*** Le second des mobiles qui pousse l’homme à agir, et qui, peut-être, est aussi le plus actuel, c’est, a-t-on dit, le désir d’augmenter son bien-être terrestre, son bonheur immédiat. […] Mais ce qu’il convient d’admirer, c’est qu’avec la médecine, avec ce premier souci qui poussa l’homme à intervenir dans sa propre physiologie, le Génie de la Connaissance semble avoir créé une cause d’effort qui, s’étant une fois exercée, se cause elle-même à l’infini, se légitime et s’engendre avec une force qui va toujours croissant.
En nous représentant ainsi l’activité mentale élémentaire, en faisant cette fois de notre corps, avec tout ce qui l’environne, le dernier plan de notre mémoire, l’image extrême, la pointe mouvante que notre passé pousse à tout moment dans notre avenir, nous confirmions et nous éclaircissions ce que nous avions dit du rôle du corps, en même temps que nous préparions les voies à un rapprochement entre le corps et l’esprit. […] Ainsi, qu’on l’envisage dans le temps ou dans l’espace, la liberté paraît toujours pousser dans la nécessité des racines profondes et s’organiser intimement avec elle.
« Pourquoi as-tu poussé ces cris, au nom du dieu ? […] poussez sur cette race d’inépuisables gémissements, pour un si coupable sacrifice. » Gagné par la contagion de cette prophétique fureur, le chœur à son tour s’écrie : « Quelle furie m’ordonnes-tu d’évoquer dans cette maison !
Il y avait en moi, dans ces années, un trop-plein de sensibilité et d’enthousiasme, un besoin d’admirer et de pousser à l’idéal chaque objet de mon culte, tellement qu’il n’aurait pas été inutile, pour continuer de paraître vrai, que l’objet disparût presque aussitôt, et moi-même peu après.
Ceux à qui il arrive d’exprimer quelques vérités qui peuvent sembler profondes et hardies, ne doivent pas trop s’enorgueillir ; car, il faut bien se l’avouer, arrivés à un certain âge, la plupart des hommes, je veux dire des hommes qui pensent, pensent au fond de même ; mais peu sont dans le cas de produire ouvertement et de pousser à bout leur pensée.
Or, qu’il y ait eu dans les rangs des plus furieux jacobins quelques agents obscurs, poussant à des excès ceux qui s’y précipitaient déjà, et surtout prenant grand soin de cacher leur qualité de ci-devant sous la carmagnole populaire, aplatissant leurs cheveux, laissant pousser leurs moustaches, et grossissant leur voix dans les clubs, c’est ce qui est assez vraisemblable, et assez insignifiant pour qu’on ne puisse ni le nier ni s’en prévaloir.
Saisi à chaque moment de la vérité de ce qu’il exprime, il poussera devant lui ; il s’enfoncera dans les affirmations de plus en plus absolues, et il ne s’apercevra pas que ce qu’il dit maintenant contredit ce qu’il a dit tout à l’heure, que ce sont des vérités partielles et relatives, qui doivent se tempérer et se limiter mutuellement L’humeur du moment donnera le ton à son œuvre, et l’on y lira toutes les lassitudes, tous les caprices, toutes les faiblesses de son esprit pendant l’exécution.
L’écrivain, pour ne point donner une impression plus faible que le fait réel, est astreint à la reproduction des circonstances, accidents, qui entourent et déterminent le fait ; il est poussé vers le réalisme extérieur.
Camille Lemonnier Dans le cirque en proie aux mimes et aux histrions, parmi nos mièvres langues de rhéteurs, Verhaeren est le Barbare méprisant des esthétiques byzantines et qui pousse une clameur d’art sauvage.
Doué d’une certaine curiosité scientifique, Henry Céard poussé, comme nous tous vers les « carrières libérales », prépara sa médecine.
Le prêtre, par état, pousse toujours au sacrifice public, dont il est le ministre obligé ; il détourne de la prière privée, qui est un moyen de se passer de lui.
Si l’on cherche un point d’arrêt naturel, un moment critique qui marque un changement grave dans les mœurs et la marche de la nation, force est de pousser jusqu’en 1715.
On a poussé encore plus loin l’innovation.
