Cicéron écrivait des poèmes, faisait des traités de rhétorique, défendait les causes au barreau, haranguait les citoyens à la tribune, discutait le gouvernement au sénat, percevait les tributs en Sicile, commandait les armées en Syrie, philosophait avec les hommes d’étude, et tenait école de littérature à Tusculum. […] Sa vocation aux choses intellectuelles fut si prompte, si merveilleuse et si unanimement reconnue autour de lui dans les écoles d’Arpinum, qu’il goûta la gloire, dont il devait épuiser l’ivresse, presque en goûtant la vie. Les petits enfants, ses compagnons d’école, le proclamèrent d’eux-mêmes roi des écoliers ; ils racontaient à leurs parents, en rentrant des leçons, les prodiges de compréhension et de mémoire du fils d’Helvia, et ils lui faisaient d’eux-mêmes cortège jusqu’à la porte de sa maison, comme au patron de leur enfance. […] Mais sa santé se rétablissait ; les maîtres des écoles d’éloquence les plus célèbres d’Athènes, de Rhodes, de l’Ionie, accouraient pour l’entendre discourir dans les académies de l’Attique, et, pénétrés d’admiration pour ce jeune barbare, ils confessaient avec larmes que Rome les avait vaincus par les armes, et qu’un Romain les dépassait par l’éloquence. […] Il se sentit appelé par des événements inconnus, et il partit pour Rome, en passant par l’Asie, pour visiter toutes les grandes écoles de littérature et d’éloquence, et pour s’assurer aussi si ces temples fameux, d’où le paganisme avait envoyé ses superstitions et ses fables à Rome, ne contenaient pas le mot caché sur la Divinité, objet suprême de ses études.
La vieille école cartésienne prenait l’homme d’une façon abstraite, générale, uniforme. […] Les noms généraux par lesquels on désigne les phases diverses de l’esprit ne s’appliquent jamais d’une manière parfaitement univoque, comme disait l’école, à deux états divers. « La ligne de l’humanité, dit Herder, n’est ni droite, ni uniforme ; elle s’égare dans toutes les directions, présente toute les courbures et tous les angles. […] C’est ici le point de séparation des écoles : on est philosophe, on est croyant, selon la manière dont on envisage l’histoire ; on croit à l’humanité, on n’y croit pas selon le système qu’on s’est fait de son histoire. […] Les Sémites, au contraire, qui n’offrent aucune tentative d’analyse, qui n’ont pas produit une seule école de philosophie indigène 142, sont par excellence la race des religions, destinée à leur donner naissance et à les propager. […] L’école philosophique a sa patrie sous le ciel de la Grèce et de l’Inde : le temple et la science sacerdotale, s’expliquant en énigmes et en symboles, voilant la vérité sous le mystère, atteignant souvent plus haut, parce qu’elle est moins inquiète de regarder en arrière et de s’assurer de sa marche, tel est le caractère de la race religieuse et théocratique des Sémites.
La Ballade à la lune, grotesque parodie de l’école romantique et insolent défi à l’école classique, qui se disputaient en ce temps-là le goût français pour le laisser définitivement au bon sens, cette école éternelle, succède à ces vers à Ulric Guttinger. […] C’est pour avoir trop souvent frappé son front au lieu de son cœur qu’il n’a été qu’une grande espérance, au lieu d’être un grand monument, et qu’il a créé cette école des poètes actuels de l’esprit au lieu de créer l’école des prophètes du cœur.
À cette explosion de l’Individualisme s’oppose une première réaction à la fois française, anglaise et allemande ; française, par l’École théocratique (de Maistre, de Bonald, Lamennais, voire même, quoique plus confusément, Ballanche) ; anglaise, par Bentham et Burke ; allemande, par Savigny et Hegel. […] Hegel peut être rangé dans cette école et Schleiermacher et Quételet, dont M. […] Il fut reçu en 1867 à l’École normale, dans les premiers rangs. […] De fait, il sortit premier agrégé des lettres en 1871 (les événements ayant empêché le concours d’agrégation en 1870) et profita du droit que lui donnait ce titre de premier agrégé des lettres pour entrer à l’École d’Athènes. […] Girard est de l’école des appareils photographiques.
De nos jours s’est formée une école, l’école éclectique, qui soutient que la meilleure méthode serait de concilier les différents systèmes. […] Une autre école, l’école idéaliste, propose la méthode déductive ou a priori. […] L’école empirique le croit. […] C’est dans ce but que Weber a fondé en Allemagne l’école psychophysique. […] Pour vaincre cette dernière difficulté, une autre école, celle de Wundt, s’est fondée sous le titre d’école psycho-physiologique.
Les classiques sont de l’école de la nature et de l’antiquité ; les précieux sont de l’école du monde et de la mode ; les deux écoles sont très diverses, et l’on admire communément dans l’une ce qu’on proscrit et condamne dans l’autre. […] Moraliste, il eût pu prêcher dans l’école d’Athènes aussi bien que dans la chapelle de Versailles. […] l’ingénieur de nos écoles, ou l’officier de nos garnisons ? […] Si vous cherchez une différence fondamentale entre la peinture italienne et la peinture allemande, vous la trouverez dans ce fait que les grands Italiens sont sortis de l’école de la mosaïque et de la fresque, tandis qu’Albert Dürer sortait d’une école de gravure. […] Vous voyez que la curiosité d’être vrai n’était pas grande, et que le désir d’être nouveau n’allait pas plus loin que le désir d’être exact165. » École italienne, dites-vous, école vénitienne !
