Il ne s’attache point scrupuleusement aux questions de chronologie. […] Il étoit question de trouver un continuateur. […] La plûpart des Protestans ont plus écrit sur ce sujet que sur une question fort importante.
Tout problème psychologique contient donc des questions de classification et de nomenclature, questions délicates en lesquelles il faut viser à marquer les différences des phénomènes sans les exagérer, et à les désigner par des noms de la façon la plus adéquate, en usant librement des nomenclatures actuellement usitées. […] Mais à la différence de Egger, la forme littéraire du monologue intérieur remettra toujours en question la possibilité d’accéder véritablement à une vérité intime.
Nous avons des détails très précis sur cette question. […] Sainte-Beuve, quel que fût celui qu’il étudiât, se posait toujours cette question : a-t-il été amoureux ? […] Pour La Fontaine, c’est une question importante, elle est peut-être un peu moins importante que pour d’autres, mais elle est importante encore.
Vous les retrouvez dans la Cour du lion, qui est absolument une fable anthropologique, où il n’est question que de l’homme. […] Je pourrais citer encore ceci qui éclaire jusqu’à un certain point la question, le prologue du livre neuvième. […] Vous connaissez les fables où il est question de l’intelligence des bêtes ; c’est, entre autres, la fable les Souris et le Chat-huant, et les quatre ou cinq fables qui sont encadrées dans le fameux Discours à Mme de La Sablière.
Le livre en question, s’il continue d’être ce qu’il est dans le premier volume, s’engloutira un jour tout doucement dans les œuvres complètes de l’auteur, et ne sera plus tiré par personne du rayon protecteur où les ouvrages qu’on ne lit plus se livrent à des somnolences éternelles. […] Figure pincée, précieuse enfin, — le mot dit tout, — mais dont la vertu n’était guère qu’une question d’épingles, et d’épingles qui n’auraient pas blessé à mort la main qui les eût fait tomber. […] Les grandes choses de l’histoire ne sont pas engagées là-dedans, comme dans la question où, à propos de la reine Anne et de sa camériste, une préférence est exprimée entre Richelieu et ses ennemis, entre Mazarin et la Fronde, entre la politique et l’intrigue.
Ce n’est pas une question de plus ou de moins. C’est une question de tout ou rien. […] C’est une question de race. […] La question est de savoir si c’est ça le réel. […] Toute la question est là.
… » Heureux celui qui s’est fait cette question, et qui s’est répondu : Je commence à me réconcilier avec moi-même ! […] Lorsqu’il répond à la question : quelle sera la vie du sage sur une plage déserte, dans le fond d’un cachot ? […] Le vice s’intimidera, quand il saura que tous les soirs il sera mis à la question. […] Sénèque répond à cette question en introduisant un soldat vétéran (liv. […] … Ce n’est pas une question à résoudre au jugement de la multitude.
La question qu’avait posée Mallarmé n’était pas une question vaine, puisque la voici reprise par un génie original, par une autre voix et sur un autre registre spirituel. […] Et ce n’est pas là seulement une question de philosophie ou de dogmes. […] Laissons de côté la question de savoir si Valéry écrit facilement. […] Pareillement la musique laissait Hugo assez indifférent, et elle semble passionner Valéry, beaucoup plus pour les questions d’art qu’elle permet de poser que pour elle-même. […] La philosophie est une continuité de philosophes qui, en Occident, mènent, sur les questions d’origine et le fin, un dialogue qui dure depuis vingt-cinq siècles.
Un dernier mot pourtant sur une question de principes qu’il ne faut pas abandonner.
On est très prompt, dans notre pays, à faire intervenir la morale dans les questions d’art : le jugement public, porté par M.
J’entrai sans que personne se dérangeât, m’approchai du groupe sans savoir encore de quoi il était question, et me glissai dans l’embrasure de la fenêtre, pour me mettre au courant de la conversation avant d’y prendre part.
Il faut dire ce qu’on pense, ce qu’on sait, laisser le reste, ne pas soulever les questions qu’on ne peut résoudre : au lecteur de faire la critique de notre œuvre, de mesurer notre science, d’estimer la droiture de notre raisonnement.
» je ne prends la question qu’au sens littéraire.
La question est facile à résoudre, & offre un exemple qu’on ne sauroit trop imiter.
