L’homme de lettres, l’artiste, celui qui, par métier, observe, analyse et exprime ses propres sentiments et par là développe sa capacité de sentir, reçoit de tout ce qui le touche et, en général, du spectacle de la vie des impressions plus fortes et plus fines que le vulgaire : ce n’est pas là, j’imagine, une infériorité pour l’artiste, même en admettant que cette impressionnabilité excessive ne soit qu’un jeu divin, une duperie volontaire et intermittente et qui ne serve qu’à l’art. […] La marque du principal personnage, c’est justement d’être un criminel fort civilisé, très spirituel et très fin. […] En un sens, rien de plus vrai ni de plus philosophique que la tragédie, qui nous montre les forces élémentaires, les instincts primitifs déchaînés sous la plus fine culture intellectuelle et morale. […] Le phénomène moral qui consiste à céder à sa passion tandis qu’on l’observe et qu’on sait où elle vous conduit, la conscience parfaite et minutieuse dans le mal, dans le consentement à la passion funeste, n’est point rare chez les hommes extrêmement civilisés, à une époque où la sensibilité est plus fine, l’intelligence plus aiguisée et la volonté moins vigoureuse.
Il n’y avait pas deux tons à Athènes ; au contraire, les fines mœurs du temps d’Auguste étaient à peu près celles de notre aristocratie, et à côté de cela se trouvait un peuple ridicule. […] Il faut, pour les grossières illusions du respect extérieur, une simplicité que nous n’avons plus ; nous sommes trop fins pour ne pas soulever le voile. […] Au village, il trouvera la grossièreté, l’ignorance, l’inintelligence des choses fines et belles. […] Le XVIIIe siècle, ayant eu pour mission de détruire, y trouvait le plaisir que tout être rencontre à accomplir sa fin.
On y voit au vrai les dispositions de Bernardin au moment où il quitte la Russie, ses préoccupations bien moins romanesques qu’on ne l’a supposé ; les premiers symptômes de l’écrivain encore inexpérimenté et qui veut poindre ; l’utopiste et l’homme à systèmes qui se trahit çà et là ; l’amoureux, assez peu enthousiaste d’ailleurs ; l’ami reconnaissant et fidèle ; le bonhomme qui rêve en tout temps une chaumière et le bonheur de la famille ; le délicat blessé et le misanthrope qui va s’ouvrir aux aigreurs ; puis, à la fin, l’écrivain tout d’un coup célèbre, mais qui garde de ses susceptibilités, et qui porte jusque dans ses scrupules de probité et dans le paiement de ses dettes d’honneur une application et une affectation minutieuses, un coin de maladie. […] Voilà une comparaison qui est belle sans contredit7 ; il ne m’aurait pas beaucoup coûté de la filer jusqu’à la fin, mais il faut laisser travailler là-dessus votre imagination. […] Je pars de Paris à la fin du mois, et de Lorient pour les Indes le mois prochain. […] Je me suis amusé à écrire des mémoires sur l’île de France qui seront imprimés vers la fin de l’année.
La réplique de Voltaire est encore plus flatteuse, plus spirituelle que sa première épître ; il comble le pontife des éloges les plus fins et les plus délicats. […] On voit avec le plus grand intérêt, dans la correspondance du grand-prêtre de Ferney, quelles étaient les vives alarmes de ce fin courtisan, au sujet de son Orphelin de la Chine. […] Les pronoms démonstratifs produisent rarement un bon effet à la fin du vers. […] N’avons-nous pas été nous-mêmes infectés de ce malheureux préjugé, à la fin du siècle qu’on appelle le siècle de la philosophie et des lumières ? […] La Célie de Campistron est noble, ferme et raisonnable : elle est fine et enjouée sans en être moins décente ; c’est une coquette sage et réservée qui aime les louanges, mais qui aime encore mieux ses devoirs.
paroles presque prophétiques, et comme s’il avait déjà sa fin en perspective ! […] L’armée d’Italie, toujours victorieuse, était cependant dans une position difficile, à cette fin de 1796.
Cousin eut ce bonheur et cet honneur dans sa vie, d’avoir dès le principe de grands disciples et presque illustres, comme Jouffroy, et tout à la fin d’en avoir encore de fidèles, d’ingénieux et infiniment distingués, comme MM. […] Au commencement de la Restauration, elle accompagna son père, ambassadeur à Turin et à Londres ; elle présidait avec goût au cercle diplomatique et politique qui se formait naturellement chez l’ambassadeur de France ; elle ne permettait même pas qu’on s’aperçût, vers la fin, de la fatigue de l’âge chez le marquis d’Osmond, tant elle s’entendait avec discrétion aux grandes affaires.
Trois mois se passèrent dans une félicité sans mélange, chaque jour révélant un surcroît de perfection et un talent imprévu dans cette personne rare, dont il ignora jusqu’à là fin l’histoire antérieure et le secret. Une rencontre qu’ils firent à la cour de Parme d’un M. d’Antoine, noble Provençal et parent d’Henriette, mit fin à ce beau rêve.
