Guérin, Maurice de (1810-1839) [Bibliographie] Œuvres : Journal, lettres et poèmes, précédés d’une étude biographique et littéraire de M.
Il avait créé des drames d’une puissance prodigieuse ; il avait écrit par centaines ces pages que les journaux recueillent et que l’acheteur disperse ; il continua sa tâche et s’imposa, par respect et par reconnaissance, une tâche effroyable : la publication de l’édition ne varietur de Victor Hugo.
Ponchon, Raoul (1848-1937) [Bibliographie] Gazettes rimées, au Courrier français et au Journal.
[Le Journal (1893).]
Son nom a rempli les journaux du globe. […] Le conteur n’eut point osé imaginer à son récit l’épilogue réel dont les journaux anglais nous fournissent les curieuses circonstances. […] Les nouveaux venus avaient un public, des journaux, des revues. […] Tous mes papiers, lettres, journaux, appartiennent à ma femme seule, qui peut les lire, les trier, décider ce qui pourrait être publié », écrit Michelet dans son testament (Jules Michelet, Journal. […] Pour le surnom de Gavarni, voir le Journal des Goncourt en date du 28 janvier 1859.
À Londres, il prend la direction du journal révolutionnaire la Cloche. […] On tenait un journal ; on mettait par écrit tout ce qu’on entendait, voyait ou sentait. […] Mais je crois que le Journal lui-même vaut plus que ne le prétend M. […] Que sélecter encore de ce Journal ? […] Cependant, par grand hasard, ce phénomène d’une louange compréhensive dans un journal a lieu quelquefois.
On cite le journal de l’intendant Foucault comme comblant en partie cette lacune. La spirituelle gazette de Fléchier nous montre le dedans d’une province à une date un peu antérieure et non moins à nu que ne ferait un journal d’intendant ; on y a en sus l’élégance84. […] Fléchier, à sa manière, fit donc comme eux, il écrivit ses historiettes et son voyage, il tint son journal. […] Fléchier a inséré dans son journal une de ces lettres burlesques de Marigny. « On lui répondait aussi avec beaucoup de gaieté », ajoute-t-il.
Son intervention surtout au sein de la littérature du jour redevint manifeste et hautement avouée ; des hommes instruits, des écrivains élégants, et un bon nombre des plus distingués dans ce journal même98, reprirent en main la cause des maîtres au point où La Harpe l’avait laissée, et, la poussant plus avant, remirent en circulation auprès du public et du monde les noms et les exemples des Anciens dont ils s’étaient longtemps nourris. […] Ces articles sur Homère ont été mis dans le Journal des Débats.
Jamais les difficultés, cherchées et multipliées à plaisir d’artiste, de la prosodie et du rythme n’ont été mieux déguisées par la simplicité mélodique du sentiment ; et jamais la banalité du sentiment éternel n’a été mieux relevée par la recherche, la complication adroite de l’art… Aujourd’hui, M. de Banville, après avoir publié deux livres de poésies remarquables, et répandu dans les journaux, dans les revues, de nombreuses pages d’une prose savante, correcte, pleine de nombre et de mouvement, est encore considéré par bien des gens comme un jeune écrivain dont le talent promet. […] Anonyme Le vénérable M. de Banville a cru devoir réunir en un volume ses hebdomadaires vaticinations de l’Écho de Paris (journal des poètes, dit-on, ce qu’on ne croirait guère, vu la copieuse quantité de mauvais vers qui s’y publient).
Bien que l’on commençât à s’occuper de lui dans les journaux, ses droits d’auteur ne lui rapportaient rien. […] Camille de Sainte-Croix, auquel avait échu la bonne fortune de posséder le manuscrit des Valentines, en avait commencé la publication en 1891 dans l’ancien journal La Bataille.
Nous nous attendions à des critiques au moins spécieuses ou piquantes : il n’est sorti des Journaux hétérodoxes & philosophiques, que des injures ou des puérilités. […] Dans le Journal Encyclopédique, Juillet 1773.
Il faut voir, dans sa discussion avec le journal la Tribune, avec quelle fermeté, quelle décision, quel coup d’œil, il défend la cause de la démocratie libérale contre la démocratie brutale et oppressive. […] C’est par là, c’est par le journal l’Avenir que Lamennais a droit à une place importante dans l’histoire des idées politiques au xixe siècle.
