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974. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Buloz »

Voilà un procédé qui paraîtrait encore plus insupportable à Buloz qu’une belle page. […] Dans ses ineffables Mémoires d’un Bourgeois de Paris, il a consacré une page à l’honnête typographe, comme il l’appelle, avec une suffisance de patron satisfait et cette familiarité flatteuse qui donne une petite tape sur la joue ou sur le ventre, selon le sexe et l’âge.

975. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VI. M. Roselly de Lorgues. Histoire de Christophe Colomb » pp. 140-156

Roselly de Lorgues sur Colomb, dans ses deux volumes de six cents pages qui attestent en leur auteur une persévérance de volonté à exprimer de ce fruit mystérieux qui n’avait jamais été ouvert, — la gloire de Colomb, — toute la pulpe d’une vertu divine que ne connaissaient pas les hommes, il y aurait assez pour intéresser tous les esprits qui s’occupent d’histoire. […] Et nous l’avons dit, nulle fausse honte, nulle pudeur du dix-neuvième siècle n’a arrêté l’historien qui prouve sa science à toutes pages de son livre, mais qui sent qu’elle ne lui suffit pas !

976. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Gaston Boissier » pp. 33-50

On ne s’ôte pas si facilement de ce livre, très intéressant par toutes les notions qu’il roule dans ses pages et dont la gracieuse modération m’est trop suspecte pour que je ne veuille pas la pénétrer. […] L’avalanche se ramasse en tombant dans le fond du gouffre ; les dernières pages sont les derniers coups… Il faut empêcher par toute voie que le Christianisme soit un démenti donné à toutes les lois du monde, de la nature et de l’humanité !

977. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gasparin » pp. 100-116

Or, voici comment il les caractérise : « Le principe païen, — dit-il, pages 17 et suivantes, — c’est la tentative de se passer de Dieu ; c’est l’effort pour se passer de Dieu. […] Le grave et savant docteur Hurter, une des gloires solides de l’Allemagne, où les gloires ne le sont pas, a passé trente ans, comme un bénédictin dans sa cellule, à fouiller dans cette histoire d’Innocent III que le comte de Gasparin nous broche en quelques phrases, qui font à peine quelques pages, avec la légèreté dominatrice des orateurs !

978. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Le père Augustin Theiner »

Qu’on ouvre où l’on voudra les pages passionnées et souvent irritées qu’il nous donne pour une histoire, et qui ne sont qu’une plaidoirie, et on doutera malgré soi du but purement et uniquement historique de l’auteur. […] Ce qu’il veut, ce qu’il essaie à toutes les pages de son livre, c’est de justifier Clément XIV d’une abolition devenue nécessaire, soit à cause du besoin des temps, soit à cause des abus qui s’étaient produits, disait-on (et qui disait cela ?)

979. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Charles Monselet »

Ouvrez au hasard ce charmant petit livre, à l’encre rouge, et voyez si à toute page vous ne trouvez pas cet amour sensuel de la forme, cette exagération violente du pittoresque, ce mépris du bourgeois qui appartient à Gautier comme le mépris du philistin appartient à Heine, ce mutisme religieux, cette sombre et voluptueuse étreinte des choses finies, cette conception brute et blême de l’amour sans idéal et de la mort sans immortalité, et enfin, pour parachever le tout, l’éternelle assomption des Clorindes du bal Mabille et de la Maison-d’Or, qui meurent, dit le poète (dans Les Vignes du Seigneur) : L’estomac ruiné de champagne Et le cœur abîmé d’amour ! […] On ne le pressent pas seulement, mais on le sent dans une foule de pages de ce Monsieur de Cupidon.

980. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Le Comte de Gobineau »

On invente des sociétés idéales et l’on écrit des pages charmantes, mais charmantes comme la femme qui caresse sa chimère. […] Gobineau est un écrivain de belles pages.

981. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’architecture nouvelle »

Je voudrais en ces quelques pages pouvoir caractériser son œuvre de novateur. […] Dans les futures histoires de l’art, je pressens la page qui lui sera consacrée, où on lira peut-être que l’architecture moderne date de lui.

982. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

À chaque page, je suis tenté de m’écrier : « On monte donc toujours dans ce pays !  […] Rarement il écrit vingt pages sans y laisser trace de ses préoccupations mélodiques. […] Partout Hannon se répand, il s’essuie à chaque page du volume. […] Une vie singulière anime chaque page ; comme un homme, ce style a des gestes. […] C’est un véritable désert que ces 42 pages, format de Revue.

983. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXIII » pp. 244-246

Ainsi, page 315, dans la strophe : Mais à moins qu’un ami menacé dans sa vie Ne jette en appelant le cri du désespoir, Ou qu’avec son clairon la France nous convie, etc.

984. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Haraucourt, Edmond (1857-1941) »

Charles Morice Edmond Haraucourt, dans une forme corroborée déjà par des pages de Baudelaire et de M. 

985. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 358-361

Ce n’est plus cette élocution mâle & vigoureuse, ce zele convaincant & animé, ce ton de Christianisme & de persuasion, que respirent à chaque page les Sermons de cet Orateur ; c’est le plus souvent une affectation d’esprit, une afféterie de langage, une coquetterie d’expression, une hypocrisie de sentiment, qui dégraderoient les matieres qu’ils traitent, si les grands Maîtres ne les avoient mises à l’abri du tort qu’ils pourroient leur faire.

986. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Alfred de Vigny. »

Rien de ce qui est histoire n’y est exact, rien n’y est vu naturellement ni simplement rendu : l’auteur ne voit la réalité qu’à travers un prisme de cristal qui en change le ton, la couleur, les lignes ; il transforme ce qu’il regarde ; mais, malgré tout, la pensée comme l’expression ont, à chaque page, une élévation et un lustre qui attestent un écrivain de prix. […] J’ai dû, comme je l’aurais fait dans une page de Mémoires, rappeler, puisque je l’avais très-présente, l’action elle-même, et surtout ne pas laisser travestir et dénaturer le personnage de M.  […] Ce M. de Vigny, officier distingué dans l’artillerie, est mentionné plus d’une fois dans les Mémoires militaires relatifs à la succession d’Espagne, publiés par le général Pelet (voir tome II, pages 13, 61, 65.) […] Voir au tome XVIIIe des Mémoires d’Alexandre Dumas, pages 157 et suivantes. M. de Vigny put lire ces pages publiées à Bruxelles en 1853.

987. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80

Le prince composait de grands paysages historiques avec les pages de la nature que la mer, les montagnes, les ruines déroulaient sous ses yeux ; Léopold Robert y jetait des groupes humains et pittoresques qui les animaient de leurs scènes ; la princesse Charlotte les gravait sous l’inspiration du jeune maître. […] XIV Asseyez-vous avec nous devant cette incomparable page, et regardez la scène, et puis retournez-vous et regardez en vous-mêmes : que sentez-vous ? […] Tenez, voilà cette page que je vais vous confier et qui vous fera connaître cette inclination que vous avez soupçonnée et que je voulais me dérober à moi-même. » Nous n’avons pas la page, mais, dans plusieurs lettres consécutives, il s’étudie en homme scrupuleux à justifier la princesse, non seulement de toute faiblesse, mais même de toute séduction volontaire avec lui… « Moi, moi seul, dit-il, je suis la cause d’un malheur que j’aurais dû renfermer en moi seul. […] Est-ce que la toile ne vaut pas la page ?

988. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

Il faut être juste envers lui ; il n’y avait, depuis le cardinal de Richelieu, ni Tibère, ni Séjan, ni Néron à supplicier poétiquement en France ; il n’y avait pas même lieu à ces orgies de style, dans le tableau des mœurs, dont Juvénal salit effrontément ses pages ; peintures plus hideuses du vice que le vice lui-même ! […] C’est une page à déchirer de ce livre où manquera éternellement la page du cœur. […] Puis on arrive aux dernières pages, où on lit avec tristesse ce refrain des petites vies comme des grandes : « J’ai fait une chute sur mon escalier d’Auteuil. […] On n’est point tel même pour avoir écrit dans un poème héroï-comique, comme le Lutrin, cinq ou six pages égales en expression, sinon en invention, à ce qu’il y a de plus parfait dans le badinage d’Arioste et de Pope.

989. (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364

Taine et exposées dans les quarante pages qui leur servent d’introduction. […] On dirait une page très adroitement traduite de la Reine des fées de Spenser. […] Id est demonstrandum, tel est le sujet des pages présentes. […] Quelques-unes de ces pages sont pour ainsi dire humides des vapeurs pestilentielles du tombeau. […] Faire copier à un enfant les pages du livre le plus immoral qu’on ait écrit !