Émile Saisset (dans la Revue des Deux Mondes du 1er mai) sera plus avoué par l’école éclectique, dont il est l’un des jeunes membres.
Depuis que j’ai pu observer les choses humaines, j’ai vu huit ou dix écoles d’hommes d’État qui se sont crues en possession de la sagesse et ont traité ceux qui doutaient d’elles avec la dernière ironie.
Cette grande école chrétienne du IVe siècle, tout imprégnée encore d’hellénisme et de philosophie, M.
Telle école a fait son temps et le public va exiger autre chose. — Il pourra pressentir le goût de demain, être la vigie qui annonce la côte voisine, qui crie Terre !
Pausanias131, Pline132 et Plutarque133 nous ont conservé la description des tableaux de l’école grecque134.
Il me parlait aujourd’hui d’une biographie, où on l’avait fait naître dans un campement de bohémiens, et fait élever dans une école chrétienne par charité. […] Et le voilà gagnant 125 francs par mois, qu’il double de 125 autres francs, conquis comme soliste, au moyen de cachets de 15 francs, pour un grand enterrement ou un grand mariage ; en sorte que le matin, il dessine à l’École des Beaux-Arts, qu’à onze heures, il chante dans une église, que dans l’après-midi il est à une répétition, que le soir, il joue. […] Enfin, Monsieur, vous pontifiez, toutes les semaines, du haut de vos douze colonnes du Temps, comme si vous prêchiez la vraie esthétique théâtrale, la grandissime esthétique de l’École normale. […] Je suis élève de l’École normale. […] R… Élève de l’École normale.
Le lyrisme domine toute cette période ; timide encore chez Marot, plus vigoureux mais souvent maladroit chez les poètes de l’école de Lyon, chez Marguerite de Navarre, il s’affirme triomphant avec Ronsard, Du Bellay, et, sans nommer ici les poetæ minores, l’Agrippa d’Aubigné des Tragiques (« chef d’œuvre de la satire lyrique », Lanson). […] Quand on dit « école » il faudrait naturellement faire bien des réserves et des distinctions, que je ne puis développer ici : Zola, ce « grand poète épique » (J. […] Le problème est à étudier ; je rechercherais chez Dumas et chez Becque la bonne influence « littéraire » de leur époque, cette « tenue » dont je parlais à propos du xviie siècle ; et, par contraste, je montrerais l’habileté facile et le bluff chez Sardou, qui, hélas, a fait école. […] Dans la poésie lyrique, il y a, à côté des Parnassiens attardés, le groupe assez flottant des symbolistes, sans compter les « écoles » les plus récentes. […] Et qu’on ne parle pas des besoins pratiques de l’école !
Les hommes, éblouis par les grâces récemment ressuscitées de l’antiquité, sortirent de l’école de l’Église pour se mettre à l’école des anciens, et devinrent des dévots de Platon, de Plutarque et d’Epictète, pour se délivrer d’être les disciples de saint Augustin ou de saint Thomas. […] Il était de ces hommes si rares à qui les écoles qu’ils font servent de leçons. […] » Marot parle là en véritable chef d’école et en précurseur très intelligent de la Pléiade. […] Donc sont hui les plus doctes et prudents philosophes entrés au phrontistère et école des pyrrhoniens, aporétiques, sceptiques et éphectiques. […] Admirable école de clarté que de ne pas mépriser la foule, et au contraire de la vouloir conquérir.
Cela fâchait le grand évêque de Meaux qu’on appelât le théâtre l’école des mœurs, et il avait boudé Santeuil pour sa fameuse inscription : Castigat ridendo mores ! […] Il était impossible de mieux démontrer que ne l’a fait Bossuet, que la comédie était, non pas l’école des mœurs, mais l’école des passions. […] Dans quelles écoles les as-tu étudiés ? […] Isidore se défend non pas avec toutes sortes de mensonges et de colères, comme fait Rosine, mais elle se défend en disant naïvement ce qu’elle a sur le cœur. — Ainsi fait Isabelle dans L’École des maris, ainsi fait Agnès dans L’École des femmes. […] La Fontaine lui-même, qui appartenait à cette école sensualiste, lui qui a fait le conte de La Courtisane amoureuse, n’était pas capable d’imaginer l’adorable faiblesse d’Alceste pour sa maîtresse.