Un procès politique fit connaître Gambetta848 tout à la fin de l’empire ; c’était un fougueux méridional, à la parole éclatante et large, très avisé, très intelligent, très maître de sa volonté, capable de voir plus haut que les intérêts et les haines de parti : un véritable homme d’État. […] Simon, Ollivier : ce dernier rallié à l’empire à la fin de 1869.
Eugène Crépet et contenant : des fragments des Préfaces des Fleurs du mal ; les scénarios de deux drames ; Le Marquis du 1er Houzards, La Fin de Don Juan, Notes sur la Belgique et Mon cœur mis à nu (1887). — Œuvres complètes (édition définitive) : Les Fleurs du mal ; Curiosités esthétiques ; L’Art romantique ; Petits poèmes en prose (1890). […] J’aime votre âpreté, avec ses délicatesses de langage qui la font valoir, comme des damasquinures sur une lame fine.
On les emploie tantôt pour occuper la scène pendant que des événements plus ou moins importants sont censés se passer dans la coulisse, tantôt pour égayer une fin d’acte. […] Le désordre se met dans la noce, grâce à Isabelle, et c’est ensuite une sarabande comique qui ne laisse pas aux spectateurs le temps de respirer jusqu’à la fin du troisième acte.
Ajoutez ici un grand fait qui mérite d’être observé, c’est qu’à la fin du xvie siècle et au commencement du xviie , un besoin général de communications sociales plus intimes et puis variées se faisait sentir dans les classes aisées de la capitale. […] Le président Hénault dit en parlant d’elle : « Princesse dont la fin fut digne de pitié, mais d’un esprit trop au-dessous de son ambition, et qui ne fut peut-être pas assez surprise et assez affligée de la mort funeste d’un de nos plus grands rois. » Ce mot pas assez surprise laisse à douter si elle fut à la tête du complot ou seulement instruite de celui du prince de Condé ; car le soupçon flotte entre les deux, relativement à cette qualité de chef : il est probable qu’ils s’accordèrent ; mais le prince de Condé, le plus offensé, le plus ardent, qui vit sans doute Ravaillac à Bruxelles, était probablement le chef.
À des distances très grandes, à des intervalles de siècles, les corrélations se manifestent, surprenantes ; l’adoucissement des mœurs humaines, commencé par le révélateur religieux, sera mené à fin par le raisonneur philosophique, de telle sorte que Voltaire continue Jésus. […] Non, ta quantité ne décroît pas ; non, ton épaisseur ne s’amincit pas ; non, ta faculté n’avorte pas ; non, il n’est pas vrai qu’on, commence à apercevoir dans ta toute-puissance cette transparence qui annonce la fin et à entrevoir derrière lui autre chose que toi.
Ainsi se dessinent dans votre esprit les idées les plus générales de votre penseur, celles qu’il a eues avant toutes les autres et dont toutes les autres ont découlé ; — ou celles qu’il a eues tout à la fin, comme conséquences et comme synthèse d’une foule d’idées particulières ; — ou (plus souvent) celles qu’il a eues au milieu de sa carrière intellectuelle et qui étaient le résumé d’un grand nombre d’idées particulières et qui à leur tour ont produit, ont créé des idées particulières en très grand nombre. […] Montesquieu a vu à vingt ans la fin du règne de Louis XIV ; ce qu’il déteste le plus au monde c’est le despotisme.
Il est aussi capable qu’un autre de saisir le fin des choses et d’en pénétrer la profondeur ; mais il ne se paie pas de mots et veut comprendre avant d’admirer. […] Car enfin, si elle avait ce crédit, il semble que nous devrions être les plus fins connaisseurs du monde, les plus amoureux de l’art et de l’art le plus sublime.
Je ne parle même pas de ces heureux préjugés qui subsistaient encore naguère, sans raison de leur existence, débris vénérables des temps anciens, qui viennent de disparaître du milieu de nous, sans autre raison aussi de leur fin. […] Cette économie des desseins de la Providence, dévoilée avec la prévision d’un prophète ; cette pensée divine gouvernant les hommes depuis le commencement jusqu’à la fin ; toutes les annales des peuples, renfermées dans le cadre magnifique d’une imposante unité ; ces royaumes de la terre, qui relèvent de Dieu ; ces trônes des rois, qui ne sont que de la poussière ; et ensuite ces grandes vicissitudes dans les rangs les plus élevés de la société ; ces leçons terribles données aux nations, et aux chefs des nations ; ces royales douleurs ; ces gémissements dans les palais des maîtres du monde ; ces derniers soupirs de héros, plus grands sur le lit de mort du chrétien, qu’au milieu des triomphes du champ de bataille ; enfin l’illustre orateur, interprète de tant d’éclatantes misères, osant parler de ses propres amertumes, osant montrer ses cheveux blancs, signe vénérable d’une longue carrière honorée par de si nobles travaux, et laissant tomber du haut de la chaire de vérité des larmes plus éloquentes encore que ses discours : tel est le Bossuet de nos habitudes classiques, de notre admiration traditionnelle.
