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2268. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491

Avide de saisir tout ce qui s’offrait à ses impressions, elle s’était bien gardée de ne pas connaître celles que peut inspirer l’aspect d’un beau site et d’une riante verdure ; elle demeurait en extase devant un point de vue qui lui plaisait ; elle écoutait avec ravissement le chant des oiseaux, elle aimait à contempler une belle fleur, et tout cela jusque dans les dernières années de sa vie.

2269. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Charles Labitte »

L’article que Charles Labitte lui consacrait, et qui n’offrait encore ni l’ordre ni même toute l’exactitude auxquels il atteindra plus tard, ressaisissait du moins et rendait vivement la physionomie du modèle ; le vieil esprit gaulois y débordait en jeune sève.

2270. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre I. Succès de cette philosophie en France. — Insuccès de la même philosophie en Angleterre. »

Deux condiments particuliers entrent dans la cuisine du siècle, et, selon la main qui les emploie, fournissent à tous les mets littéraires un assaisonnement gros ou fin  Dans une société épicurienne à qui l’on prêche le retour à la nature et les droits de l’instinct, les images et les idées voluptueuses s’offrent d’elles-mêmes ; c’est la boîte aux épices appétissantes et irritantes.

2271. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (5e partie) » pp. 65-128

« Égalité », lui dit-il, « je viens ici t’offrir les sacrements, ou du moins les consolations d’un ministre du ciel.

2272. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 321-384

Que pouvions-nous faire, que demander excuse et qu’offrir de réparer le dommage à nos dépens ?

2273. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXIXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 129-192

Le chef des sbires n’est qu’un homme léger, débauché et corrompu, qui ne refuse rien à ses passions quand on lui offre les moyens de les satisfaire, mais qui, de sang-froid, ne ferait pas le mal si on ne lui présentait pas le mal tout fait.

2274. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIe entretien. Madame de Staël »

Tout porte à croire néanmoins que, s’il eût fallu devenir le Malesherbes des femmes et offrir sa tête aux juges pour sauver celle de la reine, madame de Staël n’aurait pas hésité à se nommer et à se montrer.

2275. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre I. Les chansons de geste »

Et jamais la force de l’honneur et du serinent féodal n’a plus fortement apparu qu’en ce Bernier : quand, sa mère morte, blessé lui-même, il a renoncé l’hommage, si, dans le premier moment de colère, il refuse la réparation que Raoul offre une fois revenu à lui, jamais cependant il n’aura le cœur en paix : il combattra Raoul de tout son courage, il le tuera, mais toujours l’idée de son serment violé le tourmentera : toujours il rappellera ses griefs, sa mère « arse », sa tête cassée ; il maintiendra « son droit », mais il sera inquiet.

2276. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre I. Décomposition du Moyen âge — Chapitre II. Le quinzième siècle (1420-1515) »

Je ne puis même résumer ici, mais il faut voir avec quelle incomparable maîtrise Commynes décompose tous les éléments, toutes les étapes de la ruine de son ancien maître, toutes les occasions de salut gâchées ou refusées et, d’autre part, le jeu de son nouveau maître, les commodités qu’il offre à son ennemi pour aller « où le conduisait son malheur130 », les multiples assurances qu’il prend pour ne rien perdre, et pour gagner à tout événement, la fiévreuse activité dont il recueille, après la mort de Charles, les résultats de son apparente indolence, l’échafaudage de motifs, le balancement de pour et contre, qui précèdent chaque démarche, chaque parole décisive : si on lit cette partie de la chronique, on comprendra du même coup et Louis XI et Commynes.

2277. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre I. Polémistes et orateurs, 1815-1851 »

Il avait, dans un premier voyage à Rome en 1824, refusé le chapeau de cardinal que lui offrait Léon XII ; en 1832, Grégoire XVI le condamna.

2278. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Figurines (Deuxième Série) » pp. 103-153

Enfin, dans le brillant concours de nos conteurs ou dialoguistes mondains, dans cette lutte à qui nous offrira, sous prétexte de morale ou même sans prétexte, les plus surprenants tableaux de mauvaises mœurs dites élégantes, je crois démêler, chez Henri Lavedan, une peur d’être dépassé, une ardeur de frapper plus fort que les autres et de peindre plus cru, une excitation et comme une ébriété de pinceau.