Section 5, des études et des progrès des peintres et des poëtes Le génie est donc une plante, qui, pour ainsi dire, pousse d’elle-même ; mais la qualité, comme la quantité de ses fruits, dépendent beaucoup de la culture qu’elle reçoit.
Une lettre de la Bruyère, retrouvée par Destailleur, ajoute son intérêt à cette réimpression et montre à quel point le fidèle annotateur a poussé l’investigation ; car de tous les hommes peut-être qui tiennent une grande place dans les chroniques de l’Esprit humain, La Bruyère est celui qui a le moins laissé transpirer sa vie.
Dans ces débats qui durèrent longtemps, et dans lesquels tout Paris se poussa pour voir ce noble spectacle d’un homme qui fait face à tout et qui est plus fort d’agilité, de sang-froid, de fascination et de ressources, que les odieux rétiaires qui voulaient le prendre dans les questions qu’ils lui tendaient pour le jeter à ses bourreaux ; dans ces débats, Suleau, on peut le dire, médusa ses juges de sa beauté, de son impassibilité, de sa moquerie, de sa grâce dans l’impertinence.
De cette masse de flèches qui ont si bien sifflé dans le temps, et percé, — semblait-il, — et fait tant pousser, aux uns des cris de joie, et aux autres des cris de douleur, on a choisi celles-ci et on en a composé comme un carquois en ces deux volumes ; et c’est ce carquois, jugé si formidable, que nous venons à l’instant de peser, et qui, le croira-t-on ?
Écrivain qui n’est pas toujours correct, je l’en avertis, mais qui est brusque et familier dans le tour et dans l’expression, ce dont je le loue, qui a des besoins de force, mais qui n’a pas la force venue, la force qu’il aura plus tard, son mérite n’est pas actuellement dans son style, mais dans la fermeté avec laquelle il attache son jeune regard auquel les cils, je crois, poussent encore, sur ce flamboiement de l’enfer et sur cette lumière du paradis qui s’appellent également le Dante.
Il est un hypocrite anglais de la plus magnifique espèce, poussé sur les plates-bandes de l’Hypocrisie dans un pays où la Loi sociale est si forte, que l’Indépendance comme le Vice est tenue de rendre cet hommage d’un mensonge à la Loi.
Il n’y a donc plus qu’à souhaiter des Shakespeare, et, comme il n’en pousse pas, jouer celui qu’on a sur quelque théâtre que ce puisse être, et qui sera toujours assez national, quand il sera shakespearien.
. — Mais ce que nous en avons déjà pourra servir à nous en faire avoir encore ; et c’est là le but grandiose auquel le devoir ou l’honneur du dix-neuvième siècle est de pousser de toutes ses forces réunies.
Il en a poussé comme des cris !
Dira-t-on que c’est elle qui, dès l’origine, a commandé aux hommes la division du travail, — qui, faisant surgir ici les collèges et les sodalités, là les associations scientifiques, mondaines, religieuses, industrielles, a multiplié les cercles dans lesquels chacun d’eux devait entrer — qui a poussé leurs États à élargir leurs frontières, leurs masses à s’agglomérer entre les murs des villes — qui les a incités, enfin, à croître et à multiplier !
Quand les mères de famille le demanderont, la librairie fournira des éditions pour les jeunes filles ; il est seulement à craindre qu’on ne pousse le soin de l’expurgation trop loin. […] Il ne nous donnera ni la liberté ni la foi : autant vaudrait croire qu’en semant le parfum on ferait pousser la plante. […] Il faut pousser bien loin l’amour de l’uniformité qui distingue notre race latine pour admettre une pareille raison. […] Je me suis laissé dire qu’un volume des chansons de Béranger, surtout, avait été poussé fort loin. […] Nos Japonais poussent à ce point les belles manières que, lors de l’ouverture de l’Exposition de Londres, ils ont traversé la grande nef, armés jusqu’aux dents, sans jeter un seul regard ni à droite, ni à gauche, à la profonde mortification du public anglais.