Je me disais que quand il s’agit de Byron et qu’on eut l’honneur d’en être aimée, il fallait quelque chose de plus… Je m’étais persuadé qu’une femme, au moins d’esprit, qui s’aviserait d’avoir du courage, après avoir si longtemps pensé au danger d’en avoir et qui prenait, au dernier moment de sa vie, le parti de dire le mot de la fin sur Byron, ne voudrait pas, uniquement, nous précipiter dans d’anciennes lectures déjà faites, et nous faire reprendre un bain déjà pris dans la même baignoire et dans la même eau. […] Il est vain dans les deux sens du mot, et quoique plein, il est très vide… Le mot de la fin sur Byron ne sera jamais dit.
Les mandarins les plus fins et les plus fûtes, comme les fonctionnaires les moins sagaces, furent parfaitement dupes de cette excellente mascarade, dont le récit a la grâce d’une ironie pleine de gaîté et dans lequel Huc prend tour à tour les deux voix, — la voix du masque qui fait illusion et la voix vraie qui se moque de l’illusion faite, — et se félicite, avec une bonne humeur si communicative, d’avoir réussi. […] Nous en fîmes quelques extraits que nous allons reproduire, et nous les donnons comme spécimen de l’esprit chinois. » Huc compare ces sentences à ce que nos moralistes européens ont écrit de plus ingénieux et de plus fin, et il a raison.
II Vers la fin de 1854, au milieu des préoccupations inquiètes de l’Europe, à peine rassise des coups terribles que lui avaient portés les révolutions, on apprit qu’un Français venait d’être fusillé, comme un pirate, par le gouvernement mexicain, et que ce Français, ce jeune homme, qu’on appelait au Mexique le vainqueur d’Hermosillo, du nom de sa première bataille, gagnée avec deux cent cinquante hommes contre une armée et contre une ville, avait été jusqu’au dernier moment l’honneur de la France et avait donné d’elle la grande idée qu’elle n’a pas cessé de donner au monde quand, se détournant de ses misères intérieures, elle s’est retournée vers les autres nations et leur a montré un bout d’épée. […] Jeté par ses folies de jeune homme et les passions d’une époque qui avait aussi ses folies sur le pavé de Paris, ce bitume d’enfer qui fond les fortunes, les caractères et les courages, Gaston de Raousset, même quand il fut le plus ce qu’on appelle un franc jeune homme, ivre de ce pauvre luxe dont il eut bientôt vu la fin, éprouva toujours ces virils tressaillements intérieurs qu’éprouvent les natures héroïques quand elles sentent que l’action leur manque, l’action pour laquelle elles sont faites !
Lui, dont les yeux sont fins et sûrs, n’a-t-il pas senti que, s’il les avait fixés profondément sur ce qui n’est pas seulement une distinction nominale, faite par la haute sagesse gouvernementale de l’Église, il n’aurait pu s’empêcher de voir, se détachant du fond commun des idées et des phénomènes imputés au Mysticisme, pris dans son acception la plus générale et la plus confuse, un autre mysticisme, ayant ses caractères très déterminés ; l’éclatante réalité, enfin, qui contient la vérité intégrale que la Religion seule met sous les mains de nos esprits, mais dont la Philosophie les détourne ? […] Car, en pressant bien, voilà la fin et la conclusion d’un écrit auquel nous voudrions moins de réserve.
Mitraud, qui parle de société et d’analyse comme il parle de tout, sans rigueur, sans serrer la voile d’une expression qui l’emporte à la dérive de toute pensée et le noie à la fin dans une écume de mots brillants, a-t-il analysé les éléments constitutifs de toute société ? […] Mitraud que nous ne l’avons été pour ce qu’il croit sa philosophie ; car, littérairement, on ne trouve ni la déduction, ni l’ordre d’un livre dans cet écrit, décousu comme un pamphlet, et qui n’a ni commencement, ni milieu, ni fin.
Ce ne fut plus que l’intimité, — l’intimité plus forte que tout encore, l’intimité fatale, déchirée, déchirante, dont on ne peut plus se passer quand on a goûté à son philtre… Les lettres de Réa, de brûlantes, deviennent touchantes, tristement amères, courageusement maternelles, et le recueil finit avant que la généreuse créature blessée ait cessé d’admirer l’homme qui ne la méritait pas, et jusqu’à la fin elle s’obstine à la fidélité de l’enthousiasme dans l’amour ! […] Allez boire, à cette source mystérieuse, le voluptueux et pur breuvage qui ensorcelle… Elle l’a bu, elle, et elle en est morte, nous dit-on à la fin de ce livre, fait avec les fleurs d’une âme qui ne devaient s’épanouir que pour l’amour seul… Il faut bien qu’elle soit morte, puisqu’on l’a publié !
