Catinat, en écrivant, avait de ces mots heureux et d’autant plus remarqués qu’ils ne lui sortaient pas en abondance. […] On aura déjà remarqué que, dans sa langue inélégante mais saine, Catinat prend volontiers les mots dans une acception un peu plus ancienne que sous Louis XIV ; quand il écrit, il est comme Vauban, un peu suranné de langage.
On peut remarquer, comme un fait moral assez naturel et digne de la race d’Adam, que le Mal qu’on a dit des Femmes a eu jusqu’à six éditions à 3,000 exemplaires, tandis que le Bien qu’on a dit d’elles n’en a eu que quatre à grand-peine. […] Il y a longtemps qu’on a remarqué que Montaigne et Montesquieu sont Gascons, et que La Fontaine est Champenois.
On remarquera cependant qu’il ne tint pas avec une égale fidélité toutes les parties de la formule proférée par le général son parrain ; et sur l’article des mœurs entre autres, le comte de Saxe ne parut jamais se douter qu’il dût y avoir un Scipion ou un chevalier Bavard dans le parfait capitaine. […] Burty me fait remarquer qu’il s’agit probablement de la mécanique genre de talent que possédait en effet le maréchal de Saxe.
Peut-être enfin n’était-il pas sans utilité pour la morale de remarquer qu’en soufflant dans cette occasion une sorte de flétrissure publique pour une production qui n’était pas de lui, Raynal avait en quelque sorte été puni d’avoir usurpé seul la gloire d’un grand ouvrage où il avait eu tant de collaborateurs. » 99. […] -vous-en. » — « Je vous rends grâce de la permission, je pourrai bien en user. » — Telle fut notre conférence dans l’arsenal, en présence des principaux officiers du port, et, dans les deux jours qu’il passa à Anvers, il fut très aimable ; il m’accorda tout ce que je lui demandai pour mes subordonnes ; mon état-major fut augmenté : il vint dîner chez moi, remarqua avec un air d’embarras la simplicité de mon ameublement qu’il avait réduit au moindre terme, en le fixant à 15,000 francs.
On a remarqué que la Suisse aussi tient une grande place, et un peu disproportionnée peut-être, dans ce vaste tableau historique ; et c’est même par un appel à ses concitoyens suisses qu’il a jugé à propos de le terminer. […] On a remarqué pourtant qu’il penche trop visiblement peut-être pour l’unitarisme en Suisse et pour le ralliement à un centre.
Remarquez que Du Bellay aurait pu l’écrire encore, quatre-vingts ou cent ans plus tard, au temps des Vaugelas, des d’Ablancourt, avant les Provinciales, et quand la prose française, excellente en effet de correction et de pureté dans le travail des traductions, manquait pourtant de pensée et d’énergie pour atteindre à une œuvre originale et forte : il aurait pu employer quelques-uns des mêmes arguments pour l’aiguillonner et lui donner du cœur. […] Les choses viennent premièrement, fait-il remarquer, puis les mots suivent pour les exprimer : c’est là la marche naturelle.
En fait de généalogie, on n’est jamais difficile ; on ne s’est pas trop inquiété de voir à quoi répondait précisément et ce que signifiait en importance ce nom de journaux appliqué à l’ancienne Rome ; on n’a pas assez remarqué que ce n’était là d’ailleurs que la seconde partie et comme l’assaisonnement du savant travail de M. […] En quelques rares endroits, si je l’osais remarquer, son raisonnement, en faveur de l’authenticité historique qu’il soutient, m’a paru plus spécieux que fondé, comme quand il dit par exemple : « Les premiers siècles de Rome vous sont suspects à cause de la louve de Romulus, des boucliers de Numa, du rasoir de l’augure, de l’apparition de Castor et Pollux… ; effacez donc alors de l’histoire romaine toute l’histoire de César, à cause de l’astre qui parut à sa mort, dont Auguste avait fait placer l’image au-dessus de la statue de son père adoptif, dans le temple de Vénus191. » Une fable qu’on aura accueillie dans une époque tout avérée et historique ne saurait en aucune façon la mettre au niveau des siècles sans histoire et où l’on ne fait point un pas sans rencontrer une merveille.
