/ 1873
829. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — III. (Suite et fin.) » pp. 128-145

Carrel lui-même, si injuste avec lui dans le détail, lui niant perpétuellement ce qui allait se réaliser le lendemain, lui contestant l’énergie honorable qu’il montra en Belgique et à Ancône, et ces actes efficaces qui donnèrent alors au gouvernement de Juillet une attitude ; Carrel, si cruel une fois et si impitoyable pour lui, puisque, parlant du ministre déjà mourant, il disait (7 avril 1832) : « Espérons qu’il vivra assez pour rendre ses comptes à la France » ; Carrel fut plus juste le jour de la mort de Périer, et il écrivit ces lignes (17 mai), où il lui rend témoignage pour la qualité que lui-même prisait le plus : M.  […] Pourtant, s’il y a eu pour lui une heure où il put prendre acte d’un fait public pour ôter à son opposition ce qu’elle avait de trop personnel et de trop direct, de trop semblable à un duel continu, et pour lui donner une base sur laquelle il pût durer, ce fut ce jour-là.

830. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1853 » pp. 31-55

Dimanche 20 février Un jour de la fin du mois de décembre dernier, Villedeuil rentrait du ministère en disant avec une voix de cinquième acte : — Le journal est poursuivi. […] Précisément avant nous, fut appelé un petit jeune homme maigriot, aux regards d’halluciné, qui avait, de son autorité privée, condamné à mort l’Empereur, et envoyé son acte de condamnation à toutes les ambassades.

831. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre II : Variations des espèces à l’état de nature »

En général, cette expression sous-entend l’élément inconnu d’un acte distinct de création. […] D’autre part, si l’on considère chaque espèce comme le produit d’un acte spécial de création, il n’y a aucune apparence de raison pour qu’il se trouve un plus grand nombre de variétés en un groupe renfermant beaucoup d’espèces, qu’en un groupe qui en renferme peu.

832. (1912) L’art de lire « Chapitre III. Les livres de sentiment »

Encore l’architecture ramène la pensée à la vie civile, en ce sens qu’un monument est fait pour recevoir une foule en vue de tel ou tel acte et doit jusqu’à un certain point avoir le caractère qui convient à cet acte, comme il a la forme qui s’y prête, et une école ne doit pas présenter les mêmes combinaisons de lignes qu’une église ; — et la musique seule est tout à fait l’art qui permet qu’on échappe à la vie et qui aide à en sortir ; et c’est l’expression même de la rêverie.

833. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

La coutume a fait de ce brigandage un acte public contre lequel personne ne réclame. […] Une révolution subite, un peuple qui s’émeut en un clin-d’œil, une armée qui sort de dessous terre, sont les seuls poids qui fassent vaciller la balance des évènemens : elle flotte incertaine jusqu’au cinquième Acte, qui avertit que le dénouement approche. […] La règle des cinq actes notamment, quelquefois si judicieusement bravée, suffit alors pour scandaliser les esprits accoutumés à compter les actes par leurs doigts ; & nous ne doutons point que ce ne soit là une raison puissante pour tout Littérateur scrupuleusement attaché au bon goût, & craignant d’intervertir l’usage respecté. […] Telle action ne veut qu’un seul acte, telle autre peut exiger sept, huit & neuf repos. […] Voilà un successeur de Crébillon ; cela est divisé en cinq Actes, & de plus, il y a un rôle fait exprès pour chaque Acteur dominant.

834. (1907) Propos littéraires. Quatrième série

De plus, comptant les actes pour autant, et j’espère pour plus, que les doctrines, M.  […] Parlons-nous doctrine, prétendons-nous — ce que j’admets très bien qu’on soutienne — qu’il faut d’abord de bonnes maximes, après lesquelles et d’après lesquelles viendront les actes bons, plus sûrs, plus fermes, plus solides que s’ils se rattachaient à d’autres maximes, jugées mauvaises, ou que s’ils ne se rattachaient à rien ? […] Son « Élue » donc, Mme (ou Mlle) de Romfort, est une créature supra-terrestre, éperdument idéaliste, poète lyrique de naissance, mystique dans tous les actes de sa vie morale et intellectuelle, éternellement amoureuse d’un au-delà insaisissable. […] On n’aurait pas su comment s’y prendre pour prouver qu’il ne l’était point, sans compter que c’eût été une sanglante injure au vénérable Charles XIII que de déchirer l’acte solennel par lequel, très librement, il avait proclamé pour son fils, en lui donnant les noms de Charles-Jean, le prince de Ponte-Corvo. […] Tel jour, par un manquement à mon devoir, je n’ai pas volé, non, mais je n’ai pas gagné intégralement l’argent qu’on me donne pour faire telle chose ; je n’ai pas volé, non, mais j’ai fait un acte qui sent le voleur.

835. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Auguste Vacquerie avait donné au Gymnase une pièce en quatre actes, intitulée Jalousie. […] Tous s’accordent à admirer son désintéressement, la flamme généreuse qui inspire ses actes, ses écrits et ses discours. […] Ajoutons que cette humeur orgueilleuse lui inspire parfois des actes très dignes et dont on ne saurait trop le féliciter. […] Il a commencé par écrire des discours latins ; puis il a composé des chansons et enfin des tragédies en cinq actes pour la Comédie-Française. […] D’accomplir un acte de justice, de tirer de l’enfer un damné ?

836. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

Nous étions en hiver ; je jetai au feu mes trois volumes, avec le sentiment de satisfaction profonde que l’on ressent à consommer un acte de justice. […] Tous les spectateurs auraient pu, avant la représentation de Lucrèce, annoncer d’acte en acte ce que l’auteur allait leur montrer. […] Ce qui est vrai, c’est que les exigences de ces cinq actes, coupe sacramentelle qui ne se prête pas à tous les sujets, lit de Procuste de la tragédie classique, avaient amené M.  […] Riche et fêté au premier acte, volontairement ruiné au troisième, il voit se détourner de lui ce monde qui lui prodiguait ses empressements et ses sourires. […] Celui-ci ne paraît pas convaincu que la captivité du pape et la campagne de Russie aient été deux actes dignes d’un grand génie et d’une grande gloire : idéologue !

837. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la distribution des prix du lycée d’orléans. » pp. 223-229

Soyez fidèles au premier, aimez le second, vénérez la troisième ; et, puisque les sentiments sincères ne manquent jamais de se traduire par des actes, ce sera là, pour vous, un sérieux commencement de vie morale.

838. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Dédicace, préface et poème liminaire de « La Légende des siècles » (1859) — Préface (1859) »

Quant à ces deux volumes pris en eux-mêmes, l’auteur n’a qu’un mot à en dire : le genre humain, considéré comme un grand individu collectif accomplissant d’époque en époque une série d’actes sur la terre, a deux aspects : l’aspect historique et l’aspect légendaire.

839. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Lucrèce Borgia » (1833) »

À ceux qui trouvent, par exemple, que Gennaro se laisse trop candidement empoisonner par le duc au second acte, il pourrait demander si Gennaro, personnage construit par la fantaisie du poète, est tenu d’être plus vraisemblable et plus défiant que l’historique Drusus de Tacite, ignarus et juveniliter hauriens.

840. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 34, du motif qui fait lire les poësies : que l’on ne cherche pas l’instruction comme dans d’autres livres » pp. 288-295

Il faut bien qu’il arrive en nous quelque chose d’approchant de ce que je dis, car après avoir vû vingt fois la tragedie de Mithridate, on est presqu’aussi frappé d’un retour imprevu de ce prince, quand il est annoncé à la fin du premier acte, que si cet incident de la piece surprenoit veritablement.

841. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7172-17709

Je réponds qu’il n’y a peut-être entre la maniere commune & la maniere allemande d’autre différence que celle qu’il y auroit entre deux tableaux, où l’on auroit saisi deux momens différens d’une même action : le germanisme saisit l’instant qui précede immédiatement l’acte de juger, où l’esprit considere encore l’attribut d’une maniere vague & sans application au sujet : la phrase commune présente le sujet tel qu’il paroît à l’esprit après le jugement, & lorsqu’il n’y a plus d’abstraction. […] On y verra que ce tems est de la classe des présens, parce qu’il désigne la simultanéité d’existence, & que c’est un présent antérieur, parce qu’il est relatif à une époque antérieure à l’acte même de la parole. […] ayez lu ce livre quand je reviendrai : il est clair que l’expression ayez lû est impérative ; qu’elle est du tems prétérit, puisqu’elle désigne l’action de lire comme passée à l’égard de mon retour : enfin que c’est un prétérit postérieur, parce que ce passé est relatif à une époque postérieure à l’acte de la parole, je reviendrai. […] Mais à l’égard d’une époque postérieure à l’acte de la parole, c’est le contraire ; on ne commande que les choses passées ou présentes, c’est-à-dire que l’on desire qu’elles précedent l’époque, ou qu’elles coexistent avec l’époque, qu’elles soient passées ou présentes lors de l’époque.

842. (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466

L’esprit va donc les appréhender dans un acte simple, intuitif, indécomposable et les pourvoir de vie. […] Chacun de nos actes quotidiens est l’expression de cette conscience de l’absolu. […] L’acte mystique, je veux dire l’acte intuitif, est indivulgable. […] Notre main gauche n’ignore l’acte de notre main droite qu’afin de la laisser libre d’œuvrer selon son instinct. […] Guidés par les nécessités de la vie qui, de plus en plus orientent nos actes vers la pratique, nous avons besoin de classifications faciles et de jugements bien ordonnés.

843. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. de Fontanes »

» s’écria Fontanes ; et il ajouta que, bien loin de répondre par un mot d’adhésion, il saurait marquer par une nuance expresse, au moins de silence, son improbation d’un tel acte. […] On l’a accusé, je ne sais sur quel fondement, d’avoir rédigé l’acte même de déchéance, et je n’en crois rien155. Mais il n’en est peut-être pas ainsi d’autres actes importants et mémorables d’alors, sous lesquels il y aurait lieu à meilleur droit, et sans avoir besoin d’apologie, d’entrevoir la plume de M. de Fontanes. […] Acte III, scène IV. […] On croit savoir, au contraire, que la rédaction de cet acte est de Lambrechts.

844. (1889) Les artistes littéraires : études sur le XIXe siècle

Or, dans le domaine des lettres, qu’adviendra-t-il du génie, qu’adviendra-t-il du talent, qu’adviendra-t-il de la poésie, du style, de l’analyse des caractères, de l’originalité des situations, de tout ce qui constitue la littérature en un mot, dès quelle acceptera, comme mobile de ses actes, l’assentiment et les acclamations des foules ? […] Peut-elle être soupçonnée surtout chez Baudelaire, et malgré le témoignage de sa vie et de ses actes ? […] On considérera par contre Shakespeare comme impersonnel, sous prétexte qu’il a su faire mouvoir dans ses drames un nombre infini de types divers, d’une vérité humaine aussi absolue les uns que les autres, et tous indépendants, semble-t-il, dans leurs actes et dans leurs passions, des actes et des passions de l’auteur. […] Leurs premiers débuts en littérature, composés séparément, et dont rien n’a jamais été publié, indiquent déjà par leurs titres seuls des tendances diverses : pendant que l’un enfante un drame en cinq actes et en vers, l’autre élabore un lourd volume d’érudition sur les Châteaux de la France au moyen âge 182. […] Il se décèle constamment dans ses actes et dans ses pensées, avec une fréquence telle que nous n’avons pu en citer que les plus rares exemples.

845. (1884) Propos d’un entrepreneur de démolitions pp. -294

C’est un acte de justice, c’est une dette à payer, rien de plus. […] Celui qui n’est pas cela, soit en acte, soit en puissance, est indigne de respirer. […] C’est l’horreur de l’âme, aussi distincte de l’acte libre que le dégoût physique qui est l’horreur du corps. […] Sans madame Sarah Bernhardt, j’aurais pris la fuite dès le premier acte. […] Il n’y a rien de plus confondant pour un spectateur qui pense que la terrifiante scène du troisième acte entre le père et la maîtresse de son fils.

846. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « [Note de l’auteur] » pp. 422-425

Cousin est un des mille petits actes pareils qu’il s’est permis envers moi et envers d’autres, toutes les fois qu’il l’a jugé convenable.

847. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Jean Lahor (Henri Cazalis). »

La conserver et l’accroître et affirmer que nous le devons — l’affirmer par un acte de foi (car vous vous rappelez que tout est vain), c’est là proprement la vertu… Ici il faudrait tout citer.

848. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « La Solidarité »

de première classe), vous aurez maintes occasions d’être secourables aux pauvres gens, de faire payer pour eux les riches, de réparer ainsi, dans une petite mesure, l’inégalité des conditions et d’appliquer pour votre compte l’impôt progressif sur le revenu  Notaires (car il y en a ici qui seront notaires), vous pourrez être, un peu, les directeurs de conscience de vos clients et insinuer quelque souci du juste dans les contrats dont vous aurez le dépôt  Avocats ou avoués, vous pourrez souvent par des interprétations d’une généreuse habileté, substituer les commandements de l’équité naturelle, ou même de la pitié, aux prescriptions littérales de la loi, qui est impersonnelle, et qui ne prévoit pas les exceptions  Professeurs, vous formerez les cœurs autant que les esprits ; vous… enfin vous ferez comme vous avez vu faire dans cette maison  Artistes ou écrivains, vous vous rappellerez le mot de La Bruyère, que « l’homme de lettres est trivial (vous savez dans quel sens il l’entend) comme la borne au coin des places » ; vous ne fermerez pas sur vous la porte de votre « tour d’ivoire », et vous songerez aussi que tout ce que vous exprimez, soit par des moyens plastiques, soit par le discours, a son retentissement, bon ou mauvais, chez d’autres hommes et que vous en êtes responsables  Hommes de négoce ou de finance, vous serez exactement probes ; vous ne penserez pas qu’il y ait deux morales, ni qu’il vous soit permis de subordonner votre probité à des hasards, de jouer avec ce que vous n’avez pas, d’être honnête à pile ou face  Industriels, vous pardonnerez beaucoup à l’aveuglement, aux illusions brutales des souffrants ; vous ne fuirez pas leur contact, vous les contraindrez de croire à votre bonne volonté, tant vos actes la feront éclater à leurs yeux ; vous vous résignerez à mettre trente ou quarante ans à faire fortune et à ne pas la faire si grosse : car c’est là qu’il en faudra venir  Hommes politiques, j’allais dire que vous ferez à peu près le contraire de presque tous vos prédécesseurs, mais ce serait une épigramme trop aisée.

849. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Éphémérides poétiques, 1891-1900 » pp. 179-187

Yvanhoé Rambosson : Actes.

850. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — L’abbé Boileau, et Jean-Baptiste Thiers. » pp. 297-306

L’idée de l’abbé Boileau n’étoit pas d’interdire ces actes de pénitence à ses compatriotes.

851. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre cinquième. »

Une ample comédie à cent actes divers.

852. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « I. Historiographes et historiens » pp. 1-8

au profit des plus égoïstes passions ou des plus ineptes systèmes ; mais ce n’est pas tout : ils en ont faussé la notion même… L’histoire, proprement dite, devait être un monument de bronze érigé par l’État, et sur lequel une main éprouvée, assez forte et assez honorée pour tenir le burin de l’Ordre social, écrirait les actes législatifs, les faits d’armes et les faits de conscience des personnalités caractéristiques du temps présent ou du passé.

853. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402

Au second acte, nous voyons Toussaint entouré de ses lieutenants. […] Ainsi ce troisième acte, le meilleur de la pièce, ne résiste pas à l’analyse. […] Le quatrième acte est le plus hardi défi que M.  […] Un des deux billets écrits dans le premier acte suffit à réaliser ce projet. […] Dans le cinquième acte surtout, que M. 

854. (1905) Études et portraits. Portraits d’écrivains‌ et notes d’esthétique‌. Tome I.

C’est l’histoire littérale du peuple juif, et c’est aussi la représentation des actes temporels du Messie. […] Traduisez-le à la barre de cet impératif catégorique dont parle Kant et qui veut que chacun de nos actes puisse servir de règle à chacun de nos frères en conscience, et voici que le Bonhomme n’est pas très loin d’être un très malhonnête homme. […] Même Molière, ainsi que l’attestent les Précieuses, le premier acte du Misanthrope et la Critique de l’Ecole des Femmes, professait une doctrine qui le rattachait à une école. […] Grâce aux Réfractaires, grâce à l’autobiographie en trois volumes qu’il a intitulée Jacques Vingtras, nous pouvons nous représenter le secret agencement des rouages qui déterminèrent les actes de cette vie. […] Les auteurs dramatiques l’ont senti, et de là cette recherche de l’observation exacte et positive qui fait du théâtre de ces vingt années tour à tour une école de Bourse ou un commentaire d’actes notariés.

855. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Du reste, aucune ostentation dans le langage ni dans les actes, point de fastueux efforts de vertu ; c’est partout le dévouement de la candeur. […] Le conseiller consistorial s’avança, mais non pas comme un pasteur de l’Église qui se prépare à accomplir un acte de bénédiction. […] Un moment, Ehrenthal, pressé par son fils de renoncer à ses projets contre la fortune de Rothsattel, semblait décidé à sacrifier ses droits et à restituer l’acte ; mais, en ce moment même, l’acte a disparu. […] Ils portent dans leurs actes un sérieux qui en double le prix, ils ont la vénération d’eux-mêmes et des autres ; et trois fois heureux sont ceux qui vénèrent ! […] Dans une comédie en un acte « mêlée d’ariettes », il ne faut pas s’attendre à trouver de suicide.

856. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »

Quittons ce mathématicien, homme de cabinet, homme antique, qui prouve trop et s’acharne, et voyons parmi les gens du monde celui qu’on appelait « le plus spirituel » des ecclésiastiques, Robert South, homme aussi différent de Barrow par son caractère et sa vie que par ses œuvres et son esprit ; tout armé en guerre, royaliste passionné, partisan du droit divin et de l’obéissance passive, controversiste acrimonieux, diffamateur des dissidents, adversaire de l’Acte de tolérance, et qui ne refusa jamais à ses inimitiés la licence d’une injure ou d’un mot cru. […] Et les actes officiels soutiennent ici la théorie abstraite. […] Quand les communes intentent un procès à Sacheverell, c’est pour soutenir publiquement847 que « la constitution d’Angleterre est fondée sur un contrat, et que les sujets de ce royaume ont, dans leurs diverses capacités publiques et privées, un titre aussi légal à la possession des droits qui leur sont reconnus par la loi que le prince à la possession de la couronne. » Quand lord Chatam défend l’élection de Wilkes, c’est en établissant que « les droits des moindres sujets comme ceux des plus grands reposent sur la même base, l’inviolabilité de la loi commune, et que, si le peuple perd ses droits, ceux de la pairie deviendront bientôt insignifiants848. » Ce n’est point une supposition, ni une philosophie qui les fonde, c’est un acte et un fait, j’entends la grande Charte, la Pétition des droits, l’acte de l’habeas corpus, et tout le corps des lois votées en parlement. […] Je dis que nous devons nécessairement abroger ces violents actes oppressifs ; ils doivent être rappelés, vous les rappellerez, je m’y engage d’honneur ; vous finirez par les rappeler, j’y joue ma réputation ; je consentirai à être pris pour un idiot, si à la fin ils ne sont pas rappelés ! […] Ce n’est pas seulement une dégradation d’un rang qui ne devrait être occupé que par la loyauté la plus pure et la plus exemplaire ; c’est un acte qui les fait déchoir de leurs droits à la renommée de gentilshommes, et les réduit au niveau des plus bas et des plus vils de leur espèce, qui insulte à la noble et ancienne indépendance caractéristique de la pairie anglaise, et qui est calculé pour déshonorer et avilir la législature anglaise aux yeux de toute l’Europe et devant la plus lointaine postérité.

857. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1866 » pp. 3-95

* * * Vendredi 19 janvier J’ai vu, ce soir, le premier acte de Marion Delorme, dans l’alcôve d’un quatrième des Batignolles, dont on avait retiré le lit et les rideaux. […] Cavé, de lui peindre les quatre murs d’une mairie, en y faisant figurer les quatre actes de l’état civil : L’Acte de naissance ; La Conscription ; Le Mariage civil ; L’Acte de décès. […] Actes nous seing-privé, Baux, etc.

858. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE VIGNY (Servitude et Grandeur militaires.) » pp. 52-90

Nisard a dit récemment, en parlant d’Érasme : « Dans ce temps-là on ne connaissait pas le poëte, cet être tombé du ciel et qui meurt sans enfants, et pour qui le monde contemporain n’est qu’un piédestal d’où il s’élance, et où il vient replier de temps en temps ses ailes fatiguées. » Or c’est précisément ce poëte, contesté par l’homme de lettres et par le mondain, que M. de Vigny a voulu, non pas justifier dans des actes de frénésie28, mais plaindre, expliquer et venger aussi d’une oppression que peut-être la défense exagère. […] Ses conclusions sur l’honneur, seule vertu humaine encore debout, seule religion, dit-il, sans symbole et sans image au milieu de tant de croyances tombées ; les espérances qu’il fonde sur ce seul appui fixe de l’homme intérieur, sur cette île escarpée (disait Boileau), solide encore, selon M. de Vigny, dans la mer de scepticisme où nous nageons ; cet acte de foi en désespoir de cause sied à notre poëte. […] monsieur, puisque vous êtes de ceux qui se rappellent les Poëmes que le public oublie si parfaitement, je veux faire un grand acte d’humilité en vous les offrant.

859. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre V. Le Séminaire Saint-Sulpice (1882) »

La chapelle, dont le plafond passait pour le chef-d’œuvre de Lebrun, a été détruite, et de toute l’ancienne maison, il ne reste qu’un tableau de Lebrun représentant la Pentecôte d’une façon qui étonnerait l’auteur des Actes des Apôtres. […] C’était là, de sa part, un acte de volonté triomphante plus qu’un résultat subi. […] Ce fut un acte de grande honnêteté ; c’est maintenant ma joie et mon assurance d’y penser.

860. (1913) La Fontaine « I. sa vie. »

Le dernier venu était maître des eaux et forêts et s’était même, par parenthèse, intitulé « écuyer » dans certains actes publics. […] La Fontaine, à son tour, se laissa appeler « écuyer » je ne sais dans quel acte public, et eut à ce propos un procès de revendication de l’État qui lui fut très pénible et que, du reste, il perdit. […] Roche, donc, a trouvé des documents assez curieux qui dérivent de Furetière et qui lui font croire — oui, il le croit, mais j’aimerais mieux : supposer — que La Fontaine dut faire une partie de ses études à Paris, dans un collège d’Oratoriens ; car Furetière dit, dans des actes d’une certaine gravité, qu’il a fait toutes ses études, ou au moins une grande partie de ses études, avec La Fontaine.

861. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Crétineau-Joly »

Il les attaqua partout, dans les Missions, dans les Réductions, dans les Colonies, dans le Royaume, par des actes de gouvernement, par des pamphlets, par des calomnies, par d’abominables supplices, et il finit par les expulser. […] Ils ont fait le compte de ces larmes, de ces cris, de ces déchirements de l’âme et du corps qui suivirent l’acte consommé et qui l’effacèrent. […] S’il se trompa, ce fut dans l’appréciation des conséquences de son acte qui devaient être si funestes à l’Église romaine ; ce fut une erreur politique.

862. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — II. (Suite.) » pp. 155-174

De même à Fontenay en Poitou : après une bonne défense, la ville se rend et capitule sans vouloir rien mettre par écrit, sans demander d’otages, mais en se fiant entièrement en la foi et en la parole de Henri qu’ils savent bien être inviolable : « De quoi ce brave courage se trouva tellement touché, qu’il accorda tant aux gens de guerre qu’aux habitants quasi tout ce qu’ils voulurent demander, et le leur fit observer loyaument, traitant ceux de la ville tout ainsi que si elle n’eût point été prise par siège. » Le soin que mettent les secrétaires de Sully à enregistrer ces actes de clémence et ce nouveau droit de la guerre, prouve à quel point il était nouveau en effet, et combien il tranchait sur les mœurs et les habitudes du temps. […] Cette quantité d’actes de clémence et de générosité que Henri IV prodiguait envers les vaincus se résumèrent bientôt après dans l’imagination populaire sous la forme de cette anecdote touchante et un peu fabuleuse.

863. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Le père Lacordaire. Les quatre moments religieux au XIXe siècle, (suite et fin.) »

On se souvient encore des acclamations qui accompagnèrent la promulgation de cet acte éminent en sociabilité autant que hardi de la part de celui qui osa le tenter : acclamations qui, interprètes sincères de l’opinion publique, étouffèrent les cris des mécontents et les fureurs concenirées que le rétablissement de la religion fit naître dans quelques cœurs. » La suite, on le sait trop, répondit mal à de si heureux débuts, et sans même que les événements politiques survenus peu après en Italie eussent besoin d’y mêler leur complication, il y avait dans la seule situation intérieure bien des germes de difficultés futures. […] Que ceux qui en furent témoins disent si j’exagère : dans l’Université, la suppression des hautes écoles, le silence des hautes chaires, l’expulsion complète, méthodique, non-seulement de tous les maîtres jeunes, ardents, enthousiastes, mais même des modérés et des prudents, s’ils refusaient de donner des gages au parti dirigeant ; et ces gages étaient des actes indignes d’hommes sincères qui se respectent ; c’étaient des affectations publiques de sentiments et de convictions qu’on n’avait pas, c’était un patelinage de monarchisme et de dévotion : tous ceux qui résistaient aux insinuations qui leur étaient faites furent éliminés.

864. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’Audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. »

elle avait fait, depuis Malherbe, ses preuves d’une poésie bien autrement éclatante et sublime avec le Ciel (1636), elle avait fait acte de haute et neuve philosophie avec Descartes par le Discours de la Méthode (1637), lorsqu’elle eut le courage de se remettre à la grammaire avec Vaugelas, — à une grammaire non pédantesque, humaine, mondaine, toute d’usage et de Cour ; non pas du tout à une grammaire élémentaire, mais à une grammaire perfectionnée, du dernier goût et pour les délicats. […] En se voyant obligé, en sa qualité de rédacteur de l’usage, de sacrifier certains mots et de donner acte de l’arrêt qui les proscrit, il les regrette.

865. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Histoire de Louvois par M. Camille Rousset. Victor-Amédée, duc de Savoie. (suite et fin.) »

On rapporte qu’au moment où son père venait d’expirer, le jeune duc s’approcha de Mme Servien, femme de l’ambassadeur de France, et lui dit en pleurant « qu’il priait M. l’ambassadeur d’assurer Sa Majesté qu’il était son très humble serviteur, et qu’il le suppliait très humblement de vouloir lui servir de papa, puisqu’il avait perdu le sien. » Ce petit discours, suggéré ou venu naturellement, et prononcé d’une voix sanglotante, fut le premier acte politique de Victor-Amédée. […] A chaque acte d’autorité que la France faisait à Turin, il était maître de lui et dévorait ses dégoûts en silence.

866. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Mémoires de madame Roland »

Comme si, en consignant ce vilain détail dans ses Mémoires, — un de ces détails pour lesquels le président d’un tribunal ordonne le huis-clos, — elle n’avait pas commis par là même un acte immortel d’impudeur et n’avait pas donné jour à un récit que désormais les mères ne seraient pas seules à y chercher et que les jeunes filles, en ouvrant le volume, pourraient également y lire. […] Mais si l’infortune opiniâtre attache à tes pas quelque ennemi, ne souffre point qu’une main mercenaire se lève sur toi ; meurs libre comme tu sus vivre, et que ce généreux courage qui fait ma justification l’achève par ton dernier acte. » Mme Roland dans sa prison lisait beaucoup Tacite et cherchait à se pénétrer de sa forme : on s’en aperçoit à la condensation et à l’obscurité de la dernière phrase. — Cette apostrophe à la Caton, cette tirade à la Sénèque ou à la Lucain, très raturée dans le manuscrit, a été reconquise par le présent éditeur.

867. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Saint-Simon considéré comme historien de Louis XIV, par M. A. Chéruel »

Il discute, contrôle, chemine pas à pas, oppose témoignage à témoignage ; il construit autour de l’œuvre dont il fait le siège une suite d’excellents et solides chapitres comme autant de forts avancés qui la brident et qui l’entament ; il ne cesse, dans tout ce travail, de faire acte de bon et judicieux esprit, qui ne se laisse éblouir à aucun instant et qui ne s’écarte jamais des méthodes sévères. […] Mais cette substitution n’était pas du fait de Saint-Simon ni le moins du monde, de sa part, un acte de subtilité et un dol.

868. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « HISTOIRE de SAINTE ÉLISABETH DE HONGRIE par m. de montalembert  » pp. 423-443

De tels écrits, qui ne sont pas seulement des œuvres d’étude et d’érudition poétique, mais des prières et des actes de piété, portent avec eux leur récompense. […] J’avais cependant pu espérer, depuis, qu’il m’avait pardonné ce qui avait été de ma part un acte de conviction et, j’oserai dire, de sagesse, lorsque j’ai cru m’apercevoir que sa plume ardente avait bien envie en quelques occasions de m’atteindre, et quand je dis atteindre, il faudrait dire de me flétrir, car la plume de M. de Montalembert, en fait d’attaques, n’y va jamais à demi.

869. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre III. Comédie et drame »

L’esprit analytique du siècle était impropre à la création poétique, qui est un acte de synthèse. […] L’agrément domine dans les petites comédies en un acte, qui sont souvent de vives esquisses des mœurs.

870. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XI. L’antinomie sociologique » pp. 223-252

Car il est interdit au fonctionnaire de traduire ses chefs hiérarchiques devant les tribunaux pour un acte administratif (article 13 de la loi du 16-24 août 1790). — Ainsi, voilà un cas où un homme, relevant de deux organisations politiques : comme citoyen, de l’organisation judiciaire, et, comme fonctionnaire, de l’organisation administrative, se trouve mis dans l’impossibilité d’opposer ces deux organisations l’une à l’autre et de recourir à l’une contre l’autre. — D’une manière générale, on peut dire que le fait d’appartenir à plusieurs cercles sociaux ne protège pas toujours ni nécessairement l’individu contre la tyrannie, la malveillance ou l’hostilité d’une de ces sociétés et ne lui permet pas toujours de pratiquer contre elles le divide ut liber sis. […] Il y a un mensonge positif qui consiste dans une entente, une complicité pour dénaturer et falsifier certains faits, pour évaluer faussement les actes et le caractère des gens, selon les intérêts et les passions du groupe.

871. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »

Les actes les plus importants de sa carrière divine se passent sur les montagnes ; c’est là qu’il était le mieux inspiré 189 ; c’est là qu’il avait avec les anciens prophètes de secrets entretiens, et qu’il se montrait aux yeux de ses disciples déjà transfiguré 190. […] Avant Juda le Gaulonite, les Actes placent un autre agitateur, Theudas ; mais c’est là un anachronisme : le mouvement de Theudas eut lieu l’an 44 de l’ère chrétienne (Jos., Ant., XX, v, 4).

872. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »

On eut raison d’applaudir son acte révolutionnaire. […] Ses paroles pardonnent presque à la guerre d’autrefois et, au fond, son cœur l’aime, car les anciens soudards « n’intégraient point sans quelque désinvolture cette besogne édifiante » et « elle n’allait point sans les beaux faits d’armes, les grands coups d’épée, les actes justifiant l’attitude et la valeur excusant le panache ».

873. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Le père Lacordaire orateur. » pp. 221-240

Il faisait donc un acte très périlleux, au point de vue de la prudence humaine ; et, à son propre point de vue, il ne fit jamais, dit-il, un plus grand acte de foi.

874. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Discours sur l’histoire de la révolution d’Angleterre, par M. Guizot (1850) » pp. 311-331

Faire acte d’impartialité, admettre tous les éléments constitutifs de l’histoire, l’élément royal, aristocratique, communal, ecclésiastique, n’en exclure aucun désormais, à condition de les ranger tous et de les faire marcher sous une loi, voilà son ambition. […] cette parole s’est traduite en actes, elle a eu des effets trop réels.

875. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iii »

Un autre écrit : « J’ai été témoin, d’actes grandioses de préparation à la mort, de sacrifices consentis et formulés à l’avance. […] (En Avant, bulletin paroissial d’Ardelay, Vendée, et lettre communiquée)‌ Les mystiques disent qu’il faut se clouer par le désir à la Croix du Christ, et l’on sait sur ce thème une belle lettre de sainte Catherine de Sienne, mais qu’est-ce que la plus ardente doctrine auprès d’un acte !