Le commencement est peu de chose, comme dans un incendie faible d’abord, lamentable à la fin ; car, chez les mortels les œuvres de la violence ne durent pas. […] Entouré d’amis qui lui conseillaient de prendre le pouvoir, il avait refusé en disant : « C’est un beau pays que la royauté ; mais ce pays n’a pas d’issue. » Et plus tard, amusant son repos avec ce charme de la poésie dont il avait appuyé ses lois, il répétait : « Si j’ai épargné ma patrie, et n’ai pas voulu m’en rendre maître, ni m’élever par la force, en déshonorant la gloire que j’avais obtenue d’ailleurs, je n’ai honte ni repentir de cette modération : au contraire, c’est le côté par où j’ai surpassé les autres hommes. » Le législateur d’Athènes, celui dont les lois, dans quelques maximes éparses, offrent encore de mémorables leçons, résista jusqu’à la fin à la lente usurpation de Pisistrate, dénonça ses menées populaires, protesta contre sa garde, et, enhardi par la vieillesse, vécut libre, même sous un maître qu’il avait pressenti et bravé.
C’était vers la fin de décembre, lorsque le soleil, au Capricorne, échauffe pendant trois semaines l’île de France de ses feux verticaux. […] Il nous décrit à la fin du jour les « clartés alenties du soleil sur les étangs », les « ombrelles des pins », les « montagnes cendrées de bleu ». […] L’auteur de Salammbô déclarait, vers la fin de sa vie, qu’il donnerait tous ses ouvrages pour deux lignes de Chateaubriand. […] Un petit vent aigre ne cessait pas de souffler, emportait la neige, l’éparpillait en poudre fine. […] Vous semez vos fruicts, à fin qu’il en face le degast ; vous meublez et remplissez vos maisons, pour fournir à ses voleries ; vous nourrissez vos enfants, à fin qu’il les mene à la boucherie… (La Boétie, Servitude volontaire.
Dans un article sur mademoiselle Bertin (Revue des Deux Mondes du 15 janvier 1842), je disais à la fin que c’était par le drame que la réforme encore pouvait venir, que l’original serait qu’elle vînt de là. — Voici ce passage : « Moi aussi, j’aimerais de grand cœur à croire à un XVIIe siècle futur plutôt qu’à un Du Bartas, mais il n’est pas en nous que cela finisse de telle ou telle manière.
Je ne sais si, en écrivant leur histoire, il y lira, pour moralité, le sort qui attend tout homme éloquent, généreux, naïf, qui se croit plus fin que les violents et qui s’expose à l’occasion à être croqué par eux.
Victor Hugo offre du vague et un ton mystiquement exagéré dans la partie des reproches ; la fin a de l’onction et de la beauté.
Il aura, jusqu’à la fin de sa vie, incarné une génération disparue, une jeunesse depuis longtemps défunte, la libre et élégante jeunesse des poètes de la rue du Doyenné, des Gérard de Nerval, des Gautier, des Nanteuil, des Camille Roqueplan.
Alexandre Dumas fils Pierre Lebrun fut, en littérature, ce qu’on appelle un homme de transition, la fin d’une phase et le commencement d’une autre.
Les Médaillons, un premier volume de vers, écrit par un lettré, mais à un âge où on aime toutes les rimes comme on aime toutes les femmes ; les Petites Orientales, une suite de paysages d’Algérie, d’une couleur intense, d’un détail bariolé et fin.
Alors en vain, alors sur la fin de tes jours Tu voudras appeler Didon à ton secours.
La plupart, avec un esprit peu élevé, un cœur froid & stérile, une imagination pauvre & dénuée de vigueur, ont besoin d’entasser incident sur incident, d’avoir recours aux épisodes, de prodiguer les sentences, de multiplier les coups de Théatre, pour parvenir jusqu’au dernier acte ; encore finissent-ils le plus souvent par ennuyer le Spectateur, qui ne tolere le commencement, que dans l’espérance d’une fin plus heureuse, M. de Morand avoit assez de talent pour se dispenser de ces pitoyables ressources.
Tout y respire la saine critique, la fine plaisanterie ; on y admire sur-tout la justesse & la vérité des tableaux.
C’est ainsi qu’un Auteur doit attaquer le ridicule, & qu’il travaille plus utilement à la réforme des travers de sa Nation, en les frondant par une satire fine, que ces Poëtes mornes & langoureux, qui ne savent étaler que des sentimens outrés, & un faux pathétique, incapable de produire aucun effet.
Personne n’a su mieux aiguiser le sentiment par des Réflexions fines & délicates, par une Morale utile, & par l’adresse de la faire naître des circonstances, toutes les fois qu’il ne s’abandonne pas trop à l’envie de moraliser, qui paroît avoir été son foible dominant.
Voyez la note N à la fin du volume.