990. (1897) La vie et les livres. Quatrième série pp. 3-401

Quand on a lu cette page, on voudrait retomber en enfance et devenir un baby ou un boy. […] J’ai eu le plaisir de retrouver, dans ces pages copieuses, la trace visible d’un maître dont je suis resté, moi aussi, le disciple : le regretté Burdeau. […] Ce récit, qui ne comprend pas moins de 352 pages, m’a paru court. […] Dans une page souvent citée, M.  […] On ne regrette pas d’avoir subi cent pages de Clavier, si, tout à côté, une conjecture de Cobet, de Weil ou de Tournier nous paye de nos ennuis.

991. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »

Les pages du roi doivent être des enfants de haute noblesse. […] Il en donne pour raison les sacrifices de pensée qu’on fait à la richesse de la rime, quoique le contraire éclate à toutes les pages de tous les grands poètes contemporains. […] La liberté qui anime les belles pages du traité de l’Existence de Dieu est d’une autre sorte. […] On en lit les premières pages avec délices ; on est tout d’abord au milieu du sujet ; ce qu’il a de vif, d’intéressant, d’essentiel, paraît dès le début. […] Mais telle est l’excellence de l’art dans cette fiction que, loin d’y être choqué de voir des héros païens heureux à la manière de nos saints, on croit lire quelques pages sublimes de Platon, rêvant pour l’âme de Socrate, délivrée des liens terrestres, quelque félicité proportionnée à son intelligence et digne de sa vertu.

992. (1904) Essai sur le symbolisme pp. -

— Rappelez-vous la page célèbre de Topffer. […] « À l’aide des catégories, dit-il page 38, on ne peut penser que les choses empiriquement données : et alors, où prendre des schèmes pour penser le Bien et des points de repère pour le fixer dans une région quelconque de l’esprit ? […] Voilà pourquoi on chercherait en vain dans ces pages une définition exacte du symbole. […] Rappelons cette curieuse page de Huysmans où l’auteur d’À Rebours étend au poème en prose ce procédé synthétique. […] Bien souvent, des Esseintes avait médité sur cet inquiétant problème, écrire un roman concentré en quelques phrases qui contiendraient le suc cohobé des centaines de pages toujours employées à établir le milieu, à dessiner les caractères, à entasser à l’appui les observations et les menus faits.

993. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LIV » pp. 209-212

Saisset a beau dire des injures (car il en a dit) aux sceptiques, aux matérialistes ; il a beau dire que ces systèmes n’ont de prise aujourd’hui que sur les âmes basses et les esprits obtus (page 472), il échappe très-difficilement lui-même et les siens à ce scepticisme qui ne diffère pas notablement du matérialisme quant au résultat moral ; de plus il viole les droits de la philosophie qu’il prétend défendre en s’exprimant de la sorte sur des doctrines peu hautes et peu consolantes à coup sûr, mais envers qui les philosophes proprement dits n’ont pas à se montrer si injurieux.

994. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bonnières, Robert de (1850-1905) »

Il ne faudrait pas continuer longtemps, ni recommencer ; mais le volume est court, et la satiété est très loin d’avoir commencé quand on est au bout de ces deux cents petites pages.

995. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dorchain, Auguste (1857-1930) »

Ce cas de conscience a son intérêt, sûrement ; mais c’est beaucoup de l’agiter durant deux cents pages.

996. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gourmont, Remy de (1858-1915) »

Marcel Schwob De petites pages comme frottées de ciguë, entre lesquelles ont séché des brins d’ancolie, semées de mots suraigus et blêmes ; des phrases aux contours rapides, semblables à de simples coups de pinceau qui suggèrent tous les gestes de la vie par une ligne grasse ; des perversités promptes et acérées, et qui entrent en agonie dès qu’elles ont été conçues ; un monde minuscule de drames brefs, haletants, qui tournoient follement ainsi que des petites toupies dans leurs derniers circuits ; des sentiments éphémères comme les renouveaux lassés des fins de passion.

997. (1887) Discours et conférences « Préface »

J’en ai pesé chaque mot avec le plus grand soin ; c’est ma profession de foi en ce qui touche les choses humaines, et, quand la civilisation moderne aura sombré par suite de l’équivoque funeste de ces mots : nation, nationalité, race, je désire qu’on se souvienne de ces vingt pages-là.