Lainé, homme d’État de l’école de Cicéron ; M. de Bonald, écrivain remarqué et remarquable, plus par la raison et la piété que par l’imagination et par le cœur ; M. le baron Monnier, fils du président de l’Assemblée constituante, M. de Rayneval, son ami, les plus spirituels et les plus aimables des hommes ; leurs deux femmes, Polonaises charmantes, qu’ils avaient épousées d’amour, à Varsovie, pendant la campagne de Pologne, et qui les aimaient comme elles en étaient aimées. […] Elle était régulièrement belle ; l’on remarquait sur son visage je ne sais quoi de vertueux et de passionné dont l’attrait était irrésistible.
On remarquera, en passant, que sous ce principe tombent l’histoire, expression des formes passagères, perception des différences et non de l’identique, et le lyrisme, manifestation du subjectif, émanation de la plus intime individualité. […] Le siècle y reconnut son goût, un peu parce qu’il n’y remarqua que ce qui était adéquat à son goût.
Si je dis qu’il consiste, chez l’écrivain, dans l’invention et dans la peinture habituelles de personnages si beaux et si accomplis, de passions si fortes, de sentiments si nobles et si héroïques qu’on n’en trouve presque point de semblables dans la réalité, on me fera remarquer que le romanesque se confond avec la poésie et que, par exemple, tout le théâtre de Corneille est donc un théâtre romanesque. […] Remarquez que sa faute même ne suffit point à le flétrir à nos yeux, tant nous sentons, malgré tout, de générosité en lui, et tant le châtiment de la faute est effroyable : souvenez vous qu’il en meurt, tout simplement.
Tebaldo dit à Lelio que, maintenant qu’il a reçu la confidence du secret paternel, en se rappelant les changements qu’il a remarqués en elle depuis quelque temps, il est convaincu qu’elle aime. […] Il y a autre chose à remarquer dans ces petites pièces dont Molière, suivant ses propres expressions, régalait les provinces, et auxquelles il ne renonça pas en s’établissant à Paris.
Il faut bien remarquer qu’un sentiment n’a pas ordinairement dans notre ame une cause unique ; c’est, si j’ose me servir de ce terme, une certaine dose qui en produit la force & la variété. […] On peut remarquer ici combien est grande la différence des antitheses d’idées, d’avec les antithèses d’expression.
Remarquons également qu’ici les empiristes sont débarrassés de l’une des objections les plus graves qu’on peut diriger contre eux, de celle qui rend absolument vains d’avance tous leurs efforts pour appliquer leur thèse aux vérités de la géométrie euclidienne. […] On remarquera que toutes ces définitions sont construites en partant uniquement de ce fait très simple, que deux ensembles d’impressions, tantôt peuvent être discernés, tantôt ne peuvent pas l’être.
Voilà trois faits distincts (encore remarquera-t-on que chacun d’eux résulte lui-même de deux faits bruts simultanés ; mais passons sur cette remarque). […] Peu importe d’ailleurs ; il suffit de remarquer qu’il y a une loi, et que cette loi, vraie ou fausse, ne se réduit pas à une tautologie.
Et cela ne veut nullement dire qu’il n’ait été très loin du premier coup, puisque c’est à l’ampleur du saut qu’il doit d’avoir été remarqué, ni qu’observateur né, s’il en fut, et sachant tirer des choses tout ce qu’elles peuvent en apprendre à qui est spécialement conformé pour en condenser le sens, dans son esprit, en formules d’une généralisation savante, il n’ait révélé une intelligence extraordinairement précoce, et ouverte à un degré d’universalité, si tant est que, comme il arrive fatalement aux natures compliquées, cette intelligence est restée passive, en ce qu’elle a reçu et démêlé, sans que, par spécialisation de génie, elle ait réussi à créer par là-dessus. […] Car, remarquez que M.
Cette veine et cette vogue de Lesage vaudevilliste mériteraient bien une étude à part ; car, remarquons-le, ce n’était pas seulement les besoins de la vie qui le jetaient là, c’était aussi chez lui attrait et vocation. […] Sur la fin de sa vie il n’avait le plein usage de ses facultés que vers le milieu de la journée, et on remarquait que son esprit montait et baissait chaque jour avec le soleil.
