Pour moi, sortant de cet odieux dédale, je voudrais, une bonne fois, être reconnaissant envers Grimm comme envers un des plus distingués de nos critiques, et tâcher de le présenter dans sa vraie physionomie, sans enthousiasme (il en excite peu), sans faveur, mais sans dénigrement. […] Il ne reconnaissait de vrai chant qu’à Jélyotte et à Mlle Fel, à celle-ci surtout : il se fâchait contre ceux qui ne lui trouvaient qu’un joli gosier : « Ah ! […] « Paris, a-t-on dit très justement, est le lieu du monde où l’on a le moins de liberté sur les ouvrages des gens qui tiennent un certain coin. » Cela était vrai alors, et l’est encore aujourd’hui. […] Grimm, au moment où il se lia plus étroitement avec Mme d’Épinay, était complètement fixé d’opinion sur le caractère de Jean-Jacques : on peut dire qu’il fut le premier de ses amis qui vit avec certitude sa folie poindre, et qui l’appela de son vrai nom. […] Elles ne seront pas vraies, ces accusations, mais elles ne seront pas absolument dénuées de vérité, et cela suffira pour vous faire blâmer… » Jamais pronostic ne se vérifia plus exactement que celui de Grimm.
Sachez être assez subtil pour être et purement simplement vrai. […] Mon amour est plus vivant et vrai plus que moi-même. […] Il existe nombre d’études de caractères sur le prises vif, parfaitement vraies, qui n’exerceront pourtant jamais d’influence notable dans la littérature ; pourquoi ? […] Pour trouver le durable dans l’art, Nisard et Saint-Marc Girardin ont proposé cet expédient : chercher le général ; en littérature, disent-ils, il n’y a de vrais que les sentiments les plus généraux. […] Comment ne pas sourire quand nous entendons appeler Virginie « cette vertueuse demoiselle », et cependant ce langage-là a été vrai et sincère il y a cent ans.
Rivarol, c’est l’improvisation la plus vraie, la plus impétueuse, la plus bondissante. […] Jusque-là, pour moi aussi, Rivarol, le grand conversationniste Rivarol, était bien au-dessus du Rivarol des livres ; et c’était là sa vraie gloire, bien autrement méritée, bien autrement triomphante et poétique que la gloire positive qu’on discute pièces et livres en main… Il avait celle-là qui ne laisse rien après elle pour qu’on puisse la juger. […] Oui, c’était là le vrai et le grand Rivarol, aussi pour moi le Rivarol impossible à retrouver, comme la beauté d’une femme morte, le Rivarol imaginé, puisque je ne l’ai pas entendu, et qui enivre toujours ma pensée comme si je l’avais entendu, et même peut-être davantage ! […] Mais que, dans ce redoutable Sagittaire il y eût un historien, et précisément l’historien qui frappa tant Burke, la première fois qu’il le lut, que du coup il l’appela : « tacite », c’est là, n’est-il pas vrai ? […] Il nous avait annoncé il est vrai, pour plus tard, un autre volume sur Rivarol et sur son temps, et nous l’avons eu, mais ce volume, qui est une biographie très bien faite, dans laquelle M. de Lescure a prouvé la noblesse très ancienne de Rivarol, et le titre nullement apocryphe de comte porté par lui montre l’homme et non l’écrivain.
Ta vision du monde n’est ni plus vraie ni plus fausse que la nôtre. […] Mais la nature est leur vrai « héros » à tous. […] Les scènes de Monnier et de Gyp sont minutieusement vraies. […] Aussi sa vraie lignée, peut-être n’est-ce point, malgré l’apparence, M. […] Sa vraie vie, nul, dit-on, ne sait ce qu’elle a été.
Ce livre anathématisé par eux a eu la vogue, et il l’a due en grande partie, j’aime à le croire, à une situation vraie, poignante, saisie sur le vif, — oui, à la vie qui y palpitait et au sang qui circulait dans ses veines. […] qu’il ne se croyait un peu moins béotien que depuis ce temps-là ; j’apprécie moi-même assez sa fluidité et son agréabilité de causeur littéraire, bien moins, il est vrai, ses romans moraux ; mais je n’aurais pas attendu un tel procédé de ce galant homme65. […] et gardera le silence sur Les Fleurs du mal. » Il est vrai que l’auteur de cet article diffamant avait publié, vers le temps où paraissait Fanny, un petit livre anodin et assez agréable, Les Païens innocents ; j’y avais remarqué assez d’esprit, mais de celui qui cherche plutôt qu’il ne trouve, et qui est tout plein de tortillage ; et je n’en avait dit mot au public, lequel d’ailleurs s’en était peu occupé. […] Cabâss a pu paraître excessif, Georget n’était que vrai.
Il nous fait comprendre point par point cette campagne de 1815 ; il nous fait toucher du doigt les vraies causes qui ont déjoué le plan le plus habilement et le plus hardiment conçu, et dont l’exécution dans sa première partie, dans sa majeure partie, avait marché, sinon tout à fait à souhait, du moins dans le sens voulu. […] ne viendra jamais, tant qu’il y aura une vraie France. […] Il n’est pas moins vrai, et Napoléon l’a regretté lui-même, qu’il y avait eu des retards fâcheux, et que la nuit survint avant qu’on pût entrer à Fleurus, où il aurait voulu placer son quartier-général. […] Ligny, une des terribles batailles du siècle et qui ne put être éclipsée que par Waterloo, Ligny fut une vraie victoire : c’eût été une victoire décisive sans un concours de circonstances dont une seule pourtant fut capitale, selon M.