Tel était au vrai, dans son for intérieur, l’homme de bien, de sensibilité et de tourment que Ducis, à quelques années de là, retrouva en France avec sa famille, toujours inquiet et toujours alarmé, la même âme en peine, et qu’il entreprit de guérir et de consoler. […] Je me retrouve et me reconnais, mon cher ami, dans une bonne partie de ce que vous me dites sur les crises et les maladies de votre imagination.
Je n’examine pas le fond ; mais le temps a assemblé et amassé autour de ces établissements antiques et séculaires tant d’intérêts, tant d’existences morales et autres, tant de vertus, tant de faiblesses, tant de consciences timorées et tendres, tant de bienfaits avec des inconvénients qui se retrouvent plus ou moins partout, mais, à coup sûr, tant d’habitudes enracinées et respectables, qu’on ne saurait y toucher et les ébranler sans jouer l’avenir même des sociétés… » On voit la suite. […] Il ne s’irritera pas, il né s’emportera pas, il restera calme et patient, même serein ; il gardera son demi-sourire ; il retrouvera toute sa hauteur en ne répondant jamais.
Cette remarque s’applique à la plupart des vers qu’on lira : on y retrouve, dans presque tous, quelques-uns des tons qui ont prévalu depuis sur d’autres lyres. […] J’avais déjà découvert cette étoile de la Pléiade qu’on n’a cru retrouvée que de nos jours.
Veuillot a dit en parlant de M. de Girardin à ce moment où il était si seul et à la tête de la résistance : « Ce fut sa belle époque, non-seulement honorable, mais glorieuse, et qu’il ne retrouvera pas. […] M. de Girardin a donné aux malveillants un prompt démenti, et il a retrouvé tous ses anciens lecteurs, sans compter les nouveaux.
En étudiant et en voyant de près la nature, le savant a reconnu que la destruction est perpétuellement la loi et la condition de la vie, de sa croissance et de son progrès ; les uns sont invariablement sacrifiés aux autres, sans quoi les autres ne prospèrent pas ; la vie s’étage et s’édifie ainsi sur la mort même et sur de larges assises d’hécatombes ; le faible est mangé par le fort : et cette dure nécessité se retrouve partout, dans l’histoire comme dans la nature ; on la masque tant qu’on peut ; mais regardez bien, elle dure encore. […] Pourquoi ne la retrouvé-je pas dans les premières pages des Mémoires de M.
L’éloquence, elle se retrouve à Rome dans tous les genres de la littérature, même lorsqu’elle les emprunte à la Grèce. […] « Un souffle nouveau de moralité jusque-là inconnue passe sur le monde. » Je ne sais quelle douceur primitive de l’âge de Numa se retrouve à la fin des temps et après des âges de fer.
On a besoin de se replacer à quelque distance et de se reporter à la tradition première pour retrouver une vue nette de l’ensemble. […] En parcourant tous ces registres, je voyais la progression des idées fausses à mesure qu’elles s’éloignent des bons principes ; je retrouvais la cause des désordres qu’entraînent toujours, dans les opérations administratives, l’instabilité des règles, la variation des décisions, la multiplicité des écritures et l’innovation des formes.