C’est bien le recueil d’un ramageur de ballades à la cour des Papes en Avignon, ou d’un ménestrel du royaume d’Arles, au temps de la comtesse de Die : cela chante, chatoie, frissonne et flamboie comme une étoffe de soie moirée de jadis, avec des cliquetis de joaillerie et une belle envolée d’oriflammes ; cela jase comme un jet d’eau, babille comme une mandoline et embaume comme une fleur : marjolaine et pimprenelle ; c’est à la fois sauvage, élégant et précieux, et c’est bien en mai neigeux d’amandiers ou en juin de flamme qu’il faut feuilleter, à l’heure de la sieste, avec la mer ensoleillée apparue entre les lamelles des persiennes closes, ces jolis lais et virelais qui fleurent la ruine, le thym, le passé et la brise du large… [Le Journal (8 juin 1897).]
L’Observateur Hollandois, espece de Journal Politique, composé de quarante-sept Lettres, n’eut pas plutôt paru, que tous les Connoisseurs applaudirent à la sagacité, aux connoissances profondes, à la méthode, à la netteté, avec lesquelles l’Auteur développe les intérêts & la situation des différentes Puissances de l’Europe.
Le Pour & le Contre, le Journal Etranger auquel il a travaillé, donnent une idée assez favorable de ses talens, en matiere de saine & belle Littérature, pour faire croire qu’il eût pu honorer les Lettres, sans avoir aucun reproche à redouter pour sa gloire.
Véron, directeur du Constitutionnel, apprenant mon retour, eut l’obligeance de m’offrir les colonnes de son journal pour chaque lundi.
Il a, depuis quelques années, dans d’excellents, et parfois admirables articles (je ne crains pas de risquer le mot) du Journal des Savants, analysé les travaux des Diez, des Fuchs, et tout récemment ceux de M. […] Journal des Savants, septembre 1857, p. 548. […] (Journal des Savants 1857, p. 681.) […] Voir, dans le Journal des Savants d’avril, mai, août, septembre 1855, les articles de M. […] Journal des Savants, 1856, p. 232. — C’est la vue la plus opposée à celles d’autres érudits, qui cherchent la source du roman dans la seule corruption du latin et qui disent : « L’origine du roman remonte donc au premier barbarisme que les Gaulois ajoutèrent à la langue latine. » (Edélestand Du Méril, Essai philosophique sur la formation de la langue française, 1852, p. 135.)
Journal intime d’une jeune personne. […] Le bonheur a voulu que, par une série de heureux hasards et de fidèle affection (celle de M. d’Aurevilly, un écrivain qui ne peut être caractérisé que par lui-même, parce qu’il ne ressemble à personne), le hasard et le bonheur ont voulu que ce journal et ces lettres n’aient pas péri dans les cendres du Cayla ; mais que des mains pieuses les aient recueillies le lendemain de sa mort pour édifier tout un siècle, et, après M. de Sainte-Beuve, moi, qui vais essayer d’inspirer à mes lecteurs la passion de les lire comme une Imitation de Jésus-Christ en action, le plus beau des livres modernes dans la plus tendre des âmes et dans le plus confidentiel des styles. […] « Puisque tu le veux, mon cher Maurice, je vais donc continuer ce petit journal que tu aimais tant ; mais, comme le papier me manque, je me sers d’un papier cousu. » Pauvre fille ! […] Rien ne me fait aussi tôt bâiller qu’un journal. […] Ce seront des jours uniques ; aussi je veux les marquer et prendre mon journal.