Jeune homme, qui vous destinez aux lettres et qui en attendez douceur et honneur, écoutez de la bouche de quelqu’un qui les connaît bien et qui les a pratiquées et aimées depuis près de cinquante ans, — écoutez et retenez en votre cœur ces conseils et cette moralité : Soyez appliqué dès votre tendre enfance aux livres et aux études ; passez votre tendre jeunesse dans l’etude encore et dans la mélancolie de rêves à demi-étouffés ; adonnez-vous dans la solitude à exprimer naïvement et hardiment ce que vous ressentez, et ambitionnez, au prix de votre douleur, de doter, s’il se peut, la poésie de votre pays de quelque veine intime, encore inexplorée ; — recherchez les plus nobles amitiés, et portez-y la bienveillance et la sincérité d’une âme ouverte et désireuse avant tout d’admirer ; versez dans la critique, émule et sœur de votre poésie, vos effusions, votre sympathie et le plus pur de votre substance ; louez, servez de votre parole, déjà écoutée, les talents nouveaux, d’abord si combattus, et ne commencez à vous retirer d’eux que du jour où eux-mêmes se retirent de la droite voie et manquent à leurs promesses ; restez alors modéré et réservé envers eux ; mettez une distance convenable, respectueuse, des années entières de réflexion et d’intervalle entre vos jeunes espérances et vos derniers regrets ; — variez sans cesse vos études, cultivez en tous sens votre intelligence, ne la cantonnez ni dans un parti, ni dans une école, ni dans une seule idée ; ouvrez-lui des jours sur tous les horizons ; portez-vous avec une sorte d’inquiétude amicale et généreuse vers tout ce qui est moins connu, vers tout ce qui mérite de l’être, et consacrez-y une curiosité exacte et en même temps émue ; — ayez de la conscience et du sérieux en tout ; évitez la vanterie et jusqu’à l’ombre du charlatanisme ; — devant les grands amours-propres tyranniques et dévorants qui croient que tout leur est dû, gardez constamment la seconde ligne : maintenez votre indépendance et votre humble dignité ; prêtez-vous pour un temps, s’il le faut, mais ne vous aliénez pas ; — n’approchez des personnages le plus en renom et le plus en crédit de votre temps, de ceux qui ont en main le pouvoir, qu’avec une modestie décente et digne ; acceptez peu, ne demandez rien ; tenez-vous à votre place, content d’observer ; mais payez quelquefois par les bonnes grâces de l’esprit ce que la fortune injuste vous a refusé de rendre sous une autre forme plus commode et moins délicate ; — voyez la société et ce qu’on appelle le monde pour en faire profiter les lettres ; cultivez les lettres en vue du monde, et en tâchant de leur donner le tour et l’agrément sans lequel elles ne vivent pas ; cédez parfois, si le cœur vous en dit, si une douce violence vous y oblige, à une complaisance aimable et de bon goût, jamais à l’intérêt ni au grossier trafic des amours-propres ; restez judicieux et clairvoyant jusque dans vos faiblesses, et si vous ne dites pas tout le vrai, n’écrivez jamais le faux ; — que la fatigue n’aille à aucun moment vous saisir ; ne vous croyez jamais arrivé ; à l’âge où d’autres se reposent, redoublez de courage et d’ardeur ; recommencez comme un débutant, courez une seconde et une troisième carrière, renouvelez-vous ; donnez au public, jour par jour, le résultat clair et manifeste de vos lectures, de vos comparaisons amassées, de vos jugements plus mûris et plus vrais ; faites que la vérité elle-même profite de la perte de vos illusions ; ne craignez pas de vous prodiguer ainsi et de livrer la mesure de votre force aux confrères du même métier qui savent le poids continu d’une œuvre fréquente, en apparence si légère… Et tout cela pour qu’approchant du terme, du but final où l’estime publique est la seule couronne, les jours où l’on parlera de vous avec le moins de passion et de haine, et où l’on se croira très clément et indulgent, dans une feuille tirée à des milliers d’exemplaires et qui s’adresse à tout un peuple de lecteurs qui ne vous ont pas lu, qui ne vous liront jamais, qui ne vous connaissent que de nom, vous serviez à défrayer les gaietés et, pour dire le mot, les gamineries d’un loustic libéral appelé Taxile Delord.
on en sera venu à ce qu’il faut que tout le monde passe par les écoles éclectiques de l’État, pour éviter qu’il y ait trop de petites sectes ?
Pierre Louÿs lui-même, en guise d’avant-propos aux Lectures antiques, que depuis quelque temps il publie régulièrement dans le Mercure de France, nous a conté qu’un savant professeur de faculté, ancien élève de l’École d’Athènes, et à qui il avait envoyé son ouvrage, lui répondit qu’il avait, avant lui, lu l’œuvre de Bilitis.
Avant lui, la raison gémissoit depuis plusieurs siecles parmi les entraves de la Philosophie péripapéticienne qui triomphoit dans toutes les Ecoles.
Il me vient une idée que peut-être Sa Majesté Impériale ne dédaignera pas : la plupart de ceux qui entrent dans les écoles publiques écrivent si mal, ceux dont le caractère d’écriture était passable, l’ont si bien perdu quand ils en sortent, et il y a si peu d’hommes, même parmi les plus éclairés, qui sachent bien lire, talent toujours si agréable, souvent si nécessaire, que j’estime qu’un maître de lecture et d’écriture ne s’associeraient pas inutilement au professeur de dessin.
La nouvelle comédie peignit les mœurs des âges civilisés, dont les philosophes de l’école de Socrate avaient déjà fait l’objet de leurs méditations ; éclairés par les maximes dans lesquelles cette philosophie avait résumé toute la morale, Ménandre et les autres comiques grecs purent se former des caractères idéaux, propres à frapper l’attention du vulgaire, si docile aux exemples, tandis qu’il est si incapable de profiter des maximes.