Et comment ne serait-ce point M. de Talleyrand qui, après avoir vu de près l’Amérique, l’avoir observée si peu d’années après son déchirement d’avec la mère patrie, et l’avoir, non sans étonnement, retrouvée tout anglaise, sinon d’affection, du moins d’habitudes, d’inclinations et d’intérêts, aurait lui-même écrit ou dicté les remarques suivantes : « Quiconque a bien vu l’Amérique ne peut plus douter maintenant que dans la plupart de ses habitudes elle ne soit restée anglaise ; que son ancien commerce avec l’Angleterre n’ait même gagné de l’activité au lieu d’en perdre depuis l’époque de l’indépendance, et que par conséquent l’indépendance, loin d’être funeste à l’Angleterre, ne lui ait été à plusieurs égards avantageuse. » Appliquant ici le mode d’analyse en usage chez les idéologues et tout à fait de mise à l’Institut en l’an III, il partait de ce principe que « ce qui détermine la volonté, c’est l’inclination et l’intérêt », et que ces deux mobiles s’unissaient des deux parts pour rapprocher les colons émancipés et leurs tyrans de la veille : « Il paraît d’abord étrange et presque paradoxal de prétendre que les Américains sont portés d’inclination vers l’Angleterre ; mais il ne faut pas perdre de vue que le peuple américain est un peuple dépassionné ; que la victoire et le temps ont amorti ses haines, et que chez lui les inclinations se réduisent à de simples habitudes : or, toutes ses habitudes le rapprochent de l’Angleterre. […] Si un tel spectacle attache fortement l’imagination, si l’on se plaît à retrouver dans la succession de l’espace ce qui semble n’appartenir qu’à la succession des temps, il faut se résoudre à ne voir que très peu de liens sociaux, nul caractère commun parmi des hommes qui semblent si peu appartenir à la même association. » S’il né semblait puéril et bien ingénu de prendre Talleyrand par le côté littéraire, on aurait à noter encore ce qui suit immédiatement, ces deux portraits de mœurs, le Bûcheron américain, le Pêcheur américain.
Mais comment retrouverait-on l’image pure et fière d’une femme, dans un pays où les relations de société ne seraient pas surveillées par la plus rigoureuse décence ? […] Ce tribunal exercerait aussi son influence sur la littérature ; les écrivains sauraient ou retrouver un goût, un esprit national, et pourraient travailler à le peindre et à l’agrandir.
Enfin il lâche le Quart Livre ; là seulement on retrouve l’écho du Cymbalum : il y a là Quaresme prenant avec la transparente Antiphysie, les Papimanes avec les Uranopètes Décrétales et le bon Homenaz. […] On ne retrouve pas dans ce pamphlet huguenot le trait caractéristique de la physionomie de Rabelais : celui qu’on a souvent dépeint comme un emporté railleur, fut un homme avisé, réfléchi, maître de lui.
Mais tout est noble en vue de la grande science définitive, où la poésie, la religion, la science, la morale retrouveront leur harmonie dans la réflexion complète. […] Le contresens avait une large part dans ces étranges créations, et j’espère montrer un jour le rôle qu’il a joué dans la formation de nos dogmes les plus essentiels ; ou plutôt l’esprit sans critique voulait à tout prix retrouver sa pensée dans le passé et arrangeait pour cela le passé à sa guise.
Des mots grossiers qu’a protégés Molière, vous n’en retrouverez aucun dans ses successeurs au Théâtre-Français, ni dans Regnard, ni même dans les comédies de Dancourt. Vous n’en retrouverez rien dans La Bruyère, qui, plus varié que Molière, a écrit sur tous les tons et peint toutes sortes de caractères.
Il disait avec une grâce parfaite, car son propos se retrouvait charmant dès qu’il le voulait : « Ma langue m’a porté grand dommage, aussi m’a-t-elle fait beaucoup de plaisir : c’est raison que je paie l’amende. » Si l’on ne se tenait sur ses gardes en lisant Commynes, on se prendrait par instants, non seulement à excuser et à goûter Louis XI, mais à l’aimer pour tant de bonne grâce et de finesse. […] Il s’enquiert de ceux qui l’ont retenu par force dans le premier moment, et les chasse tous de sa maison, moins par colère réelle que par feinte, et pour servir d’exemple à ceux qui seraient tentés dans la suite d’user de sa faiblesse pour empiéter en quoi que ce soit : « Car il étoit maître, dit Commynes, avec lequel il falloit charrier droit. » Avant même d’avoir retrouvé toute sa tête, il fait semblant de comprendre les dépêches qu’on lui apporte et qu’on lui lit ; il les prend en main, et fait mine de les lire à son tour, bien qu’il soit encore hors d’état d’y rien voir : c’est le roi qui se réveille en lui avant l’homme.