Remarqué dès le premier jour pour la singularité de sa taille, il déconcerta à l’instant la curiosité railleuse et la changea en faveur par la vivacité et le piquant de ses reparties. […] Non, il ne disait pas de bêtises ; mais, à Naples, le genre de talent qu’il avait au plus haut degré était plus commun ; on y remarquait moins le jeu, l’action, chose plus habituelle, et on ne savait pas y discerner tout ce que Galiani mettait là-dessous d’excellent et d’unique.
Quand on voit dans les ouvrages de Cicéron et ailleurs, particulièrement dans Quintilien, a remarqué un grand esprit (Bolingbroke), les soins, les peines, l’application continuelle, qui allaient à former les grands hommes de l’Antiquité, on s’étonne qu’il n’y en ait pas eu plus ; et quand on réfléchit sur l’éducation de la jeunesse de nos jours, on s’étonne qu’il s’élève un seul homme capable d’être utile à la patrie. […] Venue après les La Fayette, les Sévigné et les Maintenon, remarquée ou cultivée par elles et les admirant, elle sut ne leur ressembler que pour se détacher à son tour, et elle brille de loin à leur suite, la plus jeune et la plus riante, avec son éclat distinct et sa délicatesse sans pâleur.
Mais il est à remarquer que l’âme d’un héros, quand elle se partage et se brise en quelque sorte entre ses descendants, produit quelquefois de singulières formes, ou même des monstres étranges. […] Il est à remarquer qu’à ce degré si prochain la race déjà s’appauvrissait au physique et que la taille s’en ressentait.
Mais ne remarquez-vous pas comme tous ces poètes plébéiens et populaires sont sortis d’une première éducation ecclésiastique ? […] Je me plais à remarquer et le bienfait et la reconnaissance, pour faire sentir qu’ici encore, moins que jamais, il ne saurait y avoir lieu à toutes les déclamations par lesquelles on se plaît à accuser la société en masse au nom du talent méconnu.
Témoin perpétuel de la tendresse de mon mari, de son esprit et de son enjouement, admirateur zélé de l’opulence, il me fit remarquer pour la première fois celle qui m’entoure, ou du moins jusqu’alors elle n’avait fait sur moi qu’une sensation désagréable. […] Necker, on l’a remarqué, ne figurait guère d’abord dans le salon de sa femme que par son attitude d’observateur, et par un silence dédaigneux, ou peut-être prudent, sur des sujets qu’il ne possédait pas tous au même degré.
Mais n’anticipons point sur les ressorts et ficelles de Figaro, remarquons seulement que le succès du Barbier de Séville fut l’origine d’une grande réforme dans les rapports des auteurs dramatiques et des comédiens. […] Un homme d’esprit et de sens, que j’aime à consulter sur ces choses et ces personnages d’expérience humaine28, me fait remarquer qu’il y a de la prétention et du métier dans les mots et les reparties de Figaro.
Il est essentiel de remarquer que cette nature sobre, frugale, simple, austère et ingénue de Rollin s’était de bonne heure rangée aux doctrines morales du parti qu’on appelait janséniste ; il y penchait par goût, il s’y engagea par ses relations, et plus peut-être qu’il n’eût convenu à un chrétien aussi soumis et aussi modeste. […] Il suffit de remarquer qu’il ne les excluait pas.
Remarquez qu’en homme habile et qui n’oublie rien, Cosnac, qui savait déjà ce que c’est qu’un journal, ne manque pas, durant toute la campagne, « d’envoyer à Renaudot (rédacteur de la Gazette) des mémoires exacts et avantageusement tournés des choses que Monsieur avait faites ; et Renaudot, sans y rien changer, les plaça toutes dans les Gazettes. » Malgré tous ces moyens employés pour lui élever le cœur, Monsieur restait ce que l’avaient fait la nature et la première éducation. […] Il s’y appliqua pourtant avec grand soin, et les dames purent remarquer qu’il avait extrêmement bien profité à l’armée.
