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1626. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 septembre 1886. »

Lohengrin à Paris Le Figaro vient de publier sous ce titre un article important ; nous en extrayons le passage suivant dont les renseignements concordent avec ceux que nous avons reçus, et qui nous paraît émaner d’une source autorisée. […] Dowdeswell, un grand nombre de faits pour Montrer que le titre de « Prophète de Richard Wagner », employé depuis des années par les ennemis et les amis, pour désigner Ferdinand Praeger, était bien mérité par lui.

1627. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre X »

Il s’est trompé, la baronne d’Ange est veuve, elle est vertueuse, elle est pure, elle est sans tache, elle a les ailes de son nom et la baronnie de son titre. […] Retournez le titre d’un des chapitres de la Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo, Golpes para Besos : toute la conduite d’Olivier de Jalin envers son ancienne maîtresse est dans ces trois mots.

1628. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vii »

De là son cri, quand la guerre éclate et qu’il vient de rejoindre à Gérardmer son régiment : «  Si je tombe, ce sera en bon Français, en bon catholique, en bon Vendéen… La mobilisation dans les Vosges a été splendide… Nous avons coupé le poteau frontière de la Schlucht, nous le replanterons au Rhin… Absolument calme, j’espère avec la grâce de Dieu montrer l’exemple que je dois par mon grade infime (il était caporal), par ma situation sociale et par mon titre de petit-fils des Géants du Bocage. »‌ Tout tient dans ces quelques lignes : l’hommage à la Lorraine, bastion de la France, la définition en trois étages de son patriotisme, son but de guerre.‌ […] Je ne froisserai personne en rappelant auprès d’un enfant mort pour la France ses titres antérieurs, fussent-ils des souvenirs de discorde.

1629. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La princesse Mathilde » pp. 389-400

La princesse Mathilde Le libraire-éditeur Glaeser publiait, sous le titre de Galerie Bonaparte, une suite de portraits photographiés d’après nature, ou d’après les meilleurs originaux, des principaux membres de la famille de Napoléon.

1630. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — II. Sur la traduction de Lucrèce, par M. de Pongerville »

C’était un droit pour nous d’examiner avec sévérité ses titres ; et comme nous les avons trouvés de faux aloi, et nuls de toute nullité, nous avons cru de notre devoir de le déclarer bien haut, sans réticence, et dans l’intérêt des plus dignes. » 180.

1631. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — Lamennais, Paroles d'un croyant »

Littérairement, par cette œuvre, M. de La Mennais conquiert, à bon droit, le titre de poëte.

1632. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « JULES LEFÈVRE. Confidences, poésies, 1833. » pp. 249-261

Il aura beau dire que les épigraphes ne sont choisies qu’après sa pièce composée, et comme un simple enjolivement du titre, je reconnais souvent, dans le cours même du poëme, la traduction des vers et des pensées que m’avait offerts la petite préface anthologique.

1633. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « FLÉCHIER (Mémoires sur les Grands-Jours tenus à Clermont en 1665-1666, publiés par M. Gonod, bibliothécaire de la ville de Clermont.) » pp. 104-118

Mais, pour ne point passer d’un extrême à l’autre, qu’on nous permette de bien maintenir d’abord le premier, l’ancien Fléchier et ses titres à jamais durables dans l’histoire de notre littérature.

1634. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Réception de M. Vitet à l’Académie française. »

Le président Hénault et Rœderer l’avaient déjà tenté ; le premier, qui ne nous paraît grave à distance qu’à cause de son titre de magistrat et de sa Chronologie, mais qui était certes le plus dameret des historiens et l’homme de Paris qui soupait le plus248, se trouvait être avec cela un homme vraiment d’esprit, et la préface de son François II fait preuve de beaucoup de liberté d’idées.

1635. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. Victor Vousin. Cours de l’histoire de la philosophie moderne, 5 vol. ix-18. »

De celui-là, qui échappe pour le moment à l’appréciation littéraire, mais qu’une curiosité respectueuse ne saurait, même à ce seul titre, s’empêcher de suivre en silence et d’observer, il me suffira de dire qu’il a eu cela de particulier et d’original, que, trempé encore plus expressément par la nature pour les luttes et pour les triomphes de l’orateur, il y a de plus en plus aguerri et assoupli sa parole : cette netteté, ce nerf, cette décision de pensée et d’expression qu’il a sans relâche développés et qu’il porte si hautement dans les discussions publiques, toutes ces qualités ardentes et fortes, il semble que ce soit plutôt l’orateur encore qui, chez lui, les communique et les confère ensuite à l’écrivain ; et si l’on pouvait en telle matière traiter un contemporain si présent comme on ferait un grand orateur de l’antiquité, on aurait droit de dire à la lettre que c’est sur le marbre de la tribune, et en y songeant le moins, qu’il a poli, qu’il a aiguisé son style.

1636. (1874) Premiers lundis. Tome I « Alexandre Duval de l’Académie Française : Charles II, ou le Labyrinthe de Woodstock »

Si l’ouvrage avait quelque mérite, l’auteur en faisait une lecture chez un connaisseur en titre.

1637. (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — III »

Ainsi seulement tout s’explique ; ainsi l’activité matérielle devient sainte au même titre que la pensée, et comme participant au même Dieu sous un aspect différent ; ainsi l’accord règne entre le monde et nous, et dans notre propre individu entre notre intelligence et notre puissance.

1638. (1874) Premiers lundis. Tome II « Chronique littéraire »

Maurize vient de publier sous le titre de Dangers de la situation actuelle de la France, et qu’il adresse aux hommes sincères de tous les partis.

1639. (1875) Premiers lundis. Tome III « M. Troplong : De la chute de la République romaine »

La Revue contemporaine publie sous ce titre une suite de chapitres tirés d’un ouvrage que M. 

1640. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre IV. L’écrivain (suite) »

A ce titre un paysan l’intéresse comme un prince, et un âne autant qu’un homme.

1641. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre III. Les dieux »

Il y eut une sorte de jargon grec et latin convenable au même titre qu’une perruque ; on employa Apollon et les Muses comme l’hémistiche et la césure ; on mit en oeuvre l’Amour et les Grâces comme les cédrats confits et les billets doux ; il y eut un dictionnaire mythologique comme un code du savoir-vivre, et les pauvres dieux antiques arrivèrent à cette humiliation extrême de servir de potiches et de paravents.

1642. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre III. Association des mots entre eux et des mots avec les idées »

Hugo qui a pour titre la Vache 10, lire le vers où il parle Du beau coq vernissé qui reluit au soleil sans penser plutôt à une enseigne de cabaret et d’auberge qu’à une cour de ferme.

1643. (1895) Histoire de la littérature française « Avant-propos »

Pour le développement de ces idées, je ne puis que renvoyer à l’Avant-Propos du recueil d’études morales et littéraires que j’ai récemment publié sous le titre Hommes et Livres (Lecène et Oudin, in-18).

1644. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre II. Le lyrisme bourgeois »

Vivantes pour le chrétien, nouvelles pour l’écrivain, à ce double titre les lieux communs de la morale chrétienne sur la pauvreté, la charité, et surtout sur la mort, pouvaient le séduire.

1645. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre I. Vue générale du seizième siècle »

Cela apparaît chez Ronsard, dont la poésie d’homme d’épée et d’homme de collège implique à ce double titre le mépris du bourgeois et du populaire.

1646. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens I) MM. Albert Wolff et Émile Blavet »

Les titres de ses volumes marquent bien cette préoccupation : l’Écume de Paris, Paris capitale de l’art, la Gloire à Paris.

1647. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Anatole France, le Lys rouge »

Il est égoïste par définition ; il est amour au même titre que la soif ou la faim.

1648. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102

Ils ont l’un et l’autre attaché leur nom aux œuvres posthumes d’Isabelle dont voici les titres : Lettere della signora Andreini, Padovana, comica Gelosa e academica Intenta, nominata l’Accesa.

1649. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVII. Romans d’histoire, d’aventures et de voyages : Gebhart, Lemaître, Radiot, Élémir Bourges, Loti » pp. 201-217

V Le Désert, sous ce titre popularisé par Félicien David, l’académicien lieutenant Pierre Loti conte sa promenade de l’Oasis de Moïse (Égypte) à Gaza, près Jérusalem.

1650. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre I. Place de Jésus dans l’histoire du monde. »

Ce mélange confus de claires vues et de songes, cette alternative de déceptions et d’espérances, ces aspirations, sans cesse refoulées par une odieuse réalité, trouvèrent enfin leur interprète dans l’homme incomparable auquel la conscience universelle a décerné le titre de Fils de Dieu, et cela avec justice, puisqu’il a fait faire à la religion un pas auquel nul autre ne peut et probablement ne pourra jamais être comparé.

1651. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XI. Le royaume de Dieu conçu comme l’événement des pauvres. »

Jésus, comme Savonarole, les faisait peut-être servir d’instruments à des missions pieuses ; il était bien aise de voir ces jeunes apôtres, qui ne le compromettaient pas, se lancer en avant et lui décerner des titres qu’il n’osait prendre lui-même.

1652. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVIII. Caractère essentiel de l’œuvre de Jésus. »

Il se peut que, dans la « Physique » et dans la « Météorologie » des temps modernes, il ne se retrouve pas un mot des traités d’Aristote qui portent ces titres ; Aristote n’en reste pas moins le fondateur de la science de la nature.

1653. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre III, naissance du théâtre »

Les titres qui nous ont été transmis de ses pièces (les Pleuroniennes, Actéon, Alceste, Antée, les Égyptiens, les Justes, les Conseillers, les Danaïdes et la Prise de Milet) attestent, comme des bornes miliaires, l’étonnant agrandissement du jeune art.

1654. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1852 » pp. 13-28

Nous redescendons dans sa chambre, où près d’un petit lit de fer étroit, — une couche d’ascète, — il y a sur la table de nuit un couteau en travers d’un livre ayant pour titre : Le Cartésianisme.

1655. (1902) L’humanisme. Figaro

[NdE] Anatole Claveau, « L’Humanisme », Le Figaro, 48e année, 3e série, nº 333, 29 novembre 1902, p. 1 (PDF : Gallica) : J’emprunte le titre et le sujet de cette chronique à un article du Figaro.

1656. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre troisième. De la sympathie et de la sociabilité dans la critique. »

Le livre écrit, si imparfait qu’il soit, est encore une des expressions les plus hautes de « l’éternel vouloir-vivre », et à ce titre il est toujours respectable.

1657. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — M. de Voltaire, et M. de Maupertuis. » pp. 73-93

Il se dévoua pour l’honneur du corps, & le vengea d’une oppresseur, qui faisoit un si grand abus du titre de président.

1658. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — La déclamation. » pp. 421-441

Les ouvriers ne peuvent point passer maîtres, s’ils ne présentent un chef d’œuvre qui fasse connoître qu’ils méritent ce titre ; & un jeune orateur aura l’impudence de déclamer en public, sans avoir auparavant exercé ses talens en particulier, ou corrigé ses défauts en secret. » Il est étonné qu’il n’y ait pas une chaire publique pour apprendre à déclamer.

1659. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre I : Une doctrine littéraire »

Nisard, et ce grand bon sens qu’il admire à si juste titre ?

1660. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102

C’est bien celle-là qui peut dire, et à plus juste titre que cet empereur de Rome qui allait se tuer de ses mains : —  Qualis artifex pereo !

1661. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre premier. Astronomie et Mathématiques. »

Dans celui qui a pour titre : Contra Geometras, sive contra phastum Professorum, il reprend, une à une, les définitions d’Euclide, et montre ce qu’elles ont de faux, de vague ou d’arbitraire.

1662. (1860) Ceci n’est pas un livre « Le maître au lapin » pp. 5-30

Champfleury intitulée de ce titre bizarre : Chien-Caillou ?

1663. (1860) Ceci n’est pas un livre « Mosaïque » pp. 147-175

Me montrant l’affiche du doigt : « Vous voyez bien, me dit-il, cette pièce en un acte qui allonge son titre au-dessus de ces trois noms d’auteurs ?

1664. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La Chine »

… Le livre de Pauthier et les travaux complémentaires et caudalifs que Bazin a soudés à ce livre, sous le titre de la Chine moderne 4, ne contiennent rien de plus que ce qu’on savait avant eux.

1665. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Le Sahara algérien et le Grand Désert »

Il parut sous le titre du Sahara algérien 19, et il était dédié au maréchal, ministre de la guerre, duc de Dalmatie, qui en avait autorisé la publication.

1666. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le colonel Ardant du Picq »

C’est là ce qui donne à son livre une signification et une portée bien au-dessus de la signification et de la portée qu’il semble viser avec son simple et modeste titre : Études sur le Combat.

1667. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Jacques Cœur et Charles VII »

N’était ce dernier coup d’œil jeté sur l’effort perdu des enfants de Jacques Cœur pour réhabiliter, comme on dit aujourd’hui, sa mémoire, Clément, fidèle au titre de son livre, n’aurait point dépassé la limite de sa double biographie.

1668. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le roi René »

Elle emporta tout de l’intérêt qu’il aurait dû inspirer, dans l’immense intérêt qu’elle inspira, et le plus grand titre à la renommée de ce malheureux roi, qui était pourtant quelqu’un par lui-même, est peut-être d’avoir eu pour fille cette femme-là !

1669. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Femme et l’Enfant » pp. 11-26

Le livre d’Alphonse Jobez : La Femme et l’Enfant, ou Misère entraîne oppression 5, sous un titre beaucoup trop sentimental et déclamatoire, et qui semble exhaler je ne sais trop quel air de socialisme avancé, est une preuve assez claire de ce que nous affirmons.

1670. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Madame de Sévigné » pp. 243-257

Quand un livre n’est pas un livre, on lui met indifféremment deux titres.

1671. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes et la société au temps d’Auguste » pp. 293-307

C’est ainsi que Blaze de Bury entend l’exactitude et la précision de son titre !

1672. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIII. M. Nicolardot. Ménage et Finances de Voltaire » pp. 297-310

Nicolardot vient de publier sous ce titre piquant : Ménage et Finances de Voltaire, clarifie et fixe l’histoire.

1673. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gobineau » pp. 67-82

II La Renaissance, — comme son titre le dit, — c’est de l’histoire.

1674. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « MM. Jules et Edmond de Goncourt » pp. 201-216

Le Roi, ce Jupiter qui brûlait toutes les Sémélés du temps, qui ne demandaient qu’à être brûlées, ne tiédit même pas cette incombustible, qui, avant d’être maîtresse en titre, exigea avec une inflexibilité moqueusement féroce qu’on la fît duchesse de Châteauroux et qui le fut, et qui aurait été on ne sait plus quoi si elle avait vécu, tant son ambition — une ambition à profondeurs infinies ! 

1675. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Michelet » pp. 259-274

« Cette palme, — dit-il, en parlant du titre que lui avait décerné Carnot, — il fallait la laisser flottante sur la tête de tous les guerriers de la France ! 

1676. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Crétineau-Joly » pp. 247-262

L’abbé Maynard fut l’ami de Crétineau-Joly, et ce fut son titre pour en écrire la vie.

1677. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Horace Walpole »

Le titre même du livre vous en ôte l’illusion.

1678. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Le roi Stanislas Poniatowski et Madame Geoffrin »

Cette édition est, en réalité, comme le dit son titre, une Correspondance entre Madame Geoffrin et Poniatowski, mais l’opinion n’y a guères vu que Madame Geoffrin.

1679. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « III. Donoso Cortès »

Au premier rang de ce monde par les titres et les relations, Donoso Cortès, marquis de Valdegamas, n’y exerça pas toute l’influence à laquelle, de talent et d’âme, il avait droit, et la faute en fut justement au monde de ce temps, haïsseur de toute vigueur et de toute vérité complète !

1680. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XVI. Buffon »

On verra plus loin les titres à cette grande chose qu’a M. 

1681. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXI. Philosophie positive »

Dans le titre de son travail je trouve le mot expressif d’exposition abrégée et populaire.

1682. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIX. M. Eugène Pelletan »

Pelletan justifiait l’ambition naïvement montrée de son titre (et il n’y a rien dans cette naïveté fière qui nous déplaise, qu’on le croie bien), nous aurions le symbole du dix-neuvième siècle, et nous saurions à présent quoi mettre à la place de ce vieux symbole de Nicée, tué par l’Analyse et par la Science, et qui ne peut plus satisfaire, — disent les philosophes, — les besoins de foi des peuples actuels.

1683. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Th. Ribot. La Philosophie de Schopenhauer » pp. 281-296

Ribot, qui n’oublie pas de joindre à son nom ses titres universitaires d’agrégé de philosophie et de docteur ès lettres, — ses boutons de nacre de mandarin, — me semble très compétent pour parler de Schopenhauer, et même pour critiquer, en initié, sa philosophie.

1684. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Dargaud »

— qui se font tout seuls au fond des âmes, par une mystérieuse assimilation du sentiment et de la vie, celui que Dargaud a publié sous le simple titre de : La Famille, nous semble un de ces livres-là.

1685. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « André Chénier »

L’édition porte ce titre : Œuvres poétiques d’André DE Chénier… avec une notice de M. 

1686. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Agrippa d’Aubigné »

dans l’Hécatombe à Diane, en ces cent sonnets qui se suivent sous le titre de Printemps, lequel semble vouloir leur donner l’unité d’un poème, savez-vous combien j’en ai compté dignes d’être repêchés au fil du torrent qui les emporte et mis à l’écart et gardés comme les épaves d’un génie écumant, mais qui s’est noyé dans sa propre écume ?

1687. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Madame Ackermann »

Se croyant philosophe, peut-être parce qu’elle est athée, elle doit certainement être plus-fière de l’adjectif que du substantif dans le titre qu’elle a donné à ses poésies.

1688. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Hector de Saint-Maur »

… Je n’ai pas aimé ce titre, qui semblait une démission et une menace de silence.

1689. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Stendhal et Balzac » pp. 1-16

Et, en effet, le Traité de l’Amour 1 est peut-être, de tous les livres de cet homme singulier qui s’appelait et qui ne s’appelait pas Stendhal, celui-là qui doit le moins convenir à la pensée contemporaine, malgré le magnétisme d’un titre dont chaque lettre semble une puissance.

1690. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Prosper Mérimée. » pp. 323-336

Prosper Mérimée, l’auteur de Clara Gazul, de Colomba et de Carmen (ses meilleurs titres, dit-on, à la renommée), avait eu la grande vocation, cette vocation dominatrice et enflammée qu’on pourrait appeler l’idée fixe sans folie, on ne l’eût pas vu, au milieu de sa vie, je ne dis pas de romancier devenir historien, par la raison très-simple que, qui sait raconter le cœur de l’homme peut bien raconter le cœur des peuples, mais de romancier devenir archéologue, philologue, antiquaire, et finir en Raoul-Rochette après avoir commencé en Stendhal… M. 

1691. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Arthur de Gravillon »

Je n’aime pas beaucoup l’idée de cette histoire, écrite par une bûche, — titre maniéré, qui promet un livre maniéré et qui ne vous trompe pas.

1692. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVI. Des sophistes grecs ; du genre de leur éloquence et de leurs éloges ; panégyriques depuis Trajan jusqu’à Dioclétien. »

Le plus célèbre d’entre eux fut Hérode Atticus ; il descendait de Miltiade, avait eu un de ses ancêtres consul à Rome, fut lui-même consul, devint le maître de Marc-Aurèle, et posséda des richesses immenses ; mais il préférait à tous ces titres la gloire de parler sur-le-champ d’une manière éloquente : il reçut des leçons d’un fameux orateur de Smyrne, et pour premier essai prononça sur-le-champ l’éloge de son père.

1693. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. De Mascaron et de Bossuet. »

« Jetez les yeux de toutes parts : voilà tout ce qu’a pu faire la magnificence et la piété pour honorer un héros ; des titres, des inscriptions, vaines marques de ce qui n’est plus, des figures qui semblent pleurer autour d’un tombeau, et de fragiles images d’une douleur que le temps emporte avec le reste ; des colonnes qui semblent vouloir porter jusqu’au ciel le magnifique témoignage de notre néant, et rien enfin ne manque dans tous ces honneurs que celui à qui on les rend.

1694. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVI. Des éloges académiques ; des éloges des savants, par M. de Fontenelle, et de quelques autres. »

Fontenelle pensait que, pour mériter un éloge, il ne suffisait pas d’avoir fait inscrire son nom dans une liste ; que les hommes du plus grand nom, quand ils ne portaient pas des lumières dans une compagnie savante, devaient du moins y porter du zèle ; que des titres seuls ne peuvent honorer un corps où l’on compte les Cassini, les Leibnitz et les Newton ; et qu’enfin, s’il y a des lieux où un rang et des dignités suffisent pour que la flatterie soit toujours prête à prodiguer l’éloge, ce n’est pas à une compagnie de philosophes à donner cet exemple : il avait donc alors le courage de se taire ; et il serait à souhaiter que dans les mêmes occasions on rendît toujours la même justice.

1695. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

C’est son plus beau titre de gloire. […] Le titre de cette œuvre rapide n’est nullement disproportionné. […] à lui seul le titre est un charme. […] À la façon dont Hanotaux défend la centralisation, l’idée jacobine, puisqu’il faut lui donner son titre moderne, nous devinons qu’il l’assimile à l’idée de patrie. […] Et cette étroite adaptation des titres, qui fait qu’ils adhèrent au sujet comme un vêtement mouillé, n’est ni voulue ni factice.

1696. (1895) Hommes et livres

Par le titre : Hommes et livres, j’ai voulu indiquer et surtout distinguer les deux préoccupations principales qui ont dirigé le développement de ces études. […] Et quand, dans la vie de ce moine, faite pour être écrite de la plume naïve d’un hagiographe des anciens âges, on lit qu’il fut académicien, ce titre nous choque comme un brutal anachronisme. […] Et puis, dès qu’on est prince, ou duc, ou gentilhomme, on a des archives, on sait ce que c’est qu’un diplôme, on attache du prix à la date d’un vieux titre, au sceau qui le scelle : la hiérarchie sociale, les rangs, les préséances, les privilèges sont fondés là-dessus et en dépendent encore en partie. […] Le titre seul de son traité est un brevet d’originalité, il a créé la chose avec le nom. […] Suffit-il aussi, pour me faire connaître l’influence exercée par l’Espagne sur la littérature française à la fin du xviie  siècle, suffit-il de faire passer sous mes yeux pendant cinquante pages je ne sais combien de titres d’ouvrages inconnus et médiocres ?

1697. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

Autrefois on possédait la matière parce qu’on avait un titre dans la société ; aujourd’hui c’est l’inverse : on a titre dans la société à titre de la matière que l’on possède. […] Je ne veux pas être à titre de matière ; je ne veux pas rendre honneur à ceux qui n’existent qu’à ce titre. […] J’avais ma part dans cette Église, ma part égale, à titre d’enfant de Dieu et de cohéritier du Christ.

1698. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

À ce titre, il a peut-être la valeur d’un témoignage. […] Le général avait un frère, de qui j’ai tout oublié, dont je sais seulement qu’il voyageait, je ne sais pas comment ni à quel titre, par toute la terre. […] L’un des épisodes les plus poignants et les plus riches de conséquences est consigné dans le volume qui a ce titre, Sur la mort de mon frère : conquête de soi contre la douleur. […] Horace est le titre. […] Paul Bourget les a inscrits, en épigraphe, à la première page du roman qui trouve là son titre, Le Démon de midi ; et, dès le premier chapitre, un moine les commente.

1699. (1856) Réalisme, numéros 1-2 pp. 1-32

On fait un roman quand on veut et avec tout ce qu’on veut, il suffit de prendre une plume, d’écrire un titre et de faire patauger dans une mare d’événements terribles ou grotesques, suivant l’inspiration du moment et la mode du jour, un héros et une héroïne quelconques. […] Alexandre Dumas, Ponson du Terrail et About, au même titre qu’après M.  […] Il est bien évident, honnête homme qui m’avez interpellé tout à l’heure, que l’acteur tient plus de place dans votre estime que le héros qu’il représente, et que Manlius et Phèdre vous intéressent à un titre bien moindre que Mlle Rachel et Talma, sans quoi achèteriez-vous les biographies de M. de Mirecourt, de M.  […] Une faut pas donner, comme types de la vie générale, des exceptions ; maintenant les étudie qui veut, à titre d’exceptions, mais son œuvre sera toujours secondaire. […] » Sous ces titres sont groupés divers articles contradictoires plus ou moins bien choisis, mais qui servent à montrer combien sont incertains, vacillants, les antiréalistes, et quel tohu-bohu d’idées indécises ils opposent à des idées très nettes.

1700. (1925) Promenades philosophiques. Troisième série

C’est ce qu’il a parfaitement noté lui-même dans un de ses rares écrits, l’exposé de ses titres scientifiques. […] Tout le monde connaît le titre de l’ouvrage capital de Buffon : les Epoques de la Nature. […] Le titre de son livre n’est point pris au hasard : Lamarck n’a fait et n’a voulu faire qu’une philosophie de la nature. […] L’ouvrage, connu sous ce titre, de M.  […] » Les livres sur l’amour Quand on écrit sur l’amour, on ne devrait pas, il me semble, choisir un titre absolu, un titre qui fasse croire que l’on va préciser des règles, établir des lois.

1701. (1900) La culture des idées

Enfin, je suis fâché que la dernière partie de ce recueil ait pour titre Ironies et paradoxes. […] Le joli traité à rédiger sous ce titre : « Du Style ou de l’Art de ne pas écrire !  […] [Étude parue sous le titre « Notes sur le subconscient » dans le Mercure de France, tome XXVI, nº 100, avril 1898, p. 41-54 (NdE).] […] Étude parue sous le titre « Les mots et les idées » dans le Mercure de France, tome XXXIII, nº 121, janvier 1900, p. 5-32 (NdE). […] Étude parue sous le titre « Sur M. 

1702. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

On peut dire, de ce point de vue, que la loi de constance universelle est un postulat de l’intelligence, au même titre que l’espace et que le temps. […] Péladan, d’après Richter ou Solmi35, a réuni ces pages sous le titre de « Géologie. […] Enfin, il admettait, tout comme la Bible, que l’homme était le dernier animal apparu ; il lui conservait son titre traditionnel de roi de la nature. […] C’est le titre d’un gros volume où M.  […] Ce passage est encore curieux à un autre titre, c’est par la comparaison, devenue banale, de la montagne et de la mer, que l’on y voit, je pense, pour la première fois.

1703. (1857) Réalisme, numéros 3-6 pp. 33-88

Bouilhet, et le tableau aura pour titre : la Tragédie humaine ou le Dernier Combat de coqs. […] Si les œuvres indigènes remarquables à un titre quelconque sont aussi clairsemées chez eux qu’ailleurs, leur public littéraire est du moins assez sage pour varier sa satisfaction intellectuelle à l’infini, en accueillant avec un empressement égal tout ce qui lui arrive des quatre points cardinaux. […] Champfleury a paru dans le Journal pour tous sous le titre de : Misères de la vie domestique, — Succession de M.  […] Ils en ont cherché une autre qui se rattachât à leur système et ils ont dit : Balzac aimait ces œuvres, puisqu’alors qu’il avait d’autres titres à la notoriété, il a permis qu’on les exploitât et qu’il a consenti à recevoir le prix de cette exploitation. […] Qu’on est fier de penser que le titre de chroniqueur vaut tous les cordons, tous les titres de noblesse, qu’il ouvre toutes les portes, tant aristocratiques que roturières, et un vaste crédit !

1704. (1901) Figures et caractères

Si misérables qu’aient été ces hommes, ils firent corps avec la nation et, à ce titre, sont sacrés. […] C’est sous le même titre que paraît, l’année suivante chez Calmann-Lévy, le « livre sommaire mais brillant » de Paul de Saint-Victor. […] Sur la base de notes fournies par son époux, elle rédigea un volume publié en 1863 sous le titre Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie. […] Elle fut probablement proche du texte reconstitué sous le titre « Notes sur la poésie contemporaine » (voir Œuvres en prose complètes, éd. […] Celle de Mallarmé correspond à peu près au texte publié sous le titre « Villiers de l’Isle-Adam » (voir Œuvres complètes II, Paris : Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2003, p. 23-51).

1705. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491

Vers cette époque, le goût de la société comme conversation, et celui de la littérature à titre presque d’occupation suivie, prirent une place croissante dans la vie de Mme de Rémusat. […] Ce n’est plus l’abandon et la grâce de la confiance qui doivent l’entourer, mais la dignité majestueuse que lui donnent les titres d’épouse et de mère.

1706. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre II. Les bêtes »

Ce n’est pas là une raison pour lui ôter son titre. […] Ses petits yeux brillants sous ses paupières ridées font deviner qu’elle pourra jouer au lièvre quelque bon tour. — La belette est « demoiselle. » Elle a le nez pointu, un long corsage ; c’en est assez pour lui mériter son titre, et La Fontaine ajoute, pour plus de sûreté, « l’esprit scélérat. » — Qui a mieux connu le vol de l’hirondelle, caracolant, frisant l’air et les eaux, attentive à sa proie, happant mouches dans l’air ? 

1707. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (1re partie). Littérature scientifique » pp. 221-288

« Nous avons parlé plus haut de sa promotion au conseil privé du roi, avec le titre d’excellence, et nous ajoutions que non-seulement en général toutes les Académies célèbres des sciences et des arts, ainsi que toutes les sociétés éminentes du monde, recherchaient comme un grand honneur de compter Humboldt parmi leurs membres, mais que les princes de tous les pays s’empressaient de lui payer le tribut de leur considération, ce qui était en même temps un hommage rendu à la science, en lui conférant leurs ordres les plus élevés. […] Il résida à Paris à ce double titre jusqu’à la fin de 1809.

1708. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXIXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 129-192

Écoutez encore, et remettez-moi ces grimoires de papier, ces sommations et ces actes que Nicolas del Calamayo, le conseil, l’avocat et l’huissier de Lucques, vous a fait signifier l’un après l’autre pour vous déposséder du pré, de la grotte, des champs, des mûriers, de la vieille vigne et du gros châtaignier, au nom de parents que vous ne vous connaissiez pas dans les villages de la plaine du Cerchio ; c’était peut-être une mauvaise pensée qui me tenait l’esprit, ajouta le frère, mais, quand j’ai su la passion bestiale du chef des sbires pour votre belle enfant, sauvage comme une biche de votre forêt ; quand j’ai appris qu’un homme si riche et si puissant dans Lucques vous avait demandé la main d’une fille de rien du tout, nourrie dans une cabane ; quand on m’a dit que la petite l’avait refusé, et qu’à la suite de ce refus obstiné pour l’amour de vous et de son cousin, le sbire s’était présenté tout à coup et coup sur coup, muni de soi-disant actes endormis jusque-là, qui attribuaient, champ par champ, votre petit bien au chef des sbires, acquéreur des titres de vos soi-disant parents d’en bas, je n’ai pu m’empêcher d’entrevoir là-dedans des hasards bien habiles, et qui avaient bien l’air d’avoir été concertés par quelque officier scélérat de plume, comme il y en a tant parmi ces hommes à robe noire qui grignotent les vieux parchemins, comme des rats d’église grignotent la cire de l’autel. […] Je lui ai raconté alors le hasard qui fit rencontrer la belle Fior d’Aliza par le sbire en société de son ami Nicolas del Calamayo : la demande, le refus, l’entêtement du sbire, l’obstination de la jeune fille, puis la dépossession, pièce à pièce, par les soins du procureur Nicolas del Calamayo, au moyen d’actes présentés par lui à la justice, actes revendiquant pour des parents, au nom d’anciens parents inconnus dont le sbire avait acheté les titres, tout le petit héritage de vos pères et de vos enfants.

1709. (1894) Propos de littérature « Chapitre IV » pp. 69-110

Bien plus, le typographe qui dispose les lignes d’un titre ou d’une affiche s’y conforme jusqu’à un certain point, — quoique sans trop de délire poétique, on peut le supposer. […] On l’a dit22, en réalité ce vers n’a pas une longueur, immuable ; certes, mais c’est au même titre qu’un « récit » : musical dont on peut presser ou ralentir telle partie : s’il varie, c’est dans des limites restreintes.

1710. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »

Dans Rhadamiste et Zénobie, son principal titre, non seulement de très bons vers nous rendent la langue des maîtres, mais des actes entiers, des caractères vivants nous rappellent leurs créations. […] Si ce titre n’en dit pas assez pour tout ce que Racine a fait, il en a un second, c’est celui de grand poète.

1711. (1890) L’avenir de la science « XXIII »

Bossuet et Fénelon y sont plutôt à titre de courtisans qu’à titre d’hommes de l’esprit. […] Pour la grande majorité des hommes, le culte établi n’est que la part de l’idéal dans la vie humaine, et à ce titre il est souverainement respectable.

1712. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre V. Le Séminaire Saint-Sulpice (1882) »

Et qui reste juge en dernier lieu des titres de la foi, si ce n’est la raison ? […] L’orthodoxie oblige de croire que les livres bibliques sont l’ouvrage de ceux à qui les titres les attribuent.

1713. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, le 8 décembre 1885. »

Wagner se montre expérimentateur et j’eusse désiré justifier expérimentalement ce titre qu’il s’est maintes fois donné, mais le caractère de cette Revue ne me permettait pas de relever la magistrale empreinte qui caractérisera plus tard Wagner dans l’art fossile de notre temps, j’entends son socialisme naturaliste61. […] De lui sortiront, comme on peut le voir sur notre tableau, les motifs d’Eva, de Sachs, du concours, de Nuremberg, des apprentis, de Beckmesser, et des maîtres eux-mêmes : ou, si l’on préfère, on le trouvera dans l’amour d’Eva, dans le renoncement tendre et généreux de Sachs, sa jeune poésie populaire et son ardent amour pour ce qui possède vie et passion, dans la mâle poésie de Walther, dans la hardie et saine volupté de son chant, auquel il devra Eva et le titre de maître, dans la joyeuse et bonne vie du peuple de Nuremberg qui décidera des prix et comprendra Walther, dans l’amoureuse sérénade de Beckmesser, dans la ronde des apprentis, dans la fête de la Saint-Jean, et de proche en proche dans la marche des Maîtres.

1714. (1828) Préface des Études françaises et étrangères pp. -

Avouons que sous d’autres titres, on nous joue perpétuellement la même chose, nous voyons beaucoup de continuateurs… En vérité, jusqu’à ce qu’il se présente un génie inventeur, les traducteurs doivent avoir la préférence. […] C’est que les fables tragiques sont extrêmement rares, et que les hommes de génie sont très rares aussi ; les poètes dramatiques peuvent se diviser en trois classes : d’abord, ceux qui inventent ou plutôt qui trouvent des fables et les traitent d’une manière également inventée ; il y en a trois ou quatre comme cela depuis le commencement des siècles ; ensuite ceux qui traitent franchement de grands et beaux sujets traités trop faiblement avant eux, et qui, les embellissant et les rajeunissant par la vigueur de leur pensée et les formes nouvelles de leur talent, sont au moins créateurs par l’exécution ; de ces auteurs-là, il s’en rencontre tout au plus deux ou trois par époque ; enfin, ceux qui traitent et écrivent d’une manière commune et connue de prétendus sujets créés, dont il n’y a d’inventé que le titre et dont toute l’originalité disparaît avec l’affiche : cette classe d’auteurs a toujours été très nombreuse.