Jusqu’à cette heure j’ai fait merveille : j’espère que je soutiendrai un certain air aisé que j’ai pris, jusqu’à Fontainebleau, où j’ai grande envie de me retrouver. […] Je ne reproduirai pas ici les divers portraits de la duchesse de Bourgogne, qu’il faudrait transcrire de maint endroit et surtout copier chez Saint-Simon ; on les retrouve heureusement encadrés et entourés de traits fins dans la Notice de Mme de Noailles (oh !
Il est dans son élément au milieu des cabales ; il s’y retrouve et il y nage encore en idée par les vives descriptions qu’il en fait. […] M. de Laborde sait aussi bien et mieux que nous toutes ces choses, et c’est chez lui que nous aimons à les apprendre ou à les retrouver.
L’ancien élève de Mme de Genlis se retrouvait là. […] Elle l’a nourri et formé à la lettre ; elle l’a bien jugé de bonne heure, et on retrouve dans ce premier jugement, on y devine toutes les qualités et les limites que la vie de ce prince a manifestées depuis.
Rien qu’à l’accent, il est évident qu’avec ce fonds d’humeur républicaine et cette conscience d’homme libre qui se retrouve à nu dès qu’on le presse trop au vif, Mallet du Pan en prend son parti ; il est à bout à la vue de tant de fautes, de sottises, et d’une partie d’échecs si mal jouée : « C’est un bonheur insigne, s’écrie-t-il ; de n’être rien qu’indépendant dans des conjonctures si désespérées, au milieu d’hommes qui ruineraient, par leur façon de faire, les conjonctures les plus favorables. » On voit à présent, sans qu’il y ait doute, quelle franche et particulière nature d’avocat consultant et de conseiller royaliste c’était que Mallet du Pan, ce paysan du Danube de l’émigration. […] Depuis lors une pareille chance ne se retrouvera plus à ses yeux, et, même à la veille du 18 Fructidor, il n’aura qu’un retour d’espoir bien douteux et bien fugitif.
Il paraît que Christine, malgré la beauté de la harangue de Patru, avait peu songé à lui depuis lors ; il en prend son parti en philosophe, et nous le retrouvons dans sa nature véritable. […] Le caractère de l’homme se retrouvait pourtant et se maintenait jusque dans le repentir.
Mais le Portalis politique, qu’il nous importe ici de reconnaître, ne se retrouve pour nous qu’en 1788 dans la Lettre des avocats du parlement de Provence au garde des Sceaux, et dans l’Examen impartial des nouveaux édits, émanés du ministère Brienne-Lamoignon. […] Je n’insiste pas davantage sur ces premiers écrits à demi politiques, pleins de vues libérales ou même déjà législatrices entremêlées dans l’esprit de corps, et où la doctrine des anciens parlements se retrouve dans toute sa plénitude et sa beauté en expirant : mais Portalis ne s’y montrait encore que comme l’avocat d’une province, et j’ai hâte de l’atteindre au moment où il devient le conseiller et la lumière de toute la France.
À Rome, Zelmis retrouve Elvire, mais toujours en compagnie de son jaloux et fâcheux mari. Il la quitte, et au moment où il se croit pour longtemps séparé d’elle, il la retrouve encore, par le plus heureux hasard, sur le vaisseau qui le porte de Gênes à Marseille.
On retrouvera dans la conséquence ce qu’on aura déjà mis dans le principe. […] 4° Lorsque les faits précédents ne se rencontrent pas dans la vie des hommes supérieurs, on les trouve ou on en retrouve de semblables dans la vie de leurs ascendants ou descendants.
Quant à cette alliance dans la formule — alliance verbale que nous retrouverons d’ailleurs souvent — de la France et de l’Église, nous dirons plus loin ce que nous en pensons. […] 68 » Je ne sais pourquoi la dénonciation d’un symbole néfaste du passé et le rêve d’un symbole bienfaisant de l’avenir se sont unis dans ma pensée ; mais à la place de l’œuvre misérable et négatrice d’humanité, je voudrais au contraire contempler l’exaltation de cette humanité dans ses grands hommes, et retrouver dans toute son ampleur et dans toute sa richesse l’âme et une race glorifiée.