2279. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

« Le plus beau quartier de la ville de Coquetterie est la grande place, qu’on peut dire vraiment royale 44… Elle est environnée d’une infinité de réduits, où se tiennent les plus notables assemblées de coquetterie, et qui sont autant de temples magnifiques consacrés aux nouvelles divinités du pays ; car, au milieu d’un grand nombre de portiques, vestibules, galeries, cellules et cabinets richement ornés, on trouve toujours un lieu respecté comme un sanctuaire, où sur un autel fait à la façon de ces lits sacrés des dieux du paganisme, on trouve une dame exposée aux yeux du public, quelquefois belle et toujours parée ; quelquefois noble et toujours vaine ; quelquefois sage et toujours suffisante ; et là, viennent à ses pieds les plus illustres de cette cour pour y brûler leur encens, offrir leurs vœux et solliciter la faveur envers l’amour coquet pour en obtenir l’entrée du palais de bonnes fortunes. » On lit dans un autre passage, que dans le royaume, « il n’est pas défendu aux belles de garder le lit, pourvu que ce soit pour tenir ruelle plus à son aise, diversifier son jeu, ou d’autres intérêts que l’expérience seule peut apprendre45 ».

2280. (1857) Articles justificatifs pour Charles Baudelaire, auteur des « Fleurs du mal » pp. 1-33

Montrant leurs seins pendants et leurs robes ouvertes, Des femmes se tordaient sous le noir firmament, Et, comme un grand troupeau de victimes offertes, Derrière lui traînaient un long mugissement.

2281. (1913) La Fontaine « I. sa vie. »

En 1683, seconde candidature de La Fontaine, et qui offrait beaucoup plus de chances de succès.

2282. (1913) La Fontaine « VIII. Ses fables — conclusions. »

Victor Hugo, peignant la cour de Versailles, et la peignant sous un jour odieux, bien entendu  vous connaissez ses habitudes littéraires et historiques surtout  Victor Hugo songe à La Fontaine et dit : La Fontaine offrait ses fables, Et soudain, autour de lui, Les courtisans presque affables, Les ducs au sinistre ennui, Les Louvois nés pour proscrire, Les vils Chamillard rampants, Gais, tournaient leur noir sourire Vers ce charmeur de serpents.

2283. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Première partie. De la parole et de la société » pp. 194-242

Schlegel offre une difficulté de plus, en adoptant plusieurs origines : ce qui l’a porté, sans doute, à reconnaître ainsi plusieurs origines différentes, c’est le besoin de s’affranchir d’une difficulté non moins grande, celle d’expliquer comment des langues ont pu changer de nature, se dépouiller, par exemple, des affixes pour se revêtir des inflexions.

2284. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Taine » pp. 305-350

Je sais de reste qu’à toutes les pages de l’Histoire il y en a d’affreuses, pleines de sang et de larmes, et que les annales de ce monde ne nous offrent que le spectacle de révoltes, de colères, de renversements.

2285. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre II. Axiomes » pp. 24-74

Ces concessions de terres constituèrent la première loi agraire qui ait existé, et la nature ne permet pas d’en imaginer, ni d’en comprendre une qui puisse offrir plus de précision.

2286. (1929) La société des grands esprits

En tout cas, sa conception et toute conception grecque de la divinité (y compris celle d’Aristote) offre beaucoup plus d’analogies avec le « Divin » selon Renan qu’avec la théodicée orthodoxe. […] En face des statues de Phidias, offertes par Athènes pour célébrer Marathon, Sparte dressait une somptueuse loggia en l’honneur de Lysandre et de la bataille d’Aegos-Potamos où il avait déconfit la flotte athénienne. […] Nul n’a songé à lui en offrir l’occasion. […] Elle offre des tonalités fraîches, fleuries et joyeuses. […] La pensée sur le silence éternel figure non dans une copie, mais dans ces deux copies qui offrent toutes garanties d’authenticité.

2287. (1907) Propos littéraires. Quatrième série

Le Savoyard ne se donnait jamais, mais il était toujours offert, très souvent demandé et se négociait continuellement. […] En définitive la couronne fut offerte à Bernadotte. […] La politique antifrançaise s’offrait à Bernadotte comme une bonne politique suédoise et comme une excellente politique personnelle. […] À l’Europe il n’offrait aucune garantie. Au point de vue des « principes », de ces choses qu’on met dans les protocoles, il n’offrait aucun prétexte : point légitime, point élu, point conquérant, rien du tout.

2288. (1910) Propos littéraires. Cinquième série

Il fut chargé, avec deux autres, dont Adam Lux, d’aller offrir Mayence et le pays rhénan à la Convention nationale. […] Herriot a songé, n’offre, précisément, ce caractère. […] Et le troisième est celui que nous offre M.  […] Lorsqu’un de ces éléments disparaît, le peuple fléchit, rétrograde, offre une proie facile et périt. […] Les vieillards devraient repousser l’amour qui s’offre, comme un passant qui se trompe et qui prend un coupe-gorge pour une auberge.