Il est à remarquer que l’utile a ordinairement un côté social, et par là encore il acquiert un certain degré élémentaire de beauté, car nous sympathisons avec tout ce quia un but social et humain, avec, tout ce qui est ordonné en vue de la vie humaine, surtout de la vie collective. […] Remarquons d’ailleurs que les arts primitifs, aussi bien la poésie que le dessin et la sculpture, ont toujours commencé par la figuration des êtres animés ; ils ne se sont attachés que beaucoup plus tard à reproduire le milieu inanimé où ces êtres se meuvent.
Tarde20 une généralisation plus haute encore ; on pourra remarquer que tous ces principes de ressemblance, de l’hérédité à l’adhésion, sont des ressemblances actives, des ressemblances de force, des ressemblances de vibration ; le type de tout le développement animal, humain et social, sera donc la vibration et la consonance qui, l’une, naît, l’autre, répète et perpétue. […] Mais il sera intéressant de remarquer que même l’adhésion à un héros (l’admiration active) et l’adhésion à un livre (l’admiration passive)eo coexistent rarement et tendent à se remplacer, à s’exclure, en vertu du fait que toutes deux mettent en mouvement le même mécanisme psychologique avec des résultats différents.
J’y ai remarqué de plus quelques méprises. […] C’est ce qu’on remarquera à tous les articles qui ont rapport à l’éloquence, à la poésie, & aux différens styles qu’exigent les différens genres d’écrire.
J’aimerais bien mieux remarquer au milieu de ce fracas un général tranquille, oubliant le danger qui l’environne de toutes parts, pour assurer la gloire d’une grande journée, ayant l’œil à tout, la tête fière, et donnant ses ordres sur un champ de bataille comme dans son palais. […] Après de pareilles études, il ne tombera pas dans le défaut si fréquent et si peu remarqué, je ne dis pas dans les paysages, mais dans toutes les compositions, de n’employer qu’un seul corps lumineux et de peindre toutes les sortes de lumières.
À l’exemple des anciens, nous avons banni avec raison les grands vers de notre prose ; mais on a remarqué que la prose la plus sonore contient beaucoup de vers d’une plus petite mesure, qui étant d’ailleurs entremêlés et sans rime, donnent à la prose un des agréments de la poésie sans lui communiquer la monotonie et l’uniformité qu’on reproche à nos vers. […] Je remarquerai à cette occasion une bizarrerie de notre poésie ; c’est de ne permettre la rencontre des voyelles que dans les cas où elle a le plus de dureté.
L’idée de l’égalité, nous l’avons remarqué, répugne à l’idée de la classe. […] L’histoire de la propriété est l’histoire des longs efforts de l’individu pour posséder enfin en propre. — Mais le gouvernement n’est pas réservé à une classe ; les décisions qui intéressent le peuple sont prises directement par l’assemblée du peuple. — Remarquons que là où de pareilles assemblées se rencontrent en effet, elles n’ont nullement la signification de nos assemblées électorales.
« Sur les écrivains qu’il a fréquentés, fait remarquer M. […] Barbey d’Aurevilly avait la manie de se teindre la barbe, non seulement en noir, mais en bleu ; quelquefois même il la poudrait avec de la poussière d’or. « Vous ne remarquez rien ? […] On raconte la même chose de Baudelaire, qui se teignait les cheveux en vert et qui était fort désappointé qu’on ne le remarquât pas. » Heredia aimait les excentricités. […] Barbey d’Aurevilly avait la manie de se teindre la barbe, non seulement en noir, mais en bleu ; quelquefois même il la poudrait avec de la poussière d’or. « Vous ne remarquez rien ? […] Emile Faguet accomplissait ces rites avec une candeur qui prouvait qu’il n’avait même pas conscience que ces choses pussent être remarquées.
Victor Hugo, et elle est doublement à remarquer, comme admirable d’abord, et en ce qu’elle prouve une certaine confusion de limites dans les talents naturels des deux poètes.
Comme le faisait remarquer naguère et fort à propos M.
Je sais bien qu’on voit quelquefois des singes en traversant le défilé de la Chiffa ; mais l’auteur de l’Imitation me ferait remarquer qu’ils sont parfaitement semblables à ceux du Jardin des Plantes.
