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962. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320

« De là je descends sur le grand chemin, dans la taverne du village ; je cause avec les passants, je leur demande des nouvelles de leur pays ; j’entends des choses neuves et diverses, je remarque les goûts différents et les fantaisies opposées des hommes. […] Il la conquérait peu à peu par ses exploits, par ses trahisons, par ses intrigues, en se mettant tour à tour à la tête des troupes des divers États d’Italie. […] Toutefois il écrivit à Léon X, par l’intermédiaire de Vettori, son ami, ambassadeur de Florence à Rome, ces lettres remarquables sur la politique papale, qui dénotent une connaissance presque providentielle des divers intérêts des grandes nations. […] Quant aux républiques, il en a traité, dit-il, dans le Commentaire sur Tite-Live ; là il est républicain avec l’intelligence des diverses crises des républiques : il se prononce tantôt pour l’aristocratie conservatrice, tantôt pour la démocratie progressive, aujourd’hui pour le sénat, demain pour le peuple, selon le temps, mais toujours pour l’honnête et pour le bien public.

963. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »

Dans cette période (1627-1658), la couleur de la comédie est à peu près trouvée dans l’exclusion du pathétique ; mais on cherche la matière, et l’on tente diverses directions. […] Les bourgeois sont nombreux et divers, comme leur classe : M.  […] Il est même remarquable que Molière a si bien posé les traits caractéristiques des diverses classes de la société française, qu’à travers toutes les révolutions, les grandes lignes de ses études restent vraies : Balzac et Augier nous aideraient à le prouver. […] Mais un irait bien remarquable de cette morale, c’est son caractère profondément bourgeois : ce comédien longtemps nomade, enfoncé toute sa vie à des titres divers dans cette louche famille des Béjart, mal marié, et qui n’a connu du ménage que les ennuis, a été hanté de l’idéal du bonheur bourgeois, de la vie de famille régulière et paisible.

964. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre VI. Bossuet et Bourdaloue »

Oeuvres diverses de Bossuet Comme précepteur du Dauphin, connue évêque, Bossuet a déployé une prodigieuse activité, et l’on se demande comment il a trouvé le temps d’expliquer, à plus forte raison d’étudier tant de matières, vastes et difficiles. […] Sa théorie du pouvoir royal est ce que l’on peut attendre d’un prêtre gallican, de famille parlementaire : les rois sont absolus, mais ils doivent respecter les lois, les droits des divers corps de la nation. […] Il construisit ses sermons sur une seule idée, dont il développait les divers aspects. […] Éditions :les Plaidoyers et harangues de M. le Maistre, Paris (1657), dernière édition, 1664, in-4 ; les Plaidoyers et œuvres diverses de M. 

965. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre III. Le comique de caractère »

On la verrait attirer à elle, absorber, s’assimiler, en les transformant, les diverses puissances de l’être : sentiments et affections, désirs et aversions, vices et vertus, tout cela deviendrait une matière à laquelle l’avarice communiquerait un nouveau genre de vie. […] Beaucoup de comédies ont pour titre un nom au pluriel ou un terme collectif. « Les Femmes savantes », « Les Précieuses ridicules », « Le Monde où l’on s’ennuie », etc., autant de rendez-vous pris sur la scène par des personnes diverses reproduisant un même type fondamental. […] Je veux bien que Shakespeare n’ait été ni Macbeth, ni Hamlet, ni Othello ; mais il eût été ces personnages divers si les circonstances, d’une part, le consentement de sa volonté, de l’autre, avaient amené à l’état d’éruption violente ce qui ne fut chez lui que poussée intérieure. […] Mais si l’illusion comique est une illusion de rêve, si la logique du comique est la logique des songes, on peut s’attendre à retrouver dans la logique du risible les diverses particularités de la logique du rêve.

966. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — I » pp. 56-70

Il sied mal de dérober l’honneur d’autrui ; il n’y a rien qui décourage tant un bon cœur. » Dans les diverses guerres auxquelles il prend part et qu’il nous décrira, il est de certains faits qu’il aura ainsi trop de curiosité et de plaisir à raconter, à déduire au long et par le menu, pour qu’on n’y voie point se déceler et se déclarer le genre de talent militaire particulier et propre à Montluc : c’est ordinairement dans ce qu’il appelle une faction ou fait d’armes à part, dans un coup de main, un stratagème bien ourdi, une escarmouche bien menée, une attaque de place réputée imprenable, ou une défense déplacé réputée intenable, quelque entreprise soudaine et difficile, une expédition en un mot qui fasse un tout, à laquelle il commande, sans qu’il soit besoin d’avoir sous sa main autre chose qu’une élite, c’est là qu’il se complaît et où il excelle. […] Corne a recueilli des pièces, lettres autographes et documents de diverse nature, qui seraient à consulter pour une biographie complète de l’illustre guerrier. — Quant aux appréciations militaires, j’ai profité dans cette étude d’un travail bien fait et très précis intitulé : Biographie et maximes de Blaise de Montluc, par M. 

967. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Les Chants modernes, par M. Maxime du Camp. Paris, Michel Lévy, in-8°, avec cette épigraphe. « Ni regret du passé, ni peur de l’avenir. » » pp. 3-19

Ce mot de talent couvre d’ailleurs trop de choses bien diverses, des qualités et des défauts qu’on ne se donne plus la peine de discerner. […] Des trois divisions du volume, chants divers, chants de la matière, chants d’amour, il n’y a que ceux du milieu, ceux de la matière, qui rentrent dans la voie réputée moderne.

968. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — I — Vauvenargues et Fauris de Saint-Vincens » pp. 1-16

On était arrivé cependant, en examinant bien les divers écrits de Vauvenargues, à n’y pas voir seulement un jeune homme plein de nobles et généreux sentiments, de pensées honorables à l’humanité, doué d’un talent d’expression singulièrement pur, et d’une sorte d’ingénuité élevée de langage, — le meilleur des bons sujets et le modèle des fils de famille ; ce premier Vauvenargues qui se dessine, en effet, dans quelques réflexions et maximes souvent citées de lui, ce premier Vauvenargues que chaque âme honnête porte en soi à l’origine avant le contact de l’expérience et la flétrissure des choses, était dépassé de beaucoup et se compliquait évidemment d’un autre en bien des points de ses ouvrages. […] Il considérait, en effet, ces morceaux comme des jeux d’esprit, ou du moins des exercices de rhétorique dans lesquels le jeune auteur avait essayé de se former et de se rompre aux divers styles, et il en parlait ainsi d’un air de certitude et comme le tenant de bonne source.

969. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Fanny. Étude, par M. Ernest Feydeau » pp. 163-178

La naissance, le progrès, les divers temps de ce mal de jalousie chez Roger, ses soupçons tantôt irrités, tantôt assoupis, et que le moindre mot réveille, son horreur du partage, l’exaspération où il s’emporte à cette seule idée, tous ces degrés d’inquiétude et de torture jusqu’à la fatale et horrible scène où il a voulu n’en croire que ses yeux et être le témoin de sa honte, sont décrits avec un grand talent, avec un talent qui ne se refuse aucune rudesse métallique d’expression, qui ne craint pas d’étreindre, de violenter les pensées et les choses, mais qui (n’en déplaise à ceux qui n’admettent qu’une manière d’écrire, une fois trouvée) a certainement sa forme à lui et son style. […] Mais après avoir encore une fois savouré ces tristes délices de la lecture d’Adolphe, avoir goûté cette finesse consommée d’expérience sociale, cette vérité aride et terne, si bien dissoute et démêlée, et avoir reconnu, par-dessus tout, le cachet d’élégance et de distinction achevée empreint dans l’ensemble, je n’ai pu m’empêcher d’admirer la différence des temps, des sociétés, des écoles diverses.

970. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Les Contes de Perrault »

qu’était-ce même en général que la famille des Perrault dont Boileau n’a cessé de railler les divers membres, et dans laquelle il trouvait, a-t-il dit, quelque chose de bizarre ? […] — Sont-ce, au contraire, les résidus combinés des religions, des superstitions diverses, celtiques, païennes, germaniques, qui, rejetées et refoulées au sein des campagnes, y ont fermenté et ont produit, à une certaine heure de printemps sacré, cette flore populaire universelle, comme, au fond des mers où tout s’accumule et se précipite, fermente déjà peut-être ce qui éclora un jour ?

971. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Chateaubriand, jugé par un ami intime en 1803, (suite et fin) » pp. 16-34

Tel, quoi qu’il fasse d’excellent ou de spécieux en divers genres, est et restera toujours un rhéteur. […] On connaît ses origines bretonnes, sa famille, sa race ; on le suit dans les divers groupes littéraires qu’il a traversés dès sa jeunesse, dans ce monde du xviiie  siècle qu’il n’a fait que côtoyer et reconnaître en 89, et plus tard dans son cercle intime de 1802, où il s’est épanoui avec toute sa fleur.

972. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite et fin.) »

Il ressemble en cela à l’aigle dont le regard plane librement au-dessus des diverses contrées, et à qui il est indifférent que le lièvre sur lequel il se précipite coure en Prusse ou en Saxe. » C’est ainsi que Gœthe entendait le patriotisme sublime, le patriotisme du poëte. […] Je pourrais (si c’était le lieu) mettre ici la suite de ses jugements ou de ses impressions sur Hugo et ses divers ouvrages jusqu’à Notre-Dame de Paris inclusivement56, et l’on verrait, sans avoir besoin d’entrer dans aucune discussion du fond, qu’en parlant de la sorte il n’était que conséquent avec lui-même et sincère.

973. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVII. De la littérature allemande » pp. 339-365

La langue doit aussi se fixer difficilement, lorsqu’il existe diverses universités, diverses académies d’une égale autorité, sur les questions littéraires.

974. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre IV. De l’amour. »

Rien ne fatigue l’existence, comme ces intérêts divers dont la réunion a été considérée comme un bon système de félicité, en fait de malheur on n’affaiblit pas ce qu’on divise, après la raison qui dégage de toutes les passions : ce qu’il y a de moins malheureux encore, c’est de s’abandonner entièrement à une seule ; sans doute, ainsi l’on s’expose à recevoir la mort de ses propres affections. […] Mais s’il est dans l’univers deux êtres qu’un sentiment parfait réunit, et que le mariage a lié l’un à l’autre, que tous les jours à genoux ils bénissent l’Être Suprême ; qu’ils voient à leurs pieds l’univers et ses grandeurs, qu’ils s’étonnent, qu’ils s’inquiètent même d’un bonheur qu’il a fallu tant de chances diverses pour assurer, d’un bonheur qui les place à une si grande distance du reste des hommes ; oui, qu’ils s’effrayent d’un tel sort.

975. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VII. De l’esprit de parti. »

Les passions rendent les hommes semblables entre eux, comme la fièvre jette dans le même état des tempéraments divers ; et de toutes les passions, la plus uniforme dans ses effets, c’est l’esprit de parti. […] Toutes les autres passions étant égoïstes, il s’établit dans plusieurs occasions une sorte de balance entre les divers intérêts personnels.

976. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 janvier 1887. »

.) ; l’Association Wagnérienne Universelle : nouveaux statuts ; direction ; listes ; divers ; formulaires ; Bibliographie ; représentations wagnériennes en 1884 et en 1885 En outre, trois portraits : Wagner (d’après le buste de Schaper), Louis II et Liszt. […] Il écrivit dans diverses revues poétiques et publia un recueil, L’automne, en 1886.

977. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XI. Quelques philosophes »

Nous vomirions d’horreur si l’on nous présentait dans un large plat, mêlés à du vin, à du bouillon, à du café, les divers aliments, depuis les viandes jusqu’aux fruits, qui doivent former notre repas successif ; l’horreur serait aussi forte si l’on nous faisait voir l’amalgame répugnant des vérités contradictoires qui sont logées dans notre esprit ». […] La préciosité — qui a d’ailleurs des apparences fort diverses — c’est le souci exclusif de l’écriture, du petit détail souriant ou pittoresque, de la mouche au coin de l’œil, du rouge et du blanc dont on corrige les couleurs de la nature.

978. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Madame Récamier. » pp. 121-137

Au mois de mai dernier a disparu une figure unique entre les femmes qui ont régné par leur beauté et par leur grâce ; un salon s’est fermé, qui avait réuni longtemps, sous une influence charmante, les personnages les plus illustres et les plus divers, où les plus obscurs même, un jour ou l’autre, avaient eu chance de passer. […] Dans cette demi-retraite, qui avait un jour sur le couvent et une porte encore entrouverte au monde, cette ancienne amie de M. de La Rochefoucauld, toujours active de pensée, et s’intéressant à tout, continua de réunir autour d’elle, jusqu’à l’année 1678, où elle mourut, les noms les plus distingués et les plus divers, d’anciens amis restés fidèles, qui venaient de bien loin, de la ville ou de la Cour, pour la visiter, des demi-solitaires, gens du monde comme elle, dont l’esprit n’avait fait que s’embellir et s’aiguiser dans la retraite, des solitaires de profession, qu’elle arrachait par moments, à force d’obsession gracieuse, à leur vœu de silence.

979. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Marie-Antoinette. (Notice du comte de La Marck.) » pp. 330-346

On regrette qu’un observateur aussi impartial et aussi supérieur n’ait pas tracé un pareil portrait de la reine aux divers moments de son existence, jusqu’à l’heure où elle devient une grande victime, et où ses hautes qualités de cœur éclatent assez pour frapper et intéresser tout ce qui est humain. […] C’est par là qu’une fois établie historiquement dans cette mesure qui est belle encore, elle continuera d’intéresser à divers les âges tous ceux qui, de plus en plus indifférents aux formes politiques du passé, garderont les sentiments délicats et humains qui font partie de la civilisation comme de la nature, de tous ceux qui pleurent aux malheurs d’Hécube et d’Andromaque, et qui, en lisant le récit de malheurs pareils et plus grands encore, s’attendriront aux siens.

980. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le cardinal de Retz. (Mémoires, édition Champollion.) » pp. 238-254

Sa prison, sa fuite, son séjour à Rome, ses voyages et caravanes en divers lieux, ses obstinations dernières pour conserver son siège de l’archevêché de Paris, nous fourniraient trop de vues sur ses faiblesses et sur les côtés infirmes de sa nature. […] Cette dernière et brusque idée d’humilité solennelle, qui visait à la pénitence, fit beaucoup causer et en divers sens : Je ne vois, Dieu merci, écrivait Mme de Sévigné (24 juillet 1675), que des gens qui envisagent son action dans toute sa beauté, et qui l’aiment comme nous.

981. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Pensées de Pascal. Édition nouvelle avec notes et commentaires, par M. E. Havet. » pp. 523-539

Cette première édition ne contint pas tout ce qu’il avait laissé ; on n’y donna que les principaux morceaux, et, dans ce qu’on donna, des scrupules de diverse nature, soit de doctrine, soit même de grammaire, firent corriger, adoucir, expliquer certains endroits où la vivacité et l’impatience de l’auteur s’étaient marquées en traits trop brusques ou trop concis, et d’une façon décisive qui, en telle matière, pouvait être compromettante. […] Fénelon, on le sait, commence par demander ses preuves de l’existence de Dieu à l’aspect général de l’univers, au spectacle des merveilles qui éclatent dans tous les ordres ; les astres, les éléments divers, la structure du corps humain, tout lui est un chemin pour s’élever de la contemplation de l’œuvre et de l’admiration de l’art à la connaissance de l’ouvrier.

982. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »

Dès qu’une substance nerveuse reçoit le choc des forces extérieures, quelque désordonnées, multiples et diverses que soient ces forces, une résultante s’établit bientôt, par le seul jeu des lois mécaniques ; un rythme se produit, une forme quelconque qui permet la distribution et l’intégration des forces. […] De plus, outre la conscience des diverses sensations réunies, il y a dans la conscience un mode particulier de sentir qui répond à leur union même.