1715. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Crétineau-Joly »

L’ouverture du conclave se date du 20 février 1769, et déjà les cabinets avaient envoyé à Rome des agents de corruption et de menace sous le titre d’ambassadeurs. […] Don Manuel de Roda parla en homme qui a un titre et qui peut en exciper à ciel ouvert.

1716. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Alphonse Daudet »

Le titre de ce volume en dit plus la forme générale que le fond. […] Cette question féconde, en effet, n’est rien moins, comme le titre du livre le dit superbement, que la Royauté en exil.

1717. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Balzac » pp. 17-61

Les Fantaisies de Claudine 5 sont cet éblouissant roman taillé à facettes de notre illustre Balzac qui parut d’abord sous ce nom, et que son auteur fit entrer dans sa Comédie humaine sous le titre plus svelte et qui prend de plus près le sujet : Un prince de la Bohème. C’est l’ancien titre que l’éditeur Didier a rétabli, et nous le regrettons.

1718. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Lettres de la mère Agnès Arnauld, abbesse de Port-Royal, publiées sur les textes authentiques avec une introduction par M. P. Faugère » pp. 148-162

Elle lui répond donc dans ce sens de sévérité : Mon très cher neveu, ce sera la dernière fois que je me servirai de ce titre ; autant que vous m’avez été cher, vous me serez indifférent, n’y ayant plus de reprise en vous pour y fonder une amitié qui soit singulière.

1719. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire de la Restauration, par M. Louis de Viel-Castel » pp. 355-368

Ferrand recevait le titre de comte.

1720. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) «  Œuvres et correspondance inédites de M. de Tocqueville — I » pp. 93-106

Le dernier ouvrage publié par M. de Tocqueville en 1856, sous le titre de L’Ancien Régime et la Révolution, porte surtout l’empreinte de cette espèce de combat intérieur.

1721. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — II » pp. 161-173

C’est d’un titre tout pareil (« Tantôt pour l’un, tantôt pour l’autre ») et d’un seul mot en sa belle langue27, qu’Homère, ce premier chantre des combats, s’est plu à désigner Mars et la Victoire.

1722. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Appendice. »

Il m’est arrivé souvent de qualifier ce trio célèbre du titre de régents intellectuels de notre âge. « M. 

1723. (1861) Cours familier de littérature. XI « Atlas Dufour, publié par Armand Le Chevalier. » pp. 489-512

Quels sont nos droits, quels sont nos intérêts et notre politique dans la coopération sans titre et sans but que nous apportons à la destruction de cette antique, vénérable et civilisatrice unité humaine du plus vaste et du plus inoffensif empire que la terre ait jamais porté ?

1724. (1892) Boileau « Chapitre III. La critique de Boileau. La polémique des « Satires » » pp. 73-88

À ce triple titre, et par l’autorité que ses lumières et sa facilité lui avaient value, il représentait pour Boileau le goût de l’école à laquelle il faisait la guerre.

1725. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Baudelaire, Charles (1821-1867) »

Alfred de Vigny J’ai besoin de vous dire combien de ces Fleurs du mal sont pour moi des fleurs du bien, et me charment ; combien aussi je vous trouve injuste envers ce bouquet, souvent si délicieusement parfumé de printanières odeurs, pour lui avoir donné ce titre indigne de lui, et combien je vous en veux de l’avoir empoisonné quelquefois par je ne sais quelles émanations du cimetière de Hamlet.

1726. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Leconte de Lisle, Charles-Marie (1818-1894) »

Leconte de Lisle a le malheur de n’être pas chrétien, il aurait pu, du moins, s’abstenir d’un titre (Dies iræ) qui rappelle à toutes les mémoires la plus sublime, la plus terrible de nos prières funèbres ; il aurait pu se souvenir que la poésie a mieux à faire qu’à enlever à la vie la croyance et l’espérance de la mort : ceci soit dit sans rien ôter au mérite de cette pièce où se traduit, d’une façon vraiment saisissante, non plus le désabusement humain dont parlait M. 

1727. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Une soirée chez Paul Verlaine » pp. 18-33

Le titre d’employé de ministère m’installa d’emblée dans les bonnes grâces de Mme Verlaine mère et, pour cérémonie d’investiture, cette brave femme me demanda, incontinent, de fermer les yeux et d’ouvrir la bouche où elle glissa malicieusement une poignée de sucre candi.

1728. (1890) L’avenir de la science « Préface »

Les titres de chaque famille humaine à des mentions plus ou moins honorables dans l’histoire du progrès sont à peu près déterminés.

1729. (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141

Mais on se console en songeant que, si sa puissance interne est diminuée, sa création est bien plus personnelle, qu’il possède plus éminemment son œuvre, qu’il en est l’auteur à un titre plus élevé ; en songeant que l’état actuel n’est qu’un état pénible, difficile, plein d’efforts et de sueurs, que l’esprit humain aura dû traverser pour arriver à un état supérieur ; en songeant enfin que le progrès de l’état réfléchi amènera une autre phase, où l’esprit sera de nouveau créateur, mais librement et avec conscience.

1730. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre IV. La littérature et le milieu psycho-physiologique » pp. 126-137

Je sens qu’il doit me revenir quelque chose. » On sait qu’il médita un grand ouvrage qui aurait eu pour titre : la Morale sensitive.

1731. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Conclusion »

Sully, sous le titre de Sensation et Intuition 286.

1732. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

 » Trois personnes furent jalouses de la princesse de Condé, la maîtresse en titre ; la marquise de Verneuil, la reine, le prince de Condé.

1733. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « M. de Montalembert orateur. » pp. 79-91

M. de Montalembert, depuis le 24 février, semble l’avoir compris, et c’est avec bonheur qu’on l’a entendu, dans ses discours sur la liberté d’enseignement, des 18 et 20 septembre 1848, consentir à prendre la religion chrétienne indépendamment du degré de foi individuelle, la considérer plus généralement au point de vue social, au point de vue politique, et accepter pour coopérateurs tous ceux qui, à l’exemple de Montesquieu, l’envisagent au même titre.

1734. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Évolution de la critique »

Signalons que la formule « évolution de la critique » servira de titre à une série de cours professés à l’Ecole Normale Supérieure par Ferdinand Brunetière durant l’hiver 1889, soit très peu de temps après la parution du livre d’Émile Hennequin.

1735. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre I : La science politique au xixe  siècle »

Tels sont les principaux personnages de l’école royaliste de la Restauration, tous remarquables à plus d’un titre.

1736. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre IV. Littérature dramatique » pp. 202-220

Claudel a-t-il songé peut-être à cet étrange et beau titre, à “l’Arbre de la Croix” ?

1737. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 34, que la réputation d’un systême de philosophie peut être détruite, que celle d’un poëme ne sçauroit l’être » pp. 489-511

C’est ainsi que le systême de physique qui s’enseignoit dans les écoles sous le titre de la physique d’Aristote, étoit devenu le systême generalement reçu.

1738. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 12, des masques des comédiens de l’antiquité » pp. 185-210

Ils plaçoient donc après la définition de chaque personnage, telle qu’on a coutume de la mettre à la tête des pieces de théatre et sous le titre de dramatis persone, un dessein de ce masque.

1739. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Introduction. Du bas-bleuisme contemporain »

Quand on les a montrés et racontés, il ne reste plus à demander si ces faits engendrés par les causes que nous avons dites, sont bons ou mauvais en eux-mêmes ; légitimes ou illégitimes, le développement naturel des choses humaines ou une de ces distorsions que l’homme, avec son libre arbitre, peut leur imprimer… En d’autres termes, le bas-bleuisme, — si on entend par là et on ne peut entendre par là que l’égalité entre l’homme et la femme qui a le droit de s’attester au même titre que l’homme et dans des œuvres semblables à celles de l’homme, — le bas-bleuisme est-il une vérité ou un mensonge, un cri du talent opprimé ou une prétention de la vanité ; une illusion et un désordre ?

1740. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXII. La comtesse Guiccioli »

profond, à fond d’âme, qui nous vengerait des étouffements de l’étouffeur Moore, ne serait pas, ne pourrait pas être, sous un titre fallacieux, ce vieux procès de lord Byron, jugé par tous les témoins de sa vie, ces témoins que nous connaissons tous, — que nous avons rapprochés et comparés tous, et dont nous avons épuisé tous les témoignages !

1741. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le capitaine d’Arpentigny »

Mais le capitaine d’Arpentigny n’a jusqu’ici produit qu’un seul livre, et ce livre, frappé par son titre, est resté bien à l’écart de tous les esprits.

1742. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Buloz »

Buloz — dit Vapereau dans cette langue originale qu’on lui connaît — débuta dans la littérature par des traductions de l’anglais. » Mais Vapereau a oublié de nous dire les titres des ouvrages que Buloz a traduits, et dont il nous aurait été si doux de rendre compte.

1743. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. de Lacretelle » pp. 341-357

I Titre faux !

1744. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gasparin » pp. 100-116

… Le titre du livre fait illusion ; on dirait un livre d’histoire.

1745. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VIII. Du mysticisme et de Saint-Martin »

Caro a publié sur Saint-Martin, et qu’à la première page nous avons trouvé, à côté du nom de l’auteur, le titre toujours suspect jusqu’à l’inventaire des doctrines de celui qui le porte, « de professeur de philosophie », quand, à la seconde page, nous avons lu une dédicace à MM. 

1746. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Vie de la Révérende Mère Térèse de St-Augustin, Madame Louise de France »

Ne voulant être dispensée de rien, marchant sur son titre de princesse, voulant qu’on oubliât la princesse, ayant honte d’être princesse — dit la carmélite inconnue, qui a de ces traits, — comme on a honte d’être fille des champs.

1747. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Marie Desylles » pp. 323-339

Je viens d’écrire son titre.

1748. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Gustave Flaubert » pp. 61-75

Madame Bovary, étudiée, scrutée, détaillée comme elle l’est, est une création supérieure, qui seule vaut à son auteur le titre conquis de romancier.

1749. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’architecture nouvelle »

Quelles risées n’auraient pas accueilli Constantin Meunier, prétendant, il y a un siècle, au titre de sculpteur ?

1750. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124

Il reçut alors deux titres, optimus dans le sens de très fort (de même que chez les anciens latins, fortis eut le même sens que bonus dans des temps plus modernes) ; et maximus, d’après l’étendue de son corps, aussi vaste que le ciel.

1751. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VII. »

À ce titre, on doit placer vers les temps qui précédèrent la guerre persique et les agitations des villes grecques d’Asie un poëte d’Éphèse, Callinos, un de ces élégiaques comme Alcman, dont le vers brisé respire tour à tour l’ardeur de la guerre ou la passion de l’amour.

1752. (1924) Souvenirs de la vie littéraire. Nouvelle édition augmentée d’une préface-réponse

Les titres seuls des recueils d’anas rempliraient des volumes. […] J’ai moi-même prêché d’exemple, en publiant un volume, d’ailleurs médiocre, sur L’Amour chez Alphonse Daudet, titre un peu étourdi qu’Edmond Deschaumes avait raison de plaisanter dans l’Événement. […] Ce travail, le plus complet qu’on ait publié sur lui, comprend deux volumes de 500 pages et porte ce titre  : Alphonse Daudet, sa vie et ses œuvres jusqu’au mois de janvier 1883, par Adolf Gerstmann. […] Callon était un homme fort instruit, qui se donnait un mal du diable pour exécuter ces merveilleux casse-têtes, parus plus tard en volume sous le titre  : Visions et Raisons. […] Moréas regardait le titre et fronçait les sourcils.

1753. (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281

Avertissement Le titre de cet ouvrage est clair. Cependant, il est nécessaire de dire nettement ce que nous avons voulu, et ce que nous n’avons pas voulu faire ; car, sous ce même titre : « Introduction aux études historiques », des livres très différents ont déjà été publiés. […] Droysen, traduit en français sous le titre de Précis de la science de l’histoire (Paris, 1888, in-8), est lourd, pédantesque et confus au-delà de ce que l’on peut imaginer12. […] A la vérité, tous les documents qui existent n’y sont pas puisque, malgré les incessantes acquisitions à titre onéreux et à titre gratuit que font chaque année, depuis longtemps, dans le monde entier, les archives, les bibliothèques et les musées, il y a encore des collections privées, des marchands qui les alimentent, et des documents en circulation. […] A ce titre il dépendrait de la méthode d’exposition ; mais il faudrait un trop long développement pour en donner la théorie.

1754. (1889) Derniers essais de critique et d’histoire

A ce titre, et pour que chacun puisse s’enrichir à son tour, on ne les donne que pour trois et cinq ans. […] La vie, ainsi entendue, devient un désert. — Regardez colle du personnage le plus envié, le premier de tous, ce monarque dont les titres emplissent trois pages. […] Sainte-Beuve, un jour, a lui-même exposé cette méthode, et il y voyait son principal titre auprès de la postérité. […] A quel titre produit-il un intérêt ? […] Il a pour titre les Finances.

1755. (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364

Pour la première fois, il fera connaissance avec des œuvres et des hommes qui jusqu’à présent n’avaient représenté pour lui que des noms et des titres, ou dont on lui avait incomplètement expliqué la valeur. […] L’Anglais a-t-il tort d’être fier de sa race et de se prévaloir à tout propos de son titre d’Anglo-Saxon ? […] Il est l’auteur d’un livre dont le titre, très franc et très explicite, dit tout le contenu : De veritate, prout distinguitur à revelatione, à verisimili, à possibili et à falso. […] Ce titre est, paraît-il, une sorte de plagiat fait à un des vieux poètes gallois, plagiat avoué par Elis Wyn, et qu’il se fait reprocher à lui-même avec une acrimonie facétieuse dans une de ses visions par le poète qu’il a dépouillé ; mais, dérobé ou non, le titre est en rapport exact avec le sujet choisi par l’auteur, puisque son livre se compose de visions qui lui sont venues pendant le sommeil. […] En conséquence, à sa sortie de l’université, il fut ordonné prêtre (août 1738), et aussitôt après, par les soins de son oncle, l’âpre archidiacre whig, muni du vicariat de Sutton et du titre de prébendier d’York.

1756. (1905) Propos littéraires. Troisième série

Il est enchanté de la vie mondaine qu’il mène à Weimar et d’être l’amuseur en titre de la cour et de la ville. […] Il eût dit d’elle, comme Montesquieu : « Elle est le plus parfait, le plus noble et le plus exquis de tous les sens. » C’est à ce titre qu’il la chérissait. […] C’est Les Hommes de lettres, réimprimé plus tard sous le titre de Charles Demailly. […] Tu ne paraîtras que dans le titre ; et nos rimes, dans la même sonorité, n’en seront pas moins somptueuses. […] France répond à son titre et est exactement ce qu’il doit être.

1757. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

L’ambassadeur d’un roi m’est toujours redoutable ; Ce n’est qu’un ennemi sous un titre honorable, Qui vient, rempli d’orgueil et de dextérité, Insulter ou trahir avec impunité. […] On leur demande leurs titres à être admis dans la Compagnie. […] Aussi bien ils portaient tous, dans la langue du temps, des titres glorieux. […] J’ai parcouru d’abord et puis j’ai lu avec une véritable attention une plaquette qui nous vient de Lausanne et qui a pour titre le Théâtre et la Société française de 1815 à 1848. […] Elle est, comme le titre l’indique, et elle doit être le principal personnage du roman ; elle en est le ressort central ; elle est celle qui profite des vices de ceux qui l’entourent et qui entretient les vices et qui les excite et qui les avive pour arriver à la satisfaction de ses rancunes, de ses haines et de ses vengeances.

1758. (1903) Propos de théâtre. Première série

Gide a compris les choses ainsi, comme l’indique son titre, Philoctète ou le traité des trois morales. […] Jeudy a changé le titre consacré. […] Lanson d’avoir restitué avec insistance à Corneille ce titre de psychologue qu’on a toujours je ne sais quelle tendance à lui refuser et d’avoir rendu à la tragédie cornélienne ce titre de tragédie psychologique qu’on s’obstine à réserver au seul Racine. […] Il est utile à ce titre, non essentiel. […] À ce titre j’en ai besoin.

1759. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »

Blaise, le second des garçons, qui avait titre clerc tonsuré du diocèse de Périgueuse, chevalier non profès de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem , fut présenté à la Cour du Palais-Royal par son cousin le comte de Rions, lequel était l’amant avoué et le mari secret de la duchesse de Berry, fille du Régent. […] d’Héricourt : « J’ai commencé la Grecque à cause de ce que vous m’en dites : on croit en effet que Mlle Aïssé en a donné l’idée ; mais cela est bien brodé, car elle n’avait que trois ou quatre ans quand on l’amena en France. » Enfin, voici des vers du temps sur mademoiselle Aïssé, à ce même titre de Grecque : Aïssé de la Grèce épuisa la beauté : Elle a de la France emprunté Les charmes de l’esprit, de l’air et du langage. […] Le contrat de mariage de Mlle Célénie Leblond avec le vicomte de Nantia fut signé au château de Lanmary le 10 octobre 1740. — Voici le passage de Saint-Allais qui spécifie les titres et qualités, ainsi que la descendance : « Pierre de Jaubert, IIe du nom, chevalier, seigneur, vicomte de Nantiac94, etc., qualifié haut et puissant seigneur, est mort en 17.., laissant de dame Célénie le Blond, son épouse, une fille unique, qui suit : Marie-Denise de Jaubert épousa, par contrat du 12 mars 1760, haut et puissant seigneur messire André, comte de Bonneval, chevalier, seigneur de Langle, devenu depuis seigneur de Bonneval, Blanchefort, Pantenie, etc., lieutenant-colonel du régiment de Poitou, ensuite colonel du régiment des grenadiers royaux, et maréchal des camps et armées du Roi… » (Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, XVII, 402.)

1760. (1904) Essai sur le symbolisme pp. -

Un essai sur le symbolisme Qu’on ne se méprenne point sur l’inconvenance de ce titre. […] Parmi les innombrables piécettes qui éclosent chaque jour… et meurent, dans ces revues d’amateurs aux titres alléchants, combien méritent qu’on les nomme poésies ! […] Le titre pédant de mon livre me plaît, me faisant songer aux mystiques, qui ont perçu le ciel à travers eux-mêmes et leur âme, réfléchie par les choses.

1761. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série

Son premier article, publié en 1803 dans le Bulletin de Lyon, était un plan d’organisation politique de l’Europe sous ce titre : le Triumvirat continental. […] Et même, à titre d’exception, nous la respecterons. […] C’est à la fois le signe bien frappant de cette dépendance de l’Église relativement au pouvoir, puisque la foule, ne s’y trompant pas, se défie des prêtres français comme elle se défie des fonctionnaires du roi, et au même titre ; et c’est le danger matériel le plus grand dont puisse être menacée l’Église de France. […] Infiniment respectable à ces trois titres, Ballanche en a eu l’idée. […] Il était devenu professeur de Faculté de 1840, avec tout ce qu’il y a de très bon et de très mauvais dans ce titre glorieux.

1762. (1882) Essais de critique et d’histoire (4e éd.)

Cromwell s’étonne de les voir « rechigner » et déclare, avec la sincérité d’un grand politique, qu’il se soucie peu du titre. […] Michelet est un poète, un poète de la grande espèce ; à ce titre il saisit les ensembles et les fait saisir. […] On loue l’édition, et l’on remarque, en relisant la première page, que l’on aurait pu sans examen la louer sur le titre : c’est M.  […] Comptez d’abord son beau titre, ses grandes amitiés, ses alliances, M. de Lorges, M. de Beauvilliers, le duc d’Orléans, le duc de Bourgogne. […] Charles le Téméraire reniait son titre de Français, se disait Portugais, traitait pour démembrer la France.

1763. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre II. Les couples de caractères généraux et les propositions générales » pp. 297-385

À ce titre, nous devons nous attendre à leur trouver aussi des contemporains, des précédents, des suites, des particularités, des propriétés personnelles, et, pour y réussir, il n’y a qu’à les observer eux-mêmes à part. […] — Tous les jours, nous voyons cette efficacité des idées latentes ; nous sentons que telle personne n’a pu agir ainsi, que telle démarche serait inopportune, que tel acte est honnête ou blâmable ; et le plus souvent nous ne saurions dire pourquoi ; néanmoins il y a en nous un pourquoi, une raison secrète ; cette raison est une idée, une idée incluse dans la conception totale que nous nous sommes faite de cette personne, de cette démarche, de cet acte ; elle existe dans la conception totale comme un segment non tracé dans un cercle, comme un gramme de plomb dans un poids de plomb ; elle y est active au même titre que ses associées ; toutes ensemble font un bloc qui, au contact d’un autre, manifeste tantôt une affinité qui aboutit à l’union, tantôt une répugnance qui aboutit à la séparation. […] Nous sentons que, puisque la droite reste la même et que tous les tracés doivent être les mêmes, tous les points doivent remonter dans le même sens ; que, si l’un remonte vers la gauche ou la droite, les autres doivent de même remonter vers la gauche ou la droite ; que, si l’un ne remonte ni vers la droite ni vers la gauche, les autres doivent de même ne remonter ni vers la droite ni vers la gauche ; en d’autres termes, que, si l’un trace une perpendiculaire, les autres doivent de même tracer des perpendiculaires ; qu’en ce cas la droite ascendante qui, dans sa première position, est perpendiculaire à la première verticale, doit être de même, dans la seconde position, perpendiculaire à la seconde verticale ; qu’à ce titre, dans sa seconde position, elle mesure la distance des deux verticales ; que, dans ces deux positions, elle est toujours la même, et que partant, quelle que soit sa position, elle crée et constate toujours la même distance entre les deux verticales. […] À ce double titre, il est l’élément dont les combinaisons constituent les autres mouvements, et, de ses propriétés, dérivent forcément leurs propriétés. — Soit donc un mobile qui se meut d’un mouvement uniforme et rectiligne pendant une certaine durée et en parcourant un certain espace ; cette durée sera aussi courte et cet espace aussi petit que l’on voudra.

1764. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1889 » pp. 3-111

mais je crois au surnaturalisme entre les vivants… L’amour par exemple, qui fait, à première vue de deux êtres qui ne se connaissent pas, des amoureux ; ce coup de foudre, qui en une seconde, affole deux êtres l’un de l’autre… voilà du surnaturel bien certain, bien positif. » Samedi 6 avril Je retrouve cette note donnée par Hayashi : « Shitei Samba, romancier et critique japonais (1800) ayant une certaine parenté avec la forme du Journal des Goncourt. » Lundi 8 avril Je voudrais faire un livre — pas un roman — où je pourrais cracher de haut sur mon siècle, un livre ayant pour titre : Les Mensonges de mon temps. […] Voici le titre du livre que j’ai trouvé à faire, si je devenais aveugle : une crainte qui me hante. […] Le véritable titre de cette préface devrait être : la Femme dans l’œuvre des Goncourt. […] Rosny me parle avec un certain mépris de son Termite paraissant dans la Revue de Mme Adam, et me confesse qu’il travaille à un livre, qu’il met au-dessus de tous ses précédents bouquins, et qui aura pour titre : La Bonté, un livre un peu en opposition avec le courant littéraire contemporain, se plaisant à peindre les roueries du mal, et qui peindra, selon l’expression de Rosny, les ruses du bien.

1765. (1910) Études littéraires : dix-huitième siècle

C’est dans un article portant au titre le nom d’un inconnu, que Bayle, comme à couvert, et protégé par l’obscurité du sujet et l’inattention probable du lecteur, ose davantage, et traite à fond un problème capital, au coin d’une note qui s’enfle et sournoisement devient une brochure. […] La comédie part de là, et elle porte sur autre chose. » — C’est pour cela que vous voyez tant de titres de comédies qui annoncent des analyses de caractère : Avare, Imposteur, Glorieux, Grondeur ; et que vous ne voyez pas une comédie qui s’intitule l’Amoureux ; car l’Homme à bonnes fortunes, je n’ai pas besoin de dire que c’est autre chose. […] Montesquieu a fait ainsi ; mais de ces cinq ou six volumes il a formé un livre unique auquel il a donné un seul titre. […] Il faut entendre par là, non point le sentiment exalté de la dignité personnelle, ce serait état d’esprit que les anciens ont connu et qui se confond avec l’instinct du devoir ; non point l’orgueil féodal, le respect d’un nom longtemps porté haut par une race fière, ce qui est l’essence plutôt des aristocraties ; mais l’aptitude à se contenter pour sa récompense d’un titre « d’honneur » accordé par un souverain généreux et noble en ses grâces, le désir d’être distingué dans une cour brillante, l’amour-propre se satisfaisant dans un rang, un grade, un titre, une dignité. […] En revanche, il ne songe qu’à aduler ce qui, à quelque titre que ce soit, est au-dessus.

1766. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 5-79

Devons-nous au Piémont le débordement, sans déclaration de guerre et sans titre, de ses baïonnettes dans toutes les principautés à sa convenance dans l’Italie septentrionale ? […] et quel titre à la monarchie de Naples, que cette violation impitoyable des droits du peuple, des droits du trône, des droits même de la nature et de la parenté !

1767. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviie entretien. Un intérieur ou les pèlerines de Renève »

Nous sommes tous parents par le cœur, la curiosité est un titre de famille. […] monsieur, ce titre est peut-être une preuve d’amour, mais non de sang ; le nôtre est bien humble, mais notre cœur est au niveau de tout ce que Dieu a créé pour sentir et aimer les belles choses.

1768. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hugo, Victor (1802-1885) »

Le sujet et jusqu’au titre de son dernier recueil sont un indice de son talent. […] Hugo ne dit pas quand… Ce que nous avons dit à l’occasion d’Hernani s’appliquera à beaucoup de productions du même genre, et nous n’aurons plus à revenir sur la question principale : la liberté dans l’art réclamée au même titre que la liberté dans la société.

1769. (1914) Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne pp. 13-101

Quand au lieu de relire le programme, et surtout le titre du programme, et surtout le commencement du titre du programme on considère les résultats, qu’est-ce qu’on voit.

1770. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

Le séminaire n’a pas de professeur ; tous les membres de la congrégation ont le titre uniforme de directeur. […] Sa critique était sûre dans les limites d’une orthodoxie dont il ne discuta jamais sérieusement les titres ; sa placidité, absolue.

1771. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VII. La littérature et les conditions économiques » pp. 157-190

Olivier de Serres publie aussitôt un ouvrage qui a pour titre : Le théâtre de l’agriculture et mesnage des champs. […] Parfois c’est une élite de grands seigneurs, qui se chargent de nourrir et de loger poètes et poètereaux ; qui les attachent à leur maison à titre d’aumôniers, de secrétaires, d’historiographes ; qui mettent leur point d’honneur à se faire ainsi les protecteurs des lettres.

1772. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 novembre 1886. »

Titre : « l’Opéra et le Drame Lyrique ». […] J’ajoute, a titre de renseignement, que l’orchestre, sous la direction de M. 

1773. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre I. Du comique en général »

Un drame, même quand il nous peint des passions ou des vices qui portent un nom, les incorpore si bien au personnage que leurs noms s’oublient, que leurs caractères généraux s’effacent, et que nous ne pensons plus du tout à eux, mais à la personne qui les absorbe ; c’est pourquoi le titre d’un drame ne peut guère être qu’un nom propre. […] Si je vous demande d’imaginer une pièce qui puisse s’appeler le jaloux, par exemple, vous verrez que Sganarelle vous viendra à l’esprit, ou George Dandin, mais non pas Othello ; le Jaloux ne peut être qu’un titre de comédie.

1774. (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »

Chapitre IV : La métaphysique S’il est une science qui soit de nature à contredire les enseignements de la conscience, c’est cette spéculation supérieure qu’Aristote appelait philosophie première, qui a reçu depuis le nom de métaphysique, et qui, sous un titre quelconque, restera dans le domaine de la pensée humaine, tant que celle-ci aura le souci des vues générales et des conceptions synthétiques. […] Si l’instinct est une sorte de volonté inconsciente en ce qu’il tend spontanément à une fin, toute espèce de mouvement ne peut-elle pas être dite volontaire au même titre ?

1775. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — II. (Suite.) » pp. 147-161

C’est à cette ambassade qu’il nous faut venir pour apprécier au complet le président Jeannin, dont elle est demeurée le principal titre de gloire.

1776. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Mémoires et journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guettée. — I » pp. 248-262

L’abbé Le Dieu était un ecclésiastique estimable, laborieux, auteur par lui-même de quelques ouvrages sur des matières théologiques ; il fut attaché à Bossuet à partir de l’année 1684, et resta auprès de lui près de vingt ans, les vingt dernières années de la vie du grand prélat, en qualité de secrétaire particulier et avec le titre de chanoine de son église cathédrale ; mais il ne faut point voir en lui auprès de Bossuet ce qu’était l’abbé de Langeron pour Fénelon : ce n’était point un ami, mais un domestique dévoué et fidèle.

1777. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Variétés littéraires, morales et historiques, par M. S. de Sacy, de l’Académie française. » pp. 179-194

M. de Sacy est de l’Académie, et à ce titre il a charge, pour sa part, d’entendre et de juger chaque année nombre de pièces de poésie et de prose qui y sont adressées pour les concours.

1778. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »

Après avoir donné à la revue qui paraissait sous le titre de La liberté de penser un morceau très-remarqué entre autres, De l’Origine du langage (1848), il signala bien tôt son entrée à la Revue des Deux Mondes (1851), et presque en même temps au Journal des Débats (1852), par une suite d’essais ou d’articles, parfaits, excellents, où se produisait sur maint sujet d’histoire, de littérature ou d’art, et sous une forme également grave et piquante, cet esprit savant, profond, délicat, fin, fier et un peu dédaigneux.

1779. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « L’abbé Prevost et les bénédictins. »

Chez lui pourtant la réflexion ne venait qu’à la suite de l’action et à titre d’excuse ; il obéissait avant tout à l’entraînement.

1780. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre III. Des idées générales et de la substitution à plusieurs degrés » pp. 55-71

À ce titre le nom final est singulièrement remarquable.

1781. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre II. La critique »

Il a retenu ses idées a priori à titre d’hypothèses directrices ; et, à son insu, elles ont déterminé ses observations.

1782. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Joséphin Soulary »

Une série de sonnets d’amour porte ce titre coquet et badin : « La battue au sentiment », tandis qu’une série de sonnets presque philosophiques est intitulée : « L’affût au raisonnement ».

1783. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Les femmes de France : poètes et prosateurs  »

Les Dits moraux et enseignements utiles et profitables, le Livre des faits et bonnes mœurs du roi Charles V, le Trésor de la Cité des Dames…, les adorables titres et qui fleurent l’antique sapience !

1784. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens II) Henry Fouquier »

Rabusson, et à meilleur titre peut-être (car l’auteur de l’Amie a un fond d’amertume), M. 

1785. (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376

Il existait sous ce titre une comédie de Sforza Oddi, l’auteur de La Prigione d’Amore, comédie qui fut imitée par Boursault.

1786. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VI. Jean-Baptiste  Voyage de Jésus vers Jean et son séjour au désert de Judée  Il adopte le baptême de Jean. »

Il réduisait à rien le titre de fils d’Abraham, et disait que Dieu pourrait faire des fils d’Abraham avec les pierres du chemin 306.

1787. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXI. Dernier voyage de Jésus à Jérusalem. »

La Sagesse de Dieu a eu bien raison de dire 987 : « Je vous enverrai des prophètes, des sages, des savants ; vous tuerez et crucifierez les uns, vous ferez fouetter les autres dans vos synagogues, vous les poursuivrez de ville en ville ; afin qu’un jour retombe sur vous tout le sang innocent qui a été répandu sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie 988, que vous avez tué entre le temple et l’autel. » Je vous le dis, c’est à la génération présente que tout ce sang sera redemandé 989. » Son dogme terrible de la substitution des gentils, cette idée que le royaume de Dieu allait être transféré à d’autres, ceux à qui il était destiné n’en ayant pas voulu 990, revenait comme une menace sanglante contre l’aristocratie, et son titre de Fils de Dieu qu’il avouait ouvertement dans de vives paraboles 991, où ses ennemis jouaient le rôle de meurtriers des envoyés célestes, était un défi au judaïsme légal.

1788. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

et se peut-on croire obligé d’éloigner, comme jugement téméraire, la pensée que le prodige de cet édit qui les appelle à la couronne après le dernier prince du sang, et qui leur en donne le nom, le titre, et tout ce dont les princes du sang jouissent et pourront jouir, n’ait pas été, dans leurs projets, un dernier échelon, comme tous les précédents n’avaient été que la préparation à celui-ci ; un dernier échelon, dis-je, pour les porter à la couronne, à l’exclusion de tous autres que le dauphin et sa postérité ?

1789. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Chefs-d’œuvre de la littérature française (Collection Didot). Hamilton. » pp. 92-107

Mais ce qu’avait fait d’abord un homme de génie, ce que d’autres esprits supérieurs rompus au monde, les La Rochefoucauld, les Retz, pratiquaient également, il fallut quelque intervalle pour que tous en profitassent et que la monnaie au titre nouveau circulât.

1790. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Journal de la campagne de Russie en 1812, par M. de Fezensac, lieutenant général. (1849.) » pp. 260-274

Quand la santé résiste aux souffrances physiques, le courage apprend bientôt à les mépriser, surtout quand il est soutenu par l’idée de Dieu, par l’espérance d’une autre vie ; mais j’avoue que le courage m’abandonnait en voyant succomber sous mes yeux des amis, des compagnons d’armes, qu’on appelle, à si juste titre, la famille du colonel, et qu’il semblait ici n’avoir été appelé à commander que pour présider à leur destruction.

1791. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — I. La Poësie en elle-même. » pp. 234-256

Au nom d’Arioste, de l’auteur du poëme d’Orlando furioso, tous ces brigands tombèrent à ses pieds, l’assurèrent qu’il n’avoit rien à craindre, l’accablèrent d’honnêtetés, & le reconduisirent jusqu’à la forteresse ; ajoutant que la qualité de poëte leur faisoit respecter, dans sa personne, le titre de gouverneur.

1792. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre I : Philosophie religieuse de M. Guizot »

Guizot L’un des plus nobles spectacles que présente notre temps si décrié est celui de l’indomptable vitalité de quelques hommes illustres qui, sur des théâtres et à des titres divers, occupent encore le premier rang, quoique par leur âge ils semblent appartenir à une autre époque.

1793. (1761) Apologie de l’étude

Apologie de l’étude Ce titre paraîtra sans doute une méprise : c’est, dira-t-on, l’éloge et non l’apologie de l’étude que vous voulez faire ; pourquoi entreprendre de plaider une cause qui en a si peu de besoin ?

1794. (1936) Réflexions sur la littérature « 1. Une thèse sur le symbolisme » pp. 7-17

Mais, en somme, il eût vu beaucoup plus clair dans tout cela s’il eût renversé l’ordre de son exposition, étudié d’abord les œuvres de chaque poète, puis, à titre d’indication, les doctrines que le poète a cru imaginer, ou qu’il a empruntées à quelque source extérieure, lorsqu’il s’est mis à réfléchir sur le sens de son œuvre.