2289. (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire

A la mort de Henri IV le Parlement saisit avec empressement l’occasion qui lui était assez inconsidérément offerte par la Cour de faire acte de souveraineté. […] Nous vous avons pendus entre deux chiens pendant des siècles ; nous vous avons arraché les dents pour vous forcer à nous donner votre argent ; nous vous avons chassés plusieurs fois par avarice, et nous vous avons rappelés par avarice et par bêtise ; nous vous faisons payer encore dans plus d’une ville la liberté de respirer l’air ; nous vous avons sacrifiés à Dieu dans plus d’un royaume ; nous vous avons brûlés en holocauste ; car je ne veux pas, à votre exemple, dissimuler que nous ayons offert à Dieu des sacrifices de sang humain. […] Voici ces lois : « Ce qui aura été offert à Adonaï ne se rachètera point, il sera mis à mort »… Adonaï dit à Moïse : « Vengez les enfants d’Israël des Madianites. […] Ces précepteurs doivent être payés et considérés. » « Il y a plus de quatre mille ans que les empereurs de la Chine sont les premiers pontifes de l’empire ; ils adorent un Dieu unique ; ils lui offrent les prémices d’un champ qu’ils ont labouré de leurs mains.  » — A la vérité l’esprit de tolérance, qui a ses grands dangers, a laissé s’introduire des prêtres dans ce sage empire : « L’esprit de tolérance, qui faisait le caractère de toutes les nations asiatiques, laissa les bonzes séduire le peuple ; mais, en s’emparant de la canaille on les empêcha de la gouverner [ ?

2290. (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique

  Suivant le fil des éditions successives du Traité du Verbe, Les Dates et les Œuvres offre la genèse et l’évolution du projet de Ghil, dont l’ampleur et l’ambition vont croissant de 86 (1ère édition) à 91 puis 1904 (quatrième et cinquième éditionsc). […] Plus encore, Ghil entend dégager, à partir de ces propositions, une loi métaphysique, la « loi d’amour et d’harmonie » qui, « pressant le devenir », s’offre comme un ordonnancement immanent de la réalité. […] Le Scapin offre aussi aux amateurs sa collection imprimée avec le même luxe. […] « On sait que quelques littérateurs ont offert un Banquet à M.  […] René Ghil offre en son œuvre tout un ensemble de tendances nouvelles de conception et de rendu, un plan haut échafaudé, une forme aux ressources infinies, des milieux et des pensers délaissés, tout un effort vers l’en-dehors, forme et fond, vocabulaire, syntaxe, décor originaux, une poussée vers l’inhabituel et le rare qui a fait dire à M. 

2291. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378

Antoine, en qualité d’ancien et habile pêcheur, lui offrit ses services. […] Il erra longtemps à travers l’herbe humide de rosée ; un étroit sentier s’offrit à lui ; il le suivit. — Ce dernier le conduisit jusqu’à une clôture en bois, devant une petite porte, que d’un mouvement machinal il essaya d’ouvrir ; la porte céda en grinçant légèrement, comme si elle n’eût attendu que la pression de sa main. — Lavretzky se trouva dans un jardin, fit quelques pas sous une allée de tilleuls et s’arrêta tout étonné : il reconnut le jardin des Kalitine.

2292. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »

Cette opinion assez répandue281 n’est qu’une conséquence de l’illusion précédemment réfutée : l’image la plus vive d’un groupe est remarquée la première lors même qu’elle ne vient pas au premier rang dans la succession psychique ; c’est elle qui contribue le mieux à spécifier le groupe total ; le souvenir, sans elle, est incomplet et indistinct ; si le groupe entier a été affaibli par un long intervalle d’inconscience, c’est-à-dire d’oubli, elle seule garde ses caractères distinctifs ; le reste n’est plus qu’une poussière impalpable dont les particules composantes n’offrent aucune prise à l’analyse. […] L’esprit est moins vivement touché de ce qui lui est transmis par l’oreille que des tableaux offerts au rapport fidèle des yeux (v. 180-181) et perçus sans intermédiaire par le spectateur (v. 182).

2293. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Ils avaient même offert à Molière double part toutes les fois que sa comédie serait jouée (en effet cette double part fut payée à Molière, qui savait si bien rendre cet argent-là aux Comédiens malheureux) ; cependant comment sortir de cet embarras immense, et par quels secours représenter cette comédie, ou plutôt cette provocation ardente à tous les doutes dont la vieille France, la France prudente et prévoyante de ce temps-là, ne voulait pas ? […] On eût offert cette scène à Molière, que Molière eût répondu : J’accepte ! […] Molière, le cœur brisé, lui offrait son pardon à ce prix ; il eût oublié tous ses crimes, si elle eût voulu l’aimer un peu, tout seul ; elle répondit comme Célimène : —  Il ne me plaît pas, moi !

