Cette considération m’a guidé dans les pages qui précèdent.
Mais j’y ajoute cette référence : songez à ce qu’il fait dire de l’Astrée, par Gélaste, dans l’introduction à son roman de Psyché, dans les premières pages de son roman de Psyché, pour être plus exact.
Cette correspondance, font les lâchetés et les corruptions remontent à Choiseul, ajoutera une page à la fière histoire du ministre qui perdit la Martinique et livra le Canada aux Anglais.
Cela se reconnaît à plus d’une page et à plus d’un caractère de sa grande œuvre.
Édition de 1725, réimprimée en 1817, page 74.
Sainte-Beuve a bien voulu nous permettre d’inscrire son nom sur la première page de ce livre, et a daigné nous adresser à son sujet quelques considérations qu’il nous permet de reproduire. […] Laissez-moi maintenant vous féliciter de tant d’observations fines et justes que je rencontre dans vos pages et vous remercier du flatteur témoignage de confiance que vous sollicitez de moi. […] Qu’on me permette de traduire quelques pages extraites de l’avant dernier volume de son autobiographie, intitulé : Leidensjahre (années de souffrance). […] « Tous les bons littérateurs, dit-il, en parlant du livre de la Littérature, conviennent que la forme de notre langue a été fixée et déterminée par les grands écrivains du siècle dernier, rien n’empêche aujourd’hui d’inventer de nouveaux mots, lorsqu’ils sont devenus absolument nécessaires ; mais nous ne devons plus inventer de nouvelles figures, sous peine de dénaturer notre langue, et de blesser son génie. » Et il termine l’un de ses articles par cet aveu : « On ferait vingt volumes sur les trois qu’a donnés Mme de Staël, si l’on voulait s’arrêter à chaque page, et poursuivre une à une toutes les erreurs qu’on rencontre à chaque pas dans son livre. » Chateaubriand lui-même se joignit alors à Dussault pour attaquer Mme de Staël. […] Dans ces livres où la couleur fauve domine à chaque page, on voit ruisseler les millions par centaines, et le poète est le premier à s’enivrer de ce bruit sonore qui l’excite et l’anime autant et plus que le frôlement d’une robe de soie ou le craquement d’un soulier neuf.
Des pages particulièrement instructives et piquantes sont consacrées à un critique du xviiie siècle, à S. […] Il y a par exemple dans le livre d’heures de Jean duc de Berry une page où l’on sent vraiment la fraîcheur des eaux et la bonne odeur des foins47. […] Qui eut jamais plus d’imagination parmi les poètes que l’auteur des Poèmes barbares, parmi les romanciers que celui d’Une page d’amour ? […] Voyez celle-ci qui représente une crise nerveuse : « Les terribles secousses, les détentes nerveuses des membres, les craquements des tendons, avaient cessé, mais sur le cou, sur la poitrine, passaient des mouvements ondulatoires pareils à des vagues levées sous la peau179. » N’avez-vous pas sous les yeux, surtout si vous lisez la page tout entière, une de ces figures qui illustrent un livre récent, Les Démoniaques dans l’art ? […] Ce qui sauve Crime et châtiment de toute comparaison directe avec un de nos vulgaires mélodrames, c’est l’attestation qui s’y trouve de la vivace énergie du sentiment moral, ainsi qu’on l’a fait ressortir dans une page qu’il nous plaît d’emprunter : on y parle d’un étudiant assassin : « Sa fièvre et son désordre mental ont une autre cause que la terreur, et plus profonde.
Ce qui lui reste de vie est pour ce pauvre page, seul être qui l’ait aimé, qui l’a suivi jusqu’au bout, qui maintenant essaye d’étancher le sang de sa blessure. « Lara peut à peine parler, mais fait signe que c’est en vain » ; — il lui prend la main, le remercie d’un sourire, et, lui parlant sa langue, une langue inconnue, lui montre du doigt le côté du ciel où en ce moment le soleil se lève, et la patrie perdue où il veut le renvoyer. […] And sadly smiles his thanks to that dark page.
C’est ainsi, que M. de Lovenjoul a découvert dans l’échoppe du savetier qui demeurait en face, la première lettre de Balzac à Mme Hanska, ou du moins la première page de cette lettre, et que le savetier était, au moment où il entrait, en train de rouler pour allumer sa pipe. […] cette critique d’Hennequin, comme elle n’est pas faite pour un cerveau français, et comme le mot de mon frère, sur Feuillet : Feuillet, le Musset des Familles, m’en apprend plus sur le talent du romancier de l’Impératrice, que quarante-cinq pages de critique scientifico-littéraire.