Mais cette génération montante, en réalisant un mouvement d’ensemble, devait précisément donner cette impression d’activité concordante à quoi se reconnaissent l’élaboration d’un style, ou les manifestations d’une école. […] Sa figure se détachait avec particularité entre celles des autres écrivains de cette école, mais avec l’école il était contesté, sinon combattu, et ne recueillait l’approbation complète que de ce public spécial, qui pense être d’élite parce qu’il s’informe avec soin des nouveautés littéraires. […] En effet, elles sont ornées de toutes les vaines parures auxquelles se complaisait l’école, et rien n’est moins éternel que ces enjolivures extérieures. […] Son pessimisme n’est pas une attitude d’école. […] Montfort ne saurait se rattacher à aucune école dont la devise soit : politique d’abord, quel que soit d’ailleurs le sens de la politique ainsi mise en avant.
Emile Faguet est classique, — c’est-à-dire qu’il aime l’école de 1660, comme il l’a baptisée d’un nom heureux, parce qu’elle fut sans aucun doute la plus consciente et la plus intelligente de nos écoles littéraires. […] Joseph Monneron, fils de paysans de l’Ardèche, distingué à l’école pour son intelligence, instruit aux frais de l’État et poussé jusqu’à l’Ecole Normale, est, au moment où s’ouvre le livre, titulaire d’une chaire de rhétorique dans un des premiers lycées de Paris. […] Et c’est, à l’école de cette philosophie, la marotte de tous ces gens-là. […] Vous avez peut-être entendu au printemps dernier ou au début de cette saison les « Deux Écoles » dans un théâtre de genre ? […] L’Église catholique et l’École positiviste, (on sait que les disciples d’Auguste Comte, à leur tête M.
Waltzing, de Liège, et dans toute l’école philologique qui se réclame de ce dernier. […] Les écoles littéraires n’ont jamais asservi que les écrivains dénués de personnalité. […] Henri Liebrecht signa seul plusieurs petits actes, L’Autre Moyen, L’École des Valets, La Main Gauche, alertes et amusants. […] Wilmotte donna, en 1911, une série de conférences à la Sorbonne et, l’année précédente, Dwelshauwers, à l’École des hautes études sociales. […] Louis Chatelain, ancien membre de l’École française de Rome, attaché à la Bibliothèque nationale, qui a bien voulu se charger de certaines recherches.
Ils ont relégué dans les écoles mille disputes puériles, qui étaient autrefois dangereuses et qu’ils ont rendues méprisables ; par là ils ont en effet servi l’État. […] Pendant la monarchie de Juillet et le Second Empire, Saint-Marc Girardin à la Sorbonne et Nisard à l’École Normale ont représenté l’opposition de l’Université au romantisme. […] Il ne faut pas exagérer la portée de quelques répliques dans la Critique de l’École des Femmes, ni de la douzaine de vers de La Fontaine, cités de façon fatigante. […] Elle est née avec Platon dans les écoles d’Athènes. […] ne mette les colonnes du Parthénon comme façade à une école de Byzantins. » Il y a de cela.
Un des caractères de l’école naturaliste est la simplification psychologique des héros qu’elle met en scène. […] Elle remplace la famille par l’école, l’éducation par l’instruction, le caractère par le savoir. […] Acceptera-t-il de se mettre à l’école du devoir ? […] Ce mouvement, qui avait suscité de grandes espérances dans la jeune école, ne tarda point à dévier. […] Scherer anxieux s’effraye de ces découvertes, car il n’a rien pour les vaincre qu’un argument d’école qui se brise à leur contact.
« Il faut avoir l’esprit européen », écrivait Mme de Staël ; et autour d’elle, à Coppet, toute une école s’était formée, dont les travaux, après avoir peut-être inspiré les siens, les complètent maintenant, les continuent, et les prolongent. […] Aussi, et presque à ses débuts, de bons juges ne s’y étaient-ils pas mépris : « Buchez et ses amis, raconte Sainte-Beuve, avaient remarqué au sein de l’école romantique la haute personnalité de M. de Vigny et avaient tenté de l’acquérir » ; et il résista, continue le critique, — ayant trop d’orgueil, et de juste orgueil, pour être jamais d’une autre école que la sienne, — « mais il fut amené dès lors à s’occuper de certaines questions sociales plus qu’il ne l’avait fait jusque-là » [Cf. […] Mais, dans sa décadence, ce qu’elle essaie de faire, elle aussi, qui fut Valentine et qui fut Indiana, c’est de « serrer la réalité de plus près » ; elle descend de son nuage ; et avec une modestie qui l’honore, elle se met maintenant à l’école de Flaubert. […] ]. — Sainte-Beuve a commencé par être de cette école [Cf. […] 2º En matière d’érudition ; — et plus particulièrement d’exégèse et de philologie ; — on se met à l’école de Strauss et de Baur, — de Bopp et de Diez, — de Mommsen et de Curtius.
Daudet n’était et ne voulait être d’aucune école. […] Son œuvre a dominé les animosités d’école et les fluctuations de la mode. […] Maurice Barrès, doit être loué comme une école de travail minutieux et de respect. […] Une autre école (Moréas, Desrousseaux, Maurras), nous propose une autre notion de la vérité grecque, faite surtout, selon eux, de clarté, d’harmonie et de raison. […] Nous le vénérions tous comme le prince officiel des poètes et un des grands survivants de l’école Parnassienne.