C’est là le sujet de la violente objurgation que nous adressent, depuis quelques mois, les nombreux journaux littéraires de l’Italie. […] Il y a quelques mois, nous fîmes imprimer, selon notre habitude, dans le journal le Siècle, quelques pages légères de notes intimes sur nos lectures, pages dans lesquelles nous parlions, comme dans une conversation au coin du feu, du Dante et de son poème. […] Voilà pour quels crimes imaginaires contre l’inviolabilité de leur poète vingt journaux littéraires ou politiques de l’Italie, dont les rédacteurs n’ont certainement pas lu ma note dans son texte, me traînent sur la claie, aux égouts de l’Arno, me lapident de diatribes où la calomnie assaisonne l’injure, et m’ensevelissent tout vivant et tout brûlant de l’amour de l’Italie sous des monceaux de papier patriotique noirci de leur colère. Cette colère va jusqu’à la tragédie dans un de ces journaux qui m’a envoyé récemment à son tour son invective circulaire. « Pourquoi ma plume », s’écrie le rédacteur en finissant, « n’est-elle pas une épée, et pourquoi ne peut-elle te percer le cœur du même fer dont notre compatriote, le colonel Pepe, te perça autrefois le bras ? […] Il vient de me lancer à ce titre une indulgente épigramme dans un article de journal ; nous l’avons acceptée en toute humilité.
Nous donnerons, pour être complet, le texte même de cette lettre : « Aux auteurs du Journal de Paris. […] « Messieurs, « Les Lettres de Mlle Aïssé, que vous annoncez dans votre journal du 13 de ce mois, ont donné lieu à quelques réflexions qu’il n’est pas inutile de communiquer au public. […] « Signé : Villars. » (Journal de Paris, 28 novembre 1787, p. 1434.) […] » (Journal de l’avocat Barbier, avril 1732.) […] On trouve dans le Journal de Paris, du 28 novembre 1787, une lettre signée Villars qui reproche à l’éditeur d’avoir mêlé à sa publication des anecdotes défavorables à la famille Ferriol ; le témoignage de M. d’Argental, encore vivant, y est invoqué.
Paul Verlaine qui avait loué Les Rayons jaunes de Joseph Delorme dans le journal L’Art, mais qui avait parlé légèrement de Lamartine.
Quand on lit ces jolis chapitres courants, décousus, qui semblent des feuilletons négligemment effeuillés d’un journal, on se demande pourquoi l’auteur n’a pas daigné faire un livre, surtout le pouvant à si peu de frais.
Aujourd’hui tout Paris ayant été informé, par les journaux, du malheureux événement qui avait fait hier, parmi ses amis, à la Chambre et dans quelques lieux publics, une sensation si vive, tout Paris s’en est ému.
Voici, dirent les Auteurs du Journal des Savans, en annonçant la premiere édition du Santoliana, « voici un de ces Livres où l’on n’apprend rien, & que l’on n’ouvre guere deux fois.
Son journal, ses lettres familières, toute sa prose involontaire est comme frémissante d’esprit, de colère, d’enthousiasme ; le cri de la sensation y vibre aux moindres mots ; depuis Saint-Simon, on n’a pas vu de confidences plus vivantes. […] Les journaux le couvrirent d’opprobre ; ses amis l’engageaient à ne plus aller au théâtre ni au Parlement, craignant qu’il ne fût sifflé ou insulté. […] Et qu’est-ce qu’était tout ce livre, sinon son journal de voyage ? […] Il arrive au milieu des tendresses ou des meurtres avec des drôleries de petit journal, avec des trivialités, des cancans, avec des injures de pamphlétaire et des bigarrures d’Arlequin. […] Journal, février 1821.
Cette réflexion que nous avons faite depuis longtemps doit nous servir de point de départ dans notre manière de juger les livres sortis des journaux ou faits pour la publication périodique, et nous ne savons guère de roman aujourd’hui qui sorte de ces deux catégories. […] Ici, il peut venir un doute : ce roman a-t-il réellement paru au bas d’un journal quelconque ? […] Maintenant on admettra aisément que nous n’ayons pas la prétention de transporter dans la place publique d’un journal ce que nous ne désapprouvons pas dans les salles fermées d’un livre. […] Les amis de la vérité se débattraient dans l’arène contre des lions, des hyènes et des chacals, au lieu de se peloter dans les petits journaux avec des chiens. […] Janin tient la plume du critique au Journal des Débats, il a mêlé le plus possible des sujets étrangers au cadre qui lui était tracé ; il n’a pas même craint de faire intervenir lui-même et sa famille dans ses articles.