Il est tel chœur de Sophocle, tel sonnet de la Vita nuova, telle tragédie de Racine, qui résonnent dans l’âme comme le chant d’un dieu d’amour et de douleur ; et tant que l’humanité vivra, elle retrouvera, dans ces syllabes assemblées par un homme disparu, l’immortelle expression d’une âme toujours présente. […] Donc, écrire l’histoire de la satire comme d’un genre littéraire, dans le sens habituel du mot, c’est ou bien composer un florilège de genres très divers dans leur inspiration, ou bien s’attacher très arbitrairement à une « forme » en négligeant des œuvres importantes. — En d’autres termes, l’esprit critique est constant ; on le retrouve à toutes les époques ; ou plus ou moins, mais il est toujours là ; il prend souvent une forme littéraire, mais en soi il n’est pas de nature littéraire ; à lui seul, il n’est pas un principe d’art ; il est négatif et démolisseur, l’art est créateur.
Bien que mon intelligence ne considérât pas sans quelque orgueil son ouvrage, mon âme ne pouvait s’accommoder à un état si peu fait pour la faiblesse humaine ; par des retours violents elle cherchait à regagner les rivages qu’elle avait perdus ; elle retrouvait dans la cendre de ses croyances passées des étincelles qui semblaient par intervalles rallumer sa foi. […] Celui-ci osa tout pour retrouver la vérité perdue ; il entreprit de construire une philosophie seul, sans maître, avec toutes les précautions de la méthode et tous les scrupules du doute, sur un terrain obstrué, inconnu, périlleux, hérissé d’obstacles qu’il avait et qu’il comptait.
Par suite, elle peut être d’un grand secours pour retrouver et reconstituer ce qui fut le « vrai ». […] Ou qu’avait-il retrouvé ? […] Cet homme d’Orient (vous vous souvenez qu’il croyait fermement à ses origines orientales) a retrouvé cela tout seul. […] Au surplus, nous retrouverons ces pensées, avec des développements nouveaux et plus hardis peut-être, dans Jocelyn, dans la Chute d’un ange et dans les Recueillements. […] Car enfin supposez que Jocelyn résiste aux objurgations de son évêque et que, dans le temps même où la persécution ensanglante l’Église à laquelle il avait promis de se dévouer, ce séminariste aille retrouver sa bonne amie.
Mais si ces qualités nous sont essentielles, elles doivent se retrouver dans la ligne de notre activité générale. […] Soldat de la France, il s’était retrouvé catholique en face de l’Islam. […] Mais à y regarder de près, vous retrouverez le principe qu’elle représente au fond de tous les projets. […] Vous la retrouverez demain dans d’autres, où l’on professe cependant le culte de la méthode critique. […] Il nous enseigne la voie où nous engager pour retrouver avec des causes analogues des effets analogues.
Elle y retrouve deux bons petits princes, Agénor et Cléomène, qui ont jadis été ses amoureux et qui se sont tués de désespoir. […] Et, quand Mimi est venue mourir dans la chambrette de Rodolphe, nous n’avons point retrouvé la fraîcheur des larmes de notre adolescence. […] En résumé, nous retrouvons autour de nous tout le personnel de Murger. […] Le soir où commence le drame, il doit aller retrouver Rosalie au bal de l’Opéra. […] Les époux Courtebec, en se réveillant le lendemain matin, retrouvent sur l’oreiller leur antique innocence.
Il retrouve dans les Brigands de Schiller l’idée mère de Bertram. […] Bulwer retrouve, pour la satire et la caricature de nos salons, la verve et l’entraînement de ses premiers chapitres sur la vie de Cambridge. […] Au jour du réveil, ils ont retrouvé ce qu’ils avaient dédaigné dans leur folie orgueilleuse, la faculté d’aimer. […] La grâce, la pureté qui lui sont familières se retrouvent dans ce livre. […] Il retrouve l’une dans ses souvenirs, et l’autre dans sa conscience.