998. (1887) Discours et conférences « Discours prononcé au nom de l’Académie des inscriptions et belles-lettres aux funérailles de M. .Villemain »

Quand le docte cardinal Maï arrache aux palimpsestes les pages à demi dévorées de la République de Cicéron, M. 

999. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 121-125

Rien de plus déplacé que de consacrer tant de pages à dénaturer les justes idées que nous avions de l’Apologue, à en présenter de fausses, & à proscrire les regles respectées jusqu’à nous.

1000. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre III. Des Ruines en général. — Qu’il y en a de deux espèces. »

Consacrons quelques pages à cette poétique des morts.

1001. (1909) Nos femmes de lettres pp. -238

Si la première page des Magazines illustrés ne nous avait abondamment renseignés, en des dimensions qui s’imposent à la vue, sur leur personnalité physique, j’ignorerais jusqu’à la forme de leurs traits, au point de ne pouvoir les identifier, sur le devant d’une loge à une première représentation, ou dans la cohue mondaine d’un vernissage. […] Dès l’instant que l’on écarte l’hypothèse du devoir d’élève ou du pastiche prémédité, il faut toujours chercher un élément de sincérité dans cette ouverture sur l’âme humaine qu’est une page littéraire… Sincérité, c’est-à-dire aveu, confession, manifestation du trait individuel qui échappe à la conscience. […] Je les vois qui se penchent sur ces pages : Femmes, les Adorées, miroir grossissant où vient se réfracter leur image. […] Mon but serait atteint si l’image que je propose avait pu rencontrer ici son application, si les intentions et les limites du livre s’étaient dégagées du seul accent de ces pages. […] Voir dans nos Figures de Rêve, les pages sur Venise et Vérone, sous ce titre : Du jardin de Vérone, l’Art d’émotion à Venise.

1002. (1874) Premiers lundis. Tome II « Sextus. Par Madame H. Allart. »

On lit dans les Enchantements de Prudence, page 213, que M. 

1003. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Cros, Charles (1842-1888) »

Paul Verlaine Génie, le mot ne semblera pas trop fort à ceux assez nombreux qui ont lu ses pages impressionnantes à tant de titres, et ces lecteurs, je les traite d’assez nombreux en vertu de la clarté, même un peu nette, un peu brutale, et du bon sens parfois aigu, paradoxalement dur, toujours à l’action, qui caractérise sa manière si originale d’ailleurs.

1004. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — E — Elskamp, Max (1862-1931) »

Chaque jour de la semaine est défini en ces pages selon sa caractéristique, chaque jour y a sa chanson : lundi, où chôment les établis ; mardi, toute la blancheur des toiles et des langes ; mercredi, le « grand jour des jardiniers » et des marchés où sonnent les carillons ; jeudi, le jeudi des amoureux, baisers donnés, baisers à rendre ; vendredi, « l’heure des bouches », et samedi, « avec votre bel habit noir », ce sont les six jours de non-repos évoqués l’un après l’antre, et c’est la vie honorée plus simplement, s’il se peut, que dans En symbole vers l’apostolat, honorée en pensée humble, en paroles portant modeste robe de bure… Et voici : les quatre volumes que signa M. 

1005. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Louÿs, Pierre (1870-1925) »

Soyez sûrs que les cendres de Gautier ont frémi de joie, à l’apparition de ce livre, et que, dans le paradis des lettrés, l’ombre de Flaubert hurle, à l’heure qu’il est, des phrases de Pierre Louÿs, les soumet à l’infaillible épreuve de son gueuloir, et qu’elles la subissent victorieusement… Enfin voilà donc un jeune, un vrai jeune — Pierre Louÿs n’a pas vingt-six ans — qui nous donne un beau livre ; un livre écrit dans une langue impeccable, avec les formules classiques et les mots de tout le monde, mais rénovés et rajeunis à force de goût et d’art ; un livre très savant et où se révèle, à chaque page, une connaissance approfondie de l’antiquité et de la littérature grecque, mais sans pédantisme aucun et ne sentant jamais l’huile et l’effort ; un livre dont la table contient sans doute un symbole ingénieux et poétique, mais un symbole parfaitement clair ; un livre, enfin, qui est vraiment issu de notre tradition et animé de notre génie et dans lequel la beauté, la force et la grâce se montrent toujours en plein soleil, et inondées d’éclatante lumière !