Un exemple encore, car c’est là ce qu’il importe le plus de faire bien ressortir : dans un canevas fréquemment joué au temps de Molière, Le Case svaligiate (les Maisons dévalisées), Scapin faisait remarquer à Flaminia, qui était aimée de Pantalon, le diamant que celui-ci avait au doigt.
On l’a tenté de bien des manières ; mais il y en a une entre autres que je voudrais vous faire remarquer ; ce n’est pas l’explication qui tend aujourd’hui à prévaloir, mais c’est une de celles qui ont été proposées.
Je vous contesterais absolument Descartes ; je vous ferais remarquer que je ne trouve nulle part en ce temps-ci le mode d’argumentation de Pascal et surtout sa morale chez ceux qui se disent orthodoxes ; enfin vous auriez à m’expliquer pourquoi Bossuet considérait Malebranche comme le plus dangereux des novateurs et sa doctrine comme un scandale.
Du reste, le lecteur bénévole pourra remarquer qu’on a rectifié plusieurs dates, ajouté quelques notes historiques, surtout enrichi un ou deux chapitres d’épigraphes nouvelles ; en un mot, il trouvera à chaque page des changements dont l’importance extrême a été mesurée sur celle même de l’ouvrage.
Ce n’est donc pas une raison, parce que aujourd’hui d’autres vieilleries croulent à leur tour autour de nous, et remarquons en passant que Luther est dans les vieilleries et que Michel-Ange n’y est pas, ce n’est pas une raison parce qu’à leur tour aussi d’autres nouveautés surgissent dans ces décombres, pour que l’art, cette chose éternelle, ne continue pas de verdoyer et de florir entre la ruine d’une société qui n’est plus et l’ébauche d’une société qui n’est pas encore.
Pour en finir sur cette pièce, l’auteur fera remarquer ici que, sous la branche aînée des Bourbons, elle eût été absolument et éternellement exclue du théâtre.
Remarquez que La Fontaine ne s’amuse pas plus à moraliser à la fin de sa fable qu’au commencement.
Il est bon de remarquer qu’ils sont plus intelligibles dans la version & plus convenables aux différens ordres des lecteurs.
Enfin il n’y a personne qui n’ait eu l’occasion de remarquer plusieurs fois dans sa vie combien il étoit plus facile de faire concevoir aux hommes tout ce qu’on veut leur faire comprendre ou imaginer, par le moïen des yeux que par le moïen des oreilles.
Ils remarquent qu’il est des années bien plus fertiles en grands crimes que d’autres, sans qu’on puisse attribuer la malignité de ces années à une disette extraordinaire, à une reforme dans les troupes, ni à d’autres causes sensibles.
On a donc raison d’accuser le climat de la disette de génies et d’esprits propres à certaines choses, qui se fait remarquer chez certaines nations.
Ils répondront qu’ils ne virent jamais ces mathematiciens redresser les pilotes sur l’estime, ailleurs que dans les rélations que ces premiers font imprimer, et ils allegueront le mot du lion de la fable à qui l’on faisoit remarquer un bas-relief où un homme terrassoit un lion ; que les lions n’ont point de sculpteurs.
Enfin nous voyons dans un des écrits de Lucien, que Solon, après avoir parlé au scythe Anacharsis des acteurs des tragedies et de ceux des comedies, lui demande s’il n’a point aussi remarqué les flutes et les instrumens qui les accompagnoient dans leurs recits, et pour traduire mot à mot, qui chantoient avec eux.
On remarquera encore que ces ballets qui plûrent dans le temps, étoient executez par des danseurs très-novices dans le métier que Lulli leur faisoit faire.
» Une autre personne aurait simplement remarqué que, s’il y a deux genres de style, rien n’empêche un auteur de les mêler ; qu’en exposant des théories philosophiques dans sa Tentation Flaubert a fait du style abstrait, et qu’en peignant Antioche ou les chrétiens aux lions il fait du style de couleur ; que Taine, parlant philosophie ou suffrage universel, faisait du style d’idées, et qu’en évoquant la campagne italienne ou les Pyrénées il fait du style de couleur.