J’accorderai, certes, à Véron en bien des points tout ce qu’il voudra : d’être un homme d’esprit (c’est bien juste), même d’être un homme de goût, d’être un amphytrion modèle, d’être un impresario habile, un directeur de théâtre ou de journal comme il n’y en a pas ; d’être… quoi encore ?
Les journaux vous diront les suites pour ce voyage, sur lequel il y a encore toute chance ouverte.
[Le Journal (1899).]
… » [Le Journal (16 avril 1896).]
Il n'a rien lu ; des Faiseurs de Journaux, Des Gazetiers, voilà les arsenaux Où ce Pygmée, aux Géans qu'il relance, Puise les traits que par-derriere il lance.
Un jeune Anglais de distinction, lord Charlemont, se trouvant à Bordeaux en compagnie d’un de ses amis, fut invité par Montesquieu à l’aller voir à La Brède, et dans son journal de voyage il a rendu compte de cette visite en ces termes : Le premier rendez-vous d’une maîtresse chérie ne nous aurait pas tenus plus éveillés toute la nuit que ne fit cette flatteuse invitation ; et le lendemain matin nous nous mîmes en route de si bonne heure, que nous arrivâmes à sa campagne avant qu’il fût levé.
Il convient de ne plus confondre des travaux aussi différents que la chronique d’un journal sur le livre du jour, les notes bibliographiques d’une revue, les feuilletons qui racontent le Salon ou les pièces de la semaine, et certaines études, par exemple, de M.
provisoire de la rédaction de ce journal. […] Jusqu’à cet instant du jour, force m’est, presque, pour prendre mon chocolat, lire mes journaux et risquer la pipe du matin — fumer dans l’obscurité, non, n’est-ce pas ? […] Je ne connais pas l’affaire Chambige dans tous ses détails, lisant peu les journaux. […] Cela rappelle un peu les petites rues propres et discrètes de Boston, dont j’ai parlé dans un autre journal. […] Entre temps, d’innombrables articles de omni re scibili paraissaient dans des journaux vraiment littéraires, quoique ou parce que légers, pour la plupart fondés ou dirigés par lui.
Les journaux n’ont rien fait que me louer, avant et depuis ma lecture. […] À vingt ans, il imprima et publia un journal hebdomadaire, le Long-Islander. […] La mention de son nom dans un journal le faisait pleurer de plaisir. […] Depuis le moment où il a paru, journaux et revues n’ont cessé de s’en occuper ; déjà M. […] Voici qu’ils parlent de lui, dans leurs journaux et leurs revues, avec un mélange de respect et de sévérité.
Comme il ne fallait pas laisser perdre une impression si rare, il la nota sur son précieux Journal. […] André Mareuil a fait une fin : après avoir « chroniqué » dans plusieurs journaux du boulevard, l’auteur de l’Art de rompre et du Jupon d’Hortense est devenu rédacteur politique d’un journal graveleux ; cela mène à tout. […] Les civils, que l’empereur malmenait avec un sans-gêne souvent excessif, se sont vengés par derrière, dans leurs Mémoires, dans leurs sténographies, comparables au Journal des Goncourt. […] Je n’en veux d’autre preuve qu’un livre, qui vient de paraître à la librairie militaire de Berger-Levrault, sous ce titre : Pingot et moi, journal d’un officier d’artillerie. […] Une musique vient à nous du fond des églises, malgré le fracas des omnibus et la vocifération des camelots qui crient la dernière trouvaille des journaux à scandales.
Pour le critique, le chef-d’œuvre des Goncourt est leur Journal. […] Aussi, envisageant les Goncourt non plus comme initiateurs mais comme stylistes, je serais enclin à voir leur chef-d’œuvre dans les trois premiers volumes du Journal, — je dis les trois premiers, car, bien que ce soit le centenaire d’Edmond que nous célébrons aujourd’hui, c’est du vivant de Jules que l’œuvre atteint, à mon sens, son point de maturité. Chose singulière, c’est dans le Journal que le moteur ronfle le moins. […] En maints endroits ils se sont targués de ne point aimer la nature : cependant le Journal renferme certains paysages d’une précieuse matière saupoudrée devant lesquels on comprend tout le sens de l’expression : les caresses du pinceau. […] Dans mes journaux des années 1911-1914 je retrouve tant d’allusions à Rivière — bien simples, mais pour moi aujourd’hui si émouvantes — où je note la naissance et les progrès de mon affection, et aussi ma foi en son avenir.
