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Deux romans scandaleux » pp. 239-251

Dans tous les cas, elle est punie d’avoir touché — fût-ce d’une main plus désintéressée qu’on ne croit, — à un sujet dont elle eût dû se détourner… avec convenance.

1229. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Malot et M. Erckmann-Chatrian » pp. 253-266

… Est-ce le cas ici pour M. 

1230. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Armand Pommier » pp. 267-279

alors la Critique, qui a commencé par poser un cas littéraire, s’interrompt, ne voulant pas être plus dupe que le simple lecteur, et dit à l’oripeau couleur de sang : — Passe donc !

1231. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Ch. Bataille et M. E. Rasetti » pp. 281-294

La pensée d’un livre, l’idée qu’il exprime, la notion de vérité qu’il laisse dans l’esprit, une fois l’émotion apaisée, toutes ces choses, les réalistes en font peu de cas.

1232. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iv »

Or, ce n’est pas le cas : nous avons tout à gagner ici, rien à perdre, si notre âme s’agrandit et s’épure.

1233. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Introduction »

En ce cas quelle sorte d’égalité leur reconnaître ?

1234. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Nous avons une faculté de distraction, qui a bien des inconvénients, mais qui, en des cas pareils, nous rend de grands services. […] En tout cas, il n’écrit pas mal pour la scène. […] Est-ce à dire que je fasse peu de cas de Don Juan ? […] En tout cas, cette restitution, tentée par M.  […] Mais, ici, est-ce le cas ?

1235. (1894) La bataille littéraire. Cinquième série (1889-1890) pp. 1-349

Tel n’est pas le cas de mon personnage dans la Bête humaine à qui vous faites allusion. […] — Relevez-vous, mon enfant ; le cas n’est pas pendable. […] Beaucoup se verraient obligés, uniquement pour la galerie, de casser, le cas échéant, quelque membre à leur enfant, ou de la flanquer à la rivière, comme une bête morte. […] Pourtant, 1º ou bien, tout finissant avec la vie, nous ne nous réveillons pas du tout, nulle part ; et, dans ce cas, c’est un sommeil qui n’a pas été fini, qui, pour nous, durera éternellement : nous n’en saurons donc jamais rien. […] Peut-être bien le mot est-il d’elle ; en tout cas, Déjazet est la femme de ce siècle à qui ses contemporains auront prêté le plus de saillies et d’aventures.

1236. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

Byvanck a publié sur François Villon des études critiques dont nos villonistes font grand cas et qui témoignent d’une profonde connaissance de notre vieille langue et de notre vieille littérature. […] — en tout cas elle n’avait pas plus de vingt-cinq ans, — charmante, spirituelle et presque jolie. […] C’est le cas de parler d’une purification des passions, pour les transposer dans l’art. […] Il me regarda avec quelque étonnement ; mais comme je lui affirmais qu’en tout cas ces pages seraient intéressantes, puisqu’elles venaient de lui, nous nous sommes séparés bons amis. […] Mais en tout cas l’intonation de la voix, les manières de l’homme, la pensée surprise en négligé pourront me donner quelques indications.

1237. (1901) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Deuxième série

Voilà un cas vraiment peu croyable de littératurite aiguë ; je le signale aux aliénistes. […] Elles ne valent évidemment rien, en cas de larcin pur et simple. […] Le cas de Racine est singulier. […] Ce préjugé peut être si fort qu’il va, dans certains cas, jusqu’à une véritable idolâtrie. […] Vraiment on serait tenté de le croire ; mais, en ce cas, je n’ai rien du tout à lui dire, ne voulant pas perdre mon temps à réfuter une absurdité évidente.