Nous n’attendons point de législateur nouveau, avons-nous dit, parce que nos institutions sociales, ainsi que nous l’avons remarqué, ne peuvent être fondées que sur le christianisme.
Je remarquerai ensuite qu’il a fait l’éloge de plusieurs princes qui étaient encore vivants, et dans ces articles il change tout à coup de ton ; il ne raconte plus, il loue, et l’historien devient déclamateur.
Or, Messieurs, remarquez-le, ceux des écrivains qui ont su peindre les beautés de la nature, qui ont su rendre le charme de la campagne, c’est qu’ils y ont vécu tout enfants. […] Remarquez-le, dans toute notre littérature classique, il n’y a pas d’enfants. […] Mesdames et Messieurs, ce que l’on n’a peut-être pas assez remarqué, c’est le caractère de tristesse profonde, de morne désolation qu’on trouve dans ces vers. […] C’était lui qui, vous le savez, s’était fait remarquer ce fameux soir, le soir de la première de Hernani. […] Les poètes, remarquez-le, les poètes sont beaux.
Nous pouvons, en effet, remarquer que non seulement M. […] Remarquez de plus, et la chose en vaut la peine, qu’ils ont tous voulu dire la même chose. […] Avez-vous remarqué, pour le dire au passage, que M. […] Remarquez-le bien ; je ne pose pas la question de moralité ou d’immoralité ; le public l’a déjà tranchée. […] Et remarquez que de faire passer le portrait de l’anglais en français, c’est comme si nous en effacions la signature.
Remarquez, d’ailleurs, je vous prie, que, sous le nom du seul Boileau, ce vrai modèle, s’il en fut, du bon sens critique et de la probité littéraire, c’est bien le siècle entier que l’on entend mettre en cause, sa poétique et son esthétique. […] Ce n’est donc pas assez de remarquer que Boccace et le Bonhomme n’ont nulle part puisé plus abondamment qu’à cette source. […] Car, comme il n’est pas inutile de le remarquer, cette partie toute matérielle de l’art dramatique reçut de bonne heure en France le plus curieux développement. […] En effet, — et il importe beaucoup de le remarquer, — ce n’est pas d’une mort en quelque sorte accidentelle, subite et imprévue, que meurt le moyen âge. […] Remarquez l’habileté perfide.
IV Charles II à table faisait orgueilleusement remarquer à Grammont que ses officiers le servaient à genoux. […] J’ajoute : vers un portrait plus agréable, et c’est là le grand talent comique ; il consiste à effacer l’odieux, et remarquez que dans le monde l’odieux foisonne. […] Et remarquez que la caque sent toujours le hareng. […] Au reste tout ce théâtre y aboutit ; car remarquez qu’en fait de femmes, d’épouses surtout, je n’en ai présenté que les aspects les plus doux. […] De là, aspirant plus haut encore, il avait conquis la puissance, il était entré à la Chambre des communes, il s’y était montré l’égal des premiers orateurs, il avait combattu Pitt, accusé Warren Hastings, appuyé Fox, raillé Burke, soutenu avec éclat, avec désintéressement et avec constance, le rôle le plus difficile et le plus libéral ; il était devenu l’un des trois ou quatre hommes les plus remarqués de l’Angleterre, l’égal des plus grands seigneurs, l’ami du prince royal, même à la fin grand fonctionnaire, receveur général du duché de Cornwall, trésorier de la flotte.
« Nous remarquions, dit-il, cependant, en 1858, que la force et la résistance physique diminuaient visiblement, que ce corps si remarquablement privilégié devenait infirme, de sorte qu’il ne pouvait plus obéir à la juvénilité de l’esprit et suivre ses impulsions. […] Pour la description de Cicéron, elle est tellement fidèle, comme l’a remarqué récemment un observateur ingénieux, qu’aujourd’hui encore on en peut retrouver sur les lieux mêmes tous les traits… À travers les terribles orages de l’an 708, Cicéron trouva quelques adoucissements dans ses villas, se rendant tour à tour de Tusculum à Arpinum, des environs d’Antium à ceux de Cumes. […] Que d’ailleurs, dans les plus anciennes poésies des Arabes, la description du sol n’ait tenu que peu de place, il n’y a pas là de quoi s’étonner, si l’on songe, ainsi que l’a remarqué un orientaliste très versé dans cette littérature, M.