Dans un siècle où tout marche si vite, où tous sont appelés indistinctement et souvent à l’improviste, où l’on a à peine le temps de la réflexion à travers l’action, où il nous faut faire après coup ce par où il eût été plus simple de commencer, on ne saurait trop introduire dans l’esprit de notions exactes, n’importe comment, ni par quel bout, à bâtons rompus, aux moments perdus, par les moindres interstices d’une journée occupée ou distraite : en fin de compte tout se retrouve.
On a un premier jour de folle joie universelle et d’ivresse ; mais le lendemain on se retrouve divisé en partis, en présence des hommes, des intérêts et des passions.
Le cas était embarrassant pourtant, et la situation devenait orageuse ; une lettre de la célèbre danseuse Fridoline arrive à temps, Léopold retrouve son audace, et, par bravade, prend la résolution la plus extravagante, celle d’épouser la danseuse, qui, étant très-riche, vient de lui offrir sa main, pour devenir comtesse, et pouvoir faire graver une couronne sur le panneau de ses voitures.
L’Europe nous eût répondu par le plus énergique non possumus ; soit : mais, ce refus enregistré, la France se retrouvait, dans le concert européen, en une tout autre posture morale.
Hugues Rebell Jean Moréas a retrouvé le chant pur des ancêtres !
L’influence de Villiers de l’Isle-Adam sur la littérature contemporaine est de beaucoup inférieure à celle exercée par MM. de Goncourt, Daudet, Zola, Huysmans, etc… On la retrouve dans les générations qui suivent le naturalisme et qui s’efforcent de réagir par des tendances soit psychologiques, soit simplement idéalistes, contre l’exclusivisme de la documentation.
« Quanto », dit madame de Sévigné dans une lettre du 11 novembre, « dansa aux derniers bals toutes sortes de danses comme il y a 20 ans, et dans un ajustement extrême. » Et le roi, toujours voluptueux, qui se flattait par moments de revoir des mêmes yeux et de retrouver dans le même éclat les charmes dont il avait été épris, se prêtait aux illusions de la parure, et se plaisait à y ajouter sa magnificence.
C’est ainsi qu’il faut que la langue dévore tous les mots étrangers qui lui sont nécessaires, qu’elle les rende méconnaissables : qui, sans un tel hasard, en supposant que le mot eût vécu, aurait jamais retrouvé early dans lirlie ?
On ne trouve pas dans ses vers d’idée sublime ni même des tours d’expression heureux ni de figures nobles, qu’on ne retrouve dans les auteurs grecs et latins.
dit la guinné, je vais vous préparer un grigri pour retrouver le poisson qui a avalé l’anneau.
Sous les différences que maintiennent entre eux les sociétés particulières ou les races spéciales auxquelles ils appartiennent, il faut que nous ayons retrouvé leurs ressemblances, grâce auxquelles nous les posons comme faisant également partie de la société humaine, du genre humain.
En vain, nous lui crions que nous retrouvons l’infini en nous. […] On le retrouve dans le recueil de M. […] On la retrouve en Provence, en Catalogne, en Italie, en Angleterre, en Danemark, en Suède, en Norvège, en Allemagne et chez les Tchèques. […] Maurice Montégut croyait, de bonne foi, son bien propre, on l’a retrouvée dans une nouvelle de M. […] Il est vrai qu’on retrouve encore une nouvelle de Scarron dans les sources de l’Avare de Molière.
On cherche une citation qu’on retrouve pas. […] Nous retrouvons ici les tendances pessimistes du système de Hartmann. […] Nous retrouverons cette doctrine en métaphysique, et là, nous l’examinerons à fond. […] Dans ce produit nous devons retrouver les deux facteurs. […] C’est en tentant de le retrouver que les sciences naturelles apportent une satisfaction à l’esprit.
Mes idées, dans la solitude, et comme rien, même la douleur, ne les dérange, ont pris un cours subtil que parfois je ne retrouve qu’avec peine. […] Mais enfin quand retrouve-t-elle la parole, quand ose-t-elle un peu desserrer les dents, quand essaye-t-elle de reconquérir un peu d’indépendance ? […] Elle se retrouve dans Iphigénie. […] Avertis par Pharnace, ils ont retrouvé la piste du roi, ils accourent. […] Ces maximes de la tyrannie sans scrupule que Corneille, avec raison, met dans la bouche des conseillers de ses despotes, on les retrouve dans Racine.