983. (1876) Du patriotisme littéraire pp. 1-25

Alors, dans la vaste unité de la prose française, se distinguent sans confusion possible le style de Montesquieu, le style de Voltaire, les styles de Buffon, de Diderot, de Jean Jacques, de Condorcet, aussi dissemblables entre eux que des arbres d’espèce diverse dans une même forêt. […] J’abrège pour vous présenter un dernier tableau, celui de la domination intellectuelle de notre pays à diverses époques.

984. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre III. Les explications anthropologique, idéologique, sociologique »

Et sans doute, plus elles se rencontrent fréquemment, plus sont diverses les circonstances où elles se rencontrent, et plus aussi il y a de chances pour qu’elles cachent des rapports nécessaires, toutefois, tant qu’elles ne sont pas déduites de lois plus générales, ce sont des lois en instance plutôt que des lois reçues : les lois empiriques sont toujours sujettes à caution, par cela même qu’elles manquent d’explication. […] Les uns l’en jugent plus méprisable, la dénonçant comme un concept a priori, rêve de philosophe, « chimère de Rousseau » ; les autres, plus admirable, rappelant qu’il est le résultat précieux des longs efforts spéculatifs des plus hauts représentants de l’humanité46. — Ainsi la thèse idéologique satisfait dès l’abord à des préférences diverses.

985. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Baudelaire.] » pp. 528-529

— Je connaissais quelques-uns de vos vers pour les avoir lus dans divers recueils ; réunis, ils font un tout autre effet.

986. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Augier, Émile (1820-1889) »

— Œuvres diverses renfermant les Pariétaires, poésies (1878). — Théâtre complet, en 6 volumes (1876-1878).

987. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Béranger, Pierre-Jean de (1780-1857) »

Il est mort plein de jours, en possession d’une immense sympathie publique, et je ne veux, certes, contester aucune de ses vertus domestiques ; mais je nie radicalement le poète aux divers points de vue de la puissance intellectuelle, du sentiment de la nature, de la langue, du style et de l’entente spéciale du vers, dons précieux, nécessaires, que lui avaient refusés tous les dieux, y compris le dieu des bonnes gens, qui, du reste, n’est qu’une divinité de cabaret philanthropique.

988. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197

Aujourd’hui que nous possédons les œuvres de ces quatre poètes, nous pouvons nous figurer quelle était la force de leur alliance par leur position dans le monde, par la puissance de leurs talents divers, par le besoin de produire dont ils étaient pressés, par l’émulation qui naissait de leur concours, par la combinaison de leurs efforts pour mériter la bienveillance d’un roi galant et la protection des femmes les plus séduisantes et les plus voluptueuses de sa cour.

989. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XII. Demain »

Un journal d’étudiants, Le Cri du quartier, a publié sous diverses signatures — particulièrement sous les signatures de mes amis Yves Michel et Édouard Guerber — de fières et conscientes déclarations.

990. (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — III »

C’est seulement dans ce lieu psychologique, où éclot le phénomène de la connaissance, qu’il est possible d’observer les formes diverses de la réalité, car c’est là seulement que la réalité prend forme objective, c’est là seulement que se rencontrent des objets.

991. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Théâtre français. » pp. 30-34

Jupiter lui accorda encore cette requête ; et les chevaliers et leurs dames, descendant des nues sur le théâtre au son de plusieurs instruments, dansèrent divers ballets : ce qui fut la fin de cette belle moralité.

992. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XVI. Le Paradis. »

Par ces divers moyens, on ferait naître des harmonies entre notre nature bornée et une constitution plus sublime, entre nos fins rapides et les choses éternelles : nous serions moins portés à regarder comme une fiction un bonheur qui, semblable au nôtre, serait mêlé de changements et de larmes.

993. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « L’abbé Cadoret »

Comme on s’obstina bien longtemps dans la comparaison fatale entre la Restauration des Bourbons et la Restauration des Stuarts, et, plus tard, comme on voulut voir de mystérieuses identités entre la Révolution de 1830 et la Révolution de 1688, de même aujourd’hui la fin d’une République, l’ascendant dynastique d’un homme qui semble avoir absorbé si profondément dans sa gloire le nom de César que, quand on le prononce, c’est à Napoléon qu’on pense, aux qualités impériales retrouvées dans le neveu du César moderne de manière à rappeler involontairement le neveu du César ancien, toutes ces diverses circonstances ont introduit dans les esprits la préoccupation de la grande époque romaine et fait regarder beaucoup la nôtre à travers… Le titre du livre de l’abbé Cadoret semble tout d’abord rappeler cette préoccupation contemporaine.

994. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Werther. Correspondance de Goethe et de Kestner, traduite par M. L. Poley » pp. 289-315

— Il se compare encore à l’artiste grec qui composa sa Vénus de traits divers empruntés à diverses beautés ; et c’est ainsi qu’il a fait dans Werther, dit-il, tout en y laissant à sa Charlotte le caractère dominant du principal modèle. […] J’ignore s’il les obtint toutes ; il faudrait pour cela comparer entre elles les diverses éditions de Werther, comme nous le faisons aujourd’hui en France pour nos Manon Lescaut et nos La Bruyère.

995. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance. »

Ce n’est pas qu’elle portât une bien grande chaleur dans les divers sujets et dans les idées qui l’occupaient, ni aucune vue ou espérance d’avenir ; elle avait fait dès longtemps sa retraite dans la lecture et dans la pensée, n’y cherchant que le plaisir d’une réflexion solitaire. […] Le jugement de Sismondi sur la société de Paris est à la fois remarquable et ordinaire : il distingue à merveille et indique par des nuances fort justes les divers degrés de mérite et d’amabilité chez les personnes qu’il rencontre, et en même temps il recommence pour son compte l’éternelle plainte qu’on avait déjà faite avant lui, et qu’on refera depuis, sur la décadence des générations. […] Mais comment était-il jugé lui-même dans ces diverses sociétés, où il était nouveau sans être trop neuf ?

996. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »

Dans ces diverses pièces, Du Bellay redit en vers quelques-unes des choses qu’il a déjà dites en prose, et tout aussi bien, dans son Illustration. […] Dans Les Conditions du vrai Poète, il continue de mettre sa poétique en vers ; il paraphrase Horace pour le Quem tu Melpomene semel…  ; il combine divers endroits du lyrique romain, sentant qu’il ne peut les égaler. […] Qui me présente un compte, une lettre, un mémoire, Qui me dit que demain est jour de consistoire, Qui me rompt le cerveau de cent propos divers : Qui se plaint, qui se deult, qui murmure, qui crie ; Avecques tout cela, dis, Panjas, je te prie, Ne t’ébahis-tu point comment je fais des vers ?

997. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Mémoires »

Cette faculté d’indignation honnête, ce sens d’énergie palpitante et involontaire que rien n’attiédit, et qui se fait jour, après des intervalles, à travers le factice des diverses positions, est une marque distinctive de certaines âmes valeureuses, et constitue une forte portion de leur moralité. […] En lisant l’Essai, on y voit quelles connaissances nombreuses, indigestes, avait su amasser le jeune émigré ; quelle curiosité érudite et historique le poussait à la fois sur tous les sujets qu’il a repris dans la suite ; quelle préoccupation littéraire était la sienne ; quel souci de style, et d’exprimer avec saillie, avec éclat, tout ce qui en sens divers était éloquemment exprimable ; quel respect empressé pour tout ce qui avait nom d’homme de lettres, pour Flins, par exemple, qu’il cite entre Simonide et Sanchoniaton. […] Le second ensemble, dont la rédaction est de 1833, comprend les deux voyages de M. de Chateaubriand à Prague, le voyage à Venise, les diverses relations avec la famille royale déchue, dans cette même année.

998. (1892) Boileau « Chapitre V. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » (Fin) » pp. 121-155

Les théories de l’« Art poétique » (Fin) Quand on sait combien Boileau a été insouciant de l’histoire et des formes accidentelles qui manifestent diversement l’unité essentielle du type humain, on ne s’attend guère à rencontrer dans l’Art poétique, au IIIe chant, à propos de la tragédie, des vers tels que ceux-ci : Des siècles, des pays, étudiez les mœurs ; Les climats font souvent les diverses humeurs. […] Nous n’admettons pas que tant de sensibilités, d’intelligences et d’expériences diverses, réunies sans concert préalable dans une commune impression, ne soient pas de plus sûrs garants du possible et du réel que le génie particulier d’un homme. […] On sait que l’événement lui a donné tort, et que le xviiie  siècle a créé deux formes dramatiques, pour lesquelles le xixe a délaissé la tragédie et réduit la pure comédie à la farce ; l’une, le drame bourgeois, qui emprunte ses personnages à la comédie et son action à la tragédie ; l’autre, la comédie larmoyante, ou mixte, la pièce, comme on dit assez vaguement de nos jours, qui associe et fond dans des proportions diverses les impressions tragiques et comiques, le rire et les larmes.

999. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre IV. Racine »

Ces livrets étaient des programmes détaillés, qui contenaient la suite des entrées, les noms des danseurs, les vers des récits, des couplets sur chacune des personnes qui figuraient dans les diverses entrées. […] Il suivit la cour en divers voyages, pendant plusieurs campagnes, jusqu’en 1695. il avait pris sa tâche à cœur, et s’instruisait avec soin : mais était-il possible de faire histoire de Louis XIV pour Louis XIV ? […] Dans certaines tragédies, l’amour n’est qu’un cadre, ou même un fil léger, et donne occasion de peindre diverses sortes de caractères et de passions.

1000. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »

Mais l’étude de ces origines est un digne sujet pour nous ; car c’est là que nous reconnaissons, dans toute leur naïveté, les caractères que tire l’esprit français du sol même de la France, des mœurs locales, des diverses circonstances de la formation, de notre pays en corps de nation ; c’est là que nous entrevoyons la forme particulière que va recevoir l’esprit humain représenté par l’esprit français. […] La réunion de ces diverses conditions ; une certaine facilité apparente qui cache au lecteur jusqu’à la trace des efforts qu’elle a coûtés, voilà ce qui constitue un bon écrit, ou plutôt une chose écrite en français. […] La science compare laborieusement l’original à ces divers portraits, et donne en détail les raisons du jugement souverain que la France en a porté d’instinct.

1001. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « I »

Un grand dîner, à l’Hôtel de Ville, a réuni ensuite les illustrations venues des divers points de l’Allemagne et de l’étranger. […] L’œil n’est heurté ni par ce mélange de jolies figures de femmes et de laides figures d’hommes qu’on remarque ailleurs sur le devant des loges et des amphithéâtres, ni par cette succession de petites boîtes ressemblant tantôt à des tabatières, tantôt à des bonbonnières, qui divisent d’une façon si peu gracieuse les divers groupes de spectateurs. […] C’est accomplir une œuvre utile que de grouper les jugements divers portés chez nous sur l’œuvre du grand réformateur dramatique ; les hommes qui ont défendu la musique wagnérienne, d’après le jugement de leur conscience artistique, la droite raison, la simple équité, et aussi d’après leur compétence réelle, ne peuvent qu’en avoir aujourd’hui de l’honneur ; espérons que les autres en tireront quelque confusion.