Elle la somme de la suivre ; celle-ci s’y refuse, la pousse à bout en lui déclarant qu’elle veut rester avec son père, l’irrite à ce point que celle-ci, croyant briser tout obstacle, lui crie : — « Ton père ! […] Et plusieurs fois des passants étonnés s’arrêtent et se retournent, en entendant la petite bonne pousser ce cri, toujours le même : — Oh ! […] C’est le désir de protester contre ce mal intellectuel qui a poussé M. […] Voilà pourquoi en voyant ondoyer les femmes, les chars funèbres, les armées, les fêtes et les deuils, son regard semblait voir autre chose et dire : « Pourquoi pleurent-ils et pourquoi poussent-ils des cris de joie ? […] La science pour laquelle il combat ne pousse pas M.
L’idée du devoir qui, mal comprise, fait tant de ravages dans les consciences craintives, est sans doute une élaboration du subconscient : l’obsession est peut-être la force qui pousse au sacrifice, comme elle est celle qui pousse au suicide. […] La beauté est une femme, et pour les femmes elles-mêmes, qui ont poussé la docilité envers l’homme jusqu’à adopter cet aphorisme, qu’elles ne peuvent comprendre que dans l’extrême perversion sensuelle. […] On risque une comparaison, on la pousse un peu, une transformation s’opère. […] Ceci admis, et constatée d’abord (malgré la contradiction des termes) la subjectivité de l’objet, je songe à pousser plus loin l’analyse. […] Ce fut peut-être un obscur mouvement d’atavisme français qui le poussa à rendre visite, en passant la Manche, au plus grand des poètes français vivant.
Et il en a le courage, celui qui consiste à aller jusqu’au bout de ses idées, à les pousser dans leurs dernières conséquences, jusqu’au point où une conclusion pour sembler une contradiction. […] … Nulle part aussi, d’ailleurs, Loti n’a poussé plus loin l’art littéraire. […] Pour sa part, il a poussé jusqu’aux extrêmes limites cet effort de détachement. […] Faguet la pousse jusqu’à la brutalité. […] Ils se ramènent tous à un seul, qui est de réagir contre le mal préparé pendant des siècles, aggravé et poussé à l’état aigu par la Révolution et par l’Empire : à savoir l’excès de centralisation parisienne.
Ainsi les interdictions qui protègent l’ordre social sont d’abord lancées en avant, telles quelles ; ce sont déjà, il est vrai, plus que de simples formules ; ce sont des résistances, des pressions et des poussées ; mais la divinité qui interdit, et qui était masquée par elles, n’apparaîtra que plus tard, à mesure que se complétera le travail de la fonction fabulatrice. […] Entre nous soit dit, cela ne me faisait pas grand mal, car il s’agissait de dents qui seraient tombées d’elles-mêmes ; mais je n’étais pas encore installé dans le fauteuil à bascule que je poussais déjà des cris épouvantables, pour le principe. […] Mais notre esprit le poussera aisément dans l’une ou l’autre direction. […] La vérité est que, la conviction une fois installée dans la volonté, celle-ci la pousse dans les directions qu’elle trouve ouvertes ou qui s’ouvrent sur les points de moindre résistance au cours de son effort. […] Mais de la faculté fabulatrice, qui l’avait élaborée, est sortie par un développement ultérieur une mythologie autour de laquelle ont poussé une littérature, un art, des institutions, enfin tout l’essentiel de la civilisation antique.
Nul n’a poussé la minutie plus loin que lui quand il énumère des costumes, quand il produit en long ordre des « montres » et des cortèges. […] Les passions l’attachent plus que les vices : les vices ne sont que des maladies qui corrompent plus qu’elles n’agitent, les passions sont des mobiles qui poussent l’âme vers l’action. […] Brauwer s’estime content quand il a poussé à bout l’histoire des cinq sens. […] Il faut les pousser par les épaules hors du théâtre. […] Les hommes y cèdent à des poussées qu’ils ne peuvent régler ni amortir.
Ce n’est point la petite coquette inoffensive que vous dites : c’est une femme très galante et qui pousse jusqu’aux dernières démonstrations. […] Gaillardin, subtil, se présente à Alfred comme son avocat, et l’interroge ; de cette façon, il saura jusqu’où ce musicien romantique a poussé les choses. […] Il n’y a guère que le pessimisme chrétien qui soit sincèrement triste et qui pousse à l’ascétisme et au renoncement. […] Clotilde elle-même a beau pousser Max à ce mariage, le brillant quadragénaire affecte de traiter Marthe comme une petite fille. […] » Instantanément les braves figurants se réveillent, poussent un cri vague, brandissent leurs armes et retournent à l’ennemi en buttant un peu sur les marches du praticable.