Et ils n’ont pas besoin de nous pour se retrouver perpétuellement dans leurs orbes. […] Cette opération faite, ils se retrouvent, ils se trouvent ce qu’ils sont. […] Partout elle a retrouvé le présent. […] Et nous le retrouverons dans le compartiment des hiers à la Bibliothèque Nationale. […] Où la servante retrouvera-t-elle son office et où la maîtresse retrouvera-t-elle son oratoire et le berceau de ses enfants.
Cette réserve, ce désir de n’être pas vu, ni entendu, vous les retrouverez dans les livres de Sully Prudhomme. […] Philoméla, œuvre de jeunesse, est de leur âge à eux ; ils s’y retrouvent, ils s’y reconnaissent, parce que j’étais alors ce qu’ils sont aujourd’hui ; ce sont des nouveau-nés qui se plaisent à mes bégaiements. […] Plus tard, à Paris, où j’ai eu l’honneur de traduire son premier livre de vers, nous nous étions retrouvés et il était maintenant l’un des visiteurs familiers de l’hôtel du Dragon-Bleu. […] Comme cherchant quelqu’un qu’il ne retrouvait pas, Et se heurtant partout à chacun de ses pas, Aux choses de la vie, à la plèbe servile. […] Heureux les hommes dont les pensées sont telles qu’ils ne craignent pas de les retrouver incarnées (sous quelle forme ?
Tournez et retournez vos souvenirs comme il vous plaira, c’était un naufrage, et le plus humiliant des naufrages ; la France entière était sur un radeau ; elle avait besoin, après trois années d’expédients et de misères, de se retrouver voguant à pleines voiles sous le plus noble pavillon.
Letronne, pour toute réponse au livre qu’il avait reçu de lui, quelques vers français dont on cite les deux premiers : On a donc retrouvé dans la Sainte-Chapelle Le magnanime cœur du perruquier l’Amour… Schlegel sait son Lutrin.
Dans le professeur on retrouvait encore le conteur, l’auteur comique ; il avait du bon comédien ; il lisait en perfection, avec un art infini, il jouait et dialoguait ses lectures.
Et la clinique objective, la clinique subjective et la documentation indirecte, distinctes et presque hiérarchisées par nous pour les besoins de l’analyse, se retrouvent à quelque degré chez tous.
Ils hasardent la fortune qui les fait vivre, ils se précipitent dans les batailles où la mort, ou plus encore les souffrances les menacent, pour retrouver ce mouvement qui les sépare des souvenirs et de la prévoyance, donne à l’existence quelque chose d’instantané, fait vivre et cesser de réfléchir.
Nous retrouvons donc ici cette loi que nous avons déjà aperçue tant de fois : dans toutes les parties de la tâche de l’écrivain, la marque éminente de la bonté et de la beauté des choses, c’est la nécessité.
Au xvie siècle, affranchi par l’antiquité retrouvée sinon matériellement dans ses œuvres, du moins dans son véritable esprit, éveillé au sens de l’art par la vision radieuse que lui offre l’Italie, le génie français crée ou emprunte les formes littéraires capables de satisfaire ses besoins nouveaux de science et de beauté.
Je retrouve ici, parmi vos professeurs, de vieux et chers camarades, et je devrais être dans leurs rangs, et je m’étonne de n’y pas être.
Bienveillant par nature, exempt de toute envie, il ne put jamais admettre ce qu’il considérait comme des infractions extrêmes à ce point de vue primitif auquel lui-même n’était plus que médiocrement fidèle ; il croyait surtout que l’ancienne langue, celle de Racine, par exemple, suffit ; il reconnaissait pourtant qu’on lui avait rendu service en faisant accepter au théâtre certaines libertés de style qu’il se fût moins permises auparavant et dont la trace se retrouve évidente chez lui, à dater de Louis XI.