Notre École d’Athènes entra sérieusement en campagne dès 1860 avec Foucart, puis en 1880 avec Haussoullier. […] Homolle, directeur de l’École d’Athènes, consulté par Léon Bourgeois, lui avait garanti le succès. […] Georges Radet sur l’École d’Athènes. […] Émile Bourguet, membre de l’École, fut l’un des principaux artisans de cette grande entreprise. […] Il n’était pas de l’école de la Vie.
Il n’y a plus d’écoles littéraires, il n’y a que des manifestations individuelles. […] Alors pourra naître, contemporaine de Condillac et de Gœthe, la grande école de théosophie des de Maistre et des de Bonald avec la grande école littéraire de Chateaubriand. […] Mais les Romantiques avaient des âmes puériles, des âmes d’enfants qui font l’école buissonnière. […] Il y a quatre ou cinq vers de Racine qui en disent plus long là-dessus que tous les romans de la dernière école. […] Peut-être est-il resté trop fidèle à l’école qu’il avait si bien servie.
Nous croyons même qu’il ne faut vouloir être d’aucune école, pas même de celle du génie ; car, s’il fut original, il n’avait pas lui-même d’école ; et, à son égard, l’imitation serait une première infidélité. […] » Il y avait des écoles nombreuses, des méthodes diverses. […] Des villes que l’on croirait barbares, Balke, Samarcande, avaient des universités célèbres, des écoles plus fréquentées que les nôtres. […] Un pape sorti de l’école des Arabes ! […] Il y avait des écoles nombreuses où l’on enseignait le latin et la langue vulgaire, le roman, qu’on appelait aussi le normand.
Mais au fond je trouvais que mon homme d’esprit académicien faisait preuve de goût et de franchise en me parlant ainsi ; et que nos autres académiciens non romantiques qui se sont pris subitement à vouloir revendiquer cette œuvre comme de leur école sont dupes et vraiment niais.
Aimé Martin, écrivain élégant et philosophe de l’école de Bernardin de Saint-Pierre et de Jean-Jacques, aborde aujourd’hui le même sujet ; et, tout en restant fidèle aux traditions de ses maîtres, il les ravive par une analyse nouvelle et par la connaissance des travaux essayés depuis eux.
Jean Aicard, un poète s’il en fut et de la bonne école… Remarquons que tout le volume est dédié aux cigales si chères aux Provençaux… Il ne me leste plus qu’à engager le lecteur à lire avec recueillement ces poèmes dont chaque vers est ciselé à la façon antique ; il y a dans ce livre un parfum de poésie grecque et une pureté de forme et de langage qui rappellent le charme des bonnes œuvres d’André Chénier.
A l’origine de chaque société, en Gaule comme en Arcadie, il rêvait quelqu’un de ces vieillards de l’école de Sophronyme et de Mentor ; il faisait descendre de cet oracle permanent la sagesse et la réforme jusque dans les détails de la vie actuelle. […] Mais cette union, chez Bernardin, du demi-savant, du poëte et du peintre, cette combinaison mixte qui ne pouvait se transmettre ni faire école utilement, soit pour les savants, soit pour les poëtes, fut du moins belle et séduisante en lui. […] A l’École normale, fondée en 95, Bernardin et Saint-Martin se retrouvèrent, l’un comme professeur de morale, l’autre comme élève-auditeur. […] Ferdinand Denis, auteur de Scènes de la Nature sous les Tropiques et d’André le Voyageur, est dans nos générations un représentant très-pur et très-sensible de l’inspiration propre venue de Bernardin de Saint-Pierre : par les deux ouvrages cités, il appartient tout à fait à son école ; mais c’est sa famille qu’il faut dire.
Fourcaud avait bien raison d’écrire, il y a quelques jours « Comment, une nation si vaine de ses écoles, et qui consacre, annuellement, un milliard à ses armées, se voit à la merci, en face de l’étranger, de quelques douzaines de turbulents ? […] Paladilhe : Mon cher monsieur Meyer, savez-vous que vous m’embarrassez quelque peu en me demandant ce que je pense — et ce que j’attends pour notre école musicale française des prochaines représentations de Lohengrin ? […] En France, nous n’avons pas une école musicale aussi nettement accusée que nos deux voisines : l’Allemagne et l’Italie. […] M. d’Indy : Monsieur le directeur, étant noté depuis longtemps, par les partisans de l’école du bon sens, comme l’un de ces musiciens dangereux qui poussent l’aliénation mentale jusqu’à faire le voyage de Bayreuth afin d’entendre de belles œuvres dramatiques, je n’éprouve aucun embarras à vous donner franchement mon avis sur les prochaines représentations de Lohengrin.
Le Préjugé à la mode, la fausse Antipathie, & l’Ecole des amis, doivent faire estimer cet écrivain, que son esprit, ni les agrémens qu’il met partout, n’empêchent point de parler au cœur. […] Porée, traitant la question des spectacles, soutient qu’ils pourroient être une école de vertu ; mais il ajoute en même-temps que, par notre faute, ils ne sont que l’école du vice. […] Le panégyriste de l’ignorance & des brutes a du être le censeur de l’école de la politesse & du goût.
