Dessinant toujours son programme, et voulant donner idée de ce qu’un homme éloquent aurait pu faire et dire en sa place dans cette Rhétorique supérieure qu’il décrit : « Il eut encore fait voir, dit-il, qu’il n’y a jamais eu de langue où l’on ait écrit plus purement et plus” nettement qu’en la nôtre ; qui soit plus ennemie des équivoques et de toute sorte d’obscurité ; plus grave et plus douce tout ensemble, plus propre pour toutes sortes de styles ; plus chaste en ses locutions, plus judicieuse en ses figures ; qui aime plus l’élégance et l’ornement, mais qui craigne plus l’affectation. Il eût fait voir comme elle sait tempérer ses hardiesses avec la pudeur et la retenue qu’il faut avoir pour ne pas donner dans ces figures monstrueuses où donnent aujourd’hui nos voisins59, dégénérant de l’éloquence de leurs pères.
Émile de Girardin est certainement une des figures de ce temps-ci les plus caractérisées et les plus en évidence. […] Ceux qui l’ont connu à cet âge de première jeunesse et à cette heure de transition nous le dépeignent le plus charmant jeune homme, d’une figure agréable, très-distingué de tournure, très-élevé de sentiments, tout à fait de race ; tel d’ailleurs de caractère et d’humeur qu’on le voit encore aujourd’hui dans l’intimité, avec des intermittences de gaieté et de sérieux, habituellement doux comme un enfant, naïf même, et, quand il le faut, d’une audace, d’une vaillance et d’une intrépidité rares ; ayant naturellement le goût du bien, mais subissant l’influence des divers milieux.
La figure du maréchal de Catinat, même en la dégageant de l’espèce de légende philosophique dont on l’avait un peu obscurcie, en ne se gardant pas moins de l’admiration routinière qui arrondit les traits et ôte à la physionomie son accent, est et restera une des plus belles, des plus pures et des plus originales du xviie siècle. […] Je me figure que c’était un grade qui répondait assez à celui d’adjudant.
. — Et qu’on ne se figure pas cette région sablonneuse variant à l’infini et subitement, au gré des vents et des tempêtes ; elle est, jusqu’à un certain point, constante dans sa mobilité même. […] Les Touâreg se teignent la figure, les bras et les mains avec de l’indigo en poudre ; aussi, quoique blancs de peau, ils paraissent bleus.
Les pâles figures passent et repassent derrière les barreaux. […] Ils m’ont paru peu envieux de gloire, et pour le moins aussi têtus que Bécarre qui, du reste, aurait triomphé par sa beauté ; j’en ai vu peu d’une aussi belle figure.
La Bruyère, en causant, sans jamais pouvoir être ennuyeux, pouvait parfois paraître un peu fatigant ; il avait la figure et tout le corps comme en travail. […] Son talent regarde deux siècles ; sa figure appartient à tous les deux ; il termine l’un : on dirait qu’il commence et introduit l’autre.
MADAME DE DURAS La Restauration, qui, dans son cercle de quinze années, enferme une époque bien circonscrite et un champ-clos si défini, offre à l’œil certains accidents, certains groupes d’opinions et de personnes, certaines figures, qui ont pu se produire avec avantage sous les conditions d’alors, et que, même sans en adopter le cadre, on se surprend fréquemment à regretter, comme tout ce qui a eu son brillant ingénieux, son harmonie passagère. […] Benoist, fils du conseiller d’État, jeune homme aimable, plein de qualités sérieuses, et de la plus agréable figure : mais avec tout cela, et bien qu’accueilli sur le pied de la plus parfaite amitié, il ne pouvait dans ce monde-là faire un mari.
Il remue les lèvres, dit son chapelet, baise la petite croix de temps en temps Un peu plus loin, un petit frère de la Doctrine chrétienne, figure naïve, de bonnes grosses joues, crâne pointu avec le rouleau de cheveux sur la nuque : on voit de ces silhouettes dans les Contes drolatiques illustrés par Gustave Doré Plus loin encore, un homme sans âge, barbe à tous crins, front haut, serré aux tempes, des yeux brillants, l’air farouche, un de ces masques durs de fanatiques comme on en rencontre aussi dans les réunions anarchistes : avec d’autres pensées, le cerveau est certainement le même Mais le peuple, où est-il ? […] L’adolescent extatique à la figure de jeune archange se met à chanter, et je constate avec une surprise désagréable que ce Chérubin de cercle catholique, qui serait un si friand régal pour quelque perverse marraine de trente-cinq ans, a une voix de basse profonde.
Vous trouverez là des figures de second plan pétries d’un pouce puissant : Chêne, Mahoudeau, Jory, Bongrand. […] Ses figures font penser à la fresque du Jugement dernier.