1238. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. THIERS. » pp. 62-124

Il n’appartient qu’à Pascal sans doute d’oser dire crûment que, si le nez de Cléopâtre avait été plus long ou plus court, la face du monde aurait changé, et de se prévaloir nommément, comme il fait, du grain de sable de Cromwell ; mais il me semble, dans le cas présent, avec Rœderer29, que le renversement du trône au 10 août n’était pas une conséquence inévitable de la révolution de 89 ; qu’il n’était pas absolument nécessaire que l’infortuné Louis XVI se rencontrât aussi insuffisant comme roi ; une dose en lui de capacité ou de résolution de plus eût pu changer, modifier la direction des choses dès le début. […] Laissons de côté des voiles inutiles, qui n’en sont plus pour personne : le ministère Polignac avait été constitué exprès pour lancer les ordonnances ; le National fut créé exprès, et le cas prévu échéant, pour renverser la dynastie parjure ; tout y fut dirigé dans ce but, et avec le soin vraiment patriotique de ne frapper qu’à la tête, en respectant autant que possible le corps de l’État. […] Thiers qui, pour mieux l’être, fait le spéculatif par moments ; on croirait, à de certains jours, avoir affaire à un pur métaphysicien constitutionnel ; il se retranche dans les questions de forme et de théorie du gouvernement représentatif, sachant bien que c’est là, dans le cas présent, l’arme immédiate.

1239. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

Dans tous les cas, il y a sur Leopardi, comme sur Molière, bien d’autres caractères distinctifs qui frappent à première vue. […] Souvent, lorsqu’à l’excès le soupir enflammé Ne laisse plus de souffle au mortel consumé, Ou bien le frêle corps, mourant de ce qu’il aime, Sous l’effort du dedans se dissout de lui-même ; Et la Mort, par son frère, en ce cas-là prévaut ; Ou bien l’Amour au fond redouble tant l’assaut, Que, n’y pouvant tenir et fatigués d’attendre, Le simple villageois, la jeune fille tendre, D’une énergique main, jettent leurs nœuds brisés, Et couchent au tombeau leurs membres reposés. […] Mais assurément (je ne puis m’empêcher encore d’ajouter ceci) la plus criante incohérence, dans le cas présent, c’est d’avoir fait intervenir de but en blanc le plus noble, le plus sobre, le plus austère des poëtes, pour appuyer une théorie où il est surtout question de Lisette et de Margot, et où, pour tout idéal d’art sérieux, l’enfant d’Épicure et d’Ovide s’écrie : Vive d’un doigt coquet le livre déchiré Qu’arrose dans le bain le robinet doré !

1240. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Mais, dans ce deuxième cas comme dans le premier, soit que leur liberté déréglée ne s’attaque à aucune vérité de l’ordre moral, soit qu’elle ose faire la guerre aux choses divines, ils doivent, pour se montrer comiques, rire de leur propre extravagance. […] Le premier cas seul doit être regardé comme le vrai comique. […] Molière, en particulier, dans celles de ses fines comédies, qui ne sont nullement du genre purement plaisant, est dans ce cas.

1241. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIIIe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (1re partie) » pp. 5-96

Si le nombre des enfants n’est plus en rapport avec la propriété, il faudra bientôt enfreindre la loi ; et même, sans en venir là, il est dangereux que tant de citoyens passent de l’aisance à la misère, parce que ce sera chose difficile, dans ce cas, qu’ils n’aient point le désir des révolutions. […] Ceci même répond à une objection que l’on met en avant et qu’on répète souvent comme fort grave : on demande si, dans le cas que nous avons supposé, le législateur qui veut établir des lois parfaitement justes doit avoir en vue l’intérêt de la multitude ou celui des citoyens distingués. […] J’excepte toujours les cas spéciaux, et j’entends par là que telle constitution, bien que préférable en soi, est cependant moins bonne que telle autre pour un peuple particulier. » XXVII Aristote recommande de tempérer la turbulence des meilleures démocraties par l’introduction des propriétaires ruraux dans les conseils du peuple.

1242. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Figurines »

C’est bien d’avoir été fidèle à Fouquet ; mais pas un moment cette chrétienne ne paraît se figurer dans sa réalité le cas moral de cet homme de finances. […] C’est le cas de dire, comme ce personnage de Molière : « J’y crois pour ce que j’y crois… » Néanmoins, si j’ose le dire, la conception du devoir, chez M. de Vogüé, ne me paraît que provisoirement coupée du dogme catholique. […] Puis, il songe que, en tout cas, il sera trop tard pour lui, que la fâcheuse « limite d’âge » le guette, que la retraite ajoutera à l’oisiveté de ses vingt dernières années une vieillesse inutile et qu’il n’aura rempli ni tout son mérite ni toute sa destinée naturelle.