2294. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Les nièces de Mazarin et son dernier petit-neveu le duc de Nivernais. Les Nièces de Mazarin, études de mœurs et de caractères au xviie  siècle, par Amédée Renée, 2e éd. revue et augmentée de documents inédits. Paris, Firmin Didot, 1856. » pp. 376-411

Sérieusement, ç’a été une idée heureuse et bien conçue, d’embrasser un groupe naturel, un groupe de famille, qui offre à la fois des traits frappants de ressemblance et une agréable variété.

2295. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LONGUEVILLE » pp. 322-357

Pour nous, à qui une rencontre inévitable l’a offerte, pour ainsi dire, au milieu et au cœur d’un sujet que nous traitions, il nous a été donné de la suivre, et nous avons eu comme l’honneur de la fréquenter en des heures de retraite et à travers ses dispositions les plus cachées.

2296. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre III. Combinaison des deux éléments. »

La pudeur, comme le vêtement, est une invention et une convention400, il n’y a de bonheur et de mœurs que dans les pays où la loi autorise l’instinct, à Otaïti par exemple, où le mariage dure un mois, souvent un jour, parfois un quart d’heure, où l’on se prend et l’on se quitte à volonté, où, par hospitalité, le soir, on offre ses filles et sa femme à son hôte, où le fils épouse la mère par politesse, où l’union des sexes est une fête religieuse que l’on célèbre en public  Et le logicien poussant à bout les conséquences finit par cinq ou six pages « capables de faire dresser les cheveux401 », avouant lui-même que sa doctrine « n’est pas bonne à prêcher aux enfants ni aux grandes personnes »  À tout le moins, chez Diderot, ces paradoxes ont des correctifs.

2297. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (2e partie) » pp. 365-432

Dans ces moments-là, offrant son cœur à l’heure où les fleurs nocturnes offrent leur parfum, allumé comme une lampe au centre de la nuit étoilée, se répandant en extase au milieu du rayonnement universel de la création, il n’eût pu peut-être dire lui-même ce qui se passait dans son esprit ; il sentait quelque chose s’envoler hors de lui et quelque chose descendre en lui.

2298. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (3e partie) » pp. 81-152

Une amitié distinguée comme la vôtre offre des consolations au milieu des idées affligeantes qui naissent des dangers continuels auxquels on est exposé, et l’on regrette moins de les avoir courus quand ils excitent les témoignages d’une estime aussi pure que celle que vous nous laissez voir.

2299. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »

Les nobles écossais, humiliés dans sa personne, attisèrent secrètement en lui ces ferments de haine, et s’offrirent pour le délivrer à la fois et d’une épouse criminelle et de l’indigne rival qu’elle donnait pour roi au royaume.

2300. (1834) Des destinées de la poésie pp. 4-75

L’évêque, averti par le bruit de notre caravane, arriva bientôt, et, s’inclinant sur sa porte, m’offrit l’hospitalité.

2301. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »

Dans la médiocrité commune, on estima plus ce qu’il voulait nous ôter que ce qu’il offrait de mettre à la place, et la raison se vengea d’abord, par l’incrédulité, du conseil de s’abêtir.

2302. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IV »

Les invités reçoivent le samedi matin leurs billets qui sont ainsi conçus : Eden-Théâtre — Rue Boudreau Samedi 30 avril 1887 à 7h précises Entrée par la rue Boudreau à partir de 7h 1/4 Répétition générale de Lohengrin offerte à la presse par MM. 

2303. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420

Quel spectacle attendrissant il eut encore offert, s’il avoit traité le sujet des Troyennes !

2304. (1920) Action, n° 3, avril 1920, Extraits

Puis, un beau jour, il sera dans un accès de colère populaire irraisonné et absurde, arrosé de pétrole et ars, Chaque semaine, l’Amérique offre ainsi quelques victimes à peau noire en holocauste à la divine civilisation.

2305. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »

Si philanthropiques qu’ils puissent être, les livres de la Critique ne sont pas bâtis pour offrir l’hospitalité complète d’une maladrerie aux talents littéraires affectés d’éléphantiasis.

2306. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre I. Du comique en général »

Cette direction, on s’en souvient, était la seconde de celles qui s’offraient à nous à partir d’une image centrale.

2307. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »

Plusieurs pièces de Molière nous offrent une même composition d’événements qui se répète d’un bout de la comédie à l’autre.