Depuis lors le nom de Vauvenargues a grandi peu à peu, sa noble et aimable figure s’est de mieux en mieux dessinée aux yeux de la postérité. […] Périclès, ayant à parler de guerriers morts pour la patrie, disait : « Une ville qui a perdu sa jeunesse, c’est comme l’année qui aurait perdu son printemps. » Vauvenargues a de ces traits d’une imagination jeune, nette et sobre, comme on se les figure chez Xénophon et chez Périclès.
Cette sensibilité vertueuse et paterne, répandue volontiers sur toutes les figures, même sur les figures gaies, est le cachet de l’époque Louis XVI.
Boullée, avait autrefois débuté avec distinction dans le ministère public, est digne de son sujet et représente avec fidélité la noble et belle figure de d’Aguesseau. […] Puisqu’il faut de loin des auréoles aux hommes, il est bon, il est louable qu’elles entourent quelquefois ces figures pacifiques où l’âme respire plus que le génie, et où le ton excellent de l’ensemble n’est que l’expression des mœurs elles-mêmes.
Il n’y a rien que j’aime tant que de faire raisonner les personnes qui font une figure distinguée dans le monde, et qui ont eu occasion, par de longues expériences, de remarquer les fautes de la plupart des hommes, aussi bien que leurs bonnes qualités ; on peut tirer une grande utilité de ces connaissances. […] On peut juger si celle-ci entre dans le badinage : « La posture où il faudrait me mettre pour remuer conviendrait peut-être mieux à ma figure qu’à mon rhumatisme. » Toute cette partie de la correspondance nous montre les deux femmes célèbres à leur avantage, dans toute la vivacité de leur goût mutuel, en veine heureuse et en plein accord ; et Mme de Maintenon, avec son habituelle justesse, résume cette impression quand elle dit (29 mai 1707) : Je viens de relire encore vos lettres pour voir si j’ai répondu à tout : Mon Dieu !
Puis peu à peu la figure de l’infortuné jeune homme apparaît ; un rayon de vie descend. […] Il fait plus, il remonte aux heures qui ont précédé ; il suit le malheureux dans ses derniers instants, dans ses lents préparatifs ; il nous fait assister à la lutte et à l’agonie qui a dû précéder l’acte désespéré ; il y a là une scène de réalité secrète, admirablement ressaisie : Quand on a bien connu ce faible et excellent jeune homme, on se le figure hésitant jusqu’à sa dernière minute, demandant grâce encore à sa destinée, même après avoir écrit quinze fois qu’il s’est condamné, et qu’il ne peut plus vivre.
» Comme le ton était singulier, il la pressa tant, qu’elle lui dit : « Je ne puis pas rester seule… Aussitôt qu’il n’y a plus personne auprès de moi, je me sens enlevée et transportée au milieu de l’immense… et je suis là, comme une petite poupée, devant un juge dont je ne vois pas la figure ! […] Une dureté implacable monte à sa figure, allume le noir de ses yeux, quand il parle de l’Assemblée, de l’armée de Mac-Mahon.
L’âme, à cette heure, est aussi ruinée que Venise, et pour Aubryet plus que pour personne ; car Xavier Aubryet ne croit à aucun des mérites et des puissances morales de ce temps-ci, et s’il a écrit Les Patriciennes de l’Amour, ce n’est probablement pas qu’il les ait jamais rencontrées, mais c’est qu’il en a très certainement rencontré d’autres, peu patriciennes, et, disons le mot, même un peu canailles de l’amour… et que, de mépris pour celles-là, il a trouvé bon et soulageant de leur jeter à la figure son idéal au désespoir ! […] En mettant à part ses figures de femmes, qui sont très réussies, le plus grand intérêt de son livre est celui qu’on a pour soi-même, lorsqu’on est très fatigué… Jusqu’aux titres des chapitres sont prétentieux.
En un mot, si André Chénier eût vécu, je me figure qu’il aurait pu être le grand poëte régnant depuis 95 jusqu’en 1803 ; réaliser admirablement ce que son frère, et Le Brun, et David dans son genre, tentèrent avec des natures d’artiste moins complètes et avec une sorte de sécheresse et de roideur ; exprimer poétiquement, et sous des formes vives de beauté, ce sentiment républicain à la fois antique et jeune, qui respire dans quelques écrits de Mme de Staël à cette époque, et surtout dans sa Littérature considérée par rapport à la Société.
Il y a une page (450, 460) sur la passion du poète, amant de la courtisane, sur son amour qui vole, bondit, rampe ; et cette page me résume et me figure tout ce style même, qui ressemble souvent au mouvement brisé d’une orgie, à la danse continuelle et énervée d’un prêtre de Cybèle.