1795. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVII. Des éloges en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en Russie. »

Il paraît fait pour le pays où il y a le plus de rangs, de titres, de grandes, de moyennes ou de petites souverainetés, où la vanité humaine attache le plus de prix à toutes les représentations de la grandeur, vraies ou fausses.

1796. (1882) Hommes et dieux. Études d’histoire et de littérature

Elle mérite le titre que les Athéniens avaient gravé sur le socle de sa statue : A la très bonne et très belle Déesse. […] A son titre de nourricière du genre humain, Cérès joignit celui de législatrice. […] Le lingot trouvé dans le creuset était de bon titre et d’excellent poids. […] Louis XI lui donna ses titres de noblesse, mais depuis ne lui souffla mot, et, lorsqu’il l’apercevait, il rallongeait sa mine déjà si longue par elle-même. […] Il prit le premier le titre de Majesté, auquel un long usage nous a habitués, mais qui indigna les esprits libres du temps, comme s’il s’était déguisé en dieu.

1797. (1922) Gustave Flaubert

Flaubert et Bouilhet ont écrit sous ce titre du Sexe faible une pièce sans valeur, où le sexe faible c’est l’homme. […] Si elle tient plus de place dans le titre que dans le roman, c’est une faute, et Flaubert l’a reconnu. […] La réaction de 48 a creusé un abîme entre les deux France100. » Évidemment, la seconde Éducation sentimentale, comme la première, répond à son titre (un titre dont on a eu tort de critiquer la langue, aussi correcte que celle du terme d’éducation morale). […] Il fallait maintenant être positif. » De sorte que le titre d’Éducation sentimentale est juste, mais un peu incomplet. […] Il le rêvait tantôt sous le titre de Monsieur le préfet, tantôt sous celui de Un ménage parisien : plusieurs notes, en partie dispersées dans la fâcheuse vente Franklin-Groult, figurent sous ces deux titres dans ses papiers.

1798. (1885) L’Art romantique

écrit par la plus puissante plume de cette époque, et qui a pour titre l’Homme des foules ? […] Je vous ai dit que je répugnais à l’appeler un pur artiste, et qu’il se défendait lui-même de ce titre avec une modestie nuancée de pudeur aristocratique. […] On trouvera peut-être surprenant que sur le genre qui fait le principal honneur de celui-ci, son principal titre à la gloire, je m’étende moins que je n’ai fait sur d’autres. […] Couvrir une toile n’est pas la charger de couleurs, c’est ébaucher en frottis, c’est disposer des masses en tons légers et transparents. — La toile doit être couverte — en esprit — au moment où l’écrivain prend la plume pour écrire le titre. […] Que le désordre ait parfois accompagné le génie, cela prouve simplement que le génie est terriblement fort ; malheureusement, ce titre exprimait pour beaucoup de jeunes gens, non pas un accident, mais une nécessité.

1799. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

Guy de Maupassant publiait un recueil de nouvelles intitulé la Main gauche et ce titre s’explique de lui-même. […] Bourget nous donne le titre des ouvrages dans lesquels il expose son système. […] Bien entendu, ce dernier titre signifie, dans sa concision presque ironique : « Étude sur les divers états d’âme dans lesquels l’idée de Dieu a été élaborée. » M.  […] Son plus beau titre comme psychologue « consiste dans un exposé très nouveau et très ingénieux des origines animales de la sensibilité humaine ». […] Léon Hennique a publié récemment sous ce titre : un Caractère.

1800. (1893) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Première série

Il témoigne, avec une vive passion de l’écrivain pour ses idées, un désir ambitieux d’imprimer sur celles-ci une marque profondément personnelle qui devienne son titre de propriété10. […] Mais le cas des singletons est fréquent aussi, et beaucoup d’auteurs ont pu laisser un nom assez vivant, sans que les titres de leurs œuvres soient restés bien présents à la mémoire du monde. […] Le sonnet d’Arvers, chef-d’œuvre destiné à vivre toujours, risquerait pourtant de ne point suffire à assurer aux deux syllabes du nom de son auteur une éternelle gloire, si, par une heureuse impossibilité de le désigner autrement, il n’avait pour titre unique et irremplaçable : le Sonnet d’Arvere. […] Faire une œuvre qui ne continue pas seulement, par son titre, à témoigner aux hommes qu’un jour nous existâmes, mais qui, éternellement lue et méditée par eux, conserve en pleine vie le meilleur de nous-mêmes, notre esprit, notre âme, notre essence, versant de génération en génération le plus pur sang de notre cœur dans le cœur de l’humanité ! […] Jean le Maire de Belges, autre génie précoce, fut étudié et admiré par Ronsard, qui l’honora du titre de « maître ».

1801. (1949) La vie littéraire. Cinquième série

Les livres de sa bibliothèque, rangés autour de lui, et dont je voyais les titres d’or sur les dos de basane, faisaient comme un accompagnement à ses paroles. […] On eut bien raison de le surnommer, d’après le titre d’un de ses livres, M. de Cupidon. […] On se rassembla pour trouver un titre. […] Ils choisirent un titre de leur invention : La Semaine littéraire. […] La félicité éternelle leur appartient sous le titre majestueux de royaume.

1802. (1895) La vie et les livres. Deuxième série pp. -364

Et sur le vu de son nom et de son titre, vous le jugez apparemment burlesque. […] Il est sûr de comparaître devant elle, si l’exquise perfection du langage est un titre à l’estime de nos descendants. […] D’abord, pourquoi ce titre charmant : le Lys rouge ? […] Quel joli titre ! […] Il a publié deux volumes de vers, dont les titres sont imprévus.

1803. (1897) La vie et les livres. Quatrième série pp. 3-401

C’est pourquoi le titre de « papa » est devenu un peu ridicule. […] Ces gens sont morts, ils ne sont plus méchants, et leurs beaux titres sonnent bien dans les feuilletons. […] Jamais titre honorifique ne fut mieux mérité. […] Albert Sorel, avant d’exposer le procès grandiose où la France nouvelle disputa aux avocats de l’Europe monarchique ses preuves de noblesse et ses titres de propriété, M.  […] Les archéologues (moi, tout le premier, au temps béni où j’osais prétendre à ce titre) en sont devenus positivement amoureux.

1804. (1835) Critique littéraire pp. 3-118

Sainte-Beuve : son titre, son héros, la crudité de ses peintures, la simplicité de son drame, et ce mélange si nouveau de mysticisme et de lubricité, cette odeur de sacristie et de carrefour, enfin tout cet alliage adultère de la poésie érotique et de l’inspiration religieuse. […] C’était un messager apportant une gazette de Calcutta, imprimée dans une forme inaccoutumée, avec ce titre : The new French revolution ! […] Allard sur les lieux, pour leur ôter tout sujet de querelle, c’est-à-dire les neuf lacs. » Le compatriote d’un si habile financier est sûr d’une réception distinguée auprès du roi de Lahore ; mais il a un autre titre à sa considération ; Runjet-Sing s’est mis en tête que Victor Jacquemont est un envoyé secret de l’Angleterre. […] Jacquemont, à aucun titre, n’eût accepté une mission anglaise et secrète.

1805. (1889) Les artistes littéraires : études sur le XIXe siècle

Il est visible que Théophile Gautier ne se préoccupe guère de l’homme et de la nature humaine qu’à ce seul point de vue, et quand il considère les êtres ou les choses, c’est à titre d’objets d’art, comme marbres ou comme peintures. […] Chez eux, l’écrivain fut supérieur aux écrits : l’étude de l’homme présente plus d’intérêt et donne des résultats plus féconds que l’étude du livre ; autant qu’on peut sans trop d’audace prophétiser en pareille matière, leur nom surnagera dans l’histoire, alors que le titre d’aucun de leurs ouvrages n’échappera à l’indifférence prochaine. […] Ses ouvrages de jeunesse, demeurés longtemps inédits, indiquent assez, par le peu que nous en savons, par les quelques fragments publiés, par leur titre seul, dans quel esprit ils ont été conçus et à quelle catégorie ils appartiennent. […] Ce fut presque à titre d’exercice littéraire, sur le conseil de ses intimes les plus dévoués, et pour réfréner justement son imagination en l’attachant de force à un sujet terre à terre294. […] En réalité, il ne fit ni l’un ni l’autre ; son influence, si tant est qu’elle soit appréciable, ne fut ni si mauvaise ni si heureuse, et la justice impartiale considérera sa doctrine moins à titre de cause que simplement à titre d’effet.

1806. (1892) Portraits d’écrivains. Première série pp. -328

Car on a fait d’Émile Augier je ne sais quel dramatiste de morale en action : on l’affuble des titres d’avocat du devoir et de poète de la famille. […] Ils ne sont moralistes à aucun titre, ne sachant même pas très clairement ce que le mot peut signifier. […] Qu’ils aient inventé la japonaiserie, c’est un titre, mais surtout auprès des marchands de curiosités. […] Au sortir du collège, sans position et sans titre, sans même un diplôme de bachelier, il se trouva réduit à un absolu dénuement, et dut accepter pour vivre des besognes subalternes. […] Les Péchés de jeunesse (qui devaient d’abord porter le titre de Préface de la vie) ont paru en 1 vol. in-8, chez Fellens et Dufour, 1847.

1807. (1903) Hommes et idées du XIXe siècle

Renouvier, qui nous donne un livre curieux et neuf dont le titre seul, Victor Hugo, le philosophe, semble déjà un paradoxe ; c’est M.  […] Si le philosophe est celui qui a des idées, et qui réfléchit sur des conceptions abstraites, nul moins que Victor Hugo n’en mérite le titre. […] Une collection des « grands écrivains français » qui l’accueille, compromet son titre. […] Il se cache, se travestit, s’affuble de titres imaginaires et de noms d’emprunt, se donnant tantôt pour un officier de cavalerie et tantôt pour un commis-voyageur. […] Le culte de la science, celui de la patrie, celui de l’humanité, il les avait célébrés à la fois et il les recommandait tous au même titre à la jeunesse.

1808. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIVe entretien. Alfred de Vigny (1re partie) » pp. 225-319

Ce fut la même année et le même mois où j’entrai, aux mêmes conditions et au même titre, dans les gardes du corps. […] C’est la charge de ceux qui n’en ont pas d’autres que leur propre respectabilité, respectabilité célèbre, qui, lorsqu’elle se multiplie de père en fils dans une famille, finit par former un surnom de la race. » Or c’était précisément, comme celui de gentilhomme par excellence, le seul titre ambitionné par M. de Vigny, le type de sa vie, le signe distinctif de son caractère, l’aristocratie de sa nature, le rôle innomé de sa vie. […] Moi aussi, je rêvais alors un grand poème ébauché seulement depuis, la Chute d’un ange, qui devait former un épisode d’une œuvre en vingt-quatre chants, pendant que Vigny, moins ambitieux, mais plus heureux, donnait au public son Éloa sous le titre de mystère.

1809. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

Quand le pacha fut à Cotatis, il envoya dire au dadian (j’ai dit que c’est le titre qu’on donne au prince de Mingrélie) de lui venir rendre obéissance. […] Il toucha le plat en divers endroits, et le jugea à vingt-trois carats et demi, et me dit qu’il le garantissait à ce titre. […] Lisez κανδηλαναφτης, kandilanaphtis (allumeur de chandelles) ; c’est un mot grec moderne et un titre des fonctionnaires dans les grandes églises.

1810. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1895 » pp. 297-383

Vendredi 22 février Je reçois un livre, demandé sur un catalogue à prix marqués de Mathias, et qui a pour titre : Détails sur quelques établissements de la Ville de Paris demandés par la Reine de Hongrie à M.  […] Qu’à ce titre les Goncourt soient salués par nous. » ……………………………………………………………………………………………… Puis c’est le discours de Céard, le discours attendri de Céard, sur le vieux passé de nos relations littéraires. […] Viennent après, Les Hommes de lettres (reparus sous le titre de Charles Demailly), livre appartenant plus à mon frère qu’à moi, par l’esprit mis dans le livre par lui, et ces brillants morceaux de bravoure, qu’il recommencera plus tard dans Manette Salomon — moi, ayant surtout travaillé dans ce livre, à l’architecture et aux gros ouvrages de l’œuvre.

1811. (1925) Comment on devient écrivain

Quels sont vos titres ? […] Celui qui porte le titre le plus abstrait, la Recherche de l’absolu, est justement un de ses récits les plus profondément humains, celui où il a dessiné quelques-unes de ses créations les plus humaines, Balthazar Claës, Mlle et Mme Claës. […] Comment prendre au sérieux des ouvrages ayant pour titres : « Du sentiment de l’honneur ou du sentiment du devoir dans la littérature française. […] Ferrero nous a montré dans Rome la crise économique et sociale, trop négligée chez Mommsen ; et Saint-Évremond, par sa seule observation piquante, a mérité le titre de prédécesseur de Montesquieu. […] Il ne pardonne pas à Molière d’avoir été l’ami de dévots tels que Boileau et Racine ; il voudrait faire expier à Bossuet son titre d’évêque ; il aperçoit la main des jésuites même en littérature, et se sent offensé dès qu’on touche à Rousseau ou à Voltaire.

1812. (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel

Nous avons ici devant nous trois types d’écrivains intérieurs : d’où le titre de ce volume. […] Outre les études qu’il faudra faire à titre d’exercice, j’en ferai en vue de travaux précis, déjà médités. […] « En France, toute toile qui n’a pas son titre et qui par conséquent ne contient pas un sujet risque fort de ne pas être comptée pour une œuvre ni conçue ni sérieuse. […] Nos dix chapitres d’aujourd’hui ne sont presque pas des titres, des amorces sur des cahiers encore à peu près blancs. […] « Si le vrai Dieu est celui qui console, qui sanctifie et qui fortifie, écrit Amiel en 1870, à ce titre.

1813. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre I. La Restauration. »

On ne peut pas copier même les titres de ses poëmes : il n’a écrit que pour les mauvais lieux. […] Wycherley prenait dans sa dédicace le titre de son héros, Plain dealer ; il croyait avoir tracé le portrait d’un franc honnête homme, et s’applaudissait d’avoir donné un bon exemple au public ; il n’avait donné que le modèle d’une brute déclarée et énergique. […] On y trouve des fêtes, des ameublements splendides, une compagnie parée et choisie, des nouvelles et des commérages : on y rencontre des pensions, des titres, des places pour soi et pour les siens ; on s’y divertit et on y profite : c’est tout gain et tout plaisir. […] « Si j’épouse mylord Aimwell, dit Dorinda, j’aurai titre, rang, préséance, le parc, l’antichambre, de la splendeur, un équipage, du bruit, des flambeaux. —  Holà ! […] Comparez cet essai à l’ouvrage de Carlyle ; c’est le même titre et le même sujet, et il est curieux d’y voir la différence des deux siècles.

1814. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

Mon titre et le train de réflexions dans lequel nous sommes entrés tendent peut-être, en rapprochant Freud et Proust, à les écraser un peu l’un contre l’autre, à leur faire perdre leur volume et leurs contours respectifs. […] Vous connaissez l’admirable passage que nous avons publié, sous ce titre, l’an dernier, dans la Nouvelle Revue française. […] Même quand il ne pensait pas à la petite phrase, elle existait latente dans son esprit au même titre que certaines autres notions sans équivalent, comme les notions de la lumière, du son, du relief, de la volupté physique, qui sont les riches possessions dont se diversifie et se pare notre domaine intérieur. […] Celle, par exemple, qui est latente dans le passage que je viens de vous lire et qu’on pourrait formuler à peu près ainsi : « Nos états de conscience passés ne subsistent en nous habituellement que sous une forme virtuelle et nous ne pouvons les ressentir vraiment à nouveau que si le hasard nous fait retrouver une sensation qui leur était associée », — cette loi implicite se transforme dans Sodome et Gomorrhe en une loi formelle dont Proust nous donne, à l’occasion de la réviviscence en lui du souvenir de sa grand-mère, l’exposé détaillé, et qu’il baptise même du titre d’« intermittences du cœur ». […] Même quand il ne pensait pas à la petite phrase, elle existait latente dans son esprit au même titre que certaines autres notions sans équivalent, comme les notions de la lumière, du son, du relief, de la volupté physique qui sont les riches possessions dont se diversifie et se pare notre domaine intérieur.

1815. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon » pp. 423-461

Toutes les heures qu’il peut dérober, il les emploie ; et puis vieux, retiré dans sa terre, il coordonne cette masse de matériaux, il la met en corps de récit, en un corps unique et continu, se bornant à la distribuer par paragraphes distincts, avec des titres en marge91 ; et ce long texte immense, il le recopie tout de sa main avec une netteté, une exactitude minutieuse, qualités authentiques qu’on n’a pas assez remarquées, sans quoi on eût plus religieusement respecté son ordre et sa marche, son style et sa phrase, qui peut bien être négligée et redondante, mais où rien (je parle des Mémoires et des notes) n’est jeté au hasard. […] [NdA] Saint-Sirnon, dans le texte original, n’établit point de chapitres proprement dits ni aucune division ; il était d’une haleine infatigable ; on a bien été obligé, en imprimant, de faire des chapitres de longueur à peu près égale pour soulager l’attention du lecteur ; mais on a eu soin, dans la présente édition, de ne composer les sommaires qu’avec les termes mis en marge par Saint-Simon, et on a reproduit, autant qu’on l’a pu, ces mêmes termes de la marge, au haut des pages dans le titre courant.

1816. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Conclusion. Le passé et le présent. » pp. 424-475

Pour la seconde fois une civilisation de cinq siècles s’est trouvée stérile de grandes idées et de grandes œuvres, celle-ci plus encore que ses voisines, et à double titre, parce qu’à l’impuissance universelle du moyen âge, s’y joint l’appauvrissement de la conquête, et que des deux littératures qui la composent, l’une, transplantée, avorte, et l’autre, mutilée, cesse de s’épanouir. […] À tous ces titres, il peut être dans son canton le guide des idées, comme son voisin le squire est le guide des affaires.

1817. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480

Il en parle quelquefois admirablement, mais sans conviction ; on sent que ce n’est pas sa foi, mais son thème ; c’est un musicien accompli, qui exécute bien la note élevée, mais qui ne l’invente pas ; à ce titre il était incapable de composer des hymnes pour les temples ou des chants populaires pour les légions. […] XVII Le livre des épodes ne diffère des odes que par le titre ; c’est le même génie d’expression, d’images et d’harmonie ; génie tantôt s’élevant jusqu’aux astres, tantôt abaissé avec une grâce incomparable jusqu’aux détails domestiques de la vie champêtre ; en cela égal à Virgile, c’est-à-dire à la perfection.

1818. (1860) Cours familier de littérature. IX « Le entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier (2e partie) » pp. 81-159

Que la France ne rendît pas responsable le fils irréprochable du duc d’Orléans du vote de son père, je le concevais ; mais que la France fît de ce malheur un titre au trône, c’était trop criant pour mon cœur. […] Récamier, vieilli et toujours tendre, pouvait d’autant moins être ainsi répudié que son sort était maintenant tout entier dans ce titre d’époux d’une femme célèbre et européenne : c’était répudier la reconnaissance, le malheur et la vieillesse.

1819. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320

Attaqués de nouveau dans Rome par les Lombards, Charlemagne accourt à leur appel, délivre le pontife, en reçoit en récompense le titre d’empereur romain et d’empereur d’Occident. […] Les empereurs y trouvent une sanction sur les peuples ; les papes, un titre de supériorité sur les rois.

1820. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331

À ces trois titres, j’ose donc parler ici de ces trois grands hommes ; à un autre titre encore, j’aime à parler de statues.

1821. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »

Ne sortent-ils pas plutôt de ces farces qu’il composait aussi en province, et dont quelques titres et canevas nous sont connus. […] Mais un irait bien remarquable de cette morale, c’est son caractère profondément bourgeois : ce comédien longtemps nomade, enfoncé toute sa vie à des titres divers dans cette louche famille des Béjart, mal marié, et qui n’a connu du ménage que les ennuis, a été hanté de l’idéal du bonheur bourgeois, de la vie de famille régulière et paisible.

1822. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre III. La poésie romantique »

Ce titre est expressif et très juste. […] A noter le titre, qui mettait ces poèmes hors des genres consacrés, définis, figés, et laissait toute indépendance au poète.

1823. (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88

Ce titre Aux Artistes indique assez qu’il aurait dû être question, dans ce Discours, de tous les beaux-arts, et non pas seulement de la poésie proprement dite. […] C’est ainsi que le monde tout entier, en y comprenant l’art, qui en fait partie au même titre que les monuments naturels auxquels il s’ajoute, devient symbolique.

1824. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »

Dès lors la vérité pour lui fut uniquement dans la révélation, et il entreprit de la prouver, non pas à titre d’autorité transmise par des témoignages, ou d’établissement fondé par les siècles, mais comme une vérité évidente. […] Ils en ont donné plus d’exemples ; mais rapprochez les exemples du modèle, ce sont des monnaies du même or dont Pascal a marqué pour la première fois le titre.

1825. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 14 mars 1885. »

Cristophori Wagenseilii. de sacri rom. imperii libera civitate noribergensi commentatio ; accedit de germaniae Phonascorum, ( von der Meister singer) origine, praestantia, utilitate et institutis sermone vernaculo liber » ; tel est le titre d’un ouvrage publié en 1697 à Altdorf, « typis impensisque Jodoci Wilhelmi Kohlesii. » Il est la source principale de tout ce que l’on a écrit sur les associations poétiques et musicales qui fleurirent en Allemagne, depuis la fin du XIVe siècle et dont quelques unes ont prolongé leur existence jusqu’à nos jours : l’association des maîtres chanteurs de Ulm tint ses dernières assises le 21 octobre 1839. […] Mais l’emprunt le plus curieux que Wagner ait fait à Wagenseil, est celui des lois de la tablature, dont Kothner donne lecture avec une solennité si comique, au moment où Walther se présente devant la corporation, pour briguer le rang et le titre de maître.

1826. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 novembre 1885. »

Dans une courte note, M. de Wolzogen fait ressortir la différence entre un Théâtre-Modèle, lequel, pour mériter ce titre, doit être techniquement parfait, sans nécessairement être du tout idéal, et le Théâtre-Idéal, qui doit aspirer à être un Théâtre-Modèle, mais dont l’essence est le but et l’esprit idéal, non pas la perfection technique. […] Les éditeurs Breitkopf et Haertel ont publié, sous ce titre, un volume de notes recueillies dans les papiers du Maître.

1827. (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398

Je lus ces pièces, et ma crainte fut bientôt dissipée ; car si ce sont là les chefs-d’œuvre du théâtre indien, il me semble que Sacountala peut, à bon droit, mériter le titre de chef-d’œuvre des chefs-d’œuvre de ce théâtre. […] Si un fils vient à naître de notre union, engage ta parole royale de lui donner le titre de jeune roi, et à le faire reconnaître par tes peuples comme ton légitime successeur !

1828. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293

C’est ce qu’on verra encore mieux que je ne saurois le dire dans le recueil cité, qui a été traduit par M. l’Abbé Millot, de l’Académie de Lyon, sous le titre de Harangues choisies des Historiens latins, à Lyon 1764. deux vol. […] Les discours imprimés à Avignon sous le titre de Sermons nouveaux sur les vérités les plus intéressantes de la Religion, en 2. vol.

1829. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — II. (Fin.) » pp. 296-311

Il y est apprécié à sa hauteur comme savant : « Pour savoir tout ce que vaut M. de Buffon, il faut, messieurs, l’avoir lu tout entier. » On a dit de nos jours que Buffon n’avait été apprécié à ce titre de savant et non plus seulement d’écrivain que depuis une quinzaine d’années.

1830. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Fanny. Étude, par M. Ernest Feydeau » pp. 163-178

C’est un petit livre fort imprévu que celui que vient de lancer, sous ce simple titre, notre ami et collaborateur M. 

1831. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Souvenirs et correspondance tirés des papiers de Mme Récamier » pp. 303-319

Si sévères que nous puissions être envers celui qui s’est trahi à nous dans toutes ses contradictions morales et ses misères personnelles, n’oublions jamais ce qu’on doit d’admiration à un tel peintre, à celui qui, à ce titre, est et demeure le premier de notre âge : car c’est le même homme exprimant comme on vient de le voir toute la poésie de la Rome catholique, qui a su peindre avec un égal génie et une variété d’imagination toujours sublime la forêt vierge américaine, le désert d’Arabie, et les ruines historiques de Sparte63 !

1832. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers (tome xviie ) » pp. 338-354

Et s’il est arrivé que, lui sorti de la scène politique, la France n’ait point dépéri ; que cet être collectif, cet être idéal et redoutable qu’on appelait la coalition, et qui est demeuré pendant tant d’années un grand spectre dans l’imagination des gouvernants, ait été conjuré enfin par un enchanteur habile et puissant ; que la France soit redevenue elle-même tout entière sur les champs de bataille anciens et nouveaux et dans les conseils de l’Europe ; si, à cette heure même où nous écrivons, une province, une de ses pertes, est recouvrée par elle et lui est acquise, moins à titre d’accroissement que de compensation bien due, et aussi comme un gage manifeste de sa pleine et haute liberté d’action, on est sûr qu’en cela du moins le cœur de l’historien du Consulat et de l’Empire se réjouit ; que si une tristesse passe sur son front, c’est celle d’une noble envie et de n’avoir pu, à son heure, contribuer pour sa part à quelque résultat de cet ordre, selon son vœu de tous les temps ; mais la joie généreuse du citoyen et du bon Français l’emporte.

1833. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — III » pp. 174-189

La destinée de Joubert n’est qu’une ébauche, mais c’est à ce titre surtout qu’elle vivra.

1834. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires. par M. Louis Veuillot. » pp. 64-81

C’est un titre d’honneur à M. 

1835. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite et fin.) »

Nulle part, même chez Manzoni, que d’ailleurs il goûtait et prisait tant, Gœthe n’aime ce qu’il appelle « les abominations » ; et, à ce titre, la peste du roman des Fiancés lui déplaisait.

1836. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français (suite et fin.) »

Ce sont des estampes, des peintures de genre, qui comptent à leur place dans la collection totale et qui, à ce titre, ont leur prix.

1837. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »

À ce seul titre, qui ne croirait qu’il s’agit du premier cheveu blanc qui se découvre, un matin, sur une tête blonde ou brune de femme ?

1838. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Lettres d’Eugénie de Guérin, publiées par M. Trébutien. »

Eugénie de Guérin et Mme de Gasparin, au contraire, sont également nôtres, et presque au même titre ; chacun en est juge, et la comparaison qui commencera par une lecture de toutes deux, lecture que je conseille fort, servira à tous et à toutes.

1839. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite.) »

Il raconte, de son ton caustique, comment le prince le consulta un jour sur une pièce dont il se croyait bonnement l’auteur pour en avoir donné ou changé quelques mots, et qui était d’un gentilhomme de sa maison : « Quand cette comédie a été achevée, nous dit Collé, Son Altesse l’appela simplement noire pièce, et il finit par l’appeler ma pièce, en sorte qu’elle a été jouée autant sous le titre de la pièce du prince que sous celui de Barbarin. » Le prince en reçut des compliments de tout le monde, y compris ceux de ce sournois de Collé, avec le même aplomb que Louis XVIII se laissait louer et admirer à bout portant pour un mot de Beugnot.

1840. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite et fin.) »

Et osera-t-on bien comparer aussi, du plus loin qu’on veuille s’y prendre, à cette dame plus que vulgaire de Tourvoie, Mme de Montesson, qui tenait dans les dernières années la Cour du duc d’Orléans et qui réussit à être épousée ; celle-ci, une vraie madame de Maintenon en diminutif, un parfait modèle de maîtresse de maison dans la plus haute société, faible auteur de comédies sans doute, mais actrice de salon excellente, ingénieuse dans l’art de la vie et dans la dispensation d’une fortune princière, personne « de justesse, de patience et de raison », qui ne pouvant, sur le refus du roi, être reconnue pour femme légitime, sut par son tact sauver une position équivoque, éviter le ridicule et désarmer l’envie, saisir et observer, en présence d’un monde malin et sensible aux moindres nuances, le maintien si délicat d’une épouse sans titre ?

1841. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Sur la reprise de Bérénice au Théâtre-Français »

Le monde tout d’abord ne s’y est pas mépris, et il l’a surtout adoptée à ce titre de distinction d’esprit et d’intelligence.

1842. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Léonard »

Revenu de Liège à Paris au commencement de 1783, il partit l’année suivante pour les colonies, où il passa trois années, après lesquelles on le retrouve à Paris en 1787, prêt à repartir de nouveau pour la Guadeloupe, mais cette fois avec le titre de lieutenant général de l’Amirauté et de vice-sénéchal de l’île.

1843. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires de madame de Staal-Delaunay publiés par M. Barrière »

Cet Allemand, qui s’appelait Juste Zinzerling , a publié son voyage sous ce titre : Jodoci Sinceri Itinerarium Galliae…, 1616.

1844. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens III) Henri Rochefort »

S’il en est ainsi, il ne pouvait mieux faire que de quitter son titre : c’était le meilleur moyen pour qu’on l’en fît continuellement souvenir.

1845. (1900) L’état actuel de la critique littéraire française (article de La Nouvelle Revue) pp. 349-362

L’Université, disciplinée par les classes, les titres et les diplômes, semblait devoir être la pépinière de la critique dogmatique ; elle a trahi cette espérance.

1846. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre III. Grands poètes : Verlaine et Mallarmé, Heredia et Leconte de Lisle » pp. 27-48

Or quelques sonnets de son recueil portent le titre L’Orient et les Tropiques.

1847. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Raphaël, pages de la vingtième année, par M. de Lamartine. » pp. 63-78

Sous ce titre de Raphaël, M. de Lamartine a détaché de ses Confidences l’événement le plus considérable de sa jeunesse, ce grand événement de cœur qu’on n’a qu’une fois, et qui, dans la sphère de la sensibilité et de la passion, domine toute une vie.

1848. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence de la chaire. » pp. 205-232

L’opinion de deux hommes, tels que Fénélon & M. de Voltaire, méritoit d’être respectée : mais il s’est trouvé des écrivains qui n’en ont fait aucun cas : entr’autres, celui qui nous a donné la notice de tant de livres, sous le titre de Bibliothèque Françoise.

1849. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »

Prise dans son idée exacte et précise, l’histoire de la philosophie n’est pas la philosophie, et même à la rigueur ne fait point partie de la philosophie, pas plus que l’histoire de la physique ne fait partie de la physique, si ce n’est à titre d’annexé ou d’appendice.

1850. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 16, des pantomimes ou des acteurs qui joüoient sans parler » pp. 265-295

Le poëme de Sidonius Apollinaris, qui a pour titre, Narbonne , et qui est adressé à Consentius citoïen de cette ville-là, fait foi que plusieurs pantomimes joüoient leurs pieces sans prononcer un seul mot. " Sidonius y dit à son ami : lorsqu’après avoir terminé vos affaires vous alliez vous délasser au théatre, tous les comédiens trembloient devant vous.

1851. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre premier. Considérations préliminaires » pp. 17-40

N’en doutons point : il faut remonter plus haut pour trouver les titres primitifs des chefs de races royales ; et la légitimité repose au fond d’un sanctuaire où il est difficile de pénétrer.

1852. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Seconde partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère de la littérature et des arts » pp. 326-349

Les Sénèque et les Claudien de cette courte époque n’offrent déjà plus que des titres de livres aux bibliographes, des noms inconnus dans notre chronologie littéraire.

1853. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre III. Les explications anthropologique, idéologique, sociologique »

« Un philosophe a le premier émis cette “absurdité” que l’esclave était un homme au même titre que son maître43. » Si l’égalitarisme est apparu d’abord dans les sociétés gréco-romaines, puis dans nos sociétés modernes, c’est qu’il s’est rencontré, ici et là, des penseurs pour l’inventer ou le retrouver ; ses créateurs, ce sont les philosophes stoïciens, les prophètes chrétiens ; plus tard, c’est Descartes, c’est Rousseau, c’est Kant.

1854. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VI : M. Cousin philosophe »

« Dieu n’étant donné qu’en tant que cause absolue, à ce titre, selon moi, il ne peut pas ne pas produire, de sorte que la création cesse d’être inintelligible, et qu’il n’y a pas plus de Dieu sans le monde, que de monde sans Dieu. » 1re Préface, p. 34.

1855. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIII. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince. »

Louis XIV, né à la tête d’une monarchie, où par la constitution de l’État il n’y a de rang que celui qui est marqué par les titres ; Louis XIV, porté par son caractère même une fierté de représentation qui augmentait encore les distances, en rapprochant de lui les hommes de génie, fit peut-être plus et pour leur gloire et pour la sienne.

1856. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XVI. »

Horace, par l’ordre d’Auguste, va grandir cet exploit pour en faire un titre à la famille impériale : « Les barbares ont compris ce que pouvait une âme, fi une nature nourrie dans un fortuné sanctuaire, et le pouvoir du cœur paternel d’Auguste sur les jeunes Nérons.

1857. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Il n’eut jamais d’autre titre auprès d’elle que de valet de chambre. […] Il paraît avoir été sage pendant quelques années et s’être occupé de ses vers, dont il publia un recueil en 1532 sous le titre d’Adolescence Clémentine. […] Les trois grands ouvriers de notre littérature poétique classique, à différents titres, et encore que dédaigneux les uns des autres, sont Marot, Ronsard et Malherbe. […] Rabelais est médecin, bon médecin, et à chaque page de ce qu’il a écrit, on voit que de tous les titres qu’il avait, c’est à celui-là qu’il tient le plus. […] Il faut bien faire attention au titre.

1858. (1892) La vie littéraire. Quatrième série pp. -362

M. de Barante fut reçu par ce Godoy à qui Marie-Louise de Parme avait donné avec son amour, le titre de prince de la Paix, et le pouvoir royal. […] Il reparut plus tard, sous un titre qui convient mieux à la splendeur charmante du livre, il s’appela la Sœur du Soleil. […] On dirait le titre d’une fable. […] Armand de Pontmartin, dont j’ignore le titre ; dans l’Héritage fatal de M.  […] Elle sut obtenir pour lui du faible Constance le titre de César et le gouvernement des Gaules.

1859. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre III. Le lien des caractères généraux ou la raison explicative des choses » pp. 387-464

À ce titre, quelles que soient les modifications secondaires que lui impose son passage d’un animal dans un animal différent, et, par suite, son adaptation à un usage nouveau, il reste au fond le même ; il n’est jamais transposé ; on le retrouve toujours à la même place, et il se fait reconnaître, à travers les élongations, les soudures, les appauvrissements, les changements de rôle et même les pertes d’emploi, que, déformé, transformé, atrophié, il a subis. […] Une telle histoire est un livre déchiré, effacé, où quelques chapitres, surtout les derniers, sont à peu près entiers, où, des chapitres précédents, il subsiste çà et là deux ou trois pages éparses, où nous ne retrouvons rien des premiers, sauf les titres. — Mais tous les jours une découverte nouvelle restitue une page, et la sagacité des savants démêle quelque portion de la pensée générale. […] À ce titre, le groupe est efficace, efficace à l’endroit du caractère.