2308. (1891) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Quatrième série

Voici donc la dernière phrase de la Treizième Lettre, l’une de celles qu’il a recommencées sept ou huit fois, dit Nicole : « Concluons donc, mes Pères, que puisque votre probabilité rend les bons sentiments de quelques-uns de vos auteurs inutiles à l’Église, et utiles seulement à votre politique, ils ne servent qu’à nous montrer, par leur contrariété, la duplicité de votre cœur, que vous nous avez parfaitement découverte, en nous déclarant, d’une part, que Vasquez et Suarez sont contraires à l’homicide, et, de l’autre, que plusieurs auteurs célèbres sont pour l’homicide, afin d’offrir deux chemins aux hommes, en détruisant l’esprit de Dieu, qui maudit ceux qui sont doubles de cœur, et qui se préparent deux voies : Væ duplici corde et ingredienti duabus viis. […] La morale des honnêtes gens, avec les facilités qu’elle offrait, a reconquis son empire naturel sur le monde. […] Quoi que l’on en ait dit, ceux qui ont estimé la volonté au plus haut prix, depuis Bouddha jusqu’à Schopenhauer, sont aussi ceux qui nous ont tracé de l’humaine condition le plus triste tableau, comme si ce qu’elle offre de plus lamentable était la disproportion du vouloir au pouvoir. […] Longtemps encore après Tartufe, dans la question des libertés de l’Église gallicane, il ne craindra pas, pour faire triompher sa politique religieuse, de menacer de pousser jusqu’au schisme, s’il le faut. « Évêque du dehors », il n’a jamais laissé passer l’occasion, quand elle s’offrait, de faire sentir aux représentants de la religion que sa volonté devait demeurer toujours au-dessus d’elle. […] Écoutez plutôt l’Angélique de George Dandin : « Je veux jouir, s’il vous plaît, de quelques beaux jours que m’offre la jeunesse, et prendre les douces libertés que l’âge me permet. » C’est toujours le langage de l’École des femmes.

2309. (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281

Il n’a pas, d’ailleurs, toujours été vrai que, pour procurer de bons inventaires, il soit suffisant, comme il est nécessaire, de faire des sacrifices d’argent : les meilleures méthodes à employer pour la description des documents n’ont été assurées que récemment ; le recrutement de travailleurs compétents, qui n’offrirait pas aujourd’hui de grandes difficultés, eût été très malaisé et hasardeux, à l’époque où les travailleurs compétents étaient plus rares. — Mais passons sur les obstacles matériels : manque d’argent et manque d’hommes. […] Une moitié de l’œuvre historique peut se faire, désormais, il est vrai, par le travail de cabinet, avec des ressources restreintes, mais une moitié seulement ; l’autre moitié suppose encore la mise à contribution des ressources, en répertoires et en documents, qu’offrent seuls les grands centres d’étude ; souvent même, il est nécessaire de visiter successivement plusieurs grands centres d’études. […] Un document qui se présente comme un diplôme mérovingien et qui n’offre pas les formules ordinaires des diplômes mérovingiens authentiques est faux. — On note enfin toutes les données positives qui se trouvent dans le document : faits mentionnés, allusions à des faits. […] La Rome au siècle d’Auguste de Dezobry, les Récits mérovingiens d’Augustin Thierry, et d’autres « tableaux » esquissés à la même époque ont été faits d’après le principe, et offrent les inconvénients des romans historiques proprement dits222. […] — Doit-on profiter des occasions qu’offrent les légendes pour éveiller l’esprit critique ?

2310. (1914) En lisant Molière. L’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Que je puisse accepter une autre main offerte ? […] Ce qui prouve encore que Molière est toujours avec la nature, même vicieuse et honteuse, ce sont les paroles d’Angélique dans George Dandin : « Je veux jouir, s’il vous plaît, de quelque nombre de beaux jours que m’offre la jeunesse et prendre les douces libertés que l’âge me permet. » Le voilà, dit-on, cri de la nature, le voilà bien. « Suivons donc la nature, voilà pour Molière la règle des règles, j’entends celle qui règle les autres et à laquelle, donc, il faut qu’on les rapporte toutes. » Il y a peut-être quelque exagération ou quelque écart à supposer que Molière a choisi Angélique pour être l’interprète le plus fidèle et truchement le plus exact de sa philosophie et pour formuler la règle des règles. […] « Il n’oublie pas de tirer avantage de l’aveuglement de son ami et de la prévention où il l’a jeté en sa faveur : tantôt il lui emprunte de l’argent, tantôt il fait si bien que cet ami lui en offre ; il se fait reprocher de n’avoir pas recours à ses amis dans ses besoins ; quelquefois il ne veut pas recevoir une obole sans donner un billet qu’il est bien sûr de ne jamais retirer ; il dit une autre fois et d’une certaine manière que rien ne lui manque, et c’est lorsqu’il ne lui faut qu’une petite somme. […] Elle demande seulement à Tartuffe, pour s’offrir le spectacle de sa figure, s’il ne craint pas qu’elle ne fasse confidence à son mari des désirs dont Monsieur Tartuffe veut bien l’honorer, et comme Tartuffe la supplie d’être assez bénigne pour n’en rien faire, elle l’assure qu’elle n’en fera rien en effet, à la condition qu’il renonce à son projet de mariage avec Mariane. […] Elle va droit à l’amour la première fois qu’il s’offre et serait bien incapable de n’y pas aller, encore plus d’aller ailleurs.