Pour les traductions de l’anglais, l’énumération seule en tiendrait ici plusieurs pages ; et l’on peut avancer sans exagération que, de 1725 à 1750, tout Pope et tout Addison, tout Swift et tout Richardson, sans parler des moindres, ont passé de leur langue en français [Cf. […] III. — Denis Diderot [Langres, 1713 ; † 1784, Paris] La famille de Diderot ; — premières études de Diderot, Langres et Paris [collège d’Harcourt] ; — son refus d’être médecin, avocat ou procureur ; — et sa brouille avec sa famille. — Sa jeunesse besogneuse ; — il se met aux gages des libraires ; donne des leçons de mathématiques ; — et songe même à se faire acteur. — Ses « tours de page » [Cf. […] — Que pour avoir le droit d’en douter, il suffit de les comparer d’une part aux Essais de Montaigne ; — de les rapprocher en second lieu des Dialogues ; — où les preuves de folie éclatent à chaque page ; — et de les comparer d’autre part aux aveux de ce Restif de la Bretonne que l’on a justement appelé « le Rousseau du ruisseau ». — Qu’en tout cas peu de livres ont produit un effet plus considérable ; — et qu’il semble que ses Confessions aient donné aux idées de Rousseau le prestige d’une espèce de révélation. — De l’influence de Rousseau dans la Révolution française [Cf. les Œuvres de Maximilien Robespierre, Paris, 1840 ; les Considérations sur la Révolution française de Fichte ; Carlyle, La Révolution ; et Taine, Origines, etc., t.
La pudeur, comme le vêtement, est une invention et une convention400, il n’y a de bonheur et de mœurs que dans les pays où la loi autorise l’instinct, à Otaïti par exemple, où le mariage dure un mois, souvent un jour, parfois un quart d’heure, où l’on se prend et l’on se quitte à volonté, où, par hospitalité, le soir, on offre ses filles et sa femme à son hôte, où le fils épouse la mère par politesse, où l’union des sexes est une fête religieuse que l’on célèbre en public Et le logicien poussant à bout les conséquences finit par cinq ou six pages « capables de faire dresser les cheveux401 », avouant lui-même que sa doctrine « n’est pas bonne à prêcher aux enfants ni aux grandes personnes » À tout le moins, chez Diderot, ces paradoxes ont des correctifs.
Cette propriété de la vie par celui qui la possède est tellement instinctive, unanime et de droit divin, puisqu’elle est d’inspiration de la nature, que vous ne trouvez pas une législation primitive ou un code moderne où elle ne soit écrite à la première page.
La soldatesque agitait devant son cheval un drapeau sur lequel était représenté le cadavre de Darnley, couché à côté de son page dans le verger de Kirkoldfield, et le petit roi Jacques à genoux, invoquant le ciel contre sa mère et contre l’assassin de son malheureux père.
En attendant, je pense, donc je suis ; je pense à vous avec tendresse, donc je vous aime ; je pense à vous uniquement de cette manière, donc je vous aime uniquement. » Boileau, dans l’Arrêt burlesque, vengeait la philosophie de Descartes des dénonciations de l’université de Paris, et en gravait le précepte essentiel, « Aimez donc la raison », à toutes les pages de l’Art poétique, ce Discours de la méthode de la poésie française.
Elle garde toute sa rigueur chez quelques philosophes, ou plutôt dans quelques pages de certains philosophes.
En tout sept pages et demie.
L’économie politique qui n’est pas toujours « de la littérature ennuyeuse », comme on l’a définie malicieusement, a consacré plus d’une page brillante au flot incessant de richesses qui roule sur toutes les grandes routes terrestres, fluviales ou maritimes du monde.
Ce fut alors, entre les déesses, une querelle exquise, pareille à celle d’Obéron et de Titania, dans le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, — « La reine a pour page un aimable enfant, volé à un roi indien, le plus charmant captif qu’elle ait jamais possédé, et le jaloux Obéron voudrait faire de l’enfant un cavalier de sa suite, pour courir avec lui dans les forêts sauvages.