1006. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tailhade, Laurent (1854-1919) »

Remy de Gourmont Ayant écrit Vitraux, poèmes qu’un mysticisme dédaigneux pimentait singulièrement, et cette Terre latine, prose d’une si émouvante beauté, pages parfaites et uniques, d’une pureté de style presque douloureuse, M. 

1007. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — [Note.] » pp. 83-84

Impatients de connaître les lectures de nuit de ce grand philosophe, nous allâmes aussitôt au livre : c’était le volume des Œuvres d’Ovide contenant les Élégies, et ouvert à l’une des plus galantes pages de ce maître de l’amour.

1008. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Préface » pp. -

Ces mémoires sont absolument inédits, toutefois il m’a été impossible de ne pas à peu près rééditer, par-ci, par-là, tel petit morceau d’un roman ou d’une biographie contemporaine qui se trouve être une page du journal, employée comme document dans ce roman ou cette biographie.

1009. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Autobiographie » pp. 169-176

Ces mémoires sont absolument inédits, toutefois il m’a été impossible de ne pas à peu près rééditer, par-ci, par-là, tel petit morceau d’un roman ou d’une biographie contemporaine, qui se trouve être une page du journal, employée comme document dans ce roman ou cette biographie.

1010. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Édouard Fleury »

Son livre, comme son titre l’indique, est l’histoire, jour par jour, pendant l’époque terrible, de la classe la moins nombreuse et la plus élevée de cette société que MM. de Goncourt ont cru si légèrement saisir et reproduire dans sa confuse et profonde complexité, et cette histoire du Sacerdoce, spécialisée et restreinte à un seul département français, occupe deux volumes de cinq cents pages d’un très grand format.

1011. (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète

Une page de roman, une pièce de vers est un document psychologique de premier ordre. […] Je vois la page imprimée. […] Il est des pages de J. […] Mais cette page imprimée n’est qu’une surface blanche maculée de noir. […] L’état d’âme qui est exprimé dans ces pages, c’est bien la rêverie.

1012. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

L’effort qui a été fait par de généreux idéalistes pour mettre tous les Français en état de lire et de comprendre une page imprimée donnera des résultats bons ou mauvais : cela dépend de tous ceux qui tiennent une plume. […] Malgré le boniment agressif qui occupe toute la première page, et qui semble animé d’une fièvre révolutionnaire, ce récit, d’ailleurs très beau et très émouvant, n’a rien de particulièrement « naturaliste ». […] Il y a, dans le Banni, d’Erckmann-Chatrian, des pages très simples et très belles. […] À peine a-t-il jeté çà et là, au bas des pages, quelques notes modestes et émues, quelques brèves indications de paysages, où l’on retrouve la douceur voilée, la tendresse pénétrante de ses vers. […] Cette méditation sur l’Action, en 492 pages in-octavo, est une thèse de morale et de métaphysique.

1013. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203

vers sublime qui inspire plus d’horreur qu’une page d’éloquence, et même de grande éloquence ? […] Les précédents ennemis de Sénèque semblent n’avoir que délayé dans un grand nombre de pages ce qu’il a concentré dans une. […] Voyez, ci-dessus, le passage de Tacite, cité page 21, note 1. […] Le passage des Controverses cité ci-dessus, page 22, prouve plutôt que ce n’est pas à Sénèque, mais à son frère Méla, que Sénèque le père donna des leçons d’éloquence. […] Le passage que je viens de citer se trouve à la page 46, édition de Paris, 1770.

1014. (1888) La vie littéraire. Première série pp. 1-363

(Marfa, pages 29 et 189.) […] Cerfberr et Christophe, page 47). […] Il fit mieux encore : il le fit entrer à seize ans comme page chez le duc de Penthièvre. […] Rien, dans ces pages d’un pseudo-naturaliste, ne révèle l’observation directe. […] (Voir sur ce point la lettre du 23 décembre 1809, page 132.)