2311. (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398

Il faut « veiller sur les poètes et les contraindre à nous offrir dans leurs vers un modèle de bonnes mœurs ou à n’en point faire du tout ». […] Ils l’habituent au vice en le lui représentant comme rachetable par des sacrifices et des présents offerts à la divinité. […] On a fait remarquer qu’enseigner le juste est, pour commencer, rendre un bien mauvais service à celui à qui on l’enseigne ; qu’il y a de grandes chances pour que le juste soit fouetté, torturé, aveuglé avec un fer rouge et finalement mis aux fers ou envoyé à la mort ; qu’au contraire le scélérat, comme disent les philosophes, c’est-à-dire simplement l’homme qui ne s’embarrasse pas de savoir si les choses sont justes ou injustes, tire avantage de tout, parce que le crime ne l’effraye point, qu’à quelque chose qu’il prétende, soit en public, soit en particulier, il l’emporte sur tous ses concurrents, qu’il s’enrichit, fait du bien à ses amis, du mal à ses ennemis, qu’il offre aux dieux des sacrifices et des présents magnifiques et se concilie bien plus aisément que le juste la bienveillance des hommes et des Dieux eux-mêmes. […] Il ne faut donc confier l’autorité qu’à celui qui, d’une part, est mieux instruit que personne dans la science de commander et qui, d’autre part, a une autre vie et d’autres honneurs qu’il préfère à ceux que la vie civile lui offre. » — Et ces deux conditions ne se trouvant réalisées que dans le philosophe seul, dans le vrai, « les peuples ne seront bien gouvernés que quand les philosophes seront rois ». […] Il offre, lui, une particularité assez curieuse.

2312. (1903) La pensée et le mouvant

Si je délibère avant d’agir, les moments de la délibération s’offrent à ma conscience comme les esquisses successives, chacune seule de son espèce, qu’un peintre ferait de son tableau : et l’acte lui-même, en s’accomplissant, a beau réaliser du voulu et par conséquent du prévu, il n’en a pas moins sa forme originale. — Soit, dira-t-on ; il y a peut-être quelque chose d’original et d’unique dans un état d’âme ; mais la matière est répétition ; le monde extérieur obéit à des lois mathématiques une intelligence surhumaine, qui connaîtrait la position, la direction et la vitesse de tous les atomes et électrons de l’univers matériel à un moment donné, calculerait n’importe quel état futur de cet univers, comme nous le faisons pour une éclipse de soleil ou de lune. — Je l’accorde, à la rigueur, s’il ne s’agit que du monde inerte, et bien que la question commence à être controversée, au moins pour les phénomènes élémentaires. […] Former une idée générale est abstraire des choses diverses et changeantes un aspect commun qui ne change pas ou du moins qui offre à notre action une prise invariable. […] Remettons le possible à sa place : l’évolution devient tout autre chose que la réalisation d’un programme : les portes de l’avenir s’ouvrent toutes grandes ; un champ illimité s’offre à la liberté. […] Les satisfactions que l’art ne fournira jamais qu’à des privilégiés de la nature et de la fortune, et de loin en loin seulement, la philosophie ainsi entendue nous les offrirait à tous, à tout moment, en réinsufflant la vie aux fantômes qui nous entourent et en nous revivifiant nous-mêmes. […] Il était de ceux qui n’offrent même pas assez de résistance pour qu’on puisse se flatter de les voir jamais céder.

2313. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre I. Les idées et les œuvres. » pp. 234-333

Né dans une grande famille, mais n’ayant qu’une petite fortune, il accepta sans réflexion l’offre de son oncle, qui voulait lui donner une place de clerc à la chambre des communes ; mais il fallait subir un examen, et ses nerfs se démontaient à la seule idée qu’il faudrait paraître et parler en public. […] Singulière œuvre, qui dans toute l’histoire n’a point sa pareille, parce que dans toute l’histoire il n’y a pas eu de société pareille, et qui, médiocre pour les amateurs du beau, admirable pour les amateurs de l’utile, offre, dans l’innombrable variété de ses peintures et dans la fixité invariable de son esprit, le tableau de la seule démocratie qui sache se contenir, se gouverner et se réformer.

2314. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre IV. La philosophie et l’histoire. Carlyle. »

—  Vous avez perdu votre fils unique ; vous êtes muet, écrasé, vous n’avez pas même de larmes ; un importun, avec toutes sortes d’importunités, vous offre de célébrer pour lui des jeux funéraires à la façon des anciens Grecs1461 !  […] Mais c’est une offre étrange que de lui présenter pour issue le fanatisme et la tyrannie des puritains.