., lisez les Questions sur l’Encyclopédie * ; & si vous vous rappelez la maniere dont certains Sauvages traitent leurs ennemis, qu’ils mettent en pieces après leur mort, vous aurez une idée de celle dont l’honnête Philosophe des Alpes a traité cet Ecrivain, jusqu’alors l’objet de ses adulations. » *.
On perd de vue le fond de la question, pour se jetter sur les personnalités.
La Fontaine se met ici à côté d’une grande question, savoir jusqu’à quel point la morale peut s’associer avec la politique.
Il n’est question que de connoître nos trésors.
Section 17, s’il est à propos de mettre de l’amour dans les tragedies Mon sujet amene ici naturellement deux questions.
Mazel, la question est simple.
C’est l’Empereur en contact avec une famille de gens gras à lard, d’une famille Durham, et qui n’a jamais entendu parler de lui, et ne s’intéresse qu’au héros et à l’héroïne d’un roman de Mme Cottin, arrivé par hasard dans cette île perdue, et à propos duquel, jeunes et vieux assassinent de questions l’Empereur, qui exaspéré, à une question du gros oncle demandant ce qu’est devenue l’héroïne, lui jette durement : « Elle est morte ! […] C’est en effet un causeur supérieur, par la science profonde qu’il possède de toutes les questions qu’il aborde, par le jugement original qu’il porte sur elles, par l’indépendance de son esprit à l’endroit de toutes les idées reçues, de tous les clichés acceptés, etc. […] À propos de la tournure conventuelle de la vieille bonne qui nous sert, il est question des domestiques, et de la servitude de nous tous, à leur égard. […] Toutefois comme sa réponse à ma question ne concernait pas absolument les artistes japonais, Hayashi ajoutait que les artistes qui font parler d’eux, le doivent à une vitalité supérieure à celle des autres hommes, et quand ils ne sont pas submergés par un accident, ils doivent vivre très vieux. […] Dimanche 17 novembre Il est question dans des apartés, des livres que chacun fait.
Il l’écrit d’ailleurs pour préparer une exception et s’occuper — de façon peu heureuse — d’une question pratique, vérifier cette parole quand il croit y manquer. […] Et cette question, que l’on ne pose jamais, me semble pourtant intéressante. […] Au cœur du romantisme il y avait la conscience âpre et passionnée de cette question sociale : Quelle est la place, quelle est la fonction du poète ? […] se demandait Mallarmé en se posant la question, croyait-il, la plus haute de son art. Mais cet art dépasse cette question, comme l’acte transcende la réflexion qu’il permet.
Naturellement, les journaux locaux s’emparent de la question, la discutent, jettent du « remarquable, de l’illustre, du génial » à la tête de l’auteur. […] Je ne veux pas approfondir aujourd’hui cette question, je me borne à l’indiquer. […] Des œuvres comme Germinal, où Zola nous montre le terrible et étrange fantôme de la question sociale, sont rares. […] Durant ces quinze jours d’agitation, il ne fut question que de l’opinion publique. […] De ladite enquête et de l’évolution en question, à peine si, de-ci de-là, il s’est dit deux mots incertains et troubles.
La réponse à cette question a fait couler beaucoup d’encre. […] Mais la valeur philosophique du monisme haeckelien n’est pas en question. […] Toutes questions qui étonneraient le plus souvent ces virtuoses bienfaisants du bistouri. […] La question est trop grave pour être discutée à fond dans un court essai. […] À cette question, ils ne répondent pas.
La question demeure toujours la même. […] Un pareil cours aura égard à ses auditeurs ; il a pour but, non de former des officiers, mais de fournir à des citoyens les moyens d’avoir une opinion dans les questions militaires. […] L’organisation de l’armée en Allemagne est aujourd’hui la question qui nous intéresse le plus. […] Il peut se faire que, dans le grand ennui de la vie de province, les questions ainsi présentées attirent et occupent ce nombre infini d’esprits qui parcourent le cercle vide du commérage. […] Aujourd’hui, avec plus de liberté et d’originalité, il aborde une grande question qui, dans son cadre limité, résume les solutions les plus nouvelles et les plus curieuses de la science moderne.
Il n’y est pas du tout question de Graziella, à peine d’Elvire, et à peine, même, des Méditations. […] Celui-là, sur cette question de l’énergie, ne s’était pas trompé. […] Et remarquez que c’est bien ici de la véritable énergie qu’il est question. […] « Lorsque nous lisons, la principale question qui naît en nous est toujours : Quel homme es-tu ? […] Je ne songe pas à traiter la question dans toute son étendue, ne craignez rien ; mais j’avise un point qui m’a toujours frappé.