1015. (1890) La vie littéraire. Deuxième série pp. -366

C’est sans contredit la plus belle page qui soit sortie de la plume de M.  […] J’admire que ceux qu’on fait aujourd’hui aient tous également trois cent cinquante pages. […] On le trouvera tout entier aux pages 258-263 de l’Anthologie Lemerre. […] Vieil écolier, je ferai comme eux ma page d’écriture. […] On n’en trouve plus trace dans les trois cents pages du Rêve.

1016. (1882) Autour de la table (nouv. éd.) pp. 1-376

Je lis une page de résignation vraiment céleste ; au verso, je trouve un cri de révolte plus terrible que tous ceux du Satan de Milton. Je tourne encore une page, me voici dans le doute désespéré d’Hamlet. […] Chacun de ces livres est, en effet, la page d’un grand livre, lequel serait incomplet s’il eût omis cette page importante. […] Comme tous les commençants, j’étais très porté à imiter la manière d’autrui : quand, d’après son conseil, j’avais lu un ouvrage, j’écrivais quelques pages d’essai que je lui apportais. […] Il s’empara avec vivacité d’un volume, coupa les premières pages avec ses doigts, et commença à se moquer comme à l’ordinaire, s’écriant : « Ah !

1017. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

D’autre part, il suffit d’avoir lu quelques pages de lui pour ne douter point de sa vive sensibilité. […] Ils n’ont pas plus de huit ou dix pages. […] L’on aperçoit, de page en page, comme des invites à rêver selon la guise de l’auteur. […] C’est un in-12, de quatre cents pages, ou peu s’en faut. […] Et Jacques Savignan, le fils, a lu ces pages sans horreur.

1018. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. — POST-SCRIPTUM. » pp. 269-272

Qu’une page première du poëte d’Elvire soit venue nous rendre au hasard quelqu’une des douces plaintes connues : Lorsque seul avec toi, pensive et recueillie, etc., etc… ; Ramenez-moi, disais-je, au fortuné rivage, etc… ; que Victor Hugo ait proféré, à une heure brûlante, cet hymne attendri : Puisque j’ai mis ma lèvre à ta coupe encore pleine, etc… ; qu’Alfred de Musset lui-même, à travers son léger récit d’Emmeline, ait modulé à demi-voix : Si je vous le disais pourtant que je vous aime, etc., etc. ; ces notes vraies, tendres, profondes, nées du cœur et toutes chantantes, nous paraissent, aujourd’hui encore, autrement enviables que bien des mérites lentement acquis.

1019. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre IV. Le développement général de l’esprit est nécessaire pour bien écrire, avant toute préparation particulière »

Si elle écrit au courant de la plume une page qui est un chef-d’œuvre, c’est qu’elle avait au cours de toute sa vie lu, pensé, causé ; c’est que dans son intelligence toujours active les sentiments, les idées circulaient incessamment comme le sang dans son corps et entretenaient la vie ; que toute son âme était toujours debout, prête au service, et que chaque mot, chaque phrase était le produit et l’expression de toute son existence intellectuelle et morale.

1020. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Aicard, Jean (1848-1921) »

Dans la Chanson de l’enfant, la Légende du chevrier, fraîche idylle éclose sous les cieux clairs d’Orient, il vous donne à la fois l’impression d’une page de la Bible et de Théocrite.

1021. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Schwob, Marcel (1867-1905) »

Et Bûchette et Jeanie, qui regarde en dedans, et Ilsée, Ilsée qui est l’apparition la plus essentielle que je sache ; et Marjolaine qui, la nuit, jette des grains de sable contre les sept cruches multicolores et pleines de rêves, et Cice, la petite sœur de Cendrillon, Cice et son chat qui attendent le prince ; et Lily, puis Monelle qui revient… Je ne puis tout citer de ces pages, les plus parfaites qui soient dans nos littératures, les plus simples et les plus religieusement profondes qu’il m’ait été donné de lire, et qui, par je ne sais quel sortilège admirable, semblent flotter sans cesse entre, deux éternités indécises… Je ne puis tout citer ; mais, cependant, la Fuite de Monelle, cette Fuite de Monelle qui est un chef-d’œuvre d’une incomparable douceur, et sa patience et son royaume et sa résurrection, lorsque ce livre se renferme sur d’autres paroles de l’enfant, qui entourent d’âme toute l’œuvre, comme les vieilles villes étaient entourées d’eau… [Mercure de France (août 1894).]