Notre forme de gouvernement n’en permettait pas le développement, comme l’a fait justement remarquer Fénelon ; aussi nulle tradition ne put s’établir ; et les rares discours que l’on a recueillis, dans les temps où la faiblesse du pouvoir royal, sous les deux régences, permit la libre et publique discussion des affaires publiques, sont des accidents sans conséquence, des œuvres isolées et sans lien, où l’on n’aperçoit pas un art de la parole. […] La religion a été, dans la société du xviie siècle, la source vive de la parole publique ; et, comme le faisait très bien remarquer M. […] Au lieu de s’étonner que ce prêtre n’ait pas pensé comme un athée, il vaut mieux remarquer combien sa pensée a su garder de largeur et de liberté sans sortir de l’orthodoxie, et que nulle vérité ne lui a fait peur.
Et remarquez qu’il y avait eu avant ces Pères de l’Église, et qu’il y avait en même temps qu’eux, des âmes généreuses qui souffraient comme eux du même mal, mais qui, n’ayant pu apercevoir l’étoile nouvelle, mais encore petite et obscure, de l’avenir, cherchaient leur lumière dans le passé éteint, et se réfugiaient dans le stoïcisme, dans les souvenirs de la république, ou dans les mystères. […] Il est aisé de remarquer en effet que le doute et l’incertitude sont devenus de plus en plus visibles chez Lamartine à mesure que les années s’écoulaient. […] Et remarquez que ces deux grands poètes, mis en parallèle sous le rapport de leurs ressemblances comme sous celui de leurs contrastes, s’harmonisent admirablement, et forment entre eux un parfait accord : car ils ont tous deux, au plus haut degré, le même sentiment de la vie universelle, et, d’un autre côté, leurs génies sont tellement opposés qu’ils expriment cette Vie par les deux faces, l’un de l’unité, et l’autre de la variété.
On est tenté de croire que Jean, dans sa vieillesse, ayant lu les récits évangéliques qui circulaient, d’une part, y remarqua diverses inexactitudes 43, de l’autre, fut froissé de voir qu’on ne lui accordait pas dans l’histoire du Christ une assez grande place ; qu’alors il commença à dicter une foule de choses qu’il savait mieux que les autres, avec l’intention de montrer que, dans beaucoup de cas où on ne parlait que de Pierre, il avait figuré avec et avant lui 44. […] On remarquera que je n’ai fait nul usage des évangiles apocryphes. […] Remarquer surtout l’effet étrange que font des passages comme Jean, XIX, 35 ; XX, 31 ; XXI, 20-23, 24-25, quand on se rappelle l’absence de toute réflexion qui distingue les synoptiques.
Le mouvement de concentration sur soi et de défensive, commun à tous les sentiments personnels ou égoïstes, donne à leur expression, comme Mantegazza l’a justement remarqué, un caractère essentiellement concentrique, centripète, tandis que l’expression des affections bienveillantes est centrifuge et « excentrique ». […] Dans un salon, une jeune femme tout à l’heure calme et silencieuse s’anime soudain, cause avec vivacité, le ton de sa voix devient musical, elle prodigue des caresses à un enfant placé près d’elle qu’elle n’avait pas remarqué, elle s’extasie devant un objet qu’elle avait vu cent fois avec indifférence ; que s’est-il passé ? […] Les hommes, à leur tour, reproduisent en eux les divers types de l’animalité : on l’a remarqué cent fois, telle figure rappelle le renard, l’autre le loup, le tigre, le lion.
Voilà le problème. » — Remarquons que M. […] Il faut d’ailleurs remarquer que, dans le cas qui nous occupe, le mode de l’action contraignante exercée par la douleur échappe à la conscience. […] Remarquons d’abord que l’idée d’indétermination, si elle était absolument seule et à l’état d’abstraction pure, n’agirait point.