Quelle unique occasion de commenter à ce propos une belle page d’Henri Heine, — qu’il a écrite un peu pour célébrer Racine aux dépens de Corneille, je le sais, mais qui n’est pas moins vraie, qui l’est même plus au fond de Corneille que de Racine, — et de montrer ce que doivent aux accents patriotiques de ce bourgeois de Rouen les morts sans nom, mais non pas sans gloire, qui gisent dans les plaines de Hohenlinden et de Marengo, d’Austerlitz et de Wagram, de Montmirail et de Waterloo ! […] Vous rappelez-vous, à ce propos, une page curieuse et significative de Beaumarchais dans cet Essai sur le genre dramatique sérieux qui sert de préface à son Eugénie ?
A cet effet, elles prennent des notes dans des cahiers, dont chaque page a été munie, à l’avance, d’une rubrique. […] Mieux vaut « limer pendant des semaines au petit chef-d’œuvre de vingt pages » pour convaincre deux ou trois savants en Europe de l’inauthenticité d’une charte, ou passer dix ans à établir le meilleur texte possible d’un document corrompu, que d’imprimer dans le même temps des volumes d’inedita médiocrement corrects, et que les érudits futurs auraient un jour à recommencer sur nouveaux frais. […] Il paraîtra d’abord encombrant, peut-être même pédantesque ; mais comme on l’appliquera plus de cent fois sur une seule page de document, il finira par devenir inconscient ; en lisant un texte, tous les motifs de défiance ou de confiance apparaîtront d’un seul coup, réunis en une impression totale. […] Paris231. « Quand on a savouré ces pages si substantielles, si pleines de faits et qui, en apparence si impersonnelles, contiennent cependant et suggèrent surtout tant de pensées, on a de la peine à lire des livres, même distingués, où la matière taillée symétriquement suivant les besoins d’un système et colorée par la fantaisie, ne nous est présentée, pour ainsi dire, que sous un déguisement, et où l’auteur intercepte sans cesse… le spectacle qu’il prétend nous faire comprendre et qu’il ne nous fait pas voir. » — Les grands « Manuels » historiques, symétriques aux Traités et aux Manuels des autres sciences (mais avec la complication des preuves), doivent être et sont sans cesse améliorés, rectifiés, corrigés, tenus à jour : car ce sont, par définition, des œuvres scientifiques, et non pas des œuvres d’art.
Je n’ai point cherché ce rapprochement, je vous assure : il m’est venu de lui-même à l’esprit dès les premières pages. […] « Carmosine, donnant son front à baiser au roi : — Sire, la reine a répondu pour moi. » Voilà des pages au bas desquelles je mettrais volontiers ce que Voltaire voulait écrire au bas de toutes les pages de Racine. […] Je crois que ces suppressions, mises bout à bout, iraient bien à une quinzaine de pages. […] Je me hâte d’ajouter que cette incroyable aptitude d’imitateur magistral (si je puis dire) à se modeler et façonner en diverses figures est elle-même une façon d’originalité, et qu’au travers de ses savantes accommodations aux rhétoriques qui tour à tour lui agréent il reste, dans ses meilleures pages, Abel Hermant par quelque chose de fin, de distingué, de ciré, de cassant, de pincé, de froidement outré, qui lui est propre, et que je l’engage à sortir tout à fait, à cultiver et à « isoler ».
Faute de cette élegance qui consiste dans la beauté, dans la force et dans la grace des expressions, on tombe dans l’ennui de page en page, de ligne en ligne. […] Voyons cependant à quoi se réduisent mes retranchemens ; aux répétitions, qui en y comprenant les formules, ne font guéres moins de la sixiéme partie de l’iliade ; je m’en rapporte à l’éxactitude de Me D si elle veut bien se divertir à en faire le calcul : aux harangues des combattans, qui outre le défaut de vrai-semblance, rentrent souvent encore dans le genre de répétitions : aux descriptions anatomiques des blessures, qui occupent quelquefois cinq ou six pages : à dire séchement, ce héros blessa un tel à tel endroit ; l’autre à tel autre : enfin à des épisodes qui roulent sur des personnages subalternes, et qui font perdre trop long-temps de vûë ceux à qui l’on s’intéresse.