2315. (1899) La parade littéraire (articles de La Plume, 1898-1899) pp. 300-117

On offrit au poète un banquet, et ses amis lui dédièrent leurs odes emphatiques. […] Ils penseront avec toute leur chair, avec tout leur sang, avec tous leurs nerfs, et les seules fleurs de rhétorique que ces poètes nous offriront seront les roses renées des précieuses blessures de leur cœur.

2316. (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286

Quand un ornement fait de motifs si élémentaires nous fournit un tel jeu d’images, on se rend compte des ressources qu’une décoration un peu compliquée peut offrir à notre fantaisie. […] Prise au sens littéral et considérée comme un tableau ordinaire, l’œuvre ne nous offre que des images absurdes ; nous nous rejetons alors Sur l’interprétation figurée, qui nous échappe. […] Tandis que les lions aux ailes florales, supportant la couronne de vie, signifient les triomphes matériels, les sphinx qui se trouvent de chaque côté de l’arbre figurent le mystère et ces problèmes sans réponse qu’offre à l’humanité le fruit de l’Arbre de la Science. […] Pour être plus sûrs de nous offrir des images qui répondent pleinement aux exigences de notre goût, ils les demanderont non pas à la réalité, mais au rêve. […] Ce sera par exemple un pied de table qui offrira déjà l’apparence d’une griffe ; l’artiste partira sur ce thème, soulignant l’effet, complétant l’image qui lui aura été suggérée.

2317. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

Jamais, même au temps d’Aristophane ou de Juvénal, jamais pareille matière ne s’est offerte au satirique, avec une semblable profusion, un tel foisonnement d’ignares, de tâtonnants, d’infatués, de foireux et de fols. […] L’œuvre de Mme Sand offre ceci de particulier que la démarcation du factice et du prédicant (où elle est insupportable) et du sincère (où elle atteint au charme le plus rare) y est très discernable. […] C’est un scandale ineffaçable, pour l’Académie française, que de n’avoir pas offert un fauteuil à Mistral. Il ne pouvait le solliciter, mais il l’eut accepté, si on le lui eût offert. […] Cette soudaineté initiale, quasi explosive, qui offre plus d’une analogie avec la fécondation sexuelle, assure l’unité du roman, de l’ouvrage de critique, du drame ou du poème.

2318. (1896) La vie et les livres. Troisième série pp. 1-336

Animés par cet exemple, les volontaires s’offrirent en si grand nombre qu’on eût pu embarquer dix mille hommes. […] Il aime la vie, énorme, multiple, toujours inédite, toujours inattendue, qui s’offre à chaque esprit qui vient de naître. […] Dédaigneuse du chic au point d’aimer son mari, cette petite femme résiste tant qu’elle peut aux propositions du vieux Salomon qui lui offre carrément de l’argent, ainsi qu’aux entreprises du beau Morières qui promène vainement sur elle ses yeux câlins. […] Les habits noirs, « symboles de l’esclavage nubien qu’est pour un homme une soirée mondaine, se tendent quémandeurs à travers les cristaux et les fruits pour accaparer l’offre circulaire des coupes de champagne ».

2319. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

Offrons-les à l’avenir, du moins, si elles sont trop rudes pour le présent, et disons qu’un moment viendra où les magistrats seront non pas des jurisconsultes chargés d’appliquer un code, mais des savants, des cliniciens qui étudieront un criminel, comme un médecin étudie un tuberculeux. […] Elle le mange, c’est un fait, mais elle le mange parce qu’elle a faim et parce que le mâle, épuisé, lui offre une proie facile. […] Fournier ajoute que ces braves Anciens, si on était venu leur offrir la photographie, « ils eussent chassé de leurs villes ce magicien de la laideur humaine, après avoir brisé en mille pièces l’engin maudit qui ne fait grâce à l’homme ni d’une verrue ni d’une ride ». […] Cette flamme de l’espérance éclate, quand on ouvre les yeux, pareille aux premiers feux du soleil nouveau : des promesses de bonheur emplissent l’air de leurs odeurs fraîches ; les objets familiers ont l’air de sourire et de s’offrir à vous avec amour.

2320. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome II

Ce ne sera qu’une apparence, et l’idée maîtresse reste la même : offrir une égalité de chances à tous les esprits. […] Elle n’offre aucune espèce de sens. […] La coexistence des classes s’offre donc à nous comme un concert tout ensemble et comme un conflit. […] Nos campagnes, de même, lui offriraient le même robuste aspect d’une exploitation opulente et laborieuse.