1243. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236

On sçait le cas que Henri VIII faisoit des tableaux, et avec quelle magnificence il recompensoit Holbens. […] D’autres qui vivent encore mériteroient que je fisse une mention honorable de leurs ouvrages, mais comme dit Velleius Paterculus, en un cas à peu près pareil, vivorum censura difficilis. […] Ceux là mêmes qui ne connoissent pas le mérite des statuës, des vases et des autres curiositez ne laissoient pas dans l’occasion de les emporter à Rome où ils voïoient qu’on en faisoit tant de cas.

1244. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. VILLEMAIN. » pp. 358-396

Abel Villemain, né à Paris vers la fin de 91 ou au commencement de 92111, d’une mère que tous ceux qui ont l’honneur de la connaître savent d’humeur si spirituelle et si marquée, fit de ces bonnes et excellentes études classiques, qu’il eût, en tout cas, réparées avec sa rare promptitude si elles avaient été insuffisantes, mais dont l’heureuse et précoce facilité eut une grande part dans sa tournure littéraire. […] Si dans le dernier cas, devant cette raison mobile, trempée de moquerie, chatouilleuse de bon sens et de sens malin, détachée du fond, aisément fuyante si on la presse, quelques efforts méritants, quelques nouveautés qui avaient leur prix s’émoussent, et quelques verités non essayées se découragent, combien aussi de fausses vues opiniâtres viennent échouer !

1245. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477

Comment créerait-elle de ses propres mains une cinquième grande puissance militaire qui, en cas de coalition, la forcerait de faire face aux quatre vents au lieu de trois ? […] Contre-sens inouï, mais contresens accompli à la nature des choses ; c’est par la main du Piémont que l’Angleterre violentera les princes, les peuples, les rois, les républiques, les papes en Italie ; c’est par la main de l’Angleterre que le Piémont pèsera sur la France dans la Méditerranée, à Gênes, à la Spezia, à Livourne, à Civita-Vecchia, à Naples, à Palerme ; c’est par la main de l’Angleterre que le Piémont pèsera sur l’Allemagne dans l’Adriatique, à Malte, à Corfou, à Venise, à Trieste ; c’est avec l’or et les débarquements de l’Angleterre que le Piémont soldera le contingent de troupes auxiliaires contre nous en cas de guerre, et guidera, comme elle l’a fait en 1815, la coalition britannique jusqu’à Grenoble, Toulon, Lyon ; du jour où le Piémont sera une puissance de trente millions d’hommes, du jour où le Piémont se coalisera avec l’Angleterre, et, qui sait ?

1246. (1860) Cours familier de littérature. X « LXe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 401-463

Tantôt on la poussait à humilier ou à coaliser l’Allemagne au nom des limites du Rhin ; tantôt à braver l’Angleterre, qui ne pouvait que s’en réjouir, en conquérant en Afrique un onéreux empire dont la France aurait la charge et dont l’Angleterre nous couperait la route en cas de guerre par de nouveaux Trafalgars et par d’autres Aboukirs. […] Ce mariage était évidemment une œuvre d’excellente diplomatie ; il fortifiait l’Occident contre la Russie, il réprimait la Prusse, il divisait l’Allemagne, il déroutait l’Angleterre, il donnait un allié de cinq cent mille soldats à la France en cas de guerre avec le reste de l’Europe.

1247. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre V. Le roman romantique »

C’est l’avarice chez Grandet, la débauche chez Hulot, la jalousie chez la cousine Bette, l’amour paternel chez Goriot, la tyrannie d’une invention chez Balthazar Claës ; partout un irrésistible instinct, noble ou bas, vertueux ou pervers ; le jeu est le même dans tous les cas, et la régularité toute-puissante de l’impulsion interne fait du personnage un monstre de bouté ou de vice. […] A moins que l’état social ne leur recommande plutôt l’hypocrisie, comme c’est le cas de Julien Sorel sous la Restauration, qui fait la Congrégation toute-puissante.