Et, s’ils étaient au pouvoir, leur libéralisme ne ferait pas long feu. » Le très peu qui est près, ce sont quelques républicains, qu’ils disent, dont Faguet, membre de la Ligue de la Patrie française, qui écrit les trois cents pages de son livre sans rappeler un instant qu’en ce temps de l’Affaire, le libéralisme des bonapartistes, des royalistes et des cléricaux était inscrit en ecchymoses à la gorge de la Gueuse, qui se défendit, était réduite à se défendre. […] Tocqueville l’avait d’ailleurs prévu dans les dernières pages de la Démocratie en Amérique. […] En 1890, le même Léon Bourgeois, ministre de l’Instruction publique en fait, et de l’Éducation nationale en puissance, terminait, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, son discours aux lauréats du Concours général par un portrait du jeune Français de demain, qui est la page que je choisirais si l’étranger dont je parlais me demandait cette fois de lui faire connaître un type de notre idéologie radicale, non plus dans le lieu de sa formation individuelle et morale, mais dans l’acte même de sa poussée oratoire et de son expansion politique.
Que nos lecteurs nous pardonnent ; nous touchons aux meilleures pages du cœur et du génie de M. de Chateaubriand.
Là, tandis que le ciel du Midi brillait de son pur éclat, ou que par un temps de pluie, sur les rives de l’Orénoque, la foudre en grondant illuminait la forêt, nous avons été pénétrés tous deux de l’admirable vérité avec laquelle se trouve représentée, en si peu de pages, la puissante nature des tropiques, dans tous ses traits originaux.
Il y a, dans les archives de la Comédie-Française, un manuscrit inédit de quatre cents pages, relié en parchemin et noué d’une bande de cuir blanc.
M. de Montesquieu qui, à la page suivante, peint l’Angleterre comme le type du gouvernement parfait, ignore-t-il que le bâton appliqué à la discipline de l’armée y joue un rôle mille fois plus habituel que la baguette du mandarin dans le Céleste Empire, et cependant déshonore-t-il les institutions de la Grande-Bretagne parce qu’elles préfèrent, dans leur logique, cette peine disciplinaire à la prison ?
Ce qui était nouveau, c’était cette intense spontanéité, cette sincérité qui, à chaque page, découvrait l’homme.
Il y a d’ailleurs tant de vérité dans une morale qui fait sortir des conseils de Dieu les grandes fortunes comme les grandes catastrophes d’ici-bas, qu’elle devait inspirer des pages durables à un homme qui ne pensait qu’à mettre des notes sur le papier.
Rabier, Psychologie, page 556.
Et cette histoire restera une page curieuse et instructive de l’histoire littéraire de ce temps-ci.
[Le poème et drame de Sacountala] I Commençons cet entretien par l’analyse d’un petit drame philosophique et moral, jeté comme une arabesque sur les pages de ce vaste poème du Mahabarata, épisode qui ne dépasse pas les limites de quelques minutes d’attention, et qui ressemble plus à un apologue humain qu’à un chant épique.
On cite dans plusieurs, & cela presque à chaque page, le grand Epaminondas, le divin Platon, l’ingénieux Homère.
En ce qui concerne les vertébrés, on pourrait remplir des pages entières d’exemples empruntés à notre grand paléontologiste Owen, montrant comment les animaux éteints se placent naturellement entre des groupes de formes existantes.
Mais, si intéressant et si instructif que soit ce tableau, Thucydide ne songe point dans la suite de son livre à rapprocher des faits et des institutions politiques ces circonstances de race, de position géographique, de constitution économique, qu’il a résumées dans les premières pages.
Parcourons-le et citons-le à grandes pages, le roman de mœurs ne peut pas se comprendre ou s’admirer autrement. […] L’homme qui a trouvé ces pages dans son âme a plus de sensibilité que J.
Dès les premières pages, tout lecteur s’aperçoit que, pour être en pleine métaphysique, il n’est pas hors de chez lui, et il est ravi de se trouver plus philosophe qu’il ne croyait. […] Il vit pourtant, si j’en crois l’admiration dont je suis plein en écrivant ces faibles pages, et quoique, sur le fond des choses, il m’ait laissé comme il m’avait trouvé.
lui dit sa bonne, qui fut étonnée de le trouver là Je fais, dit l’enfant, une page d’allemand ; ce n’est pas très amusant ; mais c’est une agréable surprise que je veux faire à maman. » Encore un cas de genèse d’attention volontaire, greffé cette fois sur un sentiment sympathique, non sur un sentiment égoïste, comme dans le premier exemple. […] Il rédige des indicateurs très compliqués qui couvrent des pages énormes, dresse des courbes, établit des concordances aux points de bifurcation.