Parfois, lorsqu’il se regarde dans un miroir, et qu’il voit se refléter dans la glace cette figure ridée et vieillotte, ce dos voûté, ces yeux ternes et ces lèvres chagrines, il a peine lui-même à reconnaître dans ce personnage desséché et décrépit le Séverin d’autrefois le svelte jouvenceau exalté, tendre et romanesque, qui marchait d’un pas si allègre sous les acacias en fleur de la rue du Baile, et qu’on avait surnommé à Juvigny « l’amoureux de la préfète ».
L’abbé se figure avoir remué Paris, être entré dans la gloire.
Le doux et pieux autocrate que je me figure rendrait à ces hommes leur patrie, ou, du moins, leur indépendance.
Il leur est plus difficile d’entrer dans le royaume de Dieu qu’à un câble de passer par le trou d’une aiguille. » Puisque l’Évangile même reconnaît implicitement que la charité leur est si malaisée, il est excellent que des louanges et des honneurs publics, et des décorations, et de la réclame et des « échos », payés ou non, encouragent ces infortunés à s’arracher les entrailles, et les aident à passer par ce chas, qui figure pour eux la porte de l’affranchissement et du salut.
Il s’est habitué à saisir d’une vue directe la figure du passé.
La vraie figure à qui fait songer M.
La figure shakespearienne du Pauvre s’y dessinait déjà.
Je me figure quelques-unes des très belles strophes de M.
Doué de beaucoup moins d’imagination & de génie que Démosthène, il avoit en récompense les talens extérieurs, une figure intéressante, un son de voix admirable, un débit frappant.
On remarque qu’il étoit d’une belle figure.
Ils attaquèrent sa taille & sa figure, & prétendirent qu’il n’entendoit point le Grec, parce qu’il étoit puant, laid & bossu.
parce qu’on sera parvenu à démontrer la simplicité des sucs digestifs, ou à déplacer ceux de la génération ; parce que la chimie aura augmenté, ou, si l’on veut, diminué le nombre des éléments ; parce que la loi de la gravitation sera connue du moindre écolier ; parce qu’un enfant pourra barbouiller des figures de géométrie ; parce que tel ou tel écrivain sera un subtil idéologue, il faudra nécessairement en conclure qu’il n’y a ni Dieu, ni véritable religion ?
Mais notre poësie aïant été corrompuë par l’excès des ornemens et des figures, la corruption a passé de-là dans notre musique.
La grande figure de l’exilé de Sainte-Hélène alors effrayait trop les imaginations, pour qu’elles ne cherchassent à se rassurer.
Sans le voltairianisme et la libre pensée, peut-être même les plus badauds parmi les admirateurs à fond de train du Roi Voltaire ne s’abuseraient pas complètement sur le compte de ce caméléon moral, âme desséchée, jalouse de gloire, qui cracha sur la figure de quiconque le suivit ou le précéda, et qui se serait pris en exécration s’il se fût rencontré sur son propre chemin lui-même ; lâche pour tout braver, brave au milieu des lâches, grand dans les petites questions, petit dans les grandes ; qui réduisit tout à rien pour être quelque chose, et qui grimpa, comme un écureuil, jusqu’à la gloire, en passant par tous les degrés du mépris !
Son Mage (une des grandes figures de sa Fête votive) n’est, au fond, qu’un prêtre catholique paganisé ; mais c’est d’un accent qu’une intelligence pénétrée de catholicisme pouvait seule trouver… Homme d’impression bien plus que d’opinion, Cladel reviendra par la plus belle des routes — celle du Beau — à la Vérité.
Ce sont des dessins ou l’artiste n’a employé que le trait pour dessiner sa figure, et en saisir le caractère et l’attitude.
Le voyant enorgueilli de ses premiers essais et du beau langage qui lui venait sans effort, Corinne lui aurait dit « qu’il manquait aux muses, en ne sachant pas employer les fictions, ce qui est le grand œuvre de la poésie, tandis que les expressions, les figures de style, la mélodie, le rhythme, ne sont qu’un agrément ajouté aux choses mêmes ».
Ni la Bible, ni les Évangiles, ni les Pères ne s’étaient préoccupés d’en déterminer la figure. […] Les trois faces du Lucifer dantesque nous rappellent que la multiplicité des figures est la marque physique dont est châtiée la traîtrise dans l’Enfer musulman. […] Elle est légère au prix des extravagances et des contradictions qui dénaturaient, du moins parmi le vulgaire, la figure du Prophète. […] Belle figure, qui aurait eu sa place, — et qui l’avait peut-être, — à côté des images de ceux dont la science et la vertu étaient la fierté de la maison. […] Quel ruissellement de sonorités évocatrices et de figures entrevues à la lueur d’un éclair dans les in-folios de Moreri !