Un philosophe sincère avoue son impuissance à répondre autrement que par des hypothèses aux questions d’origine et de finalité. […] Pour résoudre cette question tout entière, il en faudrait résoudre une autre plus générale et savoir si les dogmes doivent disparaître ou non. […] … — A cette question, le dix-huitième siècle répondait par l’affirmative. […] Il me semble que le présent volume tranche la question par d’indiscutables témoignages. […] D’Idéal politique, il n’est plus question.
Jamais il n’est question de « péché » ; le mot même d’adultère n’est nulle part prononcé. […] Ici se pose cette question, qui revient périodiquement dans les débats littéraires. […] De ces pratiques, il ne fut longtemps question qu’à mots couverts. […] Question insidieuse, malveillante. […] Tout nous écarte l’un de l’autre, mais je ne saurais souffrir qu’on fasse intervenir une sympathie ou une antipathie religieuse dans une question littéraire.
Ces travaux terminés, j’ai écrit sur la Nature des dieux trois livres, comprenant tout ce qui se rattache à cette question ; et, pour remplir ma tâche dans toute son étendue, j’ai commencé à traiter de la divination. […] « À ces ouvrages ajoutons six livres de la République, écrits à l’époque à laquelle je tenais les rênes du gouvernement de l’État ; question immense, intimement liée à la philosophie et largement traitée par Platon, Aristote, Théophraste et toute la famille des péripatéticiens. […] Plein d’une noble ardeur, j’ai voulu les compléter, et, à moins que quelque grand obstacle ne s’y oppose, éclaircir en latin et rendre ainsi accessibles toutes les questions de la philosophie. […] « Au reste, je m’adresse tout d’abord la question que se faisait à lui-même Carnéade : Sur quoi s’exerce la divination ?
Cet homme de bien, très détaché de lui-même, ne se jugeait pas assez important pour s’occuper exclusivement de lui et pour en occuper les autres ; il se passe habituellement sous silence ; mais, quand il rencontre sur le chemin de ses souvenirs et de sa plume quelqu’une de ces questions historiques qui ont agité et l’Église et le monde, telles que le concordat, le rétablissement du culte en France, le conclave d’où sortit Pie VII, le voyage du pape à Paris pour y couronner Napoléon, l’emprisonnement de ce pontife à Savone, sa dure captivité, sa résidence forcée à Fontainebleau, les désastres de Russie et de Leipsick qui forcèrent l’empereur à tenter sa réconciliation avec Pie VII et à renoncer à l’empire des âmes pour recouvrer à demi l’empire des soldats ; le retour du pape à Rome, l’enthousiasme de l’Italie à sa vue, qui le fait triompher seul à Rome de l’omnipotence indécise de Murat en 1813 ; enfin sa restauration spontanée sur son trône : alors Consalvi, directement ou indirectement mêlé à toutes ces transactions, prend des notes, les rédige et les confie aux archives du Saint-Siège pour éclairer le gouvernement pontifical et traditionnel sur ses intérêts. […] Or chacun sait que ces derniers empêchements sont insurmontables, ce qui n’existe pas pour les autres ; et il n’était pas seul à porter un semblable jugement sur le cardinal en question. […] « La considération de ces obstacles si puissants avait éloigné de l’esprit des cardinaux du parti Bellisomi, dont Chiaramonti était membre, et plus encore de l’esprit du cardinal Braschi, qui en était le chef en sa qualité de neveu de leur créateur pour la plupart, l’idée et même le rêve de proposer Chiaramonti, quand il avait été question de désigner trois ou quatre des leurs. […] « J’ai cru ne pas devoir cacher ce fait, parce qu’il en fut généralement question dans la suite ; mais je n’ai pas par-devers moi de preuves qui le confirment.
La science n’est pas une dispute d’esprits oisifs sur quelques questions laissées pour servir d’aliment à leur goût pour la controverse. […] Observez bien, je vous prie, que ce n’est pas ici une vaine question, un rêve discuté à loisir. C’est la question même de l’humanité et de la légitimité de sa nature. […] Il est trop clair que le bon sens dont il est ici question n’est pas celui qui résulte des facultés humaines agissant dans toute leur rectitude sur un sujet suffisamment connu.