1860. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1885 » pp. 3-97

Dimanche 21 juin Il me vient l’idée de publier un volume tiré de mes Mémoires, sous le titre : Poésies d’un prosateur. […] Jeudi 2 juillet Je pense à la rédaction d’un catéchisme révolutionnaire du grand art et de l’art industriel, une sorte de 93 des admirations bêtes, qui aurait pour titre : Aphorismes d’un monsieur qui voit avec ses yeux et pense avec sa cervelle. […] Cet album qui est de Baïgai a pour titre : Ombres sur ombres.

1861. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328

Malheureusement il n’y a que le titre, un titre alléchant s’il en fut jamais. […] » Après dîner, Drumont qui a apporté, en placards, un chapitre de son livre sous presse, nous lit ce chapitre ayant pour titre : L’Héritier, et où il vaticine le peuple, — le peuple de la Panthère des Batignolles, — comme l’héritier, futurement proche, de la richesse bourgeoise, tout comme la petite bourgeoisie a été héritière, en 1792, par la guillotine et la spoliation des biens nationaux.

1862. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »

Si cet homme est sourd de naissance, la langue n’étant pour lui qu’une simple peinture, il verra passer tour à tour les hiéroglyphes ou les images des choses sur lesquelles il méditera28. » Les mêmes idées et presque les mêmes termes se retrouvent dans les ouvrages de de Bonald, chez qui la parole intérieure devient la clef de voûte d’un système complet de philosophie théorique et pratique, ou, comme il dit, « l’explication du mystère de l’être intelligent. » A ce titre, cette doctrine mérite de nous arrêter quelque temps ; il est important de constater que la plus extrême des philosophies qui proclament la nécessité du langage repose sur une description inexacte et sur une interprétation fautive du phénomène de la parole intérieure. […] VI], qu’elles ne forment pas des séries continues, et qu’elles ne sauraient à aucun titre entrer en parallèle avec la série des sons intérieurs. […] Cf. le Mémoire sur l’habitude (1802) [Le titre précis de l’ouvrage de Maine de Biran est Influence de l’habitude sur la faculté de penser (1802).], p. 39 (Œuvres philosophiques, éd.

1863. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. BALLANCHE. » pp. 1-51

J’ai sous les yeux trois articles favorables et fort judicieux du Journal de Paris (de germinal an x) ; ils sont écrits au point de vue du christianisme pratique, et l’usage tout poétique et sentimental qu’on fait de la religion y est indiqué comme un danger ou du moins comme un affaiblissement d’une chose auguste et sévère. « Au reste, dit en finissant le critique anonyme, on nous annonce depuis longtemps, et je crois même qu’on publie déjà un ouvrage plus considérable ayant, dit-on, pour titre : Des Beautés poétiques, ou seulement Des Beautés du Christianisme, et dont ce livre-ci paraît être l’avant-coureur ; semblables à ces petits aérostats qu’on a coutume de faire partir avant les grands pour juger des courants de l’atmosphère. […] Une petite brochure, publiée sous le titre de Lettres d’un jeune Lyonnais à un de ses amis 5, témoigne de cette sensibilité attendrie, enivrée et presque en idolâtrie à l’aspect du Père des fidèles.

1864. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »

Messire loup, compère le renard, monseigneur du lion, madame la belette, sultan léopard, chacun a son titre. […] Il se pénètre des affaires de ses clients, expose les titres de propriété, les moyens de droit, les arguments contradictoires, les généalogies, les noms propres.

1865. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176

En cherchant plus tard le modèle après la théorie, il le trouva dans la résignation divinisée jusqu’à la mort ; c’est-à-dire dans le grand philosophe chrétien, le Christ : de là le second titre des Consolations internes, l’Imitation de Jésus-Christ ; de là aussi le nom que ses contemporains lui donnent lui-même, le docteur des consolations. […] Elle s’enveloppe de sa douleur même, en la sentant avec la chair, mais en la surmontant avec l’esprit, et en y voyant le titre de sa félicité future.

1866. (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320

Le titre et la forme d’entretien que nous avons donnés à ce Cours familier de littérature universelle, disent assez d’eux-mêmes que nous ne procéderons pas toujours méthodiquement dans cet inventaire des œuvres intellectuelles de l’homme ; mais que, pour éviter la monotonie, la satiété et l’ennui, ces fléaux de l’étude, nous passerons quelquefois d’un siècle à l’autre, d’un homme à l’autre, d’un livre à l’autre, avec la logique secrète des analogies, mais aussi avec la liberté de la conversation. […] Les plus remarquables de ces dialogues sont intitulés en effet d’un titre qui signifie « les Séances, c’est-à-dire : Cours de sagesse dans lesquels les disciples sont assis aux pieds du maître et écoutent sa parole. » D’autres fragments moraux, contenus dans les immenses poèmes indiens, s’appellent le Chant du Seigneur ou du Très-Haut.

1867. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159

Mais notre titre de Français du dix-neuvième siècle ne doit pas nous empêcher cependant de rendre justice à notre patrie et à notre temps. […] « Jetez les yeux de toutes parts », dit Bossuet : « voilà ce qu’a pu faire la magnificence et la piété pour honorer un héros : des titres, des inscriptions, vaines marques de ce qui n’est plus ; des figures qui semblent pleurer autour d’un tombeau, et de fragiles images d’une douleur que le temps emporte avec tout le reste ; des colonnes qui semblent vouloir porter jusqu’au ciel le magnifique témoignage de notre néant ; et rien enfin ne manque dans tous ces honneurs, que celui à qui on les rend.

1868. (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80

Le roi alors se faisait lire ces morceaux d’histoire de son règne à Versailles, dans la chambre de Mme de Montespan, sa favorite en titre, bien que son cœur appartînt déjà à Mme de Maintenon. […] Ce mariage suffisait à Louis XIV pour calmer ses scrupules, mais il ne suffisait pas à la pieuse ambition de la nouvelle favorite pour élever son rang au niveau du miracle de ses rêves ; elle aspirait à conquérir dans l’esprit de la cour, du clergé, de la noblesse française, des titres de considération et de reconnaissance capables de justifier son élévation jusqu’au trône.

1869. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »

Toutes ces magnifiques images, ces secousses de la pensée, ces élans de tendresse ou de douleur, ces dialogues de Dieu avec l’âme et de l’âme avec elle-même, toutes ces surprises, toutes ces épouvantes du drame lyrique de David, ne se retrouvent pas sans doute dans les hexamètres d’Apollinaire ; et cependant là même, ces belles hymnes, dont les premiers versets latins sont, pour ainsi dire, le titre vulgaire connu de ceux même qui ne le comprennent pas : Quare fremuerunt gentes ? […] À ce titre, et dans cet ordre de sentiments, ce que le poëte thébain avait peine à rencontrer au travers de l’éclat des fêtes, ce que le voluptueux Horace cherchait encore moins, sera dans la poésie le feu sacré de l’évêque des premiers temps.

1870. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Histoire littéraire de la France. Ouvrage commencé par les Bénédictins et continué par des membres de l’Institut. (Tome XII, 1853.) » pp. 273-290

Il fut entrepris par des religieux bénédictins de la congrégation de Saint-Maur, ainsi que le titre le porte, mais plus véritablement par un seul bénédictin, dont l’humilité se dérobait sous le nom commun de l’ordre, par dom Rivet.

1871. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — I. » pp. 19-35

On a depuis longtemps recueilli sous le titre de Lettres spirituelles les lettres de Fénelon qui portent spécialement sur ces points de la vie intérieure, et dans lesquelles il enseigne à faire de vrais progrès « dans l’art d’aimer Dieu ».

1872. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — I. » pp. 91-108

Par malheur pour lui, la société qu’il peignait sur place, et qui lui eût rendu justice, a brusquement péri avant de lui avoir délivré ses titres et d’avoir signé son brevet.

1873. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — I. » pp. 446-462

Un bon nombre des élégies de Ramond parurent, en effet, dans ce même Journal des dames (avril 1778), sous ce titre : Les Amours d’un jeune Alsacien.

1874. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La Divine Comédie de Dante. traduite par M. Mesnard, premier vice-président du Sénat et président à la Cour de cassation. » pp. 198-214

Mesnard s’engagent, par un motif désintéressé d’étude, dans un travail dont le charme même est déjà une preuve de mérite et un titre de noblesse pour l’esprit.

1875. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — II » pp. 76-92

Sous le titre de « Vers attribués à Ronsard », il y a joint plusieurs sonnets qui flétrissent les désordres de la Cour sous Henri III et l’avénement des mignons.

1876. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres complètes de Saint-Amant. nouvelle édition, augmentée de pièces inédites, et précédée d’une notice par M. Ch.-L. Livet. 2 vol. » pp. 173-191

Il obtint de sa libéralité titre de gentilhomme et pension (pension d’ailleurs assez inexactement payée), il l’alla visiter en Pologne, en un mot il s’était donné à elle, selon l’expression d’alors, et autant que le lui permettaient les autres prodigalités qu’il faisait de sa personne.

1877. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — III » pp. 476-491

Ce qu’on peut appeler l’atticisme dans notre langue ne date guère que du xviie  siècle, et on le retrouve, selon moi, avec toute sa pureté jusque dans la langue parlée de la fin du xviiie  ; je dis la langue parlée et non écrite, la langue de la conversation et non celle des livres ; là où cette langue parlée a laissé des traces et des témoignages d’elle-même, c’est-à-dire dans les correspondances, on la goûte encore en ce qu’elle a de parfait, et c’est à ce titre qu’après l’excellente et plus ample correspondance de Mme Du Deffand, les billets de Mme de Créqui ont leur prix.

1878. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — I » pp. 39-56

M. de La Chapelle (l’auteur des Amours de Catulle), qui était chargé de lui répondre, lui dit : « Il manque quelque chose à votre gloire et à celle de l’Académie : la fortune devait mettre en ma place Cicéron pour répondre à César. » — « Nous avons vu des lettres de vous, disait-il encore, que les Sarazin et les Voiture n’eussent pas désavouées. » Je n’ai pas vu de ces lettres, mais les dépêches de Villars, et les pièces dont les extraits forment le tissu de ses Mémoires, justifient pour nous suffisamment cette ambition qu’il eut de vouloir joindre à tant de palmes les titres de l’esprit6.

1879. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — I » pp. 417-434

I Le vrai titre que j’aimerais à donner à cette étude, en la résumant au point de vue moral, ce serait : Bonstetten ou le vieillard rajeuni.

1880. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mémoires pour servir a l’histoire de mon temps. Par M. Guizot »

Il s’agit de la brochure qui a pour titre : L’Église et la Société chrétiennes en 1861.

1881. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Essais de politique et de littérature. Par M. Prevost-Paradol. »

Cuvillier-Fleury (car c’est bien lui), devenu comme son défenseur en titre dans la presse, parlant et tranchant au nom de tout le parti, se donnant les airs d’un vétéran de la liberté, distribuant et mesurant l’éloge à chacun d’un ton important, avec un sourire qu’il croit fin parce qu’il y mêle la leçon, et tenant décidément la balance.

1882. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourg, par M. Michelet. (suite.) »

Mesnard l’a retrouvé dans les manuscrits de la Bibliothèque Impériale sous ce titre un peu fastueux : Projets de Gouvernement résolus par Mgr le Duc de Bourgogne, Dauphin, après y avoir bien mûrement pensé ; et il n’a pas eu de peine à mettre à ce travail anonyme le nom d’un rédacteur éclatant.

1883. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’Impératrice Catherine II. Écrits par elle-même. »

Tout de suite je me fis chercher ces livres, qu’on eut de la peine à trouver à Pétersbourg alors ; et je lui dis que j’allais lui tracer mon portrait, afin qu’il put voir si je me connaissais ou non. » Elle écrivit, en effet, ce portrait sous ce titre : Portrait du philosophe de quinze ans ; l’ayant retrouvé bien des années après, elle ne put s’empêcher de s’étonner de la profondeur de connaissance d’elle-même qu’elle possédait alors.

1884. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poème des champs, par M. Calemard de Lafayette (suite et fin) »

Que d’autres plus longtemps fassent mieux s’il leur plaît, D’autres n’auront point fait un plus noble service ; Tout petit, mon Fernand la nommait sa nourrice ; Et maintes fois, vraiment, la Blanche mérita Ce titre qui la fit chérir et lui resta.

1885. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Sainte-Hélène, par M. Thiers »

Ce livre, en effet, qui a titre Seconde Abdication, mériterait de se nommer tout uniment M. 

1886. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Daphnis et Chloé. Traduction d’Amyot et de courier »

On ne sait rien de l’auteur qu’on n’a même eu l’idée d’appeler Longus que parce qu’on avait mal lu, à ce qu’il paraît, le titre d’un ancien manuscrit.

1887. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »

Le sujet, c’est le sujet éternel de la force domptée par la faiblesse, du lion amoureux, d’Hercule aux pieds d’Omphale, de Samson énervé par Dalila : d’où le titre même.

1888. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La Grèce en 1863 par M. A. Grenier. »

Grenier, quand il fera réimprimer son excellent livre, nous doit, ce me semble, un court résumé historique de tout ce passé, un chapitre narratif où se dessineraient quelques figures originales de philhellènes : je vois d’ici sous sa plume trois beaux portraits aussi peu semblables entre eux que possible, mais dignes d’être réunis et rapprochés sous une même invocation et à un même titre de pieuse reconnaissance : lord Byron, le banquier genevois Eynard et le colonel Fabvier, trois types de cœurs passionnés, dévoués et sans réserve aucune au service de la même cause.

1889. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc »

Lorsqu’il se vit le restaurateur en titre de Notre-Dame, il aurait même pu retrouver, après coup, un signe et comme un présage de sa destinée d’artiste, dans une impression d’enfance qu’il a quelque part racontée : « Il m’est resté, dit-il, le souvenir d’une émotion d’enfant très vive et encore fraîche aujourd’hui dans mon esprit, bien que le fait en question ait dû me frapper à un âge dont on ne garde que des souvenirs très vagues.

1890. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte (suite.) »

J’ai sous les yeux une ingénieuse brochure sans nom d’auteur, imprimée à Porto en 1858, écrite en français et qui a pour titre : Don Quichotte expliqué par Gœtz de Berlichingen.

1891. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Poésies, par Charles Monselet »

Ceux qui, alléchés par le titre, venaient à lui comme à l’un des arbitres de la bonne chère étaient fort déçus.

1892. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite.) »

Jules Philippe, les Poëtes de la Savoie 50, qui se recommande par une Introduction sur les anciens poëtes et versificateurs du pays, et par un choix des modernes, y compris les vivants, j’ai été frappé de la notice sur Jean-Pierre Veyrat, né en 1810, mort en 1844, que l’éditeur n’hésite pas à saluer du titre, non pas de « poëte souverain », mais de « grand poëte. » Les extraits qui suivent, dans le volume, ne me paraissant pas tout à fait suffisants pour motiver un pareil éloge, j’ai voulu remonter à la source, aux œuvres mêmes, et, pour achever de m’éclairer, j’ai consulté un de mes amis, un proche parent de Veyrat, et qui m’avait déjà entretenu de lui à la rencontre, M. 

1893. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Gisors (1732-1758) : Étude historique, par M. Camille Rousset. »

Dès l’âge de treize ans, il fut colonel en titre d’un régiment qu’on avait levé, d’accord avec le roi Stanislas, et qui avait nom Royal-Barrois.

1894. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. EDGAR QUINET.— Napoléon, poëme. — » pp. 307-326

J’ai eu entre les mains, sous le titre de Première Babylone, un poëme tout à fait bizarre, par un homme de cœur, M.

1895. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « APPENDICE. — CASIMIR DELAVIGNE, page 192. » pp. 470-486

Mais, sans chicaner pour un titre, et en allant au fond des choses, je demanderai au poëte laquelle des sept pièces lui a été inspirée par une idée haute et grande ?

1896. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — II »

Plus tard, surtout quand sa tante fut abbesse, il devint à Versailles le chargé d’affaires en titre des pauvres persécutées.

1897. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre premier. De l’amour de la gloire »

Les géomètres, ne pouvant être jugés que par leurs pairs, obtiennent, d’un petit nombre de savants, des titres incontestables à l’admiration de leurs contemporains ; mais la gloire des actions doit être populaire.

1898. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Notes sur l’Ancien-Régime »

Quantité de seigneurs, en Bourbonnais, jouissent et font payer de pareils droits à leurs vassaux en vertu de titres qui pourraient être plus suspectés que ceux qui sont en la disposition des seigneurs de Blet. » 9° Droit de guet du château de Blet.

1899. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Les deux Tartuffe. » pp. 338-363

Mais mon secours pourra lui donner les moyens De sortir d’embarras et rentrer dans ses biens : Ce sont fiefs qu’à bon titre au pays on renomme ; Et, tel que l’on le voit, il est bien gentilhomme.

1900. (1899) Le préjugé de la vie de bohème (article de la Revue des Revues) pp. 459-469

Il est très rare aujourd’hui qu’un artiste porte son titre avec fanfaronnade.

1901. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre V. Premiers aphorismes de Jésus. — Ses idées d’un Dieu Père et d’une religion pure  Premiers disciples. »

Le Gaulonite soutenait qu’il faut mourir plutôt que de donner à un autre qu’à Dieu le nom de « maître » ; Jésus laisse ce nom à qui veut le prendre, et réserve pour Dieu un titre plus doux.

1902. (1785) De la vie et des poëmes de Dante pp. 19-42

Dante n’a pas donné le nom de comédie aux trois grandes parties de son poëme, parce qu’il finit d’une manière heureuse, ayant le Paradis pour dénouement, ainsi que l’ont cru les commentateurs : mais parce qu’ayant honoré l’Énéide du nom d’ alta tragedia , il a voulu prendre un titre plus humble, qui convînt mieux au style qu’il emploie, si différent en effet de celui de son maître.

1903. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Marie Stuart, par M. Mignet. (2 vol. in-8º. — Paulin, 1851.) » pp. 409-426

Enfin, pour compliquer le péril de cette situation précaire, elle avait pour voisine en Angleterre une reine rivale, Élisabeth, qu’elle avait offensée d’abord en revendiquant son titre, qu’elle n’offensait pas moins par une supériorité féminine et bruyante de beauté et de grâce, une reine capable, énergique, rigide et dissimulée, représentant l’opinion religieuse contraire, et entourée de conseillers habiles, constants et pleins de suite, compromis dans la même cause.

1904. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Les Gaietés champêtres, par M. Jules Janin. » pp. 23-39

Aujourd’hui, sous le titre de Gaietés champêtres, il rentre dans l’époque de Louis XV et se livre plus à cœur-joie que jamais à ses goûts instinctifs de style, de fantaisie et de couleur.

1905. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — II. (Fin.) » pp. 206-223

Sa faiblesse d’invention et de poésie ne paraît nulle part plus à nu que dans les trois élégies en prose qu’il a voulu consacrer aux guerres de Messénie (et d’où, plus tard, Casimir Delavigne empruntera l’idée et le titre même des Messéniennes).

1906. (1913) Le bovarysme « Troisième partie : Le Bovarysme, loi de l’évolution — Chapitre I. Le Bovarysme de l’individu et des collectivités »

L’un et l’autre ont pour champ d’observation un être dont c’est la fonction essentielle de se concevoir dans une certaine mesure autre qu’il n’est, pour qui l’accomplissement de cette fonction est une condition vitale, au même titre que les actes de nutrition et d’assimilation sont pour les animaux des conditions de vie.

1907. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 24, des actions allegoriques et des personnages allegoriques par rapport à la peinture » pp. 183-212

Cette muse arrachoit des feüillets du livre qu’elle jettoit par terre, et on lisoit sur ces feüillets, secours de Cambrai, secours de Valenciennes, retraite de devant Arras  ; enfin le titre de toutes les belles actions du prince De Condé durant son séjour dans les Païs-Bas, actions dont tout étoit loüable à l’exception de l’écharpe qu’il portoit quand il les fit.

1908. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Préface de la seconde édition »

Nous ne disons pas, en effet, que les faits sociaux sont des choses matérielles, mais sont des choses au même titre que les choses matérielles, quoique d’une autre manière.

1909. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VII. Le cerveau et la pensée : une illusion philosophique »

Le cerveau et la pensée : une illusion philosophique Mémoire lu au Congrès de Philosophie de Genève en 1904 et publié dans la Revue de métaphysique et de morale sous ce titre : « Le paralogisme psychophysiologique ».

1910. (1887) La banqueroute du naturalisme

Les mêmes mannequins peuvent toujours servir, et de « bourgeois » qu’ils étaient dans Pot-Bouille, ou de « mineurs » dans Germinal, les transformer en « paysans » dans La Terre, ce n’est qu’une redingote à changer en une blouse, un nom propre en un autre ; — et aussi le titre du roman.

1911. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IV : M. Cousin écrivain »

S’il se porte à des figures plus hardies, elles sont suivies, raisonnables, tirées d’objets ordinaires, préparées de loin, sans rien qui puisse étonner ou choquer, simples effets d’une éloquence passionnée, simples moyens oratoires, au même titre que les raisonnements et les faits : « La religion de Pascal, dit-il, n’est pas le christianisme des Arnaud et des Malebranche, des Fénelon et des Bossuet ; fruit solide et doux de l’alliance de la raison et du cœur dans une âme bien faite et sagement cultivée ; c’est un fruit amer, éclos dans la région désolée du doute, sous le souffle aride du désespoir. » Telle est l’imagination de l’orateur, bien différente de celle de l’artiste, qui est brusque, excessive, aventureuse, qui se plaît aux images nouvelles, qui frappe et éblouit le lecteur, qui se hasarde parmi les figures les plus rudes et les plus familières, qui ne se soucie pas d’élever, par des transitions ménagées, les esprits jusqu’à elle, et dont la folie et la violence mettraient en fuite l’auditoire que l’orateur doit se concilier incessamment pour le retenir jusqu’au bout.

1912. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VII : Théorie de la raison par M. Cousin »

À ce titre je les appelle qualités, et j’appelle la donnée plus complexe substance.

1913. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXII. »

Un savant helléniste a célébré, à ce titre, quelques pièces lyriques de Gray, plus fortement que nous ne l’oserions.

1914. (1881) Études sur la littérature française moderne et contemporaine

Je m’attacherai particulièrement à un épisode fantastique qu’on pourrait détacher du reste de sa vie sous ce titre : les Aventures de Figaro en Allemagne. […] Auguste Couat, a bien mis en lumière ce point, et c’est par là que son livre, œuvre d’érudition destinée à lui valoir le titre de docteur, mérite aussi d’intéresser le public. […] Sa présente publication a pour titre : Glas et carillons. […] Sous ce titre retentissant, M.  […] Cela paraît dans les hésitations des ducs de France à se faire élire rois, bien qu’ils possédassent la toute-puissance, et dans le fait que Hugues Capet attendit, pour prendre ce titre, la mort de Louis le Fainéant.

1915. (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain

Le temps rétablira les titres que les préjugés du moment voudraient contester. […] Parmi les vrais titres littéraires des de Goncourt, Sainte-Beuve ne semble avoir pris au sérieux que Idées et Sensations. […] Son nouveau titre d’académicien ne décidera pas sa renommée : c’est sa renommée, au contraire, qui l’a imposé à l’Académie. […] Nous ne demanderions pas mieux que de lui en faire un titre de délicatesse, si le témoignage de sa vie ne nous forçait à y voir une dernière preuve d’indifférence. […] On trouve en lui tous les titres d’originalité de l’école dont M. 

1916. (1916) Les idées et les hommes. Troisième série pp. 1-315

Maurice Barrès publiait, sous ce titre Dans le cloaque, les notes qu’il avait prises pendant les séances d’une fameuse commission d’enquête. […] Borel, qui a pour titre : De la méthode dans les sciences, 2e série, 1911. » Qu’on lise La Méthode de l’histoire littéraire. […] Au dix-huitième siècle, une revue française, fondée par La Dixmerie, a pour titre L’Espagne littéraire. […] Les titres indiquent déjà l’intention recommandable, mais prédicante. […] Son premier essai parut dans la Revue des Deux Mondes, et voici près d’un demi-siècle, en 1867, sous ce titre : L’Anglo-catholicisme.

1917. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre I. La Renaissance païenne. » pp. 239-403

« D’abord, dit Stubbs258, toutes les têtes folles de la paroisse s’assemblent et choisissent un grand capitaine avec le titre de prince du désordre, et, l’ayant couronné en grande solennité, le prennent pour roi. […] … Ils entrèrent dans une chambre grande et large,  — comme quelque grande salle d’assemblée, ou comme un temple solennel. —  Maints grands piliers d’or supportaient — le toit massif et soutenaient de prodigieuses richesses,  — et chaque pilier était richement décoré — de couronnes, de diadèmes et de vains titres,  — que portaient les princes mortels pendant qu’ils régnaient sur la terre. […] Cogitata et visa, ce titre d’un de ses livres pourrait être le titre de tous ses livres. […] Pour se développer, il faut qu’une idée soit en harmonie avec la civilisation qui l’entoure ; pour que l’homme espère l’empire des choses et travaille à refondre sa condition, il faut que de toutes parts l’amélioration ait commencé, qu’autour de lui les industries grandissent, que les connaissances s’amassent, que les beaux-arts se déploient, que cent mille témoignages irrécusables viennent incessamment lui donner la preuve de sa force et la certitude de son progrès. « L’enfantement viril du siècle359 », ce titre que Bacon décerne à son œuvre, est le véritable. […] Voyez encore les Géorgiques de l’esprit, la première Vendange de l’induction, et autres titres semblables.

1918. (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458

Sans aspirer à des titres si fastueux, il est naturel de bien considérer la carriere où l’on veut courir, pour y mesurer plus surement ses forces. […] Il faut donc, en les admirant même, conserver toûjours la liberté de son jugement, et songer que tout lecteur est leur juge naturel : car enfin, pourquoi sont-ils grands, et quel est leur titre, si ce n’est le plaisir qu’ils nous font ? […] C’est pour eux une ambition bien vive que la gloire d’être imprimés avec quelqu’espérance d’être lûs ; et le titre d’auteur, surtout d’auteur critique, leur paroît d’une grande distinction parmi les hommes. […] Mais vous n’auriez pas joint à ce titre d’époux tous ces gages d’amour qu’elle a reçus de vous. […] Votre titre déclare que vous combattez mes sentimens sur la poësie ; mais prenez-y garde, je n’ai pas dit un mot contre elle : j’ai fait seulement quelques réflexions sur les vers.

1919. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

Voilà quelque dix ans qu’il fut salué par Jules Lemaître, du titre de Prince de la jeunesse. […] Jusque-là, on ne me donnait que le titre de tchélèbi, qui est réservé aux seigneurs infidèles. […] Tout récemment, dans un petit livre qui porte un titre trop modeste, et qui est un chef-d’œuvre12, un maître de la science historique, un savant, que l’on n’accusera pas de négliger les renseignements exacts, M.  […] Je n’en veux d’autre preuve qu’un livre, qui vient de paraître à la librairie militaire de Berger-Levrault, sous ce titre : Pingot et moi, journal d’un officier d’artillerie. […] Payot a dressé sous ce titre : « Moralité médiocre de la plupart des étudiants ; ils sont victimes d’une vanité sotte.

1920. (1896) La vie et les livres. Troisième série pp. 1-336

Mais, parmi les dissertations monotones qui encombraient les colonnes de ce journal ordinairement gris, je trouvais, imprimée en petits caractères, dissimulée sous le titre banal de « chronique », une jolie prose, un peu nerveuse et mélancolique, évocatrice de paysages, tout imprégnée de vie moderne, souvent brisée et fiévreuse comme le style des Goncourt, volontiers pointillée, papillotante, grouillante et versicolore comme la peinture des peintres impressionnistes. […] Rarement on a mieux vu et plus fidèlement noté l’exotisme bizarre de l’armorial français, la cacophonie de nos appellations patronymiques, l’aplomb du commerce enrichi et de la finance triomphante, l’effronterie des blasons achetés ou volés, le prestige cocasse de nos titres et l’ineptie, même grammaticale, de nos particules. […] Étant son cadet, j’ai naturellement pris le titre de colonel. » Le même voyageur a constaté qu’en certaine petite ville du Dakota, il y a huit cents colonels et deux ou trois cents majors. […] Les titres mêmes des chapitres indiquent clairement le dessein de l’auteur, son intention de revenir aux traditions des vieux conteurs français : En mer… Il matrimonio segreto… L’Ami et la Maîtresse… Un serment… Entre deux drames… le Dénouement. […] Il serait désirable enfin que chacun fût remis à sa place et que l’outrecuidance, l’aplomb, le « toupet » ne fussent plus des titres suffisants à la popularité.

1921. (1892) Les idées morales du temps présent (3e éd.)

Les citations, les faits, les idées, les personnages de la mythologie, de l’histoire, de la littérature, les dieux, les bêtes, les plantes, sont mis au même plan, invoqués au même titre, analysés avec le même parti pris. […] Zola, dont le génie d’observation n’est d’ailleurs pas inférieur à celui du romancier de la Comédie humaine, revendiqua le même titre. […] On ne peut que les plaindre : ils sont tous des victimes ; et, si l’on sort un instant de l’impassibilité philosophique où l’on se complaît, ce ne peut être que pour répandre sa pitié, comme on verse un parfum dans un marais d’immondices, sur ce fleuve de misères dont le vice et le mal ne sont que des vagues, au même titre que la laideur et la douleur, aussi innocents, aussi émouvants, aussi tristes. […] Si l’on avait hésité à identifier l’écrivain avec son œuvre, il aurait suffi d’ouvrir le recueil de vers qu’il publia vers la même époque, sous le titre significatif des Aveux. […] Si donc les romans de Tourgueneff, de Dostoïewsky et de Tolstoï ont trouvé un accueil inespéré auprès des lecteurs de MM. de Goncourt et Zola ; si leurs auteurs sont devenus, au même titre que des écrivains nationaux, les maîtres de la génération nouvelle ; si ces livres aux titres étranges et aux noms barbares ont maintenant, en quelque sorte, leur place acquise dans notre littérature  c’est que les Russes sont arrivés à leur heure, c’est qu’ils ont répondu à un besoin profond des lecteurs français, que les écrivains alors en vogue n’éprouvaient pas ou qu’ils avaient négligé.

1922. (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243

Il est un des modes d’expression de notre espèce au même titre que la science par exemple. […] — Encouragements aux arts domestiques. — Palmes, palmipèdes, triple extrait de légion d’honneur pour gens raisonnables, éminences académiques, tréteaux israélites pour littérature byzantine. — Banquets, génuflexions, grimaces variées. — Subventions à l’industrie nationale et à ses preux chevaliers. — Titres de rente à échanger contre des titres de noblesse. — Réciproquement. — Plumes noires et plumes blanches pour généraux. — Concessions de monopoles élastiques pour financiers. — Concessions à perpétuité pour meurt-de-faim. — Sénateurs pudiques. — Peaux de Malgaches tannées. — Pantoufles commémoratives pour le Chef de l’État… Maintenant, voici une barrique tricolore que blasonne une tête de juif sur champ d’écus. […] En effet, — lors d’un bal chez Judas Kerioth, d’une réception chez la marquise ou d’un grand dîner au ministère des Filouteries et Bavardages, — tandis que s’épanouit l’alliance des titres de noblesse et des titres de rente, il m’arrive d’émettre quelques phrases touchant les prérogatives des Ventres à sacs d’or, des caillettes chlorotiques et des buses à particule que sont mes interlocuteurs.

1923. (1940) Quatre études pp. -154

On éprouve une crainte rétrospective, en lisant les admirables élévations qu’elle donna en 1847 sous le titre de Sonnets du Portugais : est-il possible qu’une telle béatitude soit durable ? […] Le lecteur doit savoir que Lénore est une promise, et que ce titre justifie en Allemagne le parti qu’elle prend de suivre Wilhelm17. […] Helvétius consacre tout un chapitre à prouver cette proposition : « De la supériorité des gens passionnés sur les gens sensés » ; et il donne à un autre le titre que voici : « On devient stupide dès qu’on cesse d’être passionné. » Il y montre que « l’absence totale de passions, si elle pouvait exister, produirait en nous le parfait abrutissement ; et qu’on approche d’autant plus de ce terme qu’on est moins passionné ». — Qui voudrait être rangé dans la classe des stupides ? […] L’Homme de désir : on songe au titre que Saint-Martin, le Philosophe inconnu, a donné à l’un de ses livres, en 1790. […] Nous citons ici, textuellement, l’article « Épicurisme » de l’Encyclopédie, par Diderot. — Remarquons en passant que La Mettrie fait sa propre confession philosophique sous le titre de « Système d’Épicure » (Œuvres philosophiques, Amsterdam, 1763, tome II).

1924. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

C’est pourquoi nous lui demanderons ses titres, au nom de l’histoire, comme au nom de, la raison. […] Le réalisme dont nous avons à traiter est un réalisme de doctrine, qui peut être contraire à la notion vraie de l’art sans être nécessairement funeste à la morale ; c’est le système qui prétend s’opposer front à front à l’idéalisme et qui, à ce titre, relève de l’esthétique. […] C’est Euripide qui, de tous les Grecs, possède le plus de titres à représenter ici le réalisme enseignant. […] C’est son moindre titre de gloire. […] Il est rare qu’un personnage de tragédie ait confessé une souffrance corporelle : on cite un vers de Phèdre à titre d’exception.

1925. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Delille »

Les grands poètes du règne de Louis XIV, et leur gloire solide, se prêtaient mal à la gentillesse de rôle que suppose ce titre raffiné. […] La Harpe, après en avoir entendu des extraits, le jugeait par avance un ouvrage dont les idées sont un peu usées, mais plein de détails charmants 28 L’auteur de l’Année littéraire, qui d’ailleurs allégea toujours sa férule pour Delille, prononçait29 que le poëme de l’abbé Delille était un véritable jardin anglais : « On pourrait, dit-il, être tenté de croire que le poëme est construit de morceaux détachés et de pièces de rapport réunies sous le même titre.

1926. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre premier. Nature et réducteurs de l’image » pp. 75-128

Très souvent, les malades, après avoir admis plus ou moins longtemps que leurs fantômes n’étaient que des fantômes, finissent par les croire réels, au même titre que les personnes et les objets qui les entourent, avec une conviction absolue, sans qu’aucune expérience personnelle ou aucun témoignage étranger puisse les arracher à leur erreur. […] Il faut laisser de côté les mots de raison, d’intelligence, de volonté, de pouvoir personnel, et même de moi, comme on laisse de côté les mots de force vitale, de force médicatrice, d’âme végétative ; ce sont des métaphores littéraires ; elles sont tout au plus commodes à titre d’expressions abréviatives et sommaires, pour exprimer des états généraux et des effets d’ensemble.

1927. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (3e partie) » pp. 193-271

Qui les nie, abdique son titre d’homme, et se ravale, qu’il le sache ou qu’il l’ignore, au-dessous même de la brute ; plus intelligent qu’elle sans doute, mais dépravé, tandis que la brute ne l’est pas. […] Le titre de Macédonien fut un crime et une injure quand Athènes sentit que la mort d’Alexandre, à Babylone, délivrait la Grèce de ce héros devenu son tyran.