Point n’est besoin, pour nous enseigner ces secrets, de l’imposante figure d’une Minerve ou du corps voluptueux d’une Vénus : il suffit de la figure d’un bélier ou d’un taureau. […] Ce n’est ni une de ces figures de femmes si chastement vêtues, ni un de ces cavaliers campés sur leurs montures avec tant d’aisance et de fermeté : c’est un simple cheval. […] Je me défierais d’un critique qui aurait besoin, pour reconnaître la beauté, de sujets trop pompeux et d’œuvres trop éclatantes, et qui, pour saluer le génie de Phidias, exigerait que ce génie lui fût exprimé, non par la figure d’un cheval, mais par la figure de la Minerve. S’il n’a pas su découvrir le génie de l’artiste dans la figure du cheval, il ne le découvrira pas davantage dans la figure de la Minerve. […] Sans doute, me répondrez-vous, cette figure n’est après tout que la figure d’un cheval ; mais elle est de Phidias, et c’est parce qu’elle est de Phidias que l’auteur a pu se permettre de développer ses théories esthétiques.
Je ne vois que cet enfant — si je ne parle que des romantiques proprement dits — qui se doute encore de la vérité humaine au-delà des figures peintes qui grimacent autour de lui. […] Nous les suivons du regard, figures pâles, figures colorées, agitées de maladies, névroses ou chloroses, poussées par la faim, par l’ivresse, par la sensualité, unies ou séparées par la communauté ou par la différence de leurs besoins, — toutes des figures sur qui pèse la Fatalité d’un vice physique ou d’une hérédité de folie. — La Fatalité ! […] Et ces exceptionnelles et singulières figures, Ligeia, Morella, et les deux pâles habitants de la Maison Usher, quelle frénésie de passion bat dans « leurs poitrines inertes d’anges61 » ! […] Leconte de Lisle, ils n’ont souvent guère plus de vie que des figures peintes. […] François Coppée est une très curieuse et très sympathique figure de poëte.
Les couleurs changeantes que les jeux de la lumière étendaient sur son glacier, donnaient à la lourde masse un aspect de figure inquiète, que transforment de puissantes émotions. […] L’auteur n’a pas pu revenir à temps pour voir sa douce figure tranquille de petit mort qui n’a pas vécu. […] D’eux tous y a-t-il un personnage qui soit resté, net, lumineux, tout debout, avec sa figure, et son nom sur sa figure, dans votre esprit ? […] C’est tout un système et c’est toute une science, Elle est née de cette figure de rhétorique : « le corps social ». […] Elle fait bonne figure.
Claretie est un de ces talents moyens dont il est permis de se demander la figure qu’ils feraient, s’ils n’avaient trouvé dans la vie sur qui prendre mesure. […] Il est peintre d’âme autant et plus que de figure ; c’est un psychologue avant qu’un physiologiste. […] S’ils revêtent une figure, c’est pour s’étudier d’un cerveau plus libre et sous des angles différents. […] Peut-être aussi se figure-t-il qu’il suffit de peindre le « grand monde » pour être un idéaliste. […] Cim s’entend à camper en pied des figures de grotesques et de déclassés qui ne laissent pas que d’avoir leur mérite ; — M.
Pour que son effigie répondît entièrement à l’idée que nous nous faisons de la sainte bergère, il me semble qu’il faudrait façonner quelque figure franchement irréelle et hiératique, imiter, avec le plus de sincérité possible, les bons imaginiers du moyen âge. […] Et ils ont de si honnêtes figures ! […] » Or Jeanne est une belle petite fille déjà grande comme une femme, avec une bonne figure ronde et rose. […] pas de bronze) quelque figure de femme, habillée ou non, qui sera la Muse des Nuits, ou l’Âme de Musset, ou Marianne ou Carmosine…, enfin, qui éveillera en nous des ressouvenirs et des images de l’œuvre aimée… Et ainsi pour les autres. […] Partout des figures de connaissance, devenues des figures amies.
Traduit en cour d’assises, acquitté, il part avec son fils, au sortir de l’audience, pour ne plus revenir. « Vers dix heures, Pommeau fut obligé d’entrer dans le cabinet de madame Daliphare, il en ressortit aussitôt la figure bouleversée. […] Daudet semble avoir pris plaisir à rabaisser cette reine, qui devait être, qui est en effet, la figure héroïque du roman. […] L’ombrelle, de soie gorge de pigeon, que traversait le soleil, éclairait de reflets mobiles la peau blanche de sa figure. […] Vainement, « à la place du bonheur », elle se figure « une félicité plus grande ; au-dessus de tous les amours, un amour sans intermittence ni fin, et qui s’accroîtrait éternellement ». […] Quelque chose d’une rigidité monacale relevait sa figure.
Nous l’avons, dès lors, au naturel, en robe de chambre et pantoufles, criant de vérité, avec sa figure, sa pensée, son âme de tous les jours. […] Il y eut des démentis, qui furent poliment enregistrés, mais ne trompèrent personne, et cela ajouta encore au comique — déjà si savoureux — de certaines figures. […] Nul ne sait son propre nom, nul ne connaît sa propre figure. […] … Ce sont des figures, des âmes, des scènes d’enfer. […] … Il y a parmi les personnages du livre une étrange figure et qui m’enchante par l’ironie de son symbolisme.