Cette question, facile à résoudre, lorsqu’il s’agit d’un peintre ou d’un poète, est, au contraire, presque insoluble, au propos d’un musicien. […] il faut, pour répondre à cette question, connaître l’essence même de la musique (p. 79 à 83). […] Cette nécessité de produire une version qui puisse être chantée est aujourd’hui caduque et la question de la traduction se pose très différemment. […] Sur cette grave question, comme sur ses opinions concernant les autres compositeurs, il faut se reporter au Dictionnaire encyclopédique Wagner.
Il aurait besoin de passer un mois dans une ferme, en Beauce… et dans ces conditions… avec une lettre de recommandation d’un riche propriétaire à son fermier… lettre, qui lui annoncerait l’arrivée avec son mari, d’une femme malade, ayant besoin de l’air de la campagne… « Vous concevez, deux lits dans une chambre blanchie à la chaux, c’est tout ce qu’il nous faut… et bien entendu, la nourriture à la table du fermier… autrement je ne saurais rien. » Les chemins de fer, son roman sur le mouvement d’une gare, et la monographie d’un bonhomme vivant dans ce mouvement ; avec un drame quelconque… ce roman, il ne le voit pas dans ce moment-ci… Il serait plus porté à faire quelque chose, se rapportant à une grève dans un pays de mine, et qui débuterait par un bourgeois, égorgé à la première page… puis le jugement… des hommes condamnés à mort, d’autres à la prison… et parmi les débats du procès, l’introduction d’une sérieuse et approfondie étude de la question sociale. […] Et ici, il n’est pas question de gentillesse, il s’agit de science, de maîtrise. […] Je crois avoir raconté quelque part, que tout enfant, mon père m’emmenait dans un cabinet de lecture du passage de l’Opéra, puis après avoir parcouru les journaux, me laissait presque toujours, sur ma demande, enfoncé dans la lecture d’un roman, où, en ce temps, il était éternellement question de palicares héroïques. […] » J’avais eu l’ingénuité de répondre au rédacteur qui me posait ces questions : « C’était une nature gaie, et la gaieté du pauvre garçon avait quelque chose de charmant, quelque chose de la gaieté enjouée et spirituelle d’un personnage de la comédie italienne. » Ce matin, j’ouvre le journal, et je lis que M. de Goncourt regardait de Nittis comme un personnage de la comédie italienne.
Telle est la question, la double question que font naître ces œuvres de Poe, dispersées d’abord par le traducteur, et qu’il va nous montrer dans leur ensemble. Lui-même l’a pressentie, cette question et il l’a touchée dans une notice sur l’étonnant Américain, beau morceau de biographie, fièrement abordé, mais qui pouvait, ce nous semble, être plus creusé et plus profond encore. […] Spirituellement parlant, la question de l’autre monde a toujours étrangement pesé sur cet homme de l’autre monde, comme nous disons géographiquement.
il n’était pas question de cela ici, et comme je l’ai déjà dit, si je n’avais pas eu un peu de goût naturel, un peu de sentiment, j’aurais pu m’y méprendre et je ne me serais aperçue de rien. […] Tout va à merveille tant que les deux sincères ne le sont qu’à l’égard d’autrui et non vis-à-vis l’un de l’autre : mais Ergaste se hasarde trop en croyant qu’il peut, sur les questions de la marquise, lui avouer qu’il a aimé Araminte presque autant qu’elle, et convenir qu’Araminte, à la vérité, lui semble plus belle, bien que la marquise plaise davantage ; il ne réussit lui-même qu’à déplaire.
Vicq d’Azyr fut le grand promoteur d’une Société ou Académie de médecine sans préjugés, vraiment moderne d’esprit et de méthode, ouverte même aux plus récentes lumières, et prête à répondre aux consultations du gouvernement sur tous les objets et toutes les questions qui intéressent la santé publique. […] Il était de l’intérêt de la haute administration d’avoir une sorte de conseil médical consultatif, libre des préjugés et de la routine, dégagé des lenteurs d’écoles, prévenant sans entêtement les abus de l’empirisme, ou en accueillant, s’il y avait lieu, les bons résultats, et prêt à répondre, à donner un avis sur quantité de questions à l’ordre du jour.