1002. (1863) Le réalisme épique dans le roman pp. 840-860

Tantôt, entraîné par cette gageure, il brouille le peu de notions qui nous restent, il confond les âges si divers du monde qu’il prétend reconstruire, il invente ce qu’il ignorera toujours, il décrit ce qui n’a jamais pu vivre, il donne la même valeur aux conjectures plausibles et aux imaginations hasardées, il noie quelques débris de vérités dans un océan d’erreurs, et, tâchant de tromper le lecteur, il finit par se tromper lui-même ; tantôt, dans cette lutte contre un sujet qui sans cesse lui échappe, il s’emporte, il s’enivre de sa parole, de ses images, de ses héros, de ses dieux, de ses monstruosités de toute espèce, il se livre au Dévorateur et devient comme un prêtre de Moloch. […] L’épuisement de Carthage, l’agitation des mercenaires réclamant en vain leur solde, les terreurs de la ville, l’insolence croissante des séditieux, cette effroyable mêlée d’Espagnols, de Gaulois, de Liguriens, de Grecs, d’Africains surtout, qui s’excitent sans se comprendre, et, jaloux les uns des autres, rivalisent de fureur contre l’ennemi commun, le rôle des généraux, la mission de Gescon, la violation du droit des gens, l’attentat des barbares contre les envoyés de la république, la guerre devenue inévitable, les premières défaites d’Hannon, administrateur actif, mais le plus inexpérimenté des capitaines, Hamilcar prenant le commandement des troupes, sa tactique, ses victoires, les péripéties de la lutte, les alternatives d’espoir et d’abattement chez les Carthaginois, le siège de la grande cité punique, l’anéantissement des révoltés, et au milieu de tant d’événements divers la hideuse férocité de deux partis, tout cela, dans le large tableau de Polybe, atteste le pinceau énergique et sobre d’un grand maître. […] Ils avaient vu de trop près les autres peuples pour n’en pas subir les influences diverses.

1003. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur de Latouche. » pp. 474-502

Daunou était dépositaire des ouvrages inédits d’André ; mais, de ce côté, Marie-Joseph avait de beaucoup le pas sur André, et ce ne fut qu’après que les Poésies diverses du premier eurent réussi dans le public, qu’on se décida à faire imprimer du second ce qui semblait une suite d’ébauches informes et incorrectes. […] Après avoir marqué les divers caractères des sites qu’elle parcourt, le romancier continue en exprimant une de ces pensées familières à tous, mais qu’on aime toujours à retrouver : Il est bien peu d’hommes qui puissent revoir sans émotion le lieu où ils ont commencé à vivre. […] Là, en t’apercevant, je croirai retourner aux jours de ma jeunesse… Le pauvre Carlin n’a gardé de manquer au saint rendez-vous, et il ne sait comment exprimer dans sa lettre prochaine les divers sentiments qui se partageaient son âme à ce grand moment : « Quel a été mon trouble à la vue de cette majestueuse solennité !

1004. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre II : Examen critique des méditations chrétiennes de M. Guizot »

Les systèmes philosophiques sont essentiellement divers et opposés. […] Son christianisme est une moyenne entre les diverses églises chrétiennes ; c’est un minimum de christianisme dont il se contente pour échapper au rationalisme. […] Quand il s’agit d’opinions humaines, d’écoles philosophiques, de partis politiques, je comprends très-bien que l’on puisse prendre une moyenne entre des doctrines diverses, que l’on puisse s’entendre sur un minimum d’opinions dans une profession de foi.

1005. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »

Nous essayons de toutes les lettres de l’alphabet l’une après l’autre ; nous les prononçons intérieurement d’abord ; puis, si cela ne suffit pas, nous les articulons tout haut ; nous nous plaçons donc, tour à tour, dans toutes les diverses dispositions motrices entre lesquelles il faudra choisir ; une fois que l’attitude voulue est trouvée, le son du mot cherché s’y glisse comme dans un cadre préparé à le recevoir. […] Oui, mais la maladie peut tenir aux causes les plus diverses, prendre les formes les plus variées, débuter en un point quelconque de la région cérébrale intéressée et progresser dans n’importe quelle direction : l’ordre de disparition des souvenirs reste le même. […] Cette conférence a paru, avec d’autres études dues à divers auteurs, dans le volume intitulé.

1006. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »

L’Angleterre, les îles que baigne l’Océan, entre la Grande Ourse et les Colonnes d’Hercule, aussi loin que retentit la voix de l’Hélicon, tous ces peuples divers de langues, d’armes et de vêtements, la charité divine les précipite à cette grande entreprise. […] Dans la tradition moderne, et entre ses instincts nationaux maintenus à degrés divers, il n’est pas de vérité plus sentie que l’aversion pour la barbarie mahométane, et ce besoin de l’éloigner de l’Europe, partout attesté dans l’histoire. […] Un magistrat de cette cour suprême, le Sueur, traduisait en strophes latines d’une rare élégance tous les chants conservés du grand lyrique grec ; et, dédiant les diverses parties de ce travail au roi Henri III, au président de Thou, au conseiller Hurault de Cheverny, il opposait, non sans éloquence, à la cruauté stérile et raffinée des duels du temps la vertu patriotique des anciens jeux de la Grèce.