876. (1874) Premiers lundis. Tome I « Deux révolutions — I. L’Angleterre en 1688 et la France en 1830 »

Il suffirait, pour prouver qu’en dépit de certains actes et de certains travers, Napoléon fut le continuateur et le champion de la Révolution française en face de l’Europe, de remarquer cet hommage unanime et cette piété du peuple envers sa mémoire au moment du triomphe de la liberté.

877. (1874) Premiers lundis. Tome II « Mort de sir Walter Scott »

Walter Scott, s’il manqua d’un caractère politique conforme aux besoins nouveaux, s’il resta sur ce point l’esclave des préjugés de son éducation et peut-être aussi de ses prédilections poétiques, eut du moins le bonheur de combattre très rarement, par ses paroles ou par ses actes, le développement légitime où sont engagés les peuples.

878. (1874) Premiers lundis. Tome II « H. de Balzac. Études de mœurs au xixe  siècle. — La Femme supérieure, La Maison Nucingen, La Torpille. »

Rousseau tué par les chagrins et par la misère… » Après avoir quelque temps continue sur ce ton,  l’auteur s’attache à une phrase échappée à M. de Custine dans son livre sur l’Espagne : « En France, dit le spirituel touriste, Rousseau est le seul qui ait rendu témoignage par ses actes autant que par ses paroles à la grandeur du sacerdoce littéraire ; au lieu de vivre de ses écrits, de vendre ses pensées, il copiait de la musique, et ce trafic fournissait à ses besoins.

879. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Le Comte Walewski. L’École du Monde »

L’École du Monde ou la Coquette sans le savoir, comédie en cinq actes et en prose, par le comte Alexandre Walewski, fut représentée pour la première fis, sur le Théâtre-Français, le 8 janvier 1840.

880. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIX. De la littérature pendant le siècle de Louis XIV » pp. 379-388

La monarchie, et surtout un monarque qui comptait l’admiration parmi les actes d’obéissance, l’intolérance religieuse et les superstitions encore dominantes, bornaient l’horizon de la pensée ; l’on ne pouvait concevoir aucun ensemble, ni se permettre aucune analyse dans un certain ordre d’opinions ; l’on ne pouvait suivre une idée dans tous ses développements.

881. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre III. De la sécheresse des impressions. — Du vague dans les idées et le langage. — Hyperboles et lieux communs. — Diffusion et bavardage »

Mais que de fois, par indigence d’esprit, ne s’applique-t-on pas à chercher les défauts du prochain, à lui en donner libéralement qu’il n’a pas, à travestir méchamment ses actes et ses paroles !

882. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Une âme en péril »

Seulement nous la cachons mieux ; nous ne l’exprimons pas, en général, par des préfaces, mais par des actes, par toute notre conduite et par le mal que nous disons de nos confrères.

883. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Les derniers rois »

Mais, pour avoir accompli trop brusquement ce grand acte de justice, je mis dans l’embarras beaucoup de propriétaires ; et la plupart des esclaves affranchis ne surent que faire de leur liberté inopinée.

884. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Pour encourager les riches. » pp. 168-175

Je n’ai pas nié un instant le rare mérite de la dame dont j’examine, comme j’en ai le droit, les actes publics.

885. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dierx, Léon (1838-1912) »

On avait représenté de lui un drame en un acte, en vers, La Rencontre, se résumant en trois scènes d’une donnée amère, mais laissant l’impression d’une très pure poésie.

886. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sully Prudhomme (1839-1907) »

Des trois actes qui décomposent l’action esthétique (Pensée, Idée, Expression), il n’accomplit que le premier.

887. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144

Cette pièce est divisée en trois actes : le premier est une comédie, le second une pastorale, et le troisième une tragédie ; le tout est écrit en prose mêlée de quelques stances disposées pour le chant.

888. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214

Racine était courtisan quand Titus, se séparant de Bérénice, retraçait à Louis XIV le courage qu’il avait montré, l’empire qu’il avait eu sur lui-même, en éloignant Marie Mancini, dont il était fort amoureux et qu’il avait en la fantaisie l’épouser ; mais par cet acte de courtisan, il remplissait habilement un devoir de citoyen, et concourait avec Bossuet à dégager le jeune prince des chaînes de madame de Montespan, et à l’armer de sa propre vertu contre une passion désordonnée.

889. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Ronsard, et Saint-Gelais. » pp. 120-129

Préserve-moi d’infâmie, Et de tout acte malin ; Et fais que devant mon prince Désormais plus ne me pince La tenaille de Mellin.

/ 1873