1928. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »

Plus tard, quand elle vit se justifier par des découvertes la hardiesse de ses idées, se vérifier par des faits la justesse de ses pressentiments, elle apprit aux lettrés qu’ils pouvaient ne pas lui marchander la louange, et que Buffon est un grand écrivain au même titre que les grands écrivains ses devanciers, pour avoir exprimé de grandes vérités en perfection. […] Un homme supérieur qui avait reçu la pensée de Bossuet de la bouche même de ce grand homme, Fleury, avait écrit, avant le Traité des études, et presque sous le même titre, son Traité du choix et de la méthode des études.

1929. (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320

Or le livre le plus important du XIXe siècle devrait avoir pour titre : Histoire critique des origines du christianisme. […] Nous n’ôterons rien à la gloire de l’illustre auteur du Génie du Christianisme en lui refusant le titre d’helléniste.

1930. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VIII »

Le texte original, allemand, de cette préface est contenu dans le volume VII des écrits de Wagner, sous le titre de « Zukunftstausik ». […] Les trois titres correspondent à des passages importants de Parsifal ainsi qu’à des idées forces. «  Der Reine Thor  » désigne «  le chaste fol  », c’est-à-dire l’innocent qui pourra sauver le monde du Graal par sa capacité à ressentir la souffrance d’autrui. «  Durch Mitleid  »  : ces deux mots commencent la prophétie énoncée par la voix céleste descendant de la coupole à la fin de l’acte I  : «  Durch Mitleid wissend, der reine Tor  », «  Pitié rend sage le chaste fol.

1931. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1857 » pp. 163-222

* * * — Un joli titre pour des souvenirs publiés de son vivant : Souvenirs de ma vie morte. […] Nous avons tenté, mon frère, et moi, un croquis, bien incomplet de cette originale figure dans nos Créatures de ce temps, sous le titre de Victor Chevassier.

1932. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Le Comte Léon Tolstoï »

Et que l’on mette en regard de ces personnages douteux toute la masse des hommes et des femmes qui peuplent les grands romans de Tolstoï ; que l’on se rappelle cet ensemble de physionomies gracieuses, mâles, vieillottes, vénérables, nobles ou basses, du capitaine, Timokhine à Sonia, du colonel Berg à la princesse Bolkonsky, que l’on énumère Karénine, Drone Dologhof, le prince Basile, la princesse Hélène, qu’on les mette en regard des types usuels de la jeune fille, de l’officier, de la femme corrompue, de l’intendant, du joueur, du fonctionnaire, tels que les aurait conçus par exemple Victor Hugo, et que l’on ressaisisse du même coup la différence de deux arts, et celle qui sépare un être véritablement existant à part lui, d’une personnification fictive de catégorie qui n’a en somme d’autre titre à la vie que le mot même qui la désigne. […] Que l’on rapproche ce salut par la simplification de l’esprit et par l’innocence de la vie, de la conversion do Lévine, à ces pauvres paroles d’un paysan, qu’il faut vivre pour autrui ; que l’on relise la série de récits moraux, publiés sous le titre : La Recherche du Bonheur, Les Trois Morts, La Mort d’Ivan Iliitch, La Puissance des Ténèbres, Ivan l’Imbécile, ce sera encore l’humilité d’esprit, la pureté de cœur, la frugalité et la pauvreté que les œuvres de Tolstoï paraîtront recommander et suggérer avec une onction communicative et une insistance ouverte qui sont le fait, non plus d’un artiste, mais d’un prédicant.

1933. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

Dans les temps bien heureux du monde en son enfance, Chacun mettait sa gloire en sa seule innocence, Chacun vivait content et sous d’égales lois ; Le mérite y faisait la noblesse et les rois, Et, sans chercher l’appui d’une naissance illustre, Un héros de soi-même empruntait tout son lustre ; Mais enfin par le temps le mérite avili Vit l’honneur en roture et le vice ennobli, Et l’orgueil, d’un faux titre appuyant sa faiblesse, Maîtrisa les humains sous le nom de noblesse. […] On est, à tous ces titres, un admirable artisan de style, mais on n’est pas créateur, c’est-à-dire poète.

1934. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIe entretien. Littérature italienne. Dante. » pp. 329-408

IX On le voit, cette conception de l’épopée de la Divine Comédie (titre de son poème) était double : divine par le plan, humaine par la personnalité ; de là ses beautés et ses vices, que nous allons faire saillir, le livre à la main, sous vos yeux. […] Il vient de me lancer à ce titre une indulgente épigramme dans un article de journal ; nous l’avons acceptée en toute humilité.

1935. (1884) Articles. Revue des deux mondes

Pourtant cette foi instinctive et vigoureuse au progrès en est encore à chercher ses titres aux yeux de la science. — Y a-t-il une loi du progrès ? […] Pierre Siciliani signale avec toute raison ce nouveau titre, un peu méconnu jusqu’ici, du philosophe grec.

1936. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVIII. J.-M. Audin. Œuvres complètes : Vies de Luther, de Calvin, de Léon X, d’Henri VIII, etc. » pp. 369-425

Vers ce temps, Audin écrivit aussi sous ce titre « l’An 1860 » un panégyrique de Charles X, ressouvenir des plus emphatiques éloges de Thomas, et médiocre de tout, excepté d’intention. […] Collombet, son ami, qui devait l’accompagner dans ce voyage : « Nous écririons de conserve deux volumes in-8o qui auraient pour titre : Voyages sur les scènes de la Bible et du Nouveau Testament.

1937. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — II. (Fin.) » pp. 254-272

Un jour qu’il était allé à Schönbrunn où était le jeune roi de Rome, l’enfant, à qui le vieux maréchal (car le prince de Ligne avait ce titre) agréait beaucoup, se mit à jouer aux soldats devant lui ; le maréchal se prêta au jeu et commanda la manœuvre.

1938. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — I. » pp. 80-97

Elle reçut Froissart gracieusement, l’attacha à son service et lui donna part à sa familiarité : elle lui commandait souvent des vers (virelais et rondeaux) ; il avait titre clerc (secrétaire) de la chambre de la reine, et de plus il était de l’hôtel du roi, comme on disait, et de celui de plusieurs grands seigneurs et chevaliers, c’est-à-dire qu’il en recevait des cadeaux et qu’il mangeait chez eux quand il lui plaisait.

1939. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — I. » pp. 162-179

Le connaître de près est pourtant facile, car il a écrit, il a fait imprimer dans sa vieillesse beaucoup de papiers sous ce titre : Recueil de différentes choses.

1940. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — III. (Suite et fin.) » pp. 454-472

Sachez, au lieu d’obtenir par des sollicitations un rang dans la société, y prendre votre place de plein droit et honorer ceux qui sont honorables, quoiqu’ils ne possèdent ni titres ni richesses.

1941. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — II. (Fin.) » pp. 495-513

Mme de Staal a raconté spirituellement, et avec ce grain d’ironie qu’elle met à tout, comment elle fut sur le point de remplacer à titre d’épouse cette femme illustre auprès de M. 

1942. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — II. (Fin.) » pp. 361-379

Madame, épouse du comte de Provence, désira s’attacher l’éloquent et sensible auteur par le titre de secrétaire de son cabinet.

1943. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal du marquis de Dangeau — II » pp. 18-35

Pour la place de M. de Cordemoy, il y eut plus de partage : Bergeret, secrétaire du cabinet du roi, avait à combattre un concurrent qui se présentait avec bien des titres : « Il y avait une grande brigue pour Ménage, nous dit Dangeau, mais Bergeret eut dix-sept voix, et Ménage n’en eut que douze.

1944. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Charron — II » pp. 254-269

(au titre), qui serait Pierre Chanet, ont failli en mettant P. 

1945. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — I » pp. 351-368

La comtesse de Guiche, ensuite de Grammont, appelée la belle Corisandre, fille d’un brave seigneur, M. d’Andouins, fut, avant Gabrielle, la maîtresse en titre de Henri tandis qu’il chevauchait dans le Midi et qu’il faisait son rude métier de roi de Navarre.

1946. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — II » pp. 39-56

Santolius Burgundus est même le titre qu’il mit expressément à cette pièce finale de glorification en l’honneur de sa cité adoptive.

1947. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — I » pp. 57-75

Peu après cette querelle de parti et cette polémique, la seule au reste qu’il eut dorénavant à soutenir, Ronsard publia en 1565 un recueil intitulé : Élégies, mascarades et bergerie ; ce sont pour la plupart des pièces de circonstance, des divertissements de cour qui furent représentés à des fêtes, et qui sont pour nous purement ennuyeux et sans intérêt ; mais j’y trouve en tête, sous le titre d’élégie, un discours en vers à la reine d’Angleterre Élisabeth, nouvellement en paix avec la France.

1948. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — I » pp. 298-315

Pour nous, qui nous contentons de sentir sa force, son mérite, mérite toujours contrarié et traversé de certaines ombres, il nous attire surtout à titre d’écrivain, et nous voudrions par ce côté nous en rendre compte à nous-même en présence de nos lecteurs, sans rien ajouter à l’idée, fort élevée d’ailleurs, qu’on se doit faire de lui, et sans rien exagérer.

1949. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — I » pp. 356-374

Cela tient, je l’ai déjà remarqué, à bien des causes : — à ce que la philosophie du xviiie  siècle, qui y est répandue et qui y donne le ton, n’est plus à la mode ; — à ce que la langue, cette langue française que Frédéric aimait et écrivait exclusivement, n’est pas sous sa plume des plus correctes et des plus pures, tellement que son faible même pour nous lui devient un titre de défaveur.

1950. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — II » pp. 414-431

Elle a son nom désormais et son titre dans l’avenir, sa correspondance couvre et rachète ses mémoires, et quand il sera question d’elle, on dira d’abord : C’est une sœur de roi.

1951. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Madame Bovary par M. Gustave Flaubert. » pp. 346-363

Parmi ceux qui vont désormais paraître et ne plus quitter la scène à titre d’officieux et d’empressés, au premier plan se dessine le pharmacien M. 

1952. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — II » pp. 435-454

Dans un spirituel chapitre écrit plus tard et qui a pour titre : « Ce que nous avons été et ce que nous sommes, ou l’an 1789 et 1824 », il se reporte à ses souvenirs d’alors ; il montre la ligne de démarcation précise qui sépare deux mondes, cette grande cordillière placée entre deux siècles, ainsi qu’il appelle la Révolution : « Elle sépare, dit-il, des hommes si différents d’eux-mêmes que ceux qui, comme moi, ont vécu dans les deux époques sont étonnés d’être les mêmes hommes. » Il ne se fâche pas, il ne s’insurge pas contre l’irréparable, comme de Maistre ; il ne monte pas sur la montagne pour prophétiser ; mais il la traverse en voyageur de bonne volonté par les cols et les passages qui sont devant lui, et il se plaît à en comparer ensuite les versants opposés et les pentes.

1953. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Mémoires de Mme Elliot sur la Révolution française, traduits de l’anglais par M. le comte de Baillon » pp. 190-206

Causant avec le duc d’Orléans lui-même de ce procès qui allait se conclure, elle lui dit (le lundi 11 janvier)35 qu’elle espérait bien qu’il n’irait pas siéger à côté de ces vils mécréants : Il me répondit que son titre de député l’obligeait à le faire

1954. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »

Puis sont venus ses propres livres, les vrais mémoires ou Ma Biographie, les Dernières Chansons, un choix des anciennes sous ce titre singulier : le Béranger des Familles.

1955. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Œuvres complètes d’Hyppolyte Rigault avec notice de M. Saint-Marc Girardin. »

Maintenant qu’on est à une juste distance de ces tombes prématurément ouvertes, je voudrais, pour Rigault du moins, examiner avec équité et impartialité les titres de l’écrivain, du littérateur, et, tout en m’en rapportant à ses amis sur bien des choses disparues qu’ils savent à son sujet mieux que moi, ne m’en rapporter qu’à moi-même sur ce que je lis et sur ce que je puis juger comme tout le monde.

1956. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Une monarchie en décadence, déboires de la cour d’Espagne sous le règne de Charles II, Par le marquis de Villars »

Le duc de Medina-Celi, qui avait le titre et la place de premier ministre, et en qui le public avait espéré d’abord, personnage considérable par sa naissance et par ses biens, sept fois Grand d’Espagne, « d’un génie doux et honnête, et naturellement éloigné des grands mouvements, » manquait totalement de vigueur et laissait le mal se faire et s’aggraver autour de lui.

1957. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier (suite et fin.) »

Pendant le règne des Bourbons, tous ces hommes se sont vantés de leurs trahisons, qui étaient devenues des titres aux récompenses, des motifs d’orgueilleuse indiscrétion.

1958. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français »

Voir, dans le volume qu’il vient de publier, et qui a pour titre : la Littérature indépendante et les écrivains oubliés (Paris, libraires Didier, 1862), le premier chapitre sur les origines du drame en France.

1959. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Mémoire de Foucault. Intendant sous Louis XIV »

Élie Benoît n’est pas proprement un historien ; il le reconnaît avec modestie dans se préface et décline humblement ce titre : il est un conspirateur de pièces et de témoignages, un rapporteur au nom des victimes.

1960. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. Suite et fin. » pp. 73-95

A la rigueur, si tout ce que vous me décrivez était vrai, copié sur nature, je m’y intéresserais dans un autre sens, non plus à titre d’art, mais à titre de document positif, comme on s’intéresse à une relation de voyageur, à un récit authentique des mœurs japonaises.

1961. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis du Belloy (suite et fin.) »

Ce sont deux frères (comme le titre l’indique) : l’un, Micion, qui est célibataire et habite la ville, — toujours Athènes ; l’autre, Déméa, marié et père, qui habite les champs.

1962. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vie de Jésus, par M. Ernest Renan »

Il lui offre en dédommagement tous les titres honorifiques et superlatifs.

1963. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Œuvres de M. P. Lebrun, de l’Académie française. »

Mais, de toutes ces poésies, celle qui unit le mieux les tons divers me paraît être l’ode qui a pour titre et pour sujet les Catacombes de Paris, et qui date de 1812.

1964. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, — Antiquité et Moyen Âge — Par M. J. Zeller. (Suite et fin.) »

Martha, dans un volume où il a rassemblé plusieurs philosophes et poètes de l’Empire romain59, lui a consacré tout un chapitre sous ce titre : l’Examen de conscience d’un Empereur.

1965. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée, par M. le chevalier Alfred d’Arneth et à ce propos de la guerre de 1778 »

Dans notre situation critique, je suis fâchée d’alarmer à si juste titre votre tendresse, mais l’occasion est pressante.

1966. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet »

Les connaisseurs en matière de xviiie  siècle font cas d’un petit écrit posthume de l’académicien Chabanon, qui a titre : Tableau de quelques circonstances de ma vie ; précis de ma liaison avec mon frère Maugris (1795).

1967. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Recueillements poétiques (1839) »

À deux pas du toasthumanitaire où l’on pourrait craindre que le sentiment individuel ne se noyât, on rencontre une pièce qui a pour titre : À une jeune fille qui me demandait de mes cheveux. 

1968. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DIX ANS APRÈS EN LITTÉRATURE. » pp. 472-494

une multiplicité de chefs de partis, mais surtout des individus notables, distingués, des talents réels et variés, qui, à divers titres, peuvent se croire égaux.

1969. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre II. Des idées générales et de la substitution simple » pp. 33-54

À ce titre, il correspond à la qualité commune et distinctive qui constitue la classe et qui la sépare des autres, et il correspond seulement à cette qualité ; toutes les fois qu’elle est présente, il est présent ; toutes les fois qu’elle est absente, il est absent ; il est éveillé par elle et n’est éveillé que par elle. — De cette façon, il est son représentant mental et se trouve le substitut d’une expérience qui nous est interdite.

1970. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VI, « Le Mariage de Figaro » »

Il acquiert en 1755 une charge de contrôleur dans la maison du roi. devient maître de harpe de Mesdames filles de Louis XV, puis s’anoblit en achetant le titre de secrétaire du roi (1761).

1971. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre II. L’éloquence politique »

La véritable éloquence politique de ce temps doit se chercher dans les écrits : dans tous ces petits libelles par lesquels Voltaire, par exemple, excite l’opinion publique, dans toutes ces déclarations virulentes que, sous un titre ou sous un autre, Rousseau, Diderol, Raynal lancent contre les institutions de l’ancien régime.

1972. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre premier. La contradiction de l’homme » pp. 1-27

Et souvent les formes récentes de l’éthique, celles mêmes qui repousseraient, comme trop discrédité, le titre de « morale », ne font que donner inconsciemment une forme nouvelle à ces mensonges éternels.

1973. (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre XI. La Science et la Réalité. »

. — Objectivité de la science J’arrive à la question posée par le titre de cet article : Quelle est la valeur objective de la science ?

1974. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VI. Pour clientèle catholique »

Charles Godard, qui auréole sa signature de divers titres éblouissants tels que « professeur agrégé de l’Université » ou bien encore « membre associé franc-comtois de l’académie de Besançon », est naturellement un esprit docile qui suit toujours quelque maître de très près et tremble de laisser échapper la traîne conductrice.

1975. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XIII »

Les trois Amants imaginaires, tel pourrait être le titre de la comédie qui l’a mystifié.

1976. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires de Philippe de Commynes, nouvelle édition publiée par Mlle Dupont. (3 vol. in-8º.) » pp. 241-259

Commynes justifie tout à fait pour moi le mot de Vauvenargues : « Les vrais politiques connaissent mieux les hommes que ceux qui font métier de philosophie : je veux dire qu’ils sont plus vrais philosophes. » Mais, pour cela, il faut que ce soient de vrais politiques en effet, et il en est peu qui justifient ce titre à l’égal de Commynes.

1977. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Des lectures publiques du soir, de ce qu’elles sont et de ce qu’elles pourraient être. » pp. 275-293

J’ai causé d’ailleurs avec quelques-uns de ces hommes distingués qui s’honorent du simple titre de lecteurs, et, à mon tour, je me permettrai de discourir un peu sur ce sujet, en soumettant mes idées aux leurs et en me hâtant de reconnaître que je leur emprunte beaucoup à eux-mêmes dans ce que je vais exprimer.

1978. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres inédites de la duchesse de Bourgogne, précédées d’une notice sur sa vie. (1850.) » pp. 85-102

Il faut en ce siècle faire la part à l’utile, même dans le rare et dans le choisi ; il faut se faire pardonner chaque distinction par quelque titre auprès du grand nombre.

1979. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Le Palais Mazarin, par M. le comte de Laborde, de l’Institut. » pp. 247-265

[1re éd.] c'est à ce titre de beau joueur diplomatique

1980. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — II. » pp. 494-514

Mallet, selon moi, n’appelle pas de son vrai nom cette disposition du soldat français à s’oublier sous le drapeau, quand il l’attribue surtout à la vanité ; il faut appeler cette vanité de son vrai titre social, qui est l’honneur.

1981. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Patru. Éloge d’Olivier Patru, par M. P. Péronne, avocat. (1851.) » pp. 275-293

À la mort de l’académicien Conrart (1675), un grand seigneur, qui n’avait d’autre titre que sa naissance, eut l’idée de se présenter pour la place vacante.

1982. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — II. » pp. 460-478

C’est alors que lui-même rassemblant le résultat de ses réflexions et de sa pratique morale, il dicta à son fils le traité publié depuis sa mort sous le titre : De l’usage et de l’abus de l’esprit philosophique durant le xviiie  siècle.

1983. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1853 » pp. 31-55

Cet article, paru le 15 décembre 1852, avait pour titre : Voyage du nº 43 de la rue Saint-Georges au nº 1 de la rue Laffitte 2.

1984. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre III. Zoïle aussi éternel qu’Homère »

Dans les publications supprimées au siècle dernier par arrêt du parlement, on remarque un document imprimé par Quinet et Besogne, et mis au pilon sans doute à cause des révélations qu’il contenait et que le titre promet : L’Arétinade, ou Tarif des Libellistes et Gens de lettres Injurieux.

1985. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Fervaques et Bachaumont(1) » pp. 219-245

Notre pauvre société n’est plus qu’une décavée, et, par ce côté-là, ce titre de décavé pourrait signifier quelque chose… Mais l’auteur, du moins en talent, n’est pas un décavé.

1986. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Vigny »

Le livre que nous donne Ratisbonne sous le titre de Journal d’un Poète 4 est bien autrement intime, sincère, pensé, vécu, et saigné aussi, — car l’homme y souffre, — que ne pourrait l’être jamais un récit de Mémoires, toujours plus ou moins attifé.

1987. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre premier. Le problème des genres littéraires et la loi de leur évolution » pp. 1-33

Que ces œuvres aient à figurer toutes dans une histoire littéraire, je veux l’admettre encore ; mais à quels titres divers !

1988. (1925) Les écrivains. Première série (1884-1894)

Deux mois après, Maginard a été décoré, et, l’autre jour on a pu voir dans le Journal officiel, en regard de son nom, la traditionnelle mention : Titres exceptionnels. […] D’abord, ce titre : La Guerre de demain, rassure, et ce nom : le capitaine Driant, promet. […] Or, il paraît que le livre tient infiniment plus que le titre et le nom de l’auteur ne promettent. […] Puis, ce titre écrit, j’ai été pris d’une anxiété douloureuse ; je me suis mis à douter de moi-même. […] Dans Les Chauves-Souris les épigraphes placées en tête de chaque poème, le titre même de ces poèmes, témoignent une culture littéraire peu commune, des lectures profondes, des habitudes intellectuelles très nobles, que n’ont point accoutumées bien des écrivains de profession.

1989. (1882) Autour de la table (nouv. éd.) pp. 1-376

Faut-il y trouver un titre plus explicite pour vous que celui de Contemplations ; appelons cela, si vous voulez, « Journal d’une âme ». […] Adolphe Pictet, et porte pour titre : Du beau dans la nature, l’art et la poésie ; études esthétiques. […] Pictet dit un mot en passant, et qui n’est peut-être pas une antithèse aussi réelle de l’esthétique que son titre semblerait l’indiquer. […] Avant de rappeler tous ses titres à l’attention de la postérité, j’ai hâte de lui rendre cet hommage qui ne lui a pas été assez rendu par ses contemporains. […] Jusqu’à ces entrefilets de trois ou quatre lignes qui portaient là le titre collectif de Bigarrures, il s’occupait de tout ; il s’amusait à faire jaillir autour de lui, sous la plume de ses apprentis, les bons mots, les calembours et les épigrammes.

1990. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre V. Swift. » pp. 2-82

Swift continue et diffame Wood, certifiant que ses pièces de cuivre ne valent pas le huitième de leur titre. […] Examinons donc les avantages que pourrait avoir cette abolition du titre et du nom de chrétien, ceux-ci par exemple : On objecte que, de compte fait, il y a dans ce royaume plus de dix mille prêtres, dont les revenus, joints à ceux de milords les évêques, suffiraient pour entretenir au moins deux cents jeunes gentilshommes, gens d’esprit et de plaisir, libres penseurs, ennemis de la prêtraille, des principes étroits, de la pédanterie et des préjugés, et qui pourraient faire l’ornement de la ville et de la cour978. […] L’Histoire d’un mariage représente un doyen de cinquante-deux ans qui épouse une jeune coquette à la mode ; n’apercevez-vous pas dans ce seul titre toutes les craintes du célibataire de Saint-Patrick ?

1991. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

III « Paméla ou la vertu récompensée, suite de lettres familières, écrites par une belle jeune personne à ses parents, et publiées afin de cultiver les principes de la vertu et de la religion dans les esprits des jeunes gens des deux sexes, ouvrage qui a un fondement vrai, et qui, en même temps qu’il entretient agréablement l’esprit par une variété d’incidents curieux et touchants, est entièrement purgé de toutes ces images qui, dans trop d’écrits composés pour le simple amusement, tendent à enflammer le cœur au lieu de l’instruire. » On ne s’y méprendra pas, ce titre est clair1037. […] Every man in his humour, ce titre d’une comédie du vieux Ben Jonson indique combien ce goût, chez eux, est ancien et national. […] À ce titre, les Essais sont un aliment national.

1992. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

Pour ce qui est public aujourd’hui, il me semble inutile de le rappeler ; chacun sait qu’il eut pour père un philanthrope abolitionniste, qu’il fit les plus brillantes et les plus complètes études classiques, qu’à vingt-cinq ans son essai sur Milton le rendit célèbre, qu’à trente ans il entra au Parlement, et y marqua entre les premiers orateurs, qu’il alla dans l’Inde réformer la loi, et qu’au retour il fut nommé à de grandes places, qu’un jour, ses opinions libérales en matière de religion lui ôtèrent les voix de ses électeurs, qu’il fut réélu aux applaudissements universels, qu’il demeura le publiciste le plus célèbre et l’écrivain le plus accompli du parti whig, et qu’à ce titre, à la fin de sa vie, la reconnaissance de son parti et l’admiration publique le firent lord et pair d’Angleterre. —  Ce sera une belle vie à raconter, honorée et heureuse, dévouée à de nobles idées et occupée par des entreprises viriles, littéraire par excellence, mais assez remplie d’action et assez mêlée aux affaires pour fournir la substance et la solidité à l’éloquence et au style, pour former l’observateur à côté de l’artiste, et le penseur à côté de l’écrivain. […] Qu’on juge de cette passion emportée et de cette logique accablante par un seul passage : Pendant plus de dix ans, le peuple avait vu les droits qui lui appartenaient à double titre, par héritage immémorial et par achat récent, brisés par le roi perfide qui les avait reconnus. […] L’ouvrage et toutes ses parties sont composés sur une échelle gigantesque ; le titre est aussi long qu’une préface ordinaire, la préface remplirait un livre ordinaire, et le livre contient autant de matière qu’une bibliothèque.

1993. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »

Jamais monarchie n’invita les gens à vérifier ses titres. […] Voilà l’idée de la logique, et il est clair qu’elle a, au même titre que les autres sciences, sa matière réelle, son domaine distinct, son importance visible, sa méthode propre et son avenir certain. […] C’est à ce titre qu’il fait partie de la science ; il en fait et il en marque tous les chaînons ; il relie les principes aux effets ; il fait communiquer les définitions avec les phénomènes.

1994. (1904) Zangwill pp. 7-90

Les titres de chaque famille humaine à des mentions plus ou moins honorables dans l’histoire du progrès sont à peu près déterminés. » Je copie cette citation, pour ne pas découper mon exemplaire ; nous sommes épouvantés, aujourd’hui, de cette assurance, et de cette limitation ; quelles expressions d’audace et de limitation théocratique : on voit le bout des sciences historiques : dans un siècle, l’humanité saura à peu près ce qu’elle peut savoir sur son passé ; et alors il sera temps de s’arrêter ; … l’histoire des religions est éclaircie dans ses branches les plus importantes ; … le processus de la civilisation est reconnu dans ses lois générales ; l’inégalité des races est constatée ; les titres de chaque famille humaine à des mentions plus ou moins honorables dans l’histoire du progrès sont à peu près déterminés. […] Altier, entier, droit, Taine a eu cette audace ; il a commis cet excès ; il a eu ce courage ; il a fait cet outrepassement ; et c’est pour cela, c’est pour cet audacieux dépassement que c’est par lui, et non par son illustre contemporain, qu’enfin nous connaissons, dans le domaine de l’histoire, tout l’orgueil et toute la prétention de la pensée moderne ; avec Renan, il ne s’agissait encore, en un langage merveilleux de complaisance audacieuse, que de constituer une lointaine surhumanité en un Dieu tout connaissant par une totalisation de la mémoire historique ; avec Taine au contraire, ou plutôt au-delà, nous avons épuisé nettement des indéfinités, des infinités, et des infinités d’infinités du détail dans l’ordre de la connaissance, et de la connaissance présente ; désormais transportés dans l’ordre de l’action, et de l’action présente, nous épuisons toute l’infinité de la création même ; toute sa forme de pensée, toute sa méthode, toute sa foi et tout son zèle, — vraiment religieux, — toute sa passion de grand travailleur consciencieux, de grand abatteur de besogne, et de bourreau de travail, tout son passé, toute sa carrière, toute sa vie de labeur sans mesure, sans air, sans loisir, sans repos, sans rien de faiblesse heureuse, toute sa vie sans aisance et sans respiration, toute sa vie de science et la raideur de son esprit ferme et son caractère et la valeur de son âme et la droiture de sa conscience le portaient aux achèvements de la pensée, le contraignaient, avant la lettre, à dépasser la pensée de Renan, à vider le contenu de la pensée moderne, le poussaient aux outrances, et à ces couronnements de hardiesse qui seuls achèvent la satisfaction de ces consciences ; il devait avoir un système, bâti, comme Renan devait ne pas en avoir ; il devait avoir un système, comme Renan devait nous rapporter seulement des certitudes, des probabilités et des rêves ; mais, sachons-le, son système était le système même de Renan, étant le système de tout le monde moderne ; et ce commun système engage Renan au même titre que Taine ; il fallait que Taine ajoutât, au bâtiment, à l’édifice de son système ce faîte, ce surfaite orgueilleux, parce que ce que nous nommons orgueil était en lui un défi à l’infortune, à la paresse, aux mauvaises méthodes et au malheur, non une insulte à l’humilité, parce que ce que nous croyons être un sentiment de l’orgueil était pour lui le sentiment de la conscience même, du devoir le plus sévère, de la méthode la plus stricte ; et c’est pour cela que nous lui devons, à lui et non à son illustre compatriote, la révélation que nous avons enfin du dernier mot de la pensée moderne dans le domaine de l’histoire et de l’humanité.

1995. (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill

Jamais monarchie n’invita les gens à vérifier ses titres. […] Voilà l’idée de la logique, et il est clair qu’elle a, au même titre que les autres sciences, sa matière réelle, son domaine distinct, son importance visible, sa méthode propre et son avenir certain. […] C’est à ce titre qu’il fait partie de la science ; il en fait et il en marque tous les chaînons ; il relie les principes aux effets ; il fait communiquer les définitions avec les phénomènes.

1996. (1884) Cours de philosophie fait au Lycée de Sens en 1883-1884

Pour vaincre cette dernière difficulté, une autre école, celle de Wundt, s’est fondée sous le titre d’école psycho-physiologique. […] Le groupe qui a ce caractère porte ainsi que la faculté correspondante le titre d’activité. […] Bossuet dans le traité de la connaissance de Dieu et de soi-même, mélange, sous le titre de passions, les inclinations et les émotions. […] Nous abordons ici une question tout à fait analogue à celle que nous avons traitée sous le titre de : Origine de l’idée d’extériorité. […] Ce que je trouve beau n’est pas jugé beau nécessairement et au même titre par une autre personne.

1997. (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302

Nous ferons successivement paraître, avec le même soin et la même fidélité, les autres volumes dont voici les titres : Récits moraux et tragiques ; Mélanges et propos littéraires ; Le VIIe Livre des Stances, déjà connu, mais qui n’a pas encore été réuni à ses œuvres complètes ; nous y ajouterons des fragments d’Ajax et quelques vers inédits. […] Quant à la composition, mêlée de prose et de vers, que Belleau a laissée sous le titre : La Bergerie, Colletet ne trouvait que l’Arcadie du fameux Sannazar digne de lui être comparée en ce genre. […] Il voulait pour son ouvrage un titre battant neuf, et il finit par l’appeler Idylle héroïque. […] *** L’ouvrage, mêlé de prose et de vers, qui porte le titre de Le Songe de Vaux, et qui est resté inachevé, est une sorte de fantasmagorie comme le Songe de Polyphile ou celui de Scipion. […] André Chénier Sainte-Beuve écrivit certain jour une vingtaine de pages sous le titre : Un factum contre André Chénier.

1998. (1853) Propos de ville et propos de théâtre

— Que diable voulez-vous que j’imprime un article qui a un tel titre ? […] *** Un écrivain, dont les romans se trouvent en feuilles chez les éditeurs de denrées coloniales, ou dans les cabinets où la lecture n’est qu’un accessoire, présentait dernièrement un manuscrit au directeur d’une revue parisienne, et comme celui-ci lui demandait quels étaient ses titres littéraires, — le romancier lui citait le titre de plusieurs de ses ouvrages. […] En pareil cas, la loi anglaise est précise, et, avant de faire partie du club que nous plaçons en France sous la présidence de Georges Dandin, il faut prouver qu’on y a des titres. […] La police a dû rendre au peuple ses orchestres en plein vent. — Mais pour rester d’accord avec le principe religieux, qui en réclamait l’interdiction, — on a seulement permis la musique sacrée. — C’est du moins à ce titre que le Postillon de Longjumeau est exécuté à Londres dans les parcs sous le nom d’Oratorio. — On est devenu également beaucoup moins rigoureux pour les règlements, qui obligeaient les dimanches la stricte fermeture des débits de boisson […] Cette scène seule suffirait pour justifier le titre de la Jeunesse que M. 

1999. (1903) Le problème de l’avenir latin

On pourrait m’objecter encore, avec plus de vraisemblance, que je ne justifie pas mon titre en m’occupant surtout de la France et peu des autres pays latins. […] Dans la cité le titre de defensor civilatis passe à l’évêque.‌ […] Ce titre achève de latiniser les conquérants, d’en faire les soldats officiels de la « cause » romains en même temps que les soldats du dieu romain entre tous. […] Se prévaloir du titre de fils de l’antiquité classique à rencontre de ceux qui ne datent que d’eux-mêmes, c’est prétendre à la supériorité de la décrépitude sur la jeunesse, ou bien à celle du rejeton atrophié et vicié d’une famille illustre sur l’anonyme et robuste enfant de la plèbe. […] Dans les pays malades, anormaux, déséquilibrés, je reconnais la nécessité, à titre temporaire, de certaines prohibitions essentielles et parfois le besoin d’une tutelle.

2000. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

Outre qu’il n’y aurait pas lieu, vraiment, de considérer Othello ou le More de Venise, — composition d’après Shakespeare, selon le titre même de la pièce, — comme une œuvre originale et initiatrice, il saute aux yeux qu’il n’a pu être le premier drame romantique, puisque, joué sur le Théâtre-Français, le 24 octobre 1829, il y fut précédé notamment par Henri III et sa cour, d’Alexandre Dumas, joué le 11 février 1829 ; puisque, s’il fut représenté peu de temps avant Hernani, il est postérieur à Marion de Lorme p, qui fut interdite par la censure en juillet 1829 ; et surtout, puisque la préface de Victor Hugo, placée en tête de Cromwell, — préface illustre et drame fameux, préface qui fut au Romantisme ce que fut à la Renaissance la Défense et illustration de la langue françoise, par Joachim Du Bellay, drame où se réalisait totalement et plus librement même qu’en aucune autre œuvre prochaine du même poète, l’audacieux système de l’école nouvelle, — puisque la préface, dis-je, de Cromwell date d’octobre 1827. […] C’est alors que je conseillai à l’auteur de Ciel, rue et foyer, de transformer son journal en une publication périodique ne contenant que des poésies ; quoique luxueusement imprimée, en grand in-8º, elle coûterait moins cher que L’Art ; Louis-Xavier de Ricard fut tout de suite de mon avis, et le titre : Parnasse contemporain, recueil de vers nouveaux, fut alors proposé par moi et adopté malgré l’opposition de Leconte de Lisle, qui le jugeait absurde. […] Puis ce furent, avec le concours enthousiaste de mes amis, les lectures de la salle Gerson, où la grande tragédienne Agar proféra si magnifiquement nos poèmes ; et l’on sait les beaux triomphes, devant un public de plus en plus nombreux, de plus en plus chaleureux, qu’ont eu, tout récemment, au théâtre de l’Odéon, au théâtre Sarah-Bernhardt, ces « concerts de poésie », sous leur nouveau titre, presque pareil au premier : Samedis populaires de poésie ancienne et moderne. […] C’était un assez long conte d’Allemagne, une sorte de légende rhénane, qui avait pour titre, — je pense bien ne pas me tromper, — Igitur d’Elbenone. […] Le titre de son dernier livre de vers calomnie cet heureux et durable artiste ; ses « médailles » ne sont pas « d’argile », mais d’albâtre lumineux et sonore.