Il faisait, quand il le voulait, sourdre des fontaines dans les sables les plus arides et pousser du blé dans les ajoncs des landes. […] Alors seulement nous pourrons déterminer, par des approximations poussées aussi loin que possible, comment les choses extérieures modifient l’homme intérieur. […] Comme disait notre cher et vénéré Spinoza, l’homme est une girouette qui croit tourner librement du côté où le vent la pousse. […] Mais, pour que l’une et l’autre poussent, il faut un terreau préalablement façonné saturé de ferments qui se développent sous des influences que la science pourra déterminer. […] S’il y pousse des vices nouveaux, les spécialistes sauront bien nous les décrire en détail.
Des plaisanteries on en vint aux insultes: on outrageait sa vieillesse ; on le traitait d’homme faible et superstitieux ; on menaçait de le chasser d’une assemblée dont il se rendait indigne, et l’on poussa la démence jusqu’à l’appeler en duel, afin de lui prouver, l’épée à la main, qu’il n’y avait pas de Dieu. […] Il pousse enfin ce terrible argument jusqu’à invoquer ce nom que nul être ne prononce sans effroi, Robespierre, au-dessous duquel la classe de morale aspirait à descendre. […] C’est dans la classe des solitaires que se trouvent les hommes qui poussent le plus loin la carrière de la vie ; tels sont les brames de l’Inde. […] Il cherchait à distraire le pauvre Paul en le suivant partout où l’agitation du désespoir le poussait.
Je dîne ce soir avec Léon et Lucien, revenus en soixante-douze heures de Stockholm, pour le banquet : tous deux émerveillés de ces paysages hyperboréens, et Léon tout à fait mordu par la folie des neiges, et un moment, ayant eu la tentation de pousser jusqu’au cap Nord. […] C’est lui qui les pousse à l’action, aux grandes réparations d’équité, de vérité… « Avoir été pour un jour, pour une heure, l’ouvrier d’une telle œuvre, suffirait à la gloire d’une vie. […] Je lui demande qu’est-ce qui l’a poussé à apprendre le français au Japon, et ce qui l’a amené à venir en France. […] Un ami, qui était là, part à sa place… Mais voici le curieux : le vent nous pousse juste sur la Varenne, et là un calme nous y arrête… Nous étions à huit cents mètres… j’entends une voix, qui m’appelle par mon nom… nous étions juste au-dessus du jardin de l’abbé… nous ne le voyons pas, mais nous voyons très bien sa maison… Un moment l’idée de descendre et de le reprendre, mon ami en ayant assez… mais le vent revient… Le lendemain, nous étions à cinq heures à Spa.
On ne les explique que par cette attraction de l’antithèse qui pousse les individus à sortir de leurs habitudes, ne fût-ce que par imagination. […] Tous allaient, poussés par la renommée, apprécier, sur la foi des critiques, les œuvres du maître. […] C’est cette notion de perfection possible qui nous pousse vers l’amélioration et le progrès. […] La description est pour lui un procédé qu’il pousse au-delà de toute mesure.
Les dieux et les hommes l’environnaient en silence, lorsque tout à coup il se releva, poussa un grand cri, et l’on vit sortir de sa tête entr’ouverte une déesse tout armée, toute vêtue : c’était Minerve. […] J’en voyais s’élever au-dessus des vagues tandis que d’autres se perdaient au-dessous ; chacun à l’aide de ses voiles et de sa manœuvre suivant des routes contraires quoique poussé par un même vent : image de l’homme et du bonheur, du philosophe et de la vérité. […] Si vous ne faites pas un effort pour vous bien représenter ce site, vous me prendrez pour un fou, lorsque je vous dirai que je poussai un cri d’admiration, et que je restai immobile et stupéfait. […] J’ai vu les malheureux, que la chalouppe n’a pu recevoir, s’agiter, courir sur le tillac du navire, pousser des cris ; j’ai entendu leurs cris, je les ai vus se précipiter dans les eaux, nager vers la chalouppe, s’y attacher.