Cela fait penser aux pages les plus verdoyantes du Télémaque, et rend tous les souvenirs que l’esprit a emportés des récits élyséens. […] La jeune femme veut relever les jupes de son amant15. — Cette page luxurieuse serait, dans le musée idéal dont je parlais, compensée par bien d’autres où l’amour n’apparaîtrait que sous sa forme la plus délicate.
À la page de ses souvenirs où il inscrit la date funèbre, 8 juin 1777 (il avait alors vingt-huit ans), on lit ces mots : « Jour sombre et déchiré ; douleur et rêves. » MARCEL. […] Vous oubliez, ce me semble, les Élégies romaines, les Épigrammes de Venise, d’autres poésies encore en assez grand nombre, et plusieurs pages de prose où l’expression de l’amour est extrêmement vive. […] Relisez, pour mieux sentir le contraste, dans ses lettres écrites de Suisse, cette page incomparable de ses confessions à lui, où il rappelle son émotion profonde, quand, pour la première fois, il lui est donné de voir la forme humaine dans toute sa vivante beauté. […] Je ne sais rien, dans toute son œuvre, de plus poétiquement pittoresque que la page où il décrit ces allégresses du Nord dans leur cadre de frimas. […] L’enfant qui, à sept ans, s’instituait prêtre, le jeune homme qui voudrait faire de son existence un monument, une pyramide à la gloire de Dieu, le chrétien qui voit dans l’Évangile la plus pure révélation de la vérité divine, et qui célébrera un jour, en des pages dignes de Dante ou de Poussin, la consécration de la vie humaine par les sacrements de l’Église, ne trouve dans le Dieu du catéchisme et de la théologie qu’un créateur tyrannique et capricieux qui se repent de son œuvre et se venge sur ses enfants.
Le manuel qu’il livre aux commençants a mille pages, et il faudrait je ne sais combien d’atlas et de volumes pour contenir la figure et l’énumération de toutes les parties qu’à l’œil nu il a constatées. — S’il arme son œil du microscope, ce nombre se multiplie au centuple ; Lyonnet n’a pas eu trop de vingt ans pour décrire la chenille du saule. — Au-delà de notre microscope, des instruments plus puissants accroîtraient encore notre connaissance ; il est visible que dans cette voie la recherche n’a pas de terme. — Pareillement, voici un corps inorganique, de l’eau ; l’idée que j’en ai est celle d’un liquide, sans odeur ni couleur, transparent, bon à boire, qui peut devenir glace ou vapeur ; rien de plus ; du groupe énorme des caractères ou propriétés physiques et chimiques qui s’accompagnent et constituent l’eau, je ne sais pas autre chose.
En effet, celui qui écrit ces pages peut affirmer qu’aux funérailles du Pape défunt, il entendit les spectateurs parler des cardinaux assis sur les bancs et dire ces mots : “Quel dommage que ce conclave soit celui qui va donner un successeur à Pie VI !
Un de mes amis avait relevé ma cause dès la première émotion de cette querelle, et il avait écrit, en quelques pages de sang-froid et d’analyse, une défense presque judiciaire de mes vers calomniés.
L’imitation est aussi innocente de plagiat dans les pages du poète que sur la toile du peintre ; tout ce qui rend la nature y est fait de génie.
Aussi, lorsqu’il est enfin « hors de page », est-il le plus fort et le plus savant des gentilshommes de son temps.
Enfin, à la dernière ligne de ce premier article, page 142, on doit évidemment lire 1883, au lieu de 1885.
Il aurait besoin de passer un mois dans une ferme, en Beauce… et dans ces conditions… avec une lettre de recommandation d’un riche propriétaire à son fermier… lettre, qui lui annoncerait l’arrivée avec son mari, d’une femme malade, ayant besoin de l’air de la campagne… « Vous concevez, deux lits dans une chambre blanchie à la chaux, c’est tout ce qu’il nous faut… et bien entendu, la nourriture à la table du fermier… autrement je ne saurais rien. » Les chemins de fer, son roman sur le mouvement d’une gare, et la monographie d’un bonhomme vivant dans ce mouvement ; avec un drame quelconque… ce roman, il ne le voit pas dans ce moment-ci… Il serait plus porté à faire quelque chose, se rapportant à une grève dans un pays de mine, et qui débuterait par un bourgeois, égorgé à la première page… puis le jugement… des hommes condamnés à mort, d’autres à la prison… et parmi les débats du procès, l’introduction d’une sérieuse et approfondie étude de la question sociale.