Ce Lenz, dont il est question dans les Mémoires de Goethe, était un Livonien de cette génération bizarre et vaguement passionnée, contemporaine de Werther, et qui en mit trop bien en pratique l’esprit et l’exaltation, jusqu’à vouloir finir par la démence et le suicide. […] Il ne faudrait pas croire cependant que toutes les notes du voyage de Ramond soient de ce ton, qui deviendrait fatigant à force de sublimité ; il proportionne son langage à ses sujets ; il a ses anecdotes piquantes ; et, quand il traite une question historique ou physique, il y est tout entier.
mais c’est cette opinion même qui renferme toute la question de goût au sujet du poète dont nous parlons. […] Il est question, dans les lettres de Voiture, de Mme de Saint-Amand (voir Œuvres de Voiture, publiées par M.
Dans un autre voyage et séjour à Forges, bien des années après, on le voit conversant de toutes sortes de sujets, et notamment de l’astrologie judiciaire, dans la chambre de la princesse avec les doctes visiteurs qu’il y rencontre : « C’est ainsi, ajoute-t-il après le résumé d’un de ces entretiens où il a brillé, que nous agitions tous les jours quelque belle question pour le divertissement de celle qui nous ordonnait de parler, et qui se plaisait en cette sorte d’entretiens. » Pendant vingt ans et plus (1623-1645) l’abbé de Marolles fut ainsi l’homme de lettres familier, le latiniste ordinaire, une façon de bibliothécaire de la princesse Marie ; sa curiosité y trouvait son compte. […] Marolles, à quelques moments, eut des velléités d’ambition plus haute, et il fut question pour lui de quitter son abbaye, peu de temps après l’avoir obtenue, et de « traiter » (c’est le terme qu’il emploie) soit pour l’archevêché d’Aix, soit pour l’évêché de Luçon.
Vous savez aussi bien que moi ces beaux vers : Felix qui potuit rerum cognoscere causas… Fortunatus et ille deos qui novit agrestes…, ce qu’un de mes amis et qui l’est aussi des Littré, des Renan, et même de Proudhon, je crois, s’est amusé à paraphraser ainsi, à votre intention et presque à votre usage ; et c’est à peu près de la sorte, j’imagine, du moins pour le sens, qu’un Virgile, ou un parfait Virgilien par l’esprit, s’il était venu de nos jours, aurait parlé : « Heureux le sage et le savant qui, vivant au sein de la nature, la comprend et l’embrasse dans son ensemble, dans son universalité ; qui se pose sans s’effrayer toutes ces questions, terribles seulement pour le vulgaire, de fin et de commencement, de destruction et de naissance, de mort et de vie ; qui sait les considérer en face, ces questions à jamais pendantes, sans les résoudre au sens étroit et en se contentant d’observer ; auquel il suffit, dans sa sérénité, de s’être dit une fois que “le mouvement plus que perpétuel de la nature, aidé de la perpétuité du temps, produit, amène à la longue tous les événements, toutes les combinaisons possibles ; que tout finalement s’opère, parce que, dans un temps suffisant et ici ou là, tout à la fin se rencontre, et que, dans la libre étendue des espaces et dans l’infinie succession des mouvements, toute matière est remuée, toute forme donnée, toute figure imprimée40” ; heureux le sage qui, curieux et calme, sans espérance ni crainte, en présence de cette scène immense et toujours nouvelle, observe, étudie et jouit !
là elle se défend encore et par des raisons excellentes, judicieuses ou du moins dès plus spécieuses, appropriées au genre, tirées de la nature et de la grandeur même de l’œuvre en question. […] Une dernière question redoutable, périlleuse !
Ce n’est même chez beaucoup qu’une question d’âge : on s’endort Don Quichotte et on se réveille Pança. […] Je reviens à la question discutée du plus ou moins de profondeur de Don Quichotte.
Là est toute la question. […] Joubert, car je crois bien que c’est de notre platonicien Joubert qu’il est question à un endroit de cette biographie.
Chamillart, ministre de la guerre, n’avait jamais osé mettre sur la liste des candidats le petit-fils de Fouquet ; mais, quand il présenta cette liste au roi, ce fut Louis XIV le premier qui lui adressa cette question : Pourquoi il n’y avait pas mis le comte de Belle-Isle ? […] Surtout, lorsqu’il revint auprès de Frédéric en Silésie après avoir visité Vienne, avoir vu l’impératrice Marie-Thérèse et l’armée impériale assemblée à Kolin, M. de Gisors fut en butte à des questions réitérées de la part du pénétrant monarque : c’était un pas glissant, d’où il se tira sans indiscrétion comme sans embarras.