Du moment où il y a un gouvernement, l’art ne peut échapper à l’influence de ce gouvernement, quel qu’il soit ; car le gouvernement tient d’une main les faveurs qui poussent en avant, de l’autre les rigueurs qui rejettent en arrière. […] Il ne craint rien, pareil au champignon difforme Poussé dans une nuit au pied d’un chêne énorme, Qui laisse les chevreaux autour de lui paissant Essayer leur dent folle à l’arbuste innocent ; Sachant qu’il porte en lui ses vengeances trop sûres, Tout gonflé de poison, il attend les morsures. […] Tous deux, comme le disait le poète, avaient poussé dans une nuit. […] Lisez ceci : « Mon bon ami, si vous m’eussiez consulté plus tôt sûr les habitudes de la Revue de Paris, je vous eusse appris, par un exemple personnel, que ce journal pousse l’esprit d’impartialité beaucoup plus loin que vous ne le pensiez.
Thiers (parce qu'il n’est qu’un historien net, clair, positif et animé) de pousser à la légende50 !
On poussait jusqu’au paradoxe un système vrai sous quelques rapports ; la raison ne pouvant avoir un effet utile, on voulait au moins que le paradoxe fût brillant.
Les sujets historiques, que la tradition offre généralement à traiter dans les compositions de collège, poussent forcément à l’invention romanesque : on ignore trop le détail particulier des événements réels, les ressorts cachés, les causes secrètes, les passions individuelles, les accidents insignifiants, mais gros de conséquences ; et dans la brume vague, dans le recul majestueux, où les hommes de l’histoire apparaissent comme de grands fantômes sans consistance, on n’ose rien soupçonner de médiocre ou d’ordinaire : on ne veut rien que de grand, de surprenant : du sublime et de l’horreur.
L’idée du droit s’est dissociée en deux idées secondaires : l’une, l’idée ancienne, celle du droit social, consigné dans les codes, garanti par la contrainte légale ; et l’autre, l’idée nouvelle, celle du droit individuel, du droit considéré comme un fait de conscience, une idée, une force intérieure qui pousse l’individu à soutenir certaines prétentions, à revendiquer certains avantages comme lui étant dus soit par ses semblables pris isolément, soit par l’ensemble de la société.
Il s’en faut que j’aie tout dit : mais j’en ai dit assez pour faire saisir l’intérêt de cette étude et la direction où il sied de la pousser.
Chefs, Officiers, Soldats, l’un sur l’autre entassés Sous le fer expirans, par le plomb renversés, Poussent les derniers cris, &c.
L’état désespéré du royaume pousse l’autre moitié de la noblesse, la meilleure et la mieux née, dans une autre voie.
L’attrait qu’un travail où nous pousse notre génie, a pour nous, aide beaucoup à vaincre ces dégoûts, comme à résister aux distractions : mais il est bon encore que le desir de faire fortune vienne au secours de l’impulsion de notre génie.
Avec les événements et les préoccupations actuelles, que serait un livre signé du plus grand nom, s’il ne se rattachait pas aux préoccupations qui nous tiennent asservis et aux événements qui nous poussent ?
Nul ne se douta que cette enfant, qui venait d’Allemagne avec ses dix-huit printemps en fleurs, que cette délicieuse Étourdie, qui poussait l’étiquette devant elle et désespérait si spirituellement les maîtresses des Cérémonies, cachait un plan très habile et très arrêté sous ces légèretés apparentes, et réalisait, non plus un Traité du Prince, mais un Traité de la Reine, qui était le machiavélisme de la pureté quand même.
Nul ne se douta que cette enfant, qui venait d’Allemagne, avec ses dix-huit printemps en fleurs, que cette délicieuse Étourdie, qui poussait l’étiquette devant elle et désespérait si spirituellement les Maîtresses des Cérémonies, cachait un plan très habile et très arrêté, sous ces légèretés apparentes, et réalisait, non plus un Traité du Prince, mais un Traité de la Reine, qui était le machiavélisme de la pureté quand même.