Je préférais, comme je préfère encore, la pensée réalisée en action à des rêves flottants sur des pages !
Ainsi donc, nulle loi, nulle liberté, nulle poésie nationale ; des gouvernemens despotiques soudoyant des sophistes étrangers pour la destruction du vieil esprit germanique ; une théologie fléchissant sous l’incrédulité et sous le sarcasme, et ne se défendant même plus ; et, pour toute philosophie, une espèce de frivolité dogmatique ne dictant plus que des épigrammes et des brochures de quelques pages à la place des in-folio, respectables témoignages de la vieille science théologique ; tel est l’état dans lequel Kant trouva l’Allemagne.
Le détail dans une description produit à peu près le même effet que la trituration ; un corps remplit dix fois, cent fois moins d’espace ou de volume en masse qu’en molécules ; M. de Réaumur ne s’en est pas douté, mais faites-vous lire quelques pages de son traité des insectes, et vous y démêlerez le même ridicule qu’à mes descriptions.
Parmi les auteurs dramatiques de la même époque, nous citerons : Troterel, qui fit quelques pastorales et deux tragédies dont le succès dura peu de temps ; Claude Billard, sieur de Courgenay, d’abord page de la duchesse de Retz, qui écrivit ensuite pour le théâtre et laissa les médiocres tragédies de Gaston de Foix, de Méroué, de Polixène, de Panthée, de Saül d’Alban, de Genèvre et de Henri IV. […] Bientôt les voilà, l’un et l’autre, collant de leur mieux chacune des pages du manuscrit sacrifié dans un moment d’humeur. […] Malgré tous les défauts dont cette pièce était remplie, la princesse y trouva assez de choses dignes de son attention pour envoyer chercher le célèbre Racine et le prier, avec bonté, de lire cet essai d’un gentilhomme qui était son page, pour lui en dire son avis sans aucun déguisement. […] Racine, à qui la dévotion ou la politique ne permettait plus de fréquenter les spectacles depuis que le roi s’en était privé, vint à cette première représentation, et parut prendre un plaisir extrême à tous les applaudissements que je reçus. » Lagrange avait alors dix-huit ans à peine ; son jeune âge intéressa le public en sa faveur, ainsi que sa position de page à l’hôtel de Conti ; on applaudit son Roi de Numidie.
Coupé, Soirées littéraires, tome XIII, pages 3 et 183.
L’espace limité de ces pages ne nous permet pas ici d’entrer dans le récit circonstancié de ces longues missions philosophiques et de rapporter les mille anecdotes et les cent mille leçons dont chacun de ses pas fut l’occasion.
Le matin, à peine éveillé, j’écrivais aussitôt cinq ou six pages à mon amie ; je travaillais ensuite jusqu’à deux ou trois heures de l’après-midi ; je montais alors à cheval ou en voiture pendant une couple d’heures ; mais, au lieu de me distraire et de me reposer, ne cessant de penser soit à tels vers, soit à tel personnage, soit à telle autre chose, je fatiguais ma tête loin de la soulager.
Ils n’ont peint que le corps, ils ont déchiré une des plus belles pages de l’œuvre de Dieu dans sa nature animée ; ils ont ainsi privé le Créateur d’une partie de sa gloire.
Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (2e partie) I.
Voilà tout. » XII Les opinions politiques de Goethe, modifiées par le temps et les événements, sont assez bien interprétées par lui-même dans les pages ci-jointes.
À ceux qui reprochent au xixe siècle d’être anarchique ou trop original, je conseillerai de relire et de méditer la page si belle, que Maurice Barrès nous a adressée.
Dès les premières pages, voilà des développements de morale imités des anciens, des dissertations spéciales sur l’amour, l’amitié, la jeunesse et la vieillesse, relevées d’allusions hardies aux mœurs et aux abus de l’époque ; voilà des épisodes en langage burlesque, de l’histoire sacrée et profane, qui viennent comme exemples à l’appui des raisons morales.
Fléchier mentionne à la page 52 de son Histoire de Théodose, à propos de la grande conspiration des sorciers du quatrième siècle contre l’empereur, une table tournante dont nous parlerons peut-être ailleurs pour dire ce que Fléchier ne dit point et semble ignorer.
C’est une page déchirée de quelque poème surhumain, écrite par quelque géant de la pensée à l’époque où tout était gigantesque dans le monde.
Toutefois, nous n’avons rien trouvé à changer aux pages qu’on va lire, parce que M.