Première question importante, que l’auteur discute dans sa préface, et qu’on peut discuter avec lui, avant de voir comment il l’a résolue dans son poëme. […] Un voyageur, qui est allé récemment aux confins de la Norwége la plus reculée, rapporte que, pour ces bons paysans, France et Napoléon ne font qu’un ; ils demandent à tout Français, quel que soit son âge, s’il a servi sous Napoléon ; s’il est vrai que les Anglais l’ont tenu prisonnier dans des souterrains et des cavernes assez pareilles à celles dont il est question dans l’Edda : s’il est vrai enfin que tous ses lieutenants eussent rang de roi.
C’est là une délicate question, sur laquelle on ne peut exprimer que des conjectures : j’ai hasardé la mienne ; elle n’a rien d’irrévérent pour le génie de Racine. […] On n’écrivait pas de lettres au siège de Troie ; il n’est jamais question d’écriture dans Homère ; mais les Grecs songeaient plus aux convenances dramatiques qu’à l’exactitude historique.
« D’abord, raconte l’interne d’alors, aujourd’hui le Dr Chaume, Flaubert m’accabla de questions sur le petit malade que nous allions voir. […] Aujourd’hui que l’on s’occupe beaucoup de cette question dans notre monde médical, j’ai trouvé intéressant de signaler ce fait, auquel n’ont probablement pas songé les auteurs du roman, ils ont fait mourir leur héroïne d’un rhume négligé, mais ils ont tracé les caractères et la marche du mal d’une manière que ne renierait pas l’auteur du meilleur Traité de clinique médicale que nous possédions. » Questionné à ce sujet précis par le Dr Cabanès, Ed. de Goncourt répondit textuellement dans une lettre : « Pour Germinie38 ça s’est passé ainsi dans la nature, la pleurésie a précédé la tuberculose », et une autre fois « … j’ai décrit un cas de pleurésie prétuberculeuse, c’est bien l’expression technique ?
Les questions théologiques, dans leur temps, avaient été l’objet d’un intérêt aussi vif, d’une analyse aussi profonde, parce que les querelles qu’elles faisaient naître étaient animées par l’avidité du pouvoir et la crainte de la persécution. […] Quand les opinions que l’on professe sur un ordre d’idées quelconque, deviennent la cause et les armes des partis, la haine, la fureur, la jalousie parcourent tous les rapports, saisissent tous les côtés des objets en discussion, agitent toutes les questions qui en dépendent ; et lorsque les passions se retirent, la raison va recueillir, au milieu du champ de bataille, quelques débris utiles à la recherche de la vérité.
. — En premier lieu, l’être en question étant un pur néant, nous ne pouvons rien y trouver que le vide ; c’est pourquoi, par une illusion dont nous avons déjà vu des exemples163, nous en faisons une pure essence, inétendue, incorporelle, bref spirituelle164 […] Car il ne s’agit plus de savoir comment une substance inétendue, appelée âme, peut résider dans une substance étendue, appelée corps, ni comment deux êtres de nature aussi différente peuvent avoir commerce entre eux ; ces questions scolastiques tombent avec les entités scolastiques qui les suggèrent.
Il fut question de mon discours, dans lequel chacun cherchait une profession de foi politique qui devait décider de la ligne de ma vie. […] Sieyès, devenu célèbre par une brochure radicale au commencement des États généraux, avait été du premier bond au fond de la question, et, prenant uniquement pour logique le droit et l’intérêt du grand nombre, avait conclu dans son titre même : Qu’est-ce que le tiers état ?
Il n’y fut question que de littérature. […] Il me suffira de dire qu’il n’y était nullement question de Moréas.
À une question qui lui fut faite sur un piano qui était dans la chambre et qu’on supposait pouvoir la distraire : « Non, monsieur, répondit-elle, ce piano n’est pas à moi, c’est celui de la reine ; je n’y ai pas touché, et je n’y toucherai pas. » À une autre question sur sa bibliothèque, qui se composait de l’Imitation de Jésus-Christ et de quelques livres de piété, et qui était peut-être insuffisante pour la désennuyer : « Non, monsieur, répondit-elle encore ; ces livres sont précisément les seuls qui conviennent à ma situation. » Ce moment qui s’écoula entre le 9 Thermidor et la délivrance de la princesse aux derniers jours de l’année 1795, fut celui où toute une littérature royaliste essaya d’éclore autour d’elle.