— On ne conseille pas pour cela de déserter leur école, mais de s’inspirer d’eux librement : Changeons en notre miel leurs plus antiques fleurs ; Pour peindre notre idée, empruntons leurs couleurs ; Allumons nos flambeaux à leurs feux poétiques ; Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques. […] Mais dans cette seconde moitié du siècle, peu fécond en vrais poètes, il s’est formé toute une école d’ouvriers de style et d’artisans du vers qui ont développé jusqu’à un point inimaginable le mécanisme de l’instrument poétique, qui ont atteint à la perfection dans la partie matérielle de l’art, qui ont enfin enrichi la langue de tours, de formes et de mots d’une variété inconnue jusqu’à eux. […] « Dans cette tentative, nous dit le poète, loin de fuir les sciences, je me mets à leur école, je les invoque et les provoque. […] Cela était possible avec les ressources abondantes que lui offrait l’humanité telle que l’imaginent les naturalistes de cette école, l’histoire avant l’histoire.
Fernand Gregh ne créa point une école à proprement parler. […] Gregh, un simple appel de chef d’école, il y a une grande et douloureuse émotion d’art et de vie. […] VII. — L’École romane Les poètes qui la composèrent sont célèbres aujourd’hui pour la plupart, MM. […] L’École de Nancy.
Leçon d’ouverture à l’École normale 12 avril 185869. […] Jamais a-t-on mieux parlé de cette ville heureuse, ou rien de chagrin, de jaloux, de rigide et d’austère s’affligeait le regard et ne mortifiait la joie du voisin ; où l’on jouissait rien qu’à y vivre, à y respirer, à s’y promener, et où la seule beauté des bâtiments et des constructions, la beauté du jour et certain air de fête secouaient loin de l’esprit la tristesse72 ; où l’on aimait le beau avec simplicité et la philosophie sans mollesse, où la richesse était à propos et sans faste, où le courage n’était pas aveugle (comme celui du Mars fougueux), mais éclairé et sachant ses raisons (comme il sied à la cité de Minerve) ; véritable Athènes selon l’idéal de Périclès, sa création et son œuvre à lui, l’école de la Grèce (Ελλάδος Ελλάς Αθήναι), telle qu’il l’avait faite durant les longues années de sa domination personnelle et puissamment persuasive : car on a dans Périclès le type le plus noble et le plus brillant du chef populaire, d’un dictateur de démocratie par raison éloquente, par talent et persuasion continue. […] [NdA] Je choisis, entre mes leçons à l’École normale où j’ai eu l’honneur d’être maître de conférences pendant quatre années (1857-1861), celle dont le sujet est le plus général, et qui est la plus propre, en effet, à montrer comment j’entendais mon devoir de professeur, très distinct du rôle de critique ; le critique s’inquiétant avant tout, comme je l’ai dit, de chercher le nouveau et de découvrir le talent, le professeur de maintenir la tradition et de conserver le goût.
Il y entra tout d’abord sous les auspices des grands noms, l’illustre Bentley et les savants de l’école de Leyde, Hemsterhuys, Valckenaer, Runkenius, Wyttenbach. […] Un jeune savant allemand, Bast, qu’il connut alors, le mit au fait des travaux de l’érudition allemande ; mais il avait moins de penchant de ce côté que de celui de l’école de Leyde ou de l’école anglaise.
Il est « le premier auteur, en aucun temps, qui ait tiré des campagnes des plus grands généraux les vrais principes de guerre et qui les ait exprimés en clair et intelligible langage. » C’est le témoignage que lui rendent à leur tour les généraux américains de la dernière guerre, les tacticiens sortis de l’École de West-Point53. Il est plus spécialement l’historien et le critique militaire définitif du grand Frédéric : notre École de Saint-Cyr le vient aujourd’hui pour classique à ce titre. […] Ce fut vers ce temps, et d’après l’expérience qu’il acquit à cette nouvelle école, que quelques-unes de ses opinions antérieures en vinrent à se modifier : il avait cru jusque-là avec le monde entier que Napoléon était le seul obstacle à la paix, il commença à entrevoir que cette paix, eût-elle été sincèrement voulue par lui, n’aurait pas été si facile à obtenir en présence d’une telle coalition de haines.
Revenu à Aix en 1815 pour y suivre les cours de droit, il rencontra, dès le premier jour, sur les bancs de l’école, M hiers, arrivant de Marseille, et ils se lièrent dès lors de cette amitié étroite, inaltérable, que rien depuis n’a traversée. […] Politique avisé autant qu’homme aimable, plein d’expédients et de ressources, fertile, infatigable, possédant à fond les affaires et les portant avec légèreté et grâce, les égayant presque toujours dans le ton, il était le chef de cette école de diplomates dont Chaulieu avait connu de brillants élèves, et dont il a fait un groupe à part dans son Élysée : Dans un bois d’orangers qu’arrose un clair ruisseau Je revois Seignelai, je retrouve Béthune, Esprits supérieurs en qui la volupté Ne déroba jamais rien à l’habileté, Dignes de plus de vie et de plus de fortune ! M.de Lionne est le maître de cette école solide et charmante dont M.de Pomponne, à la fois plus vertueux et moins appliqué, n’est déjà plus.