Les écrivains politiques en état de frénésie ou de cécité qui se sont faits les organes de cette théorie de la liberté illimitée, et qui ont été assez malheureux pour se faire des adeptes, n’ont pas réfléchi que tout jusqu’à la plume avec laquelle ils niaient la nécessité de la loi était en eux un don, un bienfait, une garantie de la loi ; que l’homme social tout entier n’était qu’un être légal depuis les pieds jusqu’à la tête ; qu’ils n’étaient eux-mêmes les fils de leurs pères que par la loi ; qu’ils ne portaient un nom que par la loi qui leur garantissait cette dénomination de leur être, et qui interdisait aux autres de l’usurper ; qu’ils n’étaient pères de leurs fils que par la loi qui leur imposait l’amour et qui leur assurait l’autorité ; qu’ils n’étaient époux que par la loi qui changeait pour eux un attrait fugitif en une union sacrée qui doublait leur être ; qu’ils ne possédaient la place où reposait leur tête et la place foulée par leurs pieds que par la loi, distributrice gardienne et vengeresse de la propriété de toutes choses ; qu’ils n’avaient de patrie et de concitoyens que par la loi qui les faisait membres solidaires d’une famille humaine immortelle et forte comme une nation ; que chacune de ces lois innombrables qui constituaient l’homme, le père, l’époux, le fils, le frère, le citoyen, le possesseur inviolable de sa part des dons de la vie et de la société, faisaient, à leur insu, partie de leur être, et qu’en démolissant tantôt l’une tantôt l’autre de ces lois, on démolissait pièce à pièce l’homme lui-même dont il ne resterait plus à la fin de ce dépouillement légal qu’un pauvre être nu, sans famille, sans toit et sans pain sur une terre banale et stérile ; que chacune de ces lois faites au profit de l’homme pour lui consacrer un droit moral ou une propriété matérielle était nécessairement limitée par un autre droit moral et matériel constitué au profit d’un autre ou de tous ; que la justice et la raison humaine ne consistaient précisément que dans l’appréciation et dans la détermination de ces limites que le salut de tous imposait à la liberté de chacun ; que la liberté illimitée ne serait que l’empiétement sans limite et sans redressement des égoïsmes et des violences du plus fort ou du plus pervers contre les droits ou les facultés du plus doux ou du plus faible ; que la société ne serait que pillage, oppression, meurtre réciproque ; qu’en un mot la liberté illimitée, cette soi-disant solution radicale des questions de gouvernement tranchait en effet la question, mais comme la mort tranche les problèmes de la vie en la supprimant d’un revers de plume ou d’un coup de poing sur leur table de sophistes. […] Les sourcils, fins et légèrement arqués à leur extrémité, ressemblent aux sourcils de femmes en Perse. […] Le nez est droit et court, un peu renflé aux narines ; la bouche n’a rien de l’ironie socratique, symptôme contentieux de lutte et d’orgueil qui humilie plus qu’il ne persuade les hommes ; elle a une expression de sourire fin, heureux et bon d’un homme qui vient de surprendre une vérité au gîte, et qui est pressé de la communiquer à ses semblables. […] On s’anéantit devant cette révélation, cette expérience et cette éloquence énonçant il y a vingt siècles, au fond d’une Asie inconnue, des principes sociaux et politiques qui semblent exhumés du sépulcre d’une humanité aussi savante et aussi expérimentée que la nôtre ; on se demande comment les bienheureux rêveurs d’un progrès récent, continu et indéfini peuvent concilier leur théorie avec tant de sagesse au commencement et tant de décadence de doctrines à la fin ? […] » XXXV Cette tristesse qu’il chantait en vers était, à son insu, un pressentiment de sa fin.
À la fin je m’en rends compte, et voici comment. […] III Nous avons laissé ce sage, cet inspiré de la raison, à la fin de notre dernier entretien, ressentant, et ne cachant pas qu’il les ressentait, les pressentiments de sa fin et les angoisses de la mort. […] Mon cœur flétri se glace et saigne de douleur à chaque fin d’automne, lorsque vient le moment de décider du sort des criminels. […] Quand mes infirmités me feront sentir que je ne puis plus me livrer à un travail assidu ni vaquer aux affaires comme auparavant, alors je remettrai avec joie les rênes de l’empire en d’autres mains, et j’aurai la douce satisfaction d’avoir fait, jusqu’à la fin, tout ce qu’il a été en mon pouvoir de faire.
La poésie provençale, un moment si florissante, touche à sa fin ; aux troubadours vont succéder les trouvères. […] Ces poëtes s’exerçaient dans tous les genres qu’avait traités la poésie provençale, déjà si languissante vers la fin du règne précédent, et qui s’éteignit au xiiie siècle, avec la civilisation qui l’avait fait naître. […] La mort de Virginie, frappée par son père, et celle d’Appius, le juge prévaricateur, vont servir de preuves de l’iniquité des jugements ; Agrippine, Néron, Crésus, Hécube, les uns par leur fin lamentable, les autres par leurs malheurs, déposeront contre les caprices de la fortune. […] Dans son curieux livre des Fais et bonnes Mœurs du sage roy Charles, elle en donne une belle définition « Celle-là est poësie dont la fin est vérité, et le prûcez (moyen) doctrine revestue en paroles d’ornements delitables, et par propres couleurs. » Une femme qui avait, au commencement du quinzième siècle, une si noble et si juste idée de la poésie, était compétente pour critiquer le Roman de la Rose : Chrisrtine, d’ailleurs, rendit hommage au talent de Jean de Meung, bien parlant disait-elle, et moult grand clerc soubtil. […] Toutefois, il garda jusqu’à la fin les goûts délicats qu’il tenait de Valentine de Milan, sa mère, et ce tour d’esprit, plus léger que vif, qui le portait à rimer tous les incidents de sa vie.