1022. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Van Lerberghe, Charles (1861-1907) »

Ce sont ces vers qu’il nous offre, et je crois qu’ils n’y sont pas tous, et qu’un esprit critique trop scrupuleux, trop rigoureux envers soi-même, a restreint les pages du livre et que tout n’y est pas.

1023. (1890) L’avenir de la science « A. M. Eugène Burnouf. Membre de l’Institut, professeur au Collège de France. »

Ce sont ces réflexions, Monsieur, que j’ai faites pour moi-même, solitaire et calme au milieu de l’agitation universelle, et que j’ai déposées dans ces pages.

1024. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 516-521

Le même Auteur avoit commencé une Géographie Histori-Politique de l'Allemagne, dont il parle dans son livre de l'Office des Rois d'Armes ; & l'on doit peu regretter qu'il ne l'ait point achevée, depuis que M. l'Abbé Courtalon, Précepteur des Pages de Madame, a publié un Atlas élémentaire de cet Empire, où l'on voit sur des Cartes & des Tableaux sa description géographique, & l'état actuel de sa constitution politique.

1025. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « César Cantu »

La Critique fait quelquefois avec un volume, et même avec quelques pages, ce que Cuvier faisait avec l’os d’un animal.

1026. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Préface »

Du reste, quoique ces trois poètes qui, à tort ou à raison, ont passionné l’imagination de leur temps, ne soient pas personnellement pris à partie dans cette première fournée des Poètes du xixe  siècle, ils y sont pourtant à bien des pages où les imitateurs qu’on y juge font des repoussoirs à leurs maîtres et les grandissent de leur petitesse, à eux.

1027. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Les nièces de Mazarin et son dernier petit-neveu le duc de Nivernais. Les Nièces de Mazarin, études de mœurs et de caractères au xviie  siècle, par Amédée Renée, 2e éd. revue et augmentée de documents inédits. Paris, Firmin Didot, 1856. » pp. 376-411

Ici ce n’est pas un enlèvement, comme bien l’on pense, ce n’est qu’une atteinte, ce n’est qu’une page ! mais quelle page ! […] Un homme d’esprit, qui est redevenu de mode, Stendhal, dans une page de son Histoire de la peinture, a écrit : Le pays du monde où l’on connaît le moins les Grecs, c’est la France, et cela, grâce à l’ouvrage de l’abbé Barthélemy : ce prêtre de cour a fort bien su tout ce qui se faisait en Grèce, mais n’a jamais connu les Grecs. […] Pavillon, évêque d’Aleth (1738), tome i, pages 260-333 ; on y verra les retraites pénitentes que firent les deux illustres époux à Aleth, et plusieurs lettres de consultation spirituelle adressées par la princesse au pieux prélat.

1028. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »

Il est vrai qu’on ne lit guère plus le vainqueur que le vaincu, et on a raison ; la défense, sauf dans quelques pages, n’est guère moins au-dessous du sujet que l’attaque. […] On est si agréablement surpris, au sortir de cette poésie rocailleuse, de se trouver au milieu de pages d’une prose unie, aisée et brillante, qu’on fait au prosateur un surcroît de mérite de n’avoir plus affaire au poète. Qu’il y a loin pourtant de ses meilleures pages à la simplicité nerveuse des Réflexions sur Longin, et surtout à la lettre où Boileau raconte sa réconciliation avec Perrault ! […] Un an avant de se donner ce contentement trop peu digne de lui, la Bruyère écrivait les belles pages où il fait servir les vérités de l’astronomie à la démonstration de l’existence de Dieu.

1029. (1856) La critique et les critiques en France au XIXe siècle pp. 1-54

Le grand manifeste de du Bellay, les préfaces de Ronsard, plusieurs admirables chapitres de Montaigne, quelques pages excellentes et trop peu connues de sa fille d’adoption, Mlle de Gournay, voilà toute la critique littéraire du xvie  siècle en France. […] Les grammairiens ont été souvent de petits esprits, étrangers à toute étude philosophique, incapables d’écrire et même de sentir une page éloquente. […] Enfin il voit avec effroi, à la quatrième page, l’annonce, la redoutable annonce, elle qui tient dans un pan de sa robe la vie et la mort de l’entreprise, il la voit menaçante et jalouse de sa publicité vénale, lui prescrire en grosses lettres les seuls ouvrages dont le journal doit s’occuper, qu’il doit proclamer excellents. […] Sans doute le vrai critique est doué d’un tact délicat qui lui révèle dans quelques lignes l’ouvrage digne de son attention ; ses doigts eux-mêmes, en feuilletant un volume, semblent s’arrêter sur une heureuse page et y appeler le regard.