1007. (1882) Essais de critique et d’histoire (4e éd.)

Les diverses inclinations ou aptitudes du personnage central s’équilibrent, s’harmonisent, se tempèrent les unes les autres sous quelque penchant ou faculté dominante, parce que c’est le même esprit et le même cœur qui a pensé, prié, imaginé et agi, parce que c’est la même situation générale et le même naturel inné qui ont façonné et régi les œuvres séparées et diverses, parce que c’est le même sceau qui s’est imprimé différemment en différentes matières. […] J’y suis arrivé dans trente ou quarante cas en choisissant des circonstances diverses. » On ne peut accepter ou rejeter son idée qu’après contre-épreuve. […] Par la même raison, on voulait de l’ordre en toute chose, une disposition calculée et des proportions équilibrées dans les diverses partie du discours, des exordes, des transitions, une conclusion. […] Et, quand ils sont fatigués d’être à genoux, ils s’asseyent par terre devant lui, chantant ces paroles et diverses autres du même sens : Saint ! […] Les milices de la Cité et de Westminster, et les diverses corporations avec leurs bannières, formaient partout une haie sur son passage.

1008. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

Divers esthéticiens le leur reprochent, comme une tare et comme une faiblesse de leur beauté. […] Plutôt, et par un scrupule de conscience, il nous présentait, sur les diverses questions, les systèmes divers. […]Divers indices mènent M.  […] La polémique des diverses religions et les bisbilles des diverses philosophies sont toute l’histoire intellectuelle de l’humanité. […] Elle modifie le thème ; et, sous divers aspects, le thème demeure éternellement le même.

1009. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

La distance entre le spectateur et les choses qui l’affecteront différera au gré des siècles divers et de l’esprit du siècle. […] Une mélopée traînante, qui sait être spirituelle sans jamais perdre le comique sérieux qui convient à un sujet aussi ancien, accompagne les divers tableaux de la représentation. […] Unité non pas seulement des formes supérieures par où l’art s’est manifesté dans ces contrées différentes, mais aussi des époques diverses qu’il a traversées dans chaque pays. […] Car, entendez-moi bien, ce sont ces couches inférieures de la société qui, pour une grande part au moins, ont rapproché instinctivement les diverses nations de l’Europe. […] « En général l’histoire d’un peuple montre les mêmes aspects divers de la volonté nationale.

1010. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

Alors, sous diverses influences, notamment sous le choc des scandales retentissants du régime, puis de la grande affaire juive, et des réflexions qui s’ensuivirent, le voile pour moi se déchira. […] Le sol de la bactériologie pastorienne est lézardé, et les cuisiniers des divers sérums et virus, devenus plus ou moins inopérants, se demandent si les microbes s’habitueraient à leurs méthodes d’attaque. […] Cette précipitation a eu un bon côté, en s’objectivant et en donnant les chemins de fer, les bateaux à vapeur, les diverses télégraphies, les automobiles, les téléphones et tous les multiplicateurs de la vitesse. […] On s’est efforcé, après coup, de découvrir des mérites divers à Dumas père et à Eugène Sue. […] Elle devient, par là même, difficile à extirper et elle pousse des prolongements dans les divers milieux sociaux.

1011. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

Il faut, pour comprendre de tels effets, remonter une longue histoire, très bariolée et très diverse. […] Puis, il étudia divers ouvrages, qu’on lui recommanda comme particulièrement intéressants. […] Mais, de plus en plus, l’enquête historique tend à rendre ondoyante et diverse la figure du passé. […] On devine la présence de l’ankou à divers indices. […] Par la plus heureuse des coïncidences, ils furent célébrés à Paris, au même moment, en deux endroits divers.

1012. (1897) Aspects pp. -215

La vétusté de ces divers ustensiles à martyriser la pensée le choqua vivement. […] Divers enseignements en découlent. […] Il est néfaste de caresser le spleen et de le chanter comme le font à diverses reprises M.  […] Elle en est restée aux amusettes avec quoi divers Sardou lui titillent les muqueuses. […] Enfin la confusion des âmes et des peuplades enrichit tout homme d’intentions diverses.

1013. (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale

Ces diverses raisons font donc une loi de ne pas laisser les œuvres classiques s’éterniser dans le même état représentatif. […] Dans le domaine littéraire, on peut la ressentir à l’audition ou à la lecture des œuvres les plus diverses, et elle est d’ailleurs variable d’intensité. […] L’idée du monde antique est en nous le résultat d’une synthèse qui a combiné en types généraux tous les éléments divers qui se sont tour à tour enregistrés en nous. […] Comment se fait-il que dans la tragédie on n’ait pas davantage senti la nécessité d’ajuster l’aspect des personnages aux divers états psychologiques qu’ils traversent ? […] Il exprime alors les sentiments divers qui doivent passer dans notre âme et nous agiter comme lui-même.

1014. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LX » pp. 231-236

C'est des diverses pièces de ce plaisant débat qu’il vient de composer un volume aussi instructif qu’amusant, et dont il tire pour moralité qu’il faut en toute question préférer la meilleure critique à la méthode fantastique.