En apparence, la fine fleur serait préférable, mais l’estomac ne pourrait la supporter. […] Une léthargie à laquelle il a mis fin par son art devient une résurrection. […] Les thèses de la fine critique ne sont pas de celles qui se démontrent en quelques minutes, et sur lesquelles on peut forcer l’adversaire ignorant ou décidé à ne pas se prêter aux vues qu’on lui propose. […] Il faut en dire autant de la fin de non-recevoir que certains exégètes opposent à ce qu’ils appellent argument négatif, c’est-à-dire aux inductions que l’on tire du silence ou de l’absence des textes. […] Voir une belle page de Laplace, à la fin du Système du Monde, 1re éd.
Une intelligence juste, vive et fine, un cœur ouvert, large et bienveillant sont les deux conditions nécessaires à un peuple ou à un homme pour avoir ce qu’on appelle de l’esprit. […] Né comme lui et peu de temps après lui dans le même quartier de Paris et presque dans les mêmes conditions de famille, voici comment il en parle à près de quatre-vingts ans, dans un de ses plus gracieux accès de verve : Boileau, correct auteur de solides écrits, Zoïle de Quinault et flatteur de Louis, Mais oracle du goût dans cet art difficile Où s’égayait Horace, où travaillait Virgile, Dans la cour du Palais je naquis ton voisin ; De ton siècle éclatant mes yeux virent la fin : Siècle de grands talents bien plus que de lumière. […] Toute la fin de cette épître est écrite avec la vigueur du style cornélien, avec la limpidité du style racinien, avec la propriété acérée du style de Molière. […] La satire sur le repas, presque entièrement imitée de Juvénal, ne se relève qu’à la fin par une salve d’épigrammes ironiques qui jaillissent comme la mousse d’un vin de dessert sur tous les noms des ennemis de Boileau. […] Ici, dans ce vallon qui borne mes désirs, J’achète à peu de frais de solides plaisirs : Tantôt, un livre en main, errant dans les prairies, J’occupe ma raison d’utiles rêveries ; Tantôt, cherchant la fin d’un vers que je construi, Je trouve au coin d’un bois le mot qui m’avait fui.
Dans les ondes sans fin plonge le ciel immense. […] Le poème burlesque de Namouna, imitation littérale d’un chant de Don Juan, n’est qu’une jolie mystification poétique où l’auteur vous mène jusqu’à la fin de ses trois chants sans sortir de l’exorde. […] où le vent du matin, Sur l’échelle de soie, au chant de l’alouette, Berçait vos longs baisers et vos adieux sans fin ! […] Quels vers modernes, même ceux de Byron le premier des modernes, égalent ceux qui éclatent à la fin de cette nuit de mai ? […] Ce ne fut que cinq ou six ans après que, rouvrant par hasard à Saint-Point un tiroir longtemps fermé, je relus ce commencement de réponse, et que, me repentant de mon impolitesse involontaire, je résolus de la compléter ; mais il y avait apparemment ce qu’on appelle un guignon entre Musset et moi, car un nouvel incident m’arracha encore la plume de la main, et dans mon impatience d’être ainsi interrompu, je me hâtai de coudre à ce commencement un mauvais lambeau de fin, sans qu’il y eût ni milieu, ni corps, ni âme à ces vers : aussi restèrent-ils ce qu’ils sont dans mes œuvres, aussi médiocres et aussi indignes de lui que de moi-même.
Quoique son eau soit aussi bleue que si les laveuses de ses bords les avaient teintes de leur azur, leur prodigieuse transparence laisse voir jusqu’au fond les veines blanchâtres ou rosées de la mosaïque de pierres roulées qu’elle lave et qu’elle polit sans fin. […] Son visage était presque toujours déridé, non par un rire bruyant et ouvert, mais par ce sourire fin et pensif qui semble relever sur les lèvres une demi-pensée et un demi-mot. […] Nous remerciâmes le maître de nous avoir fait anticiper ainsi sur le plaisir que nous nous promettions, en sortant, à la fin de l’année d’études, de lire à satiété ces volumes. […] XXVI Aussi les œuvres de M. de Chateaubriand furent-elles un des premiers livres sur lesquels nous nous précipitâmes comme sur la proie de nos imaginations à la fin de nos études, en rentrant dans les bibliothèques de famille. […] IX Ou sur le bord moussu de la fontaine obscure T’asseoir, te croyant seule, à la fin du soleil, Comme un moineau son cou, lisser ta chevelure, Dans tes petites mains prendre ton pied vermeil, En laver d’un bain froid la blessure amortie, Arracher de la peau l’épine des cactus, Ou le dard de l’abeille, ou la dent de l’ortie, Et d’une gouttelette avec elle sortie Teindre d’un peu de sang la fleur d’or du lotus ?