Il semble que chacun, en attendant l’ère nouvelle qui va s’ouvrir, recueille ses titres et ramasse son bagage dispersé dans les journaux et les revues. […] Bien souvent il avait projeté d’écrire tel ou tel ouvrage d’ensemble ; mais les nécessités du journal ou les exigences de la vie l’avaient forcé à retarder l’exécution de son œuvre. […] Des journaux en vogue jouissant d’une grande publicité et d’un grand renom littéraire lui demandaient sa collaboration ou des articles. […] Le roman-feuilleton des journaux n’était pas inventé. […] (Journal officiel, 10 mars 1870.)
Il fonda deux journaux quotidiens, une revue hebdomadaire et un recueil mensuel. […] Elle tient un journal d’impressions pittoresques. […] Il ne croyait pas oublier si vite la pauvre Gilberte (celle qu’il aima vers le temps de son baccalauréat)… Il tient le journal de sa passion. […] Tel est l’objet des doléances récemment confiées aux journaux des deux mondes par une assemblée de femmes qui s’intitule « le groupe la Solidarité ». […] Les journaux, étalés sur des pupitres, semblent venir eux-mêmes au-devant des curieux.
Il est composé au hasard d’un journal privé, tout mêlé d’anecdotes insignifiantes, écrit d’un style bien inégal. […] Il s’est mal instruit, par bribes et hâtivement, entre deux articles de journaux. […] Je l’ai connu dans ma prime jeunesse, au bureau d’un petit journal littéraire où je collaborais timidement. […] En 1880, je me trouvais chargé de la critique dramatique au journal le Globe. […] Combien ont lu, depuis vingt ans, autre chose que des journaux et des romans, et pour y chercher quelle provision d’idées ?
— Le journal des Débats de ce matin 7 vous dira assez de nouvelles : La triste et affreuse catastrophe arrivée à la fille aînée de Victor Hugo, mariée il n’y a pas plus de six mois, âgée de dix-neuf ans au plus25 ; — Les inventions néo-surannées de Lamartine : la vieille réforme électorale ; — le discours enfin du cardinal Pacca.
Est-il nécessaire d’ajouter que la signature sous laquelle il fut publié dans le journal n’est qu’un prête-nom ?
[Le Journal (15 juillet 1898).]
A l’aide de jeunes manœuvres littéraires, dont tu remanieras et signeras les manuscrits, remplis de ton nom journaux, revues, théâtres. […] Autre résultat de la même cause : Comme le théâtre et le roman sont avec l’article de journal « ce qui fait le plus d’argent », ils ont attiré à eux la plupart des forces intellectuelles. […] Il est rare aujourd’hui qu’un journal soit seulement l’organe d’une opinion, le moyen d’expression d’un groupe politique. […] J’en ai dit assez pour montrer que, si l’histoire fouille les livres de comptes des écrivains et ceux des éditeurs, les registres des directeurs de théâtre et de journal, ce n’est point par un goût puéril pour les commérages.
Cette préoccupation des choses wagnériennes est enfin devenue générale : la masse du public s’intéresse aujourd’hui à tout ce qui touche les œuvres de Wagner : cela est évident par les journaux. […] Les journaux A propos des fêtes de Bayreuth en 1886 L’Echo de Paris du 9 juillet : un article de M. […] Un restaurant est ouvert tout auprès du théâtre, où l’on trouve, avec les mets les plus délicats de cette fine cuisine allemande, — saucisses bouillies, choucroute, lard cru de Mayence avec ou sans trichines, etc., des journaux français spirituellement rédigés, la Revue wagnérienne, par exemple. […] Plus tard, tes journaux d’Allemagne évaluèrent à 80 000 florins la somme dépensée pour monter Lohengrin, à Munich, et à une somme encore plus élevée les frais de Tristan et Iseult, sans parler de différents cadeaux en argent et en nature « ’élevant au total de 250 000 florins.