1030. (1920) Action, n° 3, avril 1920, Extraits

La présentation de l’œuvre dada est toujours pleine de goût pour l’œil, qu’il s’agisse des tableaux aux couleurs charmantes, très mode, ou des livres et revues toujours délicieusement mis en pages, selon des ordonnances de catalogues de parfumerie. […] Ecrire quatre pages sur les mathématiques en les qualifiant de jeunes vierges n’est pas la preuve d’une insignifiante personnalité, envoyer Dieu écorcher un adolescent dans un « lupanar » et faire raconter cette « atrocité » par un cheveu oublié ne serait peut-être pas venu à l’esprit de Leconte de Lisle, mais n’importe quel gilet-rouge français, avant 1830, avait employé Satan à arracher les yeux d’un nombre long de pâles jeunes filles, et écouté leur âme bianchissime lamenter cette abusive exophtalmie, Lautréamont, le premier, raya Satan et âme, et écrivit au-dessus Dieu et cheveu. […] , p. 1084 (note de la page 56) et p. 1143 (note de la page 258).

1031. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — II. (Suite.) » pp. 346-370

Conseiller d’État et président de la section de l’intérieur depuis le 25 décembre 1799 jusqu’au 14 septembre 1802, ayant pris la plus grande part aux lois et aux projets administratifs qui s’y discutaient chaque jour, chargé en outre de missions et de directions importantes dans cet intervalle, il apprécia surtout le caractère et le génie civil du premier consul, et il a exprimé à cet égard son sentiment dans des notes éparses et vives, qui font le pendant et le contraste le plus parfait à la page que j’ai précédemment citée de lui sur la démocratie. […] Examinant chaque question en elle-même sous ces deux rapports, après l’avoir divisée par la plus exacte analyse et la plus déliée ; Interrogeant ensuite les grandes autorités, les temps, l’expérience ; se faisant rendre compte de la jurisprudence ancienne, des lois de Louis XIV, du grand Frédéric… Ce ne sont pas proprement des pages suivies que j’extrais, mais de simples notes que je rejoins, et que j’assemble ; il suffit, toutefois, de les rapprocher, tant elles concordent, pour voir se dessiner cette beauté consulaire dans toute sa vigueur et sa simplicité : Le premier consul n’a eu besoin que de ministres qui l’entendissent, jamais de ministres qui le suppléassent.  […] Encore une fois, si je trouvais ces témoignages de Roederer dans des pages imprimées ou faites pour l’être, je me les expliquerais, mais j’y attacherais moins de valeur : ici c’est l’émotion prise à sa source et sans mélange.

1032. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. NISARD. » pp. 328-357

Il voit en lui le type de ce qu’on appelle l’homme de talent, ce qui veut dire l’homme de peu de talent, qui a la prétention d’en avoir ; et là-dessus il fait sur ce caractère de l’homme de talent quatre à cinq longues pages spirituelles, mais d’une déclamation comme j’en chercherais vainement dans Sénèque le père ; un morceau à effet, à allusions, tout en hors-d’œuvre, un développement, comme on dit dans l’école. […] Il y a, dans le livre sur les poëtes latins, une longue page de colère ou de pitié contre les enfances décrites en vers, laquelle n’existerait-pas si M. […] Nisard nous semble l’avoir continuée à certains égards dans cet article sur Carrel où de fort bonnes pages et des vues justes sur l’homme sont compromises par une singulière préoccupation de le tirer à soi, et par une dilatation extrême des parties du biographe les moins correspondantes à son modèle.

1033. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « L’abbé Prévost »

Il ne vaut pas grand’chose ; cependant on en lit 190 pages en fondant en larmes. » Ce n’est que de la première partie des Mémoires d’un Homme de qualité que peut parler mademoiselle Aïssé ; 190 pages qu’on lit en fondant en larmes, n’est-ce donc rien ? […] C’est qu’on y parle, deux pages plus loin, de la Bibliothèque des Romans de Gordon de Percel (Lenglet-Dufresnoy), en des termes qui ne s’accordent pas tout à fait avec ceux du nombre 47.

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