« Je sens que mon corps s’affaiblit et tend vers sa fin, écrivit-il : J’ai achevé ma course : et plût à Dieu que je pusse ajouter, j’ai été fidèle ! […] Sur la fin de sa vie il se reprochait ces fausses admirations dont il ne s’était servi que pour appuyer ses systèmes. […] Le marquis de la Roche s’embarqua en 1698, pour tenter de nouveau la fortune ; mais son expédition eut une fin désastreuse. […] Ce flentes rejeté à la fin de la phrase est bien beau. […] Leurs monuments ne devaient s’ouvrir qu’à la consommation des siècles ; mais un jugement particulier de la Providence a voulu les briser avant la fin des temps.
que Raoul ne l’a épousée, comme on dit vulgairement, que pour faire une fin. […] À la fin, Boris accepta. […] À la fin, nous nous sommes décidés pour les Naufragés, hymne sombre et solennel qui émeut comme le Requiem de Mozart. […] Cousin nous laisse au seuil de la Fronde, en 1649 ou 50 ; dans un second volume, il nous racontera la fin de la guerre civile et la longue pénitence de sa belle héroïne. […] Quelle observation fine et vraie !
Dîner chez Daudet, en tout petit comité de famille, et le soir, avec Alphonse, une longue et captivante causerie sur la fin de terre touchant au pôle, où il n’y a plus d’humanité, d’animalité, de végétation, où plus rien n’est que glace et nuit, — et sur l’effroi du silence, qui règne dans ce monde glacé. […] Une voiture consent à me mener aux Menus-Plaisirs, où sur la demande d’Antoine, je l’ai autorisé à jouer : À bas le Progrès, à la fin du spectacle. […] À la fin mon nom est prononcé, au milieu de faibles applaudissements, et j’ai le sentiment que la chose n’a pas porté, comme je l’aurais cru. […] Un dîner fin, délicat, où la maîtresse de la maison ne boit que d’une boisson, dont le nom anglais m’échappe, et qui est faite avec du vin de Bordeaux, de jus d’orange, d’ananas, de menthe. […] Daudet souffre, et malgré cela, jette dans la conversation générale, un joli mot, une remarque fine.
Deux anneaux d’argent fin lui pendent aux oreilles, Et ses yeux sont plus clairs que l’astre des beaux soirs258. […] Voici que, de ce point de départ superficiel, l’auteur arrive, par un langage, presque abstrait et objectif, à nous donner une impression vive de l’état de conscience de son héros : « Cela descendit dans les profondeurs de son tempérament et devenait presque une manière générale de sentir, un mode nouveau d’exister272. » 4° Transposition des images et sentiments en actions : « Je m’en irai vers lui, il ne reviendra pas vers moi273. » Beaucoup d’actions sont une condensation de pensées sous une forme concrète et elles peuvent donner lieu à des méditations sans fin, tout comme de hautes formules métaphysiques. […] On aboutit ainsi à une espèce de monstruosité produite par la « loi du balancement des organes » : le rythme disparaissant, et la césure même étant escamotée, le vers, pour ne pas se confondre avec la prose, est obligé de se faire une rime redondante : le renflement de la voix à la fin du vers rappelle seul au lecteur qu’il a affaire à des mètres, non à de simple prose. […] Voici des vers scandés sans rimes, formant une fin de strophe : Un jour viendra, j’en ai la juste confiance, Que les honnêtes gens béniront ma mémoire Et pleureront sur mon sort292. […] Voilà pourquoi nous aimons ces retours d’une pensée première, d’une pensée qui se déroule et s’agrandit pour se retrouver à la fin, même et autre tout ensemble.
Une toile ne comporte ni commencement ni fin. […] Ce choix du milieu, ce rapport de la forme et du fond, cette appropriation des moyens à la fin, c’est le commencement de ce que l’on appelle le style. […] Les moyens en tout art ne sont que des moyens ; et vous les traitez comme des fins, au-delà desquelles vous ne concevriez rien d’ultérieur. […] Elle a marqué la fin de quelque chose et le commencement d’autre chose. […] Pour arriver à ses fins, madame Bovary fut obligée de les évincer tous, et elle déjoua même fort habilement les intrigues d’un charcutier qui était soutenu par les prêtres.
J’aurais couru, aujourd’hui même, vous dire tout cela et bien d’autres pensées encore, que les vôtres ont réveillées en moi et ont fait naître ; mais je suis comme vous, j’ai cet honneur, et je suis de corvée tous ces jours-ci : je ne pourrai aller rue de la Ville-l’Évêque que vers la fin de la semaine, et je n’ai pu attendre jusque-là pour vous envoyer les remerciements d’un cœur comblé, pardonné et récompensé à jamais par vous.