Tous deux, par des procédés différents, font figure de grands écrivains. […] Pas une de ces figures ne ressemble à l’autre. […] Se figure-t-on un critique musical qui n’aurait entendu ni Bach, ni Beethoven, ni Gluck, ni Haendel ? […] Je me figure, l’étonnement de M. […] Mais quelle surprise, lorsqu’on aperçoit une figure radieuse comme le soleil !
Généralisant, déduisant, induisant, le voici qui construit idéalement au-dessus des têtes, sa nature sociale ainsi que la figure géométrique de l’association parfaite et dès lors, l’homme en possession des lumières de l’expérience et de la spéculation n’aura plus qu’à se diriger vers soi-même et vers le bien ou se confondre. […] Ces forces anthropiques, comme les forces de l’inanimé, n’ont point de figure. […] Elle prend sa figure propre : l’adéquat l’habille de pure beauté incorruptible. […] Mais aussi, c’est grâce à leur multitude que la nouvelle littérature bientôt inaugurée prendra des figures différentes. […] D’ailleurs, n’appartient-elle pas aux savants, mais aux écrivains surtout, dont les œuvres, la littérature, ont précisément ce rôle de nous faire voir des figures idéalement construites et de nous convaincre d’y croire.
Contre cette défiance, il faut employer le style le plus naturel, l’imitation circonstanciée et crue des mœurs de corps de garde et de cabaret ; je ne croirai à la sédition de Jack Cade qu’en entendant des paroles fangeuses de luxure bestiale et de stupidité populacière ; il faut me montrer les quolibets, le gros rire, l’ivrognerie, les habitudes de boucher et de corroyeur, pour que je me figure un attroupement et une élection. […] Ah, crapaud, crapaud, crapaud ; crache à ma figure un peu, Nacki ; crache à ma figure, je t’en prie, un tout petit peu, un si petit peu que rien ; crachez, crachez, crachez, crachez donc quand on vous l’ordonne, je t’en prie, crache ; tout de suite, tout de suite, crache ; pourquoi ne veux-tu pas cracher ? […] Il peint des cavaliers brutalement vicieux, coquins par principes, aussi durs et aussi corrompus que ceux de Wycherley : un Beaugard, qui étale et pratique les maximes de Hobbes ; le père, vieux drôle pourri, qui fait sonner sa morale, et que son fils renvoie froidement au chenil avec un sac d’écus ; un sir Jolly Jumble, espèce de Falstaff ignoble, entremetteur de profession, que les prostituées appellent « petit papa », qui ne peut dîner à côté d’une femme sans « lui dire des ordures, et tracer avec son doigt des figures obscènes sur la table » ; un sir Davy Dunce, animal, dégoûtant, « dont l’haleine est pire que de l’assa fœtida, qui déclare le linge propre malsain, mange continuellement de l’ail, et chique du tabac743 » ; un Polydore qui, amoureux de la pupille de son père, tâche de la violer à la première scène, envie les brutes qui peuvent se satisfaire, puis s’en aller, et fait le propos de les imiter à l’occasion prochaine744. […] Les mots, tout à l’heure animés et comme gonflés de séve, se flétrissent et se sèchent ; ils deviennent abstraits ; ils cessent de susciter en lui des figures et des paysages ; ils ne remuent que des restes de passions affaiblies ; ils jettent à peine quelques lueurs défaillantes sur la toile uniforme de sa conception ternie ; ils deviennent exacts, presque scientifiques, voisins des chiffres, et, comme les chiffres, ils se disposent en séries, alliés par leurs analogies, les premiers plus simples conduisant aux seconds plus composés, tous du même ordre, en telle sorte que l’esprit qui entre dans une voie la trouve unie et ne soit jamais contraint de la quitter. […] If he sits but at the table with one, he’ll be making nasty figures in the napkins.