1248. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »

Le caractère de Montaigne, tel que nous le montrent les Essais, est celui d’un homme nonchalant par humeur, non moins que par la faveur d’une condition qui lui permettait le repos ; irrésolu, tantôt par l’effet des lumières, qui font voir autant de raisons pour s’abstenir que pour agir, tantôt par la fatigue de délibérer, détestant l’embarras des affaires domestiques, et préférant l’inconvénient d’être volé à l’ennui de veiller sur son bien ; ennemi de toute contrainte, jusqu’à regarder comme un gain d’être détaché de certaines personnes par leur ingratitude ; ne donnant prise sur lui à rien ni à personne, ne se mettant au travail qu’alléché par quelque plaisir simple, naïf, vrai avec lui-même et avec les autres ; ayant le droit de parler de sa facilité, de sa foi, de sa conscience, de sa haine pour la dissimulation, dans un temps où toutes ces qualités étaient autant de périls142 ; « ouvert, dit-il, jusqu’à décliner vers l’indiscrétion et l’incivilité » ; délicat à l’observation de ses promesses jusqu’à la superstition, et pour cela prenant soin de les faire en tous sujets incertaines et conditionnelles143 ; franc avec les grands, doux avec les petits ; le même homme que le besoin d’ouverture pouvait rendre incivil ; poussant la civilité jusqu’à être prodigue de bonnetades 144, notamment en été, dit-il, sans doute parce qu’on risque moins en cette saison de s’enrhumer en général, ayant les vertus de l’honnête homme, et sachant, en un cas pressant, en montrer ce qu’il en fallait, mais n’en cherchant pas l’occasion un mélange de naïveté et de finesse, d’ouverture et de prudence, de franchise et de souplesse ; modérant ses vertus comme d’autres modèrent leurs vices ; mettant pour frein à chacune ce grand amour de soi, dont il ne se cache pas et qui formait son état habituel ; enfin, s’il fut vain, ne l’étant guère moins de ses défauts que de ses qualités. […] Il n’est pas le seul qui fasse un si grand cas de Sénèque.

1249. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »

En tout cas, ce regret ne fait pas tort à l’homme illustre qui nous avait donné tant d’ambition pour lui146, et il ne nous rend pas indifférents à ce qui fut, il y a quarante ans, comme un souffle puissant de spiritualisme, qui purifia notre atmosphère intellectuelle des grossières vapeurs que le sensualisme du dix-huitième siècle y avait répandues. […] En tout cas, la Sorbonne était digne de recruter pour Notre-Dame, et si on lui en donne la louange, c’est un honneur que ne refuserait pas la philosophie la plus jalouse de rester distincte de la religion.

1250. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — La déformation  »

Deschanel, d’utiliser imprimer dans tous les cas où impressionner me vient sous la plume ; imprimer est meilleur et possède un sens concret121 qui lui donne plus de force dans la métaphore, mais vraiment : « Ce spectacle m’a impressionné », si cela peut se traduire par « ce spectacle m’a ému », cela n’a jamais pu, à aucun moment de la langue, se dire par « ce spectacle m’a imprimé ». […] C’est pourquoi je voudrais passer en revue presque toutes ces trois cents déformations et me rendre compte si, dans tous les cas, le déformateur est bien du côté que croit M. 

1251. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167

Telle est la forme des lois les plus anciennes, qu’elles semblent s’adresser à un seul homme ; d’un premier cas, elles s’étendaient à tous les autres, car les premiers peuples étaient incapables d’idées générales ; ils ne pouvaient les concevoir avant que les faits qui les appelaient se fussent présentés. […] Dans ce dernier cas, ils ont l’usage primitif des hiéroglyphes, puisqu’ordinairement les guerres ont lieu entre des nations qui parlent des langues différentes et qui par conséquent sont muettes l’une par rapport à l’autre.

/ 2007