Ainsi, un Macbeth manqué et dépareillé, un Macbeth bourgeois, qui n’a jamais senti, comme l’autre, entre ses deux épaules, l’inflexible bras tendu de la vigoureuse femme qui le pousse à l’action, voilà le Louis-Philippe que Crétineau-Joly a entrevu, mais qui, s’il l’avait regardé plus longtemps, lui aurait expliqué ce piètre règne qu’on a appelé le règne du juste milieu pour en dissimuler, sous ce nom-là, les pusillanimités et les tristesses !
Il a le détachement et la charité, et voilà qu’il pousse tout à coup, en lui, une grandeur !
S’il y a des titres, en effet, qui peuvent pousser comme des fleurs d’esprit dans les plus pauvres cervelles, il y en a d’autres qui ne sont que les fausses fleurs de la Spéculation ou de la Vanité… Je puis très bien pardonner à l’auteur d’un mauvais livre, quel qu’il soit, de m’avoir pipé avec le sien et de m’avoir fait avaler un méchant ouvrage caché sous un titre alliciant et qui s’adressait à ma friandise intellectuelle, mais il m’est impossible de pardonner à un éditeur — et par là je n’entends point le libraire — qui publie des Correspondances inédites et trompeuses sous des noms qu’on aime et auxquels la plus sympathique curiosité s’attache, et cela uniquement pour l’égoïste plaisir de camper son nom sous ces noms célèbres et d’avoir tripoté un livre de plus !
Si la nostalgie de Paris n’avait pas poussé le pauvre Galiani à jeter des lettres dans ce tombeau où les lettres arrivent , disait si mélancoliquement Madame de Staël de l’absence, il ne se serait pas endormi sous le bleu du ciel de Naples comme les lazzaroni de ses bornes, car il n’avait rien du lazzarone, cet homme d’éther et de phosphore, mais il aurait, avec cette dextre souplesse qui est le caractère de son genre de génie, rempli stoïquement les hautes fonctions économiques, financières, administratives et judiciaires auxquelles le gouvernement napolitain l’appela pour lui faire oublier sa disgrâce d’un jour.
Sa religion de l’avenir lui paraît en ce moment fort menacée, et le livre qu’il publie est un cri d’alarme, mais un cri d’alarme discrètement poussé, car tout est discret dans M.
Il a le détachement et la charité, et voilà qu’il pousse tout à coup, en lui, une grandeur !
Faust a résisté ; Faust, cette Idée et cette Forme chrétiennes, qui a poussé comme la fleur d’un merveilleux terrible dans le plus profond de l’imagination du Moyen Age, est resté Faust dans le poème de Bouchor.
Je pourrais pousser plus loin ces rapprochements qui se font si positivement écho, mais l’espace me manquerait, et je voudrais signaler encore le style de M.
Ainsi je ne suis pas un homme à jeun, j’espère, Et, quand je pousse un cri, ce n’est pas de misère !
Ordinairement, elle pousse tard chez les hommes.
Lui, l’homme des héros et d’un Idéal trop haut pour n’être pas étroit, l’homme à qui on a reproché de pousser la nature humaine jusqu’à l’abstraction, à la plus impossible des abstractions, sentit sur le tard de sa vie combien cette malheureuse nature humaine est concrète.
» Et ailleurs il représente aux Athéniens que s’ils accordent à Démosthène une couronne d’or, au moment où le héraut proclamera sur le théâtre cet honneur qui lui est rendu, les pères, les femmes et les enfants de tous ceux qui sont morts par sa faute à Chéronée, pousseront des cris d’indignation, et verseront des larmes, de ce que tant de braves guerriers sont morts sans vengeance, et que Démosthène, qui est leur assassin, reçoit cependant un honneur public en présence de toute la Grèce assemblée.
Quelque lointain orage, pressenti des mouettes, les poussait vers la rive. […] Les mouettes volaient au ras des flots et poussaient leur cri aigu. […] Je ne voudrais pas pousser la chose à outrance : mais quelques traits généraux de comparaison, je les trouverais bien dans le site, dans la physionomie, dans l’activité propre aux deux villes. […] Une confiance enthousiaste dans la nature la pousse à la recherche de ses plus secrets mystères. […] Poussé par le désir de se rendre secourable à ceux qui souffrent (c’est un des grands traits dominants dans la vie de Gœthe), il veut devenir, comme l’Allighieri, savant en médecine.