Toutes sont vagues, car elles sont dénuées de particularité : ce n’est pas un certain bruit d’un certain fouet, par exemple, qui figure dans le mélange analysé, mais le bruit du fouet en général, appauvri de toutes les circonstances particulières qui caractérisent le bruit ordinaire d’un certain fouet, et surtout un bruit déterminé de ce fouet, dans telles conditions, à tel moment. […] Ce qui a subsisté, ce qui subsistera toujours de l’idéographie primitive, c’est le dessin : à toutes les époques, un livre complet et qui dit bien ce qu’il veut dire est un livre orné de figures ; de même, une leçon de science est imparfaite sans des figures tracées sur un tableau ; d’une manière générale, on n’instruit bien que si l’on parle aux yeux en même temps qu’aux oreilles277. […] N’exagérons rien : l’effacement des images-idées n’est favorable à la pensée que dans la mesure où il est indispensable à sa généralisation ; si les images parasites introduites par la métaphore ont été totalement anéanties, si les caractères individuels ont été affaiblis au profit des caractères généraux, et si, parmi les caractères généraux, ceux qui se trouvaient primitivement plus vifs que les autres ont été destitués d’un privilège immérité [§ 3 et A], l’idée générale, purifiée par ces trois effets de l’habitude négative, et parvenue à un état, malheureusement trop instable, de perfection absolue, n’a plus rien à attendre de l’habitude ; tout au contraire, il faut désormais qu’à chaque remémoration l’attention s’arrête un instant sur elle et la ravive ; sinon, elle s’affaiblit encore, et, lorsqu’elle a atteint un certain degré de faiblesse, elle ne saurait plus être ravivée par la réflexion ; alors, étant à la fois très homogène et très effacée, elle résiste à l’analyse, à la définition ; on s’entend encore soi-même, mais on ne saurait plus s’expliquer et traduire sa pensée dans un nouveau langage ; en même temps, les éléments caractéristiques de l’idée n’étant plus distincts, ses rapports logiques avec les idées voisines ne peuvent plus être nettement aperçus ; une idée trop effacée peut faire encore bonne figure dans un lieu commun ou dans une période oratoire ; elle ne saurait entrer sans inconvénient dans un jugement original ou dans un raisonnement quelque peu subtil et serré. […] Des figures schématiques très simples peuvent servir d’illustration idéographique à cette théorie de l’évolution du signe : 1° représente une idée particulière dont les éléments sont inégalement distincts. 2° représente une idée particulière ou générale, exprimée par un de ses éléments ou par un signe analogique ; le signe est en avant du groupe des autres images, mais tangent à ce groupe, dont il fait partie en même temps qu’il l’exprime ; par suite, l’architecture interne de l’idée est défectueuse ; certaines images subissent l’attraction du signe et se portent en avant. 3° représente une métaphore. Si la partie supérieure de cette figure se détache, nous avons 4°, c’est-à-dire un signe arbitraire, impartial, sans rapport d’analogie avec l’idée ; la disposition interne de l’idée est alors parfaite, c’est-à-dire conforme à la généralité que l’esprit attribue à son concept.
Celui qui se distingue le plus aujourd’hui dans la partie de l’action théatrale, & qui soûtient le mieux par sa figure l’illusion du merveilleux sur notre scene lyrique, M. […] L’acteur à qui la nature a refusé les avantages de la figure & de l’organe, veut y suppléer à force d’art ; mais quels sont les moyens qu’il employe ? […] Quelles ressources au contraire n’a point sur la scene tragique celui qui joint une voix flexible, sonore, & touchante, à une figure expressive & majestueuse ? […] Ce que nous disons d’un caractere ou d’une figure, doit s’entendre de toute composition artificielle & imitative. […] Ce grand maître, en même tems qu’il donnoit des modeles de dessein d’une délicatesse, d’une correction, d’une élegance admirable, se joüoit ou dans le naturel ou dans le monstrueux à inventer des figures bisarres, mais régulieres.
Moréas était la figure centrale, le type « représentatif » du café Vachette. […] Sa figure, son muet sourire, les demi-confidences de ses livres trahissaient une flamme intérieure, une passion dévoratrice, dont il s’imposait le devoir de ne jamais parler. […] Trouvait-il là quelque figure de connaissance, il causait avec grand plaisir, et, si cette personne revenait le lendemain, il causait avec elle encore. […] Le Figaro venait de publier des extraits de la correspondance inédite qui figure à la fin du volume. […] Chacun porte sur sa figure le masque annonciateur de ses futures déchéances.
Le mari survient là-dessus, leur trouve de drôles de figures, interroge Lucienne qui répond sincèrement. […] Le rasta laisse paraître, assez naïvement, l’ignominie de son âme, et Mme d’Aubenas lui crache son mépris à la figure. […] En d’autres termes, le chemineau est une figure de romance, et les autres sont des personnages d’opéra-comique. […] Du moins on se le figure à distance, et d’autant mieux qu’on y va rarement voir. […] On en doute, à voir sa figure quand elle en revient.
On se figure volontiers que c’est parce qu’il ne peut produire, qu’il recherche, édite et commente les œuvres des autres. […] Et, en effet, ils sont sans figure et sans voix. […] Le chevalier de la Triste Figure avait gardé, de ses lectures échauffantes, un goût immodéré pour l’action et pour le sacrifice. […] Sa figure est indécise. […] Les figures les plus disparates s’y donnent rendez-vous.