2001. (1904) Propos littéraires. Deuxième série

Il est bon de choisir des modèles qui ne soient que des occasions. « À propos d’Ésope » aurait pu être le titre des Fables de La Fontaine, comme « À propos de Théophraste » le titre des Caractères. […] À ce titre, il est excellemment personnel ; il comporte une sorte de détachement et d’isolement, et de retraite et de sécession. […] L’idéalisme de la Réforme est venu après, comme suite si l’on veut, mais comme suite à titre de réaction et comme effet à titre de révolte furieuse. […] Il se le fit, net, clair, peu chargé, composé de quelques titres seulement, mais aussi précis qu’en choses de lettres il se peut ; et il s’y tint, le développant seulement, avec les années, toujours dans l’esprit même où primitivement il l’avait conçu. […] Il suffisait auprès de lui du titre d’élève de l’École Normale pour avoir droit à toutes ses faveurs, à tous ses bons offices et entrer comme de plain-pied en son amitié.

2002. (1890) La vie littéraire. Deuxième série pp. -366

Il est vrai qu’il n’y parla point pour son propre compte et que ce livre est, comme le titre l’indique, le mémoire d’un accusé. […] Ce titre est toute une philosophie. […] En vérité, plus je relis ce titre, plus j’y trouve d’intérêt. […] Jules Le Petit les décrit exactement et en reproduit les titres en fac-similé. […] Jules Lemaître vient de publier ses feuilletons dramatiques sous le titre d’Impressions de théâtre.

2003. (1905) Propos de théâtre. Deuxième série

Je vous dirai le titre de la pièce après ; voici l’anecdote d’abord. […] Il me faut respecter ma naissance et mon titre. […] Mais que dira de moi la fleur des Argiens Qui d’un titre sacré m’investit et m’honore ? […] À ces deux titres, je veux vous en croire. […] Reçu oui, officiellement ; titre acquis.

2004. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — II. (Suite.) » pp. 155-174

Durant son voyage, les membres du Conseil des finances lui détachèrent de Paris mille crocs-en-jambe et mille obstacles : il ne se rebuta de rien, prit à partie les officiers qu’il inspectait, de gré ou de force se fit représenter les comptes de l’année courante et des trois précédentes, examina de près toutes les prétendues dettes et les arrérages, les titres et obligations de tous genres, tondit à son tour sur le vif au profit du roi, et fit tant qu’il rassembla bien cinq cent mille écus : De toutes lesquelles sommes ainsi par vous recouvertes vous fîtes dresser quatre petits bordereaux pour vos quatre généralités, où étaient spécifiées par recettes et natures de deniers toutes les sommes par vous voiturées, et iceux signés par les huit receveurs généraux des deux années dernières comme leur ayant été mis ès mains par les receveurs particuliers ; lesquels bordereaux vous portâtes toujours sur vous, et vous vinrent bien à propos… Vous aviez un équipage de soixante et dix charrettes chargées, pour ce que vous aviez été contraint de prendre quantité de monnaie ; à la suite desquelles étaient les huit receveurs généraux, accompagnés d’un prévôt et de trente archers pour l’escorte.

2005. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — III. (Fin.) » pp. 175-194

Il est pour la vieille noblesse militaire, royale et rurale ; il pense que la vraie et ancienne noblesse n’a été acquise que par les armes, et que le titre de gentilhomme ne convient qu’à celle-là.

2006. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — I. » pp. 234-253

On a plus d’une fois puisé dans la collection de ses œuvres en trente-deux volumes, assez bizarrement intitulée Mélanges militaires, littéraires, sentimentaires (1795-1809), pour en faire des extraits soit en deux, soit en cinq volumes, sous le titre d’Œuvres choisies ou de Mémoires et mélanges.

2007. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — I. » pp. 204-223

Arrêtons-nous un instant et repassons, après tant d’autres critiques, sur cette figure originale de causeur mordant, peu lu aujourd’hui à titre d’auteur, et qui a été justement considérable dans le xviiie  siècle.

2008. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — II. (Fin.) » pp. 281-300

À la fin des Œuvres de Bourdaloue, on a réuni sous le titre de Pensées quelques-uns des morceaux de doctrine ou de morale qu’il écrivait à l’avance, selon l’habitude des orateurs anciens, pour les placer ensuite au besoin dans ses discours.

2009. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Instruction générale sur l’exécution du plan d’études des lycées, adressée à MM. les recteurs, par M. Fortoul, ministre de l’Instruction publique » pp. 271-288

[NdA] En rappelant ce mot dans un autre article (celui des Regrets, au tome VI de ces Causeries), je l’avais attribué à tort à Mme de Staël : il lui ressemble en effet, il est spirituel, il avait cours dans son monde ; mais il n’était ni d’elle ni de Turgot, à qui je vois qu’on l’a aussi attribué : il est purement et simplement d’Euripide, cité par Stobée (titre 54) : Τοις πράγμασιν γαρ ουχί θυμούσθαι χρεών, Μέλει γάρ αυτοίς ουδέν.

2010. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — I » pp. 395-413

Il vous donne le juste titre de grand homme.

2011. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le baron de Besenval » pp. 492-510

À tous ces titres, et puisqu’il a pris la peine d’écrire, il a bien quelque compte à rendre auprès de la postérité.

2012. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Le journal de Casaubon » pp. 385-404

[NdA] Dans le volume qui a pour titre : Le Triumvirat littéraire au xvie  siècle.

2013. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — II » pp. 18-34

[NdA] Dans le recueil de vers publié par Amédée Renée en 1841 sous le titre d’Heures de poésie, il y a une belle pièce consacrée À la mémoire de Maurice de Guérin ; sa nature de poète y est très bien caractérisée : il y est appelé malade d’infini.

2014. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »

Possoz, ancien maire de Passy, la connaissance d’une suite de lettres à lui adressées par Béranger, moins encore à titre d’administré que d’ami.

2015. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset, professeur d’histoire au lycée Bonaparte. (Suite et fin) »

Mais nous n’embrassons encore, à cette fin du second volume, que la première partie de la grande carrière de Louvois ; la seconde va commencer ; il a encore douze ans à vivre, à gouverner, à être premier ministre autant qu’on peut l’être sans le titre, sous un roi aussi travailleur.

2016. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Histoire du roman dans l’Antiquité »

pensais-je en moi-même, je suis donc au milieu de cette Thessalie, terre classique des enchantements et célèbre à ce titre dans l’univers entier !

2017. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Souvenirs de soixante années, par M. Étienne-Jean Delécluze, (suite et fin) »

Il s’était essayé en poésie et avait lancé dès 1809, sous le titre de Nouvel Art poétique, une assez fine satire contre l’école descriptive de Delille, qui avait été fort remarquée et qui avait réussi.

2018. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Charles-Quint après son abdication, au monastère de Saint-Just »

Sa complexion est flegmatique et naturellement mélancolique… » Voilà une esquisse qui n’est pas à faire pitié, ce semble, et qui peut se voir encore après le portrait du Titien, Il fallut à Charles-Quint du temps, même après sa renonciation publique, pour se décharger de tous ses titres et de toutes ses couronnes, pour « se dénuer de tout », selon son expression sincère.

2019. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Les frères Le Nain, peintres sous Louis XIII, par M. Champfleury »

Il avait titre « le chevalier Le Nain », et ne mourut qu’en août 1677.

2020. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire. »

Villemain, et de rechercher ce qu’il y a de Shakespeare ou plutôt ce qu’il n’y en a pas dans les pièces de Ducis ; il n’a guère emprunté de son original que les titres et une certaine excitation chaleureuse pour se monter l’imagination sur les mêmes sujets ; et il n’a guère fait, à son tour, que fournir des motifs de beaux rôles et de masques tragiques à de grands comédiens comme Brizard, La Rive, Monvel, et en dernier lieu Talma.

2021. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Le père Lacordaire. Les quatre moments religieux au XIXe siècle, (suite et fin.) »

Liautard comme un de ses titres de vertu et de gloire sont assez significatifs88.

2022. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet »

Il travaillait surtout pour le Journal des Modes dont il devint le dessinateur en titre.

2023. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Mémoires de l’abbé Legendre, chanoine de Notre-Dame, secrétaire de M. de Harlay, archevêque de Paris. »

Si Harlay avait été sage, il se serait résigné à n’être qu’archevêque de Paris, et, sous ce titre, l’arbitre écouté et influent des affaires ecclésiastiques du royaume.

2024. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Oeuvres inédites de la Rochefoucauld publiées d’après les manuscrits et précédées de l’histoire de sa vie, par M. Édouard de Barthélémy. »

Il semble qu’éditer un vieux livre déjà publié ou quelques bribes inédites insignifiantes soit aujourd’hui un titre plus digne d’estime que d’avoir du style et de la pensée.

2025. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Le maréchal de Villars. »

Le récit du maréchal de Montesquiou, très-distinct de celui de Villars, paraît n’être arrivé d’abord au roi que par voie verbale également ; mais on possède une relation écrite que ce maréchal fit avec détail et complaisance pour être mise sous les yeux de Louis XIV, lorsqu’il dut produire ses titres et état de services avant d’être admis dans l’Ordre du Saint-Esprit.

2026. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite et fin.) »

En exécutant enfin ce Capitaine Fracasse dont il avait, il y a quelque vingt-cinq ans, donné le simple titre à son libraire, il a tenu encore une gageure des plus difficiles, laquelle consistait à composer un roman presque pastiche qui parût suffisamment de la date ancienne où la scène se passe, et qui eût en même temps ce je ne sais quoi de frais et de neuf, indispensable signature de toute œuvre moderne.

2027. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Le mariage du duc Pompée : par M. le comte d’Alton-Shée »

Le sujet traité par M. d’Alton-Shée n’est autre que celui du séducteur marié, ou plutôt de l’homme à bonnes fortunes et du libertin marié (car le mot de séducteur a une acception un peu plus particulière) ; un tel sujet, sous un de ses aspects ou sous un autre, n’a pu manquer de venir plus d’une fois à la pensée des auteurs dramatiques, et l’on pourait dresser, en effet, une assez longue liste de pièces dont les titres sont plus ou moins dans ce sens.

2028. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise, par M. Taine, (suite et fin.) »

Taine nous entretenait l’autre jour27, — occupés, dis-je, à rechercher uniquement et scrupuleusement la vérité dans de vieux livres, dans des textes ingrats ou par des expériences difficiles ; des hommes qui voués à la culture de leur entendement, se sevrant de toute autre passion, attentifs aux lois générales du monde et de l’univers, et puisque dans cet univers la nature est vivante aussi bien que l’histoire, attentifs nécessairement dès lors à écouter et à étudier dans les parties par où elle se manifeste à eux la pensée et l’âme du monde ; des hommes qui sont stoïciens par le cœur, qui cherchent à pratiquer le bien, à faire et à penser le mieux et le plus exactement qu’ils peuvent, même sans l’attrait futur d’une récompense individuelle, mais qui se trouvent satisfaits et contents de se sentir en règle avec eux-mêmes, en accord et en harmonie avec l’ordre général, comme l’a si bien exprimé le divin Marc-Aurèle en son temps et comme le sentait Spinosa aussi ; — ces hommes-là, je vous le demande (et en dehors de tout symbole particulier, de toute profession de foi philosophique), convient-il donc de les flétrir au préalable d’une appellation odieuse, de les écarter à ce titre, ou du moins de ne les tolérer que comme on tolère et l’on amnistie par grâce des errants et des coupables reconnus ; n’ont-ils pas enfin gagné chez nous leur place et leur coin au soleil ; n’ont-ils pas droit, ô généreux Éclectiques que je me plais à comparer avec eux, vous dont tout le monde sait le parfait désintéressement moral habituel et la perpétuelle grandeur d’âme sous l’œil de Dieu, d’être traités au moins sur le même pied que vous et honorés à l’égal des vôtres pour la pureté de leur doctrine, pour la droiture de leurs intentions et l’innocence de leur vie ?

2029. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Mémoires de madame Roland »

Mme Roland avait péri le 9 novembre 1793 : Robespierre tombait le 9 thermidor (27 juillet 1794) ; moins d’un an après, dans l’été de 1795, parurent les Mémoires de Mme Roland ; ils avaient pour titre : Appel à l’impartiale Postérité par la citoyenne Roland, femme du ministre de l’intérieur ; ou Recueil des écrits qu’elle a rédigés pendant sa détention aux prisons de l’Abbaye et de Sainte-Pèlagie ; imprimé au profit de sa fille unique, privée de la fortune de ses père et mère, dont les biens sont toujours séquestrés.

2030. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Leckzinska (suite et fin.) »

— L’argent est le produit, disait-elle, de la sueur des peuples. » Elle était l’aumône même, et sa sollicitude s’étendait au-delà des misères et des besoins qui se recommandaient en Cour à divers titres et qui tombaient sous ses regards.

2031. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite et fin.) »

est-ce que toutes les lettres du premier de ces recueils ne sont pas également authentiques et au même titre ?

2032. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire de la Grèce, par M. Grote »

L’Iliade, au contraire, composée de scènes, d’exploits particuliers, de combats et de duels entre les principaux héros, offre « un splendide tableau de la guerre de Troie en général », et répond parfaitement à ce titre plus étendu sous lequel le poëme est devenu immortel.

2033. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Saint-Simon considéré comme historien de Louis XIV, par M. A. Chéruel »

Chéruel a établi une biographie du duc, la plus exacte et la plus complète qu’on ait jusqu’ici ; il a ensuite examiné la valeur du témoin et la confiance qu’il mérite à titre d’historien.

2034. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par le chevalier d’Arneth »

Aujourd’hui, M. d’Arneth, directeur des Archives de Vienne et qui, à ce titre, tient le bon bout, en publiant une deuxième édition, augmentée, des Lettres de l’impératrice Marie-Thérèse et de Marie-Antoinette, vient ajouter de nouveaux éléments et fournir de nouvelles armes dans le débat.

2035. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DISCOURS DE RÉCEPTION A L’ACADÉMIE FRANÇAISE, Prononcé le 27 février 1845, en venant prendre séance à la place de M. Casimir Delavigne. » pp. 169-192

La comédie qu’il donna sous ce titre (la Popularité), et dans laquelle il revint un peu à sa manière des Comédiens, est pleine de vers ingénieux, élégants, bien frappés, qui, comme ceux du Méchant, de la Métromanie, se sentent assez du genre de l’épître, mais n’en sont pas moins chers, dans cette modération de goût, aux habitudes de la scène française.

2036. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre premier. Les sensations totales de l’ouïe et leurs éléments » pp. 165-188

À ce titre, elle est ce qu’on nomme un son large ou grave.

2037. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIIe entretien. Tacite (1re partie) » pp. 57-103

Ses vices, qui sont à ses yeux le seul titre de gloire, ont renversé l’empire, même quand il était la créature et l’ami de l’empereur.

2038. (1892) Boileau « Chapitre VI. La critique de Boileau (Fin). La querelle des anciens et des modernes » pp. 156-181

Singulière idée, d’abord, quand on veut se faire lire des femmes, d’aller donner pour titre à son ouvrage : Réflexions critiques sur quelques passages du rhéteur Longin !

2039. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre I. La tragédie de Jodelle à Corneille »

Celui qui les introduisit réellement fut Mairet, qui n’a guère d’autre titre à notre souvenir.

2040. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. L’Histoire »

Puis la lutte des partis, après la Restauration, profita aux études historiques : les libéraux s’efforcèrent de fonder leurs revendications et les droits nouveaux sur le développement antérieur de la nation ; ils allèrent chercher jusqu’aux temps féodaux et aux invasions barbares les germes de l’état contemporain, ou les titres de la souveraineté populaire et surtout de la suprématie bourgeoise.

2041. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre III. La poésie : V. Hugo et le Parnasse »

En donnant des titres à ses sept livres, comme il les donne, le poète veut nous faire croire à un ordre intelligible, qui s’évanouit dès qu’on feuillette le recueil.

2042. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »

Les maximes fondamentales de l’école étaient qu’on ne doit appeler personne « maître », ce titre appartenant à Dieu seul, et que la liberté vaut mieux que la vie.

2043. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IV. Précieuses et pédantes »

Montégut, commerçant malin et romancier idiot, tourne la difficulté en mettant deux feuilletons sous un seul titre.

2044. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Pensées, essais, maximes, et correspondance de M. Joubert. (2 vol.) » pp. 159-178

Joubert n’est pas un classique, mais un moderne, et c’est à ce titre qu’il me paraît propre peut-être plus qu’un autre à donner de l’accent au bon conseil et à nous enfoncer le trait.

2045. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Campagnes d’Égypte et de Syrie, mémoires dictés par Napoléon. (2 vol. in-8º avec Atlas. — 1847.) » pp. 179-198

Le chapitre premier a pour titre « Malte », et traite de la prise de cette île.

2046. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Le père Lacordaire orateur. » pp. 221-240

Il y a quelque temps, je parlais de M. de Montalembert, en l’envisageant au point de vue du talent : aujourd’hui, je voudrais parler au même titre d’un autre orateur, diversement et non pas moins éloquent, qui a passé par plusieurs des mêmes phases, qui s’est aussi dégagé à temps de la voie étroite de l’École, et qui, depuis déjà quatorze ans, s’est créé dans la chaire une place singulière, originale, éclatante.

2047. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Le Livre des rois, par le poète persan Firdousi, publié et traduit par M. Jules Mohl. (3 vol. in-folio.) » pp. 332-350

Rassurez-vous : ce titre de Livre des rois n’a rien de séditieux.

2048. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Vauvenargues. (Collection Lefèvre.) » pp. 123-143

Je ne le retrouve pas moins vivement exprimé et hautement reconnaissable dans cet autre portrait qui a pour titre : « L’homme vertueux dépeint par son génie ».

2049. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Florian. (Fables illustrées.) » pp. 229-248

Capitaine de dragons et attaché en qualité de gentilhomme au duc de Penthièvre, ce dernier titre lui fut un frein et l’empêcha de devenir dragon jusqu’au bout.

2050. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Étienne Pasquier. (L’Interprétation des Institutes de Justinien, ouvrage inédit, 1847. — Œuvres choisies, 1849.) » pp. 249-269

De tels écrivains en tout temps sont rares, et au xvie  siècle je n’en vois que deux qu’on puisse raisonnablement saluer à ce titre éclatant, Rabelais et Montaigne.

2051. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. » pp. 103-122

Voltaire le plus souvent cédait et criait de sa place, en s’apercevant du changement : « Le petit a raison ; c’est mieux comme cela. » Tel il était jeune à Ferney près de Voltaire, tel près de Chateaubriand à la fin de sa carrière, quand il disait à l’auteur du Génie du christianisme : « Enfermez-vous avec moi pendant quelques matinées, et nous ôterons tous ces défauts qui les font crier, pour n’y laisser que les beautés qui les offensent. » Je tiens à bien marquer en La Harpe cette nature essentielle de critique qui, à travers tous ses écarts, est son titre respectable ; qui fait que Voltaire a pu l’appeler à un certain moment « un jeune homme plein de vertu » (ce que les Latins auraient appelé animosus infans), et qui fait aussi que Chateaubriand l’a défini, « somme toute, un esprit droit, éclairé, impartial au milieu de ses passions, capable de sentir le talent, de l’admirer, de pleurer à de beaux vers ou à une belle action ».

2052. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Charles Perrault. (Les Contes des fées, édition illustrée.) » pp. 255-274

La Belle-au-Bois-Dormant, Le Petit Chaperon rouge, La Barbe-Bleue, Le Chat botté, Cendrillon, Riquet-à-la-Houppe, Le Petit Poucet, qu’ajouter au seul titre de ces petits chefs-d’œuvre ?

2053. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La princesse des Ursins. Lettres de Mme de Maintenon et de la princesse des Ursins — I. » pp. 401-420

À propos d’une prétention élevée par les grands contre les capitaines des gardes, elle veut qu’on achève de briser cette cabale des grands qui profitent de la faiblesse d’un nouveau régime pour se créer des titres et des prérogatives : autrement ce serait le moyen de retomber en Espagne dans les mêmes embarras où l’on était sous la Fronde, « du temps que les Français n’étaient occupés qu’à se contrarier ».

2054. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — II. (Suite et fin.) » pp. 436-455

La comparaison de l’aigle qui ne vint qu’à la fin du discours après l’homélie philosophique, et qui, détachée aujourd’hui, produit tant d’effet, ne se trouve point particulièrement indiquée dans les extraits critiques que j’ai lus, et, si elle fut remarquée, je crains que ce n’ait été plutôt à titre d’image singulière et risquée, eu égard au goût du temps.

2055. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1880 » pp. 100-128

» Jeudi 2 décembre La Comédie humaine : ça pourrait être aussi bien le titre de la Comédie au crayon de Gavarni, que la Comédie à la plume de Balzac.

2056. (1767) Salon de 1767 « Adressé à mon ami Mr Grimm » pp. 52-65

Quoi, Mr Boucher, vous à qui les progrès et la durée de l’art devroient être spécialement à cœur, en qualité de premier peintre du roi, c’est au moment où vous obtenez ce titre que vous donnez la première atteinte à une de nos plus utiles institutions, et cela par la crainte d’entendre une vérité dure ?

2057. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 38, que les peintres du temps de Raphaël n’avoient point d’avantage sur ceux d’aujourd’hui. Des peintres de l’antiquité » pp. 351-386

Pour me servir de cette phrase, les parties au procès ont produit leurs titres.

2058. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une préface abandonnée » pp. 31-76

III Les différentes parties de l’œuvre de Balzac sont reliées entre elles par ce titre synthétique : La Comédie humaine.

2059. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre III. Personnages merveilleux des contes indigènes »

Il y a en outre le démon des rapides de Soutadounou (v. le conte de ce titre) et le caïman Goloksalah guinné des rapides de la Falémé (v.

2060. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre V. Séductions pour la compréhension de la psychologie indigène. — Conclusion »

. — Le titre de frère, donné à un camarade, caractérise l’amitié à son plus haut degré.

2061. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Prosper Mérimée »

Pendant qu’il vaquait à ses multiples devoirs de savant, d’écrivain, d’académicien, d’inspecteur de monuments historiques, de sénateur, de courtisan (il se titre lui-même, en ces Lettres, de bouffon de l’Impératrice !)

2062. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « J. de Maistre » pp. 81-108

Quoique, par le titre qu’ils portent, les Quatre chapitres puissent donner à penser que l’auteur avait eu l’intention d’écrire une histoire de cette Russie dans laquelle il avait vécu et qu’il connaissait bien, ce ne sont pourtant que des lettres confidentielles à un haut fonctionnaire russe, sur des questions qui importaient alors à la prospérité et à la force de l’Empire.

2063. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Ernest Renan »

Ce fut violenté par l’opinion qu’il accepta le titre de fils de David ; il n’y tenait pas, nous dit Renan avec un lâché admirable !

2064. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Charles Baudelaire  »

N’en croyez le titre qu’à moitié !

2065. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre II : M. Royer-Collard »

Dogme très-beau et très bon, et qui, à ce titre, a le droit de régler la science des fœtus, comme la science des roches, et comme la science du corps humain. » À ces réclamations que diront les savants ?

2066. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XV. »

À ce titre, le siècle d’Auguste ne fit que recueillir l’héritage de la république, dont il n’a point réellement surpassé le grand poëte et dont il n’égala point le grand orateur.

2067. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Première série

Il a été son amant de cœur et son protecteur en titre. […] Sully-Prudhomme, en trois quatrains, songe à la plus lointaine, qu’on ne voit pas encore, dont la lumière voyage et n’arrivera qu’aux derniers de notre race ; il les supplie de dire à cette étoile qu’il l’a aimée ; et il donne à la pièce ce titre qui en fait un symbole : l’Idéal. […] Sully-Prudhomme : j’aurais donc pu grouper son œuvre entière sous les quatre titres qui marquent les divisions de ce recueil. […] Et, sauf un petit nombre de pièces qu’il a réunies sous ce titre : Amicis, il n’a composé que de grands poèmes, épiques, philosophiques, mystiques, symboliques, tragiques. […] Des hommes poussaient : une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillons, grandissant pour les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait faire bientôt éclater la terre. » Et de là le titre du livre.

2068. (1920) Impressions de théâtre. Onzième série

Victor Fournel y analyse avec soin beaucoup de pièces oubliées, ou encore de celles dont les manuels d’histoire littéraire citent les titres et dont on connaît en gros le sujet et la façon, mais qu’on n’a guère lues et qu’on ne trouverait d’ailleurs que dans les collections publiques. […] Le volume dont je vous entretiens traite uniquement, comme le titre l’indique, de la comédie ; un second volume traitera de la tragédie ; et un troisième de la tragi-comédie et de la pastorale. […] Mais il a le mérite d’être irréprochablement logique et conséquent avec son titre. […] J’ai reçu deux autres lettres fort intéressantes à des titres divers et qui me permettront peut-être d’élargir la question ou, plus exactement, de la mieux poser. […] J’aurais approuvé que le poète, comme ce beau titre de « tragédie » l’y engageait, ramassât fortement, dans les trois actes du milieu, qui se fussent suivis sans interruption et eussent formé une seule action continue, tout l’essentiel de la lutte entre la mère et le fils, le premier acte et le dernier n’étant qu’un prologue et qu’un épilogue.

2069. (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381

Et elle les réunit, par libre choix, à titre d’égaux, dans une sorte de conseil supérieur qui s’appelle l’Académie française. […] Diderot dénonce la morale comme il a dénoncé la croyance en Dieu, pour les mêmes raisons et au même titre. […] Le parti gouvernemental, quoique s’appuyant sur la population religieuse, ou voulant s’appuyer sur elle, ne voulait pas cependant d’une Église latérale, parce qu’il était gouvernement et gouvernement français et à ce titre pénétré beaucoup plus qu’il ne le croyait d’idées napoléoniennes ; et ainsi, tiré et sollicité en divers sens, il était très embarrassé. […] C’est donc un simple instrumentum regni, une sportule à distribuer à titre, soit de récompense, soit d’encouragement, un moyen de vous conquérir des électeurs. […] Ceux qui prétendent à la fois être français et romains, leur prétention à l’égard du titre de citoyen français est monstrueuse.

2070. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7172-17709

La Grammaire doit donc en traiter, comme de la déclinaison & de la conjugaison ; & nous ajoûtons qu’elle doit en traiter sous le même titre, parce que les unes comme les autres envisagent les diverses formes qu’un même mot peut prendre pour exprimer, comme on l’a déjà dit, les idées accessoires, ajoûtées & subordonnées à l’idée fondamentale, renfermée essentiellement dans la signification de ce mot. […] Duché & Comté n’ont pas des différences si marquées ni si certaines dans les deux genres ; mais il est vraissemblable qu’ils les ont eues, & peut-être au masculin exprimoient-ils le titre, & au féminin, la terre qui en étoit décorée. […] Ainsi au lieu de dire sans élision titre honorable, comme titr-e favorable, on dit titr’honorable avec élision, comme titr’onéreux : au contraire, au lieu de dire au pluriel titre’ honorables, comme titre’favorables, on dit, en prononçant s, titre-s honorables, comme titre-s onéreux. […] C’est donc sur d’autres titres, que sur la foi du nom d’inchoatif, qu’il est nécessaire d’établir le caractere différentiel de cette sorte de verbe.

2071. (1899) Arabesques pp. 1-223

Le titre de chef d’école rend toujours un peu ridicule celui qu’on en affuble. […] Mais si Drumont l’avait exposée, il n’aurait pu développer sa thèse, à savoir : que les Protestants sont des intrus bons à persécuter et à dépouiller au même titre qu’Israël. […] Quels sont leurs titres ? […] Quels sont, par exemple, nos titres à la possession de Madagascar ? […] Il faut donc, avant tout, s’entendre pour supprimer la Bourgeoisie parasitaire, que celle-ci opère dans une banque, dans une caserne, dans un comptoir, derrière des titres de rentes ou sur les tréteaux d’un tribunal.

2072. (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1871 » pp. 180-366

Ici Hébrard réclame le silence, et tirant de sa poche un papier : « Écoutez, messieurs, ceci est une lettre du mari d’une femme connue, demandant la croix, lettre dans laquelle il invoque comme titre, son cocuage, oui, messieurs, « son cocuage et des malheurs domestiques qui appartiennent à l’histoire. » Un rire homérique accueille la lecture de cette supplique bouffonne. […] Il était contraire à la démarche, pensant qu’une destitution serait plus tard un titre pour son beau-frère ; cependant, sur l’insistance de sa sœur, il se décidait à aller trouver Crémieux. […] Vendredi 10 mars Un pamphlétaire scatologique aurait à fabriquer une spirituelle et féroce brochure, sous ce titre : La M… et les Prussiens. […] Flaubert me conte l’inespérée fortune de la Présidente (Mme Sabatier, la femme au petit chien dont Ricard a fait un si beau portrait) qui a reçu un titre de 50 000 livres de rente, deux jours avant l’investissement de Paris, un envoi de Richard Wallace, qui avait couché avec elle dans le passé, et lui avait dit : « Tu verras, si je deviens jamais riche, je penserai à toi !  […] Cette étude d’actrice parue, sous le titre de La Faustin, n’a été publiée qu’en 1882, et dans une forme différente de celle indiquée ici.

2073. (1875) Revue des deux mondes : articles pp. 326-349

URL Gallica: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35501h/f235.image Pour le physiologiste, le cœur est l’organe central de la circulation du sang, et à ce titre c’est un organe essentiel à la vie ; mais par un privilège singulier, qui ne s’est vu pour aucun autre appareil organique, le mot cœur est passé, comme les idées que l’on s’est faites de ses fonctions, dans le langage du physiologiste, dans le langage du poète, du romancier et de l’homme du monde, avec des acceptions fort différentes. […] Ces phénomènes présentent sans doute des degrés de complexité très-différents, mais ils sont tous au même titre accessibles ou inaccessibles à nos investigations, et le cerveau, quelque merveilleuses que nous paraissent les manifestations métaphysiques dont il est le siège, ne saurait constituer une exception parmi les autres organes du corps. […] En un mot, le cerveau a son anatomie pathologique au même titre que tous les organes de l’économie, et la pathologie cérébrale a sa symptomatologie spéciale comme celle des autres organes. […] La physiologie nous montre que, sauf la différence et la complexité plus grande des phénomènes, le cerveau est l’organe de l’intelligence au même titre que le cœur est l’organe de la circulation, que le larynx est l’organe de la voix. […] Je renvoie le lecteur, pour la démonstration technique de ces considérations, à un ouvrage qui ne tardera pas à paraître sous ce titre : Introduction à l’étude de la médecine expérimentale.

2074. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre II. Lord Byron. » pp. 334-423

Quand à dix ans il hérita du titre de lord, et que pour la première fois à l’école on appela son nom en le faisant précéder du titre de dominus, il ne put répondre le mot ordinaire adsum 1247, demeura immobile parmi ses camarades, qui ouvraient des grands yeux, et à la fin fondit en larmes. […] Il est un produit comme toute chose, et à ce titre il a raison d’être comme il est.

2075. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1894 » pp. 185-293

Samedi 7 avril L’hiver dernier, sur un catalogue à prix marqués, j’achetai un peu à l’aveuglette, sans trop savoir ce qu’il y avait dedans, un livre ayant pour titre : « La Maison réglée et l’art de diriger la Maison d’un grand Seigneur, et le Devoir de tous les officiers et autres domestiques en général. […] la pauvre peinture, ou durement noire ou fadement porcelainée… Oui, je n’ai remarqué qu’une toile qui soit la peinture d’un vrai peintre, je n’ai remarqué que le tableau de l’Anglais Orchardson, ayant pour titre « l’Énigme » et représentant, assis sur un canapé, une femme et un homme en costume de l’Empire, qui ont l’air de se bouder. […] Entre ces médaillons est suspendu le bistre original de Fragonard, dont la plaisante composition a été vulgarisée par l’aquatinte de Charpentier, sous le titre : La Culbute.

2076. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

Je veux dire de la gloire à laquelle il avait droit, au même titre que Balzac. […] Pour un retentissant Tartuffe comme le père Hugo, la présence, dans les plates-bandes littéraires, d’un tel Alceste (faisant un fouet de ses rubans verts) était quelque chose d’inadmissible, d’intolérable, au même titre que l’existence d’un Veuillot. […] Mais la corruption de l’autorité dans l’État (et le césarisme est une corruption de l’autorité, au même titre, sinon de la même manière que le parlementarisme) amène logiquement, et même physiologiquement, la déchéance de l’autorité dans la famille. […] Quant à l’Académie des Sciences morales (dont le titre est à lui seul une dérision) elle est, en réalité, le dépotoir de tous les laissés pour compte de la politique et du barreau. […] Car la conception de l’homme de génie, telle qu’elle fut forgée par les salonnards, est une conception romantique, au même titre que celle de l’arbitrage et du jugement de la foule.

2077. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

La page de titre de Tiff nous apprend que ce livre a été écrit par l’auteur de Lucie ou une Grande Méprise, ce qui nous paraît une forme de l’anonymat, attendu que nous n’avons jamais ouï parler du roman en question. […] Naturellement il faut réserver beaucoup de largeur aux marges, excepté aux marges intérieures, et les titres courants ôtent souvent à la page sa beauté d’arrangement. […] Le chapitre suivant a pour titre « Cinq ans après. » Violette Parkinson, fille unique de l’Alderman, aime Jack Alston, qui est « pauvre, mais intelligent ». […] Appréciations dans le beau sens latin du mot, tel est le titre donné par M.  […] Le plus intéressant peut-être, et certainement le moins réussi des essais réunis dans le présent volume est celui qui a pour titre le Style.

2078. (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360

À ce titre la musique a sa place dans un cours de littérature universelle. […] « Wolfgang Mozart a quatre sonates chez le graveur ; figurez-vous le bruit qu’elles feront dans le monde quand on saura et qu’on verra sur le titre qu’elles sont l’œuvre d’un enfant de sept ans !

2079. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411

Le titre seul l’exprimait, mais l’exprimait mal : Servitude et Grandeur militaires. […] Discipline et Honneur : c’était le véritable titre.

2080. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »

Macpherson ne répondit que par le dépôt des manuscrits ; Césarotti, intéressé plus que personne à vérifier les titres de sa gloire, publia en 1807, ses discours critiques sur l’authenticité des chants d’Ossian : « Un poëte, dit-il, qui sous le nom d’Ossian, a su se rendre célèbre et immortel comme un homme de génie, n’aurait-il pas d’abord donné dans sa langue usuelle des essais éclatants de son mérite poétique ? […] » IV Il existe en Écosse une Académie ou Société, sous le titre de Highland Society, dont les travaux ont pour objet tout ce qui regarde les antiquités, l’histoire et la littérature écossaises.