La poésie en France a suivi cette voie depuis Malherbe jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
Marcel Schwob De petites pages comme frottées de ciguë, entre lesquelles ont séché des brins d’ancolie, semées de mots suraigus et blêmes ; des phrases aux contours rapides, semblables à de simples coups de pinceau qui suggèrent tous les gestes de la vie par une ligne grasse ; des perversités promptes et acérées, et qui entrent en agonie dès qu’elles ont été conçues ; un monde minuscule de drames brefs, haletants, qui tournoient follement ainsi que des petites toupies dans leurs derniers circuits ; des sentiments éphémères comme les renouveaux lassés des fins de passion.
FIN 194.
Ce n’est qu’à la fin qu’il a joint une Dissertation de soixante-trois pages, sous le simple titre de Dissertation sur la Journée de la S.
Je contemplois déjà les miseres humaines, Et j’en accusois plus nos plaisirs que nos peines, J’en accusois sur-tout nos plaisirs amoureux, Comme les plus légers & les plus dangereux ; Je voyois qu’à la fin tous les cœurs s’en dégoûtent, Ou par les maux qu’ils font, ou par les biens qu’ils coutent ; Et me ressouvenant de ce qu’ils m’ont couté, Je m’en croyois aussi pour jamais dégoûté ; Mais j’osai voir Olympe, &c.
On sent très-bien quelle est la fin qu’un tel refus donnoit lieu d’espérer.
Voyez la note M à la fin du volume.
Voyez la note O à la fin du volume.
Sarcey me disait, vers la fin de sa vie, il est vrai : « Comme je suis las de lire les livres pour savoir ce que j’en dirai !
On les compare aux visages modernes, où les traits fins et complexes semblent frissonner sous le contact changeant de sensations ébauchées et d’idées innombrables. […] Les croyances et les volontés, dissoutes par la tolérance universelle et par les mille chocs contraires des idées multipliées, ont engendré le style exact et fin, instrument de conversation et de plaisir, et chassé le style poétique et rude, arme de guerre et d’enthousiasme. […] Ses pieds étaient semblables à l’airain le plus fin qui serait dans une fournaise ardente, et sa voix était comme le bruit des grandes eaux. […] Fin du deuxième Faust. — Prologue dans le ciel. […] Cela fait penser à l’histoire d’Irax, dans Voltaire, condamné à souffrir sans trêve et sans fin les éloges de quatre chambellans, et cette cantate : Que son mérite est extrême !
« Qu’y a-t-il, s’écria-t-elle à la fin de sa pompeuse dissertation, qu’y a-t-il de plus précieux pour la femme que la liberté de pensée, de sentiment, d’action ? […] À la fin, Boris, impatienté de cette froide réserve, lui dit un matin : « Eh quoi ! […] — Je ne sais, répliqua Pierre, mais les méchants ont l’œil fin. […] Tatiana était une des blanchisseuses de la maison, la plus habile, celle à laquelle on ne confiait que le linge le plus fin. […] N’y aura-t-il donc aucune fin à mes misères ?
Sa caravane pourtant tire à sa fin ; il ne se tue pas, il ne meurt pas de fatigue ; il arrive par monts et par vaux chez un ami de son père, qui lui refait la bourse et le remet sur un bon pied, sa monture et lui. […] Le commencement et la fin se rejoignent124. […] Pour clore le chapitre de sa relation avec Mme de Charrière, il suffira d’ajouter que celle-ci lui pardonna toujours, lui écrivit jusqu’à la fin (elle mourut en décembre 1805) ; il lui répondait quelquefois. […] Tout à la fin, il n’avait plus d’émotion que celle de joueur ; sa santé délabrée ne lui permettait plus même de manger ; il disait à M. […] Dans toutes ces lettres, si gracieuses de ton et si fines de manière, il n’y a, après tout, ni flamme, ni jeunesse, ni amour, ni même le voile d’illusion et de poésie.
À la fin, après beaucoup de contorsions et de sauts, le plus adroit happait le morceau. […] — La pluie tombe : ses fines aiguilles parallèles raient l’air gris. […] Mais il m’ennuie à la fin avec ses imprécations et ses injonctions ! […] … Par quel sophisme parviendrais-tu à t’imposer la notion d’un commencement ou d’une fin de l’univers ? […] Permettez-moi de vous féliciter, Monsieur… Je le vois bien, maintenant que vous nous avez révélé le fin du fin : Tranquille errait.
Sa résignation aux ennuis de la vie était discrètement hilare : avec quel air fin, prudent et satisfait je l’ai vu fumer un mauvais cigare ! […] Tempérament fin et à longues fibres souple à la façon des ployantes cimes des pins, il s’incline sous les vents du large et accepte leur direction avec une fière simplicité. […] Comme une vieille barque arrivée à la fin de la mer… … Ma fortune féminine ! […] Ces vers, les derniers écrits par Mikhaël, peu de semaines, ou de jours, avant sa fin, ont un intérêt presque testamentaire. […] Toutes les sciences lui sont étrangères, même celles que les chrétiens cultivent en vue de fins apologétiques.