Ce qui est vrai, ce que nous proclamons avec plaisir, c’est le charme des trois figures qui se nomment : Alice, Valérie et Florence. […] Assurément chacune de ces trois figures ne manque ni d’intérêt, ni de nouveauté ; cependant le roman de M. […] Malgré le sacrifice fait à l’harmonie linéaire, la figure de Laocoon se débat sous l’étreinte du reptile. […] Luigi da Porta esquisse à peine les deux figures de Roméo et de Juliette, que Shakespeare a su revêtir d’une grâce enchanteresse. […] Michelet en échange de ces figures qu’ils déclarent mythiques ?
On est partout où l’on est vu ; on assiste à toutes les têtes, on est encore plus connu de figure que par ses écrits. […] Victor Hugo n’a pas le genre de figure que lui donnent ses portraits. […] Toute la partie supérieure de la figure est d’un homme éminent par les qualités de l’esprit. […] On peut, à la rigueur, entrevoir de temps en temps dans ces figures grimaçantes quelque lointaine consanguinité avec la vraie figure humaine. […] De quelque côté qu’on le regarde, comme sa figure se détache nettement du milieu de toutes les figures contemporaines !
Les figures comme les paysages donnent cette impression de persister. […] Passionnément Rouault la bouleverse, cherchant à mettre au jour celle de ses attitudes spontanées par laquelle elle mimera le mieux la figure disparaissante. […] Sa grande figure ironique sous le bonnet dont il est coiffé, c’est celle d’un aventurier qui serait magicien. […] L’humilité, — non pas un sentiment négatif, la contrainte de l’orgueil, — mais elle est là, respirante, vivante, avec une chère figure timide et hardie. […] … Nous aimons les artistes qui préparent eux-mêmes leur figure et nous la transmettent bien déterminée, nette, simple, complète.
Nous continuons par conscience, et, dans la peinture de la Mélancolie et de son palais, nous trouvons des figures bien autrement étranges : « une jarre qui soupire, un pâté d’oie qui parle, des hommes qui, travaillés par l’imagination, se disent en mal d’enfant, des filles qui se croient changées en bouteilles et demandent à grands cris un bouchon1117. » Nous nous disons alors que nous sommes en Chine ; qu’à une si grande distance de Paris et de Voltaire il ne faut s’étonner de rien, que ces gens ont d’autres oreilles que les nôtres, et qu’à Pékin un mandarin goûte avec délices un concert de chaudrons. Nous comprenons enfin que, même en cet âge correct et dans cette poésie artificielle, l’antique imagination subsiste ; qu’elle se nourrit, comme autrefois, de bizarreries et de contrastes, que le goût, en dépit de toutes les cultures, ne réussira jamais à s’acclimater chez elle, que les disparates, au lieu de la choquer, la réjouissent, qu’elle est insensible à nos douceurs et à nos finesses ; qu’elle a besoin de voir passer devant elle une suite de figures expressives, inattendues et grimaçantes, qu’elle préfère ce rude carnaval à nos insinuations délicates, que Pope est de son pays en dépit de sa politesse classique et de ses élégances voulues, et que sa fantaisie désagréable et vigoureuse est parente de celle de Swift. […] Sous une autre main, cette prolongation de la même figure deviendrait fastidieuse ; chez Pope, elle intéresse, tant il y a de variété dans la disposition et dans les ornements. […] J’ajouterais bien, en manière d’excuse, qu’il y a un genre où il réussit, que son talent descriptif et son talent oratoire rencontrent dans les portraits la matière qui leur convient, qu’en cela il approche souvent de La Bruyère ; que plusieurs de ses portraits, ceux d’Addison, de Sporus, de lord Wharton, de la duchesse de Marlborough, sont des médailles dignes d’entrer dans le cabinet de tous les curieux et de rester dans les archives du genre humain ; que, lorsqu’il sculpte une de ces figures, les images abréviatives, les alliances de mots inattendues, les contrastes soutenus, multipliés, la concision perpétuelle et extraordinaire, le choc incessant et croissant de tous les coups d’éloquence assénés au même endroit, enfoncent dans la mémoire une empreinte qu’on n’oublie plus.
Car don Juan, la figure peut-être, parmi ces visions fantomales de la poésie, qui reste la plus séduisante, don Juan n’est digne du poème qu’à la condition d’être le fils de Faust. […] Voyez le rôle que la personnalité du Christ a repris dans la poésie sous toutes ses formes, depuis qu’on l’a rapproché de nous. — Voyez en musique les plus grands artistes s’inspirer avec prédilection de cette figure tendre et pensive en des chefs-d’œuvre comme « l’Enfance du Christ » de Berlioz, le « Parsifal » de Wagner, « les Béatitudes » de César Franck (pour ne citer que ceux-là). — Voyez en peinture : là le mouvement va jusqu’à l’excès, voire jusqu’à la caricature, et l’on ne peut plus compter les exemplaires de la peinture religieuse ramenée aux proportions humaines, qui fait la plus singulière caractéristique des salons annuels. — Voyez en littérature, voyez même au théâtre. […] Alors se confirmera dans toutes les consciences le sens définitif de notre dignité, et l’homme trouvera dans l’accomplissement de sa nature, dans la perfection de ses facultés individuelles et sociales, la joie religieuse dont les cultes anciens n’offraient que des figures. […] Des esprits éminents se sont accordés sur le principe d’une humanité divine telle que la représente la sublime figure de Jésus, dégagée des oiseuses disputes sur le point de savoir s’il fut Dieu.