2081. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »

Pour l’histoire générale de l’œuvre de Bayreuh, nous prions les lecteurs de se reporter aux articles qui ont été publiés, sous le titre de Bayreuth, dans la Revue Wagnérienne de juin, juillet et août 1885, et spécialement au premier de ces articles. […] Plus tard Sénèque apporta le charme d’une pensée étrangement spirituelle et légère ; maints auteurs composaient, sous le titre de poèmes, histoires ou récits, des romans médiocres, dont l’attrait nous demeure aboli.

2082. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »

On pourrait donner ce titre à la partie synthétique tout entière : Genèse de la vie psychologique. […] » Dans un opuscule ayant pour titre : Reasons for dissenting from the philosophy of M. 

2083. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1890 » pp. 115-193

Vendredi 28 février Dans la non-concordance de la critique théâtrale avec le sentiment sincère du vrai public, il me venait l’idée, si je tentais encore une fois une grande bataille au théâtre, de faire afficher au-dessous du titre de la pièce, avec l’indication qu’elle est jouée tous les soirs, des affiches couvrant les murs de Paris, et ainsi conçues : « Je m’adresse à l’indépendance du public et lui demande, s’il trouve que c’est justice, de venir casser comme il l’a fait pour Germinie Lacerteux, le jugement porté dans les journaux par la critique théâtrale. […] Je veux encore m’arrêter un moment, sur ce merveilleux récit, sur cette étude apitoyée d’une humble âme de peuple qui a pour titre : Un cœur simple.

2084. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Féval » pp. 107-174

L’auteur a reculé devant le titre, qui n’aurait pas dû faire peur à sa hardiesse, et qui aurait dû être : La Bague de corde de pendu. […] Il aurait pu l’appeler prosaïquement : Histoire du Mont Saint-Michel, mais il a mieux aimé l’intituler : Les Merveilles du Mont Saint-Michel, et il n’y a ni badauderie ni charlatanerie dans ce titre, que, dans une candeur insolente, il jette au nez d’une génération savante, simplificatrice et sceptique, qui ne croit à la merveille de rien !

2085. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De l’état de la France sous Louis XV (1757-1758). » pp. 23-43

Pénétré de l’idée qu’il faut une unité de direction, un premier mobile, un Premier ministre de fait, au titre près, il s’abuse jusqu’à croire un moment que ce pourra être lui, et que Mme de Pompadour n’a rien de mieux à désirer, sinon que ce soit un ami à elle qui gouverne.

2086. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — II. (Fin.) » pp. 452-472

Ce qui est mieux, les voix les plus considérables s’unissaient pour décerner à Gibbon le titre d’historien classique.

2087. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Histoire de la maison royale de Saint-Cyr, par M. Théophile Lavallée. » pp. 473-494

Lavallée, s’était si complètement immobilisé dans le passé, qu’on y tombait brusquement de Mme de Maintenon à Mirabeau. » Depuis ce jour-là, depuis l’abolition des titres de noblesse, il semblait qu’il n’y eût plus d’incertitude que sur le jour précis où l’institut devait périr.

2088. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Le président Hénault. Ses Mémoires écrits par lui-même, recueillis et mis en ordre par son arrière-neveu M. le baron de Vigan. » pp. 215-235

Il ne se pique ni de naissance ni de titres illustres ; mais il est assez riche pour n’avoir besoin de personne… On trouve dans ce portrait sorti d’une plume amie tout ce qui peut expliquer les succès et la réputation du président dans le monde et en son bon temps.

2089. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — II » pp. 316-336

Je voudrais, dans ce rapide exposé et dans l’appréciation des faits principaux, ne choquer aucun sentiment vrai, généreux, ne méconnaître aucun des titres de la conscience humaine ; et pourtant j’ai à maintenir la ligne qui reste la plus droite, la seule française, celle du large et royal chemin.

2090. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — II » pp. 375-394

J’ai terminé ce chapitre, qui aurait pu s’intituler Frédéric le Grand et le prince Henri : il m’en reste un dernier à écrire, à extraire d’une autre portion, également intéressante, de cette correspondance de famille ; il aura pour titre : Frédéric le Grand et sa sœur la margrave de Baireuth, et pour ce qui est des sentiments moraux, il sera plus consolant.

2091. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — I » pp. 432-453

Elle compatit aux pauvres gens et aux affligés que frappe cette banqueroute ; elle en donne les détails et les chiffres précis à Senac de Meilhan, son correspondant très cher ; et, voyant la superbe famille de Rohan si humiliée et par cette catastrophe et par d’autres accidents qui bientôt suivirent, elle en revient aux réflexions morales ; elle se félicite au moins de ne tenir à rien, et de ne point prêter à ces revers subits du faste et à ces chutes de l’ambition ; elle se rejette dans la médiocrité, comme disait La Bruyère : Ô obscurité, s’écrie-t-elle avec un sentiment moral qui ferait honneur à toutes les conditions, tu es la sauvegarde du repos, et par conséquent du bonheur ; car qui peut dire ce qu’on serait en voulant des places, des biens, des titres, des rangs au-dessus des autres, où on arrive par l’intrigue, où on se maintient par la bassesse, et dont on sort avec confusion souvent, et toujours avec douleur ?

2092. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire de l’Académie française, par Pellisson et d’Olivet, avec introduction et notes, par Ch.-L. Livet. » pp. 195-217

Lorsque plus tard on créa l’Institut, et, au sein de l’Institut, une classe qui correspondait assez bien à l’Académie française, il n’y eut cependant aucune liaison directe de l’une à l’autre ; ceux des anciens académiciens qui furent nommés de l’Institut, le furent à titre nouveau, et non par une sorte de reprise de possession.

2093. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Merlin de Thionville et la Chartreuse du Val-Saint-Pierre. »

L’aile de droite était occupée par le religieux qui portait le titre de courrier, spécialement chargé de l’administration des forêts, de la vente des bois et de la rentrée des fonds dans la caisse du procureur.

2094. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier (suite et fin.) »

Et nos maréchales d’Empire, nos veuves de généraux illustres, qu’ont-elles dû faire, privées la plupart de bonne heure du héros dont elles étaient fières de porter le titre et le nom ?

2095. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin »

Je suis loin de les blâmer d’avoir pris un parti de convention, mais je ne vais pas non plus jusqu’à les en admirer davantage ; je ne leur fais pas, d’une inadvertance ou d’une imperfection, un titre ni un mérite.

2096. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin (suite et fin.) »

La description de ce bal improvisé, et du pressoir voisin où le travail s’achève, m’ont rappelé la belle idylle de Théocrite qui a pour titre Les Thalysies, la fête de la récolte.

2097. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid(suite et fin.)  »

Un peu de comédie se mêle de temps en temps à la pièce, ne fût-ce que pour justifier son titre de tragi-comédie.

2098. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Collé. »

Voir à la page 30 d’une petite brochure qui a pour titre : Lettres choisies de Déranger à Mme Hortense Allard de Méritens.

2099. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet (suite.) »

. — Carat a appelé Raynal le grand maître des cérémonies de la philosophie au xviiie  siècle : sur la fin il s’en croyait bonnement le grand pontife ou le plénipotentiaire en titre, et s’exagérait sa puissance morale.

2100. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. (Les Pleurs, poésies nouvelles. — Une Raillerie de l’Amour, roman.) » pp. 91-114

Il n’y a qu’un mot à dire du roman qui a pour titre Une Raillerie de l’Amour, et que Mme Valmore vient de publier ; c’est une heure et demie de lecture légère et gracieuse, qui reporte avec charme au plus beau temps de l’Empire, à cette société éblouie et pleine de fêtes, après Wagram.

2101. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET. » pp. 177-201

C’est de là que vient ce titre la Coupe et les Lèvres ; il y avait chez les Grecs un vers devenu proverbe : Πολλὰ μεταξὺ πέλει ϰύλιϰος ϰαὶ χεὶλεος ἄϰρου, Multa cadunt inter calicem supremaque labra : ce que nos bons aieux traduisaient bourgeoisement : « Entre la bouche et la cuiller il arrive souvent du détourbier. » Et le vieux Caton en son temps disait de même : « Inter os et offam, » entre la bouche et le morceau.

2102. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN DERNIER MOT sur BENJAMIN CONSTANT. » pp. 275-299

Aux hommes vraiment politiques, à ceux qui auraient gardé quelque chose du grand art de conduire et de gouverner les autres, il serait par trop simple et peut-être injuste de demander l’exacte moralité du particulier : ils ont la leur aussi, réglée sur la grandeur et l’utilité de l’ensemble ; mais à tous ceux qui prétendent encore à ce titre d’hommes politiques, ne fussent-ils toute leur vie que des hommes d’opposition, on a droit de demander du sérieux, et c’est là le côté faible, qui saute aux yeux d’abord, dans la considération du rôle de Benjamin Constant : une trop grande moitié y parodiait l’autre.

2103. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre III »

Ils n’ont pas l’instrument intérieur qui divise et discerne ; ils pensent par blocs ; le fait et le rêve leur apparaissent ensemble et conjoints en un seul corps  Au moment où l’on élit les députés, le bruit court en Provence742 « que le meilleur des rois veut que tout soit égal, qu’il n’y ait plus ni évêques, ni seigneurs, ni dîmes, ni droits seigneuriaux, qu’il n’y ait plus de titres ni de distinctions, plus de droits de chasse ni de pêche ; … que le peuple va être déchargé de tout impôt, que les deux premiers ordres supporteront seuls les charges de l’État ».

2104. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIIIe entretien. Chateaubriand, (suite) »

Il fut présenté au consul, reçut de M. de Talleyrand, qu’il a depuis si maltraité, son titre et ses instructions.

2105. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre V. Transition vers la littérature classique — Chapitre I. La littérature sous Henri IV »

Il est frappant que ses plus longues pièces portent le titre de Discours, et ce qu’il appelle Hymne de saint Louis est un « panégyrique » en vers du saint roi, orné d’abondantes moralisations.

2106. (1890) L’avenir de la science « XIII »

Le grand art des recensions n’est plus comme du temps de Fréron, de juger du tout par la préface ; c’est maintenant d’après le titre qu’on se met à disserter à tort et à travers sur le même sujet que l’auteur.

2107. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. Tome IXe. » pp. 138-158

Le troisième livre de ce IXe volume est intitulé Somosierra, mais son vrai titre devrait être Saragosse, du nom de ce siège extraordinaire qui fut l’une de ces défaites triomphantes dont parle Montaigne.

2108. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de La Tour-Franqueville et Jean-Jacques Rousseau. » pp. 63-84

Mais le trait principal qui la distingue, et qui marque sa destinée, c’est d’avoir voulu être une Julie réelle, et, malgré ses titres, de n’avoir pu être agréée.

2109. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon. » pp. 270-292

Mais qu’on lise, aussitôt après l’introduction, les quatre ou cinq pages qui terminent son dernier volume, sous le titre de « Conclusion » ; il s’y rend justice hardiment, en même temps qu’il y glisse un mea culpa sincère.

2110. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Diderot. (Étude sur Diderot, par M. Bersot, 1851. — Œuvres choisies de Diderot, avec Notice, par M. Génin, 1847.) » pp. 293-313

Et, en général, toutes les facultés d’improvisation, d’imagination pittoresque et prompte, dont il était doué ; tous ses trésors d’idées profondes, ingénieuses et hardies ; l’amour de la nature, du paysage et de la famille ; même sa sensualité, son goût décidé de toucher et de décrire les formes, le sentiment de la couleur, le sentiment de la chair, de la vie et du sang, « qui fait le désespoir des coloristes », et que, lui, il rencontrait au courant de la plume, toutes ces qualités précieuses de Diderot trouvent leur emploi dans ces feuilles volantes qui sont encore son titre le plus sûr auprès de la postérité.

2111. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Saint-Évremond et Ninon. » pp. 170-191

Mme de La Fayette avait essayé à un moment ce rôle qu’avait eu précédemment Mme de Sablé, « à laquelle, dit Gourville, tous les jeunes gens avaient accoutumé de rendre de grands devoirs, parce qu’après les avoir un peu façonnés, ce leur était un titre pour entrer dans le monde ».

2112. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Le duc de Lauzun. » pp. 287-308

« L’embarras de me trouver un bon gouverneur engagea mon père, dit-il, à confier cc soin à un laquais de feu ma mère, qui savait lire et passablement écrire, et que l’on décora du titre de valet de chambre, pour lui donner de la considération. » Notez déjà ce tour d’esprit et d’ironie plaisante : ce sera celui de Lauzun.

2113. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire des travaux et des idées de Buffon, par M. Flourens. (Hachette. — 1850.) » pp. 347-368

Ce titre d’Histoire naturelle était un peu vague alors ; il l’était pour Buffon même qui, embrassant son sujet dans toute sa généralité, voulait bien tâcher de le préciser, mais à condition de ne jamais le restreindre.

2114. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Essai sur Amyot, par M. A. de Blignières. (1 vol. — 1851.) » pp. 450-470

Rien ne peint mieux la morale d’une époque et d’une cour qu’une telle publication de la part d’un homme d’Église, précepteur en titre des fils du roi, une licence de cette force et qui paraît chose toute simple.

2115. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le Brun-Pindare. » pp. 145-167

Ce jugement général souffrirait quelque exception, si l’on examinait son ode intitulée Le Triomphe de nos paysages, où il y a des peintures assez fraîches, et celle qui a pour titre Mes souvenirs ou les Deux Rives de la Seine, où il a mis quelque sensibilité, mais de cette sensibilité où l’on n’a que soi-même pour objet21.

2116. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame de Motteville. » pp. 168-188

À la mort du cardinal et du roi, l’un des premiers soins de la reine fut de rappeler auprès d’elle ses anciens amis disgraciés pour l’amour d’elle, et Mme de Motteville fut du nombre ; elle fut dès lors attachée à la reine moins encore comme femme de chambre (elle en avait le titre) que comme l’une des personnes de sa conversation et de son intimité.

2117. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Œuvres de Louis XIV. (6 vol. in-8º. — 1808.) » pp. 313-333

Sous ce titre impropre d’Œuvres, il existe six volumes des plus intéressants et des plus authentiques, qu’il serait plus juste d’intituler Mémoires de Louis XIV ; ils se composent, en effet, de véritables mémoires de son règne et de ses principales actions, qu’il avait entrepris d’écrire pour l’instruction de son fils.

2118. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — I. » pp. 1-22

Il avait fait une grande étude du cœur humain : cette science est d’ailleurs pour ainsi dire l’apanage des peuples demi-barbares, où les familles sont dans un état constant de guerre entre elles, et, à ces titres, tous les Corses la possèdent.

2119. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — I. » pp. 41-62

J’ai dit qu’il aime et affectionne un genre d’images ou de comparaisons pittoresques pour éclairer sa pensée ; par exemple, voulant faire dire à Rica que le mari d’une jolie femme en France, s’il est battu chez lui, prend sa revanche sur les femmes des autres : « Ce titre de mari d’une jolie femme, qui se cache en Asie avec tant de soin, écrit-il, se porte ici sans inquiétude.

2120. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — II. (Fin.) » pp. 63-82

Je connais trois réfutations de ce genre : celle de M. de Tracy, car, malgré le titre, c’est une réfutation logique et une rectification plutôt qu’un Commentaire ; celle du fermier général Dupin, qui n’est pas à mépriser15 ; et enfin j’ai vu une autre réfutation manuscrite remarquable par le cardinal de Boisgelin, ancien archevêque d’Aix.

2121. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — I. » pp. 127-148

Il appliquera à l’examen de la chevalerie une méthode d’arithmétique morale qu’il aime à employer, et partant de ce principe « qu’un fils n’appartient qu’à moitié à la famille de son père, l’autre moitié appartenant à la famille de sa mère », il prouvera par chiffres qu’en neuf générations, à supposer une pureté de généalogie intacte, il ne reste dans la personne qui hérite du titre de chevalier que la cinq cent douzième partie du noble ou chevalier primitif.

2122. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre sixième. Genèse et action des idées de réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfection »

Mais l’intelligence en vient à se demander s’il n’y a pas de l’inconnu qui ne serait ni phénomène ni loi de phénomènes, et qui, à ce titre, serait inconnaissable en vertu de sa nature et de la nôtre.

2123. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre VI. Des Livres qui traitent de la Rhétorique. » pp. 294-329

Gibert a publié sous ce titre : Jugement des Savans sur les auteurs qui ont traité de la Rhétorique, avec un précis de la Doctrine de ces auteurs.

2124. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Saint-Simon »

Saint-Simon53 I La publication des Papiers inédits du duc de Saint-Simon est, à plusieurs titres, d’un intérêt très saisissant.

2125. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Henri Heine »

II17 Pendant que nous parlions de Henri Heine18 avec le détail que mérite ce charmant génie, — cette rose à mille feuilles de facultés différentes, — qui fut poète, philosophe, historien et critique, encyclopédique comme Voltaire, triste et gai comme Sterne, et sceptique comme le xixe  siècle tout entier, l’éditeur Lévy publiait sous le titre : De tout un peu, un volume de plus qu’il ajoutait aux livres déjà publiés des Œuvres complètes.

2126. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre v »

La noblesse de ce titre, les prérogatives qui lui sont attachées et notre éducation semblent les avoir transformés en patriotes.

2127. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’inter-nationalisme »

L’égotisme national est au même titre que l’égotisme individuel, la négation même de l’existence.

2128. (1856) À travers la critique. Figaro pp. 4-2

Jules Barbier et Michel Carré viennent de faire représenter aux Variétés une sorte d’opéra-comique, sous ce titre : aux Antipodes. […] Entre les événements du bombardement de Sweaborg, de la victoire de Traktir et du voyage de la Reine d’Angleterre, il publiait, lundi dernier, en première page et comme actualité piquante, une étude de M. de Saint-Félix avec ce titre : Pline-le-Jeune. […] Miroir des folies du siècle Le titre serait bien audacieux, si le sous-titre, un peu naïf, ne donnait sur-le-champ une idée plus modeste des prétentions de l’écrivain départemental. […] Quant à la fabulation dramatique dans laquelle circulent ces visages qui sont des types, ces femmes qui sont des grâces, ces hommes qui sont des caractères, ce n’est rien de plus qu’un accessoire et un cadre, et si vous le revendiquez à titre d’art dramatique, à la bonne heure !

2129. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

Ces créations spontanées de son génie étaient acceptées comme de simples délassements, et personne ne songeait à y voir un titre de gloire vraiment sérieux. […] Le sujet de ce Brindisi, comme l’indique le titre même de la pièce, n’est autre chose que le Paillasse de Béranger. […] Le second titre : Amour et Orgueil, résume d’une façon vulgaire, mais assez nettement, les ressorts que M.  […] Je retrouve en effet, dans le morceau dont je viens d’indiquer le titre, toutes les idées développées à propos du salon de 1810. […] C’est un titre assez glorieux pour que je me plaise à le constater.

2130. (1892) Impressions de théâtre. Sixième série

Au second acte, bien que la réponse du Pape ne soit pas encore arrivée, André, en présence de la reine qu’il injurie et qui répond très noblement, déclare qu’il est le maître et distribue à ses Hongrois des titres et des charges. […] Sa Comédie humaine, avec l’argent pour centre et, tout autour, des acteurs plus grands que nature, mais qui agissent suivant la nature, ne ment pas à son titre et est une transposition violente plutôt qu’une déformation du monde réel, — du monde réel d’il y a soixante ans. […] La malveillance du public de la « première » n’est certes pas justifiée ; mais elle ne s’explique pas toute par ce fait, que les habitués du Théâtre-Libre, sur la foi de ce titre : l’Envers d’une sainte, attendaient des obscénités qui ne sont point venues. […] Jules Claretie s’amusait quelquefois, pendant les répétitions, à chercher des titres à ma pièce. […] Ces titres me paraissent tout à fait convenables pour étiqueter les trois manuscrits décroissants de Mariage blanc.

2131. (1888) La vie littéraire. Première série pp. 1-363

Elles peuvent désormais, dans la confusion des vieilles classes, dans le tumulte des mondes qui se choquent, se hausser par un mariage jusqu’à des titres et des couronnes. […] Tels sont les gentilshommes du dauphin Louis, qui composèrent à Genappe en Brabant, de 1456 à 1461, le recueil connu sous le titres des Cent Nouvelles nouvelles du roi Louis XI. […] Par contre, il avoue avoir été frappé d’une terreur superstitieuse quand le roi lui conféra le titre de comte. C’est une vieille croyance, en Poméranie, que toutes les familles qui reçoivent ce titre s’éteignent promptement. […] Le sujet du livre, est, comme le titre l’indique, la terre.

2132. (1913) Les idées et les hommes. Première série pp. -368

Alors, les habitants de ce pays sont tous, et au même titre, débitants. […] À ces deux titres, est-il bien le personnage qu’il fallait ? […] Ils n’ont pas, sous le titre de l’ouvrage, inscrit ces deux mots : roman historique ; et ils ont bien fait. […] Mme de Noailles a formulé son « art poétique » sous ce titre : L’Inspiration. […] Oui ; et, même s’ils refusent ce titre, je le leur décerne : ils réagissent contre leurs devanciers.

2133. (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète

A ce titre, il est possible qu’elle nous soit constamment agréable, mais comme l’est tout exercice naturel d’une activité psychique ou d’une fonction vitale, sans qu’il y ait rien de particulier dans ce plaisir, ni qu’il s’élève beaucoup au-dessus de l’indifférence. […] A ce titre elle a droit d’être comptée parmi les arts représentatifs. […] À quel titre, et j’allais dire de quel droit l’est-elle ? […] Les poètes s’ingénient à donner à leurs œuvres les titres les plus divers ; ce seront des Harmonies, des Voix intérieures, des Chants du crépuscule, des Méditations, des Contemplations : en réalité, toutes pourraient aussi bien être intitulées des Rêveries, car elles ne sont pas autre chose. […] Pensées, titre XX, p. 260.

2134. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre II. Le théâtre. » pp. 2-96

Pour poésie, quelques sentiments peu compliqués, toujours naturels, point raffinés, intelligibles à tous ; pour éloquence, un raisonnement continu, un vocabulaire limité, les plus hautes idées ramenées à leur origine sensible, tellement que des enfants peuvent comprendre cette éloquence et sentir cette poésie, et qu’à ce titre elles sont classiques. […] Titres ridicules aujourd’hui, parce qu’ils nous rappellent les fadeurs interminables de d’Urfé ou les gentillesses maniérées de Florian ; titres charmants, si l’on regarde la sincère et surabondante poésie qu’ils recouvrent.

2135. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le cardinal de Bernis. (Fin.) » pp. 44-66

Un jour le pape lui fit cadeau de toutes sortes de titres et de pièces originales concernant l’église d’Albi, en y joignant un bref où il le comblait de marques d’honneur et de témoignages de tendresse.

2136. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — II. Duclos historien » pp. 224-245

Mais il est un chapitre intéressant et neuf de son ouvrage qui sans doute (je l’espère du moins) lui appartient plus en propre et auquel il faut rendre toute justice, c’est celui qui a pour titre Histoire des causes de la guerre de 1756.

2137. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Marivaux. — I. » pp. 342-363

Il sent qu’il est près de lui accorder ce titre, et à l’instant, par une sorte de respect humain philosophique, il s’arrête ; mais, en le lui retirant, il le retira aussi à tout ce qu’il y a eu de grand dans le monde.

2138. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) «  Essais, lettres et pensées de Mme  de Tracy  » pp. 189-209

Elle fut de celles-là, et à ce titre elle mérite d’être citée en exemple aux femmes auxquelles leur situation donne des loisirs et peut engendrer par là même plus de regrets : L’âge, disait-elle, — et sans transition on la retrouve ici à plus de trente ans de distance ; elle avait vécu, souffert, aimé dans l’intervalle ; elle avait élevé sa famille et marié ses enfants ; — l’âge, disait-elle donc, ne nous enlève que des choses qui nous deviennent successivement inutiles, et qui sont remplacées par d’autres qui valent souvent beaucoup mieux.

2139. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire du règne de Henri IV, par M. Poirson » pp. 210-230

Tout s’y vient ranger successivement dans les cadres et sous les titres de « Justice », « Ordre public », « Finances », « Agriculture », « Manufactures », « Routes et canaux », « Colonies », « Littérature », « Beaux-Arts », etc., etc.

2140. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Souvenirs militaires et intimes du général vicomte de Pelleport, publiés par son fils. » pp. 324-345

Un mot flatteur de l’empereur, un titre de baron, et quelques milliers de francs pour vivre plus tard dans une modeste aisance, telles étaient les limites extrêmes de notre ambition personnelle.

2141. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe, et d’Eckermann »

Après la mort de Gœthe, resté uniquement fidèle à sa mémoire, tout occupé de le représenter et de le transmettre à la postérité sous ses traits véritables et tel qu’il le portait dans son cœur, il continua de jouir à Weimar de l’affection de tous et de l’estime de la Cour ; revêtu avec les années du lustre croissant que jetait sur lui son amitié avec Gœthe, il finit même par avoir le titre envié de conseiller aulique, et mourut entouré de considération le 3 décembre 1854.

2142. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Œuvres de Louise Labé, la Belle Cordière. »

Léon Fougère, qui a pour titre : Caractères et Portraits du xvie  siècle ; ces volumes, joints à relui des Femmes poètes du même siècle (Didier, quai des Augustins), offrent, défaut d’originalité, de bons résultats d’étude, assez complets sur chaque point, et en général fort, judicieusement exposés.

2143. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »

Cette Correspondance a été recueillie peu après sous ce titre : Lettres intimes de M. 

2144. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français et de la question des Anciens et des Modernes »

Léonidas le nie spirituellement et s’inscrit en faux dans ce petit dialogue : « Un jour l’Eurotas dit à Cypris : « Ou prends des armes, ou sors de Sparte : la ville a la fureur des armes. » Et elle, souriant mollement : « Et je serai toujours sans armes, dit-elle, et j’habiterai Lacédémone. » Et Cypris est restée sans armes, et après cela il y a encore d’effrontés témoins qui viendront nous conter que chez eux la déesse est armée. » Comme variété de ton, je noterai une piquante épigramme dans un sens ironique et de parodie : il s’agit d’un philosophe rébarbatif, d’un laid cynique, Posocharès, qui s’est laissé prendre aux filets d’un jeune objet charmant ; et celui-ci, comme on fait d’un trophée après une victoire, se complaît à suspendre dans le temple de Vénus toute la défroque du cynique, son bâton, ses sandales, « et cette burette crasseuse, et ce reste d’une besace aux mille trous, toute pleine de l’antique sagesse. » Ceux qui savent leur Moyen-Age peuvent rapprocher cette épigramme du fabliau connu sous le titre du Lai d’Aristote.

2145. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Madame Roland, ses lettres à Buzot. Ses Mémoires. »

Je connais et j’ai présentes en ce moment à la pensée un certain nombre de femmes instruites, méritantes, éprouvées, natures vaillantes et probes, qui, sorties du peuple ou presque du peuple, ont conquis l’éducation, les lettres, les sciences, les arts même, — quelques-unes la poésie ; — qui pensent et s’expriment avec fermeté, avec nombre et non sans grâce ; qui comptent dans leur intérieur à tous les titres ; qui doublent et affermissent l’intelligence du frère ou de l’époux, le secondent dans sa carrière, l’aident modestement dans ses travaux, et, à défaut d’une certaine fleur peut-être, font goûter les fruits les plus sûrs et ce qu’il y a de meilleur dans le trésor domestique.

2146. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. »

La seconde moitié du volume, sous ce titre, Maurice peint par lui-même, renferme nombre de pièces inédites, de lettres qui se rapportent à une date plus ancienne, et aussi l’on y trouve le fragment autobiographique qui n’avait été donné que par extraits, en allemand d’abord, mais qui est écrit en français.

2147. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo en 1831 »

En 1816, après la seconde Restauration, Victor composa, dans ses moments de loisir, une tragédie classique de circonstance sur le retour de Louis XVIII, avec des noms égyptiens : elle avait pour titre Irtamène.

2148. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ULRIC GUTTINGUER. — Arthur, roman ; 1836. — » pp. 397-422

Ceci est surtout vrai d’un mince recueil imprimé124, mais inédit, distribué et non vendu, sans titre, in-8°, sur grand papier, vrai idéal d’impression comme en doit souhaiter pour ses Arcana cordis tout poëte amoureux, délicat et dédaigneux.

2149. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LE COMTE XAVIER DE MAISTRE. » pp. 33-63

Quelque part, à bon droit, qu’on fasse à la vocation singulière et déclarée des talents, ce n’est pas sans une certaine préparation générale et une certaine prédisposition du terroir natal lui-même, qu’à titre d’écrivains français si éminents, on a pu voir sortir de Genève Jean-Jacques, Benjamin Constant de Lausanne, et les de Maistre de Savoie, ceux-ci surtout, qui n’en sont sortis que pour aller vivre tout autre part qu’en France.

2150. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « HISTOIRE DE LA ROYAUTÉ considérée DANS SES ORIGINES JUSQU’AU XIe SIÈCLE PAR M. LE COMTE A. DE SAINT-PRIEST. 1842. » pp. 1-30

M. de Saint-Priest se sera dit qu’il y avait là un sujet tout neuf : retrouver les vieux titres de nos races monarchiques et ceux aussi de l’Église à ces époques.

2151. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. Joubert »

Espérons, à tant de titres, qu’elle aura cours désormais, qu’elle entrera en échange habituel chez les meilleurs, et enfin qu’il vérifiera à nos yeux sa propre parole : « Quelques mots dignes de mémoire peuvent suffire pour illustrer un grand esprit160. »  1er Décembre 1838.

2152. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Madame de Krüdner et ce qu’en aurait dit Saint-Évremond. Vie de madame de Krüdner, par M. Charles Eynard »

Ce sont des titres de chevalerie où chacun ne ferait pas facilement ses preuves.

2153. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre II. Clément Marot »

Il avait déjà écrit deux livres de ses Anti-barbares, titre éloquent qui lui seul est un manifeste.

2154. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre V. Le roman »

Dans l’hypothèse de la parenté qui unit tous les héros de ces romans, je ne puis voir qu’un artifice littéraire, assez inutile du reste : les œuvres ne perdraient rien à rester isolées dans leurs titres, comme elles le sont de fait.

2155. (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre III. La notion d’espace. »

Deux sensations de même couleur affectant deux parties différentes de la rétine m’apparaîtraient comme qualitativement distinctes, au même titre que deux sensations de couleur différente.

2156. (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre X. La Science est-elle artificielle ? »

Toujours est-il que ce n’est pas un fait au même titre que ceux dont nous venons de parler et que leur donner le même nom, c’est s’exposer à bien des confusions.

2157. (1902) L’œuvre de M. Paul Bourget et la manière de M. Anatole France

France, ne saurait donner l’idée d’un moraliste, ni l’imagination qu’il ait jamais, prétendu à un tel titre.

2158. (1890) L’avenir de la science « II »

On n’imaginera plus comment un siècle a pu décerner le titre d’habile à un homme comme Talleyrand, prenant le gouvernement de l’humanité comme une simple partie d’échecs, sans avoir l’idée du but à atteindre, sans avoir même l’idée de l’humanité.

2159. (1887) Discours et conférences « Rapport sur les prix de vertu lu dans la séance publique annuelle de l’Académie française »

La récompense temporelle passait ainsi, dans ces âges de foi, pour quelque chose de grossier ; elle était considérée comme une diminution des titres supérieurs qu’on acquiert par la pratique du bien.

2160. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XII. La littérature et la religion » pp. 294-312

Ainsi certains fabliaux, connus sous le titre de Contes dévots, annoncent l’intention d’exciter à la piété, et l’auteur nous apprend même que le diable voulut un jour l’étouffer, tant le Malin redoutait le bien que ce livre allait faire.

2161. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre II »

La margrave médite de lui faire épouser sa fille ; le baron entreprend de lui vendre, un million ou deux, le titre de son fils adoptif, et la noblesse bavaroise obéit, comme une troupe de comparses, à la consigne de ces machinistes du tripotage.

2162. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Huet, évêque d’Avranches, par M. Christian Bartholmèss. (1850.) » pp. 163-186

Ôtons-lui ce titre d’évêque qu’il n’eut que bien plus tard, et qui offusque la vue pour le bien juger.

2163. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chansons de Béranger. (Édition nouvelle.) » pp. 286-308

Mais il ne veut pas qu’on puisse « accoler jamais d’autre titre à son nom que celui de chansonnier ».

2164. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Gil Blas, par Lesage. (Collection Lefèvre.) » pp. 353-375

Le Diable boiteux, pour le titre, le cadre et les personnages, est pris de l’espagnol ; mais Lesage ramena le tout au point de vue de Paris ; il savait notre mesure ; il mania son original à son gré, avec aisance, avec à-propos ; il y sema les allusions à notre usage ; il fondit ce qu’il gardait et ce qu’il ajoutait dans un amusant tableau de mœurs, qui parut à la fois neuf et facile, imprévu et reconnaissable.

2165. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « La duchesse du Maine. » pp. 206-228

À l’époque de son mariage, on avait fait pour elle un emblème et une devise : une mouche à miel, avec ces mots tirés de l’Aminte du Tasse : « Piccola si, ma fa pur gravi le ferite… Elle est petite, mais elle fait de cruelles blessures25. » On en prit occasion plus tard, dans les premiers temps de Sceaux, de former une société des personnes qui avaient le plus souvent l’honneur d’y venir, sous le titre de l’ordre de la Mouche à miel.

2166. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Condorcet, nouvelle édition, avec l’éloge de Condorcet, par M. Arago. (12 vol. — 1847-1849.) » pp. 336-359

Jusqu’en 89, Condorcet n’avait donc rien fait qui démentît positivement ce titre de l’homme de l’ancienne chevalerie et de l’ancienne vertu dont l’avait un jour qualifié Voltaire, en osant le mettre au-dessus de Pascal.

2167. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame Émile de Girardin. (Poésies. — Élégies. — Napoline. — Cléopâtre. — Lettres parisiennes, etc., etc.) » pp. 384-406

Si on laisse de côté certains traits lancés à satiété et sans bonne grâce contre les gens qu’elle a pris en déplaisance (contre une certaine dame des sept petites chaises, par exemple, qui revenait sans cesse comme souffre-douleur et comme victime), le feuilleton créé par Mme de Girardin, en 1836, sous le titre de Courrier de Paris, était piquant, léger, gai, paradoxal et pas toujours faux.

2168. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « L’abbé de Choisy. » pp. 428-450

Puisque nous sommes en un jour de récréation, ne nous montrons pas trop sévère ; Choisy a des titres à l’indulgence : il fut plus frivole et léger que corrompu : il resta naturel au milieu de ses bizarreries les plus étranges ; il eut, à un certain jour, des sentiments sincères de piété qu’il tâcha de nourrir ; il fit tout, dans ses trente dernières années, pour devenir sérieux et grave, il ne put jamais s’empêcher d’être amusant et aimable.

2169. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Correspondance entre Mirabeau et le comte de La Marck (1789-1791), recueillie, mise en ordre et publiée par M. Ad. de Bacourt, ancien ambassadeur. » pp. 97-120

L’existence de ces pièces était connue depuis longtemps, et le comte de La Marck, qui vivait depuis des années à Bruxelles sous le titre de prince d’Arenberg, en avait donné une communication plus ou moins complète à quelques personnes.