Dans le quatrième acte, qui se passe dans une forêt à l’entrée d’une caverne, il est souvent question de lit de roseaux. […] » — Je m’arrête dans ma citation, car, dans le reste du discours que Ducis prête à sa mère, ou qu’il poursuit en son propre nom, il est question du « service des Muses » et du « fantôme de la gloire ».
D’excellents poètes ont vécu de mon temps, il y en a eu de meilleurs encore avant moi, et il n’en manquera pas de plus grands parmi ceux qui nous succéderont ; mais que, dans la difficile question de la lumière, je sois le seul de mon siècle qui sache la vérité, voilà ce qui cause ma joie et me donne la conscience de ma supériorité sur un grand nombre de mes semblables. » Ce n’est pas à dire pourtant que Gœthe lut sans valeur au point de vue scientifique. […] Il ne peut être question pour lui d’acquérir les talents qu’il convoite ; aussi, le sûr instinct qui le guide lui défend-il de tenter des essais où il échouerait et où se briserait le masque de sa supériorité.
Surtout, c’est en lisant qu’on peut relire, et ce n’est qu’en relisant qu’on peut bien juger, non seulement du style, mais de la composition, de la disposition des parties et du fond même, j’entends de l’impression totale que l’auteur a voulu produire sur nous et de la question s’il l’a produite en effet ou non, ou seulement à demi. […] On voit aussi que cette recherche est difficile et qu’il n’y manque pas de chances de se tromper ; ce n’est qu’une raison de plus pour la faire, quand il s’agit de plaisir, et, dans le petit livre que j’écris, il n’est question que de cela ; le risque de se tromper aiguise le désir de voir juste et relève le plaisir d’avoir probablement raison, et il y a un plaisir, je ne dirai pas plus grand, mais plus piquant, à être à peu près certain qu’on a raison, qu’à en être pleinement sûr.
Toute la question est de savoir si Mme Sand nous l’a donné. […] Tous tant que nous sommes, nous répudierons avec un sentiment que, par politesse, je veux bien ne qualifier que d’inexprimable, cette affectation de simplesse et de bonhomie ; cette bergerie de l’art pour l’art, cette papelardise de Sainte Nitouche littéraire, et tous, nous poserons cette question à laquelle il est impossible de répondre : Est-ce donc que Mme Sand est dans la cour de Ponce-Pilate pour se renier si bravement ainsi, et pour dire d’elle-même : « Je ne connais pas cette femme-là ?
La question me semble intéressante en ce que, d’abord, elle touche de près celle de la moralité dans le roman. […] Mais je soutiens que l’immense majorité des lecteurs ont une opinion très nette sur la question.
On y trouve encore qu’une femme a mêlé de la mort aux rats dans la soupe aux choux de son homme ; que deux frères, faute de s’entendre, ont vidé à coups de fusil une question de bornage ; qu’une bru s’est débarrassée d’une belle-mère importune à coups de serpe ou de fléau. […] Quelqu’un lui reprochait l’autre jour d’avoir manqué de patriotisme en calomniant le paysan ; mais, sans parler de ce qu’il y a de puéril et d’inopportun à mêler le patriotisme dans ces sortes de questions, avait-il donc moins calomnié, ou d’une autre manière, le bourgeois dans Pot-Bouille, et l’ouvrier dans L’Assommoir ?
On mit en mots piquants les questions graves ; la philosophie resta profonde, et devint enjouée. […] Saint-Simon cite deux duchesses qui, s’étant disputées le pas dans une cérémonie publique, s’injurièrent, se poussèrent du coude, et, à la fin, « en vinrent aux griffes. » On sait le nombre infini de disputes, de négociations, de traités en règle que produisirent les questions de tabouret.
Ce fut là une des questions à l’ordre du jour de ces années dernières. […] Je veux parler de la question de la « liberté de l’enseignement ». […] Ils le prouvent jusque dans leur anticatholicisme… Une question se présente ici. […] … Il me semble tout d’abord que la question ne se pose pas ainsi, du moins à cette place. […] De simples causeries y exposeraient les questions qui, suivant le lieu, sont le plus près du besoin de tous.