Par rime mauvaise, je veux dire, pour illustrer immédiatement mes raisons, des horreurs comme celles-ci, qui ne sont pas plus “pour l’oreille” (malgré le Voltaire déjà qualifié) que “pour l’œil” : falot et tableau, vert et piver, tant d’autres, dont la seule pensée me fait rougir et que pourtant vous retrouverez dans maints des plus estimables modernes.
On retrouve dans son livre l’influence de Newton et du xviie siècle qui aimait tant à procéder more geometrico.
Mort, il les retrouvait aux Enfers, où, comme les diables du Dante, elles torturaient les damnés païens.
On y retrouve en quelque sorte la création tout entière considérée sous son double aspect, dans Homère par le génie de l’homme, dans la Bible par l’esprit de Dieu.
Voici une fable où La Fontaine retrouve ses pinceaux et sa poésie, ce mélange de tours et cette variété de style qui est propre.
Cependant dans les peintures douces et tendres, Virgile retrouve son génie : Évandre, ce vieux roi d’Arcadie, qui vit sous le chaume, et que défendent deux chiens de berger, au même lieu où les Césars, entourés de prétoriens, habiteront un jour leurs palais ; le jeune Pallas, le beau Lausus, Nisus et Euryale, sont des personnages divins.
Il expire en disant ces mots, et il continue avec les anges le sacré cantique. » Nous avions cru pendant quelque temps que l’oraison funèbre du prince de Condé, à l’exception du mouvement qui la termine, était généralement trop louée ; nous pensions qu’il était plus aisé, comme il l’est en effet, d’arriver aux formes d’éloquence du commencement de cet éloge, qu’à celles de l’oraison de madame Henriette : mais quand nous avons lu ce discours avec attention ; quand nous avons vu l’orateur emboucher la trompette épique pendant une moitié de son récit, et donner, comme en se jouant, un chant d’Homère ; quand, se retirant à Chantilly avec Achille en repos, il rentre dans le ton évangélique, et retrouve les grandes pensées, les vues chrétiennes qui remplissent les premières oraisons funèbres ; lorsqu’après avoir mis Condé au cercueil, il appelle les peuples, les princes, les prélats, les guerriers au catafalque du héros ; lorsque, enfin, s’avançant lui-même avec ses cheveux blancs, il fait entendre les accents du cygne, montre Bossuet un pied dans la tombe et le siècle de Louis, dont il a l’air de faire les funérailles, prêt à s’abîmer dans l’éternité, à ce dernier effort de l’éloquence humaine, les larmes de l’admiration ont coulé de nos yeux, et le livre est tombé de nos mains.
Nous retrouvons les regles de la musique poëtique dans les vers des anciens, et je crois que l’église peut bien nous avoir conservé quelqu’unes de leurs mélopées dans le chant de son office.
Que la Libre Pensée ait ses historiens, qui font leur histoire comme leurs romans et leurs romans comme leur histoire, mais que nous ayons, nous, un domaine public de vérité inaliénable ; que l’on puisse retrouver toujours une tradition visible et vivante, au milieu de nous, et qui puisse résister au travail dépravant et effréné de la Libre Pensée !
Voyons si nous pourrons retrouver cette semence de l’âme anglaise ; Emerson va nous aider dans cette recherche. […] Qualités et défauts, tout chez lui fait saillie et se détache avec un relief vigoureux qu’on ne retrouve pas ailleurs. […] Un mélange se retrouve, il est vrai, chez quelques grands poètes, chez Surrey, chez Sidney, chez Spenser, chez Beaumont et Fletcher. […] L’Anglais pratique se retrouve ici sous le don Quichotte. […] L’air de famille se retrouve dans ce livre à la distance de douze siècles.
Je les ai retrouvés, dix et vingt ans après, vantant leur jeunesse inépuisable. […] Ils retrouveront le bonheur en retournant à la nature. […] On retrouve dans sa réponse à M. […] Tous deux retrouvent aujourd’hui des fidèles. […] Ce double caractère se retrouve dans le plus grand d’entre eux.