Vous qui ouvrez un journal, ou si le journal vous paraît chose trop légère, vous qui lisez ces recueils qu’on appelle des Revues, représentez-vous bien ce que vous devez, les longs soirs d’hiver au logis ou les après-midis d’été à la campagne, à ces esprits charmants, faciles, élevés, inépuisables, qui, depuis trente ans et plus, vous ont donné, dans des récits variés, de continuelles jouissances et des surprises de lecture devenues pour vous une habitude, — et qui vous les donnent sans trace d’effort, comme l’arbre donne ses fruits, comme la source verse l’onde. […] Un producteur dans un genre relativement facile, un producteur que l’exigence du journal stimulait, que la bienveillance du public encourageait à donner souvent et à faire de son mieux.
J’ai reçu d’un ministre une lettre qui me l’annonçait ; on l’a même annoncée dans les journaux, mais il n’en est rien jusqu’ici. […] Son amie, Mme de Launay, informée de la nouvelle par les journaux, avait beau l’en féliciter gaiement, elle était aussi obligée de la gronder et de la semoncer à sa manière71. […] Vinet parut dans le journal protestant le Semeur.
Daunou au Journal des Savants, et par M. […] Nous dirons, pour ceux qui l’ignorent, que ce qu’on appelle le premier Paris dans les journaux politiques est l’article du commencement non signé, et dans lequel, quand le journal est au pouvoir, l’écrivain anonyme parle tout naturellement au nom de la pensée d’Etat. — Ce ne serait que justice d’ajouter, pourtant, que, parmi ceux qui ont écrit ou qui écrivent le premier Paris aux Débats, une exception est à faire, depuis déjà longtemps, pour un publiciste modeste des plus consommés et des plus sensés dans sa cause : n’est-ce pas nommer M. de Sacy ?
Citations, page 11 à page 13 ; et — * * * Passer de cette rêverie tout à coup au fait, exige quelques mots, décisifs, comme les présente un journal : car cela importe, en vue du succès, que la motion vienne de la Presse pour saisir le Parlement. […] Je demande au journal qui prête appui à ce projet en l’énonçant, d’aller plus loin même et, par ses interviews, de solliciter l’avis intéressant d’une corporation à laquelle lui et moi voulons du bien. […] L’injure, opposée, bégaie en des journaux, faute de hardiesse : un soupçon prêt à poindre, pourquoi la réticence ?
À propos de cette bluette, les journaux avaient plus parlé de lui qu’ils ne l’avaient fait au sujet de tous ses romans, et il nous disait que c’était trop bête de s’échigner à faire des livres dont on ne vous savait aucun gré, et qui ne vous rapportaient rien… et qu’il allait dorénavant faire du théâtre, et gagner de l’argent sans douleur. […] C’est lui qui dit aux directeurs de journaux, où il a un immense roman en train : « Prévenez-moi trois feuilletons d’avance, si ça ennuie votre public, et en un feuilleton je finirai. » On vend des pruneaux avec plus de fierté. […] * * * — Parfois, je pense qu’il viendra un jour, où les peuples modernes jouiront d’un dieu à l’américaine, d’un dieu qui aura été humainement, et sur lequel il y aura des témoignages de petits journaux : lequel dieu figurera dans les églises, son image non plus élastique et au gré de l’imagination des peintres, non plus flottante sur le voile de Véronique, mais arrêtée dans un portrait en photographie… Oui, je me figure un dieu en photographie et qui portera des lunettes.
Roederer, envoyé en Espagne en mission confidentielle par l’empereur auprès de son frère le roi Joseph, écrit le Journal de son voyage. […] (Voir sur le général Lasalle le tome II de la Biographie de la Moselle, par Bégin, 1830. — Rapprocher de cette conversation, mais seulement pour le ton et le cachet de vérité, certain dialogue entre le général Delorges et Stanislas Girardin, à Lerma, en 1808 ; Journal et souvenirs de Stanislas Girardin, t.