Expliquez à un ouvrier, à un paysan les droits de l’homme, et tout de suite il deviendra un bon politique ; faites réciter aux enfants le catéchisme du citoyen et, au sortir de l’école, ils sauront leurs devoirs et leurs droits aussi bien que les quatre règles Là-dessus l’espérance ouvre ses ailes toutes grandes ; tous les obstacles semblent levés. […] L’emplacement où nous le bâtissons doit être considéré comme vide ; si nous y laissons subsister une partie des vieilles constructions, ce sera en son nom et à son profit, pour les enfermer dans son enceinte et les approprier à son usage ; tout le sol humain est à lui D’autre part, il n’est pas, selon la doctrine américaine, une compagnie d’assurance mutuelle, une société semblable aux autres, bornée dans son objet, restreinte dans son office, limitée dans ses pouvoirs, et par laquelle les individus, conservant pour eux-mêmes la meilleure part de leurs biens et de leurs personnes, se cotisent afin d’entretenir une armée, une maréchaussée, des tribunaux, des grandes routes, des écoles, bref les plus gros instruments de sûreté et d’utilité publiques, mais réservent le demeurant des services locaux et généraux, spirituels et matériels, à l’initiative privée et aux associations spontanées qui se formeront au fur et à mesure des occasions et des besoins. […] » En d’autres termes, vous cessez d’être père, mais, en échange, vous devenez inspecteur des écoles ; l’un vaut l’autre ; de quoi vous plaignez-vous ?
Mais, étudiés dans leur ordre, les chefs-d’œuvre de ces deux grandes époques seront toujours la plus forte école où notre nation puisse apprendre à se continuer, en valant mieux. […] Après ces enseignements, et comme au sortir de cette grande école, voici qu’une littérature nouvelle, « engageante et hardie », vient tirer le lecteur de lui-même, l’appelle au dehors, lui fait voir, au lieu de l’homme abstrait, l’habitant d’un pays et le citoyen d’une ville ; au lieu d’un type de société formé d’honnêtes gens qui s’occupent de leur réforme intérieure, sous une puissance établie de Dieu, des sociétés aussi diverses que les climats, les territoires et les religions. […] Saint Grégoire de Nazianze, Saint Basile, avaient brillé dans les écoles d’Athènes ; saint Chrysostome avait essayé au barreau cette éloquence qui arrachait à Théodose le pardon d’Antioche.
Carbon et pour une autre raison péremptoire dont je vous parlerai tout à l’heure, je crus devoir refuser quelques propositions assez avantageuses, pour accepter, à l’école préparatoire annexée au collège Stanislas, une petite place qui, sous plusieurs rapports, était assez bien en harmonie avec ma situation actuelle. […] Renan entre ensuite dans quelques détails sur la préparation à l’examen d’admission à l’École normale et à la licence ès lettres. […] Il n’avait pas cru devoir se refuser une faculté que tout le monde s’accordait et qui semblait tolérée par la loi du monopole de l’enseignement universitaire, afin de diminuer l’odieux de sa prescription. « Quoi qu’il en soit, ajoute-t-il, je lui en veux beaucoup ce m’avoir forcé à mentir ; et le directeur de l’École normale qui venait, après cela, me vanter la libéralité de l’Université !
Voir l’École des femmes et l’École des maris. […] L’École des femmes.
Tandis que M. de Marigny, son frère, appelait de Lyon Soufflot pour le charger de la construction de Sainte-Geneviève (Panthéon), elle s’intéressait vivement et contribuait pour sa part à l’établissement de l’École militaire. […] Cette École royale sera bâtie auprès des Invalides. […] Tous les maîtres de l’école française d’alors tirent le portrait de Mme de Pompadour : on a celui de Boucher, celui de Drouais que Grimm préférait à tous ; mais le plus admirable est certainement le pastel de La Tour, que possède le Musée.
Clermont-Tonnerre, où avait lieu une fête d’enfants, une représentation de la Barbe-Bleue ; sur un théâtre admirablement machiné par un répétiteur de l’École centrale, et dont il avait peint la toile : fête, où il avait tous les succès pour sa gaieté, pour sa camaraderie avec les moutards, pour ses imaginations drolatiques ; fête, où il s’était trouvé heureux, heureux comme tout, jusqu’au moment où M. […] Rose, qui, à notre école, commence à faire des tirades comme dans une pièce des boulevards, lui prêche, dans un coin de la cuisine, la religion de l’honneur. […] si c’était un dessin de l’École italienne ou flamande, on en trouverait, de l’argent, et même, s’il le fallait, un certain nombre de mille francs.
Vers le même temps cependant, une main plus habile, formée du moins à l’école de la tradition classique, dont elle recueillait les nobles artifices, s’essaya sur le génie qu’Horace avait nommé jadis inimitable. […] Car ce poëte, ce musicien, est un sage, un disciple immédiat de l’école philosophique la plus pure avant Socrate et Platon, de cette école pythagoricienne qui, mêlant l’ardeur ascétique à la science, inspira les premiers martyrs de la vérité morale et forma plus tard le héros le plus honnête homme de l’antiquité, Épaminondas, élève du chanteur Olympiodore et du philosophe Lysis, en même temps que le plus agile coureur de la lice thébaine8, Épaminondas, grand homme, sans les vices trop fréquents des héros antiques et les défauts ordinaires des hommes.