1015. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Note III. Sur l’accélération du jeu des cellules corticales » pp. 400-404

Sur l’accélération du jeu des cellules corticales De Quincey, Confessions of an Opium-Eater, p. 83 : « Une proche parente me conta un jour que, dans son enfance, étant tombée dans une rivière et ayant manqué périr, elle revit en un moment sa vie entière déployée et rangée devant elle simultanément comme dans un miroir, et qu’elle se trouva la faculté également soudaine d’embrasser ensemble le tout et chaque partie. » De Quincey et divers buveurs d’opium ont constaté sur eux-mêmes cette faculté de vivre mentalement, pendant un rêve de quelques minutes, une vie de plusieurs années et de plusieurs centaines d’années.

1016. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rodenbach, Georges (1855-1898) »

Maintenant, il faut dire que cette technique de l’alexandrin, il est vrai, admettant des coupes diverses, a dû contribuer à fausser l’expression de quelques aspects de ses idées ; ses rimes, et comment pourrait-il en être autrement ?

1017. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Saint-Georges de Bouhélier (1876-1947) »

Mais son ivresse est d’un lettré farci de littérature — s’il était le strict « naturiste » qu’il dit, à quoi bon transposer en des livres son émotion — et il n’est pas sans charme de retrouver en lui, par les réminiscences qui s’y font jour, un culte tacite et éclectique pour les poètes et les penseurs les plus divers ; Denis Diderot, Michelet et Hugo lui enseignèrent à construire les phrases désordonnées seulement en apparence ; Emerson et Carlyle inspirèrent son louable amour pour les paysans et les héros ; il n’ignore ni le Barrès du Jardin de Bérénice, ni le Taine de la Littérature anglaise, et quand il écrit : « Des liserons sonnent et un coq luit » ou qu’il appelle les abeilles « les petites splendeurs des campagnes », je ne sais pas oublier les métaphores chères au magnifique Saint-Pol-Roux.

1018. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre VII »

Nous avons de tout temps emprunté des mots aux divers peuples du monde, mais le français possédait alors une volonté d’assimilation qu’il a négligée en grande partie.

1019. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVII »

., se prêtent à différents sens et acceptent divers régimes.

1020. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

Mais je ne crois pas du tout que ces diverses tendances soient contradictoires. […] Pour y parvenir, avec des opinions littéraires diverses, ils firent la marche parallèle. […] Le collectif volcan où fermentent ces esprits divers érupte chaque jour davantage. […] Oui, la Poésie, synthèse des arts divers, est à la fois saveur, parfum, son, lumière, forme. […] Et ces divers palais, fraternisants, participent à la Sublime Confédération.

1021. (1895) Les confessions littéraires : le vers libre et les poètes. Figaro pp. 101-162

Quant à moi, je persiste à croire que la forme poétique française, qui a suffi à la manifestation de tant de génies si différents, à l’expansion de tant d’âmes diverses — depuis le poème d’Alexandre jusqu’au très beau poème en alexandrins réguliers que M.  […] je sais ; les valeurs diverses données aux mots selon les émotions ? […] Hugues Rebell… Certes, nombreuses et diverses sont les objections qu’on leur adresse… D’ailleurs l’art classique eut à essuyer de tout temps les mêmes reproches, dans lesquels il n’est pas sans agrément de voir l’ignorance et le pédantisme se rencontrer sans cesse. […] Pour des raisons diverses, et souvent peu louables, les uns et les autres ont fort embrouillé la question. […] Quant aux « diverses jeunes écoles poétiques », je ne vois pas trop qu’il y ait actuellement, hormis l’école romane, de groupement qui réponde à ce terme : École.

1022. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537

sur cette opinion que les vérités scientifiques sont les mêmes pour toutes les nations qui les entendent, et que les préceptes littéraires sont divers pour chacune d’elles. […] Nous les trouverons pareillement dans les divers genres de la prose. […] Les divers cours de cet Athénée sont eux-mêmes des garants irrécusables du progrès des sciences dans le siècle dernier, et du zèle que manifeste le notre à reculer les bornes de l’esprit humain. […] Sa raison éclairée brille partout : elle est nourrie du suc des plus solides auteurs, et le style de ses ouvrages en reçoit une gravité, une consistance qui alimente les bons esprits et les soutient dans leur diverse carrière. […] Le premier hommage que nous devons à ce grand esprit, est de ne rechercher qu’en lui les divers exemples d’un genre qu’il a embrassé dans toute son étendue.

1023. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

Comment se frayer une route à travers tant d’écueils formidables, entre tant d’opinions diverses, quelquefois contraires, toujours débattues avec chaleur ? […] Sa poésie est ondoyante et diverse comme l’homme de Montaigne. […] Il faudrait prendre chaque pièce une à une, et comme l’inspiration de Sully-Prudhomme est très diverse, on ne saurait guère en donner une idée générale. […] Ou je me trompe, ou je viens de dire le secret des diverses fortunes du mouvement romantique. […] À aucune autre époque, les talents n’ont été plus divers et plus jaloux de ne pas se ressembler l’un à l’autre.

1024. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

La jadéite, en particulier, et diverses variétés de jade vrai ou de pseudo-jade énumérées plus haut, ne se trouvent pas, semble-t-il, en Europe. […] Des diverses formes de l’intelligence, le génie fut peut-être la plus primitive. […] Cela n’en saurait avoir davantage sur notre manière de considérer les crimes et les divers manquements à la loi et aux coutumes morales. […] J’ai essayé de diverses autres substitutions ; j’ai tâté du végétarisme et même du fruitarisme, c’est-à-dire du régime des fruits crus, frais ou secs. […] Apprends à jouir de la lumière et des aspects divers, toujours changeants, qu’elle donne aux objets qu’elle entoure.

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