Ses travaux de revue en particulier, ou même ses simples articles de journal, qui sortaient des formes usitées, et dont chacun offrait un tout, le désignèrent d’emblée à l’attention comme un maître d’un genre nouveau. […] Après avoir donné à la revue qui paraissait sous le titre de La liberté de penser un morceau très-remarqué entre autres, De l’Origine du langage (1848), il signala bien tôt son entrée à la Revue des Deux Mondes (1851), et presque en même temps au Journal des Débats (1852), par une suite d’essais ou d’articles, parfaits, excellents, où se produisait sur maint sujet d’histoire, de littérature ou d’art, et sous une forme également grave et piquante, cet esprit savant, profond, délicat, fin, fier et un peu dédaigneux.
On sait bien ce qu’est un poëte dans ses livres ou dans le monde, et même dans l’intimité ; on ne sait pas, on ne peut savoir ni soupçonner, à moins de l’avoir vu de près, ce que c’est qu’un poëte dans un journal, dans une Revue. […] Les attaques dont il était question, et qui sont déjà si oubliées, se retrouveraient dans divers journaux, et notamment dans le moins littéraire de tous, dans la Démocratie pacifique, qui avait rendu à M.Alexandre Dumas le mauvais service de se prêter aveuglément à ses colères. — Dans cet article d’ailleurs, aussi bien que dans la suite de ceux qui ont pour titre : De la Littérature industrielle, Dix Ans après, etc., Quelques Vérités, etc., etc.
Au reste, Jordan n’est pas en défense contre l’éloquent abbé ; il se laisse gagner à ses manières civiles, au charme abondant de cette parole qu’on voit d’ici se dérouler ; et à quelques pages plus loin, on lit dans le courant du Journal : « J’eus une conversation fort agréable avec M. […] Collé, au tome III de son Journal (décembre 1763), annonçant la mort du grand romancier, s’exprime sur son compte en termes bien durs, bien flétrissants ; mais il en parle d’après d’anciens ouï-dire et en homme qui ne paraît point l’avoir personnellement connu.
Puis on sait où et comment se recrute, en grande partie, la rédaction des journaux. […] Ils veulent « entrer dans un journal » ; ils finissent par y entrer et ils y montent en grade à peu près comme dans un ministère.
Un journal sommait, il y a quelques mois, l’Assemblée nationale de proclamer le droit au repos ; ingénieuse métaphore dont le sens n’échappait à personne. […] La niaise littérature des coteries et des salons, la science des curieux et des amateurs est bien dépréciée par ces terribles spectacles ; le roman-feuilleton perd beaucoup de son intérêt au bas des colonnes d’un journal qui offre le récit du drame réel et passionné de chaque jour ; l’amateur doit bien craindre de voir ses collections emportées ou dérangées par le vent de l’orage.
Il n’eut jamais d’autres fonctions ; mais depuis, chargé de correspondance pour certains journaux, il revit l’Espagne, il visita l’Angleterre ; il savait à merveille ces deux pays, parlait leur langue dans toutes les propriétés de l’idiome, chérissait leurs portes, leurs peintres : il était intéressant à entendre là-dessus.
Pierre et Paul D’Hervilly, dont le côté humoristique répondait à certaines exigences du public, a collaboré successivement à soixante-quinze journaux ; il fut notamment l’homme aux gros souliers du Diogène et le cousin Jacques de la Lune, de l’Éclipse et du Paris-Caprice.
C’est pendant ce séjour en Orient, où il devait retourner, en 1897, suivre, pour le compte du journal l’Illustration, les opérations de la guerre gréco-turque, qu’il écrivit l’Errante, poème dialogué et qui fut représenté au Théâtre de l’Œuvre, en mai 1896, et la plupart de ces pièces sous le titre général : Les Vaines Images, si pures, si harmonieuses, d’une beauté tout ensemble orgueilleuse et désabusée.
Dupont avoit traité, dans son Journal, avec indécence, un Ecrivain en droit de dire, comme Horace : At ille Qui me commorit (meliùs non tangere, clamo) Flebit ; & insignis totâ cantabitur urbe.
Il dirigea le Journal Jacobite, que nous avons cité à propos de Richardson. […] Seulement ce journal n’est pas venu en son temps. Le recueil misérable publié par Thomas Moore contient plusieurs lambeaux du journal de Byron. […] Les épisodes dont se compose ce journal prennent dans la bouche de Jocelyn une grâce et une onction singulière. […] De quoi se compose en effet la troisième partie de ce journal ?