Placé dans une école de sa ville natale, un petit collège tenu par des ecclésiastiques, il y fit avec succès ses études jusqu’à l’âge de seize ans : les maîtres de ce collège étaient des prêtres du pays, de la vieille roche, graves, instruits, enseignant les belles-lettres avec solidité et bon sens, et antérieurs à toute invasion de ce qu’on peut appeler le romantisme clérical ou le néo-catholicisme. […] Et puis, nous dit-il encore : « Si j’étais né pour être chef d’école, j’aurais eu un travers singulier : je n’aurais aimé que ceux de mes disciples qui se seraient détachés de moi. » L’enseignement philosophique, en effet, s’il n’est pas la démonstration obligée d’une sorte de catéchisme philosophique dont les articles, posés à l’avance, sont réputés irréfutables, ne saurait être qu’une provocation et une excitation à une recherche incessante, qui, dès lors, amène avec elle ce qu’elle peut et n’exclut rien de ce qu’elle trouve.
Entré le second, sorti le second, — le premier dans les mines, il fut bientôt ingénieur en chef dans ce corps savant et professeur de métallurgie à l’École même des mines. […] L’école pour les garçons est gratuite.
Sully Prudhomme ne paraît appartenir à aucune des écoles aujourd’hui distinctes et définies ; il aurait plutôt la noble ambition de les concilier, d’en tirer et de réunir en lui ce qu’elles ont de bon. […] Mordre l’inconnu est dur ; le goût, ce je ne sais quoi d’indéfinissable qui devrait être de tous les temps et de toutes les écoles, rejette de pareilles expressions.
Dans son œuvre, en effet, plus d’une fleur svelte et capricieuse comme le chèvrefeuille s’entrelace à d’autres d’un coloris brillant comme l’œillet ou d’une senteur âcre comme le nénuphar ; mais sur tout le reste domine incessamment la pivoine, cette fleur monstrueuse et formidable, pour parler la langue familière à l’école dont M. […] Nous pouvons leur répondre : Victor Hugo et Théophile Gautier… Théophile Gautier a continué, d’un côté, la grande école de la mélancolie, créée par Chateaubriand.
C’est Jean l’évangéliste ou son école qui plus tard cherchèrent à prouver que Jésus est le Verbe, et qui créèrent dans ce sens toute une nouvelle théologie, fort différente de celle du royaume de Dieu 720. […] Pour les messianistes de l’école millénaire, pour les lecteurs acharnés des livres de Daniel et d’Hénoch, il était le Fils de l’homme ; pour les juifs de la croyance commune, pour les lecteurs d’Isaïe et de Michée, il était le Fils de David ; pour les affiliés, il était le Fils de Dieu, ou simplement le Fils.
On craignait de se décréditer aux yeux des Hiérosolymites en se mettant à l’école d’un galiléen. […] Les chefs d’écoles et de sectes étaient trop nombreux pour qu’on fût fort ému d’en voir paraître un de plus.
Il est surprenant que la négation de la personnalité divine soit venue de l’école de Hegel ; cette école, qui n’admet que le sujet, que la pensée, que l’idée, devait définir Dieu le sujet absolu, ce qui est la plus haute idée que l’on puisse se faire de la personnalité.
Ce texte, je voudrais le voir gravé en lettres énormes au fronton de tous les édifices français, appris par cœur dans toutes les écoles, inscrit en épigraphe en tête de tous nos discours politiques. […] On l’a dit déjà, et je me bornerai ici à reproduire ce passage d’un toast porté par un directeur d’École Normale, M.
Si nous en croyons ceux qui, aux applaudissements des savants, ont entrepris de nous faire connaître la succession des écoles de la philosophie barbare, Zoroastre fut le maître de Bérose et des Chaldéens, Bérose celui d’Hermès et des Égyptiens, Hermès celui d’Atlas et des Éthiopiens, Atlas celui d’Orphée, qui, de la Thrace, vint établir son école en Grèce.
Pourquoi, tout près des côtes riantes d’Asie, Lesbos, cette île de quinze lieues de long et de cinq de large, n’aurait-elle pas été comme une école de poëtes ? […] On eut dit qu’ils se défendaient dans leurs écoles, comme plus tard Bélisaire dans Rome, en mutilant, pour lancer quelques traits de plus, les frises des temples et les statues des dieux.
Dès 1827, il commença de se lier avec les écrivains et poètes de l’école nouvelle, vers laquelle l’attirait une vive inclination.
» ; j’ajoute : le seul poème scientifique de toute la littérature française qui soit cependant de la poésie… Sa forme est bien à lui, sans parti pris d’école, sans recherche de l’effet, souple et véhémente, pleine et imagée, musicale toujours.
Edmond Pilon Le Parnasse fut une école de forme, et, dans cette forme, Mikhaël eut la gloire de modeler une pensée nouvelle ; il eut la noble intuition d’en ôter toutes les images extérieures, de s’affranchir de toutes les mythologies et d’y couler, comme un bronze divin, l’émotion de son rêve, la poignante sensation de ses désirs et de ses espoirs.
Supposez, par exemple, qu’on veuille seulement lire tout ce qui a trait à l’école romantique et notez que ce n’est guère dépasser les limites d’un demi-siècle.