2321. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849

Ni les derniers tems du paganisme, ni les plus reculés, n’offrent pas un seul fait qui puisse faire conclure qu’on adorât réellement une idole. […] qu’Hérode & toute la ville en furent allarmés ; mais que ce prince prenant le parti de dissimuler, fit assembler les principaux d’entre les prêtres, pour savoir d’eux où devoit naître le Christ ; que les prêtres lui répondirent que c’étoit à Bethléem de Juda ; qu’Hérode laissa partir les Mages pour aller adorer le Messie nouveau né ; qu’il se contenta de leur demander avec instance de s’informer avec soin de tout ce qui concernoit cet enfant, afin qu’étant lui-même instruit, il pût, disoit-il, lui rendre aussi ses hommages ; mais que son dessein secret étoit de profiter de ce qu’il apprendroit, pour lui oter plus sûrement la vie ; que les Mages, après avoir adoré Jesus-Christ, & lui avoir offert leurs présens, avertis par Dieu même, prirent pour s’en retourner une route différente de celle par laquelle ils étoient venus, évitant ainsi de reparoître à la cour d’Hérode ; que Joseph reçut par un ange l’ordre de se soustraire à la colere de ce prince en fuyant en Egypte avec sa famille ; qu’Hérode voyant enfin que les Mages lui avoient manqué de parole, fit tuer tous les enfans de Bethléem & des environs depuis l’âge de deux ans & au-dessous, selon le tems de l’apparition de l’étoile ; qu’après la mort de ce prince, Joseph eut ordre de retourner avec l’enfant & sa mere dans la terre d’Israël ; mais qu’ayant appris qu’Archelaüs fils d’Hérode, régnoit dans la Judée, il craignit, & n’osa y aller demeurer ; de sorte que sur un songe qu’il eut la nuit, il résolut de se retirer en Galilée, & d’établir son séjour à Nazareth, afin que ce que les Prophetes avoient dit fût accompli, que Jesus seroit nommé Nazaréen : & venit in terram Israel, audiens autem quod Archelaus regnaret in Judoeâ pro Herode patre suo, timens illò ire, & admonitus somnis, secessit in partes Galileoe & veniens habitavit in civitate quod vocatur Nazareth, ut adimpleretur quod dictum est per Prophetas, quoniam Nazareus vocabitur. […] Saint Luc dit qu’ils demeurerent à Bethléem jusqu’à ce que le tems marqué pour la purification de la femme accouchée fût accompli ; qu’alors on porta l’enfant à Jérusalem pour l’offrir à Dieu dans le temple, où Siméon & la prophétesse Anne eurent le bonheur de le voir ; que de-là ils retournerent à Nazareth, où Jesus fut élevé au milieu de sa famille ; & que ses parens ne manquoient pas d’aller chaque année à Jérusalem, dans le tems de la pâque, avec leur fils, à qui il arriva de se dérober une fois de leur compagnie pour aller disputer dans les écoles des docteurs, quoiqu’il n’eût encore que douze ans.

2322. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480

XXIII « Sortis de Rome, la grande Aricia nous offre une halte mesquine » (aujourd’hui c’est encore l’Aricia, fameuse par ses chênes gigantesques, au pied desquels on trouve toujours assis un peintre, un amant ou un poète) ; « de là nous arrivons au marché d’Appius » (sorte de marché de Poissy de Rome).

2323. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331

Une magnificence barbare, un luxe intempérant de décoration, caractérise l’architecture persane, tandis que la sculpture offre un mélange singulier de roideur et de finesse, de dureté et d’élégance, emblème frappant d’un peuple qui vieillit sans progresser ; la main se raffine, les procédés de travail se perfectionnent, l’esprit reste endormi dans ses langes.

2324. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224

Tout rit, chante et s’offre.

2325. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »

Ni l’occasion ni le lieu ne vous secondaient alors, et cependant vous vouliez les faire naître l’une et l’autre : elles se sont faites d’elles-mêmes ; et vous, par l’à-propos qu’elles vous offrent, vous voilà défait !

2326. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre VI. Bossuet et Bourdaloue »

Il les dirigeait, lui, si discrètement, et de si haut, que, ne se sentant pas asservies, elles ne se croyaient pas dirigées : il se contentait d’offrir, de sa raison à leur raison, des principes généraux de conduite.

2327. (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88

Voyons s’il ne s’offrirait pas naturellement une distinction plus large et plus nette, qui, en nous faisant pénétrer dans le sens profond de ces mots, art et industrie, dissiperait tout d’un coup les nuages et les controverses sur l’utile et le beau.

2328. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre II. Prière sur l’Acropole. — Saint-Renan. — Mon oncle Pierre. — Le Bonhomme Système et la Petite Noémi (1876) »

Aucun de ces trompe-l’oeil qui, dans nos églises en particulier, sont comme une tentative perpétuelle pour induire la divinité en erreur sur la valeur de la chose offerte.

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