2170. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits du comte Joseph de Maistre. (1851, 2 vol. in-8º.) » pp. 192-216

Il fut, sous divers titres et dans des fonctions différentes, membre du sénat de Chambéry jusqu’à l’époque de la Révolution, c’est-à-dire pendant près de vingt ans.

2171. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — II. (Suite.) » pp. 220-241

Beaumarchais, en l’imprimant plus tard, se donna le plaisir de mettre au titre : Le Barbier de Séville, comédie en quatre actes, représentée et tombée sur le théâtre de la Comédie-Française, etc.

2172. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Rollin. » pp. 261-282

À peine peut-on concevoir tant de modestie dans un homme que l’on a tant loué, et que l’on loue encore tous les jours à si juste titre.

2173. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Introduction »

A ce titre, elle est le droit de toutes les écoles, de toutes les opinions, de toutes les sectes, elle est le postulat fondamental de la société.

2174. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Première partie. Écoles et manifestes » pp. 13-41

Le 15 avril 1903, La Renaissance latine publiait sous le titre « La Renaissance classique » la préface que M. 

2175. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Loutherbourg » pp. 258-274

Son grand tableau de bataille l’a élevé au rang d’académicien ; et c’est ma foi à bon titre ; c’est le plus beau, celui qui caractérise le mieux un grand maître.

2176. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Nisard » pp. 81-110

Mais, de bonne foi, après avoir lu ces volumes d’aujourd’hui, dont l’importe le titre d’Études de critique littéraire, il m’est impossible de reconnaître et de consentir ce qu’il a si bien l’air de prétendre.

2177. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »

J’ai voulu toutes les compter et dire nettement et incompatiblement : Voilà le véritable Joseph Delorme, et par là en marquer les limites, en désignant chaque pièce par son titre.

2178. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’art et la sexualité »

Si la vie, en développant ces jeunes êtres atrophiés, ne les détourne pas de l’excitation solitaire de leurs cerveaux, si elle ne parvient pas à submerger leurs délicatesses de mauvais aloi sous un torrent de brutalités, s’ils n’arrivent pas enfin à comprendre que pour créer il faut étreindre, et soulever la matière vivante, vibrer en elle et la faire vibrer en soi, et qu’en cette double action résident la vie et la beauté, s’ils continuent à n’être dans le monde, qui les méprise, que des spécialistes et des vendeurs de pommade, à quel titre pourrions-nous les admettre, si, malgré la plus exquise délicatesse de l’amoureux le plus exquis de lui-même, nous continuons à préférer franchement aux plaisirs solitaires, les joies solidaires ?

2179. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — La rentrée dans l’ordre »

Il s’agit plus que jamais en effet d’établir nettement pour quels motifs il y a incompatibilité absolue entre la vie sacerdotale et la vie réelle, à quel titre la prétendue supériorité du prêtre sur l’homme n’est qu’une totale infériorité, pourquoi, en un mot, le prêtre n’a plus de raison d’être.

2180. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIV. »

Dans sa trentième année cependant, touchée de l’attachement profond que ressentait pour elle un jeune et célèbre député des cortès, élevé par la révolution au titre de chef politique de Madrid, elle lui donna sa main ; mais ce choix ne devait être que la consolation et l’orgueil d’un mourant.

2181. (1923) Au service de la déesse

Et, quand son élève, le duc de Fronsac, reçut le titre de grand amiral, Hédelin « travailla dans les affaires de la mer » et prit part à des « négociations politiques importantes ». […] » Ce véritable combattant vient de publier, sous ce titre, Mesure de la France, un des livres les plus ardents, mais aussi les plus douloureux, plein de rancune et de révolte, qu’on ait lus depuis longtemps. […] Pour le savoir, il tente son examen de conscience, en quelque sorte, ou présente — c’est le titre du volume — son État civil. […] Il entra dans une compagnie de chemins de fer, obtint même le titre de sous-chef de gare, dans le Nord de la France. […] Puis c’est de savoir si un changement qui, tout compte fait, rend les hommes plus malheureux mérite, à quelque titre que ce soit, le nom de progrès.

2182. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Le titre était simple. […] Émile Zola Il parut en 1867 et portait ce titre : le Vœu d’une morte. […] Il avait rencontré, chez des amis, une certaine veuve Lacouture qu’il éblouit par l’étalage de ses relations et de ses titres, et qui eut l’imprudence de lui confier ses économies. […] D’abord le premier, qui donne son titre à l’ouvrage, navrante histoire d’un petit marin breton, estropié durant une traversée, et auquel son patron, un dur capitaine anglais, s’abritant derrière la législation barbare de son pays, refuse une indemnité… La fin de la nouvelle est un peu languissante, alourdie par des dissertations juridiques, mais la première moitié est d’une ampleur remarquable. […] Renaud va plus loin ; il renonce à son titre de prince qui lui inspire un profond mépris ; il s’expatrie, il file en Amérique ; il fonde une immense colonie, et il philosophe tout à l’aise, en élevant son bétail, en surveillant ses plantations.

2183. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

À ce titre Addison prend des motifs partout. […] Il faut voir avec quelle complaisance il peint dans sir Roger et dans le Freeholder les sérieux contentements du citoyen et du propriétaire : « J’ai choisi ce titre de franc-tenancier, dit-il, parce qu’il est celui dont je me glorifie le plus, et qui rappelle le plus efficacement en mon esprit le bonheur du gouvernement sous lequel je vis.

2184. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLIXe Entretien. L’histoire, ou Hérodote »

IV Clio est le titre de son premier livre. […] Cette victoire mit toute l’Asie sous son empire. » VII Euterpe est le titre de son second livre.

2185. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Louis Veuillot »

monsieur l’abbé, ou ne dites plus la messe et ne portez plus ce titre d’abbé, ou habillez-vous en prêtre, et vivez en prêtre… Malheur à vous, race fausse, prêtres mondains, non seulement stériles, mais qui, par votre seul aspect, frappez souvent de stérilité le travail des autres ! […] Ce qu’il a combattu et haï dans la République, ce ne fut jamais la République, mais l’impiété : et, quand il appelait de ses vœux Henri de Bourbon, il n’exigeait point pour ce prince le titre de roi.

2186. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

Le nom d’une femme sert de titre à chaque pièce27. […] Mais quand je pense à Polyeucte, où Corneille s’en est le plus rapproché ; à Athalie, qui en est l’application la plus complète, je me demande si les trois unités ne sont pas, sous un titre pédantesque, le dernier degré de conformité du théâtre avec la vie.

2187. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1875 » pp. 172-248

Puis ce titre écrit, j’ai été pris d’une anxiété douloureuse, je me suis mis à douter de moi-même. […] Une autre voix. — Oh, la séductrice famille que cette famille Sarah Bernhardt… Vous n’avez pas connu la charmante petite Régina, morte à dix-neuf ans… Une autre voix. — Oui, on estime à quatre-vingts millions de rente, la fortune que les jésuites possèdent en France, et cela est établi par une enquête secrète, faite tout dernièrement… C’était assez difficile, ils n’ont que des actions au porteur… le gouvernement a fait des recherches, pour arriver à savoir quelles étaient les personnes qui touchaient ces titres.

2188. (1902) Les poètes et leur poète. L’Ermitage pp. 81-146

— Il est des moments dans ma vie, où, las de tout, las d’écrire, las de lire, j’ouvre à deux battants ma bibliothèque et, laissant errer mes yeux sur les titres pressés qui se dissimulent là, je cherche les volumes les plus propres à dissiper mon ennui. […] Remy de Gourmont, ont désigné des noms à titre égal.

2189. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »

Il y devait conquérir ce titre de dernier Père de l’Église, que lui décerna La Bruyère, d’accord avec les contemporains. […] C’est à ce titre qu’après en avoir fini avec les protestants, l’historien des Variations dut reprendre la plume pour combattre la doctrine du pur amour ressuscitée du quiétisme, et défendue, non plus par un Molinos134, espèce d’hypocrite de dévotion, qui avait caché sous un étalage de spiritualité les plus honteux désordres, mais par un esprit supérieur et presque un saint, par Fénelon. […] S’il parle de lui, c’est à titre d’évêque chargé du dépôt des âmes.

2190. (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique

C’est le titre, très significatif, d’un de ses recueils. […] Ces suprêmes aveux composent trois volumes, dont la poétesse a elle-même fixé les titres : Dans un coin de violettes, le Vent des vaisseaux, Haillons. […] Ce titre même est comme la synthèse de tout l’art de cette Muse, qui associe à la plainte verlainienne de son chant l’émotion des paysages.

2191. (1714) Discours sur Homère pp. 1-137

Les premiers ont pour eux le titre même de l’ouvrage, et toutes les choses qui en font la matiere : car, quoique ce qui se passe dans l’iliade, ne soit qu’une fort petite partie de la guerre de Troye, ce qui s’y raconte, fournit presque le reste. […] Peut-être que la vie entiere d’un héros, maniée avec art, et ornée des beautés poëtiques, en seroit une matiere raisonnable. à quel titre condamneroit-on un ouvrage qui seroit le modele de toute la vie, la morale de tous les âges et de toutes les fortunes ? […] Je ne sçai si je me trompe, mais il me paroît heureux d’avoir fait ainsi du bouclier d’Achille, un titre de sa grandeur, et pour ainsi dire, son manifeste.

2192. (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198

Le titre de ce chapitre est une contradiction, ou plutôt un accord de contraires ; car le dessin du grand dessinateur doit résumer l’idéal et le modèle. […] Tout ce que je pourrais dire de plus sur les idéals me paraît inclus dans un chapitre de Stendhal, dont le titre est aussi clair qu’insolent : « Comment l’emporter sur Raphaël ? […] Il est à remarquer que le titre du tableau n’en dit jamais le sujet, surtout chez ceux qui, par un agréable mélange d’horreurs, mêlent le sentiment à l’esprit.

2193. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

Français (de Nantes), qui était natif du Dauphiné, cet homme excellent dont on retrouve la trace bienfaisante à l’origine de tant de carrières littéraires, protégeait beaucoup le jeune Fauriel, et celui-ci lui dut peut-être de connaître Fouché, auprès duquel il avait d’ailleurs à présenter comme titre direct les souvenirs de son éducation oratorienne. […] Mais il y a une partie mystérieuse de la nature que j’aime à conserver comme le domaine de mes conjectures, de mes espérances, et même de mes imprécations contre quelques hommes. » Il y aurait bien à épiloguer sur ce jugement ; l’idée la plus choquante, du moins de la part d’un homme politique, est-celle ci : qu’il n’y a rien à faire des idées spiritualistes et religieuses à titre d’institutions ; mais l’espèce de protestation quand même qui termine, cette réserve expresse en faveur de la partie mystérieuse de notre être, est noble autant que sincère ; elle honore Constant, et elle va le caractériser de plus en plus dans cette seconde moitié de sa vie53. […] On voit Fauriel, dans cet article, attribuer à la Réformation beaucoup moins d’effets directs que Villers n’en suppose ; elle lui paraît avoir été le moyen et l’occasion, plutôt que le motif et la cause d’une grande partie du mouvement européen à cette époque ; son influence aurait surtout agi à titre d’auxiliaire. […] » L’année suivante (avril 1823), Schlegel chargeait encore celui qu’il vient d’honorer de tant de titres magnifiques, de collationner pour lui, à la Bibliothèque du roi, les manuscrits du Bhagavad-Gîta dont il allait publier une version latine ; il en a consigné sa reconnaissance dans la préface.

2194. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

., etc. » ; et l’on a déjà vu que ce titre est peu de chose devant la philosophie de madame de Staël. […] Il est trop singulier que, dans un ouvrage destiné à son éloge, on convienne qu’elle est inutile aux grands poètes, aux grands orateurs et aux grands historiens : c’est lui enlever ses plus beaux titres de gloire. […] Malgré ces remarques, Thomas est peut-être l’écrivain du dix-huitième siècle qui a le plus constamment honoré le titre d’homme de lettres. […] Il laisse malheureusement imparfaits quelques ouvrages dont il attendait sa plus solide gloire, et qui seraient devenus ses premiers titres dans la postérité.

2195. (1891) Esquisses contemporaines

Rien ne le réjouit, car tout varie ; rien ne le contente, car tout passe, et le spectacle de l’écoulement continu que nous sommes le plonge dans un douloureux étonnement : « La persistance dans la mobilité, ce titre d’une des poésies de Goethe, est le mot de la nature. […] Ce titre d’un traité de Hegel pourrait être celui du Journal intime. […] Il faudrait lire aussi, dans le même ordre d’idées, la romance : J’écrivis un nom sur la grève, Mais le flot l’eut vite effacé… Et encore les sonnets qui ont titre : Indifférence, En lisant l’Évangile, Mortuæ, Désespoir en Dieu ; surtout celui que termine cette sentence vraiment bouddhique : Je songe qu’aucun but ne vaut aucun effort. […] Leurs titres mêmes en font foi : L’Irréparable, Cruelle énigme, Crime d’amour, Mensonges. […] Il en rédigea bientôt une seconde, et, préoccupé de saisir le public des considérations qu’il avait fait valoir auprès de quelques-uns, il les publia toutes deux dans une brochure qui a pour titre : La Critique et la Foi 45.

2196. (1908) Jean Racine pp. 1-325

  Ce Racine de vingt-deux ans, — qui attend le titre d’abbé et qui n’échappe à la tonsure préalable que parce qu’il avait oublié d’apporter avec lui le « démissoire » dont il avait besoin, — ce Racine semble tout entier « en réaction » contre son éducation première. […] Et c’est Boileau, plus âgé que Racine, c’est Boileau, le critique en titre de la bande, qui plaide pour la tragédie, et pour le plaisir délicat des larmes et de la pitié : mais Racine-Acante approuve et goûte tous ses arguments. […] Et pourquoi ce titre : les Phéniciennes ? […] Elle paraît avoir tenu beaucoup plus aux titres, aux honneurs et à l’argent qu’à la réalité du pouvoir. […] Dans la tragédie d’Euripide, qui pourrait s’intituler, très sérieusement, Hippolyte vierge et martyr, c’est, comme l’indique le titre, le fils de Thésée qui est le principal personnage.

2197. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Il ne faut pas demander à Suétone le talent de Tacite, au marquis de Dangeau l’esprit de madame de Sévigné, l’exactitude et le sang-froid de Mézerai à M. le duc de Saint-Simon ; il ne faut pas demander au Feuilleton les dates, les titres, les anecdotes des frères Parfait. […] En ce temps-là peu ou point de critique ; on s’arrêtait devant ce grand titre : Comédiens du roi ! […] Qui voudrait lire seulement le titre de ces comédies en toiles peintes, jouées par des comédiens de bois, sur le théâtre déshonoré de Molière et de Marivaux, s’étonnerait du nombre de fadaises que peut contenir le règne des poupées ! […] Plus tard, et dans la même maison, le fils aîné, l’héritier de ce grand titre gagné sur tous les champs de bataille de l’Empereur devait suivre sa mère infortunée ! […] Le titre seul révolta les belles dames de cette jeune cour abandonnée à toutes les galanteries.

2198. (1902) La formation du style par l’assimilation des auteurs

L’auteur de ce pastiche Bossuetiste, d’ailleurs lui-même écrivain très pur, a publié dans la Revue Blanche, sous le titre de Mémoires inédits et imprévus de Saint-Simon, une série d’articles où les procédés de Saint-Simon sont admirablement démarqués. […] Ainsi je comprendrai bien que Guillaume des Autels, ou un de ses contemporains, avec autant d’esprit que lui, eût réussi à intercaler dans Rabelais un petit chapitre qui se lierait avec le reste, sans inspirer de soupçons ; mais on aurait de la peine à me persuader qu’il en eût fait tout le dernier livre38. » Sous le titre modeste de Ressorts poétiques, M.  […] Vous serviez dans les initiations, vous prépariez les pupitres, vous dressiez des listes ; j’étais initié, je méritais des distinctions, je conquérais les titres. […] Je veux parler du portrait que Sarrasin a placé à la tête d’un ouvrage historique qu’il n’a point achevé et qui a pour titre : La conjuration de Valstein.

2199. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

Sous la diversité des titres l’intention est partout la même, et l’on trouvera peut-être la méthode trop uniforme. […] À ce titre, il n’a pas besoin d’être un émule de Sophocle ou d’Homère, il est un combattant de nos grandes luttes d’idées, il est notre contemporain. […] Sous l’un ou l’autre de ces deux titres, l’œuvre de Ballanche paraîtra au complet et dans l’ordre qu’il avait réglé, c’est le devoir le plus sacré et la consolation de ses amis. […] Les divers chapitres compris actuellement sous le titre de Palingénésie doivent être répartis autour de chacune de ces trois compositions, sous forme de Prolégomènes généraux, d’arguments pour les divers livres et de notes. […] C’est pourquoi la reconnaissance et la curiosité pieuse du philosophe, de l’artiste et du poète, s’attachent à ce pays comme au premier ancêtre illustre duquel datent les titres de noblesse de l’esprit humain.

2200. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — II. (Suite.) » pp. 346-370

Le Journal de Paris dont il était propriétaire, ne suffisant point à son activité d’esprit, il entreprit en août 1796 la rédaction d’un recueil périodique qui paraissait tous les dix jours, sous le titre de Journal d’économie publique, de morale et de politique.

2201. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — II. (Fin.) » pp. 180-203

En 1691 il fut au siège de Mons, et en 1692 à celui de Namur ; mais dans ces derniers sièges il se trouvait avec le titre et en qualité d’aide de camp du roi.

2202. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — III » pp. 455-479

Les noms, les titres, les vieilles fortunes et les vieilles réputations, autrefois objets de tant de jalousies, demeurèrent ensevelis, et les grandeurs nouvelles que l’on vit s’élever, loin d’être des objets d’envie, ne furent plus que des objets d’espérance pour des hommes nouveaux.

2203. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure »

Vous chasseriez au même titre tous les hérétiques.

2204. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville (suite et fin.) »

A titre de pièce d’anatomie psychologique, je ne connais de comparable à cette lettre que celle que M. 

2205. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [IV] »

Il est plus spécialement l’historien et le critique militaire définitif du grand Frédéric : notre École de Saint-Cyr le vient aujourd’hui pour classique à ce titre.

2206. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Béranger — Béranger en 1832 »

Enfant gâté du dessert, on lui passait ses crudités, ses goguettes de langage, mille familiarités sans conséquence, à titre de chanson ; dès qu’on l’admirait, c’était d’un visage tout d’un coup sérieux, à titre d’ode.

2207. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « M. MIGNET. » pp. 225-256

Cet ouvrage, qui, avec celui de M rthur Beugnot, partagea le prix de l’Académie, et qui parut l’année suivante (1822) dans une forme plus développée et sous ce titre : De la Féodalité, des Institutions de saint Louis et de l’Influence de la Législation de ce prince, indiquait déjà tout l’avenir qu’on pouvait attendre de M ignet comme historien philosophe et comme écrivain.

2208. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — I »

Britannicus, Phèdre, Athalie, tragédie romaine, grecque et biblique, ce sont là les trois grands titres dramatiques de Racine et sous lesquels viennent se ranger ses autres chefs-d’œuvre.

2209. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Du génie critique et de Bayle »

Daunou, en jugeant avec une indulgence qui nous honore cet article sur Bayle, a trouvé que son Dictionnaire, principal titre de sa renommée, n’avait pas obtenu ici l’attention qu’il méritait.

2210. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre II. Deuxième élément, l’esprit classique. »

À ce titre, en 1789, la langue française est la première de toutes.

2211. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre I »

Déjà vers 1750, Forbonnais note que beaucoup de nobles et d’anoblis, « réduits à une pauvreté extrême avec des titres de propriété immense », ont vendu au petit cultivateur à bas pris, souvent pour le montant de la taille.

2212. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre premier. De l’illusion » pp. 3-31

À ce titre, elles ont les propriétés des premières, elles les remplacent en leur absence, et, faisant le même office, elles doivent donner lieu au même travail mental.

2213. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre III. Littérature didactique et morale »

Quand il déclare la Nature « ministre de la cité mondaine », ou « vicaire et connétable de l’empereur éternel », pourquoi donc lui donne-t-il les titres sur lesquels le chef même de l’Église fonde son autorité ?

2214. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre II. Le théâtre du quinzième siècle (1450-1550) »

Mais Patelin, malgré son titre, est une comédie.

2215. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre II. La Bruyère et Fénelon »

Quand son portefeuille a été assez rempli, l’auteur a classé ses notes sous différents titres, trouvés après coup.

2216. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Francisque Sarcey »

C’est là qu’a porté son effort le plus suivi ; là est sa plus sûre originalité et son meilleur titre de gloire.

2217. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Ferdinand Fabre  »

Le Curé de campagne ne tient nullement ce que promet son titre ; l’Amaury de Volupté est un malade ; dans le Rouge et le noir, la peinture du séminaire, des directeurs et des élèves, est surtout faite avec l’imagination et les préjugés de Stendhal : cela n’a pas été vu.

2218. (1868) Alexandre Pouchkine pp. 1-34

Parmi des refrains de Bohême, les hurlements de l’ours et le cliquetis incessant de sa chaîne ; partout des haillons aux couleurs criardes : ici des enfants et des vieillards à demi nus, là des chiens qui hurlent et aboient ; le violon ronfle, les roues grincent sur le sable, tout est sauvage, misérable, désordonné… » Sous le titre de Boris Godounov, Pouchkine a composé un drame historique dans la forme de ceux de Shakespeare, avec l’aventure du premier des faux Démétrius.

2219. (1894) Propos de littérature « Chapitre V » pp. 111-140

Le titre d’un fragment exquis de ses « poèmes anciens » paraît avoir été choisi par un devin subtil pour signifier à jamais les paroles qu’il devait dire ensuite : motifs de légende et de mélancolie… et voilà l’œuvre entière du poète appelée par ces mots.

2220. (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre IV. L’espace et ses trois dimensions. »

Les canaux circulaires contribuent donc à nous renseigner sur les mouvements que nous avons exécutés, et cela au même titre que les sensations musculaires.

2221. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Appendice »

… Nul fait important n’est venu avancer la solution du grand problème qui me préoccupe à si juste titre.

2222. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XIV, l’Orestie. — Agamemnon. »

Dans les batailles, il les dirige comme du haut d’un char, il les préside dans l’agora, comme du haut d’un trône, « Roi des rois », « Prince des peuples », sont les titres dont on le couronne.

2223. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre Premier »

Ce n’est point l’argent de Monteprade qu’elle convoite, c’est le titre de femme honnête que lui conférerait le mariage.

2224. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Malesherbes. » pp. 512-538

Le savetier Blaise, qui fait le diable à quatre, est Sedaine, auteur des opéras-comiques connus sous ce titre. — Le redoutable Dortidius, le généralissime qui commande le centre en personne, c’est Diderot ; — le petit Prophète et le Calchas, Grimm ; — l’usurpateur du petit royaume d’Angola, le chevalier de La Morlière. — L’abbé Micromégan est le chevalier de Mehegan qui avait eu maille à partir avec Fréron. — Le petit Prestolet, qu’on traite de transfuge, est l’abbé de La Porte, autrefois collaborateur, alors rival de Fréron pour son Observateur littéraire. — Mercure exilé de l’Olympe, c’est Marmontel à qui l’on avait retiré le brevet du Mercure

2225. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre I. Le Bovarysme chez les personnages de Flaubert »

Flaubert avait donné un premier titre à L’Éducation sentimentale : il avait nommé ce livre Les Fruits secs, soulignant de la sorte les conséquences les plus fréquentes qu’entraîne chez des natures médiocres une fausse conception de leur pouvoir et de leurs aptitudes.

2226. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1859 » pp. 265-300

Il médite une réhabilitation de l’arbre vert, un guide de l’amateur d’araucarias et de cyprès, sous le titre : Le Jardin vert ; s’élevant contre le préjugé qui fait de l’arbre vert un arbre triste, nous citant son buisson ardent de houx, rouge de baies comme un sorbier.

2227. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface des « Derniers Jours d’un condamné » (1832) »

N’est-il pas, à un titre bien autrement sacré que l’esclave vis-à-vis du maître, la propriété de son père, le bien de sa femme, la chose de ses enfants ?

2228. (1856) Les lettres et l’homme de lettres au XIXe siècle pp. -30

Mais sans aller chercher si loin nos titres de noblesse, jetons un coup d’œil rapide sur ce qu’a été jusqu’ici dans notre pays la condition des écrivains, afin de mieux comprendre ce qu’elle est, ce qu’elle doit être au xixe  siècle.

2229. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »

Si, par bonheur, les différences sont nulles, si les deux pensées coïncident exactement, l’expression provisoire est acceptée à titre définitif, la pensée nouvelle a rencontré du premier coup sa vraie formule ; c’est là le cas de l’inspiration ; mais l’inspiration, nous l’avons montré, n’est d’ordinaire que le terme d’une réflexion oubliée249.

2230. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre II. Le fond et la forme dans la littérature indigène. »

C’est le thème du conte des 1001 Nuits portant ce titre et aussi de la fable : Perrette et le Pot au lait.

2231. (1913) La Fontaine « IV. Les contes »

Aussi peu vous dirai-je, Acanthe, écoutez bien, Que par vos qualités vous ne méritez rien ; Je les sais, je les vois, j’y trouve de quoi plaire : Que sert-il d’affecter le titre de sévère ?

2232. (1767) Sur l’harmonie des langues, et en particulier sur celle qu’on croit sentir dans les langues mortes

De ne pas croire (page 23) qu’un livre n’existe point, parce qu’il ne lui est pas connu ; par exemple, l’ouvrage imprimé au Louvre en 1693, et cité partout sous le titre de Recueil des Voyages de l’Académie.

2233. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre IX. Eugénie de Guérin »

La descendance et titres de noblesse de cette dernière branche ont été confirmés par jugement souverain prononcé à Montpellier, par M. de Bezons, intendant de la province de Languedoc, le 26 novembre 1668.

2234. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre I. La conscience et la vie »

Elle a paru dans cette langue, sous le titre de Life and Consciousness, dans le Hibbert Journal d’octobre 1911 ; elle a été reproduite dans le volume des Huxley memorial lectures publié en 1914.

2235. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre premier. »

Elle frappe dans l’ensemble, dans les détails, malgré tout ce qui sépare le majestueux évêque français, fils de magistrat, magistrat lui-même, reçu dans la cour et le conseil d’État d’un grand roi, le théologien profond, l’orateur incomparable, dont la voix illustrait les grandes funérailles, et l’harmonieux Trouvère de la Grèce idolâtre, le fils d’un musicien de Béotie, habitant une petite maison de Thèbes, poëte et chanteur, et, à ce titre, hôte bien voulu dans les cités de la Grèce, dans les palais des rois de Syracuse, d’Agrigente, d’Etna, de Cyrène, et souvent aussi, dans la maison et à la table de riches citoyens, dont il célébrait, pour des présents ou par amitié, les triomphes dans les jeux sacrés de la Grèce.

2236. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre III. »

Un savant ouvrage du dix-septième siècle, tout chargé de grec et d’hébreu, sous ce titre : Delphes devenue Phénicienne 35, retrouve dans Apollon une copie de Josué, dans le serpent Python un souvenir du roi Og, et dans les jeux pythiques, dans les chants qui les célèbrent, une tradition de la Judée.

2237. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

Tantôt dans les rangs de l’opposition dynastique, tantôt ministériel, toujours royaliste, il collabora à divers journaux et donna un nombre considérable d’écrits politiques, qu’on trouve dans ses œuvres sous les titres de Polémique, Opinions et discours, Mélanges, Fragments. […] Il est devenu chrétien le jour où il s’est avisé des « beautés de la religion chrétienne » (titre primitif du Génie). […] Son christianisme, sincère, mais d’un titre si peu certain, est devenu la forme même, vague et flottante, du sentiment religieux moderne. […] Il laissait un court volume de vers (Les Destinées), publié en 1864, qui contient peut » être ses plus belles œuvres, et des notes personnelles réunies sous le titre de Journal d’un poète (1867). […] Comme il aime les interminables nomenclatures des grands hommes, il aime aussi à entasser, dans des énumérations brillantes des titres d’idées, sans en écrire le chapitre.

2238. (1898) Impressions de théâtre. Dixième série

Mais, à la vérité, la pièce et son titre ne s’ajustent pas bien étroitement. Ou plutôt, je ne vois presque pas de drame auquel ce titre de Douloureuse ne pût convenir ; car il n’y en a guère où des fautes ne soient expiées. […] Donnay s’appellerait tout aussi bien Hélène et Philippe ou, de nouveau, Amants, ou encore le Pardon, si ce titre n’avait été déjà pris par Léon Gandillot. Ce point, du reste, n’aurait d’importance que si, sur la foi du titre, nous avions attendu quelque profonde étude de la responsabilité, à la façon de George Eliot ou de M.  […] Mais, d’un bout à l’autre de la pièce, et déjà par le titre qui est sur l’affiche, M. 

2239. (1864) Physiologie des écrivains et des artistes ou Essai de critique naturelle

« L’enfantement viril du siècle », ce titre que Bacon décerna à son œuvre, est le véritable. […] Musset est archi-Parisien du dix-neuvième siècle, non seulement dans sa Confession et dans Mardoche, mais même dans ses Contes d’Espagne et d’Italie, en dépit de leur titre. […] Il a pour titre : Simple Histoire. […] A ces titres, l’un comme l’autre ont droit à notre admiration et à notre reconnaissance. […] Tous les dialogues de Platon justifieraient ce titre par mille exemples ; j’en citerai deux très courts, au hasard, pris du premier Alcibiade.

2240. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71

Seul parmi ces clercs qui pensent en écoliers studieux d’après leurs chers auteurs, et sont doublement séparés du monde à titre d’hommes de collége et à titre d’hommes de couvent, Alfred, à titre de laïque et d’esprit pratique, descend par ses traductions en langue saxonne, par ses vers saxons, à la portée de son public ; et l’on a vu que son effort, comme celui de Charlemagne, s’est trouvé vain.

2241. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »

Ce dernier trait de caractère a fourni à l’auteur une de ses meilleures études ; elle est intitulée les Chanteurs, et, ainsi que son titre l’indique, nous y assistons à un concert champêtre qui est plein d’intérêt. […] Titre inférieur à celui de bourgmestre.

2242. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

Dites cela à la grande-duchesse (c’est le titre qu’on donne à la mère du roi), et que c’était un franc larron. […] Vu que l’un ni l’autre n’ayant ni droit, ni titre, ni autorité pour ce faire, aurait-on pu s’imaginer qu’ils auraient été capables de concevoir des sentiments contraires à ceux que cette illustre assemblée faisait paraître ?

2243. (1856) Cours familier de littérature. II « Xe entretien » pp. 217-327

Vous n’avez aucun titre pour les nommer. […] Rousseau, que par son titre d’ancienne capitale de la Savoie.

2244. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

Lucien était le représentant de ce murmure sourd de la république déçue ; il était de plus orateur et poète ; à tous ces titres une popularité aussi littéraire que politique s’attachait à son nom. […] On a vu que la royauté de 1830 était à son origine aussi antipathique à mon cœur qu’à ma raison ; à tort ou à droit, je ne croyais ni à son titre, ni à son utilité, ni à sa durée ; mais puisque la France, qui a tous les droits, l’avait adoptée, et puisque le pire des gouvernements est d’être sans gouvernement, je ne conspirais pas contre cette royauté ; je la subissais en bon citoyen qui ne veut pas, pour des préférences ou pour des répugnances, précipiter son pays dans l’anarchie et l’Europe dans une mer de sang.

2245. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Troisième partie. Dictionnaire » pp. 243-306

. — Une série de romans sous le titre général : La Règle de l’Action. […] Comédie Parisienne, 1898 (repris sous le titre : l’Innocent, en 1902 au Théâtre Antoine).

2246. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »

Je me rappelle un drame qui avait pour titre le Sorcier du Village ou le Vol et le mensonge découverts. […] Mais sans doute ceux qui, d’aventure, en ont entendu parler ont cru, sur la foi du titre, que Sous l’œil des barbares était un opuscule patriotique, et Un homme libre une brochure éminemment républicaine. […] Notre démocratie possède de plus anciens titres de noblesse que les monarchies absolues. Or, au fond, nous y tenons beaucoup, à ces titres, et nous en sommes très fiers, — fiers comme des rois.

2247. (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296

J’ai fait des operas, me réproche-t-elle, et j’ai lû des romans ; et par le titre de pieux qu’elle me donne ensuite ironiquement, elle paroît insinuer que je suis tout le contraire. […] Je vais donc m’attacher, sans perdre de vûë mon titre de reflexions critiques, aux articles essentiels de la dispute, et je négligerai mille petits torts épisodiques dont il me seroit facile de convaincre Me D mais qui par leur grand nombre, grossiroient désagréablement l’ouvrage. […] En vérité, il n’est pas possible que ce soit là la pensée de Me D mais aussi, si ce ne l’est pas, en quel sens oppose-t-elle au prémier reproche que je fais aux dieux d’Homere, ce titre tant répété dans l’iliade de pere des dieux et des hommes ? […] des sentences. pour ne rien répéter ici de ce que j’ai déja dit des sentences ; car je ne crois pas raisonnable de réïmprimer de vieilles pensées sous de nouveaux titres, je me borne à une seule remarque.

2248. (1898) La poésie lyrique en France au XIXe siècle

Les Chants du crépuscule, comme le titre l’indique, sont consacrés justement à interroger le caractère de l’époque, d’une époque qui semble trouble, incertaine. […] C’est le titre que porte son principal recueil : Émaux et camées. Vous voyez comme ce titre est différent de Méditations ou même de Feuilles d’automne.

2249. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Werther. Correspondance de Goethe et de Kestner, traduite par M. L. Poley » pp. 289-315

Puis, les années s’écoulant et la mort achevant d’épurer et de consacrer les souvenirs, le quatrième de ses douze enfants à qui elle avait transmis plus particulièrement sans doute une étincelle de son imagination et de sa douce flamme, s’aperçut qu’après tout il y avait là, mêlé à de l’affection véritable, un de ces rayons immortels de l’art que le devoir permettait ou disait de dégager, que c’était un titre de noblesse domestique, même pour son père, de l’avoir emporté sur Goethe, et que de la connaissance plus intime des personnes il allait rejaillir sur les plus modestes un reflet touchant de la meilleure gloire.

2250. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »

Son titre principal est l’Illustration, dans laquelle il a souvent devancé et anticipé la théorie d’André Chénier, cet autre précurseur ardent, tombé également avant l’âge.

2251. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Mémoires »

Il eut titre le Chevalier ; son frère, le comte de Combourg (car le père de M. de Chateaubriand avait racheté l’ancienne terre de Combourg du maréchal de Duras), était destiné à être conseiller au parlement de Rennes ; le chevalier devait entrer, suivant l’usage des cadets en Bretagne, dans la marine royale.

2252. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »

L’excitation et l’irritation de la publicité les firent naître sous la plume de l’auteur, qui avait principalement songé d’abord à des réflexions et remarques morales, s’appuyant même à ce sujet du titre de Proverbes donné au livre de Salomon.

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