Il fit encore cette objection : Pourquoi leur père aurait-il défendu de porter un manche à balai sur leurs habits, prescription peu naturelle et peu convenable ; sur quoi il fut arrêté court comme parlant avec irrévérence d’un mystère qui sans aucun doute était très utile et plein de sens, mais qui ne devait pas être pénétré trop curieusement ni soumis à un raisonnement rigoureux. »… « Quelque temps après, fut ressuscitée une vieille mode, depuis longtemps éteinte, de porter des broderies représentant des figures indiennes d’hommes, de femmes et d’enfants. Ils ne se rappelaient que trop, cette fois, combien leur père avait toujours abhorré cette mode ; et comment dans plusieurs paragraphes de son testament il avait tout exprès menacé ses fils de son aversion extraordinaire et de sa malédiction éternelle s’ils venaient jamais à porter ces broderies… Mais ils résolurent ces difficultés en disant que ces figures n’étaient pas du tout les mêmes que celles qu’on portait autrefois et dont il était question dans le testament. […] Il n’y a point de dommage pour l’honneur à se soumettre à un lion ; mais quel est l’être à figure humaine qui se laissera manger vivant par un rat ? […] Mais les maux de la vie, le sentiment de sa brièveté, des échecs irréparables, parfois un penchant naturel de l’âme donnent, pour nous, au monde et à la vie une tout autre figure.
Une femme âgée d’environ quatre-vingts ans, dont la figure conservait des traces de noblesse et de beauté pâlies par la souffrance, vous indiquait du geste la porte de la chambre adjacente, d’où l’on communiquait par l’intérieur avec sa chambre à elle. […] L’allusion transparente, la double entente malicieuse, le sous-entendu furtif suspendu sur ses lèvres, le demi-mot plus incisif que le gros mot, le sens qui s’arrête pour que la malignité l’achève ; l’injure qui ne dit pas tout pour que le peuple, en la complétant lui-même, devienne, pour ainsi dire, le complice intelligent du chansonnier, voilà les figures ordinaires du style de Béranger. […] Sa figure était sa chanson, sa chanson était sa figure.
Il y a cette figure sinistre de l’apothicaire au poison, la seule laideur qu’il y ait dans cet univers de clarté, de beauté, d’azur et de joie, mais pour en repousser et faire mieux briller les rayons ! […] Au fond, toutes ces divisions ne sont que des noms… Cette nature spirituelle de l’homme, cette force vitale qui habite en lui, est essentiellement une et indivisible, et ce que nous nommons imagination, compréhension, fantaisie, ne sont que les différentes figures de la puissance de Vision intérieure (Power of insight), qui est tout l’homme et qui donne rigoureusement sa mesure (a correct measure ofman). » Et Carlyle ne s’arrête pas là. […] mais il n’y aurait que cette colossale figure de Vautrin qui s’y élève, que Balzac lutterait par elle avec Shakespeare et ne serait pas renversé. […] » Tel il parle, ce magnanime Henri, cette idéale figure qui monte, à chaque instant du drame, dans la beauté morale et dans la noblesse, aussi haut qu’un homme puisse y monter, mais dont l’originalité n’est cependant pas toute là encore… Non !
Elle aimait les chiens et les chevaux, passionnément la chasse et les spectacles, n’était jamais qu’en grand habit ou en perruque d’homme, et en habit de cheval… Et ailleurs, dans un second portrait d’elle qu’il recommence admirablement et qu’il conclut en ces mots : « La figure et le rustre d’un Suisse ; capable avec cela d’une amitié tendre et inviolable. » Introduite à la Cour par sa tante, l’illustre princesse palatine Anne de Gonzague, elle ne lui ressemblait donc en rien pour l’esprit, pour le don d’insinuation habile et de conciliation, pour la prudence ; succédant, à la première Madame, elle en était encore plus loin et véritablement le contraire pour les manières, pour la qualité et le tour des pensées, pour la délicatesse et pour tout, Madame, dans toute sa vie, était et sera ainsi le contraire de bien des choses et de bien des personnes autour d’elle : elle était originale du moins, et tout à fait elle-même. […] Elle-même s’est plu de tout temps à faire acte de laideur ; on dirait qu’elle y tient : Il n’importe guère que l’on soit beau, et une belle figure change bientôt ; mais une bonne conscience reste toujours bonne.